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[RP] Quand s'attendent les floraisons....

Gorborenne
[... Que germent Graines dans les Prisons]
Février 1459 - Aile des Peines Prolongées, Geôle N°IV, le mur du fond


Étalée sur la terre battue, une paillasse douteuse tachée ça et là de vastes auréoles de moisissure. Assis sur ladite paillasse, un Géant un peu morne, trifouillant d'une main distraite les fers qui lui enchaînent les pieds. Cliquetis des maillons d'acier accompagnés de grommellement sourd qui glisse entre les dents.

L'échine qui se redresse et s'appuie au mur, il réajuste son assise en tendant le bras vers un panier en rotin posé à ses pieds. Quelques bigarades survivantes de la saison en envoi d'un honorable ennemi, et d'entre les doigts le Chauve s'épluche un fruit. À peine juteux, surtout amère, mais pourtant un gout de festin de Rois après l'infâme brouet servi chaque matin, encore visible de quelques restes disputés par quelques rats musqués au tour d'une gamelle d'étain renversée dans un coin de la pièce.

Soupir qui se lâche en plantant les dents dans la chair pleine de pépins. Son genoux depuis le naufrage ne lui accorde que peu de répit entre rappels lancinants, et ses entraves aux chevilles sont plutôt l'inverse d'un soutient. Mais qu'importe finalement....

Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort,
et le Géant est bien loin d'être mort.
de Sylve et d'Écume, toujours Dragon
de Flamme et de Cendre, reste un Démon
de chaines et de pierres.... foutue Prison.....

Réclusion prolongée, pour avoir un peu renversé le Duché. Si peu, si peu. Un foutoir de première plutôt? Ah, les tourbillances d'un Nexus sous les Vents du Chaos. Un ouragan purificateur en lame de premier ordre..... Mais vu de loin, il parait que cela aurait fait désordre.... Alors on condamne, on emprisonne, verdict beuglé sous le marteau qui frappe et tonne. Du fond de sa cellule, s'il n'y avait cette toux grasse lui obstruant la trachée, le Géant serait plutôt d'avis d'en rigoler. Mais la seule impression qu'il lui reste, c'est peut être d'avoir au moins essayer.






Je t'aime! ma Cédalia

Les ténèbres qui m'entourent de ton absence sont aussi lourds et froids que l'aveuglement qui me guette sans toi. Pourtant, même du fond de ma prison, il me semble sentir de temps à autre la chaleur de lumière se glisser aux travers de ces barreaux qui me retiennent.

Mais plus pour longtemps! Bientôt, très bientôt, je viendrai vous rejoindre, toi et nos enfants. Il me tarde de tenir mes filles dans mes bras, prendre mon fils sur mes épaules, il me semble que c'est si loin déjà....

Prend soin de vous,


Orion
d'Amour et d'Attente



Tant pis pour Gascogne, temps de passer à autre chose! Le Messager est reparti, emportant quelques consigne en échange du panier de fruits.
Le Navire au fond de l'eau, un Capitaine derrière les barreaux, l'équipage s'ennuie, et de par l'hiver, il faut le tenir chaud.






Salut à toi Bosco,

Ne prends pas trop de mauvaises habitudes à végéter dans ta cabane de montagnes. Ce n'est pas parce que l'Équipage est coincé à terre et moi derrière les barreaux qu'il faut que vous vous la couliez douce. Y'a plein d'entrepôts garnis qui attendent que vous en savouriez la substantifique moelle, alors prépare ton paquetage et rassemble les autres dans la vallée.

Je vous retrouverai en temps et en heure, d'ici là, arranges-toi avec le Timonier pour tenir les hommes.

Do skoroĭ vstrechi


Gorborenne
Capitaine



À gauche, à droite, ils ne seront manquer de proies, et même où tout le monde regarde, personne ne les verra....





À l'attention du Capitaine Carmin, Épée Ecclésiastique
Vicomte de l'Aubusson et Seigneur d'autres Terres

Salut à toi, Vieux Saumon!

Je me suis laissé entendre dire que tu remontais les rivières vers les hauteurs des contreforts Alpins sous la Bannière de l'Église. Ainsi donc il semble que nous échappons tous deux à la potence, moi en prison, toi en pénitence....

J'ai bien reçu ton message, et Elle quittera le manteau en temps voulu pour se lever face au ciel. En patiente, nous attendrons notre heure....

En espérant que l'hiver des montagnes ne te sois pas trop rigoureux,
Une bonne braconne!


Le Glabre,

PS: la prochaine fois que je t'aide à renverser une ville, tu m'aides à embarquer les coffres....





Quelques courriers envoyés, à ses hommes, à ses amis, à son Aimée, emportées hors de l'enceinte où il est reclus mais pas hors d'atteinte. Au fond de sa geôle, le Géant s'arme de patiente et laisse patienter les armes, murmure qui aligne les chiffres, tissant lentement la trame.....


102 - Briques qui se recomptent d'un air serein

217 - Sourire qui se taille doucement en coin

322 - Déjà un mur et demi, depuis le matin

426 - Et le temps passe, passe, sans fin.....

...

_________________
Lysithee.
[ Quand le passé rejoint le présent…]



Tempête d'image, flou, obscurité, crépuscule ou aube, l'esprit de Lysithée vole dans tout les sens. Elle reprend conscience, encore dans le monde des rêves. Les prunelles grises s'entrouvrent, une main fine se glisse dans ses longues boucles brunes. Enfin jaillissement de lumière, de bruit, c'est l'aube. Lys s’éveille enfin, analyse de son corps transit de froid… tout va bien, de retour à la réalité, petit à petit son être reviens, qui elle est, où est-elle, où va-t-elle, quand on est...

Elle est dans une cache en forêt, oui, quand on est ?! Elle attend que le jour passe... Enfin le crépuscule arrive et les premières étoiles scintillent, elle trace quelques cercles dans la glaise et y plante quelques brindilles à des points stratégiques, les prunelles grise s’élèvent pour observer la course des étoiles, s’abaissent a nouveau étudier le plan qu'elle a créé dans la terre et se souvient que l'on ai en l'an de grâce mille quatre cent cinquante neuf … vingt ans a présent, une enfance riche de multiple choses vues, vécues, apprises… la reconnait t'on encore? Mystérieuse Lysithée… Pour le mois et le jour elle repassera plus tard, les calculs sont plus fastidieux, et peut être que les hommes de la région le savent peut être avec précision, y a t'il une horloge cosmique en ces temps?! A vrai dire elle s’en fou...Cet etat elle le connait que trop bien, bien trop fréquement sont espris part dans la nuit pour s'en eveiller déboussoulé et qu'elle met du temps a se remettre...

Boire et manger, elle regarde la forêt et se met à recueillir diverses racines, trouve quelques œufs, du pain dans sa sacoche, la sauce sans le pain, c'est comme un ciel sans oiseaux...Elle regarde dans sa besace si ses instruments ont résisté à l'aléa du long voyage… une fiole d'eau pure, d’autres d’alcool fort, un petit moulin à vent, un morceau de glaise, et de quoi faire apparaître le feu … Armé de ses quatre éléments elle part affronter les prémices… du chemin de son destin….

Lentement, la haute silhouette de la jeune fille se relève, enchaine quelques pas pour rejoindre sa monture, une main fine se glisse instinctivement sur sa cuisse pour y verifier que l'une ses dagues s'y trouve bien caché dans le fourreau de sa cuissarde... Un nom entendue tout le long de son enfance au repère familiale raisonne … Un sourire enfantin se dessine sur ses lèvres alors que des souvenirs défilent… les bottes qui claques, la voix du frère de sa marraine qui se fait entendre alors qu’elle c’est faufilé malgré l’interdiction, pour aller voir les soldats dans la taverne où ils se rassemblent lorsqu’ils rentrent….

Les prunelles grise de la jeune fille qu’elle est devenue a présent se referment, quelques perles salées font leur apparition aux coins de ses yeux pour venir rouler sur sa joue et rejoindre ses lèvres, que le bout de sa langue vient les cueillir ... goût amer...salé... se goutte… qu’un étaux lui enserre la poitrine et que le revers de la manche essuie ces marques de faiblesse…qu’elle inspire profondément… pour enfermer la douleur a nouveau, qu’elle ne montre a personne, afficher ce visage serein, connue de la plupart de ses rencontres…l’apparence… L’apparence n’est rien… c’est au fond du cœur qu’est la plaie…. Les rennes de son étalon noir sont saisie, un pied est posé a l’étrier pour se hisser et observer les alentours…un aigle noir plane au dessus d’eux…Un léger coup d’œil a la missive logé au creux de sa main avant de l’enfouir a nouveau dans son corset… « Aile des Peines Prolongées, Geôle N°IV, le mur du fond » …Un léger coup de talon est donnée et le chemin est parcourue….



[Plus tard ...]



Une cavalière en approche apparait, un aigle noir plane toujours au dessus d'elle… nul ne peut deviner qu’il s’agit d’une femme, elle a hérité de la haute stature et des iris gris bleu de son père, Vegoku d’Olénius… Vêtue d’un pardessus en peau de loup aussi sombre que sa monture et d’un col lui cachant la moitié du visage fin qu’elle tient de sa mère, Sorianne… Les doigts fins abaissent légèrement le col... Trois légers sifflements son émit et l’aigle approche, sa main ganté se tend pour qu’il vienne s’y poser… foule de question et d’interrogation se bousculent dans l’esprit de la jeune fille, le menton déterminé se relève, les prunelles grise se posent sur le lieu enfin trouvé, le bras se tends a nouveau pour donner l'élan et le signal de l’envole a l’aigle alors que quelques mots son chuchotés


Ne t’éloigne pas…

Autour des naseaux de l’étalon se forment un nuage de vapeur dans l’aube naissante, les sabots ferré élèvent de petites mottes de terre trahissant l’impatience de la jeune fille qu’il doit ressentir … Du regard la cavalière suit l'envol de l'aigle noir et lance sa monture au trop pour venir plus proche où l'aigle noir plane au dessus a présent…Elle est consciente qu’il est risqué d’approcher ce repère, mais elle n’a pas peur, elle avisera... n’est’ elle pas née déjà un jour de guerre ?! Et bien que sa mère l’est tenue éloigné le plus possible, elle a vue, vécue… souffert ... tant de choses déjà…

La cavalière arrête sa monture aux portes, un garde lui barrant le passage apparait … Restant juché sur son étalon, les perles grise au reflets de la translucide améthyste… vident de toute émotion se posent sur lui.


Lysithée D'Olénius... Simple visiteuse…

Et de glisser au sol avant de se saisir des rênes de son étalon pour venir les lier sur une poutre non loin de là. D’incliner le visage respectueusement pour remercier le garde de la laisser passer… Le lieu est frais et presque morbide, mais la jeune fille avance en restant sur ses gardes… chaque cellule est observée… ses pas s’enchainent en laissant le bref raisonnement de ses bottes raisonner sur les dalles de pierre avant de ralentir. Battements de son cœur qui s’accélère et cogne dans sa poitrine alors que de concert sa respiration se fait irrégulière et ses lèvres sèche…Un peu impressionné de cette rencontre…mais après tout qui visite les geôles…personne… et pourquoi donc ?! pour elle ?! savoir peut être a quoi cela ressemble…ou bien répondre au souhait qu’un être cher lui a demandé…


Le Glabre ?!


Puis de reprendre respiration et de s’annonçer,alors qu’elle se demande si le géant qu'elle observes de ses perles grises a déjà entendue l’écho de son nom… Et de chuchoter alors que personne se trouve aux alentours…



Lys…Lysithée D'Olénius...Fleur de Lys du Capitaine Carmin…
_________________

L'avenir est un long passé... Fille de Sorianne et Végoku
Gorborenne
[Des briques, encore des briques, toujours des briques.....]

Et à trop les compter finalement on s'endort, le chef incliné, une expression de mouton mort.... d'avoir trop sauté? Le Géant somnole d'un vague demi-sommeil, dans cette cellule ou se confonde les les yeux clos entre le repos et l'éveil....

Un bruit de pas, jeune, léger, précédé d'une subtile fragrance féminine..... imperceptiblement déjà, frétille sa narine..... Mais derrière ses paupières encore se joue une autre scène, la fraicheur d'une forêt, comme s'approche celle qu'il aime..... Un rêve, un souvenir..... à peine plus tangible qu'un vague soupir.... Il voudrait se relever vers elle, tendre la main, mais quelque chose d'impalpable le retient....

Un verrou qui claque, battant qui grince.... tourbillons du songe qui s'effondrent et s'évincent....

Le Glabre ?!


Intonation douce et calme... Isa? non.... elle ne l'appellerait pas comme ça.... un seul jusqu'ici lui donne cette apostrophe là.... Main qui se frotte les yeux et le front, cherche à rassembler des buées de raison. Le Cap? un peu fluette comme intonation..... Des émeraudes qui s'ouvrent face au perles..... Mais qui est donc cette jouvencelle? Lentement les dernières brumes du sommeil s'échappent, le Chauve redresse son assise sur sa paillasse, grimace comme s'appuie sur sa jambe en écharpe.... Ah force se superposent les blessures..... Mais qui est cette inconnue qui vient troubler la monotonie de ces murs?

Lys…Lysithée D'Olénius...Fleur de Lys du Capitaine Carmin…

Parler.... répondre, proférer un son, il cherche presque comment faire, retrouver une lointaine sensation.....

Carmin hein?

Évidemment! qui parle d'un Glabre de haute voltige vient d'un Carmin qui jamais ne transige.... Memento Mori, oui, souviens-t'en, car sous sa bannière, c'est tout ce qui t'attends.... Le sait-elle seulement? Que le Lys peut être n'est blanc que pour mieux se couvrir de sang?..... Mais qu'importe, puisque toute mort est certaine, autant l'offrir à ce qui peut être en vaut la peine?

Regard qui focalise lentement sur la présence face à lui, la détaille peu à peu, de la tête aux chevilles.... Au léger parfum d'olives fraiches qui semblait avoir annoncé son arrivée se superpose remugles de poussière et de routes longtemps empruntées.... Cape de voyage, col relevé, sorte de silhouette guerrière et efféminée....

Et que me vaut l'honneur petite Valkyrie? en quoi un Dragon enchaîné pourrait vous être d'une quelconque utilité?


Timbre calme, et pourtant défiant, regard qui toise l'interrogeant. Pourquoi es-tu là? tu ne vois pas que je ne peux bouger? des envies de crier "laisse moi, j'ai assez donné" des envies de soupirer, rêver à n'être qu'un jardinier..... Qu'est-ce que Carmin va encore me demander? n'ai donc pas encore assez versé?

La tête qui oscille doucement en négation, arrachant à ses fers un tintement aussi glacé qu'un poison.

Que viens-tu faire ici jeune fille?.....

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Lysithee.
[De la chrysalide, l’envol du papillon....Ephémère ?!]


Bien sur, on dirait d'elle tout ce qu'il serait bon à dire. Il n'y aurait rien à ajouter, elle était condamnée avant même la comparution. On lui inventerait un millier de torts, une foule de fautes. Chaque erreur pour ne rien laisser au hasard serait épinglée. Et à la question de savoir quel serait son supplice, seul un cœur brisé saurait répondre avec le plus vaste flegme que rien n'est plus indiqué qu'une mort lente et dans la souffrance.

Elle avait toujours connu ça. L'attirance, l'ascension et le goût de frêles bénéfices d'un jeu rondement mené. La tentation. Et toujours ce même appel qui revenait, comme le naturel, car il était question du sien. Seul obstacle à la persévérance, seule raison pour elle chaque fois de tout quitter. Sur un coup de tête, un trop plein, un besoin de changer d'air. A force, c'était de chanson qu'il devenait certain qu'il lui fallait changer. Un autre genre, une autre vie quoi !

La jeune fille innocente avait grandi dans un pays aux étés assommants compensés par des hivers doux. Ces bords de mer au bleu que seuls les cieux pouvaient jalouser. Des flots déchaînés de temps à autres mais eux aussi, compensés par un sable fin, une bande de littoral le long duquel des falaises surplombaient l'océan qui droit devant semblait couler comme une interminable et inépuisable source d'inspiration. Un rêve, inaccessible ou déjà possédé mais caché, voilé par l'habitude d'un cadre paisible ou l'enfance laissait présager une adolescence tantôt frivole et riche, tantôt à l'image des cieux grisés un soir de tempête.

Elle avait vécu là où d'autres ne faisaient que passer, transiter et commercer. La fièvre dans le sang, le feu au fond des yeux, un tourbillon bleuté lui aussi océan de secrets qui au jour le jour allaient s'accumuler. La demoiselle qu'elle devint était fort belle et naturellement, un écu versé pour chaque regard ou pensée qu'elle avait suscité aurait fait de l'antique Crésus, un bien pauvre sieur devant la fortune dont elle avait été frappée. On la surnommait Athéna, Valkyrie, si bien que Lys aurait gémi de ne l'avoir taillée dans le roc. Beauté, espièglerie, délicate innocence avaient étés de solides arguments pour elle, ils furent nombreux les hommes à l'avoir un jour rêvée telle une relique rare... et qu'elle n'avait cedé pour s'envoler a nouveau vers un ailleurs...

Végoku D'olénius...Ou l'ambition d'un père, commerçant de surcroît faisait d'elle la raison pour laquelle, même le plus éminent négociant se laissait prendre comme un bleu.

["Vendue ?" "Aurait - elle été vendue au plus offrant des caprices d'un homme ?" Je le devine à la lueur de vos yeux... "Et de telle sorte que le scénario se soit répété tout le long de son existence ?" Je le devine au battement léger de cette artère qui dans votre cou devient un lien ferme vous tenant en haleine, à vous en couper le souffle. Vous y croyez, vous le savez au fond de vous, lecteur d'un soupçon vague. Cruelle pensée gommée sous la plume clémente envers l'héroïne...]

La demoiselle avait reçu toutes les bases à une éducation correcte pour son rang. Elle avait connu Dieu dès le plus jeune âge car c'était ainsi au pays des rois pieux. L'arène était pour elle un lieu saint elle aussi. Là bas on tuait les taureaux pour distraire les yeux d'une foule de personne chez qui, la gloire des hommes n'avait d'égale que l'élégance sous laquelle, ils donnaient le coup de grâce. Aucune croyance n'était plus persuasive que celle qui disait comment un homme vint sur terre pour la rémission de l'humanité. Aucun plaisir n'avait plus de charme que de contempler un duel après une journée passée au salon. C'est que Mademoiselle lisait. Elle lisait énormément, dévorait tout manuscrit que les auteurs les plus illustres comme inconnus lui faisaient parvenir dans l'espoir d'arracher à ses lèvres une phrase que pourtant, jamais elle n'eut dû prononcer. Parce que destinée au couvent, mais pas avant qu'elle n’ait fourni la valeur ajoutée que lui prêtaient certains partenaires commerciaux du père.

Elle en avait vécu des choses. Promise à un seul être et pourtant voulue de tous. Le seul époux qu'elle aurait n'était autre que celui que toutes les filles uniques avaient le privilège de servir jusque dans l'éternité. Un lourd tribu en somme, car symboliquement c'était elle la richesse, la seule de son père. Lui qui l'avait voué à Dieu s'était ainsi assuré la clémence lors du jugement dernier, et...

Non. Impossible qu'elle se soit un jour intéressée à un autre destin que celui dont lui parlaient déjà certains livres, ouvrages dont elle savait la toile de fond et chaque pastelle. De tous ces textes d'ailleurs, elle n'en avait achevé qu'un. Celui là ne pouvait pas ressembler aux autres mais les autres à coup surs, déteignaient dessus et ils avaient été choisis, écris pour elle et ce dans l'unique but de la convaincre du juste geste de son père le jour ou ce dernier lui annonça l'autre destin qu'il avait conçu pour elle. Une vie de none, à servir le Seigneur et n'avoir pour caresse que les prières et corvées au couvent. Son père avait donc un défaut parmi toutes les qualités d'un homme du monde qui avait réussi, il n'imagina pas sa fille douée de pensée et elle aussi, faite de volontés et désirs.

La demoiselle se savait condamnée, elle se savait encore consumée. Prise dans un feu intensément nourri du désir de voir le monde, celui de voir se réaliser ce qu'elle même jugeait bon et convenable de s'imposer. La liberté, voilà ce qu'elle s'évertuait à définir comme choix de vie, en silence dans sa chambre, jamais devant un autre interlocuteur que ce reflet d'elle même dans la glace. Torturée de se savoir prisonnière le jour de sa majoritée et tellement pressée de la voir arriver car elle avait déjà donné un coup de stylet au récit de sa vie, qui naturellement n'aurait trouvé nul sens sans que ce coup bref soit une subtile correction qui vienne adapter la suite des évènements.

Elle qui était promise pouvait se rassurer de déjà connaître l'heureux élu qui sans avoir eu à prétendre auprès de son père, l'aurait pour lui seul. Ce qu'il fallait résoudre alors se résumait à bien choisir le moment, gagner assez la confiance de l'homme qui l'avait engendré et fuir. Fuir pour souffrir d'une tout autre destiné. Les minutes passaient et les heures finalement, elles aussi laissèrent la place aux jours eux mêmes devenus des semaines, des mois puis finalement, des années...Il avait disparu…

Et Puis…Tombée, un jour fauché, presque elle aussi assassinée et puis dans un songe ou peut être bien Quand la cloche des ténèbres Balance ses glas funèbres ?!

Dans son sommeil elle a frémi, Elle a entendu une voix, a suivi l’allée, elle a été guidée... elle a rêvé,
Sur des rochers tout était écrit … Des mots vivants, emplis d’éternité...
Elle voulait comprendre, elle priait pour ne pas se réveiller… Là-bas, elle voulait respirer, demeurer, exister, elle a rêvé…
Il fut son repos, la demeure de son cœur et de ses pensées …L’Invisible y régnait, là elle a senti la vérité
Son être a vécu dans la douceur d’un moment …Son âme sereine ne savait plus le temps
Voler haut, comme emportée par le vent …La sérénité avait pris forme à ses côtés…
L’absence n’est plus, un souffle éternel demeurait.
Ce qu’une fratrie avait crée…le Yin et le yang...Amputé, un frère ainé l’avait d’un pas déterminé fait perduré…Mémento Mori...



L’éveil avait claqué, comme un sursaut… "Spernax Mortis, Sed Carpe Noctis." Ad vitam Aeternam .. Vidame, a l’âme en fait si noir et manipulatrice de ceux qui réclame vengeance pour ce qu’il nomme l’étoile qu’il a perdue, assassinée sur ordre… Il l’avait a nouveau de si loin réveillé…Il n’a de cesse de chasse et de traque pour laisser échapper ce rire machiavélique a chaque tête qu’il a ciblé et vu tombé …Et chaque croix qui se taille de la dague KSS sur la gauche de son torse....Sa chair, son sang, sa mère qu'il s'ancre d'autant plus sous le regard de lys qui bien souvent lui murmure... "Le Présent est le passé de l'avenir...Suit ton coeur..." et qu'elle écoute en echos "Lève tes yeux vers le ciel noir, lève tes yeux avant de choir, ouvre-les grand tu vas y voir, que chaque jour sera un soir. Ma petite Lys dans ton cœur, ma présence ne sera pas qu’une heure, au printemps va humer les fleurs, et regarde ce ciel qui pleure."


Sursaut allant de concert avec les chaines de fers qui claquent derrière les barreaux de fer de la geôle.



Et que me vaut l'honneur petite Valkyrie? en quoi un Dragon enchaîné pourrait vous être d'une quelconque utilité?

Jeune fille qui instinctivement se recul d’un pas pour se retrouver frissonnante contre le mur de pierres, froids et humidité se font sentir sous la pulpe de ses doigts qui se posent pour se retenir. Légers battements de cils avant de se reprendre et qu’elle avance d’un pas… puis d’un autre pour venir enrouler ses mains autours des barreaux de la geôle.


Que viens-tu faire ici jeune fille?.....



Le visage de la jeune fille s’incline lentement sur le côté, les battements de son coeu se faisant plus régulier tandis que sa respiration se calme. Les perles grise cherche un regard un sourire malicieux nait sur les lèvres gourmande … Les émeraudes sont trouvés et les regard s’observent , n’est ce pas dans le reflet d’un regard que l’on entrevoie l’âme… Pendant que l'âme demande une chose, le plaisir en exige une autre … ainsi l'âme, devenue captive du plaisir, devient en même temps ennemie de la raison…. Alors ?! l’une des mains de la jeune fille s’élève pour venir ôter l’ecrin qui dissimule ses longues boucles brunes pour les laisser danser sur ses épaules … La silhouette de la jeune fille s’abaisse pour se retrouver agenouillé devant lui, lui faisant face…Petite muse espiègle qui sous ses allures douce et fragile, d’un ange…En approche, en rencontre… non pas pour donner des ordres comme le carmin, non Lys détient la subtilité des femmes, la fermeté du fer sous la douceur du velours…

Faire connaissance ?!
Ou bien parler de l’intérêt que vous portez au bateau…
Qu’il vous plait de naviguer comme il me plairait que vous puissiez m’inviter lors de votre prochain…voyage ?!



Elle ne demande jamais rien, elle préfère laisser venir, le laisser rêver a nouveau de ces flots qu’elle se doute il aime tant…Sans lui dire vraiment , elle a pris tout son temps ses derniers temps et c'est lui qu'elle a choisie... et puis... pourquoi pas, parfois les quêtes peuvent se rejoindre…
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L'avenir est un long passé... Fille de Sorianne et Végoku
Gorborenne
[À la Croisée des Chemins.....]
..... se fait le choix d'un Destin.......



La tête qui se redresse en arrière, vient s'appuyer le crâne au mur de pierres.... froides, humides, amères, suintant leur manteau au gout d'hiver. À l'évasion le regard se cherche et se perd, retrouver le parfum salé de la mer, saveur d'iode et de sable clair.....

Un long soupir, semblant venu de si loin.... Quelque part au fond oui, le souffle n'est encore éteint. Mais encore tant et tant de chemin.... La Liberté plus souvent que parfois est bien plus triste qu'on ne croit.... Et toujours ces démons qui nous enchaînent, vaste utopie que d'espérer se libérer des siennes....


Faire connaissance ?!
Ou bien parler de l’intérêt que vous portez au bateau…
Qu’il vous plait de naviguer comme il me plairait que vous puissiez m’inviter lors de votre prochain…voyage ?!


Reviennent par bribes quelques empreintes de souvenirs passant fugaces en demi-sourire. Un visage blond et souriant, bien droit à la proue, et l'autre, une enfant, sur le pont, courant partout. Les siens aussi, dans ses bras ou ceux de leur mère, écrin sur champ d'azur, de ciel et de mer. Rêver bien haut, qu'importe les présage.... Qu'importe aussi la chute, quand suit l'atterrissage.... Quatre vies fauchées ou presque.... Limpide est le message...... Qu'en est-il des autres? Tous dispersés aux Quatre Vents, séparés par les marées et les courants......

Visage figé, la mine presque sinistre, mais le regard, encore vaguement curieux déchiffre....


Faire connaissance? Sais-tu donc qui tu es pour me demander qui je suis? Où espères-tu trouver réponse à tes interrogations? Que veux-tu savoir de moi? Je ne suis qu'un Dragon, et quand on ne m'enchaîne pas, à tort ou à raison, ma route ce trace d'autant de joie que de désolation....

Temps de toise en silence, comme absorbé pare un vague en danse, ondoiement invisible agitant les boucles en balance, comme une aile de corbeau, imprimant doucement sa présence. Quelque chose dans les perles de vaguement enflammé, triste jeunesse exacerbée? Peut être un désire de se débrider?.... L'embarquer en voyage? la prendre dans l'équipage? Déjà s'imposent le temps des choix, tant de chemins, sur quelque mots qu'il répondra....

Un bateau n'est pas juste un savant assemblage de toile et de bois..... Un navire, c'est une forêt qui se déracine pour partir conquérir un monde qui n'est pas le sien, c'est le mariage entre Terre et Mer, où le Ciel officie et où l'Homme n'est que témoin....

Un bateau, si tu veux qu'il te laisse le mener, tu dois apprendre d'abord à l'écouter..... Et selon la place qu'il prendra dans ton cœur tu t'en feras un frère ou un père.... S'il n'est pas pour toi comme un des tiens, tu sombreras au premier grain.

Comme n'importe qui, un navire porte son destin gravé entre ses bordages et dans son nom..... Tu ne peux espérer parler de voguer sur l'Océan si tu ne commence par comprendre ça....


Silence se fait pesant sans doute, quelque part dans l'obscurité l'humidité perle l'une ou l'autre goutte. Se pèsent aussi les mots après les avoir trouvés.... Le choix finalement est simple, l'emmener ou l'épargner....

T'inviter lors de mon prochain voyage?.... Je suis un Dragon, ce n'est pas moi qui choisis ceux qui suivent mon sillage.... Je ne fais qu'ouvrir aux autres un chemin..... Et toi? Crois-tu pouvoir suivre les miens?

Si tu veux chevaucher le Vent, tu devras en accepter les Tourments,
Si tu veux monter plus haut dans le Ciel, il te faudra trouver tes ailes.....

Que cherches-tu petite Valkyrie? Non pas ce qui t'amène ici, non.....

Dis moi quelle est la flamme qui fait brûler ton âme.
Suivant la réponse que tu m'apportes, je t'ouvrirai où non ma porte.


Des mots qui flottent encore quelques instants, aux travers des barreaux se glissant.... presque paradoxalement.... Mais le Nexus est là, le carrefour menant au Choix. L'intangible instant au poids de plusieurs milliers, quand d'un Géant et d'un Lys arrive la croisée....
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