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[RP] L'heure des comptes a sonné.

Elainedetroy
[Dans l'aile des proriétaires du château de la Rabatelière]

- Ces migraines passeront-elles ?
- OUIIIINNNN !!!
- Manon, Pârys a-t-il mangé ?
- Que oui, Dame Elayne, et plus qu'il n'en faut.
- Est-il propre ?
- Oh oui ! Je viens de le changer.
- OUIIIINNNN !!!
- Mais qu'a-t-il donc à pleurer ainsi ?
- Ses soeurs lui manquent.
- Ses demi-soeurs !!!
- Ses demi-soeurs, ma Dame
- Comment Damoiselles Mahaut et Orkaange peuvent-elles manquer à quelqu'un ? Elles ne nous manquent pas à nous ! Depuis qu'elles ont décidé de voyager, nous n'avons jamais été autant heureux. Le calme règne enfin en ce château ...
- OUIIIINNNN !!!
- Oui ... enfin ... si ce n'est les hurlements quotidiens de cet enfant. Manon, prends mon fils et suis-moi dans les appartements du Comte.
- Du Comte Valnor ?
- Il n'y a qu'un Comte icelieu à ma connaissance. Il est temps qu'il prenne ses responsabilités.


Et voilà Elayne et Manon portant l'hériter des terres d'Aubeterre, parties dans les couloirs du château.

Pour une meilleure compréhension de la suite du récit et pour ceux qui ne connaissent pas (encore) la famille Aubeterre, voici un petit résumé de leur histoire.

Je passerai rapidement sur la jeunesse aventurière et sulfureuse du Comte d'Aubeterre au cours de laquelle son chemin croisa (malheureusement) deux filles de taverne, une blonde et une brune. Des quelques jours qu'il passa avec elles, naquirent deux bâtardes, une blonde et une brune (comme par hasard !), dont il n'eut connaissance qu'une quinzaine d'années plus tard (ben voyons !).

Entre temps, il rencontra la délicieuse, adorable, aimable, merveilleuse Elayne de Troy. Il tomba immédiatement amoureux de cette douce personne. Sa sensibilité, son éducation, sa beauté, son charme eurent tôt fait d'attendrir ce guerrier valeureux, plus habitué aux champs de bataille … et aux tavernes qu'aux nobles jeunes filles. Celle-ci, quant à elle, avait pressenti que, sous les fourrures dont s'enveloppait Valnor de Lande Morte, se cachait un homme qui, de par toutes ses qualités, pouvait changer la face du Comté et même celle du Royaume. Aussi le poussa-t-elle à se dévêtir et à endosser une cape bordée d'hermine afin de pouvoir accéder à sa couche ... sous le regard bienveillant d'Aristote, il va sans dire. Elayne n'était pas une fille de taverne, elle ! Leur mariage fut célébré royalement et il devint le Premier Pair de France. Leur héritier, Pârys, naquit le jour où Valnor annonça publiquement que Orkaange (la bonde) et Mahaut (la brune) étaient ses filles. Enfin, il serait plus honnête de préciser que Pârys naquit suite à cette annonce. De là vint certainement son caractère coléreux. Trahi par son propre père ! Ah ! Les traumatismes émotionnels des nourrissons !

Elayne poussa la porte des appartements de Valnor sans ménagement et entra d'un pas rapide. Elle s'arrêta médusée devant l'immense bac fumant où son époux se prélassait, les doigts de pieds sur le rebord et en éventail en plus.


- Je suis fort aise de vous trouver vous baignant, mon Ami. Tout va-t-il pour le mieux pour vous ? Avez-vous besoin de quelque chose ?

Et avant que Valnor n'ait eu le temps de répondre, Elayne fit signe à Manon d'approcher.

- Ne fais pas ta timorée, Manon. Il se dit à travers le château que damoiselle Mahaut t'a surprise dans le bain de son propre fiancé, un Vicomte en outre ! Donc tu as déjà vu un noble nu ! Déshabille Pârys et porte-le au Comte.
- OUIIIINNNN !!!
- Et fais-moi taire cet enfant. Il me donne mal à la tête.


Pendant que Manon obéissait, Elayne s'approcha du bac, tâta l'eau avec la main, fit un grand sourire.

- Elle est parfaite ! Pârys pourra s'amuser tout son soûl avec vous, mon Aimé. Il a tant besoin de son papa ! Surtout prenez-en bien soin, il a la peau fragile. Et veillez à ce qu'il ne hurle point. Je vais me reposer en mes appartements.

Elle prit l'enfant des mains de la servante et le posa délicatement dans celles de son père. Pârys eut un gloussement de joie et commença à éclabousser Valnor en tapant dans l'eau . C'est qu'il avait déjà la force d'un futur chevalier, ce petit !

- Manon, ne reste pas bêtement là, à regarder ton maître ... même s'il est fort beau. File me préparer une tisane.

Avant de sortir, Elayne se retourna et envoya un baiser.


- Amusez-vous bien, mes Amours … et le plus longtemps possible.
- Areeeeuuuhhh ...


C'est quand même beau la famille !
_________________
--Nanoue


- ELAAAAAAAYYYYYYYYYYYYNE ! PAPAAAA ! QUELQU'UUUUUUUUUUN !
- Qu'est-ce que cela ?


Nanoue entra toute essoufflée dans la salle de réception.

On l'avait avertie que les Damoiselles Mahaut et Orkaange étaient de retour avec des amis, et que certains avaient besoin de soins. Connaissant les fréquentations des deux Damoiselles, elle en avait déduit qu'un manque d'alcool en avait certainement affaibli quelques uns. Ils pouvaient donc patienter un peu. Ils avaient interrompu sa sieste, ils attendraient ! C'est qu'une sieste c'est sacré à un certain âge ! Nanoue avait été la nourrice d'Elayne avant d'être la gouvernante de la Rabatelière. De ce fait, elle régnait en maître icelieu, après le Comte et la Comtesse. Quoique !

Puis des cris ! Le besoin devait être grand. Autant aller voir ce qui se passait réellement. C'est en soupirant qu'elle sortit de sa chambre.


- PITIEEEEEE ! Quelqu'uuuuun ! A boire, vite !

Bon, là, il ne fallait pas exagérer ! Elle allait leur dire le fond de sa pensée à ces alcooliques. Tout nobles qu'ils étaient, ils se devaient de respecter les lieux. Elle pressa le pas et entra ainsi toute essoufflée dans la salle de réception.


- Qu'est-ce que cela ?

Son premier regard se porta sur les taches de sang qui étaient tombées sur le parquet, puis sur les serviettes ajourées souillées elles aussi de sang, puis sur la table de bois précieux où deux corps de jeunes enfants gisaient inanimés.

- Mais qu'est-ce que vous avez encore fait ? Dans quelle galère vous êtes-vous fourrées ? Ah ! Quand mon Elayne va voir sa salle de réception !

Elle se précipita vers la table, poussa brutalement Mahaut, jeta un oeil critique sur les blessures puis un coup d'oeil en coin sur Leonardo examinant un bout de métal.

- Bon, je prends les choses en mains. Damoiselles, faites faire une décoction de calendula, une grande quantité. Allez chercher des linges propres, beaucoup de linges propres. Vous demanderez aussi les cautères et des charbons ardents pour arrêter l'hémorragie. Il me faudra ensuite la pommade que j'ai confectionnée à base d'aloé vera. Faites vite et faites vous aider par vos amis qui nous regardent les bras ballants. Pendant ce temps ce Messire et moi-même comprimons chacun les plaies de ces pauvres malheureux.

Elle se tourna vers Leonardo.

- Je suis Dame Nanoue, la gouvernante. Vous avez l'air de vous y connaître un peu en médecine. Je compte sur vous. Jamais je n'ai laissé mourir quelqu'un à la Rabatelière.


Son regard n'avait rien de très accueillant.
--Leonard_de_chianti


La vie était une perpétuelle source d'émerveillement. Surprenante, divertissante en diable, pleine de ces menues surprises qui vous égayent une journée comme un rayon de soleil mutin sur un croquis de machine à pétrir-le-pain-seulement-s'il-n'a-pas-de-céréales-car-les-pains-aux-céréales-bloquent-le-mécanisme-oui-je-sais-bien-qu'un-nom-plus-court-serait-mieux.
Leonardo aimait sa vie. En fait, il n'avait même pas le temps de se poser la question puisque sa vie n'avait été qu'une suite de découvertes toutes plus fascinantes les unes que les autres. Parfois, pris de mélancolie, il imaginait toutes les choses qu'il n'aurait pas le temps de voir, les insectes qu'il n'aurait pas le temps de répertorier, les dictionnaires de flore locale qu'il ne pourrait pas écrire, les systèmes de coeurs artificiels qu'il avait imaginé mettre au point et soupirait. Pas assez de temps. Pour quand même laisser des traces à ses futurs disciples, il laissait des carnets remplis de notes. Ecrits de gauche à droite par amusement et désœuvrement autant que par peur d'être récupéré par un lecteur malavisé. Ou atteint de strabisme. Les gens victimes de strabisme ne devaient pas devenir inventeurs. Il avait songé un temps à écrire conjointement en grec et à rebours, mais le stratagème était évidemment trop simple et risquait d'être mis à jour par le premier cruciverbiste venu. D'ailleurs, il avait inventé les mots croisés. Non, maintenant, il écrivait à rebours et selon un code secret d'alternance de voyelles et de lettres unique au monde et qu'il avait inventé un soir avant de s'endormir. Il n'en avait évidemment laissé aucune trace écrite. Mais les successeurs sauraient trouver, n'est-ce pas ? Ce serait un jeu d'enfant pour eux.

Né en Italie, Leonardo avait été élevé par des seigneurs locaux en échange de quelques croquis sur de nouveaux systèmes de ponts mobiles chargés de canons qu'il avait réalisé pour ses 3ans et demis. Sa vie là bas aurait pu être pacifique s'il n'avait pas eu l'amusante idée de donner les croquis des armes supra-meurtrières qu'il avait inventées à TOUS les participants des guerres locales "dans un souci évident de parité que chacun comprendra". Fort opportunément appelé en France lors de la célèbre bataille de Montebrunato que l'histoire retiendra sous le nom de "bataille des 4513 morts en 37 secondes", il n'eut jamais de nouvelles de ses protecteurs et se consacra donc à ce que sa nouvelle bienfaitrice lui demandait, à savoir "des dessins de poneys avec du rose, des petits chatons et une nouvelle architecture avec un balcon, une terrasse et de grandes caves pour le château du baron qui n'est pas au courant mais qui adorera, virez moi ces grandes murailles et peignez tout en arc-en-ciel. Et n'oubliez pas des stalles pour les poneys."

Depuis ce jour, il avait la possibilité de laisser libre cours à son talent, le tout étant de répondre présent les fois où l'on faisait appel à lui.
Pour une fois, on l'avait appelé pour d'autres talents cachés. La dissection sur être vivant. Et il fallait l'avouer, il en était RA-VI. L'aristotélicisme était bien trop vieux jeu en ce qui concernait l'ouverture des corps avant putréfaction. Il fallait être visionnaire. Pour le bien de l'humanité.

Penché sur le corps du jeune garçon qu'on lui avait mis dans les bras sans qu'il comprenne au juste ce qui s'était passé, il examinait les blessures. Une très jolie fracture au niveau du poignet. Ou à défaut une entorse mais il aurait préféré une fracture car il avait pensé à un système d'attelle réductrice à base de noisetier et de métal qu'il pouvait décliner en différents modèles et coloris. Des écorchures partout. Mais le tout était très décevant, rien ne permettait d'apercevoir le contenu interne et profond du corps. Sous la tête, une très jolie entaille. Un grand sourire orna les lèvres de l'italien. Avec un peu de chance, il aurait sous la main un système presque neuf de vertèbres et même, même !, un petit aperçu de cervelet.
Il releva la tête, radieux et constata qu'une femme assez âgée le regardait. Voyons, qu'avait-elle raconté ? Il fit appel à ses connexions neuronales surdéveloppées et réentendit mentalement son petit discours.


- Bon, je prends les choses en mains. Damoiselles, faites faire une décoction de calendula, une grande quantité. Allez chercher des linges propres, beaucoup de linges propres. Vous demanderez aussi les cautères et des charbons ardents pour arrêter l'hémorragie. Il me faudra ensuite la pommade que j'ai confectionnée à base d'aloé vera. Faites vite et faites vous aider par vos amis qui nous regardent les bras ballants. Pendant ce temps ce Messire et moi-même comprimons chacun les plaies de ces pauvres malheureux.
- Des charbons ardents, merveilleuse idée ! Vous pourrez vous servir du petit braséro portatif que j'ai inventé l'été dernier quand vous demandiez à manger des saucisses de façon créative, vous vous souvenez ? Alors je l'ai amélioré et j'ai placé des grilles qui servent à reposer les alim... Hum. Une pommade, oui. Personnellement, j'utilise désormais de la graisse de canard en lieu et place de saindoux car elle a la propriété d'activer la coagulation, c'est amusant n'est-ce pas ? Oh, ce garçon est une vraie merveille, regardez ! L'entaille sur son flanc droit fait bien deux mains de long et... ADMIRABLE ! Une main de profondeur. Regardez ! Là ! Un intestin ! On va pouvoir ce qu'il a ingéré à son dernier repas ! Que c'est excitant !
- Je suis Dame Nanoue, la gouvernante. Vous avez l'air de vous y connaître un peu en médecine. Je compte sur vous. Jamais je n'ai laissé mourir quelqu'un à la Rabatelière.
- Vraiment ? Moi je m'y emploie régulièrement, pour le bien de la science. Mais soit, soit, soignons ces personnes. La jeune fille devant vous a un problème au bras. J'espère qu'on pourra voir les nerfs.


Il se repencha vers le corps devant lui et recommença à sourire. Glissant une main dans l'entaille devant lui, il tâta les organes à sa portée avant de ressortir ses doigts et de prendre quelques notes dans son carnet : "!!! 5iq"
Aristote, il en sauverait des vies, grâce à ça ! C'était bon de se sentir utile.


- Damoiselle Mahaut, je tiens à vous dire... Merci, merci beaucoup de m'apporter du matériel aussi intéressant. C'est un pur bonheur. Oh, attention, je crois qu'une veine vient de lâcher. Du fil de cuisine je vous prie !
Valnor
[Comtales fesses dans une bassine]

Ah le bonheur, l'extase.....l'eau était à point, les arômes exquis. C'était les doigts de pieds en éventail, les jambes sur les bords de la bassine géante que le Comte, dans toute sa grandeur, entendait se délasser. Il avait garni une petite pipe à tabac, positionné une planche sur laquelle reposait quelques feuillets en travers de la bassine en guise de lecture. La tête en arrière il n'eut pas eu le temps de laisser échapper un soupir de bonheur que.........

Son épouse entra sans frapper, suivi de la domestique et de son fils, enfin dans les bras de la domestique. Il devait se faire vieux le Comte parce qu'il n'avait rien entendu venir. Dans un geste maladroit il renversa la planche, sa pipe tomba dans l'eau et pour finir il faillit culbuter l'ensemble de la frêle esquif dans laquelle il baignait.


- Je suis fort aise de vous trouver vous baignant, mon Ami. Tout va-t-il pour le mieux pour vous ? Avez-vous besoin de quelque chose ?

Ah, pas bon se dit Valnor, si ca commence comme cela il ne va pas tarder à pleuvoir des reproches.

- Ne fais pas ta timorée, Manon. Il se dit à travers le château que damoiselle Mahaut t'a surprise dans le bain de son propre fiancé, un Vicomte en outre ! Donc tu as déjà vu un noble nu ! Déshabille Pârys et porte-le au Comte.

- OUIIIINNNN !!!

- Et fais-moi taire cet enfant. Il me donne mal à la tête.

Son épouse s'approcha et le Comte esquissa un sourire, elle trempa sa main dans l'eau et il espéra une phrase dans le style.

- Allez Manon occupez-vous de Pârys pendant que je partage le bain du Comte.


Que nenni, rien de tout cela rien qu'un.

- Elle est parfaite ! Pârys pourra s'amuser tout son soûl avec vous, mon Aimé. Il a tant besoin de son papa ! Surtout prenez-en bien soin, il a la peau fragile. Et veillez à ce qu'il ne hurle point. Je vais me reposer en mes appartements.

Le Comte leva un doigt en l'air en signe vigoureux de protestation, la bouche pincée dans un effort pour parler mais trop tard, il avait son marmot dans les pognes, les deux vilaines s'éloignant à grands pas.
Sa bien aimée épouse lâchant dans un ultime affront.


- Amusez-vous bien, mes Amours … et le plus longtemps possible.

- Areeeeuuuhhh ...

Le Comte baissa les yeux sur son fils et débité lui dit.

- Mon Pauvre enfant tu n'as pas de chance avec une mère aussi indigne mais ne t'inquiète pas je vais m'occuper de toi.....

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Alycianne
[Salle à manger]

La fillette avait suivi silencieusement les Poneys, et s'était ainsi retrouvée dans le château d'Aubeterre. Lorsque les corps de la jeune fille et du garçonnet avaient été allongés sur les grandes tables en bois, elle n'avait pu retenir une grimace. Elle s'était adossée au mur, et s'était lentement laissée glisser à terre, pour entourer ses genoux de ses bras.

Incapable d'esquisser le moindre geste, d'aider à transporter eau chaude, linges, ou même de se proposer.

Tu es pas courageuse.
Et, pour une fois, de n'en avoir rien à carrer. Complètement indifférente. Elle regarde le vieil homme s'agiter au dessus d'Ygerne, de Karyl.
Soignez-les, par pitié. Aristote... ?
Et voilà qu'elle fait appel à celui qu'elle avait rejeté ces derniers mois. Mais elle en a besoin, et réalise son importance là, maintenant. Voilà la gamine qui culpabilise de son écart.
Tu m'aimes toujours, Aristote ? Très Haut, pardonnez moi...

Où est passée ta force, Alycianne ? Sapée, depuis trop longtemps attaquée par accoups. Elle est faible, surement. Elle n'a que huit ans. Et pour contrer le monde, qu'un sourire d'enfant.
Ce qui est très utile en toute circonstance. Mais contre l'élan d'un homme armé, que peu conséquent.

Spectatrice, elle observe les linges passer d'une main à l'autre, l'aiguille qui se lève et qui plonge recoudre les plaies, le sourire du chirurgien à l'action, les tissus tâchés d'écarlate.
A attendre que tout ça se finisse, qu'elle puisse enfin aller au chevet des blessés, embrasser Ygerne sur la joue et tenir la main de Karyl. Qu'ils guérissent.

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Alycianne de Blanc-Combaz.
Du Rouge, du Quartz & un grand Sourire.
Vous ne la connaissez pas ? Vous l'adorez déjà.
.mahaut.
Nanoue était arrivée. En temps normal, ce genre de phrases devait être prononcé avec circonspection. Ça pouvait être très bien, ou très mauvais. Plusieurs fois, la gouvernante les avait protégées d'un (juste ?) courroux paternel et plusieurs fois... elles avaient dû aider à récurer les casseroles en cuisine et avec interdiction de chanter pour se donner du courage.
Aujourd'hui, elle était plutôt contente de voir la gouvernante de la Rabatelière arriver. Elle sentait confusément qu'elle n'était pas à sa place en épongeant autre chose que du vin et en sentant palpiter sous son doigt quelque chose qu'elle n'aurait jamais dû sentir sans protection de peau ou de tendons au dessus.
Elle céda bien vite la place à Nanoue et recula, soulagée et les bras pleins de sang.


- Bon euh... Donc voilà... En fait c'est... euh...

En même temps, il n'y avait pas de moyen agréable de l'annoncer. Même sur un ton enjoué. "oh, vous allez rire ! en revenant de ma promenade, je cueillais un bouquet des premières pâquerettes quand je suis tombée sur deux corps sanguinolents ! Alors je me suis dit "ça, ça ferait plaisir à Nanoue" donc je les ai ramenés dans la salle à manger en salissant la nappe brodée et les serviettes. Joyeux anniversaire !!!"
Elle regarda Leonardo et Nanoue échanger des choses incompréhensibles à propos des blessés. Elle recula d'un pas. Elle aperçut Alycianne accroupie par terre contre un mur, les yeux un peu trop tremblotants et les bras noués autour d'elle en protection.


- Alycianne ? Viens, on va aller chercher ce que Nanoue a demandé. Des machins de décoction, là. Viens, ne reste pas là.

On peut être poney rose et comprendre qu'on ne laisse pas une enfant dans une salle où le sang coule à flots, surtout quand il s'agit du sang de ses amis.
Elle prit la main d'Alycianne et la tira vers la porte. Au passage, elle attrapa une petite couverture brodée sur un fauteuil et lui mit sur les épaules. C'était un truc qu'elle avait vu, ça. Quand il y a un accident, on met toujours une couverture sur les épaules des rescapés. Même l'été. Sans doute pour mieux les distinguer.
Elle partit au hasard dans les couloirs en débitant tout et n'importe quoi pour ne pas réfléchir et pour rassurer Alycianne.


- Donc elle a dit des décoctions. Elle est très forte en décoction, Nanoue. Une fois, je me souviens, elle m'a soignée une grosse égratignure au genou faite en tombant du cheval de papapair, parce que ce cheval ne veut pas qu'on le monte, et encore moins qu'on lui mette une selle à paillettes, he bien elle m'a mis un emplâtre sur le genou et ben j'avais même plus mal. En plus j'ai eu droit à une sucette. Si ça se trouve, on trouvera sa planque de sucettes, parce qu'on n'a pas le droit d'y toucher, y'a que Nanoue qui peut en distribuer, avec Orka on a cherché partout mais on n'a jamais trouvé, c'est comme les clés des verrous de la cave, on a cherché, cherché ! Mince, elles sont où les cuisines déjà ? Ah oui, il faut tourner. Donc des décoctions et du linge propre. Il faut qu'on s'habille bien, c'est important. Elle a dit quoi d'autre ? Oh tiens, ils ont mis une armure dans ce couloir, c'est nouveau ! Il faudra qu'on l'essaye. Alors, euh... je crois qu'il y a une porte qui donne sur un raccourci. On va essayer par là. Et puis on prendra les machins chauds, là. Et à manger. Et du vin rouge. S'ils boivent du vin, ils récupèreront du sang, le vin, c'est la vie. Pourtant j'aurais juré qu'on était du bon côté, mince... Bon, on essaye ici.

Elle ouvrit la porte. Raté, la salle de bains. Avec quelqu'un dedans et...


- Manon ! Non mais c'est une manie chez vous de regarder les gens dans les baignoires ! Filez immédiatement ! Y'a des gens à recoudre en bas j'vous signale !

Elle regarda la nourrice filer en imaginant de nouveaux moyens de la supprimer. Elle reposa alors les yeux vers la baignoire.


- Oh, mince.

Elle fit une révérence maladroite en continuant de tenir la main d'Alycianne.

- Papapair, bonjour ! Quelle belle journée hein ?

*J'ai les mains pleines de sang et j'ai une gamine terrorisée à côté de moi. Tout va bien, je gère.*

- Oh, et Pârys ! Comme il a grandi ! Gouzi Gouzi ! Voilà, nous sommes rentrées. C'est merveilleux et euh... on ne va pas déranger plus longtemps, hein.


Elle recula en poussant Alycianne derrière elle. Surtout ne pas laisser le temps à son père de lui poser la moindre question. Et il n'était pas envisageable qu'il lui confie Pârys. Certainement pas.
Elle referma la porte sur le comte et son fils et regarda Alycianne.


- Bon, on s'est trompées. Ça arrive, hein ? Donc on va... Euh... redescendre. Voilà.

Elle fit quelque pas dans le couloir avant de réfléchir un instant.


*Papapair... Karyl et Ygerne... Marie-Alice...je sens confusément qu'il y a quelque chose à faire, mais quoi ? voyons...*

Elle repartit précipitamment rouvrir la porte et mit une main sur ses yeux et l'autre sur ceux d'Alycianne. La pudeur, toussa...


- En fait papa, c'est affreux ! L'armée périgourdine nous a foncé dessus et ils ont tué Karyl et Ygerne ! Ce sont deux amis qui voyageaient avec nous. Karyl est un enfant, c'est le protégé de Marie-Alice et c''est l'amoureux d'Alycianne, dis bonjour Alycianne, et Alycianne c'est la fille du Baron Eusaias avec qui j'ai fait une chasse mais là n'est pas la question et donc...


Elle reprit son souffle un instant.

- Ils sont en bas sur la table de la salle à manger et ils sont au bord de mourir. Il faut faire quelque chose.
- Areuuuuuuuuh ! Ta-ta-ta-ta-ta-ta !
- Voilà.

_________________
Erwelyn
[Le jour de l'attaque, en route vers la Rabatelière]

C'est dans le brouillard le plus complet, effectuant les premiers gestes d'urgence automatiquement que Lynette avait vécu les premières minutes après l'attaque. Des linges roulés en boule avaient été disposés sur les plaies beaucoup trop nombreuses de Karyl et Ygerne, des mains s'affairaient autour des deux corps, appuyant autant que possible pour que le sang arrête de s'échapper.
La charrette avait rapidement prit le chemin du domaine des Aubeterre, après le moment de panique qui avait déferlé pour savoir où on allait bien pouvoir emmener les deux blessés.
L'inquiétude se lisait sur tous les visages crispés. La colère ferait place ensuite, mais pour l'instant, une seule question se posait à tous : allaient-ils vivre ? Allaient-ils crever bêtement alors qu'ils avaient encore tant de choses à vivre ?
Ah tiens non, ça fait deux questions. Mais quand même, c'était l'interrogation la plus totale.

A genoux à côté de sa chambrière, Lynette comprimait autant qu'elle pouvait les blessures, essayant de ne pas sauter par dessus bord à cause des chaos de la route.
Serrant les dents, on pouvait quelquefois entendre des murmures qui s'échappaient de ses lèvres :


Bordel, crevez pas, tenez bon !

Le soulagement fut palpable quand les deux hommes furent aperçus sur la route. La Rabatelière ne devait plus être loin.

Quand enfin il passèrent les murs, c'est une Erwelyn silencieuse qui entra à la suite des poneys roses, laissant Mahaut gérer la situation avec les valets.
La mainoise remarqua alors un coup d'épée porté directement dans son faux ventre, laissant apparaître le coton roulé en boule sous son corsage et tailladé en petits morceaux. Fianchtre, c'était pas le moment que tout me monde se mette à croire que Lynette avait été blessée ! Un coup d'épée dans le bide, ça fait mauvais genre quand on est censée être enceinte de huit mois...
Vite, sa cape fut enroulée autour de son ventre, alors que ça hurlait tout autour d'elle. Avec l'agitation, personne n'avait dû remarquer ce petit soucis qui aurait pu en devenir un gros si elle avait vraiment été enceinte.

Soulagée de voir que la vieille nourrice prenait les choses en main, la mainoise souffla un grand coup. Ça aurait été trop dur pour elle de porter tout ça sur ses épaules. Voilà trop longtemps qu'elle n'avait préparé pommades et décoctions. Le temps où elle était maître herboriste et où elle soignait en son dispensaire était loin maintenant. Dix ans auparavant, la mainoise se serait toujours baladée avec un tas de plantes dans sa besace, des petits pots contenant crèmes et onguents. Mais avec le temps, tout ceci s'était transformé en fiole de liqueur de poire, sceaux et cires de toutes les couleurs et autres froufrous roses. Bon, à l'époque elle avait aussi des fioles de liqueur de poire, mais quand même.

Karyl étant aux mains du vieil italien et de Nanoue, c'est vers le corps d'Ygerne qu'Erwelyn s'approcha en premier, tremblante. Ce genre de scènes, elle les avait déjà vécues. En Maine, alors que Mu et la nouvelle petite mayennaise qu'elle était s'étaient rendues à Laval pour combattre. Finalement, après une journée à trembler devant les remparts, munie d'une simple fourche, Lynette avait compris que sa place n'était pas sur les champs de bataille, mais auprès des blessés, à utiliser tout le savoir que lui avait inculqué sa mère sur les plantes et l'herboristerie.

Mais là, c'était autre chose. C'était Ygerne. Plus qu'une chambrière, cette adolescente était deviendue sa protégée. La rousse ne devait pas s'en douter, mais elle tenait comme à la prunelle de ses yeux à celle qui avait croisé son chemin plusieurs semaines auparavant en Bourgogne. Un peu trop vieille pour être sa fille, c'était pourtant ce que la mainoise ressentait pour elle, étrangement.

Ravalant ses larmes, attrapant un broc d'eau tiède qui avait été amené, elle trempa un tissu propre et commença à nettoyer ses plaies, lui murmurant :


Ne meurs pas Ygerne, t'as pas encore trouvé ton prince charmant.
Il... il va venir, sur son poney blanc. Et... et il va t'emmener dans... dans son château.
Parce que tu le mérites.
Il t'offrira des fleurs, des... des poneys roses... une cave à toi toute seule.
Et des robes, plein de robes.
Tu seras plus la chambrière de personne, vous... vous aurez plein d'enfants... et il t'aimera, il t'aimera.


Rhaaa, bordel, c'était pas le moment d'être fleur bleue ! Mais bon sang, pourquoi que c'était pas elle étalée sur cette foutue table en train de perdre tout son sang hein ?
Persuadée que la petite pouvait l'entendre, elle continua, essayant de la persuader d'avoir envie de revenir malgré les blessures.


Même que si tu veux je te donne mon duc. Bon, il est un peu vieux, c'est un ronchon, mais il a un grand château. Même qu'il m'a enfermée dedans une fois et qu'après j'ai fait exprès de tâcher sa chemise de soie de je sais plus où avec de l'encre.
Non, finalement, j'pense que tu devrais choisir Aimbaud. Bon, je sais qu'il a un côté angevin, mais ptêt qu'avec le temps cette tare va s'effacer hein ? Et il est beaucoup plus jeune que le vieux Duc, et plus mignon aussi.
Pis tu t'imagines t'appeler Duchesse Ygerne de Josselinière, ?
Quoique sinon y a aussi le Prince de Charles. Non, pas le Prince Charles, le Prince de Charles, tu sais celui qu'on a croisé en Bourgogne et qui doit m'aider à me marier avec le Duc ? Son Prince doit en avoir un bon paquet de cave lui.
Et là, franchement, Princesse Ygerne, ça déchirerait grave !


Là quand même, elle lui laissait un bon paquet de solution non ? Ça valait le coup de pas mourir pour vivre tout ça.
_________________
--Le_roger
[Plusieurs jours après l'attaque, à l'arrivée de Felina and Co]

Bourse en main, rêvant déjà des cuisses charnues qui l'attendaient, l'aubergiste pose son regard porcin sur la gamine qu'a pas encore déguerpi. La môme a pas l'air de vouloir filer, ptêt qu'il avait sa chance finalement. Encore une sainte Nitouche qui dirait pas non dès que ses mains auraient défait les liens de son corsage !
D'un sourire édenté, il commence à faire bouger ses lourdes jambes pour se rendre de l'autre côté du comptoir, s'imaginant déjà caresser le corps nu de l'angevine.

Mais v'là qu'une autre donzelle se pointe. Une moins commode que l'autre à première vue. Regard renfrogné, d'un demi-tour il revient s'emparer d'une chope pour la remplir à nouveau avant de se rendre au lupanar. Du coin de l'œil, c'est un autre lascar qu'il voit se pointer à son tour. Tout ça sent pas bon. La gamine, ça allait, mais les deux autres là, ils lui inspiraient pas confiance.

D'ailleurs, l'autre folle qui s'est mit à hurler dès son entrée se ramène vers lui, lui laissant pas le temps de souffler que déjà sa tunique est attrapée et que son ventre se retrouve en proie à une très désagréable sensation. L'avait quoi au bout des doigts celle là encore ?


Ouch, doucement ma jolie, on s'calme.

Il aurait bien tenté le coup du « ça se monnaye ma toute belle », mais quelque chose lui disait que s'il tenait à ses abattis, fallait qu'il se la ferme.

L'chateau du Comte, c'est vers Sarlat, tout près du lac.

Aïe, mais c'est qu'elle lui faisait mal la bougresse !
Grimaçant, il s'extirpe de sa poigne et fait le tour de son comptoir, attrapant au passage le nerf de bœuf qui traîne toujours non loin de lui.
L'avait ptêt du poids en trop le Roger, mais il savait mâter la vermine qui venait l'emmouscailler dans son tripot !
Dressant le bâton, il s'approche d'eux, mais pas trop près quand même. Juste assez pour pouvoir assommer la première tête qu'il voit.


Pouvez pas l'louper vot'chateau, maint'nant, barrez-vous d'chez moi !
Karyl
[Pendant ce temps là, au n° 51327, Paradis des chambrières (Enfin... "Paradis" c'est vite dit !)]

-Bla bla bla
(Une heure...)
- Bla bla bla
(Deux heures...)
- Bla bla bla
(Et le temps passe...)
-Bla bla bla
(... ou pas... Vous avez du temps j'espère? )

- ... ... ...

-Mais non j’ai pas dit que ils étaient trois, j’ai dit que j’en avais eu trois d’un coup. Vraiment tu comprends rien toi hein. En plus faut que tu arrêtes de m’interrompre comme ça parce que quand tu fais je peux pas raconter mon histoire alors que tout le monde il a envie que je dis la suite…

Loin, très loin derrière Ygerne, un petit blond avait lui aussi fait un bien étrange voyage. Et pour un paradis, c’était un paradis ! Imaginez un peu : une pièce immense remplie de chambrières, des chambrières à perte de vue, des chambrières n’ayant rien d’autre à faire qu’écouter des histoires, câliner, s’extasier et en raconter à leur tour. Voilà notre karyl qui s’était trouvé THE auditoire parfait.

- Bon alors je en étais où… AH OUI !! Les trois soldats ! Moi en faite j’étais parti faire de la mission très importante c’est pour ça que j’étais pas avec les filles quand ils sont venus. Je suis sure que ils ont attendu que je parte pour venir. Parce que moi comme je sais très bien faire la bataille, ils ont pas osé venir quand j’étais là. Même que aucun brigand a osé m’attaquer sur la route. Mais comme en vrai j’ai beaucoup l’expérience de la protection, j’ai vu tout de suite que les soldats étaient là et que ils allaient faire des bêtises alors moi je suis monté sur mon cheval pour aller voir. Et j’ai eu raison en plus parce que quand je suis arrivé y avait de la bagarre partout et même que les filles elles arrivaient pas trop à faire la défense. Alors moi j’ai sorti mon épée et j’ai défendu beaucoup et j’ai fait ça et ça et ça aussi et…

Et voilà le mioche reparti dans un duel sans merci, combattant milles ennemis aussi féroces qu’imaginaires. C’est qu’il fallait bien montrer pour qu’elles comprennent, les chambrières ! De la pure pédagogie en somme.


- Et tu es mort ? Figé dans son élan par la remarque d’une des auditrices, le mioche se retourna lui lançant un regard lourd de reproches. Ah les femmes, décidément ça comprend rien !

- Ben non que je suis pas mort t’es bête ! je t’ai déjà dit en plus que j’avais eu les trois soldats et même que après et ben j’en ai encore eu quatre après ! Mais ils ont eu le temps de faire du mal à Ygerne, elle aussi elle est chambrière en plus ! Alors moi et j’ai couru pour aller la sauver mais y avait beaucoup de sang et tout et…


- Et c’est là que tu es mort ?

- Moi j’ai plus trop envie de te parler si tu continues à dire ça hein. Je t’ai déjà dit que je suis du très fort et fier aventurier et que j’ai encore beaucoup les choses à faire. Regarde en plus j’ai les gros muscles alors on peut pas me avoir! Et au petit monstre de relever les manches de sa chemine, pour dévoiler deux biceps des plus saillants… Du moins de son point de vue ! En plus moi, ma marraine elle est maître d’armes à la licorne et elle sait faire beaucoup de bagarre et même que quand elle fait la bagarre avec Eikorc- lui c’est le plus fort de toute la terre- et ben des fois elle gagne un peu et moi je gagne quand on fait la bagarre de cuillères tous les deux. Et maman elle est mercenaire, c’est elle qui m’a appris à faire avec la dague bien mais elle veut plus trop que je fais alors je lui dit pas quand je fais avec les armes pour pas que elle se fâche. Même que une fois avec gaspard on a joué avec un fléau et moi maintenant je sais faire…. Mais il faut pas trop dire parce que sinon, moi je devrais faire la corvée de la vaisselle si Cerridween elle sait.

Soupçonneux tout à coup, le mioche se mit à regarder tout autour de lui. C’est qu’il ne faudrait pas que sa chère marraine se trouve dans les parages ou se serait l’engueulade assurée. Rassuré, le mioche reprit :

- Là il faut que je finis la histoire sur Ygerne mais après je pourrais aussi vous raconter quand j’ai appris à nager à Milo, et même que maintenant grâce à moi il sait bien faire. Ou alors la fois ou j’ai gagné le concours de la pêche contre Flaîche et aussi si vous voulez, la fois ou je suis allé tout seul dans la bourgogne pour sauver maman ! Après il faudra que je vous expliquer la blague que on a fait à ‘Nore avec le chevalier qui a les cheveux blancs et aussi le pacte que j’ai fait avec Alycianne et ma sœur. Et la fois ou j'ai fait le bateau avec l'amiral et aussi ou j'ai rencontré Natacha et aussi Calyce parce que elles sont trop bien!

Après moi j’ai pas trop envie que je parle de Aurile parce que elle a trouvé du mieux que moi en chevalier alors je crois que je vais bouder encore un peu avant de lui faire le pardon pour que elle sait que je boude et que je suis du fâché contre elle de pas avoir de la lettre. Mais en vrai c’est de la copine et…


- ET C’EST QUAND QUE TU ES MORT ???????
-Un certain agacement peut-être?-

Surpris le gamin sursauta en regardant la chambrière n°51326 avec des yeux ronds comme des billes. Encore de la folle dingue à vouloir voir des morts partout cette-là ! Puisque c’était comme ça, il allait pas raconter toutes ses histoires et se serait tant pis pour elle na ! Ronchon, le mioche posa ses mains sur les hanches et reprit : Je t’ai déjà dit cent fois que je suis pas mort et que je suis venu chercher Ygerne ! Tu es vraiment de la nulle toi hein ! Et moi je t’avais dit que si tu faisais encore je te parlais plus alors je vais plus te parler et se sera tant pis pour toi si tu ennuis maintenant. Et comme je trouve que tu es un peu de la fille nulle et ben je vais aller chercher Ygerne et même que je veux pas que tu viens avec moi !

Voilà qui était dit ! Et au mioche de se faufiler alors à travers la forêt de chambrières : « Pardon, pardon, excusez moi madame, pardon, je passe ! » Mais y en avait des milliards où quoi ? Humph !

Trop de chambrières… Tue la chambrière….

Alors aux grands maux les grands remèdes, les histoires reviendraient après :
YGERNE !!!! TU ES OU ? JE SUIS VENU TE CHERCHER POUR QUE ON RETOURNE VOIR MAMAN !!!!!

_________________
un simple gamin des rues...
Natasha
Ecumer… c’était l’mot juste ! Le trio était passé d’une taverne à l’autre avec une vélocité à toute épreuve ; faut dire que la chevauchée infernale ne leur avait pas donné le loisir d’une moindre chopine et un jour supplémentaire aurait signé la déshydratation officielle de la blondasse. Promptes à faire marcher l’commerce, elles avaient assiégé tout ce que la ville comptait de tripots ou autres bouges jusqu’à finir dans un infâme estaminet, seul rescapé de la paisible cité… Quand les quelques irréductibles, comprenez clients puants et déjà imbibés, se mirent à siffler, les donzelles ne s’en émurent pas ; occupées qu’elles étaient à tergiverser sur la politique comtale et sujets scientifiques d’extrême importance… Mouais, pas crédible ! Disons qu’elles exploitaient les possibilités, débattaient sur le pourquoi du voyage et se lamentaient déjà d’avoir débarqué dans un tel trou ; en deux mots, la slave ramait dur dans l’argumentation quant au bien fondé de la balade.
C’est le rire obscène du misérable taulier qui anima la vigilance blondesque et l’attention se porta sur la salle ; les ambres surveillèrent la scène avec intérêt quand la platine reconnu la brunette… ladite gamine dont les manières différaient des siennes lui arracha un sourire, d’autant qu’elle avait eu gain de cause et…

BLAMMM !

La porte s’ouvre –ouais, pour les bruitages, j’suis en formation^^- avec une douceur toute particulière et le minois s’assombrit un court instant… plus ou moins long en vérité, le temps que la caboche turbine sur la situation et que Félina, puisqu’il s’agit de sa discrète entrée, reprenne un semblant de calme. De toute façon, à la vitesse où elle réfléchit, la minette avait l’temps de mourir, ça va sans dire ! Mais l’intellect du poison n’étant pas le thème… moui, bref.
L’oxygénée tend l’oreille, attentive aux échanges :

Calyce. a écrit:
Elle l'soigne...'lors il est vivant, hein ? On va l'chercher ?

Ça s’tient, pas con la mioche et l’impatiente de soupirer doucement, soulagée. Alors, elle perçoit la voix de l’homme et la moue d’apparaitre… Sort d’où lui ! Pff, tu vieillis Nat’ ! Namého, ça va hein, j’ai qu’deux mains ! Erf, bien avisée la réponse, on sent la profonde réflexion là… rictus rapidement remplacé par un sourire indéfinissable comme il confirme les dires de l’angevine et déjà la mercenaire qui cherche des réponses auprès du ventripotent ; façons toutes aussi différentes mais qui portent leurs fruits et valait mieux à en croire l’agacement dans la voix de la Rastignac.
Toujours en retrait, le tiercé d’arrogantes se lève comme un seul homme…’fin plutôt comme une seule femme dans le cas présent… et s’approche tranquillement des bruns, spontanément :


On part quand ?

Coups d’œil au suintant qui se veut menaçant, manquerait plus qu’il assomme quelqu’un…
_________________
Ygerne
[Paradis des chambrières – bureau des âmes perdues, 3ème couloirs à gauche puis à droite]

- Hum… pas bon.. pas bon du tout…
- Je peux clarifier certains flous ?
- Raaah ! horrible.. Halala non c’est une horreur !
- Mais je.. hum… je peux expliquer...


.......

- C’est quoi votre truc avec des numéros ?
- Bonjour… faut que je parle avec le bureau des redirections d’âmes
- C’est drôle votre tube pour parler…
- Oui.. ici le bureau des âmes perdues… j’suis en face d’un cas grave.


Ygerne esquisse un grand sourire à l’homme qui la dévisage.

- Alors voila… pas baptisée, dernière confession non répertoriée… On a bien trace d’une visite dans une église à Chinon…. Qui se serait soldée par le vol de vin de messe et la destruction de reliques retrouvées dans le… hum.. *toussotement*… postérieur d’un dénommé Burrich…
- J’ai une explication rationnelle pour tout…
- Oui c’est bien ce que je pensais… alors je me disais qu’elle avait peut-être été mal redirigée et dépendait d’une autre croyance…
- Non mais c’est juste que…
- Attendez, je regarde… non y a rien… à par un espèce de culte à une sainte Bécassine.
- Oui… demandez lui de…
- Inconnue parmi nos saintes…pas retrouvé de traces ailleurs.
- Mais si… y a aussi Thérèse …
- Hum.. oui oui.. ok… oui je crois qu’on n’a pas le choix oui…
- Non mais de toute façon un prince m’attend je veux pas vous ennuyer plus. Je vais redescendre…
- Une partie d’échec ce soir ? OK.. j’amène la boisson… alors à ce soir !
.....
- J’ai bien peur que nous ne puissions rien faire pour vous
- Mais je peux expliquer…
- Vous allez être admise dans le département des âmes errantes.
- Ah ? mais moi je veux retourner voir les âmes vivantes…
- Il faut relativiser.. vous pourrez hanter la personne de votre choix…
- Oui mais mon prince….
.....
- Vous faites quoi ? NON je veux pas y aller NON !
- Du calme… oui service de la sécurité… oui je vais avoir..
- Là ! Un crocodile !
- Quoi ? Ou ça ?


Ni une ni deux, la rouquine attrape son dossier et file en courant.


- Sécurité !


Et elle court : gauche, droite, droite et gauche… retour dans la salle d’attente, la foule la dissimule. Ouf ! sauvée !

- YGERNE !!!! TU ES OU ? JE SUIS VENU TE CHERCHER POUR QUE ON RETOURNE VOIR MAMAN !!!!!

- Karyl ! Karyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyl !

Elle aperçoit une petite tête blonde au milieu de toutes ces femmes. Il a un sourire niais et satisfait.. Bien un homme en devenir celui-là !

Elle l’attrape par la main :

- Viens faut qu’on trouve la sortie… sont fou ici.. et on a rancard en bas.
Felina
Dans la taverne/ recherche de Karyl : on avance lentement mais sûrement !

L’homme semble vouloir lui opposer une légère résistance, mais heureusement pour ses attributs masculins et pour sa vie, cela ne dure pas et l’information demandée est vite offerte, faisant presque sourire la mercenaire impatiente. Les griffes s’éloignent alors du bas ventre du ventripotent, lui redonnant sa liberté. Sans plus se préoccuper de lui, la semi manchote se retourne alors vers ses comparses de route, la mine de nouveau fermée et le regard sombre. Les retrouvailles se rapprochent et la féline mère ne sait pas si elle doit se réjouir ou redouter de découvrir son blondinet sous un linceuil ... Vivant ? Mort ? Fasse que l'optimisme de Calyce soit vérité ... Tu m'as déjà tant pris, celui là ... laisse le moi !

Voyez qu’c’est pas bien compliqué d’obtenir c’qu’on veut. Suffit juste d’avoir les bons arguments !

Et un petit regard en coin vers la jeune angevine pour lui donner la leçon avant qu’elle ne sursaute aux mots d’une blonde derrière elle. « On part quand ? ». En voilà une question qu’elle est intelligente, ça y a pas à dire ! L’aubergiste les priant d’ailleurs de prendre congé de façon totalement explicite, la mercenaire prend de nouveau les choses en main, enfin façon de parler quand on sait qu’en guise de main droite …. Bref on s'éloigne (encore) du sujet !

Bon on a assez perdu notre temps ici ! Allez chercher vos ch’vaux et on s’barre pour La Rabatelière du comte machin!!

Se dirigeant déjà vers la porte, la brune fait soudain halte, sourcils froncés et se gratte la caboche. N’oubliez pas pour ceux qui la connaissent, que le sens de l’orientation et notre féline, ça fait deux ! C’est donc avec un petit sourire gêné qu’elle se retourne vers la petite troupe qui l’observe, incrédule, et leur pose LA question qui tue.

Heu … Qui qui sait par où qu’c’est Sarlat ?

Nan mais je vous jure, on n’est pas aidé parfois !!
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Doko
Doko observa amusé depuis tout à l'heure la méthode de négociation de la Féline.
Même si l'usage de la force sur ce gros lourdeau semblait démesuré au Doko il fallait avouer que c'était bigrement efficace.
Mais bon les griffes et le regard tueur de la Féline devait sûrement être pour quelque chose dans le soumission du taulier.
Regardant toujours l'énergumène, Doko faillit presque rire en le voyant sortir ce bout de bois qui faisait office d'arme.
Bigre se dit il, il pense donc avoir à faire à quelques clients émèches où autres voleurs de bas étage pour oser les menacer ainsi...
Hésitant sur la démarche à suivre face à ce bougre, Doko entendit au même moment la grande question de sa brunette.
Souriant il savait déjà comment obtenir la réponse à peu de frais.
Dévoilant d'un coup la rapière caché sous sa cape, Doko apostropha le taulier.

Hé taulier c'est à mon tour de te poser un question.
Sarlat c'est à combien de lieux d'ici et dans quelle direction?
Réponds vite et bien si tu ne veux pas nous revoir, ce qui vaudrait mieux pour toi d'ailleurs si tu tiens à ton intégrité physique.





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Bestia sumus, ut non bestia simus (Nous sommes des bêtes, de peur de devenir des bêtes)
--Leonard_de_chianti
[A la Rabatelière, une semaine avant]



- Et une fois que le vernis eut séché, j'ai vite compris que les craquèlements ne se renouvelleraient pas. Car voyez-vous, les écailles de thon pilées, et bien de thon car la daurade ne pourrait jamais, et je dis bien JAMAIS !


Il agita une lame pleine de sang devant le nez d'Anatole, livide.


- Jamais la daurade ne pourrait convenir mon jeune ami, croyez-moi, j'ai essayé... Tenez-moi ça, je vous prie. Donc, où en étais-je ?
- Le vernis...
- Ah oui ! Les affreux craquèlements. Non, vraiment la signora di Mantone n'appréciait pas les craquèlements sur le visage, elle disait que ça la vieillissait. Ma signora ! lui dis-je ! Non posso fare... Oups, une veine ! On va ligaturer, ce sera mieux pour le moment où on coupera.
- VOUS NE COUPEREZ RIEN !
- Savez-vous que vous avez un timbre de voix particulièrement intéressant ? Tout à fait entre nous... Vous êtes castrat ?
- ...
- Il n'y a rien de honteux mon vieux ! Tenez, quand j'étais à la cour du Duc de Naples... Bon, on va recoudre, hein, je n'y vois plus rien de toute façon et la gouvernante a laissé ses cataplasmes assez longtemps. Quelle femme, n'est-ce pas ? Elle me rappelle la Principessa di Sienna, oh la la, quelle femme, elle avait un coffre poitrinaire vraiment intéressant. C'est en réalisant ses corsets que j'ai trouvé le système de construction navale pour les vaisseaux de guerre du Duc de Sicile, c'était son cousin, d'ailleurs, il avait une très jolie moustache, très remontée et...
- Dites... Je crois qu'ils ne saignent plus.
- Ah ! Mais cessez de me couper, je n'arrive pas à avancer dans mon travail. Vous voulez qu'ils y restent ou quoi ?
- Mais...
- Je sais bien, moi aussi j'aimerais, mais j'ai bien saisi le côté pointu de l'argumentation de votre patronne. Oh, ils ne saignent plus ! Ni l'un... Poussez-vous, ne restez pas dans mes jambes, utilisez donc ces chausses à roulettes que je vous ai conçues l'été dernier ! Tenez, où étiez-vous, au temps chaud ?
- Je cicatrisai, ne vous déplaise !
- C'est amusant, quand vous boudez, vous avez un pli nasal que j'aimerais reproduire à l'occasion pour mon passe-temps de crayonnages de gargouilles. Bon, qu'est-ce que je faisais ?
- Vous alliez voir la jeune fille pour voir si elle saignait.
- Ah. Et donc, pourquoi m'en empêchez-vous ?
- Mais je n'ai jamais...
- Elle ne saigne pas ! Oooooh c'est peut-être mon jour de chance ! Attentiooon... Oh. Fausse alerte. Elle respire. Mince. La gouvernante était trop efficace... Vous ai-je déjà dit qu'elle me rappelait la Principessa di Sienna ? Une dame très imposante qui...
- BON, ÇA VA !
- Hmm ? Ah oui, ils ont des chances de s'en sortir. Je veux dire, nous sommes croyants, non ? Les miracles existent. Donc on va dire qu'ils survivent pour que votre employeuse ne nous trucide pas. Mais il est possible aussi qu'ils succombent. Je dirai environ... deux sur trois, facteur x, x étant le miracle divin. Aaaah, les statistiques, quelle joie pour un mathématicien ! Donc ! de l'espoir ! Ils vivront ! Enfin peut-être pas sans séquelles mais bon... Si on m'avait fourni autre chose que du fil d'or pour les sutures aussi...
- Vous n'avez pas encore fait les sutures externes.
- Ah, mais où avais-je la tête comme disait l'archidiacre de Nessuna ! Ah ah ah !
- Il faisait quoi l'archidiacre de Nessuna ?
- On lui a coupé la tête quand on a appris qu'il corrompait de jeunes vierges des familles bourgeoises. A ce sujet, j'ai été appelé pour concevoir un billot novateur. J'ai mis des rigoles pour récupérer le sang. Comme pour les cochons qu'on égorge. J'ai pensé "boudins" et le tour était joué.
- Boudins.
- Non mais c'est déjà inventé, mon vieux, tenez-vous à jour ! Allez, vous allez recoudre vous même, vous allez voir, c'est facile.
- Moi ? Mais... Mais non ! Impossible ! Je ne... Oh Aristote, non... Je vois des étoiles, je...
- Des étoiles en ligne droite ?
- Pardon ?
- Alors c'est la ceinture d'Orion, et à votre gauche, la constellation du dauphin. Avec de la chance, vous apercevez la constellation de Ca...
- Je... Taisez-vous, par pitié.
- Alors, les sutures !
*tape dans les mains, envoyant des gouttelettes de sang partout* Imaginez un point de croix. Vous pouvez faire des motifs si vous voulez. Un arrosoir, ce serait bien, je viens de l'inventer, ce serait un bel hommage, je trouve. Et c'est de saison. Allez ! On enfile le fil, voyez ! L'aiguille est fine, naturellement. On trempe le tout dans l'alcool, ça porte bonheur et... On y va gaiment !
- Oooooooh...
- Ah. Il s'est refait une bosse. Il saigne, non ? Je vais le recoudre aussi, c'est l'occasion. Je vais le faire en coeur, ça plaira à mon employeuse. Mais finissons cela d'abord. Hmm... Oui, ils peuvent s'en sortir. Pff. Des corps en parfait état de dissection, si c'est pas malheureux. Aaaah, vae victis, comme on dit... Bon ! Je crois que j'ai fini. Oh, ne serait-ce pas un instrument à vent que j'aperçois sur cette commode ? Savez-vous que je joue très correctement ? J'ai écrit une oeuvre complète qui va crescendo et crescendo jusqu'au final, grandiose, avec des cordes qui...
- Messire, messire !
- Oui ? Vous êtes ?
- Euh, valet. Que fait-on des corps ?
- On les laisse se reposer. Donnez-leur du bouillon et de la limaille de fer. C'est souverain. Je vous joue du cor ?
- Euh...
--Fantine.
[Paris, Févier 1459, tard dans la nuit]

Il se fait lointain le claquement des sabots contre le sol pavé de Paris. Ce sont deux cavaliers qui disparaissent dans la nuit laissant derrière eux Saint-Antoine et les bas fonds de la ville, une auberge et deux mioches, ils n'ont prit qu’un vélin. « On reviendra ! » avaient-ils dit. Rien n’était moins sure, il vaut parfois mieux fuir que risquer sa vie. Mais dans le couple, l’homme est cupide et la femme cruelle. De l’argent ils veulent et argent ils auront. De gré ou de force, les autres payeront ! C'est qu'il faut éponger les dettes et faire tourner la boutique. Les contrats se font rares et les gosses trop petits. Alors, les sabots raisonnent vers la province, d’ici dix jours elle sera arrivée, dix de plus et la voilà rentée. Et le rire gras de des fomentateurs raisonne. Que valent les mauvais coups quand d’un seul en pleine lumière, on peut s’en mettre plein les fouilles ?


[Périgord, des jours plus tard, après l'attaque]

C’est toute fois deux silhouettes fatiguées qui entrent finalement à Angoulême. La route a été longue et le vieux canasson bien trop lent. Elle n’a plus envie de rire la sale gueuse à la mine dégueulasse pas plus que l'homme qui l'accompagne. Il lui tarde de se reposer et elle gueule et s’acharne contre la pauvre bête en oubliant presque de chercher une auberge. Pour un peu elle en oublierait même ce qu'elle est venue faire ici, en pleine cambrousse aussi loin de Paris. La mine blafarde finit tout de même pas se tourner vers les enseignes. "Celle-ci ira très bien..." fit-elle à l'attention de l'autre. Et la voilà qui entre et commande une chambre pour plusieurs nuits, du pain et du vin.

Lentement ils s’installent a une table, la plus discrète possible et ressortent le vélin qui les a conduit ici. Un sourire mauvais se dessine au coin de leurs lèvres. La femme parcourt des yeux une fois encore l’écrire malhabile et s’arrête sur un nom : « Marie-Alice Alterac », le répète comme une douce mélodie tout en caressant la lame qu'elle cache sur sa cuisse. Ils devront bientôt aller la saluer mais avant… ils ont une épine à se sortir du pied.


Faut la r'trouver la Rastignac.. et vite!
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Le vie ne vaut rien sans quelques larcins...
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