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[RP] Ballade Testerine

Deliriuma


Quelques jours maintenant que Deli était arrivé à La Teste accompagné de Jessi, Val et de son amie Mayouche. La proximité de l'océan se faisait sentir par l'iode qui envahissait l'air de la ville.
Deli connaissait bien cette odeur, ce sentiment marin qui flottait dans l'air, cependant, il avait l'impression de le redécouvrir à chaque fois.

Un air de quiétude, de bien être qui se rependait au gré des bises hivernales et dont Deli avait bien besoin en ce moment.
Mais si il était une autre personne qui aimerait sans doute profiter des bienfaits de l'océan, s'était May.

Depuis quelques jours maintenant, elle semblait ailleurs, préoccupée par diverses choses, les pensées vagabondes et l'esprit presque absent.

Deli prit le chemin de l'hôtel où séjournait son amie bien décidée à lui faire admirer l'immensité de l'océan.
Une fois arrivé, il monta les escaliers rapidement et se dirigea vers la porte de sa chambre. Il porta trois coups brefs, un sourire se dessinant sur son visage.

May, c'est moi, Deli...

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Deli
Mayouche
Voilà qu'elle se retrouvait seule sans lui à la Teste. Ce voyage était censé les rapprocher, leur permettre de rattraper le temps perdu de ces derniers jours. Chacun pris par leurs préoccupations, ils ne prenaient plus le temps pour eux. Accompagner Déli, pour qu'il récupère ses biens et déménage à Marmande, devait être ce qui les rapprocherait, qui les ramènerait au temps de leurs premiers instants.

Raté.

Bordeaux. Lieu de naissance de leur histoire d'amour, près du lac, où ils échangèrent leur premier baiser.
Ils se trouvaient dans la chambre de May, étendus l'un à côté de l'autre. Une révélation de sa part, et quelques minutes plus tard, il sortait de la chambre d'une May en larmes. Le séjour à Bordeaux - qui promettait d'être romantique à souhait - abrita la fin de leur - déjà pas très - idyllique voyage. "Déjà pas très" car le voyage jusqu'à Bordeaux ne fut pas très rempli de moments partagés entre les deux.... tourtereaux.
Bordeaux. Lieu de décès de leur histoire d'amour, dans une chambre d'hôtel où ils échangèrent leur dernier regard?

Pas sûr... Mais, ils étaient maintenant séparés. Elle à la Teste, lui.... à Bordeaux encore, aux dernières nouvelles. Elle lui avait écrit le jour de son départ, lui demandant des nouvelles. Elle n'avait eu réponse que deux longs jours après.

May souffrait en silence. Mais ce n'était que ceux qui connaissait bien la brunette qui pouvaient deviner sa détresse au fond de ses yeux. Car elle réussissait bien à cacher la tristesse derrière un masque-sourire. C'était pour Déli qu'elle venait, pour lui remonter le moral et le soutenir lors de cette épreuve par laquelle il devait passer: fermer un chapitre de sa vie pour un commencer un tout nouveau. Elle se devait d'être la Mayouche joyeuse, présente et à l'écoute. Elle n'était pas là pour lui offrir compagnie dans sa douleur et sa tristesse.

Mais on ne peut maquiller un regard.

Sortant peu, elle passait beaucoup de temps à sa chambre d'hôtel, quand elle n'était pas au Palais ou à l'ambassade. Dormant mal la nuit, somnolant durant le jour, sa vie prenait un tournant qui ne lui était pas étranger.

C'est ainsi que les trois "toc" tirèrent Mayouche de ses rêveries. Elle se leva du lit où elle était couchée depuis Aristote seul sait combien de temps, passa une main dans ses cheveux pour tenter de les replacer, et l'autre sur sa joue pour essuyer les larmes. Un petit sourire étira ses lèvres en entendant la voix de son ami.

En l'espace de quelques secondes, la porte était ouverte et Déli se trouvait devant la Mayouche aux cheveux encore ébouriffés et aux yeux tout rouges.


Déli.... Je suis contente de te voir. Comment vas-tu? Que me vaut l'honneur de ta visite?

Elle avait à peine besoin de s'efforcer pour lui sourire sincèrement. Elle était heureuse de le voir.
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Chancelière de Guyenne
Deliriuma


Deli ne mit pas longtemps à comprendre quelles pensées habitaient l'esprit de son amie quelques minutes avant qu'il n'arrive. Ses cheveux encore un peu en bataille et la pâle rougeur de ses yeux ne ressemblaient en rien à de la gaieté, mais ce qui frappa encore plus le testerin, c'était son regard.

Ce que la voix ne peut exprimer transite toujours par le regard et Deli le voyait bien. Il avança doucement dans la chambre sans forcément y avoir été convié et se posa sur le lit, tapotant doucement la place vide à côté de lui pour que May vienne la rejoindre.

Il n'avait pas pour intention de lui faire dire des choses dont elle n'avait pas envie de parler, juste de lui montrer, même si elle le savait, qu'elle n'était pas seule et que garder sa peine serait bien plus douloureux que de la partager.
Viens t'asseoir May !

Il prit volontairement un ton doux et chaleureux pour qu'elle comprenne que son bien être lui importait même si les évènements qu'elle pouvait vivre ne se prêtaient pas à la gaieté et à la bonne humeur. Il ajouta un sourire pour ponctuer sa phrase.

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Deli
Mayouche
Le ton de sa voix lui apporta tout ce qu'elle recherchait ces derniers jours: être rassurée, se sentir sécurisée.. Mais elle aurait aimé que ça vienne d'un autre. Cet autre qui se trouvait à Bordeaux, ou plus loin peut-être, qu'en savait-elle en fait?

La brunette se posa près de Déli doucement, les mains devant elle, sur ses genoux qu'elle frottait lentement, signe d'une angoisse qu'elle ressentait au fond d'elle-même.

Puis, elle se retourna vers lui, qui l'observait.


Sortons de cette chambre..

Toute son envie de libération se traduisit dans ces quelques mots...
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Chancelière de Guyenne
Deliriuma


Sa demande fut exprimée avec détermination, bien résolue à changer d'air, à se vider entièrement des préoccupations qui envahissaient son coeur et son esprit.
Deli hocha brièvement la tête, accédant à sa demande, en se levant doucement du lit sur lequel ils étaient assis. L'inciter à lui faire part de l'état d'esprit dans lequel elle se trouvait aurait été une erreur qu'il ne voulait pas commettre.

Il lui tendit la main, l'invitant à le rejoindre.
Viens May, puisque nous sommes à La Teste, il serait impensable de ne pas te faire profiter de la beauté de l'océan.

L'Océan, Deli le connaissait bien. Il avait passé une grande partie de sa vie à La Teste, bercé par les embruns, les poumons emplis de cet air iodé qui caressait les reliefs testerins. Il avait parcouru ces plages immenses dans tous les sens. De nombreux souvenirs jalonnaient chaque grain de sable qui recouvrait les bords de mers. Certains très bons, d'autres dont la simple évocation ouvraient des plaies qui, sans doute, ne se refermeraient jamais.
Les rires de cet enfant qui découvrait l'océan pour la première fois... Léonard, pauvre enfant... Qu'Aristote te protège de sa bienveillance...

Il prit une inspiration profonde, se tourna vers May et esquissa un discret sourire. D'un pas résolu, il ouvrit la porte de la chambre et l'invita à le précéder d'un geste gracieux de la main.

Il ne savait pas encore ce que pouvait faire naître en elle cette ballade, mais il connaissait les vertus bienfaitrices des côtes et ne doutait pas qu'elles auraient sur elle un effet qu'elle n'oublierait sans doute jamais.

Peut être était-ce là un souvenir qu'il pourrait lui offrir de lui. Peut être que plus tard, en pensant à la beauté de l'océan, elle repenserait à lui, à l'amitié qui les liait, à ce besoin impérieux de se retrouver l'un avec l'autre pour partager ce qu'il ne pouvait partager avec nulle autre personne. Ces choses qui faisaient qu'une amitié nait, grandit et évolue jusqu'à devenir indestructible au delà de tout évènement.

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Deli
Mayouche
L'Océan.... C'était bien quelque chose qui lui était inconnu. Dem, sa défunte sœur, lui en avait tellement parlé, elle qui aimait tant l’eau et « se tremper les gambettes », comme elle le disait si bien. Elle avait promis à May de l’emmener voir l’océan, que ce soit à la Teste, à Blaye ou à Mimizan. La vie en avait voulu autrement. C’est d’ailleurs à cause d’une baignade au lac de Marmande qu’elle attrapa une vilaine maladie qui l’emporta, bien trop tôt. Dem veillait maintenant sur elle, aux côtés du Très-Haut. Un ange parmi tant d’autres, trop nombreux au goût de May, qui veillait sur elle.

Ce serait donc en compagnie de Déli qu'elle découvrirait l’océan pour la première fois.

La main de la fragile brunette s’était glissée dans celle de Déli, doucement. Elle le suivait silencieusement. Il réfléchissait, sourcils parfois froncés; elle en faisait de même, sans les sourcils froncés.

Elle pensait, encore et toujours, à lui. Lui qui était loin et elle qui était ici. Délaissée, mise de côté... C’est ainsi qu’elle se sentait, entre autres. Quelqu’un lui dit un jour : « Il ne faudrait jamais réclamer de l’attention. » C’est tout le contraire qu’elle ressentait. Lui fallait-il la réclamer, pour en avoir? Lui fallait-il demander sa présence près d’elle? Ne pouvait-il pas le deviner tout seul, lire sa détresse dans ses missives? Fallait croire que non.

Doucement, elle ressentit une légère brise qui commençait à faire virevolter les mèches qui tombaient sur ses épaules. C’est à ce moment qu’elle réalisa vraiment que l’air à la Teste était différent de l’air à Marmande. Comme si… Était-ce comme du sel ? Oui, ça ressemblait à ça, un air iodé. L’avait-elle réalisé avant? Elle ne saurait dire, peut-être, mais elle était prise par d’autres choses ces derniers jours.

Doucement, elle put entendre au loin un bruit continu, un doux murmure… Qu’était-ce ? Une légère pression sur la main de Déli, un regard tourné vers lui, des questionnements dans le regard…

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Chancelière de Guyenne
Deliriuma


Les embruns parfumaient de leurs douces effluves les côtes testerines et laissaient se dissiper dans l'air un parfum particulier propre au lieu. Nulle part ailleurs en Guyenne on ne pouvait sentir cette plénitude à l'approche de l'océan, aux faveurs d'une brise marine qui transportait avec elle toute la fraicheur des saisons qui se succédaient inlassablement.

Les deux amis avançaient doucement le long des chemins qui menaient aux plages atlantiques qui ornaient le bassin aquitain. Un silence soyeusement balayé par le doux ressac de l'océan contre les côtes venait ponctuer le bruit de leurs pas qui glissaient sur la terre battue des abords de la ville.

Absorbé par des pensées qui occupaient son esprit depuis quelques jours, Deli gardait cependant une attache à la réalité de l'instant en sentant dans la sienne la main de May qui le pressait délicatement.

Ils avancèrent silencieusement vers l'immense étendue couleur d'azur. Il connaissait bien cette sensation qui l'envahissait à son approche et espérait secrètement que May ressente la même chose que lui. Cette impression de se sentir minuscule et si vulnérable devant la toute puissance de la nature. Mais en même temps, ce sentiment de bien être qui pouvait prendre possession de n'importe quelle âme pour peu qu'on se laisse submerger par l'immensité du paysage.

Quelques dizaines de mètres les séparaient des premiers grains de sable. Il tourna son visage vers elle, un sourire aux lèvres et serra un peu plus fort sa main pour la sortir doucement de ses songes.
May, nous y sommes.

Il stoppa leur avancée et regarda en direction de l'océan, pour montrer à May ce qui submergeait sa vision.
De l'eau à perte de vue, un horizon si lointain et pourtant si perceptible qu'on aurait pu le toucher du doigt.

Ils profitèrent ensemble de ce que la nature leur offrait et la tirant doucement, il reprit la marche.
Viens, on y va...

_________________
Deli
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