Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Quand elle dit qu'elle est maudite........

Sorianne
Voilà, le départ, et Zeji à quelques jours de marche. Un air décidé, et un sourire qui en disait long sur ce qu'elle espérait au final de cette cavalcade, la So trouvait par contre le temps infiniment long. Pourquoi les minutes s'égrainaient-elles aussi lentement? Elles avaient décidé de la torturer ou quoi? Puis pourquoi cette carne qui trainait -plus qu'elle ne tirait- la roulotte de Gaelante n'avançait-elle pas plus vite?

Ouvrant le panneau qui la séparait de la vieille femme qui conduisait l'attelage, la brune observa les alentours. Territoire pas inconnu, mais méconnu. Elle s'était déjà aventuré dans ce coin, mais vu qu'à chaque fois elle l'avait trouvé désertique à souhait, elle n'y était jamais restée bien longtemps. Et cela n'allait pas arriver cette fois alors qu'elle était pressée...


Gaelante, je te jure qu'au prochain village, je pioche dans mes économies et je rachète un canasson digne de ce nom. Ce truc que tu as, il n'avance pas! Tu pourras le laisser en pension là, et on repassera le prendre, mais par pitié, il faut qu'on aille plus vite!

Elle entendit la sorcière grommeler, ce qui la fit sourire malgré le fait qu'elle soit contrariée.

Tu n'as pas une potion magique à lui faire avaler? De quoi lui faire pousser des ailes? Ou lui mettre une catapulte au derrière?

So referma le panneau avant de se manger une rouste. Quand elle voulait, Gaelante n'était pas vraiment bien lunée! La brune traversa la roulotte bringuebalante, et alla s'asseoir à l'arrière, emmitouflée dans un manteau de laine, et remonta son col sur son menton avant de croiser les bras sur le ventre qui gonflait. Il y avait quelques passants di ce de là sur les chemins, mais pas l'ombre d'un bandit... Un hameau à quelques pas... Et la jeune femme fronça les sourcils à l'entente de quelques discussions.

Gaelante! Stoppe! Je reviens!

Sans même attendre que l'attelage soit à l'arrêt, la brune avait déjà sauté et avait boité jusqu'à la maison sur laquelle quelque chose était affiché. Et là...



Oyez, oyez,

au peuple de France,

moi, Loupphoque, compagnon des Lunes Pourpres, chef de l'armée Purpurae Lunae,

annonce avec le plus grand sérieux la sequestration par nos soins de la reyne Beatritz dans les murs de Mortagne en Alençon.

Ni les forces alenconnaises, ni la garde rapprochée de la reyne n'ont pu eviter les faits.

Dans la nuit du 15 au 16 février, la reyne, en arrivant a Alençon, a du ceder sous nos attaques. Serieusement blessée elle a trouvé refuge a Mortagne, dont nous assurons des a présent le siège.

La reine, bien que libre d'aller et venir dans Mortagne, ne peut s'en echapper ! Sa garde rapprochée a été dessimée.

Si mes propos sont faux, que la reine monte immediatement un corps d'armes a Mortagne, accompagnée de la duchesse, elle aussi dans la ville assiégée !


Pour les Lunes Pourpres, Loupphoque.


Non!! Non non non!!

Elle en aurait tapé du pied! Bon sang mais c'était pas possible! Alençon! Elle savait Tsampa duchesse de ce coin tout pourri, mais elle aussi devait y passer pour aller en Normandie! Elle avait compté juste! Et voilà que tout cela allait la retarder!

Noooooon! Mais pourquoi!?

Elle s'en arracherait les cheveux. Après tout le monde s'étonnait quand elle disait que la poisse ce n'était plus possible à ce niveau. Même son beau frêre ou sa belle soeur elle ne pouvait plus aller les retrouver pour leur dire : Coucou! J'suis vivante! Vous savez où je peux trouver Col? Pitiéééééééé!.......... La vieille l'ayant rejoint, elle lui expliqua la situation...

Est-ce que tu penses que je devrais leur écrire plutot que d'attendre de me présenter à eux? Ils ne vont jamais y croire... Ils vont trouver la plaisanterie de mauvais goût et jeter le mot au feu...

Un soupire lasse lui échappa, et les épaules de la demoiselle s'affaissèrent légèrement. Décidément, il était plus que temps d'aller trouver ces exorcistes...
_________________

Eloïce. // Une belle bannière?
Sorianne
Tulles, direction Limoges.
Elle avait offert un nouveau cheval à Gaelante, elle ne l'avait pas approché mais le maréchal-ferrant chez qui elle l'avait trouvé avait l'air de bien s'y connaitre, et le canasson avait l'air robuste. Un bon cheval de trait, qui allait les mener tout droit à bon port.

Le temps lui semblait toujours aussi long, et les chemins d'un sinistre désespérant. La brume recouvrait les routes, serpentait entre les arbres, il n'y avait pas un bruit, sauf quand ils avaient la chance de croiser un groupe ou deux. L'humidité les prenait jusque sous les cols , et le temps ne passait pas... Pour s'occuper, la brune avait finit par changer d'avis. Il lui tardait de parler avec Zeji, de rire avec lui, de lui faire savoir qu'elle n'était pas morte malgré qu'il l'ait enterré plusieurs mois auparavant. Il lui tardait de voir la couronne ducale sur la tête de Tsampa et de revoir Mc, son homme si discret et pourtant si charismatique. Et il lui tardait plus que tout de les retrouver, de retrouver les bras réconfortants de Colhomban. Col... Et s'il s'était refait une vie, une vie sans elle? Non, non... Mais elle était morte...

La jeune femme passa des mains inquiètes dans ses cheveux sombres lâchés. Non non, tout se passerait bien. Puis de toutes manières, elle ne pouvait pas encore imaginer les retrouvailles. Cela se fera bien assez tôt... Quoi que bien trop tard à ses yeux. Et s'il avait carrément quitté le Royaume?


Oooooh...

Assise au panneau de bois qui servait de desserte dans la roulotte bringuebalante, la So finit par sortir de quoi écrire, la carte des Royaumes étalée devant elle. Elle avait finit par trouver l'itinéraire le plus court pour arriver au plus vite, et il fallait maintenant s'atteler à écrire aux différents prévôts afin de demander des laisser passer... Et d'écrire à Tsampa directement afin de pouvoir entrer en Alençon, chose qui n'allait pas se révéler évident avec ce qu'elle avait lu deux jours plus tôt.

Les courriers aux prévôts terminés, elle écrivit avec douceur le mot à Zeji. Un léger sourire au visage de la brune, elle l'imaginait ouvrir le pli, se demandant de qui il pouvait s'agir, trouvant le mot bien mystérieux. C'était le but... Elle ne voulait pas lui dire qu'il s'agissait d'elle. Seulement savoir où il se trouvait. Elle enverrait le mot à Bayeux, quelqu'un pourrait sans doutes lui renvoyer s'il n'était pas sur place. Elle ne voulait pas qu'il sache de qui il provenait. Il ne fallait pas que Col soit au courant avant qu'elle ne le voit. Ca aurait été si impersonnel de se retrouver via courrier. Non. Elle voulait le lui apprendre de visu. Face à face, et faire ce qu'il fallait pour qu'il la croit. La So glissa quand même un petit mot discret dans le courrier pour le prélat. Mais elle se doutait bien qu'il ne comprendrait pas du tout.

Nouveau vélin. Il fallait écrire à Tsampa pour le laisser passer. Dans combien de jours y seraient-ils? Il fallait donner les noms aussi. Elle n'avait pas le choix... "Ne dit rien à personne, ne te pose pas de question, n'en pose pas, tu auras les réponses dès que je serai là." Pour qui allait-elle passer...? Quelqu'un comme Veg? Qui a fuit alors qu'elle avait embobiné quelqu'un? Un léger reniflement la surpris. Et So d'essuyer d'un revers de main la larme qui venait de s'échapper. Non, elle n'était pas comme lui. Elle avait passé des mois à le chercher, sans succès, et elle voulait juste le retrouver, que rien ne soit arrivé. Dieu qu'il lui tardait de s'expliquer!!


GAELAAAAAAAAAAAAAANTE!! T'as pas un truc pour que le temps passe plus vite! Je n'en peux plus d'attendre!
_________________

Eloïce. // Une belle bannière?
Sorianne
Nop, elle avait décidément pas ça en stock... Certes ils voyageaient déjà plus vite grâce au cheval qu'elle avait acheté tantôt, mais pas encore assez rapidement à son goût. Si tout allait bien, ils seraient à destination Samedi... Samedi... La brune, allongée sur une paillasse dans un coin de roulotte compta sur ses doigts évitant de compter le jour même... Cinq jours... Trop loooong! Elle entendait Dazibaan et Gaelante rire sur le siège du conducteur. Et ce fut un long soupire qui ponctua les voix derrière la cloison.

Se redressant, elle attrapa de quoi rédiger un courrier. Elle allait enfin répondre à sa sœur, cela lui passerait un peu le temps. La flemme de se lever, elle se contenta de s'arranger comme il fallait pour rester allongée. Appuyée sur ses genoux relevés, elle se lança.




Ma petite Lisbelle,

Comment vas-tu?
Bien j'espère!
Tu es toujours en Bretagne ou es-tu déjà partie sur les chemins?
Fais bien attention à toi!
Et méfies toi du Languedoc, on ne sait jamais.
En ce qui me concerne, j'ai quitté le Périgord.
Je me suis enfin décidée. Je pensais aller trouver Zeji à Bayeux mais en fait, il se trouve en Alençon. Ça m'arrange donc! J'y serai Samedi si tout va bien.
Il faut bien se rendre à l'évidence, je ne retrouverai jamais Col comme ça. Zéji doit savoir où il se trouve. On verra bien.
Je ne lui ai pas dis que c'était moi par contre, donc ça va être une sacrée surprise pour lui, le pauvre.

Sinon je ne suis pas encore allée voir les exorcistes, j'irai sur le trajet. Tu les trouveras là :


La So mit l'adresse que l'évêque de Sarlat lui avait fourni et copia le petit plan.



Pourquoi aurais-tu besoin de les rencontrer?? Tu m'effraies.

Et j'ai bien reçu ta petite rose, merci beaucoup, elle est très belle. Je la conserve précieusement!

Je t'embrasse petite soeur!

So


Elle était quelque peu inquiète que sa blonde de sœur lui demande cette adresse. Que se passait-il? Sa malédiction était-elle de famille?? Elle le saurait bien assez tôt... Dazibaan entra dans la roulotte qui s'était stoppé et lui tendit un courrier. Avec un sourire, la So l'attrapa et décacheta le pli avec entrain! C'était Zeji!



Mon enfant,

voici un bien étrange pli qu'on m'a remis aujourd'hui. Mais je n'en suis plus à une étrangeté près...

Si vous désirez me rencontrer, je suis actuellement à l'hospice d'Alençon. Ayant subi de sérieuses blessures, je dois garder le lit près de six semaines... vous êtes ainsi sûre de ne pas me rater!

Vous dites que vous m'avez déjà loupé par le passé? Hmm, mettez-moi sur la voie, au moins! C'est à propos d'une pastorale que je n'ai pas pu terminer? Bah, j'en saurais plus en vous rencontrant, si tel est votre bon plaisir. Votre visite me réjouit d'avance, enfin voir une personne qui semble me connaitre en cette terre étrangère...

aristotéliciennement votre,
père Giovanni d'Eusébius


Elle avait grimacé quand elle avait lu qu'il devait garder le lit durant aussi longtemps. Que lui était-il arrivé? Qui pouvait bien s'attaquer à un prélat? Ce n'était pas comme s'il était un horrible bonhomme! Au contraire, il était agréable, à l'écoute et d'une sagesse rare... Mais il avait hâte de la voir, même s'il ne savait pas qui elle était. S'il savait! Et s'il savait comme il lui tardait à elle aussi... Le prévôt du Berry avait lui aussi répondu. Voie ouverte. Cela réjouie la brunette, plus qu'Orléans et Alençon. Elle espérait sincèrement que Tsampa prendrait en compte son courrier... Pour qui devait-elle la prendre... Une moue inquiète vint jouer sur le visage de la So... Et elle coula un regard à Dazibaan. Ils s'étaient rapprochés depuis le départ du Périgord, Il était là, à l'écoute, ou juste en tant que présence, mais cela lui faisait du bien. Elle appuya sa tête contre son épaule, et ferma les yeux. Pas envie de parler. Juste envie de penser à son brun qui était quelque part dans le Royaume...

_________________

Eloïce. // Une belle bannière?
--Dazibaan



Dazibaan avait passé la journée auprès de la vieille femme à la roulotte. C'était une sorcière, mais même pas peur, et elle pouvait être marrante quand elle était lâchée. Du coup il avait passé un bon moment avec, et ce n'est que quand quelqu'un vint leur demander si une Sorianne était là que le brun rejoignit la jeune femme à l'intérieur.

Ca f'sait plusieurs jours qu'ils se connaissaient maintenant, et il l'appréciait. Elle avait un côté rêveur qui le laissait dubitatif mais il préférait ne pas poser de questions. Si elle voulait se confier, il était là, il allait quand même pas la forcer. Dazibaan lui offrit un sourire charmeur comme il savait si bien les faire et lui tendit les deux plis qui était pour elle. Qu'est-ce qu'un gars comme lui faisait là d'dans? Bonne question. Il avait laissé sa frangine en Périgord, elle allait leur mener la vie dure. Tant mieux pour eux, ça allait les changer.

Les yeux noirs de l'homme se posèrent sur la jeune femme qui était en train de lire son courrier. Il avait envie d'une chose, mais ce n'était pas bien. Daz sourit de lui même et se laissa tomber, assis auprès de la jeune femme grosse de plusieurs mois. De combien? Sans doutes beaucoup au vue de la taille proéminente du ventre. Faudrait pas qu'elle le ponde sur la route, l'était mal barré sinon.

Le jeune homme s'arréta momentanément de respirer quand il sentit l'poids de la tête brune sur son épaule. Il n'allait pas résister bien longtemps si elle le tentait de la sorte. Et il n'y tint plus. Se dégageant doucement, il lui attrapa la nuque d'une main, et se pencha sur elle. Tout ce qu'il voulait, c'était lui voler un baiser. Il savait bien qu'elle, elle voulait pas, mais peu lui importait, il rêvait de la gouter, et c'est avant même la sortie du Limousin qu'il laissa tomber les barrières.
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)