[rp] Taverne au Divin Nectar

Aphrodyti

Quelques jours apres sa "mesaventure" dans sa propre taverne, en fait une blague de mauvais gout de son cher Ragnarock, Aphrodyti faisait les comptes. Il devenait difficile de maintenir la taverne a flot avec Mini absente. C'est elle qui avait les cles pour la cave et les reserves et ces dernieres commencaient a s'amenuiser.

Il fallait qu'elle revienne sans tarder car sinon il faudrait mettre la cle sous la porte !
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Josse...

Josse poussa la porte de la taverne, après avoir cligner des yeux pour se faire à la semi-obscurité de l'endroit, il aperçut une jolie demoiselle le nez plongé dans ses comptes, un trait soucieux barrait son joli front.

N'osant pas la déranger il se mit à se racler la gorge afin d'attirer son attention.

Hum..Hum...

Aphrodyti

Hum ... Hum ...

La jeune femme releva la tete de ses parchemins, l'air un peu ailleurs. Elle devisagea un instant la personne devant elle, ne la connaissant pas.

Oui ? Vous desirez quelque chose ? Installez vous a une table, je vais vous servir .

Elle lui sourit et se leva, defroissant les plis de sa robe et replacant quelques meches dans sa coiffure.

Je suis Aphrodyti Laskarina, je gere la taverne du Divin Nectar. Dites moi ce qui vous ferait plaisir ....
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Josse...

Oui ? Vous desirez quelque chose ? Installez vous a une table, je vais vous servir .Je suis Aphrodyti Laskarina, je gere la taverne du Divin Nectar. Dites moi ce qui vous ferait plaisir ..

Josse regarda cette créature de rêve se lever, passer la main dans ses cheveux.

Il lui sourit à son tour.

Auriez vous une cervoise bien fraiche s'il vous plait ?

Aphrodyti

Le jeune homme avait choisi une cervoise, la taverniere se dirigea donc vers le comptoir, prit une chope propre et lui servit une biere.

Elle revint vers lui et la posa devant ses mains.

Voila messire. Elle le detailla un instant. Vous etes de passages par notre belle capitale ?

Sourire, elle le trouvait charmant, un chouilla blond pour elle qui avait une nette preference pour les bruns, mais charmant tout de meme.
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Josse...

Il regardait la belle blonde lui servir une chope détaillant les lieux qui avaient l'air d'une propreté inégalable.

Il lui fit un grand sourire lorsqu'elle le servit.

Vous etes de passages par notre belle capitale ?

Non non du tout ! Je réside ici ! Et vous ?

Il scruta son visage avec une lueur rieuse au fond des yeux.

Aphrodyti

Ce jeune homme semblait se jouer de moi, un sourire charmeur aux lèvres et un regard moqueur. Je lui rendit un sourire tout aussi charmant et tira une chaise.

Vous permettez ?

Avant meme qu'il ne réponde, je m'installais face à lui, repoussant cette mèche de cheveux qui avait décidé de m'ennuyer ce jour-ci.

Etrange ...Je connais bien les Chambériens et je ne vous ai jamais vu auparavant. Avez vous de la famille par ici ?

Voila que ma curiosité, don génétique familial, reprenait le dessus et je bombardais le pauvre blondinet de milles questions.
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Josse...

Vous permettez ?

La belle blonde s'installa en face de lui.

Etrange ...Je connais bien les Chambériens et je ne vous ai jamais vu auparavant. Avez vous de la famille par ici ?

Il lui rendit son beau sourire et lui répondit d'un air évasif.

Sans doute oui, je vivais en peu en reclus, mais j'ai décidé de sortir de mon trou après une longue hibernation ! Comme les ours !

Il partit d'un grand éclat de rire.

Plissant les yeux, il la fixa à nouveau.

Et vous charmante Damoiselle, êtes vous toujours aussi curieuse en temps habituel ?

Aphrodyti

Et elle rougit ! Sous l'effet du compliment ou la remarque sur ce trait de son caractère qu'elle ne cherche meme pas à camoufler, qui sait ....

Hummm ... fait semblant de réfléchir.... oui, je le suis, surtout avec ceux qui attisent mon défaut en gardant leur part de mystère.

Elle pose ses bras sur la table, ses mains en coupe, elle appui délicatement sa tete.

Ne voulez vous donc rien me dire de vous ? Etes-vous timide ou simplement, je vous indispose ?

Elle lui sourit, espiègle. Il a l'air de tout sauf indisposé !
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Josse...

Le rougissement sur ses joues lui allait à ravir.

Si je vous dévoilait mon secret je n'aurais plus d'intérêt à vos yeux, quel dommage pour moi !

Il se mit à rire et porta la chope à ses lèvres pour en boire une gorgée.

Je ne suis ni timide et encore moins indisposé par vous...heu...par vos questions peut-être.

Il lui rendit son sourire en gardant un air mystérieux afin de continuer ce petit jeu avec elle.

--Syphael

Chacun de ses pas est lourd, le bruit de ses bottes en cuir sur les pavés de Chambéry se font clairement entendre, parfaitement même.
Aux allures de chevalier au loin, l’on se rend bien vite compte du contraire, celui qui répond au nom de Syphael n’est rien d’autre qu’un… assassin, un meurtrier, un malfrat, donnez lui le nom que vous voudrez.
Mais il est avant tout un fou, un véritable homme ne sachant garder en lui toutes ses émotions qu’il lui arrive d’exprimer à sa façon.

La main sur le pommeau de son épée, son regard scrute les environs alors que la moitié de son visage est voilé par un léger drap de couleur noir qui tome en lambeaux.
Ses vêtements sont sales et sur ses bottes l’on peut voir quelques fines tâches de sang qui ne lui appartient pas.

Il a rendez-vous avec deux autres personnalités qui appartiennent au même ordre que lui, les fils de la Horde.
Ceux-ci devraient être arrivés à Chambéry en ce jour mais il devra les trouver par lui-même, les miracles n’existent pas encore malheureusement.
Et même s’ils existaient, Syphael serait le dernier à pouvoir en profiter, c’est certain même. Une taverne, c’est ce qui attira tout d’abord son attention.

De la lumière et deux silhouettes qui s’en dégagent à travers les ouvertures, le marcheur solitaire n’hésite pas plus longtemps avant de s’engouffrer à l’intérieur de la bâtisse sans prendre garde à tout ce qu’il touchait.

A l’intérieur, effectivement deux personnes, une femme et un maigrelet tous deux assis à une tablée mais Syphael était loin de se douter que cette femme était la tenancière des lieux.
Il s’avança lentement, ne prenant pas garde à ceux-ci avant de s’installer à une autre tablée sur laquelle une bougie allumée dansait librement. Et c’est à l’aide de deux de ses doigts qu’il mit fin à la festivité de cette même bougie, aucune grimace face à la flamme désormais éteinte mais une douleur tout de même bien présente…

Aphrodyti

Alors que la jeune femme discutait plaisament avec Josse, voila qu'une sensation de vent froid entre et, au meme instant, une ombre passe la porte. Elle relève la tete sur cet inconnu, habillé salement, ne ressemblant en rien à la clientelle habituelle. Elle le dévisagea un instant, entre l'étonnement et l'inquiétude, puis s'excusa auprès du jeune homme blond.

Excusez moi un instant, je reviens ...

Elle se leva gracieusement, comme toujours, et afficha un sourire sur son visage, bien qu'un étrange sentiment semblait s'immiscer en elle au fur et à mesure qu'elle approchait de la table où l'étranger s'était installé. Elle vit que la bougie s'était éteinte et fumait.

Voulez vous que je la rallume ? Et elle enchaina. Je suis Aphrodyti Laskarina, propriétaire du Divin Nectar. Souhaitez vous boire ou manger quelque chose, messire ?

Les mains posées à plat sur le devant de sa robe, légèrement sur le qui-vive, elle attendait une réponse de l'individu étrange dont elle ne voyait quasiment rien.
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Josse...

Un individu fit intromission dans les lieux, visage couvert, patibulaire.

Aphrodyti se leva pour l'accueillir. Elle semblait anxieuse au vu de cet inconnu.

Josse était sur ses garde, la main sur son couteau prêt à intervenir en cas de besoin.

Mini.

Combien de temps cela faisait-il qu'elle n'avait pas mis les pieds dans sa taverne... Pfiou... Des siècles... Des lustres... Longtemps... Trop longtemps !

Lorsqu'elle arriva sa soeur était en train de servir... Deux hommes étaient là... Mini fila voir ce qui mijotait en cuisine et revint dans la salle, une assiette en main... La petite brune se servit à boire puis s'installa dans un coin et attendit que sa soeur ait fini avec les clients...
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Repeat after me:"It's just a game..." (©{Badger})C'est pas faux!

--Syphael

Comme il s’en doutait, Syphael venait tout juste de tomber dans une taverne fréquentée par la bonne populace, ça n’en faisait aucun doute.
Voici donc une nouvelle cible pour les fils de la Horde, qui sait peut-être qu’un jour cette bâtisse partira en flammes mais ce n’est pas à lui de décider.
Son grand maistre et les autres disciples viennent sans doute d’arriver à Chambéry et une fois avoir quitté cet endroit, il se devra d’aller les retrouver au plus vite. En attendant, Syphael va se contenter d’inspecter des lieux, voir ce qu’il pourrait en tirer.

La femme qui se lève semble être la tavernière, elle a l’air de sang noble, voici donc une proie que les fils de la Horde pourraient s’amuser à enlever pendant quelques jours. Ce sont des habitués de ce genre de pratique et à aucun moment ils ne se sont fait prendre par des gardes.
Tchourka leur meneur est bien trop intelligent et possède beaucoup d’expérience, dans certaines villes du Royaume, les gardes le recherchent depuis des mois entiers.

Sourire en coin quand à l’approche de la dite tavernière qui lui demanda tout d’abord si il voulait qu’elle rallume la bougie.
Il lui aurait bien dit oui juste comme ça, sans raison précise mais il changea d’avis. Découvrant enfin son visage, Syphael laisse entrevoir son visage. Un visage aux traits fins et serrés, une cicatrice lui traversant la lèvre de haut en bas.

Et un œil droit injecté de sang qui se s’évacuera jamais, c’est comme une punition qu’il a reçu suite à tout ce qu’il a commit.
C’est alors qu’il lui répondit mais au grand étonnement de tous ceux qui l’entendent, avec une voix pouvant appartenir à un prince.

« Apporte-moi du vin. »

En ce qui concernait la bougie, il n’avait toujours pas l’intention de répondre à celle-ci, il pensait qu’elle comprendra ainsi sans qu’il ne lui réponde…

Taverne au Divin Nectar

Locke

Elle avait de la voix sa brune hein ... Et vous l'avez pas encore entendu chanter ... tout pareil ... un coffre !! .. une voix ... Mais c'est une autre histoire. En entrant dans la cuisine, Locke nota deux choses ... non, trois ... un fumet étrange s'elevait du chaudron qui lui filèrent de sacrés frissons si elle entendait leur servir ça au repas de midi ... Des miche de pain légèrement sombre, raclées aux couteau pour enlever les parties brulées et ... et ... sa brune qui s'éventait avec un parchemin en faisait étinceler ses mirettes de colère ... Ho ho ... le temps allait virer à l'orage ... Il se recula en évitant à peine de se prendre ladite missive sous le pif ! Il le prit , le lut et se mordit la lèvre ... A moi lma garde ! L'ost ! les lockes et les enfants d'abord !!!! Un locke à la mer ... Le jeune homme fit donner toute la puissance à ses deux neurones à la recherche d'une explication ... qui ne venait pas ... merdouille ... par la roubignole gauche de Saint-Frusquin !!! ... L'était dans la panade là ... Alors gagner du temps ... Il lui rendit la lettre et sourit :

Haaa ben elle va bien, c'est une bonne nouvelle !!! ... ce que ça veut dire quoi ? ... la lettre ? ... je sais pas moi ... qu'elle sait écrire ? ...

De la mauvaise fois au kilo là hein ... ça débordait tellement mais bon ... l'allait pas non plus donner la louche pour se faire battre hein ...
Par contre y en a une autre qu'allait entendre causer du pays ... sympa la paix des ménages version blonde hein ... vais lui fourrer ses voeux de bonheur dans l'gosier et l'pigeon avec ... non mais ho ... En attendant l'avait toujours pas trouver son explication et à ses yeux furibards, elle était pas partie pour laisser tomber ...

Hum ... bah je lui ai écris pour leur souhaiter bon voyage hein ... et plein de bonheur ...toussa, toussa quoi ... vala, vala ...

L'allait pas s'étendre sur les progrès culinaires hein ... quelque chose lui disait qu'elle allait le faire mijoter et revenir elle-même sur ce sujet délicat ... ça lui laissait toujours le temps d'échafauder une explication plausible ... ou pas ...
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Mini.

Et voilà, fini de faire la popote, elle allait pouvoir boire une tisane pour se remettre de ses émotions !
Oui ! Faire la cuisine, c'est dingue ce que cela peut être éprouvant !!
Nan pas pour les clients mais surtout pour elle …
Comment ça pour les clients aussi ?!
Hey, c'est pas eux qui font la bouffe hein !
Eux, ils se contentent de manger ce qu'on leur sert, ils se fatiguent pas trop !

Assise à une table, l'esprit complètement ailleurs, elle lorgna par la fenêtre …
Un sourire illumina son visage lorsqu'elle vit un messager se poser sur le rebord de celle-ci …
Ce ne pouvait être qu'Aphrodyti !
Mini s'empressa de délester l'oiseau et prit connaissance du message …
Les émeraudes s'agrandirent de stupeur et râlerie rimant avec Mini, elle se mit à maugréer …

Des progrès à faire … ?! Une lettre de mon promis … ?! Mais qu'est ce qu'elle raconte encore la blonde …

Décidée à en avoir le coeur net, comme ledit promis n'était jamais bien loin, elle s'extériorisa …

LOOOOOOOOOOOOOOOOOOCKE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! VIENS ICIIIIIIIIIIIIII !!!!!

Les émeraudes lançaient des éclairs, la colère luisait dans le fond de ses prunelles, son pied martelait le plancher …
Aucun doute, tous les signes avant coureurs d'un orage étaient réunis en une seule et même petite personne !
Il sortit de sa cachette avec sa bouche en coeur et son air de merlan frit, genre : Mais que t'arrive-t-il donc mon ange ?
Il allait pas tarder à le savoir pourquoi elle était furax, brandissant la lettre de sa soeur dans sa main, elle le regarda de travers en s'époumonant …

Tu m'expliques ce que ça veut dire ?!

Oooooh elle avait bien compris ce que ça voulait dire mais elle voulait l'entendre de sa bouche …
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Aphrodyti

De longues semaines s’était écoulées, Aphrodyti n'avait pas vu partir le blessé et sa troupe étrange ! Aucun autre client n’était venu au Divin Nectar, surement du à la période estivale, jusqu'à l’arrivée du messager Alexandros.

Tous ces évènements s'enchainaient sans qu'elle ait l'impression d'avoir la main mise dessus, ils arrivaient et elle subissait ... Le départ approchait à grands pas et elle était venue vérifier les stocks de plantes médicinales, elle avait noté quelques indications à sa sœur pour la cuisson des pitas mais peut-être valait-il mieux qu'elle embauche une cuisinière .....

Elle s'assit un instant à une table, après s’être servi un verre de génépi, et profita d'un moment de calme et de tranquillité.
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Medrawt

Il lui semblait avoir dormi des jours entiers. Aphrodity, toujours à son chevet, veillait sur lui avec une tendre attention. Quelle coup du sort avait mené cette femme admirable à tomber amoureuse de lui, était un mystère qu'il ne parvenait pas à résoudre. C'était un coquin et un brigand, qui avait fréquenté toutes les puterelles qu'il avait rencontré sur les routes et les bordeleuses des maisons lupanardes. Malgré son jeune âge, son âme était si noire qu'elle aurait eut sa place dans un putel. Certes, il était incontestablement beau garçon mais sa récente mésaventure avait quelque peu éborgné ce maigre profit. Son corps était encore couvert de cicatrice et il exhalait de lui une odeur putride malgré l'agréable odeur d'oliban qui flottait dans l'air, sans doute une attention de son cher Aesculapius. Sa jambe gauche était brisée comme si on l'avait passé au brodequin et il boiterait sans doute à vie. Ajoutez à cela qu'il était devenu complétement dépendant à l'opion, sachant qu'il était déjà consommateur impénitent d'hypocras et vous aviez un portrait assez réaliste du jouvenceau, jeune en nombre d'année mais presque un vieillard pour le poids des péchés. Il sourit faiblement à sa bienfaitrice et tendit la main vers ses affaires.

Ma mie, je ne puis rester caché ici éternellement, je dois me présenter au Sénéchal et lui faire compte rendu de ma mission. Je dois également rencontré un homme de Dieu car ma convalescence m'a permit de faire une profonde introspection et je dois décharger ma conscience. Il me semble que les Grecs et les Égyptiens avaient la même image de la pesée des âmes et la mienne et trop lourde à porter. Me feriez vous porter un baquet d'eau pour me laver, je pues comme la mort elle même!
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Aphrodyti

Malgré toutes ses taches, la jeune femme avait pris le temps chaque jour de veiller le blessé. Ses plaies se fermaient, sa jambe gardait une déformation et les cicatrices resteraient surement vives longtemps, mais elle ne pouvait rien faire de plus.

Ses réveils se faisaient plus fréquents, il mangeait par petite quantité mais continuait de réclamer l'opion pour la douleur. La jeune infirmière savait bien qu'elle aurait du cesser de lui en donner. Ses douleurs physiques étaient-elle aussi insupportables ?

Je vais faire monter un baquet d'eau ....

Elle le regarda un instant, se demandant ce qui lui pesait tant que ça à vouloir un homme de foi, lui qui semblait toujours balancer sur la "ligne".
Durant toute sa convalescence, ils étaient restés à la fois proches et éloignés, elle avait du mal à reconnaitre le "presque" homme qui était arrivé quelques mois auparavant.

Jetant un regard depuis le pas de la porte, elle ajouta.

Et ne vous levez pas seul !

Quelques minutes après la disparition d'Aphrodyti, un homme de main fit son apparition avec un baquet de bois qu'il disposa dans la pièce, après quelques allers retours, il l'avait remplit d'une eau tiède, le tout sans un mot pour l'alité.

Avant de s’éclipser, il ouvrit tout de même la bouche.

La Dame veut savoir si vous aurez besoin d'aide ou non ?
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Kalypso

Kalypso ramassa ses effet personel aux petites heure du matin. Comme toute les nuits passer à Chambéry, elle avait eu du mal à trouver le sommeil et la jeune femme n'avait pas dormit bien longtemps. Lentement, elle fit le tour de sa chambre pour voir si elle n'avait pas oublier quelque chose. Kalypso y resta longuement, étendu sur le lit à se demander ce qui se passerait une fois qu'elle habiterait Annecy. Le temps passa rapidement et elle réussit même à dormir un peu pour récupérer ses heure de sommeil perdu durant la nuit dernière.

Une fois remise de sa décision finale, la brunette passa son sac de voyage sur son épaule. Elle n'était décidément pas faite pour rester en place plus d'un mois et ce n'est pas parce qu'elle n'avait pas essayer. Comment allait-elle faire à Annecy ?! C'est le coeur serrer et en se pausant une multitude de question que la jeune femme sortit trois parchemin et sa plume. Trempant le bout dans l'encre, la première lettre s'adressa à Aphrodyti. La brunette expliquait son départ matinale et la remerciait grandement pour sa bonne humeur quotidienne. Ensuite, elle écrivit au Messire Guilmord et ce fut un peu plus long pour trouver les bon mots. Disons que la situation était délicate vue la personne qui les reliaient l'un à l'autre. Pourtant elle réussi à lui écrire tous ce qu'elle n'avait pas été capable de lui dire. La troisième et dernière lettre fut adresser à l'homme qui l'avait aidé à retracer Guilmord. Un certain Gamalinas si elle se souvenait bien. La brunette n'avait aucune idée ou il se trouvait, mais puisqu'il connaissait ce dernier, peut-être viendrait-il lui rendre visite ? Donc elle déposerait l'envellope également chez Guilmord, d'ailleurs dans sa lettre elle lui demandait de lui rendre ce petit service. Elle ne connaissait pas très exactement leur liens, mais elle avait l'impression qu'ils se connaissaient plutôt bien.

Lorsque Kalypso eut enfin terminé d'écrire, tous était beaucoup trop occupé pour remarquer son départ. Heureusement pour elle d'ailleurs, puisqu'elle n'aimait pas les aurevoir. La jeune femme remis le tout dans son sac et dépausa la lettre à Apro sur le comptoir, elle y avait même glisser beaucoup plus d'argent que le prix de sa chambre. La demoiselle descendit les escaliers et s'assura que personne n'était dans les parages. Kally prit une grande inspiration et franchit la porte. Bien qu'elle s'appliquait à le nier, Chambéry allait terriblement lui manquer.
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Aphrodyti

Comme elle s'y attendait, le valet avait rapporté le refus de Medrawt pour l'aider à sa toilette, pire il avait congédié le serviteur sans l'utiliser pour se lever et se déplacer.

Lorsqu'elle le vit descendre dans la grande salle, elle sentit un pincement au cœur. Le jeune homme ne semblait plus que l'ombre de lui-même. Il avançait en boitillant, aidé d'une canne en bois, et elle ne fit qu'avancer une chaise pour qu'il s'assoit.

Elle sourit doucement lorsqu'il fit un trait d'humour qui l'aurait amusée si cela n'avait pas été au dépend de sa vie à lui.

Allons ... Asseyez-vous et, si vous vous en sentez la force, dites-moi ce qu'il s'est passé. Vous ne pouvez imaginer combien j'ai été soucieuse pour vous.

Elle laissa passer un silence avant de continuer.

Et vous voir arriver dans cet état ... avec cette .... femme ! Ce n’était assurément pas le mot qu'elle voulait dire mais elle retint la vulgarité qui lui venait aux lèvres.

Alors qu'il prenait place à la table, elle posa sa main sur la sienne mais remarqua que son regard était absent, presque sans eclat.

Medrawt ......
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Locke

[ Tapis noi' et dix craies cians ... ]

En douce, à petits pas tapons, Locke se glissait, comme à chaque heure des repas depuis le départ de la talentueuse cuisinière et ainées des Laskarinas, dans le cellier de la taverne. Opération Survivor en cours ... Belette Furtive à Furet Dévoué ... les miches sont cuites je répète les miches sont cuites ... De la cuisine s'élevaient les chants ... vigoureux de sa brune ... Non mais faut pas croire, il l'aimait plus que tout mais ... les clients l'avaient suppliés de faire quelque chose après que nombre d'entre eux souffrirent de brûlures gastriques. C'était la course aux latrines, l'euphorie du médicastre, la ruée vers les bassines ... Et puis leur Bourgmestre, ils l'aimaient bien hein et personne ne voulait lui faire de peine ... Résultat depuis peu la consommation de pain et de charcuterie de la taverne avaient grimpé en flèche ... Locke sortait la besace remplie de nourriture qu'il distribuait aux fidèles clients ... Ils payaient leur repas bien sur mais ce que la brune leur apportait dans l'assiette ... avaient des dénominations variées mais s'accordaient sur un point ... c'était pô bon ... c'est que le goût de brûlé, même sous des litres de sauces persistait désagréablement ...

Et donc, contrebande de miches et de charcuterie ... sauf que ce midi, il fut brusquement interrompu par un cri furieux montant des cuisines ....

LOOOOOOOOOOOOOOOOOOCKE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! VIENS ICIIIIIIIIIIIIII !!!!!

Houuu .. alors là, ça sentait l'engueulade hein ... quand elle utilisait son prénom ... ça s'annonçait épique ... Il ignorait encore pourquoi mais piocha quand même quelques réserves de mauvaise foi ... on sait jamais, ça pourrait servir ... Il quitta le cellier, cacha sous une table sa besace de ravitaillement et retourna l'air de rien dans la salle commune ...
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Medrawt

Medrawt sourit au valet et le renvoya d'un geste nonchalant.

Putentraille, il n'en est pas question. J'ai encore trop d'estime pour votre maitresse pour lui imposer l'odeur pestilentiel qui se dégage de moi. Je me laverais seul et surtout ne touchait pas aux draps. je les brûlerais car ils empestent la malemort!

Sur ces entrefaits, il se déshabilla et malgré les imprécations de sa bienfaitrice il se leva et s'étrilla comme il l'eut fait avec un bourrin. L'eau était noire mais il se sentit mieux. Enfiler des vêtements propres était une véritable bénédiction. Il s'habilla prestement, heureux de retrouver un peu de vigueur et attrapa la canne qu'avait laissé Aesculapius à son intention, puis il descendit en claudicant les marches qui menait à la salle commune. Il avisa la belle Aphrodyti et s'inclina un peu maladroitement devant elle, sa jambe le faisant encore souffrir.

Ma mie, je vais pouvoir informer Rome que vous avez accomplie un miracle. Vous m'avez tiré des griffes de la Créature Sans Nom! On va vous béatifier, on élèvera une chapelle à votre gloire et je serais votre chapelain!

Il avait retrouvé le sourire mais se sentait assez mal à l'aise. Il avait perdu tout désir charnel et ne savait si c'était temporaire ou permanent... une malédiction envoyé par Dieu pour le punir?
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Pere.synesios

A quelques cloisons de distance, on entendit enfin le grincement de pas dans l'escalier. L'étrange frère était resté plusieurs dizaines de minutes seul dans la pièce contigüe avant de redescendre calmement.

Il fit un petit signe de tête à Locke et à la fillette avant de prétexter une fatigue subite pour les quitter. Le drôle de Grec avait loué à un relais à la sortie de la ville car il n'était pas sûr de trouver sa sœur où il le pensait en arrivant.
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Synésios Protélérion Thélème du Saint-Tabard
Conseiller de Monseigneur l'Archevêque
Diacre de Chambéry
Séminariste à l'abbaye de Noirlac

Aphrodyti

Le jeune homme semblait apaisé, du moins dans ses souffrances physiques, et Aphrodyti le laissa sombrer à nouveau dans un sommeil réparateur nécessaire. Elle sortit sans bruit, se retourna dos à la porte et poussa un profond soupir. Qu'allait-il advenir de toute cette histoire ? Elle se doutait que personne n'en sortirait indemne, la preuve en était déjà l’état dans lequel Medrawt se trouvait.

Elle redescendit lentement les escaliers, s'attendant à trouver Synesios dans la grande salle, mais son regard ne trouva personne. La journée avait été longue et difficile, et elle n’était pas encore finie. Un second soupir s'exhala d'entre ses lèvres alors qu'elle entendait des voix proches de la dispute !
Pourquoi sa sœur avait-elle choisit ce moment là pour partir chez les nonnes ! A peine avait-elle disparu, qu'elle lui manquait terriblement.

Messires je vous en prie ! Je dois faire une attèle au blessé, là haut dans la chambre, mais après, cette jeune demoiselle m'accompagnera jusqu'à son domicile. Je pense qu'en l'absence de sa mère, il vaut mieux qu'elle reste chez elle !

Aphrodyti se doutait que la demoiselle en question allait râler haut et fort, et faire ses yeux larmoyants pour obtenir gain de cause, mais la jeune tante n'avait plus la patience ce soir là de jouer à ce jeu.

Elle fouilla quelques instants dans la dite cuisine, devenue centre de la guerre prête à éclater, pour finalement trouver des planchettes de bois qui feraient l'affaire ainsi que quelques longueurs de grosse ficelle. Elle récupéra également un lot de torchons qui serviraient à protéger la peau du blessé.

Jetant un regard aux deux inconnus qui se disputaient en présence de sa nièce, elle soupira. Il lui fallait finir ce travail et elle se demandait comment elle pourrait avec Lily dans les jambes ! Elle devait faire confiance à ces deux hommes quoi qu'il arrive. Elle remonta quatre à quatre les escaliers et entra à nouveau dans la chambre de Medrawt, déposant son matériel sur la table.

Son corps était toujours immobile, elle vérifia sa respiration puis passa sa main sur son visage. Il ressemblait à un enfant endormi et elle sourit, consciente que ce n’était pourtant pas un enfant.

Elle disposa l’attèle autour de son tibia, cela serait douloureux mais il n'y avait d'autre choix. Elle étira doucement sa jambe pour la mettre dans la bonne position, heureusement la brisure n'avait fait aucune plaie externe, et elle la ficela très serrée pour qu'elle ne bouge pas. Il lui faudrait rester alité de nombreux jours,sans mettre un pied par terre, puis il lui faudrait encore de longues semaines pour pouvoir remarcher.
Tout le long de l’opération, elle le vit tressaillir, il émit quelques grognements, surement que la douleur le réveillait, mais c’était signe qu'il était encore en vie et sensible. Elle revint s'asseoir près de lui quand elle eut fini et le regarda, attendant qu'il s’éveille pour lui parler.
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--Aesculapius

(Dans la salle commune)

Citation:

Je crains que si vous voulez vous mettre au fourneau, il ne vous faudra le faire seul, Messire ... Une cuisine est dangereuse pour une enfant ... n'est-ce pas ? ...

Le vieil homme n'en croyait pas ses oreilles! Piqué au vif, sa voie tonna dans la salle commune avec une force qu'on n'aurait pas soupçonné de la part d'un homme de son âge.

Vous me semblez bien prompt à savoir ce qui est bon pour une enfant! Pour ma part j'ai élevé ma fille seul , et j'ai une petite fille, qui étaient toujours fourrées dans ma cuisine et aucune n'en est morte! Les adultes semblent toujours prendre les enfants pour des êtres stupides mais pour ma part je les crois plus sages que nous et je gages que si elle a grandit ici Mademoiselle Lily est au fait des dangers d'une cuisine n'est ce pas?

Medrawt

(Dans la chambre de Medrawt)

Citation:

Reposez-vous ...

Rassuré par la présence d'Aphrodyti, Medrawt ferma les paupières, un sourire sur le lèvres. Il était entre de bonnes mains et pourtant il était inquiet. Qu'allait il faire à propos d'Écarlate? Devait il se débarrasser d'elle définitivement? Pourrait il remarcher un jour? Mais surtout, il avait remarqué une chose étrange: il avait de plus en plus besoin d'opion et son désir charnel semblait avoir disparu. Aphrodyti était toujours aussi belle et désirable mais ses sens étaient éteints. Il avait essayé d'évoquer ses anciens amants ou maitresses à sa mémoire mais il n'éprouvait plus rien. Était ce une punition ou un signe? Était il temps qu'il change de vie?
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Locke

Locke vit les adieux de Mini à sa fille et resta un moment à laisser vagabonder ses pensées. Lorsqu'une voix la ramena à la réalité. Le vieil homme aperçut plus tôt s'adressait à la fillette ... Mini l'avait laissé en sa compagnie sans consignes mais ils doutaient qu'accompagner des inconnus en cuisines en faisaient parti. D'une voix calme il regarda le vieil :

Je crains que si vous voulez vous mettre au fourneau, il ne vous faudra le faire seul, Messire ... Une cuisine est dangereuse pour une enfant ... n'est-ce pas ? ...

Il sourit calmement avant de regarder la petite en grand papotage avec sa poupée ...
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Aphrodyti

Lui interdire d'ouvrir la bouche était parler dans le vent. La drogue semblait tant le soulager qu'il se pensait plus fort qu'il n’était vraiment. Cependant ses allusions à la mythologie de son pays la fit sourire malgré tout.
Sa main glissa sur le visage boursoufflé et plein d'ecchymoses puis elle prit un peu de teinture d'arnica et en caressa lentement chacune des blessures, cela l'aiderait à cicatriser. Tout en le soignant, elle continua l'histoire divine.

Lorsqu' Adonis fut tué par le sanglier sauvage envoyé par Ares, son sang s’écoula de lui et fit éclore des roses au sol, et lorsqu' Aphrodite se precipita vers son amant, elle se piqua le pied sur une épine et son propre sang colora les roses en rouge .... Ce sont les fleurs de l'amour ...

Et pour vous répondre, je ne connais aucun guerrier qui puisse vous assassiner .... Quoi que dans votre état, un garçon de dix y arriverait ...

Aphrodyti rit doucement, ses yeux clairs venant caresser ceux de Medrawt, puis elle posa sa main sur sa bouche.

Ne forcez pas ... Pour vos cotes, il faut les garder bandées très serrées. Pour votre jambe, je vais vous faire une atèle mais je dois aller chercher ce qu'il me faut en bas, je vais revenir vite.

La jeune femme approcha son visage très près du blessé, sa bouche presque contre la sienne mais sans le toucher, et dans un souffle elle murmura deux mots : Reposez-vous ... Comme un baiser invisible, ce souffle se posa sur les lèvres du jeune homme, puis la main de l’infirmière glissa à nouveau sur sa joue comme si ce simple geste pouvait apaiser toutes ses souffrances.
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Mini., incarné par Aphrodyti

La brunette avait filé à la cave chercher une autre bouteille de génépi (Comment cela elle connait bien le chemin ? Je ne vous permet pas !). C’était étrange comme les alcools disparaissaient vite lorsqu'il y avait de la tension dans l'air.

Rhooo ! Et puis la nuit qui était tombée plus vite qu'elle ne s'y attendait ! Ou alors peut-être était-ce le fait d'avoir bavardé avec ce messire au nom étrange dont sa fille semblait s’être "entichée" ! Elle était délurée pour ses six ans, celle-là !

L'homme avait toujours ses parchemins à la main mais n'avait donné aucune explication. Et elle, elle n'avait plus le temps, il lui fallait s'absenter quelques jours pour rendre visite au nonnes .... Quelle poisse !

Elle se tourna d'abord vers sa fille.

Ma chérie ... Il est l'heure que je parte. Tu me promets d’être bien sage avec Tatie, d'accord ?

Connaissant les deux blondes, elle risquait de retrouver quelques bêtises à coup sur à son retour, que ce soit de l'une ou de l'autre ! Elle se tourna ensuite vers le visiteur.

Quant à vous messire, j’espère avoir le plaisir de vous revoir à mon retour, car finalement notre ..rencontre a été un peu bousculée.

C’était étrange mais elle aimait parler avec lui comme ...comme elle aimait lire certaines lettres qu'elle avait reçu ! Mais non, ce n’était pas possible, il devait être en chemin quelque part dans une autre ville ou au milieu de nul part. Elle secoua la tête comme pour s'obliger à se mettre en route.

Ah ..Si vous revoyez ma sœur, dites lui que je suis partie et ... que je l'embrasse, voulez vous ?

A très bientôt ...

Elle prit sa fille dans ses bras et la serra fort, se laissant picorer des baisers de son enfant. Puis elle lui murmura :

Je t'aime et t'aimerais toujours, n'oublies jamais ça.

Elle la rassit sur sa chaise, confiée aux soins provisoires de cet homme avec qui Lily s'entendait si bien et se décida à franchir la porte extérieure.

Medrawt

(Dans la chambre de Medrawt)

Citation:

Ne bougez pas ... Vous ne pouvez pas ... J'ai soigné ce que j'ai pu et vu, mais il faut que vous me disiez ce que vous avez d'autre ... Je vous ai promis de vous sauver ... Et je lutterais avec Hadès s'il le faut pour cela !

La determination farouche de la jeune femme fit naître un sourire sur son visage juvénile.

Hummm, si j'ai bonne mémoire, le jeune Adonis qu'Aphrodite se disputait avec Perséphone a fini tué par son amant, le bouillant Arès. Dois je craindre d'être assassiné à mon tour?

Il rit à nouveau ce qui provoqua à nouveau une douleur aigue dans sa poitrine qui le fit grimacer.

Pour vous répondre, je crois avoir plusieurs côtes cassées ainsi que ma jambe gauche. Pour le reste, je survivrais grâce à vos soins et à votre elixir qui à fait miraculeusement disparaitre la douleur. Je ne sais d'où vous tenez ce remède mais je ne peux plus m'en passer.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Medrawt

Une voix; Sa voix. Elle le guidait dans les ténèbres. Il ouvrit ses yeux tuméfiés et fixa le visage d'Aphrodyti. Ses pupilles étaient contractées, sa peau froide et sa respiration ralentie par l'effet de l'opion qui le maintenait sur le fil du rasoir entre la vie et la mort. Il lui sourit, mais sa voix semblait presque immatérielle.

Aphrodyti... Je rêvais justement de vous. Je me trouvais sur les bords d'un fleuve aux eaux noires et m'apprêtait à rejoindre la barque d'un vieil homme décharné qui me demandait le prix de mon passage. Puis vous êtes apparue et, après une âpre discussion, vous avez donné une boucle de vos cheveux au vieil homme qui est reparti seul en ricanant. Cela me rappelle une histoire que me contait Xolotl lorsque j'étais enfant mais je n'arrive plus à m'en rappeler...(soupir)

Il essaya de se relever et contempla son corps couvert de zébrures bleues et de plaies. Sa jambe gauche était cassée et sans doute quelques côtes du côté droit. Un court instant, son esprit le ramena dans la cave humide et il se rappela comment Ecarlate avait procédé pour lui briser le tibia. Ce souvenir lui arracha un gémissement qu'il tenta de dissimuler en éclatant de rire. Malheureusement ces côtes n'étaient pas encore remises et cette fois il ne put retenir un cri de frustration et de douleur.

Je comprends mieux pourquoi le vieux riait ma tendre amie. Dans l'état où je suis vous auriez peut être dû me laisser partir avec lui. Mon âme est perdue et mon corps est en morceaux, qu'allez vous pouvoir faire de moi?
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

--Aesculapius

Epuisé, le vieil homme s'était assoupi au bout de la table. Lorsqu'il ouvrit les yeux, Dame Mini s'engouffrait à l'extérieur, laissant sa fille derrière elle. Dame Aphrodyti devait être à l'étage pour s'occuper de Medrawt et le visiteur semblait avoir l'esprit ailleurs et son frère n'était pas encore redescendu. Son cœur se serra en regardant l'enfant. Il avait une petite fille du même âge qu'il n'avait pas revu depuis des années. Il lui tendit la main et s'accroupit face à elle.

Dites moi jeune demoiselle, accepteriez vous de m'aider à préparer un repas pour soulager votre tante? J'aurais grand besoin que vous m'aidiez à lécher les casseroles.

Aphrodyti

Θεέ μου!

Elle tomba à genoux près du lit, les mots avaient glissé de sa bouche comme un souffle retenu depuis longtemps.

Ne parlez pas je vous en prie...

La fièvre avait fini par chuter et il semblait revenir de l'antre où le démon l'avait attiré.

Ne bougez pas ... Vous ne pouvez pas ... J'ai soigné ce que j'ai pu et vu, mais il faut que vous me disiez ce que vous avez d'autre ...

Elle avait surtout envie de lui demander le nom de celui, ou ceux, qui avait fait ça ! Mais le temps des explications n’était pas encore venu.

Mon âme est perdue et mon corps est en morceaux, qu'allez vous pouvoir faire de moi?

Je vous ai promis de vous sauver ... Et je lutterais avec Hadès s'il le faut pour cela !

Elle esquissa un sourire qui se transforma en grimace à la pensée de toutes les douleurs qu'il devait endurer. Visiblement ses cotes lui faisaient mal et elle se mit à la tache de vérifier les emplâtres cicatrisants, les changer et lui bander le torse pour qu'il ne bouge plus. Ses mains couraient rapidement et en délicatesse sur le corps qu'elle avait eu l'occasion de connaitre, avant ....
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Pere.synesios

Oui, quelque chose avait changé dans la pièce. Ni une odeur, ni une lumière, pourtant l'air était chargé de quelque chose de frais et la lumière déclinante donnait à son esprit une acuité toute nouvelle.

La chaleur de leurs mains l'une dans l'autre lui avait arraché un soupir de plaisir. Et aussitôt, il avait rapproché cette chair en fusion de son autre main pour les presser contre lui.

Elle avait parlé de "temps" aussi se crut-il obligé d'anticiper :-Ne changez aucune de vos habitudes. Je ne puis l'exiger de vous, et dans le même temps, cela évitera le soupçons des tristes sires. Non ne les changez pas car vous m'avez déjà transformé.

Il eut peur qu'elle interprête mal à propos une phrase qui serait en contradiction avec la détermination dont il avait fait montre un instant plutôt.
-La grâce nous touche Aphrodyti, je ne la refuserai pas.
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Synésios Protélérion Thélème du Saint-Tabard
Conseiller de Monseigneur l'Archevêque
Diacre de Chambéry
Séminariste à l'abbaye de Noirlac

Pere.synesios

-Et bien, cette appellation est dérangeante oui, mais elle serait peut-être utile face à certaines personnes de ma hiérarchie peu compréhensives. Néanmoins, si vous souhaitez éventer la mascarade auprès de vos plus proches qui ne pourront utiliser cette révélation contre nous...

Il se leva, attentidt qu'elle en fit de même et quand ce fut fait, lui vola un baiser. Puis s'écartant doucement d'elle :

-Faites à votre guise. Je suis homme de compromis. Et sûrement capable d'arriver à ses fins.

Il était effectivement temps de redescendre pour ne pas alimenter les rumeurs. Mêmes s'ils confirmeraient les bruits, il valait mieux descendre immédiatement, sans quoi, mais quoi au juste. Son éducation l'empêcha d'y songer.
Enfin presque.
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Synésios Protélérion Thélème du Saint-Tabard
Conseiller de Monseigneur l'Archevêque
Diacre de Chambéry
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Aphrodyti

Une chambre plus loin ...

Alors qu'il lui expliquait, comme elle avait bien supposé, le petit mensonge sur leur fraternité imaginaire, la jeune femme se leva à sa suite et la surprise fut grande lorsqu'il lui déroba le plaisir qu'il se refusait depuis leur rencontre.

Je ... Heu ... Le bafouillage n’était pas le meilleur moyen pour camoufler une émotion mais les mots ne semblaient pas vouloir sortir de sa bouche.

Vous avez raison, ce n'est pas bien méchant et cela vous est utile. Je resterais votre sœur, et nous savons tous les deux ce que cela représente.

Elle le fixa un instant en souriant, de ce sourire qui vous vient du cœur lorsque vous êtes heureux, et résistant à l'envie déraisonnable de reprendre ce qu'il lui avait volé, elle le frôla pour aller ouvrir la porte.

Elle se retourna sur le pas de porte et murmura :

Je vous laisse redescendre seul, s'il n'y a plus personne, faites comme chez vous ... mon frère ... Elle sourit à nouveau avant de continuer. Je dois voir la personne qui est dans la première chambre .... il est gravement blessé et je dois veiller sur lui ... je dois le sauver ...

Elle ne précisa pas, vu le passé de Synésios, que c’était de l'enfer éternel qu'elle tentait de le sortir. L'accompagnant jusqu'à la porte, elle le laissa prendre les escaliers avant de s'engouffrer dans l’entrebâillement de la porte de la chambre de Medrawt.

Chambre de Medrawt.

Elle se dirigea aussitôt vers le lit et reposa la main sur son front. Il avait bougé et le linge humide était tombé.

Medrawt .... Vous m'entendez ... Medrawt ....
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Aphrodyti

Aphrodyti l’écoutait, enfin autant qu'elle le pouvait, combattant ses pensées qui se poursuivaient inlassablement dans son esprit. Le fait qu'il vint s'asseoir près d'elle la fit frémir, un sentiment d'abandon la frôlait et elle souhaitait s'y laisser couler.

L'hypocrisie ... N’était-elle pas hypocrite elle-même ? De ces quelques jours qui s’étaient écoulés depuis leur première rencontre, en avait-elle retiré des sentiments sincères ou faux ?
Non ! Elle n’était pas comme ça ! Elle se mentait parfois, à elle-même, mais son cœur, lui, ne mentait jamais, ce qu'elle ressentait n’était lié ni à la pitié, ni à l’intérêt, mais bien au sentiment d'amour. Cependant, de trop nombreuses fois, elle avait fait confiance et s’était jetée corps et âme dans une relation pour en souffrir finalement quelques jours plus tard .... Et cela, elle ne le supporterait plus ....

Je vais finir mes études, me faire ordonner et graviter autour de ces grands esprits autant spirituels que politiques si présents dans la région. Mais que je reste diacre, que je devienne prêtre, ou même évêque, ce sera avec vous mon ange.

Il était si proche, sa main effleurait presque la sienne et il aurait suffit d'un minuscule souffle pour qu'elles se rejoignent mais ce n’était même pas nécessaire, tant elle ressentait toujours son contact. Ses yeux plongèrent dans les siens et elle n'y lut que la franchise d'un homme épris.

Synesios ... Votre choix sera le mien, vous le savez, je ne veux jamais lire aucun regret sur votre visage, aucune déception quant à ce choix, regret et déception pour lesquels je serais responsable.

Finalement elle posa sa main sur la sienne, la referma et pressa le bout de ses doigts sur la paume du jeune homme, une façon de lui montrer sa présence à ses cotés.

Je préfère que vous soyez certain de votre choix, que le temps soit notre allié et ne joue pas contre nous ...

Elle se mordit la lèvre inférieure, signe qu'elle ressentait le trouble de la situation. Ses yeux ne pouvaient plus se détacher du regard sombre, qui lui semblait plus brillant au fur et à mesure que la lumière déclinait. Les sentiments leur laisseraient-ils du temps ...

[réponse au message HRP en MP ^^]
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Aphrodyti

Que la lumière soit et la lumière fut !? Elle n'en savait rien mais elle se sentait rassurée soudain, ses mains qui emprisonnaient les siennes semblaient réchauffer jusqu'à son cœur. Il venait de séparer la lumière de l'ombre ! Un sourire vint naitre sur ses lèvres, heureuse de l'avoir "transformé" et que cela soit une bonne chose pour lui.

Alors peut-être devons redescendre pour éviter les médisances, je ne connais pas du tout le messire qui se trouve en bas. Enfin .. Je veux dire ... Je me sens bien en votre présence, et je pourrais discuter des heures avec vous, mais ...

Son sourire s’élargit et elle pencha la tête sur le coté, changeant la fin de sa phrase, incapable de lui dire combien être proche de lui la troublait et que rester là avec lui serait agréable.

Comptez-vous continuer de m'appeler votre sœur ? Je n'ai pas l'habitude d'avoir un frère ....

Elle rit doucement, toujours plus proche de lui, rougissant dans la pénombre du regard persistant du jeune homme.
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Aphrodyti

Si le début de la phrase fit se raidir l’échine de la jeune femme, les mots suivants la laissèrent reprendre sa respiration qui était devenue presque absente.

Pourriez-vous m'en empêcher, je veux dire, malgré moi ?

Les yeux couleur d’Égée, toujours fixés sur lui, dérivèrent soudain pour se poser sur le mur en face d'elle. Combien de fois avait-elle souffert mais aussi fait souffrir ? Elle en avait perdu le compte. Pourtant, à chaque fois, elle avait la nette impression que toute la faute reposait entièrement sur ses épaules.

Peut-être le devrais-je, malgré vous et malgré moi, parce que c'est moi qui finirais par vous nuire ....

Il y avait tellement de choses qui les rapprochaient, ils se trouveraient en leurs terres que personne ne verrait mal ou folie, qu'elle n’hésiterait pas un instant. Lui revint en mémoire le visage grave et souriant de son père lorsqu'il revenait de ses missions diplomatiques, et qu'il lui faisait promettre de rester son αγγελούδι*, qu'un seul homme ne pourrait l'aimer plus que lui et que celui-là, serait un fils, le fils tant espéré pour le père qu'il était !

La blonde hellène soupira lentement. Que le temps avait passé, que celui de ses propres choix était difficile ! Elle reporta son regard sur l'homme dont la silhouette se découpait dans la lumière et dont elle ne pouvait voir l'expression. Devait-elle aller vers lui ? C'est elle finalement qui avait l'impression de lui forcer la main ... ou le cœur ...

*petit ange
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Pere.synesios

-Il n'y a rien à expliquer, non vraiment rien. Si ce n'est cette légère imposture qui m'a servi à te... vous revoir car je n'y tenais plus.
Mais pour le reste, il n'y a rien à expliquer, persista-t-il. Qu'importe les voeux, qu'importe les règles, ma raison comme mon coeur me poussent à ne pas laisser les contingences m'éloigner de vous. Il balaya son regard sur sa robe, mais ne sembla voir rien d'autres qu'un corps qu'il n'osait pas encore désirer.

-Pourriez-vous m'en empêcher, je veux dire, malgré moi ?
Pour lui tout était cristallin.
-Aphrodyti, il avança d'un pas, puis d'un autre mais pas autant que lors de leur précédents rapprochements. Aphrodyti, c'était folie de me jeter dans cet appel amoureux là où j'aurais pu vous nuire. Là-bas oui, mais pas le geste en lui-même.

La pièce était autrement plus adéquate.
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Pere.synesios

Las de devoir s'expliquer Synesios se dirige vers le lit et s'asseoit à côté d'elle, les yeux perdus dans un ciel invisible.

-Chère amie, douce Aphrodyti, seul Aristote pourrait me retenir de vivre ce que je souhaite à l'instant même. Et il ne me semble pas resentir un tel interdit. Sa main est prête à se poser sur un pan de robe ou un coin de peau de la jeune grecque, mais se mordant la lèvre, il agrippe plutôt un bout de la couverture sur laquelle ils sont assis.
-Combien de Papes et de cardinaux sont des pères de famille accomplis...pis, des semeurs de bâtards ? Il tourna son regard vers elle comme pour lui poser directement la question.-Combien de ces messieurs de la Curie ont rédigé des lois qu'ils s'exemptent de respecter ? Aphrodyti, l'hypocrisie est partout et le monde nous pousse à être des comédiens comme les autres.
C'était cela des Hypokrites qui portaient une plaque de terre cuite. Il pousuivit ses réflexions à voix haute, à moins qu'il s'agissait de la convaincre une bonne fois pour toute :
...Il porte cette glaise sur leur face, mais cela les empêchent-ils de ressentir des émotions ?

Les deuils de la douce jeune femme étaient nombreux, peut-être même trop nombreux pour que Synesios puisse les adoucir tous à la fois. Mais il se sentait la force d'y faire face.

-Vous portez tant de souffrance en vous que j'ai envie d'y plonger entièrement et les extirper une à une avec douceur, abnégation et patience. Par dessus tout, n'était-ce pas elle-même qui lui avait rappelé le sens profond de son nom :"Synesios le prudent" ? Pouvait-il la faire chuter par une ambition contraire à une envie d'union plus forte encore ? Il posa enfn sa main non loin de la sienne, comme une invitation définitive.

-Je vais finir mes études, me faire ordonner et graviter autour de ces grands esprits autant spirituels que politiques si présents dans la région. Mais que je reste diacre, que je devienne prêtre, ou même évêque, ce sera avec vous mon ange. Son regard était celui d'un souriant jeune homme saisi par une paix tenace.

L'Eglise était en train de changer, nombre de femmes devenaient cardinales, et de nombreux évêques humanistes prenaient des charges dirigeant la destinée de millions d'âmes. L'église aurait besoin d'hommes nouveaux pour appuyer cet élan. Synesios espérait qu'elle sut qu'il en faisait partie.
-Le clergé peut bien gagner un peu d'amour et de compassion en écartant un peu des dogmes les plus figés, non ? Il lui sembla qu'inconsciemment, il s'était encore rapproché d'elle alors qu'il parlait de Rome, de l'Humanisme et de sa belle qu'il imaginait en Peplos.

/HRP : En fait je pensais à une mode de Khitôn bien précise mais impossible de retrouver le terme. Robe légère avec un entrelacs de rubans sur le bustier (croisés), avec chignons long pareillement enrubanné. Est-ce que c'est typique de la tenue des Korè lors des Panathénées ? Mes cours d'archéologie commencent à remonter.

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Pere.synesios

Il se rend compte finalement qu'il lui force la main et hésite à avancer plus dans la pièce.

Au dehors le pâle soleil ne ressemble à aucun autre qu'il a contemplé par le passé.

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Aphrodyti

Il semble ne pas vouloir entrer. La jeune femme est fatiguée, épuisée de travail et de veille, elle s’assoit sur le lit.

Restez sur le pas de la porte ... Ce n'est pas gênant ... Expliquez moi ...

Elle lisse d'un geste machinal, les pans de sa robe et se rend compte alors que des taches de sang sont reparties un peu partout sur le devant du vêtement. Elle soupire et relève la tête, Synesios n'a pas bougé d'un centimètre.
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Pere.synesios

Quand bien même le grec eut compris l'allusion au Dahut, il n'aurait eu le coeur qu'à esquisser un sourire évanescent. Où allait-il ?

Blam, blam blam....

Son cœur suivait à l’unisson les bruits de pas dévalant l'escalier. Au moment où sa sœur posait le pied sur le plancher, ses artères semblèrent céder et son souffle manquer. Quel pouvait bien être la lumière au fond de ses yeux ?

Telle une immense fuite en avant, il se jeta contre-elle, déploya ses longs bras autour d'elle et, tout en caressant légèrement sa tête dit à voix parfaitement audible :

-Que tu m'as manqué, ma tendre soeur. Mais je t'ai retrouvé.
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Aphrodyti

Un sourire se dilue sur ton visage, son regard rayonne alors qu'il se précipite vers elle et l'enlace. Mais le doute se fige sur elle, tout comme le sang dans son corps. Sœur ? Le brun venu la chercher a également dit cela, son frère.
D'un geste léger, elle se retire doucement sans quitter ses bras et dans ses yeux peut se lire un étonnement non feint. Est-ce une tromperie, une mise en scène pour un public inconnu bien que restreint ? Ou est-ce une façon de lui rappeler que seule une amitié quasi fraternelle les unit ?

Synésios .... Vous ...Tu .. Tu es venu .... Pourquoi ?

La peur, la crainte de la prochaine souffrance s'insinue en elle, son regard le sonde, cherche des réponses, là où peut-être il n'y en a pas, là où surement elle a déjà du les entendre.
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Pere.synesios

Le contact était particulièrement agréable après cette distance. Prenant conscience qu'il était loin d'être seul dans la salle, il pivota en direction de Locke et des personnes qui auraient pu passer la tête par l'embrasure de la porte :

-Excusez-moi, mais cela fait si longtemps que je recherchais mon Aphrodite. J'espère que vous comprenez. Puis ne perdant pas de temps, il se tourna à nouveau vers la fille des Laskarina.

- Peut-être vaudrait-il mieux sortir quelques instants ? A moins que la pièce en haut t'appartienne ? Je crois que nous avons beaucoup de choses à nous dire.
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Pere.synesios

L'homme esquissa une courbette rapide plus par urgence que réelle négligence.

-Allons bon, Aphrodyti ne vous a donc jamais parlé de Synésios, son frère ? Vous savez qu'elle est grecque. N'est-ce pas, rajouta-t-il.
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Locke

Locke aimait beaucoup la politesse de son interlocuteur. Un régal. Le regard se fit métallique et le sourire froid quand il répliqua :

Je ne connais Dame Aphrodyti que de nom. Mais sa soeur, Mini, un peu plus ... et je n'ai connaissance d'aucun frère ... Ne bougez pas d'ici ...

Il jeta un regard à la fillette toujours occupé, à la porte mais Mini ne reparut pas. Il soupira et monta à l'étage, frappant à la porte de l'inconnu blessé et passa la tête :

Dame Aphrodyti ? ... Un homme vous attends en bas ... votre frère ... Synésios ... je vous l'envoie à la chasse au Dahut ou vous descendez ? ...

Aphrodyti

Un coup léger à la porte de la chambre de Medrawt fait sursauter la jeune femme, dévouée infirmière pour la cause. Une tête passe l’entrebâillement et lance quelques mots assez étranges.

Dame Aphrodyti ? ... Un homme vous attends en bas ... votre frère ... Synésios ... je vous l'envoie à la chasse au Dahut ou vous descendez ? ...

A la voix, il lui semble reconnaitre le messire ... heu, le messire dont elle ne se souvient pas du nom. Bref ! Un frère ? Ça c'est nouveau ! Mais au nom qu'il prononce, elle se fige un instant, jette un œil sur le blessé toujours sans connaissance et décide de descendre.

Merci messire ... Comment avoue-t-on que l'on a oublié le nom de la personne en face de vous. Je vais le recevoir, merci encore de vous être dérangé.

Elle file devant lui, courant presque dans les escaliers, se retenant surtout pour ne pas risquer de s'affaler à ses pieds.

Ses yeux se pose sur lui et son cœur manque un ou deux battements. Pourquoi est-il revenu ? Folie, de sa propre bouche.

Synésios ? ....
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Aphrodyti

Sa famille ... Sa sœur, sa nièce, elles ne doivent rien comprendre. Elle même a l'impression d’être ailleurs. L'accent de Synésios roule dans ses oreilles et l’empêche de penser clairement à autre chose.

Sortir ? Non, elle ne veut et ne peut pas s’éloigner de la taverne. Elle le regarde, se demandant de quoi il veut discuter.

Oui, nous pouvons trouver une pièce libre ....venez ...

Gardant une de ses mains dans la sienne, elle l'entraine vers les escaliers pour monter à l’étage. Passant rapidement devant la première chambre, elle passe quelques portes et en ouvre une autre, se glissant dans la pénombre intérieure et se dirige vers la fenêtre pour tirer les tentures afin de faire pénétrer la lumière de fin du jour.

Elle se retourne vers Synesios sur le pas de la porte.
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Locke

Mini à pein arrivée et déjà reparti en cuisine, cellier, cave ... au choix . En fait il l'ignorait mais la brunette avait de nouveau disparu derrière une porte. Décidément, il allait devoir mettre fin à sa farce au plus vite s'il voulait finir par se présenter. La fillette jouait avec Dame Frénégonde, laissant le jeune homme à son verre et ses pensées. Mais la journée ... soirée maintenant ... ne serait pas celle des méditations tranquilles. Le grincement de la porte le tira de ses pensées.

Il tourna la tête vers l'entrée. La silhouette franchit l'ombre et s'installa dans la clarté des chandelles. Un jeune homme. Le regard en mouvement, à la recherche de quelque chose ou quelqu'un ... Il s'exprima avec un fort accent étranger ... C'était donc quelqu'un ... une soeur ... Restant le seul dans la salle, il se leva et sortit des ombres du recoin où il se trouvait et s'approchant, lui répondit :

Bonsoir à Vous messire Voyageur ... et bienvenu ... si je connaissais le nom de votre soeur ... peut-être pourrais-je mieux vous aider ...

Medrawt

Son organisme n'acceptant pas encore totalement la drogue, Medrawt fut pris tremblements et vomit du sang. Pourtant, l'opium lui faisait du bien, et maintenait la douleur à distance. Il se sentait très faible mais il parvint à ouvrir suffisamment les paupières pour apercevoir la silhouette d'Aphrodyti à son chevet.

Aphrodyti, pardonnes moi...

Puis il replongea dans les ténèbres, terrassé par la douleur.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Aphrodyti

Aphrodyti sursauta lorsqu'elle vit le corps de Medrawt se convulser et du sang s’écouler de ses lèvres. Ses yeux se froncèrent et, sans broncher, le nettoya, se demandant quand il reprendrait conscience.

Aphrodyti, pardonnes moi ...

Un homme mourant qui demandait l'absolution de ses péchés ou avait-il seulement perdu sa foi en la jeune femme ? Elle serra des poings et ne souffla mot, l'heure des explications viendrait bientôt et qui sait de quoi il retournerait par la suite. Elle alla jusqu'à la fenêtre, l'ouvrit un instant pour changer l'air de la pièce et s’évader un court moment loin de tout cela ....
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Locke

[Dans la grande salle ...]

Locke écoutait la fillette et souriait devant l'étlage de charme enfantin qu'elle déployait. Prunelles humides, lèvres à peine tremblante, regarde de cocker et sans oublier les doigts jouant négligemment dans ses boucles blondes. Il sourit, amusé et fit mine de réfléchir ...

Hummm c'est vrai que je ne connais pas beaucoup de monde hein ... bon d'accord ... si ta maman l'est aussi bien sur ... je t'emmènerais au bal et tu seras ma cavalière ! ... d'ailleurs, il doit bien avoir à manger làbas ... tu crois que ta maman viendrait avec nous et que nous pourrions manger sur place ?

Puis il se pencha vers elle et baissa la voix :

Tu crois qu'elle se doute que je ne suis pas moi ? ... enfin que lui c'est pas moi quoi ... enfin t'comprends ... qu'Aloysus est Locke ... tu crois qu'elle a un doute ? ...

Puis il se redressa comme un diable de sa boite lorsqu'il la vit pousser la porte et revenir vers eux, un peu soucieuse. Avec un cadavre .. ou presque à côté ... on le serait à moins ... Il lui versa un verre de génépi et, discrètement vérifia la poche de sa besace ... presque prêt à révéler son imposture ... sauf que ses mains ne trouvèrent que le petit cailloux qu'il avait muselé d'un bout de ficelle, mais pas les lettres ... les doigts se firent fébriles et eurent beau farfouiller, suivre la couture ... rien ... pas le moindre des parchemins ... Il ouvrit de grand yeux avant de se reprendre, jetant des regards alentours, le plus discrètement possible ... Ho punaise, s'il les avait perdu, il ne se le pardonnerait jamais ...

Pere.synesios

Il se faisait tard quand l'homme entra dans la taverne. Peut-être même qu'on avait même oublié de la fermer. Pourtant il entendait des voix dans les pièces privées de l'étage. Piqué à l'envie de grimper sans surveiller ses arrières, il entendit une petite voix fluûtée provenant d'un angle de la pièce qu'il n'avait pas remarqué.

L'homme s'avança au milieu de la pièce et dit avec un fort accent grec :
-Ma soeur est-elle ici ?

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Synésios Protélérion Thélème du Saint-Tabard
Conseiller de Monseigneur l'Archevêque
Diacre de Chambéry
Séminariste à l'abbaye de Noirlac

Mini.

Mini avait apporté à sa soeur tout ce dont elle avait besoin ...
Celle-ci ne voulait pas de son aide afin de soigner messire Medrawt aussi retourna -t- elle dans la grande salle ...
Messire Aloysus et Lily étaient en grande conversation ...

Que complotez-vous tous les deux ?
Rien môman ! M'sire Aloyau sera mon cavalier pour la fête de la Saint Jean !
Aloysus, Lily ! Bonne nouvelle ma chérie !

Se tournant vers leur client fraichement débarqué, elle lui sourit et finit par dire ...

Votre choix est judicieux ! Vous ne pouviez rêver meilleure partenaire !

La blondinette bomba le torse fièrement en entendant les éloges de sa mère ...
Celle-ci la regarda tendrement ...
Puis elle vit le Sieur trifouiller dans sa besace ...

Auriez-vous perdu quelque chose messire ? Puis-je vous aider à le retrouver ?
Na pas la peine ! Tenez !

Et la fillette de tendre une liasse de parchemins au Sieur ...

Cela doit être précieux à vos yeux ...

Mini but son verre de Génépi d'un trait, attendant qu'il s'explique ... Ou pas !
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Repeat after me:"It's just a game..." (©{Badger})C'est pas faux!

Aphrodyti

Un bruit, des cris dans la ruelle arrière, la tirèrent de son sommeil. Les yeux hagards, son regard se reposa sur le corps allongé là. Combien de temps s’était écoulé, elle ne se souvenait pas. Sa main se reposa sur le front de Medrawt, la fièvre semblait moins virulente mais il était encore chaud. Elle remarqua alors que ses paupières tressaillaient et qu'une larme tentait de s’échapper de la cage de cils.

Doucement, elle se pencha vers sa joue et murmura quelques mots, juste pour qu'il sache qu'il n’était pas seul.

Medrawt ... Ou êtes-vous ... Revenez vers moi ...

La vue de son visage tuméfié était difficilement soutenable, elle aurait donné cher pour savoir qui avait fait ça, et plusieurs centaines d’écus auraient changé de main pour tuer celui qui l'avait torturé de la sorte !

Elle s’évertua à changer à nouveau quelques pansements, lui redonna un peu d'Opion pensant que ses yeux humides étaient signes de douleur. En silence, seule près de lui, elle continua à veiller, elle continuerait aussi longtemps qu'il le faudrait.
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Medrawt

[Dans la chambre de Medrawt]

L'opium faisait son ouvrage, la douleur s'estompait et l'avait plongé dans ses souvenirs: Forcalquier, où le Père Xolotl l'avait accueillit. Le prêtre avait poussé l'humilité jusqu'à cacher son existence à ses ouailles et Medrawt avait vécu caché aux yeux de tous. Il se rappelait ses soirées au coin du feu où le prêtre lui enseignait la théologie, la philosophie, les mathématiques et le droit avec une infinie patience. Imprégné des valeurs de l'Antiquité, et traducteur du Liber memorialis de Lucius Ampelius, il voulait pour son pupille une éducation idéale, alliant le développement physique à celle des arts, des valeurs morales antiques de force et de vertu , et de l’intellect. Dans la journée, il l'emmenait parfois dans les bois et lui apprenait à reconnaître les herbes médicinales, et les animaux de la forêt. Son éducation comprenait également des cours de maniements des armes et d'équitation. C'était sans doute la période la plus heureuse de sa vie et en se la remémorant, un sourire s'esquissa sur ses lèvres. Puis, était arrivé la sorcière spinoziste. Elle avait envoûté le prêtre, lui donnant à boire ses filtres qui lui avait peu à peu perdre l'esprit, tissant patiemment sa toile. Doté d'un caractère doux et magnanime, Xolotl était devenu dur et inflexible. Medrawt l'avait vu s'enfoncer peu à peu dans la dépression, et lorsque Mirleva l'avait quitté, il avait basculé dans la folie, allant jusqu'à renier sa foi. Il avait essayé de le protéger, mais Xolotl était déjà perdu et Medrawt avait dû prendre la fuite après cette nuit terrible où Xolotl l'avait roué de coups. Quelques mois plus tard, sur la route, il apprendra le terrible destin de son tuteur. La maudite spinoziste l'avait entrainé dans sa chute, le condamnant à l'infamie. Ce jour là, Medrawt s'était juré de ne jamais laisser l'amour le détruire... il avait treize ans.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Aphrodyti

La blonde hellène ne cessait, depuis elle ne savait plus combien de temps, de faire des allers-retours pour changer l'eau et bassiner le front et les joues de Medrawt. Elle tentait par tous les moyens de faire baisser cette maudite fièvre, ce qui aurait été un signe qu'il se trouvait en bonne voie pour la guérison. Malheureusement son patient n'arrivait à avaler que de très petites quantités de tisane et tout cela inquiétait l’infirmière.
Le jeune homme semblait pris de transe parfois et marmonnait dans son sommeil brulant, elle ne comprenait pas de quoi il parlait, mais cela paraissait à certains moments le faire encore plus souffrir que ses blessures physiques.

Longtemps elle garda sa main dans la sienne, jusqu'à ce que la fatigue l'entraine dans les bras de Morphee et qu'elle s'endorme près du blessé, assise dans le fauteuil de la chambre.
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Medrawt

Les souvenirs continuaient à affluer à sa conscience. Après sa fuite, l'errance sur les routes de Provence et du Languedoc. Les tavernes enfumées et les bordels où il avait vendu son corps à de riches marchands, homme ou femme pour survivre. Il avait connu la faim, la soif, le froid, la misère et surtout il avait pu sonder les abîmes de l'âme humaine. Puis sa rencontre avec Camille, orpheline comme lui, vendu pour un écu à un immonde souteneur de Montpellier. Ensemble, ils avaient mis au point son assassinat. Il était entré dans sa chambre au milieu de la nuit et l'avait trouvé couché sur la malheureuse qu'il troussait vigoureusement en haletant comme un vieux porc. La dague de Medrawt l'avait transpercé de part en part, couvrant la pauvre enfant d'un sang écarlate qui lui avait donné son nom. Ils avaient pris la fuite ensemble, emportant le contenu de son coffre. Camille était devenu Écarlate, la dame en rouge et ils ne s'étaient plus quitté, unis dans la haine. Ils avaient parcouru les routes, se protégeant mutuellement, et il avait fait jurer à Écarlate de le tenir éloigné des pièges de l'amour et de la passion. La dame en rouge avait pris sa promesse très au sérieux: Deux femmes et trois hommes étaient morts de sa main, et peu à peu Medrawt avait fermé son cœur... jusqu'à sa rencontre avec Aphrodyti. Il avait bien essayé de nier que leur relation allait au delà d'une relation physique mais on ne trompait aisément la dame en rouge. Elle avait trouvé dans ses affaires un portrait au fusain qu'il avait fait de sa maitresse. Fidèle à sa promesse, elle l'avait attiré dans cette cave, sachant que le meurtre d'Aphrodyti ne le guérirait de sa passion. Elle l'avait séquestré et torturé des jours entier, ivre de rage et d'amertume. Medrawt s'était accroché à l'image d'Aphrodyti pour surmonter la douleur et Écarlate avait perdu son sang froid: elle l'avait entendu murmurer son nom et l'avait battu à mort. Lorsqu'elle avait repris ses esprits, elle avait couru chercher un médecin et ils avaient regagné Genève. Ainsi, c'était lui l'artisan de son malheur, et il avait entrainer Ecarlate avec lui. Tenue par sa promesse, elle avait voulu le protéger des affres de la passion amoureuse. Pendant tout le voyage du retour, elle l'avait supplié de lui pardonner. C'était sa faute, c'était elle qui aurait dû lui pardonner. Les larmes lui montèrent aux yeux et il adressa au néant une prière silencieuse:

O créature sans nom, prend pitié de ma longue misère...
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Medrawt

Une voix...

Je suis là...

Des souvenirs épars: le claquement du fouet, une cave humide, l'eau glacée chaque fois qu'il s'évanouissait sous la torture, la voix d'Écarlate qui murmure à son oreille. Il ne parvenait pas à rassembler ses fragments; chaque fois la douleur se rappelait à lui, lancinante, vive, irradiant dans tout son corps. Il s'accrochait à cette voix, un rocher dans un océan de souffrances.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Aphrodyti

Tout le monde avait déserté la chambre, elle se trouvait seule avec lui, dans cet endroit où ils avaient passé leur première nuit ensemble. Elle n'arrivait toujours pas à mettre de noms sur les événements et les sentiments qui s’étaient entrecroisés depuis ce jour là ! Alérion l'avait mise en garde du danger que représentait Medrawt, son amie Suisse l'avait également prévenue des risques qu'elle prenait en engageant des sentiments envers cet homme sorti de nul part et dont la profession était pleine de zones d'ombres. Mais elle avait pourtant cru au fond d'elle-même, naïvement, qu'elle pourrait le sauver....

Depuis une heure déjà, elle pilait des plantes, toutes sortes de produits dont elle avait appris les secrets de sa mère, là-bas, dans son pays. Et elle recouvrait méthodiquement d’emplâtre chaque lésion du corps défait de l'homme, modifiant la texture suivant les plaies, filtrant à travers de fines gazes de tissus pour ne pas irriter les plaies ouvertes et sanguinolentes. De temps en temps, elle lui faisait avaler des gouttes d'Opion additionnées de fortifiant, diluées dans un peu d'eau pour qu'il se réhydrate lentement.
Ce qui l’inquiétait le plus, c’était cette forte fièvre, surement due aux infections de différentes plaies, et qu'il fallait faire tomber sous peine de perdre le patient.

Si seulement elle avait pu le transporter à l'Hospital Savoyard mais c’était bien trop loin, il avait déjà bien trop voyagé dans l’état où il se trouvait.
Elle épongea à nouveau son front puis lui prit la main en soupirant, espérant que sa présence l'aiderait à revenir du chemin obscure sur lequel il s’était engagé.
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--Aesculapius

Aesculapius, observait la jeune femme penchée sur Medrawt, et ne savait que faire. Devait il lui faire part de ses doutes? Les traces sur le corps étaient indiscutablement des traces de fouet et lorsque la dame en rouge l'avait tiré du lit au milieu de la nuit, elle avait des traces de sang sur le visage. Elle était hagarde, totalement désemparée, et tout au long de la route entre Genève et Chambery il l'avait entendu pleurer et supplier Medrawt de lui pardonner. Que c'était il passé? Il s'apprêtait à quitter la chambre lorsqu'il aperçu la dame en rouge qui quittait sa chambre par le toit. Où allait-elle? Il se sentait vieux, fatigué et inutile. Il avait besoin de manger quelque chose et Medrawt était entre de bonnes mains. Il salua silencieusement Aphrodyti et descendit à la cuisine ou le jeune homme discutait avec une petite fille. Il passa dans la cuisine récupérer du pain et s'assit au bout de la table.

--Lily_ann

Alors que nous nous amusions comme des p'tits fous, m'sire Locke et moi … La porte s'ouvrit en grand sur ma Tatie Aphrodyti … Elle interpela m'sire Locke pour transporter je n'sais qui, je n'sais où ! Rho mais oh !! On s'amusait bien hein !! Pis v'là qu'elle donne des consignes à ma môman aussi … Et les v'là tous deux disparus à la suite de ma tatie … Pfffffff … Et moi, je restai seule dans la grand'salle ne sachant c'qui pouvait bien s'tramer et j'avoue que j'm'en contrefichais royalement d'ailleurs !! C'tait sûrement encore des histoires d'grands !! Je me pris à parler à Frénégonde …

Rho bah t'vois hein … Juste quand on s'amuse, faut qui ait un truc bizarre qui s'produise !! C'pas juste !! Pis c'pas drôle !! Qu'est ce t'en dis toi ?

Je mis son visage contre mon oreille et écoutai attentivement les revendications de ma confidente …

Oui hein !! C'bien c'que j'me dis aussi !! Tous pareils ces adultes !!

J'aurais p't-êt' pu en profiter pour me siffler une goutte de Génépi en douce mais c'tait sans compter sur le retour de m'sire Locke … Rha !! Pourquoi j'y ai pô pensé plus tôt !! J'aurais pu regoûter c'breuvage !! Crotte de bique et caca d'oie, tiens !! Vrai qu'les blondes parfois, ont l'cerveau lent … M'sire Locke reprit sa place et me dit en souriant …

Alors dis-moi, qu'y a-t-il à faire à Chambéry en ce moment ? ... l'été doit être propice au fête non ? ...

Je hochai la tête et réfléchis …

Euh … Y a le marché mais ça c'tous les jours hein … Pis y aura bientôt l'bal d'la Saint Jean … Euh …

Une idée me vint soudain puis j'lui souris et lui demandai …

D'ailleurs … Euh … Vous s'riez d'accord pour êt' mon … Euh … cavalier ?

Oui je sais !! J'suis haute comme trois pommes et lui, l'est bien plus grand qu'moi mais bon … J'pouvais t'jours essayer … Pis pour justifier ma d'mande, j'lui sors très sérieus'ment …

T'manière ma môman, elle sait pô danser alors j'ferais une parfaite cavalière moi, ma tatie, elle m'a appris hein !! Allez dites oui !! On s'amus'ra comme des fous !!

Oui hein, j'mettais le paquet pour pas qu'il puisse dire non … Pis j'en rajoutais un peu en lui f'sant mes p'tits yeux d'chien battu … Oui oui quand j'fais ça à ma tatie, elle peut rien m'refuser alors y a pas d'raison pour qu'il en soit autrement a'c m'sire Locke ! Na !
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Locke

Le jeune homme hocha la tête aux remerciements du vieil homme. Puis se fit congédier par la blonde. Il jeta un regard sur la ... victime ... Il se retint de tout commentaire saignant, ne voulant hacher plus encore une atmosphère où la tension pouvait presque se découper au couteau. Même s'il devait bien admettre que niveau découpage, certains s'étaient bien amusés. Surtout lorsque la jeune dégagea des plaies purulentes et déjà infectés. Il avait déjà senti pareille odeur. Et les fins dont il se souvenait étaient souvent passablement difficile. Il se mit à espérer que le vieille homme et la jeune femme parvienne sinon à le guérir, au moins à adoucir sa fin.

Sans un mot il les laissa dans la pièce et rejoignit la fillette dont les azurs arrondis cherchaient à deviner ce qui se passait. Il se força à lui sourire même si, soudain, la farce ne lui parût pas si bonne et si drôle qu'il l'avait envisagé. La vue d'un tartare humain gémissant douchait ses velléités de plaisantin. Il sourit et ébouriffa la blondinette avant de se saisir de la bouteille de génépi et de se remplir un godet qu'il vida d'un trait. Il retrouva sa place, les questions défilant dans sa tête et tenta de trouver dans l'animation des rues une quelconques diversions . Puis il se tourna vers la fillette et lui sourit en se penchant vers elle :

Alors dis-moi, qu'y a-t-il à faire à Chambéry en ce moment ? ... l'été doit être propice au fête non ? ...

Il tenta alors de faire parler la petite en attendant que sa mère ne revienne ...

Mini.

Alors qu'elle était toujours en pleine reflexion, la porte s'ouvrit à la volée sur … Sa soeur !
Ce n'était pas dans ses habitudes d'entrer dans la taverne comme une furie …
Il y avait un problème, oui mais lequel ?
Elle demanda l'aide d'Aloysus qui instinctivement lui porta secours …
Une nuée de parchemins tomba au sol en même temps que celui-ci se levait et se dirigeait vers la porte …

Mini n'eut pas les temps de ramasser la paperasse que déjà Aphrodyti sollicitait son aide …
Des linges propres, des bandages, de l'eau chaude et les flacons sur l 'étagère de la cuisine …
Là, il devait y avoir une sacrée blessure, cela ne faisait aucun doute …
Lily ne bougea pas d'un poil …
La petite brune courut en quatrième vitesse chercher ce dont sa soeur l'avait chargée, lisant sur son visage qu'il était arrivé un grand malheur …
Elle aurait aimé pouvoir la réconforter mais chaque chose en son temps …

Une fois qu'elle eut trouvé tout ce qu'Aphrodyti avait demandé, elle alla dans la chambre où le blessé avait été transporté en urgence …

Tiens ma chérie … Voilà ce que tu m'as demandé ! As-tu besoin d'aide ?

Puis la brunette attendit quelque peu nerveusement les consignes de sa soeur aînée …
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--Aesculapius

Le corps de Medrawt pesait le poids d'un âne mort et Aesculapius n'avait plus l'âge de ce genre de fantaisie. N'importe, l'aubergiste avait l'air d'être une femme efficace et son patient ne pouvait pas être mieux qu'ici. Il ouvrit la fenêtre pour dissiper l'odeur qui se dégageait du corps étendu sur le lit. Malgré ses soins constants, il n'avait pas pu garder les blessures propres et elles s'étaient infectées. Le fouet avait laissé des zébrures ouvertes sur tout le corps et son visage enflée était à peine reconnaissable. Ses muscles, mis à nu, étaient visibles à certaines endroits; on pouvait même voir ses veines où le sang battait, et qu'aucune peau ne recouvre, tressauter. Il avait fallut des jours pour arriver à ce résultat, et Aesculapius n'arrivait pas à comprendre comment Medrawt avait pu survivre. Il avait vaguement repris connaissance mais ses yeux tuméfiés ne parvenaient pas à s'ouvrir et il parvenait à peine à parler. Un bref coup d'œil vers la dame en rouge lui indiqua qu'elle était en alerte, ses yeux cernés de profonds sillons noirs rivés sur Medrawt, guettant ses premiers mots comme un chien à l'affût. Les trois habitants de l'auberge s'affairaient autour d'eux, ne semblant pas deviner le mini drame qui se jouait sous leurs yeux. Si Medrawt tentait de donner les nom de son bourreau, que ferait la Dame en rouge? Aesculapius l'avait immédiatement soupçonné à cause du fouet mais alors pourquoi l'aurait elle amené ici et avoir veillé sur lui tout au long du voyage? Medrawt murmura le nom d'Aphrodyti puis il replongea dans les ténèbres. La dame en rouge blêmit et sortit pour masquer les larmes de rage qui perlaient au coin de ses yeux. Elle claqua la porte de sa chambre derrière elle. Aesculapius se tourna vers les trois habitants de l'auberge et s'inclina respectueusement.

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Soyez bénis pour votre bonté, je ne sais si je pourrais sauver votre ami mais je vais y employer tout mon modeste savoir. J'ai été engagé par la dame en rouge à Genève, et elle m'a menacé de me tuer si je ne le sauvais pas. Honnêtement je ne croyais pas qu'il tiendrait plus d'une journée mais il est jeune et j'ai bon espoir. Je vous promets de vous raconter tout ce que je sais mais je vous avoue que je meurs de faim. Il faudrait également que j'administre un sédatif à la dame en rouge. Elle n'a quasiment pas dormi depuis notre départ et je crains qu'elle n'est perdu l'esprit en chemin... Elle pourrait être dangereuse.

Aphrodyti

Aphrodyti avait du mal à réagir à toutes les personnes qui se trouvaient présentes dans la pièce. Elle se tourna d'abord vers l'inconnu qu'elle avait trouvé en compagnie de sa sœur et le remercia d'un signe de tête, puis s'adressa à sa sœur.

Merci Mini ... Tu devrais peut-être raccompagner ton ami en bas, et ta fille doit s’inquiéter.

La voix était tendue, vibrante comme une corde de luth, la jeune femme tentait de conserver son sang froid. Elle se tourna ensuite vers le vieil homme qui semblait avoir la charge des soins de Medrawt, mais elle évita précautionneusement le regard de la rouge. Ça ne paraissait pas étonnant qu'elle ait usé de menaces contre le vieil homme pour qu'il offre ses services ! Et le sort de cette femme malsaine n’intéressait absolument pas la blonde hellène !

Merci de ce que vous avez fait pour lui messire, ensemble nous pourrons peut-être le ramener parmi les vivants ...

Laissant tout ce petit monde décider de ce qu'il voulait faire, elle se dirigea vers le lit et se pencha sur Medrawt ... Ou du moins ce qu'il en restait. Elle sentit une rage dévastatrice l'envahir et s'il n'avait été en si piteux état, elle l'aurait surement frappé elle-même !

Alors qu'il prononçait son nom faiblement, Aphrodyti aperçut la rouge qui fuyait les lieux, puis haussa les épaules. Elle saisit une lame bien aiguisée et découpa tous les vêtements du blessé pour le mettre à nu. La vue des chairs meurtries et putréfiées la fit frémir. Comment était-il possible que ceci soit arrivé à Genève ? Qu'avait-il manigancé ? Où avait-il été se fourrer ? Elle l'avait pourtant prévenu avant de partir !!

Une fois le corps déshabillé, et malgré les faibles protestations de douleur du blessé, elle commença à nettoyer avec un linge humidifié d'eau tiède toutes les plaies qui recouvraient le corps, débutant par son visage.

Je suis là ... Murmura-t-elle, incapable d'en dire plus au risque de voir sa voix se briser.

Il était méconnaissable, elle souffrait de le voir ainsi, elle rageait contre "elle" qui ne semblait avoir souffert de rien. Pourquoi ne l'avait-elle pas protégé ?

La cuvette se teintait lentement de rouge sombre, l'odeur putride envahissait petit à petit la pièce alors que la plupart des plaies suintaient. La jeune femme choisit un des flacons, il était marqué Opion et elle en versa un peu sur un linge pour le passer sous le nez du blessé, puis trempa son doigt dedans et distilla quelques gouttes dans la bouche de l'homme. Cela l'aiderait à supporter quelque peu la douleur.
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Locke

La grand et la petite souriaient bêtement et le jeune manqua s'étrangler de rire quand la fillette insista lourdement sur la description, ne tirant de sa mère qu'une moue d'intense réflexion. Il allait en rajouter encore, s'apprêtant à lui mettre sous le nez ses missives lorsque des bruits sourd résonnèrent dans les pièces arrières ou la ruelle. C'était assez confus. Il regarda Mini qui se redressa aussi. Un coup d'oeil à la fillette qui venait à son tour de remarquer que quelque chose n'allait pas. Il allait poser la question et se proposer d'aller voir lorsque la porte s 'ouvrit à la volée. Une chevelure blonde et deux azurs scrutateurs firent le tour de la pièce avant de se poser sur lui. Locke haussa un sourcil en entendant l'intruse l'apostropher :

Vous, messire, j'ai besoin de vous, maintenant !!!

Le jeune homme hésita entre humour et désinvolture. C'était pas un homme facile hein ... et puis on se présentait tout de même ... au moins échanger nos noms ... Il ne suffisait pas de cheveux dorée, de deux yeux bleus pour qu'il accoure. Il s'apprêtait d'ailleurs à faire cette remarque lorsque le regard de la demoiselle semblait refléter une véritable inquiétude. Un coup d'oeil à Mini et la situation lui sembla soudain plus sérieuse. Suffisamment en tous cas pour qu'il mette de côté son humour.

Repoussant sa chaise, il laissa là sa besace et ne vit pas le paquet de lettre s'en échapper et se glisser sous la table. Il s'approcha de la porte ouverte, aperçut derrière la jeune femme un étrange convoi. Il dévisagea les inconnus avant de regarder la jeune femme et montrant du doigts la civière :

C'est pour lui ? ... Comme elle hochait la tête, il se glissa derrière elle et s'approcha de la civière ... l'un de ces messires m'aidera surement ... vous devriez nous montrer le chemin ... à moins que vous ne vouliez faire autrement ...

Il attendit les consignes, jetant un regard curieux sur ces personnages qui l'étaient tout autant ...

Aphrodyti

Le temps que l'homme réagisse et la suive, elle avait déjà rejoint la civière. Pourquoi s’inquiétait-elle autant pour lui, après tout leur relation avait été si courte, si passagère ? Serrant des poings et des dents, elle dévisagea l'inconnu puis la rouge avant de marmonner.

Tres bien, prenez le à vous deux et suivez moi à l’étage !

La femme en rouge allait-elle lui mettre des bâtons dans les roues ? C’était fort possible, et son regard empreint de folie ne démentait guère cette impression, mais pour le moment elle souhaitait surement autant qu'Aphrodyti le voir guérir de ses blessures.

Entrant à nouveau dans l'auberge, elle adressa un regard à sa sœur où se mélangeaient tristesse et colère. Elle aurait voulu aller la prendre dans ses bras mais il fallait faire vite.

Mini, il nous faut de l'eau chaude, des bandages et des tissus propres, et amène aussi les flacons qui sont dans l’étagère de la cuisine.

Sans lui laisser le temps de poser des questions, elle s'engouffra dans l'escalier et couru jusqu'à la chambre qui avait été celle de Medrawt.

Elle se retourna, jeta un regard à l'inconnu en évitant la rouge, puis désigna le lit.

Déposez le là, s'il vous plait .....
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Aphrodyti

Elle ne le croyait pas ! Elle osait poser à nouveau la main sur elle après ce qu'elle lui avait fait ! Prête à se rebeller, Aphrodyti arrêta son mouvement, le bras en l'air retomba sans vie. Elle ne retint qu'une seule chose de la suite des explications : Medrawt !
La jeune femme se dégagea de la main de la rouge et se précipita à l’arrière de l'attelage. Une main se plaqua sur sa bouche alors qu'elle étouffait un cri, les yeux grands ouverts. Et elle qui avait cru qu'il était reparti comme il était venu, qu'il n'avait fait que continuer à fuir !

Elle se pencha sur la civière et lentement posa sa main sur le front de l'homme qui ne ressemblait plus à celui qu'elle avait connu. Que s’était-il donc passé à Genève ? Elle se retourna vivement vers l'autre femme.

Dépêchez vous, il faut le transporter à l’intérieur !

Elle revint à la porte et l'ouvrit à la volée. lançant un regard à l’intérieur, elle aperçut sa sœur, sa nièce et un homme inconnu, auquel elle s'adressa.

Vous, messire, j'ai besoin de vous, maintenant !!!
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Aphrodyti

Non, elle n’était pas en avance ! Non, elle n’était pas de bonne humeur ! Non, elle n'avait pas envie d'en parler ! Et non, elle n'avait même plus envie de cuisiner !

L'aller retour à Uzes avait été très ... trop ... enfin pas vraiment ... Bref ! Être assise entre deux chaises n’était pas des plus confortables !

En arrivant dans Chambéry ce jour là, elle avait aperçut un drôle d'attelage mais, perdue dans ses pensées, n'y avait pas fait vraiment attention. Son petit coche garé derrière la taverne, elle s’apprêtait à entrer par la porte de la cuisine, lorsqu'elle entendit une voix hurler son nom.

Non, ça ne venait pas de l’intérieur ! Mais plutôt de l'autre coté du bâtiment, dans la rue principale. Elle fait le tour et se trouve face à cette bande de vagabonds qui semblent mal en point. Soupir ! Sa réputation de généreuse bienfaitrice lui casse les pieds à ce moment là ! Elle s’apprête à les rabrouer mais la femme se tourne vers elle.

Non ! Elle !!! Impossible ! Elle est partie avec ... Avec lui ! Aphrodyti fronce les yeux, quel genre de piège a-t-elle encore manigancé cette garce, ce n'est pas l'envie qui manque à la blonde hellène de lui envoyer un aller-retour en pleine figure. Un instant, elle tourne la tête, LE cherche du regard mais n’aperçoit qu'un vieil homme . Elle hausse les épaules et reporte un regard dédaigneux sur la rouge.

Passez votre chemin, on ne veut pas de vous ici ! Et moi encore moins, je ne vous donnerais rien !

Sans lui laisser le temps de répondre, elle se retourne vers la porte et s’apprête à entrer.

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--Lily_ann

Et après ça, on dira qu'les blondes sont pas « futes-futes » … Na mais z'avez vu ma môman ?! Pourtant, l'est bien brune, elle !! Bah elle a t'jours pas compris que m'sire Locke se fiche d'sa tête hein !! Mais alors, moi, qu'est ce que ça m'fait rire !! Et après ça, elle s'vant'ra d'avoir une mémoire d'éléphant !! Oui y paraît qu'ils ont beaucoup d'mémoire mais moi, j'ai jamais vérifié hein … 'Fin bref … Je j'tais quelques coups d'oeil à mon complice qui paraissait, lui aussi, s'amuser comme un p'tit fou ! J'sentais qu'on allait bien s'entendre tous les deux, j'sais pas pourquoi hein !! Mais j'le sentais …

Pourquoi ris-tu ma chérie ? Ça te dit quelque chose ?
Oh pour rien môman … Na, na ! Ça m'dit rien du tout cette description !! Connais pas d'brune, pas très grande, qui porte plein d'chapeaux et qui aime écrire … Na, na !! Inconnue au bataillon !!

Puis m'sire Locke d'manda à boire à ma môman … Oui bah hein ! Ça donne soif d'parler autant, z'imaginez pô vous !! Rho mais il d'mande du lait pour moi !! Rha mais moi, j'voulais une gouttelette de Génépi … Juste pour regoûter, pa'ce que la dernière fois, j'ai tout rendu sur les chausses de tatie, alors j'me souviens plus très bien du goût hein !!

V'là ma môman qui s'lève l'air pensif … Si, si !! Elle sait faire !! C'pas très souvent mais ça arrive hein !! Rho bah quoi ?! C'vrai en plus !! Elle va chercher au comptoir, la bouteille de Génépi qui s'trouve sur la table puisque j'l'ai laissée là … Oui !! Elle affiche pas bien l'heure hein !! Mais c'pa'ce qu'elle réfléchit … C'normal donc !! Et elle revient avec mon verre de lait !! Ah bah si, finalement, elle a encore toute sa tête ma môman …

Et voilà pour toi, jeune fille !

Et de servir m'sire Locke et elle … De trinquer avec lui, pa'ce qu'ça trinque t'jours pour un rien les grands !! Et v'là qu'ma môman cherche t'jours qui est cette brune dont parle son vis à vis, tout en s'asseyant … Et si j'lui disais, moi, qui c'est, pensez pas que ce s'rait drôle ?!
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Locke

Il devait reconnaître s'amuser comme un fou. Et le gloussement de la petite le ravit. Son sourire manqua trébucher sur un éclat de rire proche de tomber mais qu'il retint à temps pour ne pas risquer de se trahir. Devant lui, la brunette s'efforçait de chercher un nom à accoler au portrait sommaire qu'il lui avait dessiné. Il pouvait presque voir ses réflexions s'égarer se cherchant elle-même, sans savoir, parmi une foule de connaissance ou de clients. Il reprit alors :

He bein je veux croire qu'elle ne les porte pas tous en même temps et qui sait, si ces couvre-chefs ne cachent pas de multiples fonctions ...

Il soupira fortement, faussement dépité et ajouta :

Cela dit je vous accorde que la rechercher risque d'être longue ... et ela en retardera d'autant plus mon étude ... Devant son regard interrogateur, il enchaina ... Oui, oui, je suis venu de loin pour faire une étude sur la portée des échos dans les gorges montagneuses ... Il paraitrait hein ... rien n'est certain ... mais il paraît qu'ils portent bien plus loin qu'on pourrait le penser ... c'est passionnant hein

Il s'adossa à sa chaise, avec l'air satisfait que les chercheurs aux études inutiles devaient avoir. Du moins le supposa-t-il ... Il était intérieurement hilare songeant au ridicule de son nom et de sa posture. Un coup d'oeil à l'intrépide princesse qui n'en manquait pas une miette, les azurs brillants de malice et les lèvres pincées retenant un rire prêt à se déchainer. Il se pencha à nouveau vers son interlocutrice et se tapa le front :

Hooo j'oubliais ... même si ce n'est pas vital comme détail, mais l'aiguille que je rechercher dans la botte de foin savoyarde aime écrire ... non ? ... toujours pas d'idée ? .... mmh ... cela est fâcheux ... comment faire ... je vous avoue être assez désappointé ...

Il fit la moue et tendant son godet :

Pourrais-je avoir un autre verre de cet alcool exquis, je vous prie ? Cela m'aidera peut-être à trouver une solution ... Ho puis-je vous en offrir un afin de m'accompagner et un verre de lait pour la demoiselle ?

--La.femme.en.rouge

Une fraction de seconde, la dame en rouge s'imagina lui trancher la gorge, et la regarder se vider de son sang à ses pieds mais elle était lasse, si lasse. Le monde lui semblait insipide, banal et stérile. Elle retint Aphrodyti par le bras et lui désigna la civière.

Je ne te supplierais pas l'aubergiste, je viens réclamer la dette que tu as envers moi. J'ai besoin de trois chambres contiguës. Une pour moi, la seconde pour Medrawt et la troisième pour le vieux qui se prétend medecin. Deux semaines tout au plus. Il me faudra également des linges propres pour changer ses pansements et de l'eau chaude. Deux semaines... et tu seras libérée de ta dette.

Derrière elle, le vieil homme lança à Aphrodyti un regard implorant. Medrawt avait sombré dans un comas profond depuis trois jours et la dame en rouge l'avait prévenu que si Medrawt ne se reveillait pas, le mire le payerait de sa vie. Ils avaient voyager ensemble depuis plusieurs jours et le vieil homme s'était forgé la conviction qu'elle avait définitivement basculé dans la folie.

Mini.

Ainsi donc il ne cherchait pas un trésor, ne faisait pas non plus un guide sur « Comment survivre en milieu rocheux ? »
Nan, nan, nan, il cherchait quelqu'un …
Et comme s'il s'adressait à la commère du quartier, c'est très naturellement qu'il lui dit qu'elle pourrait sans doute le renseigner …
Mouais … Elle pouvait toujours essayer en tout cas …

Il fit un décompte quelque peu surprenant ( mais assez précis ! ) de gifles, d'oeillades et autres menaces de furies croisées sur les routes …
La petite brune se dit que le voyage n'avait pas dû être de tout repos pour cet homme au prénom particulier !
Remarquez, s'il leur disait : « Bonjour ! Je m'appelle Aloysus … » déjà rien que le début, ça promettait pour la suite !
Et alors s'il continuait en disant : « Je suis à la recherche d'une brune, pas très grande, bavarde comme une pie et qui adore porter plusieurs chapeaux en même temps ! », là sûr qu'elle saisissait bien le décompte …
Mini ne put retenir son rire en songeant à tout cela …
Puis il la tira de ses pensées en lui demandant …

[ … ] cela vous rappellerait-il quelqu'un de votre connaissance ou une habituée de votre établissement ? ...

Des brunes, elle en voyant tous les jours …
Des pas très grandes, ça ne l'aidait pas beaucoup, faut bien l'avouer …
Une femme par définition est un être qui a toujours quelque chose à raconter, même des futilités alors …
Par contre, mettre plusieurs chapeaux en même temps alors là !!
Non seulement, elle ne voyait pas à quoi cela pouvait servir …
Et en plus, c'était la saison des ombrelles …
Alors, Mini se dit que le sieur Aloysus n'était pas au bout de ses peines pour trouver son oiseau rare !

Elle lui sourit puis au bout d'un instant décréta …

Autant chercher une aiguille dans une botte de paille … Mais si je peux, je veux bien vous aider à la trouver ! Je serais curieuse même de la rencontrer cette femme aux multiples couvre-chef … Ce doit être un phénomène !

Puis se tournant vers sa fille qui gloussait dans sa petite main, elle lui demanda …

Pourquoi ris-tu ma chérie ? Ça te dit quelque chose ?

Les émeraudes scrutèrent la fillette se demandant bien pourquoi elle riait …
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Repeat after me:"It's just a game..." (©{Badger})C'est pas faux!

--La.femme.en.rouge

Une étrange caravane avait fait son entrée dans Chambéry. En tête, juchée sur une jument grise, Écarlate, plus connue sous le nom de la dame en rouge. Elle avait perdue de sa superbe; son armure de cuir rouge était maculée de terre et ses cheveux blond étaient emmêlés et crasseux. Plus étrange encore, le sourire sardonique qu'elle affichait en toute circonstance avait disparu de son visage d'ange. Elle avait les yeux vitreux et semblait avoir perdu l'esprit. Derrière elle, un frison noir comme une tombe tirait une civière où était allongé un homme plus mort que vif. Il était couvert de bandages sanguinolents et les mouches se pressaient autour de lui comme des chiens à la curée. Enfin, venait un vieil homme qui marchait derrière la civière et qui semblait être un mire itinérant. Il réajustait patiemment les bandages de son patient et se penchait parfois à son oreille pour lui murmurer des paroles réconfortantes. Son visage fermé trahissait son inquiétude. Lorsqu'ils arrivèrent devant l'Auberge, Ecarlate donna l'ordre à l'équipage de s'arrêter et descendit de cheval. Plusieurs jours de privation de nourriture l'avait considérablement affaiblit mais elle ne lâchait rien. Elle frappa à la porte, d'une poing ferme.

Aphrodyti!

Mini.

Le jeune homme la salua …
Mini reporta son attention sur lui et ne put s'empêcher de corriger …

Appelez-moi Mini, vous serez aimable … C'est plus court, plus simple, plus … Moi !

Et d'ajouter un sourire, histoire de ne pas paraître trop « pète-sec » …
C'est à dire que les clients étaient plutôt rares ces derniers temps, alors si elle houspillait le seul qui se pointait depuis … Pfiou … Au moins tout ça, sûr que sa soeur n'avait pas fini de lui remonter les bretelles …
Alors qu'elle finissait assidûment son assiette ( tout devait disparaître ! ), l'homme se présenta …
Heureusement qu'entre temps elle s'était assise parce que lorsqu'il dit son prénom, elle en serait tomber à la renverse …
C'est que c'était pas courant … Aloysus !
Sans compter qu'il pourrait intenter un procès à ses parents pour lui avoir donné un prénom pareil …
Non mais ils avaient pas dû penser qu'il le porterait jusque la fin de ses jours !!
Vous l'aurez compris, Mini n'était pas fan de son prénom mais, elle n'allait pas le juger sur si peu de chose, après tout, c'était pas sa faute s'il se nommait ainsi …

Alors comme cela, vous êtes … Chercheur ? Intéressant ! Et que cherchez vous exactement ? Un trésor ? Des renseignements pour faire un guide touristique ? Une personne ? Que sais-je encore, il y a tellement à trouver …

La petite brune lorgna son verre alors qu'il disait vouloir boire autre chose …
Faudrait d'abord songer à finir son verre avant d'en redemander !! Nan mais !!
Cependant, elle n'était pas sûre qu'il fasse référence à boire autre chose …
Cet homme restait une énigme pour elle …
Mais en même temps, cela faisait à peine quelques minutes qu'elle était en sa présence …
Attendons de voir …

Une fois venue à bout de son assiette, Mini se tourna vers Lily et lui demanda, parce qu'après tout, ce n'était pas un secret d'état, sans compter que faire des messes basses en présence de quelqu'un, était très mal poli …

Alors comme ça, tu ne l'as pas vu ?! Bizarrement, tu n'as pas l'air déçue …
Bah j'vais pas faire un fromage pa'ce qu'il est pô v'nu hein !! J'suis presque grande maint'nant !
Ah ? On ne fait donc plus de fromage quand on est … presque grand ? Es-tu sûre de cela ma chérie ?!
Bah j'sais pô moi ! M'enfin, p't-êt' qu'il s'est trompé d'route … Des fois, ça arrive …
Mouais …

La petite brune soupira quelque peu déçue …
Elle espérait tellement mettre un visage sur un nom …
Elle n'allait pas faire un fromage comme le disait si bien sa fille, mais dès qu'elle aurait cinq minutes, elle lui écrirait sûrement pour lui dire sa façon de penser !
A moins qu'il n'arrive entre temps …
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Locke

Le jeune ... Aloysus donc ... regardais l'application de la tavernière à réduire à néant les bouts d'oeuf qui avaient échapper à sa fourchette vengeresse. Il se retint de rire en dégustant son génépi. La fillette souriait à demi en le regardant avant de se contenir quand sa maman la questionna, la prunelle suspicieuse. Le soupir de déception qu'elle laissa échapper lui fit battre le coeur. Mais il continua son imposture en répondant en souriant à ses questions :

En effet, chercher est très intéressant et puisque vous en parlez, je suis effectivement en ce moment à la recherche de quelqu'un ... vous qui devez voir passer pas mal de monde allez surement pouvoir m'aider ...

Il fit mine d'hésiter, se passant une main sur le visage avant d'ajouter :

C'est que le problème est particulier ... je n'ai que sa description ... et assez vague je vous l'avoue ... j'ai pourtant chercher sur la route en venant mais j'ai pris 47 gifles, 29 regards de reproches, 17 oeillades provocantes, 31 menaces de frères ou maris, que sais-je ...

Devant ses émeraudes qui se teintèrent de surprise, il eût envie d'éclater de rire de ses propres bêtises. Il se contint pourtant et reprit :

Hé oui, c'est très précis mais j'ai tenu le compte et je vous ai dit que la description était assez floue ... tenez d'ailleurs, je vous la livre ... je cherche une demoiselle ... brune ... oui l'étau se resserre déjà ... Il rit avant de reprendre ... donc brune, pas très grande ... bavarde paraît-il ... et elle aime avoir plusieurs couvre-chefs ...

Alors qu'elle semblait attendre la suite, il la regarda et sourit en ajoutant :

Voilà ... oui je sais, c'est assez sommaire ... mais cela vous rappellerait-il quelqu'un de votre connaissance ou une habituée de votre établissement ? ...

Puis il se tourna vers la petite encore silencieuse et lui demanda en souriant :

Et toi, cela te dit quelque chose ? ... Tu aurais une idée à me proposer ? ... Regardant à nouveau la jeune femme, il attendit patiemment sa réponse achevant de vider son verre ... alors, une idée peut-être ? ...

Locke

Locke était tout à son complot avec la petite au boucles d'or lorsque que la porte ... d'une cuisine ... supposa-t-il ... s'ouvrit sur une silhouette et un postérieur des plus ravissant. Le jeune homme garda pour lui tout commentaire lorsqu'elle se retourna, révélant un visage tout aussi charmant, même si les émeraudes qui se posèrent sur lui et la petite se montrèrent méfiantes. Et l'assiette à demi-pleine qu'elle tenant gâchait un peu le charme. Les apercevant, elle les rejoignit et glissa assiette sur la table, montrant sa complice d'une fourchette déterminée. Il sourit lorsqu'elle se présenta. Quoique même sans le nom, il aurait deviné, trouvant dans les traits de la jeune femme la beauté future d'une presque grande jeune fille.
Achevant sa leçon sur les méfaits de l'alcool, elle se tourna enfin vers lui. Il sourit :

Bonjour, Dame Mini et mère de cette petite à la voix portante !

Il rit sachant qu'elle n'aimait pas, selon ses courriers le moindre titre devant son nom. Et lorsqu'elle s'enquit de ce qu'elle pouvait pour lui, il sourit à nouveau :

Je suis Aloysus, chercheur ... et je vous avoue avoir déjà mangé et de boire à l'instant ... votre charmante fille m'ayant servi en l'absence de tavernier ... alors je prendrais bien un autre chose ? Que proposez vous ?

Il patienta tandis qu'elle faisait un razzia omeletaire sur son assiette, craignant peut-être qu'il ne tente d'en dérober le contenu. Profitant qu'elle soit plus absorbé par sa gamelle que par lui, il fit un clin d'oeil à sa complice avant de revenir à sa mère. Il souriait, la découvrant aussi simple qu'elle le prétendait, attablée avec un inconnu. Elle se pencha ensuite vers sa fille lui chuchotant quelques mots. Il en devina le contenu en voyant la petite lui jeter un rapide regard avant de secouer la tête. Il but une gorgée de Génépi et se retint de sourire. Une étrange partie commençait ...

Mini.

Lily avait quitté le domaine aux aurores ce matin là …
C'est tout juste si sa mère eut le temps d'apercevoir sa blonde tignasse se volatiliser, entre deux bâillements …
Oui mais bon, pour une fois que la brunette pouvait flemmarder un peu, elle n'allait sûrement pas s'en priver …
Elle s'était étirée longuement, avait bâillé comme une carpe pour, enfin, finir par se lever !
On en rigole mais c'est dur la levée du corps quand même !
Une fois bien éveillée, lavée et vêtue, Mini avait pris le même chemin que la princesse, la menant directement aux écuries …
Foudre piaffait d'impatience, aussi la petite brune l'avait sellé illico et avait pris la route pour la capitale dans un galop effréné …
Au moins, le canasson était bien mieux réveillé que sa cavalière, c'était déjà ça !

Arrivée à destination, la jeune femme avait attaché l'équidé dans la cour et était entrée en trombe dans les cuisines …
Oui ! L'appel de l'estomac, elle savait pas y résister !
En plus, Aphrodyti avait eu la bonne idée de préparer une omelette au lard comme elle les adorait !
Elle est pas belle la vie ?!
Comme il n'y avait pas âme qui vive, Mini se dit que cela ne ferait faute à personne si elle s'enfilait la poêle entière …
Elle fit glisser le contenu dans une assiette et commença donc son festin …
La jeune femme en était à la moitié de l'assiette lorsqu'elle manqua de s'étouffer en entendant …

TATIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE !! MÔÔÔÔÔÔMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !!! J'SUIIIIIIIIS LAAAAAAAAAAAAAAA !!

Pfiou, c'est qu'elle avait de la voix la blondinette !
A ce train là, sûr que tout Chambéry serait sourd avant que la fillette n'ait atteint ses dix ans …
Mini prit son temps, hésita à prendre son assiette pour aller retrouver la princesse puis finalement l'embarqua avec la fourchette, ça va de soi !
Elle poussa la porte qui séparait la grande salle des cuisines, du postérieur, prenant garde de ne pas renverser le contenu ô combien précieux de son assiette, et chercha la peste blonde du regard …
Celle-ci était attablée avec un sieur, bien plus vieux qu'elle, si la vue de la brunette ne lui jouait pas de tour …
Haussement de sourcils, rapide coup d'oeil sur les verres et la bouteille de Génépi et la voilà qui se dirige vers la table où la fillette semblait en grande discussion avec …

Bonjour messire ! Mini, propriétaire des lieux et accessoirement, je suis aussi la mère de la braillarde qui se tient en face de vous !

La jeune femme esquissa un sourire en entendant sa fille ronchonner puis posa son assiette et porta le verre vide en face de celle-ci, sous ses narines …
Pfiou … Ça débouchait le nez de bon matin !!
Les émeraudes s'agrandirent et se tournant légèrement vers la fillette, Mini lui dit …

Me dis pas que tu t'es enfilé du Génépi, jeune fille ?!
Bah … Euh … J'me suis trompée, j'voulais m'verser du … Lait et euh … Mais t'sais môman, j'l'ai pô bu hein !! C'est euh …

Et de désigner le Sieur du doigt …
Un ouf de soulagement s'échappa d'entre les lèvres de la jeune femme et elle reprit aussitôt son assiette en main …
Il était certain que sa fille lui racontait des blagues, pour quelle raison, elle n'en savait fichtrement rien mais le découvrirait tôt ou tard …

Tu sais ce qui arrive quand on boit trop, n'est ce pas ?! Comme l'autre soir, tu étais malade et tatie t'a donné de la poudre de perlimpinpin pour te soigner … Je serais toi … Je ne m'y risquerais pas !
Rho comment t'sais ça toi ? Tatie, elle avait dit qu'elle te dirait rien !
Je te rappelle que tu lui as vomi sur ses chausses toutes neuves !! Qui les a remplacées d'après toi ?!
…
Et oui !! C'est moi !! Alors plus de bêtises de ce genre, d'accord ?!

Et la petite peste de hocher la tête, faisant mine d'avoir bien compris mais sa mère, loin d'être dupe, savait fort bien ce qu'elle pouvait se dire dans sa caboche …
« Causes t'jours, tu m'intéresses ! » ou quelque chose de ce genre-là …
Puis, lorsqu'elle estima le problème réglé, Mini se tourna à nouveau vers le Sieur et lui demanda …

Que puis-je faire pour vous, messire ? Auriez-vous soif ? Ou faim ? Ou autre chose ?

Mini croisa les doigts pour qu'il n'ait pas faim parce qu'elle réagit, une fois l'avoir dit, qu'elle venait de boulotter toute l'omelette et s'il comptait sur elle pour lui en faire une, c'était pas gagné vue la piètre cuisinière qu'elle faisait !
Pendant que le Sieur réfléchissait, elle chuchota à l'oreille de Lily ...

Alors tu l'as vu ? Il ressemble à quoi ?!

Et la fillette de secouer la tête négativement, genre : J'ai rien vu ! Rien entendu !
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Locke

Locke aurait juré que son bras avait gagné quelques pouces sous les tiraillements de Lily. Il sourit en la suivant dans les rues jusque la Taverne voulue. La petite s'arc-bouta et de ses menues force poussa la lourde porte et l'invita dans une salle ... vide ... Il bondit de surprise lorsque les murs résonnèrent et ses oreilles aussi après que la demoiselle eût annoncé sa présence à chaque habitants de toute la rue. Il pouffa et secoua la tête ... Dieu merci, ses tympans semblaient encore en état.
Très sure d'elle, le presque grande Lily lui désigna de sa menotte une table et fila vers le comptoir. Avec l'agilité d'une acrobate en herbe, il ouvrit de grands yeux en la regardant l'escalader, attraper une bouteille, deux verres et avec une concentration accrue des ses yeux azuréens marcher doucement pour le rejoindre sans rien brise. Puis elle le regarda, toute fière :

Et voilààààààààààà !!

A l'aise dans son rôle d'hôtesse, elle servit les deux verres. Le jeune homme sourit et la remercia avant de sentir les vapeurs d'alccol ... Il allait trinquer avec elle quand il fronça le nez et lui prit le verre des mains et le sentit. Ses prunelles métalliques se posèrent sur la fillette et il lui sourit gentiment :

Hum Lily ... je ne crois pas que tu sois assez grande pour boire ça ... tu es encore que presque grande ... et ça, c'est pour les grands, grands ... tu comprends ? ... vaut mieux que tu te contentes de lait de chèvre pour le moment hein ... ça marche aussi pour porter des toasts tu sais ...

La petite blonde prit en air renfrognée pendant qu'il refermait la bouteille, but son verre d'un trait avant de déguster celui qu'elle s'apprêtait à boire. Du génépi, à 6 ans. Il se mit à rire avant de se pencher vers elle et de lui sourire, prenant un air de conspirateur ...

Lily ... tu sais quoi ... si on faisait une farce à ta maman ... je t'explique ... quand elle arrivera, on ferait semblant que je ne suis pas Locke ... tu voudrais m'aider ? ... ça serait amusant, non ? ... si tu es d'accord, quand elle arrivera, je m'appellerais Aloysus ...

Il se mit à rire en pensant au ridicule consommé de ce nom. Puis il guetta dans le regard enfantin son approbation, regardant de temps à autre vers la porte. Il ne faudrait pas qu'on les surprenne en plein complot ...

--Lily_ann

Je le regardai faire … Mes azurs absorbés par chacun de ses gestes lorsqu'il s'empara de mon verre ! Hey ! C'mon godet à moi, na mais ! Je maugréai intérieurement mais sur mon visage, se lisait parfaitement, c'qui pouvait s'passer dans ma caboche ! Il me sourit mais moi, j'pestais tout d'même hein … J'étais sûr qu'il allait m'siffler mon verre … J'sais pas pourquoi ?! Intuition féminine sûrement … Et qu'est ce qu'il m'dit pas ?! Mes zieux s'ouvrent plus ronds qu'des soucoupes … Na mais, vous le croyez vous ?! Du lait de chèvre ! Erk … C'pour les bébés ça !! Et je me privai pas pour le lui dire …

Rho mais ma tatie, l'est pô là ! Pis ma môman, elle dit qu'si on veut apprendre à boire, faut s'entrainer hein !

Oui bon ! J'évitai, sciemment, de préciser, que le commentaire d'ma môman, ne s'adressait pas à moi … J'continuai à marmonner dans la barbichette que je ne possédais t'jours pas tandis qu'il refermait, consciencieus'ment, le litre de Génépi … Il siffla son verre d'un trait puis … Le mien !! Rha le mien !!! Z'imaginez un peu ma frustration !! Et en plus de ça, il éclate de rire … Rhoooooooo !! Il s'fich'rait d'moi que ça m'étonnerait qu'à moitié hein !!

Puis il se pencha vers moi, avec un air conspirateur et m'expliqua qu'il avait b'soin d'moi pour faire une farce à ma môman … Moi, j'aime bien les farces, j'en fais souvent à Alia … Elle m'dit t'jours : Vous allez me rendre chèvre, damoiselle Lily ! Moi ?! Rho mais na ! Tout l'monde sait bien que j'suis un ange !! Oui bon ! J'aime bien les farces mais avec le coup qu'il v'nait d'me faire, j'tais pas très trop sûre d'vouloir l'aider, moi …

L'envie d'm'amuser aux dépends d'ma môman fut plus grande que la rancune que j'avais pour Locke, c'est donc en souriant, que j'acceptai sa proposition ! Il s'appellerait donc … Comment avait-il dit d'jà ??!! Aloyau ? Na, c'pas ça ! Aloyseau alors ?! Rho na, flûte ! Je me grattai la tête, tentant de me souvenir de ce nom compliqué qu'il v'nait d'dire … Aloysus !! Rho mais il avait été l'chercher où c'nom là ?! Personne s'appelait comme ça, m'enfin !! Je lui fis un clin d'oeil, signe que j'acceptais de l'aider … Et lui dis tout bas, alors que j'entendais des pas se rapprocher …

Allons-y pour Aloypuce …

Bon ! Sur c'coup là, valait mieux qu'j'évite d'ouvrir l'bec, pour éviter d'dire une bêtise sinon … La farce pour môman tomb'rait à l'eau et faut bien avouer, qu'ce s'rait vraiment dommage hein …
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Aphrodyti

La tavernière vit une ombre de questionnement passer sur le visage de Kalypso. Elle se souvint qu'elle avait éludé quelques phrases au sujet de "l’épouse" de Guilmord, croyant au départ que la nouvelle venue parlait de Lady.

Préférant de nouveau fuir car elle n'aimait pas discuter de sujets qui ne la concernaient pas, même si elle l'avait fait dans le but d'aider la jeune femme, elle se rendit en cuisine et prépara un plateau avec ce qu'il fallait pour le repas.

Elle revint ensuite servir sa cliente, déposant une assiette contenant un ragout de porc avec une purée de pois, une miche de pain et un verre de vin d'Apremont.

Voila, je vais préparer de ce pas votre chambre ! Je vous souhaite un bon appétit ! Si vous souhaitez un peu de compagnie, je serais ensuite dans la cuisine.

Elle lui sourit et se sauva dans l'escalier pour s'occuper de la chambre.
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Kalypso

À peine la dame était-elle partie, qu'elle réapparaissait aussitôt. Kalypso émergea lentement de ses pensées lorsque celle-ci lui apporta un bon repas. La jeune femme sourit doucement et lui répondit ceci juste avant qu'elle ne s'éclipse.

«Mille fois merci dame. Vostre invitation est dès plus apprécier, mais je crains qu'un peu plus tard c'est mon lit qui me tiendra compagnie. »

La dame à la chevelure brune contempla un instant son repas et prit un morceau de pain. Elle n'avait pas bien faim, mais il lui fallait prendre des forces pour les activités qui l'attendait dans les prochains jours. Kalypso prit une longue gorgée de vin et fermis les yeux en savourant l'instant présent. Plus rien n'avait d'importance.. ou presque.
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--Lily_ann

C'est que j'tais tell'ment excitée que j'l'avais tiré … Tiré … Tiré … Jusqu'au Divin Nectar ! Tant et si bien que je lui avais presque arraché l'bras ! Pis 'reusement qu'il était là hein, j'avais bien failli oublier Frénégonde au poste de garde ! Rho bah na alors !! C'ma poupée à moi, hors d'question qu'j'la prête hein … Pis t'te manière, elle en f'rait quoi Boucle d'Or d'abord ?!

Nous arrivâmes d'vant la porte du Divin Nectar … Là, j'lâche la main d'Locke et je la pousse de toutes mes minuscules forces … Elle s'ouvre et là … La grande salle était … Vide ! Rho pô d'tatie Aphrodyti, pô d'môman et pô un seul client !! Tout était très … Trop calme ! C'tait pas normal !! Je tendis Frénégonde à Locke pour qu'il m'la tienne cinq minutes et, comme à mon habitude … J'mets mes mains en porte-voix et là …

TATIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE !! MÔÔÔÔÔÔMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !!! J'SUIIIIIIIIS LAAAAAAAAAAAAAAA !!

Sûr que là, si y a que'qu'un, on m'aura bien entendu arriver hein !! Oui bah si elles sont à l'étage, j'ai pas dû leur percer les tympans non plus !! Je me retournai vers mon ami et lui, par contre, il avait dû très très bien entendre … Je lui souris et ne voyant personne débouler, j'lui dis …

Installez-vous à une table, j'vais nous servir un r'montant !!

Sûr que si tatie était là, elle m'aurait dit qu'c'tait pas pour les z'enfants !! Oui !! Mais elle était pô là !! Alors moi, j'en profitai … Quoique l'aut' jour, j'lui avais bu son verre, pis après, j'avais été malaaaaaaaaaaaaaaaaaadeuuuuuuuuuuuuuuuuu complètement malaaaaaaaaaaadeuuuuuuuuuuuu !! Oui bah môman, elle dit qu'a'c de l'entraînement après, on est plus malade alors … J'devais commencer hein !! Sans compter qu'ça f'rait du bien à Locke après l'voyage qu'il v'nait d'faire …

J'allais donc jusqu'au comptoir … Là, j'me rendis compte que les verres ainsi que les bouteilles étaient bien trop hauts pour moi !! Bah c'pô grave !! Eclair, il est bien trop haut pour moi et pourtant, j'arrive à grimper sur son dos et bah là, j'f'rais pareil pardi !! Je pris donc appui sur mes petits bras et me hissai sur le comptoir, glissant un g'nou sur celui-ci pour que ce soit plus facile … Une fois d'ssus, j'attrapai les verres et la bouteille de génépi qui trainaient par là … Je les mis sur le bord et redescendis d'mon perchoir de la même façon que j'y étais montée d'ssus ! Je me dirigeai ensuite jusque la table où s'était installé Locke en tentant de ne rien échapper en route …

Et voilààààààààààà !!

Je disposai un verre d'vant lui, comme une parfaite petite tavernière et le remplis … Puis j'remplis l'mien et pris place en face de mon ami, prenant ma poupée sur mes g'noux … Môman, elle dit qu'il faut t'jours trinquer quand on boit un coup alors, je levai mon verre et …

A vot' long voyage ! Pis surtout à vot' arrivée hein !! Ah bah c'pas grave, on en boira un aut' pour fêter vot' arrivée !!

Non, non, je n'perds pas l'Nord !! Fallait espérer que Locke me chipe pas mon godet en prétextant qu'j'tais trop p'tite pour picoler, par contre !! T'te manière, il le f'ra pô pa'ce qu'il sait qu'j'suis presque grande … Alors j'ai bien l'droit d'boire, na mais !
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Aphrodyti

La jeune hellène fit la moue lorsque Kalypso lui fit part de son infortune.

Il est vrai qu'il reste parfois de longs moments enfermé chez lui. Depuis son accident, il est encore plus casanier, me semble-t-il. Je n'ai pas croisé dame Ladyoscar non plus, elle sait peut-être plus facilement le joindre ....

La jeune femme continua de réfléchir tout en invitant sa cliente vers une table.

Bien ! Voila ce que nous allons faire ! Je vous offre un verre pour vous souhaiter la bienvenue. Ensuite, si vous souhaitez commander quelque chose à mettre sous la dent, je vous sert et je monte préparer votre chambre le temps que vous vous restaurer. Cela vous convient-il ?

Elle lui sourit, tout en passant un coup de torchon sur une table pour l'y installer.
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Kalypso

Kalypso se contenta d'hocher doucement la tête lorsque la dame lui parla d'un certain accident et d'une certaine ladyoscar. Ce fameux accident datait-il de tous récemment ? Est-ce qu'il s'agissait d'un accident grave ? Kally se contenta de garder ses questionnements pour elle. Décidément ce messire Guilmord, commençait de plus en plus à l'intriguer. Le certain mystère qui planait au-dessus de lui et sa soeur l'agaçait légèrement. Pourquoi chacun faisait-il si attention à ce qu'il disait lorsqu'elle parlait de Melissendre ?

La jeune femme à la chevelure brune suivis docilement Aphrodyti et pris place à la table qu'elle lui désigna après que celle-ci passa un torchon sur la surface de bois. Kalypso prit place et déposa lentement son chapeau tricorne sur la table.

«Bien, cela me convient parfaitement dame ! Je vous remercie pour ce cadeau de bienvenue et vous assure qu'il est grandement apprécié. » Lui avoua-t-elle les yeux pétillant.

Enfin ! Elle allait pouvoir prendre un peu de repos tout en sirotant un bon vin. Kalypso ne se serait jamais permis une telle liberté en Italie, mais aujourd'hui c'était différent puisqu'elle se retrouvait dans le Saint-Empire.Replaçant doucement l'une de ses bouclettes brunes qui était venue se loger devant ses yeux, la dame pausa un sac de voyage près de son chapeau. Il lui fallait encore écrire bon nombre de lettres et bien entendu la première serait de nouveau adressée au messire Guilmord. Il était temps de lever le voile de mystère qui régnait autour de son histoire avec sa soeur !
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Aphrodyti

Kalypso ... Le mot fit comme un éclair dans sa tête ! Bien sur ! La jeune femme qui ... Bref !

Je suis Aphrodyti Laskarina, la tavernière provisoire qui vous a accueillit il y a quelques jours à la taverne municipale ! Vous vous souvenez ? Maintenant ça me revient ! Vous cherchiez messire Guilmord, c'est bien cela ?

Elle profita d'un moment de réflexion de sa cliente pour noter son nom d'un mouvement léger de sa plume.

Hmmm ... Savez vous combien de temps vous voulez rester ?
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Kalypso

Elle écouta attentivement la dame. Aphrodyti Laskarina ? Mais bien sûr ! Tout lui revint rapidement. Puis elle prononça le nom de celui qu'elle tentait désespérément de croiser depuis qu'elle avait mis les pieds à chambéry. Cachant la pointe de rage qui sommeillait en elle, Kalypso lui adressa un large sourire et lui répondit simplement.

«Mais bien sûr ! Je me souviens de vous. Comment puis-je oublier un si bel accueil ?»

Kalypso fit la moue en entendant parler du sieur Guilmord et elle lâcha d'un ton légèrement triste.

«Oui c'est bien cela dame et je le cherche toujours ! Diantre ! À croire qu'il ne désire pas me rencontrer ! Je lui ai même envoyé un pigeon pour lui expliquer ma venue, comportement étrange, mais je ne peux pas le blâmer. Après tout il ne me connaît pas.»

Ensuite vint la question piège ! Combien de temps comptait-elle rester ? Kally n'en avait aucune idée, même qu'elle ne savait pas combien de temps allait continuer le jeux du chat et la sourit avec le messire Guilmord. Heureusement elle n'était pas venue les poches vides et avait de quoi payer une chambre. Seulement il lui fallait rapidement trouver ce sir, si elle ne voulait pas vider sa bourse.

«Eh bien, commençons par trois nuit et je vous aviserai si je compte rester plus longtemps. Cela vous convient-il dame Aphrodyti ? Oh et serait-il possibles de monter un baquet dans ma chambre plus tard dans la soirée ? Un bon bain suffirait à apaiser mon corps tendu. Ce jeu du chat et la souris commence sérieusement à me mettre sur les nerfs.»
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Aphrodyti

Elle voulait loger et se nourrir, ou plutôt boire apparemment. Mais tout de même, ce visage lui disait quelque chose.

Mais je vous en prie ! Ici, nous avons des chambres spacieuses, calmes et un baquet peut vous être installé dans votre chambre si vous souhaitez prendre un bain.

Aphrodyti se rendit au comptoir prendre le livre des comptes pour inscrire la jeune dame.

Pardonnez-moi, mais serait-ce possible que nous nous soyons déjà rencontrées ?

La propriétaire des lieux lui sourit .

Je me posais la même question à l'instant ..... Pouvez-vous me donner votre nom, que je vous inscrive dans le registre ?
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Kalypso

Lorsque la jolie blonde mentionna l'idée d'apporter un baquet dans sa chambre pour y prendre un bain, les traits de son visage se détendirent aussitôt. Un bon bain ! Il y avait longtemps qu'elle n'y avait pas eu droit et le contact de l'eau contre sa peau douce commençait à lui manquer. Quel soulagement également de voir la dame lui sourire quand elle lui demandait si elles ne s'étaient pas croisées avant. Pour une fois que ce n'était pas le fruit de son imagination fertile !

Kalypso allait se perdre dans ses pensées quand la jeune dame lui demanda son nom pour les registres de sa taverne. Avec un joli sourire, elle lui répondit.

«Mais bien sûr, vous pouvez y marquer Kalypso Saint-Claire»

Toujours avec le même sourire aux lèvres, la jeune femme la contempla un bref instant avant de lui demander sans tourner autour du pot.

«Et le vostre madame ?»
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Kalypso

Kalypso n'avait pas fermé l'oeil depuis bien longtemps et une bonne nuit de sommeil s'imposait. Puisqu'elle ne connaissait personne en Savoie, il restait toujours la bonne vieille solution, soit les tavernes. La jeune femme entra doucement dans la première taverne qu'elle rencontra. L'endroit semblait calme et elle fermit un instant les yeux pour profiter du silence qui s'offrait à elle. L'endroit devrait se remplir plus tard dans la soirée, mais elle chassa rapidement cette pensée. Que ce soit jours de fête ou pas, elle dormirait ici ce soir. Kally traîna légèrement des pieds jusqu'au milieu de la pièce, pour signaler qu'une personne était entrée.

«Il y a quelqu’un ?» dit-elle de sa voix douce

La jeune femme retira son chapeau tricorne, qui fit tomber d'autre bouclette brune sur ses épaules et attendit patiemment le patron des lieux ou l'un de ses serviteurs.
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Aphrodyti

Quelques jours après son retour de Genève.

Depuis la cuisine, Aphrodyti entendit une voix féminine dans la grande salle, une cliente espérait-elle, elle commençait a désespérer de ne voir passer que des mendiants auxquels elle distribuait quelques tranches de pain.

Elle ôta son tablier et se rendit dans la salle commune.

Bonjour dame ! Comment allez vous ? Puis je quelque chose pour vous ?

Elle lui sourit, la regardant un instant, ayant l'impression de l'avoir déjà vue.
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Kalypso

«Bonjour mademoiselle ! Eh bien, je l'espère bien !» Dit-elle le sourire aux lèvres

La brunette contempla un instant la jeune femme devant elle et pencha légèrement la tête de côté. L'avait-elle déjà croiser ? Parce que son visage lui disait sérieusement quelque chose. Kalypso s'approcha de la jolie blonde.

«Si vous pouviez me trouver une chambre et du vin je vous en serais très reconnaissante, il y a des jours que je n'ai pas fermé l'oeil.»

Légèrement hésitante, elle ne savait pas si l'impression de connaître cette dame était du par son grand manque de sommeil. Elle ne voulait pas l'effrayer, mais c'était plus fort qu'elle. Kalypso devait savoir ! Avant que la demoiselle ne quitte la salle, Kally se risqua à lui demander.

«Pardonnez-moi, mais serais-ce possible que nous nous soyons déjà rencontrés ? »
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Mini.

Tout ça pour ça !!
Nan mais il devait se payer sa tête là !!
Pas possible autrement !!
Môssieur venait de becter tout ce qu'elle avait mis sur les plateaux et encore, il avait la dalle !!
Alors là … Vous y croyez, vous ?!
Elle le zieuta, mi-figue, mi-raisin puis lui dit …

C'est une blague, j'espère ?! Vous m'avez fait venir ici, au beau milieu de la nuit pour … Oui pourquoi au juste ?! J'avais ce qu'il fallait pour étancher votre soif et rassasier votre estomac à la maison !!

Bien sûr, il aurait fallu qu'il cuisine parce que s'il comptait sur elle, il était plutôt mal embarqué …
Mini continua de ronchonner dans sa barbe comme à son habitude …
Et lui de lui jeter un coup d'oeil avant de murmurer …
Bah oui ! Faut pas oublier qu'il y a des clients qui dorment quand même …

Vous croyez que votre soeur nous en voudra si on vient un peu piller sa cuisine ? Ça sent rudement bon par contre ici hein ! On se fait tout petits d'accord ? Et ensuite... Une fois nos estomacs rassasiés ben... Ben on verra à ce moment là ! Faisons d'abord pitance morbleu !

Elle acquiesça du chef …
Vrai que son estomac à elle aussi, faisait un boucan d'enfer …
Sûrement qu'il faisait un concert avec celui de Jesse d'ailleurs …
Il alluma une bougie et la regarda étrangement, avant de lui coller la chandelle dans les mains et de lui demander de lui montrer le chemin …
La petite brune ouvrit donc la marche et en quelques secondes, ils se retrouvèrent dans les cuisines …
Aphrodyti, connaissant sa cadette, presque, comme si elle l'avait faite, avait laissé de quoi manger …
Bénie soit-elle !
Ça lui éviterait bien d'avoir à montrer à Jesse l'étendue de ses non-compétences culinaires hein …

Mini fouilla dans le buffet et munie de deux assiettes, alla jusqu'au fourneaux …
Elle trouva des brochettes que sa soeur avait fait consciencieusement, comme à son habitude …
Rien que de les voir alignées dans le plat, elle en salivait …
La jeune femme les attrapa, tenant les piques par le bout et tenta de les réchauffer au dessus des braises encore fumantes dans l'âtre …
Mais c'était sans compter sur sa maladresse légendaire …
La petite brune échappa les brochettes dans la grande cheminée et se retournant vers son invité, dit dans un sourire confus …

Euh … Je crois que … euh … J'ai encore … Fait cramer le dîner !

Elle chercha rapidement un plan B, ne tenant pas vraiment à ce que Jesse lui dévore un bras …
Une marmite suspendue par la anse, répondit à ses attentes …
Un reste de ragoût, voilà qui ferait l'affaire …
Elle ne se risqua pas à le faire réchauffer au dessus de l'âtre, de peur de provoquer une autre catastrophe …
Mini servit les assiettes et invita Jesse à prendre place …
Lui mettant l'assiette sous le nez, lança joyeusement …

Asseyez-vous et … Bon appétit !

Puis elle plongea le nez dans son assiette d'un air songeur …
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Repeat after me:"It's just a game..." (©{Badger})C'est pas faux!

Medrawt

Ils se rapprochaient dangereusement, tout prêt de franchir le pas qui risquait de les précipiter dans l'abîme, leurs cœurs battants à tout rompre contre leur poitrine, se répondant l'un à l'autre. Ils étaient maintenant très près, trop même pour pouvoir reculer. Medrawt se noyait dans son regard azur, et se laisser bercer par sa voix. Leurs lèvres se scellèrent enfin en un baiser tendre et passionné. Il l'a prit dans ses bras et se releva, le corps brûlant du désir qui coulait dans ses veines comme de la lave en fusion. Il lui semblait alors qu'elle l'avait sorti d'un long sommeil. Un rayon de lune éclairait les boucles blondes d'Aphrodyti, lui donnant plus que jamais un aspect irréel, féérique qui la rendait plus désirable encore. Il se pencha vers son oreille, et lui murmura.

Votre aveu est un hommage Dame Aphrodyti. Puisque nos cœurs s'accordent, rejoignons ma chambre où nous pourrons voir si nos corps sauront s'accorder aussi bien.

Il ajouta dans un sourire concupiscent mais une légère anxiété dans la voix.

Je gage que ça sera le cas.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Jesse.plant

[Petite visite nocturne dans une cuisine... (suite du RP "Chose promise ... Chose due ...")]

Il l'avait tirée par la main sur tout le chemin. Evidemment elle n'avait pu s'empêcher de ronchonner tout du long, mais il n'en avait cure. Il était comme ça le Jesse. Une idée en tête et hop il fonçait sans se soucier des conséquences comme quand il était venu un jour à travers la forêt vers Belley pour...
Tout semblait calme au sein de la taverne, il était fort tard c'est vrai et quelques délicieux fumets d'une bonne cuisine affleuraient aux narines frémissantes du joyeux luron ébouriffé.

A présent, il ne pouvait plus cacher son appétit à sa comparse. La faim le tenaillait et les grognements de son estomac peuplaient les blancs de la conversation. Ils entrèrent... Pas âme qui vive... Pourtant il sentait encore une douce chaleur provenir de l'âtre où rougeoyaient encore quelques braises...

Il jeta un bref coup d'oeil à la propriétaire des lieux et murmura :

Vous croyez que votre soeur nous en voudra si on vient un peu piller sa cuisine ? Ca sent rudement bon par contre ici hein ! On se fait tout petits d'accord ? Et ensuite... Une fois nos estomacs rassasiés ben... Ben on verra à ce moment là ! Faisons d'abord pitance morbleu !

Il alluma une chandelle en battant la flamme de son briquet et se retrouva nez à nez avec la belle brune. L'ovale parfait de son visage lui faisait face et son coeur manqua un battement en remarquant la lumière vacillante de la flamme au fond de ses yeux... Le charme incarné, mais comment lui dire ?
Il s'ébroua comme un jeune chiot en secouant la tête, se retenant à grand peine d'oser prendre ce qu'il désirait et la poussa en avant en lui collant la chandelle dans la main...

Montrez nous le passage... Après tout ici aussi c'est chez vous non ?

Et puis en plus si sa soeur venait à se réveiller ben ce serait sans doute plus facile à la mairesse d'expliquer ce qu'ils venaient fabriquer dans la cuisine en pleine nuit. "Bah la soeurette doit avoir l'habitude avec un tel phénomène hein !" se dit-il en retenant sa respiration...
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Aphrodyti

Pour la seconde fois, il parlait d'amour, et la jeune femme sentait ses dernières barrières tombées les unes après les autres. Il était là, à ses pieds, si humble, qu'elle se sentait honteuse de sa position, comme si elle le dominait. Elle ne voulait pas qu'il se livre, mais qu'il partage.

Aphrodyti se laissa alors choir à genoux, tout contre lui, et prit ses mains dans les siennes. Puisqu'il ne se relevait pas, elle irait à lui. Plongeant son regard azur dans celui de Medrawt, elle passa doucement sa langue sur ses lèvres pour les humecter avant de reprendre la parole.

Ne dites jamais cela .... Je ne peux pas vous repousser, j'en suis totalement incapable.

Lâchant une des mains du jeune homme, elle vint caresser sa joue, suivant délicatement chaque marque, chaque contour sur son visage. Il était jeune et pourtant on pouvait lire sur ses traits toute une vie déjà vécue. Était-il vrai que parfois on avait droit à une deuxième chance ? En était-il arrivé là ?

Leurs visages étaient si proches l'un de l'autre, leurs souffles se mêlaient presque au fil de leurs mots et la sensation qu'ils en percevaient créait un trouble enivrant.

Medrawt ..... Je choisis de rester près de vous, parce que je suis libre de le faire. Mais aussi parce que je sais que si je passe cette porte, je mourrais de milles regrets ......

Elle ajouta dans un murmure, le regard fixé sur son doigt qui contournait lentement l'ourlet de ses lèvres.

Oui .... je vous veux .....

L'aveu était à la fois douloureux et terriblement délivrant, elle ne désirait plus, sur l'instant, que se réfugier dans ses bras.
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Aphrodyti

Heureusement, elle était assise sur le sol car lorsque les lèvres du jeune homme se posèrent enfin sur les siennes, un vertige l'obligea à fermer les yeux, à poser ses mains sur ses épaules et à s'accrocher à lui. Elle laissa sa bouche se livrer à l'exigence du baiser de Medrawt, abandonnant toute logique pour se fondre dans son désir.

Elle se lova dans ses bras lorsqu'il se releva, posant sa tête contre lui, et tentant en vain de calmer la tension qui la parcourait. Son souffle sur son cou, ses mots à son oreille, lui donnèrent le frisson, un creux se forma dans son ventre, presque douloureux, et elle se serra plus fort contre lui.

Ses mots n'exprimaient pas seulement le désir d'un homme pour une femme, mais on y décelait le doute, l'incertitude, aurait-il la force de l'emmener là où elle espérait ? Aurait-elle le courage de se délivrer de ses peurs, de ses scrupules ?

La main de la jeune femme remonta lentement sur la joue de Medrawt, lui souriant, elle déposa un, puis deux, puis une multitude de baisers dans son cou. Finalement, le monde pouvait bien s’arrêter de tourner, la valse ne faisait que commencer.
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Aphrodyti

Immobile, figée dans la stupeur à la vue du mouvement du jeune homme qui tombait littéralement à ses genoux, Aphrodyti eu du mal à retrouver ses esprits. Les mains de Medrawt sur elle déclenchaient un processus qu'elle avait enfoui depuis longtemps au fond d'elle-même. Combien de temps s’était écoulé depuis qu'un homme avait posé ses mains sur elle, depuis combien de temps n'avait-elle été si intimement approchée ? Une éternité ....

Son cœur cessa de battre lorsque le regard du prosterné se releva et croisa le sien. Des pleurs ! Sa plainte résonna sourdement en elle, et elle voulu croire en sa sincérité, de toutes ses forces. D'un mouvement ralentit, les mains de la jeune femme vinrent se poser sur celles de Medrawt, et sa voix faible le supplia de se relever.

Je vous en prie, Medrawt, mon cœur ne peut supporter de vous voir ainsi, relevez vous ....

La position et la proximité du jeune homme l’empêchaient de penser clairement. Oh oui ! Comme son corps aurait voulu accepter de le recevoir, le garder, le protéger, même pour une seule nuit. Mais sa raison veillait aux tourments, et si bien qu'elle l’empêchait de dire les mots qui lui brulaient les lèvres.

Comment le pourrais-je ? Quand bien même je le veux, je ne le dois pas .... Vous devez comprendre .... Je ne suis peut-être pas la femme que vous imaginez, si libre d'elle-même. Je ne sais jusqu'où je peux vous aider sans me perdre moi-même .....

Elle se sentait faiblir devant l'attitude de l'homme, cela ne pouvait être feint à ce point.
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Medrawt

Un frisson, appréhension et plaisir inextricablement mêlés le parcoururent lorsque les doigts d'Aphrodyti se posèrent sur lui. Son esprit, conditionné depuis son plus jeune âge, tenta de repoussa la vague de plaisir qui déjà l'envahissait mais il se détendit sous le frôlement léger de la main chaude et douce qui se perdaient dans ses cheveux. Un bref instant, il se rappela la légende d'Aphrodite que lui comptait son tuteur quand il était enfant: La déesse, pour punir les mortels qui se détournaient d'elle pouvaient les rendre fou de désir et d'amour d'un simple toucher. Il se sentait submergé par les émotions et les sentiments qu'il refoulait et vaincu par la caresse, glissa de la chaise pour se retrouver à genoux au pieds de son bourreau. Lentement ses mains remontaient le long des cuisses d'Aphrodyti, son visage enfoui dans son entrejambe. Tendu à l'extrême, le souffle court, il luttait contre le désir trop impétueux qui le tenaillait, le corps secoué de sanglots. En quelques secondes, il s'était senti mourir, puis renaître sous le toucher d'Aphrodite.

Citation:

Nous nous verrons demain, vous avez besoin de repos. Je vais rester ici, cette nuit, je ne serais pas loin ....

La voix d'Aphrodyti semblait presque irréelle, et Medrawt releva la tête vers sa maîtresse, les yeux noyés de larmes.

Ne partez pas Aphrodyti. Gardez moi auprès de vous cette nuit.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Medrawt

Citation:

Comment le pourrais-je ? Quand bien même je le veux, je ne le dois pas .... Vous devez comprendre .... Je ne suis peut-être pas la femme que vous imaginez, si libre d'elle-même. Je ne sais jusqu'où je peux vous aider sans me perdre moi-même .....

Le regard d'Aphrodyti, au delà des mots qu'elle prononçait, lui implorait de ne pas la laisser partir, à moins qu'il ne voit que ce qu'il voulait voir. Il se rappelait confusément une discussion avec Xolotl où il avait parlé d'amour. Il n'était alors qu'un enfant mais il se rappelait parfaitement ses paroles: Aimer ce n'est pas posséder. Un bref instant, il avait eu la tentation de la retenir, de la faire céder mais ce souvenir l'avait retenu. Il ne voulait pas la posséder, il souhaitait qu'elle reste libre. Pourtant il se sentait sur le fil du rasoir. Il avait l'habitude de contrôler chaque relation qu'il entretenait; chaque émotion qu'il livrait, chaque mot qu'il prononçait avait un but, un objectif précis. Mais là, il ne voulait nul artifice, ni menterie, ni escobarderie entre eux. Il inspira profondément et lui répondit dans un souffle:

Vous êtes libre de rester ou de partir. Mon amour n'est pas une prison Aphrodyti. Et je comprendrais que vous me repoussiez. Je me livre à vous, si vous voulez de moi.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Medrawt

La fatigue, la migraine, les effets de l'alcool et la douce présence d'Aphrodyti se combinaient comme les ingrédients d'un philtre qui attaquaient peu à peu ses défenses. Il s'était entrainer à résister à la menace, la manipulation et même, la torture. La Dame en rouge avait été un professeur consciencieux et l'avait poussé jusqu'à ses plus extrêmes limites. Mais il n'était pas préparé à devoir repousser un amour désintéressé. Certes, il avait eu des amants, et des amantes, mais tous lui voulaient quelque chose: Jeune baronne désireuse de se venger de leur mari volage, vieil aristocrate lubrique attirait pas son corps juvénile, ou catin desepérée souhaitant sa protection. Il avait appris à faire l'amour comme on apprend l'escrime et l'utilisait comme une arme. Pourtant, face à elle, il se sentait nu et vulnérable. Elle était belle, bien sûr mais cela n'expliquait pas qu'il se sente aussi démuni. Il prit la main qu'elle lui tendait et la frotta contre sa joue.

Je portes en moi la souillure du vice et du meurtre, et même mon tuteur, paix à son âme, n'a pu l'en extirper. Si vous me voyez comme un homme de bien, c'est sans doute le reflet de votre bonté qui m'éclaire. A votre contact, j'aspire à devenir meilleur et si je suis frappé du sceau de l'infamie, au moins aujourd'hui ai-je mis mes compétences au service d'une noble cause.

Il s'interrompit, goutant un instant la caresse sur sa joue duveteuse.

Mais rassurez vous Aphrodyti, la mauvaise herbe ne meurt pas facilement, et je crois que Dieu est miséricordieux: s'il m'a permit de vous rencontrer, ce n'est pas pour me faire mourir avant que j'ai le bonheur de vous connaître une peu plus.

Il la fixait intensément, troublé jusqu'au fond de l'âme par chaque courbes de son visage, la finesse de son coups et la beauté de ses traits.

Je crois vous avoir déjà dit que vous êtes pour moi comme un soleil, et je me sens comme une ombre, en votre présence. Ma mission est juste et noble et si je puis la mener à bien, alors peut être me sentirais je plus digne d'être … aimé de vous.

Il soutint son regard mais ne pu s'empêcher de rougir comme un jouvenceau.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Aphrodyti

Les mots qu'il prononçait la déchiraient, elle aurait voulu mettre ses mains sur ses oreilles, comme font les enfants, pour ne plus les entendre. Mais voila, sa main était devenue l'otage conciliant d'une caresse involontaire et cela la troublait plus qu'elle ne voulait l'admettre

Tentant de ne rien laisser paraitre, elle continuait de fixer son visage, sa bouche dont les lèvres minces se mouvaient en un appel au désir. Soudain elle sursauta ! Qu'avait-il dit ? Dans un réflexe d’auto-protection, elle retira sa main de sa joue, et dans le regret de la chaleur disparue, elle croisa ses bras sur sa poitrine.

Aimé de vous ... Aimé de vous ... L'aimait-elle ? Avait-elle suffisamment confiance en elle pour aimer à nouveau ? Ou seule l'inconscience la poussait- elle à désirer un homme qui paraissait en tout point dangereux pour une jeune femme aussi disciplinée ?

Elle baissa la tête, à la fois émue qu'à la faveur de la nuit, il dévoile ses sentiments, mais aussi terrifiée par ce qu'il pourrait en résulter, immédiatement et dans les jours à venir.

Ses pieds glissèrent à terre et le froid du sol remonta le long de ses jambes. Elle le regarda à nouveau, cherchant ses propres réponses sur le visage de Medrawt, et un frisson glissa le long de son dos. Le froid ou la peur, toujours est-il que dans l’immédiat, elle pouvait faire quelque chose. Elle se releva lentement, laissant sans s'en rendre compte sa cape s'entrouvrir et s’avança légèrement vers lui. Dans un réflexe presque maternel, elle vint vérifier le pansement, passant délibérément sa main dans ses cheveux, essayant de se prouver qu'elle avait suffisamment de force pour résister à ses propres démons.

Puis elle murmura d'une voix profondément douce.

Nous nous verrons demain, vous avez besoin de repos. Je vais rester ici, cette nuit, je ne serais pas loin .... *de vous*, pensa-t-elle sans toutefois le prononcer.
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Aphrodyti

Il est des moments que l'on ne souhaite jamais voir se terminer, des instants immuables, comme cette nuit qui semblait s’être figée dans le temps.
Son corps recroquevillé sur la chaise, elle le fixait comme si elle voulait graver ses traits dans sa mémoire, parfois sa tête penchait légèrement sur un coté comme un peintre aurait pris les mesures de son modèle.

Elle écouta sans un mot la tirade de Medrawt, fronçant parfois des yeux, quelques fois sous ses mots à lui, d'autres sous ses propres pensées.

Lorsqu'il réclama un autre verre, elle le servit sans ciller, puis s'en reversa également un autre. Un instant, l’idée qu'elle avait déjà trop bu lui traversa l'esprit, mais son attention fut rapidement rattrapée par la présence de l'homme.

Comment pouvez-vous dire cela ? Est-ce parce que vos parents ont eu des difficultés, qu'ils n'ont pas suivit un chemin recommandable, que vous devez en supporter les conséquences ? Depuis quand les enfants sont responsables des fautes de leurs parents ?

[...]
Avec la vie que je mène, je serais peut-être mort demain.
[...]

Les mots la heurtèrent douloureusement et elle plongea son regard dans son verre. Il allait partir pour Genève, il allait s'immiscer entre les armées sanctes et les hérétiques, il allait risquer sa vie .... Pour qui ? Pour quoi ?

Ses mains, posées sur ses genoux, se crispèrent sur le tissu de sa robe. Que pouvait-elle faire ? Que pouvait-elle dire ? Rien ! Absolument rien qui aurait pu le faire changer d'opinion. Elle ne le connaissait pas suffisamment, elle n’était rien pour lui à part son hosteliere, quels mots aurait-elle pu dire qui lui souffleraient des pensées moins négatives......

Je suis certaine que vous êtes un homme bien, je le sens au fond de moi, mon instinct ne peut pas me tromper sur vous.

Elle tendit une main, se penchant doucement sur lui, mais n'osa pas le toucher. Sa voix se fit plus tendue et prise d'un léger tremblement.

Je ne veux pas que vous mourriez ....
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Medrawt

Plongé dans ses pensées, Medrawt n'avait pas entendu Aphrodyti descendre l'escalier, et maintenant qu'elle était là, devant lui, il se sentait enveloppé d'une aura de bien être. Il avait tellement l'habitude de déguiser ses sentiments, de s'enfermer dans une armure de mensonges et de faux-semblants, mais avec elle, il se sentait en sécurité et pouvait se détendre.

Citation:

Voila .... Elle dors, enfin j’espère. Je vous prie d'accepter encore une fois mes excuses pour ce qui est arrivé. Comment vous sentez vous ?

Il lui prit la main et la porta à ses lèvres.

C'est déjà oublié, et je me sens déjà beaucoup mieux. J'aurais ainsi eu l'occasion de faire la connaissance de votre charmante nièce. Qu'est devenu son père? Pardonnez moi, c'est une question très indiscrète...
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Aphrodyti

Il sembla que la chaleur de juin fut entrée dans l'auberge, pourtant c’était bien la nuit. Son souffle sur le dessus de sa main, comme un froissement d'aile de papillon, augmentait cette impression qu'elle ressentait depuis leur première rencontre. Autant il pouvait sembler froid et inflexible, peut-être surtout envers lui même, autant à certains moments d’intimité, il se révélait d'une douceur et d'une bienveillance qu'elle n'avait guère croisé.

Son attention était irrémédiablement fixée sur ce mal qu'elle lui avait fait.

Il faudra que je refasse ce pansement dans quelques heures ....

Puis elle revint à ses paroles.

Le père de Lily ....... Il nous a quitte pour rejoindre un paradis sans doute mérité. Des brigands l'ont attaqué en foret alors qu'il bucheronnait. Elle a un petit frère, Liam, dont le père, lui, les a tout bonnement abandonnés à sa naissance .....

Elle s'aventura à son tour à une question indiscrète.

N'avez vous jamais fondé de famille ....femme ....enfants ..... Peut-être qu'au vu de votre éducation, ce n'est pas dans vos projets.

Elle se mordit la lèvre inférieure, se rendant compte que ses mots étaient mal choisis, avoir pareille discussion au milieu de la nuit n’était sans doute pas très avisé. Elle porta à nouveau le verre à ses lèvres et avala une gorgée du breuvage.

Peut-être souhaitez-vous que je vous laisse dormir ....
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Medrawt

Citation:

N'avez vous jamais fondé de famille ....femme ....enfants ..... Peut-être qu'au vu de votre éducation, ce n'est pas dans vos projets.

Elle était si troublante lorsqu'elle se mordait ainsi la lèvre. Un mélange de vulnérabilité et de sensualité à fleur de peau se dégageait d'Aphrodyti et le troublait irrésistiblement. Il se servit un autre verre pour masquer son émoi.

Une famille? Je suis un orphelin et aux dires de mon tuteur sans doute le fruit de l'union d'une bordeleuse et d'un spadassin de passage. Est ce que je souhaite réellement continuer cette lignée maudite? Comme modèle de parents je n'ai eu qu'un tuteur: un prêtre aristotélicien qui a fait de son mieux mais qui n'était pas très à l'aise avec les enfants. Aussi, j'ai du mal à m'imaginer père moi même. Je crains de ne pas être un modèle de vertu, comment pourais je élever un enfant? Avec la vie que je mêne, je serais peut être mort demain. Je ne souhaite pas laisser derrière moi une veuve et un orphelin. Quand à dormir, je crains que Morphé me refuse ses bras ce soir, mais je veux bien de votre excellent génépi.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Aphrodyti

Pas le temps de prévenir ! Pas le temps d'anticiper ! La pauvre petite se trouvait bien punie de sa curiosité. La jeune femme soupira en baissant les yeux sur ses chausses, elle en sortit ses pieds et laissa les choses malodorantes sur place. Puis elle ouvrit la porte de la chambre et tira doucement l'enfant à l’intérieur, la déshabilla, lui enfila une chemise propre et lui fit boire le verre d'eau malgré ses réticences.

Dors maintenant, tu iras mieux demain !

Elle lui déposa un baiser sur le front avant de ressortir et de fermer la porte doucement. D'un pas silencieux parce que nu, elle redescendit l'escalier et s’arrêta un instant, portant son regard sur l'homme. Il avait "revêtu" la nappe et elle sourit dans l'ombre. Quel homme étrange ! Il semblait perdu dans ses pensées et elle se rapprocha de lui en toussotant pour l'informer de sa présence.

Hum hum ...

Elle se dirigea vers son verre et se reversa une dose de génépi avant de s'asseoir face à lui. Elle prit garde de resserrer discrètement sa cape sur elle-même, remontant ses pieds nus sur le barreau de la chaise pour ne pas les laisser au contact du sol froid.

Voila .... Elle dors, enfin j’espère. Je vous prie d'accepter encore une fois mes excuses pour ce qui est arrivé. Comment vous sentez vous ?

Elle détailla son visage à la faible lueur dansante du candélabre et il lui sembla y lire un air soucieux.
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--Lily_ann

Elle l'avait pas dit fort mais suffisamment pour que je l'entende !

Quelle petite peste !! C'est bien la fille de sa mère !!

Elle avait dû voir son verre vide, selon moi . Flûte de crotte de bique, tiens ! C'est bien ma veine ! Final'ment, elle affiche plus l'heure que ce que je pensais ma tatie !! Crotte de bique !! J'entends qu'elle rebrousse chemin … Je continue de grimper l'escalier … J'trouvai qu'il était plus haut que d'habitude d'ailleurs … Les marches n'en finissaient plus de s'étaler à perte de vue ! Enfin de la mienne surtout hein !! Si je continuai à grimper, sûr que j'atteindrais le Paradis … P't-êt' qu'Aristote m'attendait finalement ?!

Et puis j'entendis la douce voix d'ma tatie derrière moi … D'ailleurs qui a dit qu'elle avait une voix douce hein ?! Moi je la trouve bien trop aigüe … Elle me vrille les tympans !!

A nous deux mademoiselle ! Dans votre chambre, et plus vite que cela !

Je lorgne discrétos ce qu'elle a dans les mains … Ah nan hein !!! Pô la poudre de perlimpinpin !! C'est trop dégueux !! Mais rhoooo … Elle va pô me faire ça quand même ?! Si je lui fais un sourire angélique et mes zieux de merlan frit, croyez qu'elle m'laissera tranquille ?! Moi j'crois bien qu'non !!! J'esquissai une moue dégoutée !!

Nan mais *HIPS* J'v*HIPS* bien tatie ! T'en fais p*HIPS* pour m*HIPS* !

Bah si elle comprend c'que j'baragouine avec tout ça, on aura d'la chance ! Pis tout à coup, un haut le coeur que je ne peux contenir et ...

*Blurrrrrrp *

… Sur les pieds d'tatie … Oh oh, j'sais pas pourquoi mais j'ai comme l'impression qu'elle va pô êt' contente ma tatie … Pourvu qu'elle me casse pas les oreilles avec sa « douce » voix mélodieuse …
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Medrawt

Citation:

Vraiment, je suis confuse .... J'ai juste voulu protéger ma nièce, vous comprenez .... Je ne voulais pas vous ... Enfin vous faire du mal .... Heu .... Vous avez mal ?

Les mots assemblés prenaient peu à peu du sens. Sa nièce, ça devait être la fille de Mini. Medrawt devait admettre que cela le soulageait, sans qu'il sache vraiment pourquoi. Il avala le contenu du verre cul sec. Le génépi avait un arrière goût étrange mais la chaleur de l'alcool lui faisait du bien. La confusion qui se peignait sur les traits d'Aphrodyti lui firent prendre conscience de sa maladresse. Il avait voulu la rassurer avec un trait d'humour et elle le prenait comme une moquerie. Lui qui était si à l'aise lorsqu'il avait un rôle à jouer se trouvait totalement désarmé et maladroit devant elle.

Vous avez une nièce adorable, Aphrodyti: l'alliance parfaite entre le caractère de sa mère et la grâce et la bonté de sa tante. Mais ne vous excusez pas, c'est moi qui suis responsable. J'ai sottement oublié d'allumer une bougie et j'ai trébuché dans l'escalier.

Du coin de l'oeil il regarda la petite Lily remonter dans l'escalier. Elle avait une démarche étrange mais c'était sans doute un effet de son imagination.

Bonsoir Dame Lily faites de beaux rêves.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Medrawt

Resté seul dans la salle commune, Medrawt se drapa dans la nappe et remis un peu d'ordre. A l'étage, la situation semblait mal engagé pour Lily Ann. Aphrodyti pouvait se montrait douce et charmante mais elle ne manquait ni de caractère, ni d'autorité. Élever un enfant exigeait un juste équilibre et il songea que l'un dans l'autre, son tuteur ne s'en était pas si mal sorti. Qu'était devenu le père de Lily Ann? Il se servit un verre et se plongea dans la contemplation du feu qui mourrait dans la cheminée. L'arrivée de cet enfant avait plusieurs implications. En effet, si une relation se tissait entre lui et Aphrodyti, comment aller réagir Lily Ann? Quelles obligations envers elle cela allait il impliquer? Un vieil adage disait que lorsque l'on épousait quelqu'un on épouse sa famille. Certes, il n'était pas question d'épousailles, mais une quelconque relation avec Aphrodyti aurait nécessairement des implications. Étant orphelin, il avait une sensibilité particulière sur ce sujet et il ne savait pas comment il pourrait l'aborder avec Aphrodyti. Lui-même ne savait pas de quoi serait fait demain. Il ne s'était jamais attaché, ne comptant que sur lui même et vivant au jour le jour. Peu à peu, il percevait les conséquences de son installation à Chambery. Sa liberté d'action s'en trouvait réduite car il devait peser chacune de ses décisions non seulement vis à vis de lui mais aussi des autres auxquels il s'était lié. Finalement, sa vie de vagabond lui paraissait plus facile. Il allait devoir parler sérieusement avec Aphrodyti et faire certains choix. La discussion promettait d'être tendue.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

--Lily_ann

Tatie me tendit le verre de génépi … J'vous avais pô dit qu'elle était à côté d'ses chausses en c'moment ?! Bah la preuve ! Alors que j'avais le godet à portée d'ma p'tite main, v'là que tatie se rend compte que les z'enfants, ça boit pas des trucs de grands !! Pfffffff, et dire qu'j'y étais presque !! J'avais presque endormi sa vigilance, faut dire que m'sire Medrawt m'avait bien aidé sur ce coup-là !!

Ah non !!! Toi, ce sera un verre de lait ! Et tu vas aller te recoucher .... Enfin, ici, pas au manoir !! On ne va pas courir toute la nuit !!

C'pô juste d'abord !! Le lait ça a pas d'goût ! Pis d'abord, ce sont les bébés qui boivent du lait et moi, j'suis une presque grande fille hein !! Faut pas tout confondre Tatie !! Je ronchonnai dans ma barbiche un peu comme ma môman quand les choses ne tournaient pas comme elle le voulait … Puis tatie partit dans la cuisine chercher le fameux verre de lait ! Et moi, hop hop hop, j'en profitai pour lui siffler son verre en douce … Bah quoi ?! J'aurais qu'à lui dire qu'elle l'avait torché sans s'en rendre compte … Toute manière, elle affichait pas bien l'heure en c'moment ma tatie, alors elle me croirait, c'est sûr !!

Je reposai illico le verre comme si de rien était en attendant son retour … Mon esprit vagabonda le soir de cette soirée pyjama … Ma môman et ma tatie était en compagnie de Nash et d'autres amies dans les jardins de je n'sais plus trop quel domaine à faire la fête, et Juliette et moi, on était censée dormir à l'étage … Sauf qu'on avait pô du tout sommeil, nous ! Nous sommes alors descendues aux cuisines, là on a croisé Pierre … Ma Juju lui a fait les zieux doux … Moui bah moi, j'm'en fiche, j'aime pô les garçons !! ça fait que vous tirer les ch'veux d'abord … Enfin bref … Pour pas qu'il cafarde à nos mômans, on l'avait emmené avec nous et on s'était sifflé un ptit fût d'bière à nous trois … Rho bah, inutile d'vous dire dans quel état alcoolisé, j'me trouvais …

Je revins à la réalité en apercevant le verre que ma tatie me fichait sous l'pif …

Tiens ! Et après tu montes dans la chambre du fond ! Et n'oublies pas de souhaiter la bonne nuit à messire Medrawt !

Je reposai le verre sans même y toucher … J'avais un tantinet mal au coeur ( Tu m'étonnes ! ), une envie de dégobiller, j'vous raconte pas c'trop dégueux !!! Et mettant une main d'vant ma bouche, j'répondis à tatie …

Bonne *HIPS* Tatie ! Bonne *HIPS * M'sire Medrawt !

Espérons que Tatie n'ait pas remarqué mon état sinon, j'tais bonne pour boire une de ses potions magiques où elle mettait d'sa poudre de perlimpinpin pour soulager les maux en tout genre … Oui mais moi, j'vais superbement bien hein … *HIPS *
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Aphrodyti

Ainsi donc, il s’était déjà blessé de lui-même, elle ne l'avait pas si "amoché" finalement. Elle retrouva son sourire sous le compliment du jeune homme, pourtant il lui semblait qu'un détail clochait..... mais quoi ...

Ah !! Mais que faites-vous avec cette nappe ? Vous voulez vous faire une toge ?

Il tenait serré contre sa poitrine le morceau de tissu et elle tendit la main pour la lui retirer, soudain soucieuse.

Êtes-vous blessé là aussi ?

Elle lui arracha presque l'objet des mains et soupira de soulagement en ne voyant pas de sang. Puis elle réalisa soudain qu'il se retrouvait à moitie nu et son visage prit une jolie couleur rose. Rose qui devint pivoine lorsqu'elle se souvint qu'elle-même n’était seulement vêtue que d'une robe de nuit de baptiste légère. Elle colla la nappe sur sa propre poitrine, puis la jeta et resserra sa cape sur le devant de sa robe.

Je ...Je crois que je vais accompagner Lily .....

Elle se dirigea vers l'escalier et s’arrêta net en voyant sa nièce monter les escaliers étrangement : le pied gauche allait à droite, et le pied droit allait à gauche, le mouvement était exagérément démesuré comme si ....

Aphrodyti fit demi-tour et jeta un œil sur le verre de génépi abandonné sur la table : vide !

Quelle petite peste !! C'est bien la fille de sa mère !!

Elle fouilla dans un placard de la cuisine, en sortit un autre petit flacon dont elle dilua une pincée de poudre dans un verre d'eau. Elle repassa comme une tornade devant Medrawt qui devait se demander ce qu'elle fabriquait.

Je m'excuse .... Ne bougez pas .... Je reviens ....

Et de retourner dans les escaliers, le verre à la main.

A nous deux mademoiselle ! Dans votre chambre, et plus vite que cela !
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--Lily_ann

J'obéis à tatie et j'appliquai très consciencieusement le linge humidifié sur le front de m'sire Medrawt qu'il avait dit s'appeler … Et moi j'lui avais dit mon prénom aussi mais le pauv' avait tellement mal au crâne qu'il d'vait même pô s'en rappeler …

Tu es très douée petite fille. Tu pourras devenir mire plus tard et pourquoi pas médecin... ou capitaine de la garde... tu sembles avoir aussi quelques capacités dans ce domaine.

Je tiquai … De cesser immédiatement ce que je faisais et mettant mes petits poings sur mes hanches, comme ma môman, quand elle est en pétard, je lui rétorquai en tentant de me rehausser sur la pointe des pieds …

J'suis pô une petite fille moi m'sire ! J'suis presque grande d'abord !! Z'avez pô vu ?! Pis d'abord, c'quoi un mire ? Pis ma môman, elle est infirmière et ma tatie, elle aide les bébés à v'nir dans not' monde ! Hein tatie c'vrai ?! Pis moi, j'préfère êt' Cap'taine de la garde d'abord !! Pis ma môman, elle m'apprend à m'servir des z'épées !

Il avait d'jà mal au crâne l'pauv' vieux et moi, j'en r'mettais une couche ! Sûr que 'reusement que ma tatie avait une voix douce parce que là, j'suis sûre qu'il avait à nouveau mal à la tête le m'sire Medrawt . Bah quoi ?! C'pas ma faute s'il m'a dit des trucs que j'comprenais pas hein !!

V'là qu'ils picolaient entre « adultes » comme ils aimaient le dire … Et moi alors ? J'pue du bec ?! Je regardai ma tatie et lui faisant un grand sourire, j'lui dis …

Ah bah t'as raison tatie ! Fais soif dis donc !!

Prenant mon air de grande, je poursuivis … Non sans me douter que tatie n'accèderait pas à ma demande d'ailleurs …

J'boirais bien un p'tit génépi aussi tiens !

Bah quoi ?! Qui ne tente rien n'a rien ! Alors j'tente, on sait pas, en ce moment ma tatie est à côté de ses chausses … Elle dirait oui si ça se trouve !!
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Medrawt

Medrawt releva la tête et tentait désespérément de rassembler ses idées. Des bribes de phrases parvenaient à ses oreilles mais un sourd bourdonnement et la douleur qui lui déchirait le crâne les rendaient incompréhensibles: Désolé, regrettable accident... il semblait qu'il y ait eu un malentendu. Cela le rassura. Les douces mains d'Aphrodyti avaient atténués sa migraine. Même le son de sa voix avait sur lui un effet apaisant et il se sentait déjà mieux. La gamine tenait le linge contre son front et la concentration avait creusé sur son front une petite ride qui la rendait attendrissante.

Tu es très douée petite fille. Tu pourras devenir mire plus tard et pourquoi pas médecin... ou capitaine de la garde... tu sembles avoir aussi quelques capacités dans ce domaine.

Boire quelque chose. Les mots prenaient sens peu à peu. Il se tourna vers la belle Aphrodyti qui semblait assez soucieuse de sa réaction. Il tenta un sourire un peu grimaçant pour la rassurer.

J'accepte votre offre généreuse Dame Aphrodyti. Si j'avais quelques inquiétudes sur ma sécurité, je crois que me voilà rassuré. Votre service d'ordre est à tout épreuve.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Aphrodyti

La jeune femme lui servit un verre de génépi, dans lequel elle diluât une pincée de poudre sortie d'un petit flacon, et lui tendit. Puis elle devint écarlate lorsqu'il renchérît, se demandant même si il ne se moquait pas un peu d'elle.

Si j'avais quelques inquiétudes sur ma sécurité, je crois que me voilà rassuré. Votre service d'ordre est à toute épreuve.

Vraiment, je suis confuse .... J'ai juste voulu protéger ma nièce, vous comprenez .... Je ne voulais pas vous ... Enfin vous faire du mal .... Heu .... Vous avez mal ?

Question idiote ! Elle en profita pour finir de serrer le bandage sur sa tete et reprit son propre verre.

J'boirais bien un p'tit génépi aussi tiens !

Aphrodyti, les yeux rivés sur la tête de Medrawt tendit le verre qu'elle tenait à sa nièce, puis réalisa soudain ce qu'elle était en train de faire.

Ah non !!! Toi, ce sera un verre de lait ! Et tu vas aller te recoucher .... Enfin, ici, pas au manoir !! On ne va pas courir toute la nuit !!

Elle houspilla gentiment la petite et alla lui chercher un verre de lait.

Tiens ! Et après tu montes dans la chambre du fond ! Et n'oublies pas de souhaiter la bonne nuit à messire Medrawt !

Elle se mordit la lèvre inférieure ! De bonne nuit, c’était surement râpé pour lui ! Il avait probablement une sacrée migraine, qui devait lui jouer la fanfare entre les oreilles.
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--Lily_ann

Et v'là qu'ma tatie surgit de … Je ne sais trop où ! Brandissant sa cuillère en bois, elle assomme l'homme avant même qu'il n'ait répondu à mes questions !! Rho !! Et ma curiosité légendaire alors ?! Rho pis elle me dit de pas bouger ma tatie, mais moi, j'ai même pô peur des rôdeurs d'abord !! Pis elle me chipe ma chandelle en plus de ça !! Oh hé !! Fallait v'nir avec ton matos tatie hein !! Et v'là qu'elle se met à jurer … Enfin … Par rapport à ma môman, c'est vraiment pas grand chose mais elle me fait rire ma tatie … Je mets une main sur ma bouche et je glousse en l'écoutant !!

Je l'observai ensuite faire les gestes élémentaires pour vérifier que notre « victime » était t'jours en vie ! Et là …

Sto kalo ! Qu'elle dit ma tatie …

Elle m'a appris un peu le langage de là où elle vient … Je souris et lui dit avec mon air le plus sérieux du monde …

Môman elle aurait plutôt dit : Nom d'une vache enragée ! Pis Nash, elle, elle aurait dit : Nom d'un bouc sans corne !! Mais c'bien aussi dans ta langue tatie !! Au moins, à part moi, personne comprend !!

Je lui fis ensuite un clin d'oeil … V'là qu'elle m'explique que l'homme est un client !! Ah bah mince alors !! C'est môman qui allait pas être contente si on lui tuait ses clients … Déjà qu'elle, elle les empoisonnait avec son pain crâmé … Pfiou … Sans compter que l'homme aurait sûrement envie de plier bagages après ce coup là !! Nous v'là belles !! J'vous l'dis moi …

Et tatie qui veut me rassurer en me disant simplement qu'il s'est fait mal … Rha bah t'as raison !!! Son crâne pisse le sang … Pas pareil que mes pauvres écorchures aux genoux !! Cette vilaine plaie sur le sommet de son crâne était bien plus grave !! Tatie partit chercher de quoi nettoyer ce vilain bobo et moi, j'en profitai pour filer quelques claques sur les joues du « beau au bois dormant » en espérant qu'il se réveille …

Oui bah c'est peut-être pas très doux mais en général, c'est efficace !! Pis toute façon, j'ai d'jà vu ma môman faire ça avec ses patients qui tombent dans les pommes …
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Aphrodyti

Aphrodyti empoigna sa nièce et la tira derrière elle en voyant l'homme s'effondrer au sol. Humm !! Tout de même ! Elle n'avait pas autant de force, ou alors il était bien faible ce détrousseur de taverne ....

Elle s'approcha lentement, au cas où il feindrait un évanouissement, et ordonna à Lily de ne pas bouger de sa place tout en lui prenant la chandelle des mains. D'un petit coup de pied, elle tenta de le faire bouger mais visiblement, aucune réaction ne suivait. Elle s'accroupit donc près de l'homme et éclaira son visage.

Oh !! Mince ! Crotte de crotte !

Elle entendit la petite glousser dans son dos, surement que sa mère avait des expressions plus colorées... Bref. Elle alla chercher un chandelier dont elle alluma toutes les bougies pour donner un peu plus de lumière à la pièce.

Medrawt ! Comment avait-elle pu oublier qu'il logeait là ! Toute à l’inquiétude pour Lily, elle n'avait pas pensé que l’intrus pouvait arriver de l’intérieur.
Elle posa deux doigts sur sa gorge, vérifiant tout de même qu'il était encore en vie, faisant une grimace en imaginant la colère du pauvre en se réveillant. Puis une ombre sur son front l'interpella et elle passa lentement sa main, rencontrant une substance poisseuse.

Sto kalo !!!

C’était ...du sang ... Il fallait rassurer l'enfant si jamais elle voyait cela.

Lily ma chérie, il n'y a rien a craindre, c'est un client. J'ai oublie qu'il logeait là ...

Elle soupira, vraiment ces derniers temps elle était fatiguée nerveusement. Elle en était arrivée à attaquer les clients !

Je vais aller chercher une bassine d'eau et des linges pour sa tête. Il s'est fait un peu mal ....

Bah quoi ! Mentir aux enfants n'est pas vraiment mentir, hein ! C'est pour les protéger !!
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Medrawt

Une sensation étrange reveilla Medrawt. Sa tête dodelinait sur le sol entre les petites menottes de l'enfant qui s'appliquaient sur ses joues à un rythme régulier. Il ouvrit les yeux et esquissa un sourire à l'effrontée petit monstre qui lui faisait face. Ses traits lui evoquaient quelque chose d'agréable.

Je crois que ça ira petite, je n'ai fait qu'une petite sieste. Je m'appelle Medrawt, et toi qui es tu?

Il essayait de rassembler ses idées et se rappela tout à coup qu'il avait vu Aphrodyti brandir une louche au dessus de sa tête. Mais pourquoi? Il l'a vit revenir de la cuisine et instinctivement leva le bras pour se protéger.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Aphrodyti

Alors qu'elle revenait avec son matériel, Aphrodyti vit Lily qui observait Medrawt, visiblement elle avait réussi à lui faire reprendre ses esprits. Elle s'approcha et s'accroupit près de lui mais il leva alors le bras comme mué par un réflexe de protection. Elle fit une grimace et soupira.

Je suis désolée .... Pouvez-vous vous relever ?

Elle lui tendit la main pour lui offrir son aide.

Je peux tout vous expliquer, notre présence au milieu de la nuit et .... cet accident regrettable.

Alors qu'il prenait place sur une chaise, elle commença à humidifier un linge pour nettoyer sa plaie et son visage maculé de sang. Elle rinça plusieurs fois, et revint à chaque fois dégager ses cheveux de son front pour nettoyer sa tempe et le contour de ses yeux.

Tiens Lily, presse ce linge sur sa tête le temps que je lui fasse un bandage. Vous voulez boire quelque chose pour vous remettre ?

Elle se demandait si il allait lui hurler dessus ou lui battre froid. Il n'y avait qu'à elle qu'il pouvait arriver des manques de chance pareil ! Elle soupira à nouveau et se servit un verre de génépi, parce que elle, sur, elle en avait besoin !
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Medrawt

Encore à moitié assommé par sa chute, Medrawt mit quelques secondes à reprendre ses esprits. Il essaya péniblement de se relever quand une petite fille entra dans son champs de vision. Il attrapa une nappe pour couvrir son torse lorsque la gamine se mit à hurler:

Citation:

Mais qu'est c'qu'vous fichez là à c'te heure-ci, vous ? Pis d'abord, elle est où ma môman hein ?! L'avez kidnappée ?!

Mais d'où sortait cette gosse dont la voix suraigue lui transperçait les tympans? Elle n'était visiblement pas effrayée et tendait vers lui une bougie d'un air menaçant. En d'autre circonstance, il aurait pu la trouver attendrissante mais sur le moment, il avait l'impression que son crâne allait exploser. Il glissa sa main dans ses cheveux et la retira couverte de sang. Il la dissimula derrière lui pour ne pas effrayer l'enfant puis il s'accroupi lentement, espérant que le fait de se mettre à sa hauteur allait la calmer, lorsqu'il entendit un bruit feutré venant de la cuisine. Il eut à peine le temps de se retourner et entraperçu le visage d'Aphrodyti avant qu'elle ne lui assene un terrible coup sur la tête. La douleur lui traversa le crâne comme un éclair et il s'écroula comme une masse aux pieds de la tavernière. Ses lèvres bredouillèrent quelque chose d'inintelligible et il s'enfonça dans les ténèbres.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Aphrodyti

Bien ! Alors je vous laisse en tête a tête avec votre bière .

Soupire ! Les hommes sont des têtes de lard ! Et a croire que celui la était le champion ! Mais bon, inutile d'insister. La jeune femme se leva et retourna au comptoir.
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Bubu16

Il prit son verre dans les mains en le faisant tourner...

Ses yeux perdus dans le vague, il laissa aller son esprit vagabonder...
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Aphrodyti

Un client avait décidé de prendre une chambre à l’année. Enfin décidé ....Aphrodyti avait su mettre les formes pour qu'il ne puisse refuser. La jeune femme sourit en y repensant.

Elle préparait justement la chambre pour Medrawt, avait veillé à prendre la plus grande pour qu'il ne se sente pas à l’étroit, installé un paravent pour faire une séparation sur un coin réservé à la toilette. La fenêtre donnait sur l’arrière de façon à ne pas avoir le bruit de la rue principale.

Elle jeta un dernier coup d’œil avant de refermer la porte, se demandant s'il apprécierait l’aménagement.
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Aphrodyti

Heureusement que le sommeil n’était guère profond, et guère régulier non plus, car sinon elle n'aurait jamais entendu la nourrice hurler comme une perdue.

Dona Aphrrrodyti, ouvrrrez !! Dona, s'il vous plait !

Descendant quatre à quatre les escaliers, elle avait ouvert la porte sur une femme épouvantée, qui lui avait expliqué en quelques mots que "Mademoiselle Lily avait encore fugué !"

La jeune femme avait enfilé rapidement une cape sur sa robe de nuit, enfilant des chausses sans bas, de toute façon les nuits n’étaient plus si froides. Puis elle avait couru rapidement aux écuries pour atteler Prince à son petit coche et était partie en direction de Chambéry. Cette petite peste prenait de plus en plus de risques, sa mère trop souvent absente, elle arrivait à un age où il lui faudrait aller dans une école pour jeunes filles !

Elle sauta rapidement à bas du coche, à l’arrière de la taverne du Divin Nectar et, en voyant la clé sur la serrure, elle sut que son instinct ne l'avais encore pas trompé cette fois-ci.

Pourtant la petite fille semblait parler avec quelqu'un ... Aphrodyti prit une énorme louche en bois dans la cuisine et se dirigea sans bruit vers la grande salle. Lily, une petite chandelle vacillante à la main, regardait une grande ombre se dessiner devant elles. La jeune femme, n’écoutant que son courage, se jeta en avant pour protéger l'enfant et abattit la louche sur le haut de l'ombre, espérant toucher la tête.
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--Lily_ann

Rho mais où était-elle encore ? Pas possible ça, elle découchait régulièrement en ce moment … Non pas que je la soupçonne d'avoir un galant mais c'tait quand même 'achement suspect !! J'avais mis quelques herbes dans la tisane d'Alia et la vieille chouette faisait dodo comme un bébé … Parfait !

Je me dirigeai vers les écuries, sellai mon Eclair et hop, direction la capitale … Quand ma môman n'était pas à Albens, elle était au Divin Nectar, elle s'était aménagée une petite chambre sous les toits … Il fallait que j'en ai le coeur net … Ou alors elle était encore sur les murailles à lorgner l'horizon … Ou alors … Ou alors, j'enfourche mon Eclair et pffffffit … J'vais chercher ma môman, non mais !

Arrivée dans la cour du Divin nectar, j'attache mon poney au crochet prévu à cet effet et je glisse ma petite main sous le pot où la propriétaire cachait la clé de la boutique … Je l'enfile dans la serrure et me retrouve dans les cuisines … Tout est sombre là dedans … Il me faut une bougie … Du feu … Hé oh ! J'suis pas une Siou moi !! J'sais pô faire l'feu … On m'appelle Lily la débrouille alors … Je me débrouille ! Vas y que je monte sur une chaise pour atteindre le haut du buffet, les chandelles, c'est bon … Je redescends donc … Le feu ? Je lorgne l'âtre … Des braises … Pas sûr que ça suffise mais je ne risque rien à essayer …

Je tends ma bougie vers les braises et ô miracle, au bout d'une heure (Mais non !! J'exagère …) , j'arrive enfin à l'allumer et ...

*BADABOUM*

Un bruit de verre fracassé sur les dalles éveillent mes sens … Bon sang de bois ! Un rôdeur ! M'en fiche j'ai mon lance-pierre sur moi … Ma môman, elle m'a appris à m'en servir alors gare à lui !! Je m'en vais donc la chandelle dans une main, le lance-pierre dans l'autre, voir de quoi il en retourne … Au pire, je lui jette la chandelle après au rôdeur, non mais !

Je m'approche à tâtons et là, que vois-je ? Un homme torse poil, assis par terre … Mais qu'est ce qu'il fabrique ici celui-ci … De mettre ma bougie en avant pour mieux le voir et de lui demander de ma petite vois de crécelle …

Mais qu'est c'qu'vous fichez là à c'te heure-ci, vous ? Pis d'abord, elle est où ma môman hein ?! L'avez kidnappée ?!

Je m'attendais à ce qu'il me pose la même question mais moi, j'étais chez moi, c'tait vraiment pô pareil !
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Medrawt

La nuit était fort avancée lorsque Medrawt rentra au Divin Nectar. Il avait croisé Sieur Angel et Dame Arwenn dans la salle commune et ils avaient échangés autour d'une bière. La Savoie connaissait une période critique sur le plan politique et les rumeurs allaient bon train. Medrawt avait regagné sa chambre et s'était étendu sur le lit. Il n'avait pas allumé de bougie et plusieurs minutes s'écoulèrent avant que ses yeux ne s'habituent à l'obscurité. Il remarqua alors le paravent et les petits aménagements qui avaient été fait durant la journée. L'œuvre d'Aphrodyti sans nul doute. Il sourit et se promit de la remercier à son réveil. Ses attentions à son égard le touchaient plus qu'il ne voulait l'admettre mais il appréciait qu'elle respecte son intimité. Il avait longuement hésité à s'installer au Divin nectar car ses activités n'étaient pas sans danger mais Aphrodyti avait su le convaincre et il ne regrettait pas son choix. Il s'assura que la porte et la fenêtre était bien fermées puis il se déshabilla, se glissa entre les draps et bientôt retrouva les bras de Morphée. Au bout milieu de la nuit, il s'éveilla en sueur. Un cauchemar avait troublé son sommeil mais il n'arrivait pas à s'en rappeler. Il se leva et descendit aux cuisines pour chercher de l'eau. A moitié endormi, il n'avait pas pris la peine de s'habiller et ne portait qu'une chemise. Une chope laissée dans l'escalier lui fit dévaler l'escalier et il atterrit brutalement sur les dalles glacées de la salle commune. Il dressa l'oreille, aux aguets.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Aphrodyti

Sur un dernier sourire, elle le laissa s'en aller, débarrassa la table et la nettoya. Dans quelques instants, elle irait prendre son "poste" a l'Antre mais en attendant, elle s'accouda a la fenêtre , laissant le léger vent de printemps aérer la taverne.
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Bubu16

parler??

Mais de quoi? Et je n'ai pas besoin d'aller mieux ...merci dame!
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Bubu16

je vais bien....merci

Il prit sa bière et la porta à sa bouche, il la vida d'un trait et s'essuya la bouche du revers de sa manche.

Il la regarda et dit

une autre s'il vous plait
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Aphrodyti

Réponse peu loquace comme toujours, mais le défi du jour était lancé. Je lui servit une autre bière , et m'assis non loin.

Vous pouvez me parler si vous voulez, ça fait du bien la plupart du temps.

J’hésitais un instant a rester, il allait surement fuir comme chaque fois.
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Medrawt

Medrawt s'exécuta et suivit Aphrodyti dans la salle commune. Il servit deux verres de vin et se jeta sur le ragout comme la misère sur le monde. Les propos de son hôtesse étaient à peine exagérés mais il n'avait presque rien mangé depuis quatre jours. Le vin aidait à faire passer et la bonne humeur d'Aphrodyti faisait le reste.

Kali orexi Dame Aphrodyti! J'ai sans doute mangé de meilleur ragout mais votre sens de l'accueil est inimitable. J'ai entendu un jour un averroiste dire que seul Dieu est parfait, en voici une parfaite illustration.

Il se leva, débarrassa son assiette et revint dans la salle commune pour saluer son hôtesse.

Les mots me manquent pour exprimer ma gratitude Dame Aphrodyti. Permettez moi de me retirer, je dois me lever tôt pour rejoindre l'hôtel du Sénéchal.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Bubu16

Bubu arriva en taverne.

S'assit toujours à la même place. Il tira la chaise et s'attabla. Il regarda la tavernière et comme toujours, avec les mêmes mots sur le même ton dit :

un bière s'il vous plait dame.
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Aphrodyti

Eh bien ! Ce matin la, il était décidé que le monde voulait envahir le Divin Nectar !

D'un léger sourire, Aphrodyti accueillit l'homme et se rendit au comptoir pour lui préparer sa choppe.

Voila, Bubu.

Un instant d’hésitation. Depuis plusieurs jours, il était loin d’être bavard et elle hésita a lui faire la conversation.

hum ... Comment allez vous aujourd'hui ?

Question un peu surfaite, mais il fallait bien commencer par quelque chose !
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Aphrodyti

Elle fut tirée de ses rêveries par une voix douce, et redescendit sur terre.

Bonjour Amos ! Non merci, les petits plats sont prêts.

Elle remarqua que le jeune homme était passé au tutoiement et lui sourit, ce n’était très grave en soi.

Je sais qu'il est encore tôt mais puis-je proposer un petit verre de blanc savoyard ? Ou une tisane au miel ?
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Amos...

Amos n'avait remarqué qau'il avait tutoyé Aphrodyti qu'après l'avoir dit et se sentit un peu embarassé.
Mais comme elle ne semblait pas en tenir rigueur, il fut un peu soulagé.

Je veux bien une tisane s'il te plait. Mais seulement si tu m'accompagnes !
Alors, tu as déjà des projets pour aujourd'hui ?
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Aphrodyti

D'accord ! Allons y pour deux tisanes au miel !

Elle le laissa s'installer a une table et se dirigea vers la cuisine pour préparer les boissons. Elle en profita pour couper deux belles tranches de brioche.

Voila ! Attention c'est chaud !

Elle lui donna une tasse et une part de brioche, puis s'installa près de lui.

Je suis ravie que tu ai décidé de rester a Chambéry. Nous avons besoin de sang neuf et jeune ici, nous sommes trop peu nombreux a combattre la passivité de la population vieillissante.

Elle sourit et porta la tasse a ses lèvres , soufflant doucement sur le nuage de vapeur qui s'en dégageait.
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Amos...

Merci beaucoup !

Il prit la tasse, en faisant bien attention.

Oui, mais si tout le monde s'y met, il est possible de faire beaucoup de choses !

Il but un peu.

Il n'y a pas que moi en ville capable de remonter les choses, il y a surtout les gens que l'on voit en taverne.
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Aphrodyti

Elle l’écoutait, parfois distraite par le trillement d'un oiseau sur le bord de la fenêtre, et buvait lentement la tisane.

Oui, mais tu sais, il y a les gens "vivants" comme ma sœur, toi ou moi , qui sont a la fois sur la halle et en taverne. Puis ceux qui ne font que l'un ou l'autre , faute de temps. Et finalement ceux qu'on ne voit jamais , les plus nombreux.

Elle fit une petite grimace, et tourna la tête au son de la cloche de la basilique qui sonnait sept heure .
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Amos...

Sylvain confirma les paroles d'Aphrodyti.

Tu as tout à fait raison sur tous les points...

Il entendit aussi les cloches sonner.

Bon, je dois aller travailler. On se voit plus tard. Bonne journée !

Il la salua et sortit de la taverne, avant d'aller à la mine.
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Medrawt

Un sourire qui ne demandait rien, une main tendu sans la moindre contrepartie... Medrawt se sentait étrangement désarmé par la bonté naturelle qui émanait de ses hôtesses. Il sortit pour mener Fidélis à l'écurie et s'assura qu'elle ne manquait de rien. La pauvre bête semblait à bout de force. Il la dessella, la brossa, et remplit sa mangeoire puis il passa les bras autour de son cou et resta un moment la tête contre l'encolure de sa jument grise. Elle ne passerait pas la nuit, il pouvait le deviner à son souffle rauque. Il la quitta les larmes aux yeux, mais s'accorda une minute pour se laver le visage et les mains puis il rejoignit la cuisine.

Dame Aphrodyti? Puis je vous être d'une aide quelconque?

Tout en parlant, il s'avisa qu'Aphrodyti faisait peut être partie de ses dragons qui garde leur cuisine comme une antre au trésor. Était-il convenable qu'il entre ici dans la cuisine? Sur le coup, il rougit comme une jouvencelle. Il avait passé presque la moitié de sa vie sur les routes, côtoyant brigands, pendards et autres larrons, avait fréquenté les pires auberges du royaume de France et de l'Empire mais ici, il se sentait comme un enfant.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Aphrodyti

Dame Aphrodyti? Puis je vous être d'une aide quelconque?

Elle se retourna, ne l'avait pas entendu rentrer et le regarda un peu surprise.

Oh ! Si vous y tenez, et si vous savez cuisiner, je vous laisserais volontiers ma place. Ce n'est pas mon métier, sachez le ! Mais ma sœur a servi tant de nourriture brulée que nous avons faillit fermer !

Son rire cristallin éclata dans la petite pièce. Elle exagérait un peu tout de même ! Si Mini l'entendait, elle râlerait surement, mais la vérité était que sa sœur savait se servir d'une épée et jurer comme un homme, et pas du tout cuisiner !

Aphrodyti lui désigna un verre et une bouteille, puis s'empara d'une assiette recouverte de deux brochettes de porc et d'une grosse louche de légumes en sauce d'une main, de l'autre une miche de pain.

Prenez donc ce verre et ce cru de Savoie, vous serez mieux dans la grande salle.

Elle le précéda et déposa ce qui l'encombrait sur une table.

Voila ! Kali orexi* ! Et n'hésitez pas à me demander si vous avez besoin de quelque chose.

[*bon appétit]
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Aphrodyti

Une nouvelle journée commençait dans cette bonne ville de Chambéry. Aphrodyti comme chaque matin venait de bonne heure vérifier l’état de la taverne, bien qu'elle ne douta pas du travail d'Arwenn .
Puis elle s'attelait a la cuisine, préparant ragout, soupe et rôtis pour les repas de la journée jusqu'au soir.

Mais ces derniers temps sa tristesse s’était muée en une longue attente proche de l’anxiété. Elle devait bien reconnaitre que son cœur recommençait a battre, doucement, sereinement, mais effraye de devoir se lancer a nouveau dans la vie.

Elle s'asseyait un instant, se perdait dans quelques uns de ses rêves enfantins, qui la menait toujours au même endroit, frontière aqueuse qu'elle n'avait pas encore ose franchir.
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Amos...

Amos faisait le tour des tavernes, cherchant des gens avec qui discuter.
Il arriva au divin nectar et entra.
Il aperçut Aphrodyti assise dans un coin.

Bonjour Aphrodyti ! Je ne te dérange pas ? Je venais juste voir comment était la taverne. Puis-je t'aider à faire quelque chose ?
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Medrawt

Medrawt eut à peine le temps de saluer la jeune jouvencelle qu'elle disparu à l'étage après avoir échangé avec sa sœur un sourire entendu. Resté seul en tête à tête avec Dame Aphrodyti, il esquissa un sourire pour cacher son embarras. A dire vrai, il n'était pas habitué à ce qu'on prenne soin de lui et la fraicheur et la spontanéité des deux sœurs l'avaient pris de court.

Vous ne m'aviez point trompé Dame Aphrodyti, votre établissement semble très confortable et votre accueil chaleureux me réchauffe le cœur. Rassurez vous je n'abuserais pas longtemps de votre hospitalité, je dois me rendre demain matin à l'hôtel général.

Les mots s'étaient bousculés dans sa bouche trahissant sa nervosité et Medrawt pouvait deviner l'amusement qui se lisait dans les yeux d'Aphrodyti. La fatigue l'emporta sur son orgueil et il laissa échapper un rire nerveux.

Je vous avoue que je suis épuisé, néanmoins je ne pourrais pas pas fermer l'œil avant de m'être occupé de la jument qui m'a porté jusqu'ici. Je crois qu'elle ne passera pas la nuit mais si vous avez une écurie où elle puisse finir ses jours je reviendrais travailler chez vous autant de jours que nécessaire pour payer vos soins. C'est une bête courageuse et si les humains m'ont souvent déçus, je dois admettre qu'elle a fait preuve de plus de noblesse que la plupart de ceux qu'elle a servi. Elle se nomme Fidélis. Pour le reste, une couche me suffira, et un endroit pour me laver si possible car je ne puis décemment me présenter au Duc en empestant le bouc. Hum, pardonnez mes manières, je ne suis qu'un vagabond et j'avoue ne pas être très à l'aise. Je crois n'avoir jamais dormi dans une auberge et je suis peu au faits des usages céans.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Aphrodyti

La jeune femme grecque hocha la tête, un sourire aux lèvres, en entendant l'homme reconnaitre qu'elle avait eu raison.

Vous savez, messire Medrawt, lors de mon arrivée ici, après une multitude de péripéties, il ne me restait pas grand chose de la vie riche et prospère dont je bénéficiais dans mon pays. Mais cela ne fait pas de nous des êtres moins intéressants que ceux qui naissent avec un louis d'or dans la bouche.

Les yeux d'Aphrodyti se plissèrent sous la nervosité palpable de son invité et son sourire s'élargit un peu plus.

Allons, ne vous en faites pas ! Pour aujourd'hui, vous êtes notre invité, alors installez votre animal dans l'écurie derrière la taverne, revenez vous restaurer et puis vous pourrez jouir d'une chambre avec un lit confortable et un baquet pour le bain.

Elle fit quelques pas vers la porte de la cuisine qui donnait sur la cour et la petite écurie où elle logeait Prince et sa petite carriole. Puis elle se tourna vers lui.

Quand à l'éventuel dédommagement..... Nous verrons en temps voulu, ne vous inquiétez pas !
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Medrawt

Guidé par les indications d'Aphrodyti, Medrawt avait trouvé facilement l'auberge du Divin Nectar. Il avait traversé le Languedoc, le Duché du Bourbonnais-Auvergne, le Duché du Lyonnais Dauphiné et la moitié du Duché de Savoie, et il était épuisé. L'auberge avait l'air accueillante et il songea avec délice à un bain et des draps propres. Il ouvrit la porte et tomba nez à nez avec une jeune fille brune.

Bonsoir, damoiselle. Pardonnez l'heure tardive. Votre soeur Aphrodyti m'a dit que vous aviez des chambres libres. Ma monture est fourbue et moi même je tiens à peine sur mes jambes.
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J'ai reçu la vie comme une blessure et j'ai défendu au suicide de guérir la cicatrice.

Aphrodyti

La jeune femme finissait de préparer les divers plats qui seraient servis dans la soirée aux clients. Entre son role de tavernière à l'Antre et celui de cuisinière au Divin Nectar, plus les animations à préparer pour le nouveau mandat municipal, elle était débordée.
Le seul avantage, elle passait moins de temps à se renfermer sur sa douleur, seule dans son manoir.

Une voix nouvelle parvint de la grande salle, une voix qui prononca son prénom et qui visiblement s'adressait à sa soeur, toujours occupée avec son pauvre Bubu.
Elle s'avanca alors pour saluer messire Medrawt.

Effectivement messire, vous etes à la bonne enseigne ! Nous allons vous préparer une chambre et le repas est pret si vous souhaitez vous restaurer.

Puis elle se glissa près de sa soeur pour lui murmurer avec un sourire.

Ce client ne paie pas, c'est moi qui l'ai invité....
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Mini.

Alors que Mini tendait l'outre à Bubu, la porte s'ouvrit …
Encore une chance, qu'elle ne fut pas derrière sinon, nul doute, qu'elle se serait fait refaire le portrait la brunette …
Un homme entra et s'adressa à elle …

Bonsoir, damoiselle. Pardonnez l'heure tardive. Votre soeur Aphrodyti m'a dit que vous aviez des chambres libres. Ma monture est fourbue et moi même je tiens à peine sur mes jambes.

La petite brune tiqua lorsqu'il l'appela « damoiselle » mais ne releva pas …
Cela faisait bien des lustres qu'on ne lui avait pas servi du « damoiselle » …
En réfléchissant, peut-être même jamais mais là, n'était pas la question …
Puis sa soeur fit son entrée …
Alors elle, elle pouvait bien faire remarquer à sa cadette que c'était une vraie fouine, elles n'étaient pas du même sang pour rien hein !!

Effectivement messire, vous êtes à la bonne enseigne ! Nous allons vous préparer une chambre et le repas est prêt si vous souhaitez vous restaurer.

Bon bon puisque sa soeur se chargeait de lui installer une table …
Mini irait préparer la chambre du Sieur …
Mais avant …

Bienvenu au Nectar Divin, messire ! Je suis Mini, enchantée …

Elle esquissa un sourire et s'en fut à l'étage préparer ladite chambre …
Lorsqu'Aphrodyti lui murmura à l'oreille que le Sieur était un « invité », Mini échangea un sourire entendu avec sa soeur et fila, ensuite à l'étage ...
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Repeat after me:"It's just a game..." (©{Badger})C'est pas faux!

Mini.

Bubu expliqua que la faim n'était pas au rendez-vous …
Vu la mine qu'il arborait, elle s'en serait doutée la brunette …
Mais elle, même déprimée, elle avait toujours l'estomac qui criait famine aussi pensait-elle qu'il en allait de même pour les autres !
Eh bah nan !! Pas du tout …
Rien de ce qu'elle venait de lui énumérer n'inspirait le chevalier perdu …
Remarquez le pain cramé, elle pouvait comprendre mais le reste …
C'était faire affront à sa soeur que de refuser si bonne pitance !

La petite brune l'observa un instant, puis il posa ses mains à plat sur la table et se leva sans plus attendre …
Il salua tout le monde et se dirigea vers la porte …
Mini le rattrapa in extrémis et lui dit …

Si tu n'as pas faim … Au moins … Prends une outre d'eau, de vin, de bière … ? Je ne voudrais pas que tu meurs de déshydratation …

Joignant le geste à la parole, elle passa derrière le comptoir et remplit une outre …
De quoi ? Elle ne le lui dirait pas …
Ce serait la surprise !
Mini retourna auprès de lui et lui tendit l'outre …

Voilà … Garde-là ! Tu me la rendras plus tard …

La brunette esquissa un sourire, déposa un baiser sur sa joue et le laissa partir au champs …
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Bubu16

L'écouta énumérer les repas qu'elle pouvait lui servir...Enfin de compte il n'était pas venu là pour manger mais simplement et uniquement pour la voir. ...elle...et pas une assiette aussi bonne soit elle.

Non Mini..je n'ai pas faim..

Je ..euh..passais juste me reposer un instant avant de repartir travailler.

merci pour ton hospitalité, mais en ce moment mon ventre fait grise mine. je n'arrive rien à absorber..je ne sais pas ..surement les premières chaleurs.
Bahh..ça me passera...

Il posa ses deux mains sur la table, se leva....

je retourne au travail..

Bonne journée à tous....

Il quitta le bar en aillant le sentiment de se prendre une veste à chaque fois.. Il savait dorénavant qu'il n'insisterait plus auprès de celle qui venait de perdre à tout jamais.
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Mini.

La petite brune se mit à rire lorsqu'il énuméra ce qui lui ferait plaisir …
Elle le dévisagea un instant …
Elle se demandait pourquoi ils n'avaient pas su faire avant …
Pourquoi, à partir du moment où l'on est un couple, l'amour flétrit jour après jour, comme une fleur arrachée à sa terre …
Pourquoi ils n'en avaient pas pris soin, ni l'un, ni l'autre …
Pourquoi …
Puis chassant ses pensées, d'un revers de main, Mini lui dit …

Je voulais savoir ce que tu voulais manger … Une omelette au lard ? Ah nan ! Pas possible, messire Angel et moi, l'avons engloutie … Un bout de pain crâmé avec un peu de saucisson et du fromage peut-être ? Quoique le pain, je ne te le conseille pas … Je l'ai oublié dans le four …

Sourire confus …
Oui ! Elle était fort distraite la petite brune …

Ou alors, je peux demander à Aphrodyti de te faire une omelette, il doit y avoir de quoi, dans nos placards …

Mini le regarda puis se leva, prête à entrer en action lorsqu'il lui aurait dit ce qui ferait plaisir à son estomac …
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Bubu16

bubu vit arriver sa princesse et prendre place en face de lui.

Bonjour … Qu'est ce qui te ferait plaisir ce matin ?

A ces mots, son cœur déchira sa poitrine, ses poumons se vidèrent d'un seul coup....

Il fixa son regard dans le sien et s’installa comme elle , le visage dans les mains...

Euh..je prendrais bien...un peu de sourire entouré de lèvres sensuelles, des yeux admirables à faire baisser les miens, je continuerai par des paroles façon " qui me manquent", et je finirai par une montagne de baisers sur des mains adorables...

Voilà ce qui me ferais plaisir ce matin, mais hélas je ne sais pas si tu as tout ça en stock, si je peux éventuellement revenir plus tard, le temps que tu 'approvisionnes et voir si c'est encore disponible.

Il la regarda en attendant sa réponse.
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Bubu16

En ce matin plutôt ensoleillé, Bub' entra au divin nectar. Plus rien n'était pareil, le soleil brillait moins, les murs étaient plus sombres, les oiseaux sifflaient moins bien, l'herbe était moins verte.... Enfin plutôt morose ce matin là.. Il entra quand même et alla s'assoir au fond de la taverne.

Il salua Aphrodyti, un messire et regarda Mini en lui faisant coucou. Il lui sourit doucement et pris place à un table.

Plus rien n'était comme avant, non plus rien, il passait juste prendre un repas avant d'aller au travail comme il le faisait tous les matins le cœur en joie...Sauf ce matin là.. Il l'avait perdu, elle et tous ses espoirs.

Resterait il ici? Il s'en posait la question. Sans elle, il ne voyait plus d’intérêt à rester à Chambéry. Il était venu pour elle, pour tout ce qu'elle représentait pour lui, une nouvelle vie, une nouvelle façon de voir son avenir..Mais maintenant à quoi bon??

Il resta assit sans rien dire à regarder Mini se déplacer, essayant de deviner un sourire qu'elle pourrait diriger vers lui..mais il n'y avait peu d'espoir...

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Angel_de_chevelu

Oui, il était bien un peu honteux, l'Angel, quand Mini le taquina sur sa goinfrerie. Mais Aphrodyti lui sauva la face en remarquant que sa sœur avait déjà pris son du en coulisses... La situation était coquasse, et Angel en riait déjà, car elle lui rappelait ces comédies populaires auxquelles on pouvait assister sur les marchés les jours de foire.

Il allait encore rire de plus belle quand, comme au théâtre, le troisième larron fit son entrée en scène. Seulement la peine qui se lisait sur le visage de l'homme n'avait rien de jouée, et par respect pour lui il se mordit la langue pour n'en rien faire.

Quand le pauvre homme se fut éloigné avec Mini, Angel murmura à Aphrodyti:

Qui est-ce ?
Le pauvre me semble bien en soucis... vous devriez lui faire des œufs, à lui aussi.
Il est bien connu que la bonne cuisine, si elle ne résout pas les problèmes, au moins allège fortement les peines.
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Aphrodyti

Son regard suivit un instant le ballet du couple en rupture, un voile de tristesse l'effleurant en pensant que les femmes de cette famille avaient bien de la malchance dans leurs rapports avec l'autre sexe. Puis elle reporta son attention sur Angel qui lui demandait précisions.

Hé bien, il se nomme Bubu et c'est ...c'était du moins il y a encore peu, le compagnon de Mini. Ma soeur est une personne d'un caractère bien trempé, elle sait etre forte et à l'ame d'un chef, mais c'est un coeur faible, qui se laisse emporter facilement par ses sentiments, sans trouver les mots pour les apaiser.

Il ne vaut mieux pas que nous intervenions, me semble-t-il, peut-etre que meme sans etre une excellente cuisinière, Mini peut trouver un chemin jusqu'à lui, si il laisse un peu sa fierté masculine de coté.

Elle sourit à son interlocuteur, se rappelant que lui aussi était un homme, jeune, et sans doute aussi fier et orgueuilleux que tous les hommes de son age, empreint de cette fougue qui vous fait avancer tete baissée contre le vent alors qu'il serait si aisé de le suivre dans son sens.

L'azur de ses yeux alla se meler un instant dans le bleu du ciel printanier, se demandant pourquoi le destin la privait d'etre épouse et mère. Pourtant à voir sa soeur qui devait élever seule ses deux enfants qui n'avaient plus de père, son sort lui semblait moins triste.

Elle revint à une discussion plus "légère" comme l'avait dit Angel.

Je n'ai pas eu l'occasion de vous remercier pour l'excellent travail que vous faites régulièrement dans mes champs. J'ai bien compris dans vos missives que vous appréciez le contact de la nature, je pense qu'elle vous le rend bien. Mais n'avez vous pas vos propres cultures à entretenir ?

Sa curiosité naturelle reprenait le dessus, elle en avait oublié ce matin là de se rendre à la basilique, où elle se réfugiait dans la solitude et le silence.
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Mini.

Sa soeur avait l'air d'aller mieux …
Sûrement que messire Angel avait contribué à cela …
Aphrodyti, en plus de retrouver sa mémoire, avait une excellente vue !
Un doigt pointé sur sa chemise …
Nez qui se baisse pour examiner ce que lui montrait son aînée …
Puis « relevage » de nez, sourire confus et …

Je crois que ton estomac ne doit pas être si vide que cela .....

Si on pouvait même plus faire preuve de mauvaise foi sans que ça se sache mais où allait-on ?!
Faut dire qu'elle avait englouti plus que dégusté …
Mais c'était tellement bon et elle avait tellement faim qu'elle n'avait pu faire autrement …

Oui … Bon, bon ! J'avoue, j'ai trouvé l'assiette que tu avais laissé en cuisine … C'était bien pour moi hein ?

Et de rire aux éclats …
Elle s'était faite avoir mais se jura de manger plus proprement la prochaine fois pour que ça ne se voit pas et avec de la chance, elle aurait double ration si messire Angel ne trainait pas dans les parages …
Oui parce que lui aussi avait semblé apprécier l'omelette au lard !!!

Puis la porte de la taverne s'ouvrit …
Bubu entra, salua tout le monde, esquissa un sourire à son attention et alla prendre place à une table à l'écart …
Mini lui sourit, il avait les traits tirés malgré le sourire esquissé …
Elle laissa sa soeur et messire Angel continuer de discuter et se dirigea vers la table du chevalier perdu …
Sans lui demander son avis, elle tira la chaise en face de lui, s'assit et, coudes sur la table, tête entre ses mains, elle lui sourit à nouveau …

Bonjour … Qu'est ce qui te ferait plaisir ce matin ?
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Repeat after me:"It's just a game..." (©{Badger})C'est pas faux!

Aphrodyti

Elle l'écoutait. C'était comme s'il lisait dans sa tete. Retrouver sa soeur avait été une joie, en contrepartie elle avait perdu ses illusions sur la "famille" qu'elle pensait avoir. Choses inutiles et amitiés imparfaites ! Sa vie était imparfaite, mais y avait-il de perfection en ce bas-monde ? Surement que non. Il fallait faire avec les vicissitudes de l'existence, perdre un combat était souvent gagner en force. Mais qu'il était difficile de compter les victoires sur les doigts d'une seule main !

Les eaux de la mélancolie sont profondes et sombres. Il est si tentant de s'y laisser noyer. Alors souvenez-vous d'une chose, Danaelle, ce n’est pas le plongeon qui étouffe, mais le fait de demeurer sous l’eau.

La métaphore, qui pouvait sembler juste une platitude dans la discussion, vint heurter l'esprit de la jeune femme dont la défaillance se remit à fonctionner. Eaux, mélancolie ......noyer. Elle eut soudain l'impression de ressentir cette eau froide qui l'emprisonnait, l'attirait, cherchant immanquablement l'étouffement.

Elle sursauta sous l'émotion de ce qui était vraisemblablement un souvenir, le visage un peu plus pale, la respiration courte, elle dévisagea Angel. Ses mots continuaient de couler comme s'il savait, comme s'il pouvait l'aider, et cela apaisait l'ame troublée pour un instant.

...offrez, et vous recevrez, ça semble simple, non ?

Simple, trop simple, presque un piège pour elle. Elle avait offert sans savoir à qui et elle avait trop attendu à recevoir, en vain. Ses yeux s'étaient bien fermés, oui, et comme elle avait souhaité qu'ils ne se rouvrent plus jamais ! Mais seule Mini lui avait tenu la main, fermement, inéxorablement, pour que meme les yeux clos, son coeur jamais ne s'éteigne. Il était certain que c'était la seule lumière qui restait sur son chemin.

Elle posa doucement sa main sur le bras du jeune homme, presque un effleurement.

Merci, Angel .....

Puis le rire de celui-ci résonna, comme un appel au changement, et sa voix repris le ton bon vivant qui lui allait si bien.

Et pour commencer, pour gage de ces quelques mots offerts de bon cœur, je veux que vous m'offriez... une omelette !

Vous avez raison ! Chose promise, chose due !

Elle se leva, se sentant pour un moment plus légère, les mots tourbillonnant encore un peu dans sa tete et se dirigea vers la cuisine. Quelques minutes suffirent pour qu'une délicieuse odeur d'omelette au lard se dégage de la pièce et vienne chatouiller les narines des estomacs les plus affamés.

Une écuelle fut emplie pour Angel, puis une seconde qui fut laissée à la cuisine. Un nouveau pichet de vin et une demi-miche de pain furent disposés sur la table du jeune homme, puis elle se rassit près de lui, en ayant pris soin d'échanger son verre de vin rouge contre un léger et frais blanc d'Apremont.

Je vous souhaite le bon appétit !

Elle lui offrit un sourire et se pencha vers lui, chuchotant d'un air entendu.

Vous verrez que d'ici peu, ma soeur va apparaitre comme par enchantement ! Rien ne peut la retenir loin d'une bonne portion de nourriture.

Ce fut son rire à elle, clair et cristallin, qui s'envola à son tour.
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Angel_de_chevelu

Il aurait été difficile de dire si c'était le rire d'Aphrodyti qui lui ouvrit l'appétit, ou bien la peur de voir Mini venir lui dérober son plat, ou tout simplement la faim, mais toujours fut-il qu'Angel engloutit l'omelette au lard en trois mouvements.

Puis il se rinça longuement le gosier avec le vin rouge qu'il restait en pichet.

- Je suis vraiment désolé... mais si votre sœur a faim, il va vous falloir retourner aux fourneaux. J'ai pour habitude de partager, croyez-moi sur parole, mais là... comment aurais-je pu résister ? Vous cuisinez divinement, doulce amie, grâce vous en soit rendue.

Les pieds bien loin sous la table, les mains derrière la tête, le sourire béat aux lèvres, après un tel délice le jeune homme incarnait l'image même de la décontraction.

- Attendons donc votre sœur, et parlons de choses plus légères, voulez-vous ? Étaient-ce là les œufs de vos propres poules ?
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Aphrodyti

Elle souris au jeune homme qui avalait son assiettee avec foce appétit. Picorant comme un moineau, c'était toujours agréable de voir les gens apprécier sa cuisine.

N'ayez crainte, je la connais et chaque matin une copieuse collation l'attend en cuisine. J'avoue que je ne sais pas comment un aussi petit gabarit peut engloutir autant !

Son regard ne le quitta pas jusqu'à ce qu'il en termine et que sur son visage se reflète l'air apaisé conséquent à un ventre repus.

.....Étaient-ce là les œufs de vos propres poules ?

Ses yeux le fixèrent un instant avant qu'elle ne soit prise d'un fou rire.

Moi ? Avoir une ferme avec des poules ? L'idée semble plaisante !

La réflexion, presque innée, venait d'Aphrodyti, de cette jeune femme qu'elle avait toujours été au fond d'elle-meme, issue de la petite noblesse grecque dans laquelle elle n'avait jamais ramassé un oeuf, ni meme approché un poulailler. Un instant, elle avait oublié que Danaelle l'avait pourtant fait quelques mois chez son oncle.

Non, la fermière c'est Mini, ses parents adoptifs l'ont trouvée dans leur poulailler !

Les souvenirs les plus anciens refaisaient surface les premiers, comme le flot d'une rivière à fort courant, impossible à controler.
Son rire redoubla en voyant entrer la dite fermière. Elle s'était introduite par l'arrière-salle et avait visiblement trouvé le festin à son gout.

Bonjour ma belle ! Je suis là, tu vois, et en très agréable compagnie.

Mini fit une remarque sur l'appétit d'Angel et sa soeur souris au jeune homme avant d'ajouter.

Je crois que ton estomac ne doit pas etre si vide que cela ..... tendant un doigt vers un petit morceau d'oeuf qui faisait tache sur sa chemise.

C'est alors que le fiancé (ou ex fiancé ?) de Mini fit son apparition, Aphrodyti le salua d'un signe de tete et jeta un oeil à sa soeur.
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Mini.

Toutes ses journées commençaient de la même manière …
Levée avant le chant du coq, balade à cheval sur le domaine, histoire de s'assurer que chaque buisson se trouvait à la même place que la veille !
Ensuite, elle déjeunait, se rendait à la mairie, ça c'était récent !
Puis elle finissait sa matinée à faire les chambres au Divin Nectar …
Inutile de dire qu'elle ne manquait pas vraiment d'activité la petite brune …

Mais ce jour là, parce que les habitudes ne sont pas la tasse de thé de la jeune femme, elle avait fait sa balade …
Et ensuite, pas le temps de déjeuner qu'elle avait été appelée d'urgence pour un accouchement …
C'est sympa les accouchements dès l'aube quoique ça file la nausée de bon matin quand même !
Mais bon, les crevettes n'attendent pas alors la petite brune avait foncé comme d'habitude …
Puis elle se rendit en coup de vent à la Mairie et il lui restait les chambres à faire au Divin Nectar …

Mini passa par la porte arrière et alors qu'elle tenait drap propre et couverture à bout de bras, prête à monter les escaliers qui menaient aux chambres, une délicieuse odeur la retint au rez de chaussée !
Ah oui ! Son estomac lui rappela qu'elle n'avait rien avalé depuis … Pfiou ! Au moins tout ça !
La petite brune lâcha draps et couvertures qui échouèrent à ses pieds et se dirigea vers les cuisines …
Là, elle trouva une assiette qui l'attendait …
Enfin, c'était peut-être pas pour elle mais tant pis, elle succomba à la tentation de l'omelette !
Oui ! Il lui en faut peu quoique la part était grosse !
La jeune femme ne laissa pas une miette dans l'assiette et après avoir contenté son estomac, réfléchit un instant …

Ça sentait délicieusement bon, une omelette au lard qui n'attendait qu'elle pour être dévorée …
Nom d'une vache enragée … Aphrodyti était de retour !!
Sourire idiot qui se peint sur son visage, à l'idée de serrer sa soeur dans ses minis bras, et voilà la petite brune qui pousse la porte de la grande salle comme une furie …
Là, elle observe …
Sa soeur discute avec le Sieur Angel, devant lequel trône une assiette …
Aussi vide que celle qu'elle venait de laisser dans le bac à vaisselle …
Mini se dirige vers leur table …

Bonjour ! Aphro chérie, j'ai bien cru que tu ne reviendrais pas … Tu avais dit une semaine et cela fait plus de quinze jours que tu es partie … Comme je suis contente que tu sois là !!

La joie qui animait la cadette était plus que perceptible et elle se laissa aller à serrer sa soeur dans ses bras et lui donna un baiser sur la joue …
Puis elle se tourna vers le Sieur Angel …
Coup d'oeil rapide à l'assiette, apparemment, l'omelette lui a plu à lui aussi …

Bonjour messire Angel !! Contente de vous revoir !! Alors c'est donc vous qui avez mangé l'intégralité de l'omelette au lard ?! Vous n'avez pas honte ?!

Oui ! Sûr qu'elle allait bien se garder de lui dire qu'elle venait de se piffrer en cuisine !
Juste histoire qu'il se sente un peu coupable …
Sauf qu'elle avait englouti son assiette si vite que quelques preuves du délit parsemaient encore sa chemise …
Oui ! Parfois, elle mangeait aussi proprement que son fils, la petite brune …
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Repeat after me:"It's just a game..." (©{Badger})C'est pas faux!

Aphrodyti

Oooohhh... mais dictes-moi... quelle est cette ombre sur votre visage ? Fleur si jeune ne peut déjà faner, racontez-moi donc .

Il était des gens comme ca, qui distribuaient autour d'eux, sans meme s'en rendre compte, une sérénité bénéfique sur autrui. Messire Angel était de ceux-là. Sa présence n'était jamais malvenue, et à ce moment là un don du ciel pour la jeune femme.

Sur son invitation silencieuse, elle alla chercher une second verre et s'installa face à lui, avant de remplir les deux récipients de liquide rouge rubis. Elle jeta un instant un regard sur le décor extérieur avant de le reporter sur le jeune homme.

Notez Danaelle que je n’ai pas dessein d’être importun avec ma question. J’aurai seulement plaisir à vous soulager de vos préoccupations, si faire se peut, et autant qu’il vous sera agréable. Sentez-vous libre de refuser, je ne m'en offusquerai nullement.

Vous ne m'importunez jamais, messire. C'est moi qui ne voudrais pas vous déranger avec mes faiblesses.

Elle porta le verre à ses lèvres avant de faire une légère grimace. Pourquoi avait-elle servi un pichet de vin rouge ? Surement parce que c'était un homme et que dans sa tete, le principe était que les hommes aimaient le vin rouge et les femmes, le blanc. Vrai pour elle, le vin rouge lui laissait une amertume qu'elle n'appréciait pas. Elle reposa le verre.

Voyez-vous, l'age de la fleur n'est peut-etre pas la seule raison de son épanouissement ou de son flétrissement, mais bien le manque de chaleur et de lumière.

Danaelle .... Elle appréciait encore d'etre appelée comme cela. D'ailleurs qu'importait comment on l'appelait, si cela était fait avec sincérité, le nom donné était toujours des plus agréable.

J'ai l'impression de marcher à tatons dans un couloir sombre, là où elles se posent, mes mains ne trouvent que pierres branlantes et portes closes. Ma mémoire ressemble à ces fromages helvètes dont ils sont si fiers.

Elle lui offrit un sourire qui voulait tenter de camoufler la fatigue sur son visage.
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Angel_de_chevelu

Il gouta le vin... du rouge. Son préféré. Non parce que c'était une boisson d'homme, mais parce qu'on y retrouvait le goût de cette terre qu'il aimait tant, et que l'amertume, à petite dose, n'était en fait qu'une douceur qui s'ignore.

- Ah Danaelle... que ces périodes de doute sont difficiles à vivre. Ignorant tout des tempêtes qui agitent votre âme, je ne saurais vous conseiller sur la conduite à adopter, mais pourtant, croyez m'en, la douleur d'aujourd'hui fait la force de demain. Ce problème de mémoire n'a peut-être pas que mauvais côtés. Il vous obligera à laisser de côté les choses inutiles et les amitiés imparfaites. Y avez-vous songé ?

Angel tourna encore un peu le vin dans son gobelet. Il était si sombre que l'on n'en voyait pas le fond.

Les eaux de la mélancolie sont profondes et sombres. Il est si tentant de s'y laisser noyer. Alors souvenez-vous d'une chose, Danaelle, ce n’est pas le plongeon qui étouffe, mais le fait de demeurer sous l’eau.

Il sourit à la grimace qu'elle retint à grand peine en buvant à son tour.

Il y a tant de bon en vous, Danaelle, des choses que vous ne voyez sans doute pas, de même qu'on ne peut sans l'artifice d'un miroir voir son propre visage. Certaines vérités cachées en vous ont besoin de la bouche d'un autre pour être exprimées. Vous voulez un secret ? Ce n'est pas le couloir qui est sombre, ce sont vos yeux qui se sont fermés. Apprenez à voir dans le regard de votre sœur, de vos compagnons de travail, de votre entourage. Cherchez y la chaleur et la lumière qui vous manquent, car elles ne sont en fait que le reflet de ce que vous, Danaelle, vous leur offrez.

Et je vous devine généreuse en la matière... offrez, et vous recevrez, ça semble simple, non ?

Il se mit à rire, convaincu qu'il était que la gaité était encore le meilleur remède à la tristesse.

Et pour commencer, pour gage de ces quelques mots offerts de bon cœur, je veux que vous m'offriez... une omelette !
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Angel_de_chevelu

- Volontiers, Danaelle...

Fit Angel en prenant place à l'une des tables de la grande salle, celle proche de la fenêtre donnant sur la rue.

- Oooohhh... mais dictes-moi... quelle est cette ombre sur votre visage ? Fleur si jeune ne peut déjà faner, racontez-moi donc.

Alors qu'elle apportait le pichet de vin, il l'invita par le geste à s'assoir avec lui si elle le désirait, et à partager le breuvage.

- Notez Danaelle que je n’ai pas dessein d’être importun avec ma question. J’aurai seulement plaisir à vous soulager de vos préoccupations, si faire se peut, et autant qu’il vous sera agréable. Sentez-vous libre de refuser, je ne m'en offusquerai nullement.
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Angel_de_chevelu

Angel ne venait plus qu'une à deux fois par semaine en Chambéry depuis qu'il s'était retiré dans la tour de ses ancêtres. Il y vendait son gibier, quelques sacs de maïs, passait faire une petite cueillette au verger pour justifier son titre de compagnon-cueilleur puis reprenait bien vite la route du col du Chat.

Mais ce jour en passant devant le Divin Nectar, il fut tout soudainement assailli par une furieuse envie d'omelette au lard, du genre qui vous fait vendre père et mère et oublier ce pourquoi vous êtes là.

Il n'hésita guère et, lièvre sur l'épaule et faisan à la ceinture, poussa la porte de l'auberge.

- Le bonjour bonne gens ! Je reviens pour les œufs... après tout, la Pâques n'est point encore terminée, si ?
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Aphrodyti

Depuis son retour de Saint Claude, Danaelle ...enfin Aphrodyti ne sortait plus guère de la cuisine du Divin Nectar. Lorsque le service du matin était fini, elle se réfugiait à la Basilique pour "s'abriter" du monde extérieur. Puis elle revenait pour le service du soir avant de rentrer se cacher dans le manoir de Montmélian.

Ce jour là, une voix tonitruante l'interpella depuis ses fourneaux. Rattachant tant bien que mal ses cheveux épars, et essuyant ses mains sur son tablier, elle se dirigea vers la salle.

Bien le bonjour messire Angel, c'est un plaisir de vous revoir.

Un sourire un peu las sur le visage, elle lui indiqua une chaise pour qu'il prenne place.

Il y aura toujours une assiette pour vous, vous le savez bien ! Et la sainte semaine nous a laissé quelques oeufs, n'ayez crainte ! Je vous prépare cela en un tour de main, voulez vous un peu de vin en attendant ?
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--Danaelle

En quelques minutes, j'avais confectionné un petit déjeuner. Enfin petit ! J'avais remarqué qu'avec Mini le petit déjeuner prenait des allures gargantuesques ! Alors je disposais sur la table pain frais, beurre juste sorti de la baratte, de la confiture qui venait tout droit des étals de messire Rollin, des oeufs durs, quelques tranches fines de jambon savoyard et enfin des tartelettes aux pommes que j'avais preparé la veille pour les enfants de Mini et dont il restait quelques unes.

Mini ! Le petit déjeuner est pret !

Je lancais l'appel d'une voix claire, un peu comme une mère appelle ses enfants, et je regardais le jeune homme en souriant.

Joignez-vous donc à nous Drachma. Le matin il vous faut plus qu'un verre d'alcool pour tenir la route !

Je les laissais s'installer à la table et allais rechercher un broc d'eau et un pichet de lait frais dans la cuisine.

Bubu16

Bubu arrivait enfin à Chambéry. De retour de la Provence où il avait séjourné pendant quelques jours, il avait fini par la quitter définitivement.
Il se précipita directement dans sa taverne préférée.
Enfin il y entrait cette fois ci comme simple Chambérien. Il passait à autre chose et avait choisi un autre tournant dans sa vie.

Plus qu'une seule chose comptait pour lui maintenant...Mini et sa petite famille.

Il poussa la porte, y remarqua un sieur, Danaelle et surtout au fond.. la femme qui ravissait sa vie..

Il laissa à terre ses sacs, et se précipita vers sa petite en jetant un ...Bonjour !!!

il la prit dans ses bras et l'embrassa fougueusement.

Bonjour mon amour, me voilà de retour, ça y est.. Je suis à toi , complètement à toi....définitivement...Je vais pouvoir t'aimer et vivre à tes côtés.

Plus rien ne comptait pour lui maintenant. Il était heureux et vivre enfin sa vie....

Fier, il lança, en regardant les gens dans la taverne...tournée générale pour ma renaissance....

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Drachma

Pendant qu'ils étaient en train de discuter, Drachma remarqua un changement de température, il regarda au niveau de la porte et vit Danaelle revenir avec un panier plein. Pour sûr elle était allé faire du ravitaillement pour la taverne.

Bonjour Danaelle ! Vous allez bien?
Oui, il n'était pas si difficile à trouver, il fallait juste le chercher. D'ailleurs merci de m'avoir conseillé ce bel endroit.

Votre nuit à l'Antre s'est bien passée ?

Avec cette fameuse dégustation, il était sûr que Drachma n'avait pas de mal à s'endormir.

Oui j'ai bien dormi, merci pour tout Danaelle ! Et puis c'était très bon ce petit déjeuner !

Elle se dirigeait vers la cuisine, Drachma bu quelques gorgées...

Ah ! Je vois que vous appréciez finalement la liqueur de framboise !

Drachma souriait, oui il l'apréciait comme cette soirée qui avait changé sa vision de Chambéry.
Il partait très bientôt mais il comptait bien revenir de temps en temps par là.

Oui j'ai bien aprécié cette liqueur, d'ailleurs je compte acheter quelques bouteilles des différents alcool avant mon départ, les gens ne refuseraient pas quelques verres, et ça leur permettra d'aller faire un tour en Savoie si l'envie leur chante !

Drachma

Lorsque la brune sortit la bouteille, Drachma esquissa un beau sourire.
Il avait déjà vu cette couleur il y a quelques soirs...
Finalement, ils s'installèrent tous deux à la table avec chacun leurs verres.

Vous avez raison, le travail peut attendre un instant …

Tant que ça arrange tout le monde, tout va bien, Drachma bu une petite gorgée de cette liqueur, il était probable que c'était la même qu'il ait gouté.
Mini engageait d'aussitôt la conversation.
Drachma esquissa un sourire, au moins il ne parlait pas à un mur.

Pardonnez-moi, messire ! Je suis une incorrigible curieuse ….

Ça, oui il l'avait remarqué, mais de là à s'excuser...

Bah au contraire, ça permet de discuter facilement !
Oui j'aime bien Chambéry, pour le peu qu'il y a du monde qui sorte de chez eux, ça permet de connaitre mieux ceux que je croise.
Un mal qui fait un bien, il y a plus de convivialité d'un côté. Non je n'ai plus de famille ici...
Mais j'y ai vécu la première partie de mon enfance, c'est pour ça que j'ai voulu m'installer...
Seulement j'ai l'esprit vagabond, j'aime voyager, et quelques jours après mon installation un ancien compagnon de route m'a annoncé qu'il était franche comté et qu'il souhaitait s'installer vers l'ouest de la France. Je compte l'accompagner et m'installer là-bas...
C'est plus pratique en même temps d'avoir le même coin si l'on veut voyager ensemble.

--Danaelle

Comme souvent, j'avais fait un petit tour au marché pour ravitailler le Divin Nectar. Etant la cuisinière, je savais mieux que personne ce qu'il manquait dans les placards. Mon petit panier bien rempli et bien calé sur mon bras, je pousse la porte de la taverne.

Je cache mon léger essouflement et souris de voir que Drachma est toujours là. Il me semblait bien l'avoir appercu en partant mais ne voulant pas perdre de temps, je ne m'étais pas arretée.

Bonjour Drachma ! Ravie de voir que vous avez trouvé le Divin Nectar ! Votre nuit à l'Antre s'est bien passée ? Je ne vous ai pas réveillé en partant, je vous avais laissé le petit déjeuner sur la table, comme promis !

Je lui envoie un grand sourire et me dirige vers la cuisine, puis mon regard tombe sur la bouteille de framboise.

Ah ! Je vois que vous appréciez finalement la liqueur de framboise !

Je souris de plus belle au souvenir de notre dégustation puis pousse la porte de la cuisine.

Mini.

Mini avait ouvert la taverne de bonne heure ce jour-là, un peu comme tous les jours d'ailleurs …
Oui ! Elle avait ses habitudes de vieille fille !
On ne se refait pas que voulez-vous !
Alors qu'elle mettait quelques fleurs dans des chopes pour orner les tables, un homme entra …
Il ferma la porte, se dirigea jusqu'au comptoir et dit …

Bonjour, qu'est-ce que vous avez à proposer de pas trop cher … mais qui tient la route?

Dana étant sortie faire quelques emplettes pour ravitailler les cuisines, la petite brune réfléchit un instant …

Bonjour messire ! Mini, pour vous servir … Enfin ! Dans une certaine limite hein ! Ajouta-t-elle pour elle-même … Nous avons du … Pain au maïs, Enfin ! Si on peut appeler ça du pain … , pas trop cher et il tient bien au ventre !

La petite brune sourit quelque peu gênée, puis lui montra le bout de pain carbonisé …
Elle faisait pas exprès de faire cramer le pain hein !!
Elle était juste un peu … Tête en l'air dirons-nous !
Puis l'homme se présenta, il était de Chambéry, visiblement depuis peu …
Décidément, y avait épidémie d'emménagement en Savoie !
C'était pas pour déplaire à la brunette, c'était bon pour l'économie locale m'enfin …

Il ajouta que Dana lui avait indiqué l'endroit …
Dana … Aphrodyti plutôt mais ça, il ne le savait pas et l'histoire était bien trop longue à raconter …
C'était pas une mauvaise idée de faire de la pub, il faudrait qu'elle songe à la remercier …

Installez-vous donc, messire ! Je vais vous apporter quelque chose à boire … Que désirez-vous ?

Mini esquissa un sourire et attendit la réponse du Sieur …
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Drachma

En entendant ces quelques phrases, Drachma ne remarquait plus rien de familier avec ce qu'il croyait, il s'attendait à une intonation plus calme, mais ça ne le dérangeait pas du tout.

Nous avons du … Pain au maïs, Enfin ! Si on peut appeler ça du pain … , pas trop cher et il tient bien au ventre !

Oups, l'idiot avait une manière de s'exprimer parfois mal compréhensible, il aurait voulu demander ce qu'il y avait d'alcoolisé.
Pas le temps d'en tirer une, elle lui montra son pain cramé, il ne fut pas étonné car il se souvenait que Danaelle devait travailler en cuisine pour aider, et elle n'était pas là.

Ce n'est pas contre votre cuisine mais j'ai déjà mangé, expliqua-t-il un peu gêné de la situation, en fait je voulais demander quelque chose à boire, je me suis mal exprimé.

Drachma ne savait pas comment Mini allait réagir.
Elle lui demanda de s'installer, ne voulant pas boire devant un mur, il lui esquissa un sourire et lui demanda :

Vous avez beaucoup de travail ou avez-vous le temps de discutailler un petit peu?

Drachma

Suite à sa première belle soirée à Chambéry depuis son aménagement, Drachma alla au Divin Nectar dont cette fameuse Danaelle lui avait parlé. Bien entendu il n'avait pas vraiment d'apriori sur cette taverne, sachant qu'il n'y avait jamais mis les pattes, c'était donc le moment de le découvrir. Il n'était pourtant pas difficile de trouver cette taverne, mais Drachma mis du temps à sortir vraiment de son pieux, à cause de ses diverses occupations d'installation, puis de départ...

Drachma avait encore une dizaine de pas à franchir quand il vu un homme sortir de la taverne, puis Danaelle. Il l'avait loupé de peu mais il n'allait pas la retenir. Il remarqua cependant à la jeune femme un sourire en direction de l'homme qui venait de sortir. Ils se croisaient du regard de loin, Drachma lui esquissa un sourire et fit un signe de la main pour donner le bonjour.

Une fois la porte franchie se dressait une taverne propre et bien organisée. Le nom, l'emplacement et l'apparence aurait pu attirer pas mal de client si la ville n'était pas si calme.

Remarquant le courant d'air, Drachma ferma la porte et se dirigea vers la jeune femme au comptoir. Elle avait comme un air familier, de quelqu'un qu'il aurait vu assez récemment, mais il ne saurait dire qui. Il s'adressa à cette jeune femme :

Bonjour, qu'est-ce que vous avez à proposer de pas trop cher...mais qui tient la route?

Drachma pensait à tellement de choses en rentrant dans cette taverne qu'il en avait oublié les formalités :

Je m'appelle Drachma, de Chamberry...depuis peu.

Drachma avait hésité sur le "depuis peu", il n'était pas nécessaire de dire maintenant qu'il connaissait Chambéry comme le début de son enfance, et qu'il s'était ré-installé ici.

C'est Danaelle qui m'a conseillé cet endroit, très gentille personne !

Mini.

Il refusa son offre concernant le pain …
Mini sourit, elle le comprenait fort bien !
Même Robert, le chien de garde, faisait le nez sur son pain cramé à force d'en manger alors …
Puis l'homme expliqua qu'il voulait boire …
Mon Dieu qu'elle peut être blonde parfois, cette petite brune !!

Elle sortit, aussitôt, une bouteille de liqueur de framboise que Lai avait la bonté de lui préparer …
Mini servit un godet au Sieur puis comme il voulait discuter, elle prit place à table, en face de lui, et se servit un verre …

Vous avez raison, le travail peut attendre un instant … Alors comme ça, vous êtes à Chambéry depuis peu … La ville vous plait-elle ?! Avez-vous de la famille ?! Une femme, des enfants ?! Comptez-vous rester ici ?! Nan parce qu'en général, les gens fuyent la Savoie … Allez savoir pourquoi ?! L'air pur des montagnes ne leur convient peut-être pas ?!

Oui ! Elle parle beaucoup la petite brune !
Oui ! Elle est très curieuse aussi !
Et oui ! Elle pose bien trop de questions !!
Mais que voulez-vous, elle est ainsi faite …
Mini esquissa un sourire à son vis-à-vis …

Pardonnez-moi, messire ! Je suis une incorrigible curieuse ….

Naaaaaaaan, On avait pas remarqué !!
Et de mettre le nez dans son godet, en attendant, toutefois, les réponses à ses questions …
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Mini.

Le Sieur Angel revint vers le comptoir où la tavernière s'occupait comme elle le pouvait …
Il la remercia pour la soirée …
Sûr que s'il voulait passer un bon moment, il était tombé au bon endroit !
Les inséparables n'étaient pas des tristes …
Mini lui décocha un sourire, puis lui dit simplement …

Ne me remerciez pas messire Angel, j'ai également passé un agréable moment et je serais ravie de vous compter parmi nos clients réguliers …

La référence à un gobelet gravé à son nom, la fit sourire et par la même occasion lui donna une idée …
Lorsqu'il reviendrait, elle lui ferait la surprise …
Aidée d'Aphrodyti, elle devrait y arriver !

Revenez quand vous il vous plaira, messire Angel ! A moins que la taverne ne brûle, nous serons toujours là pour vous accueillir …

Mini sourit et ferma la porte à clés lorsque l'homme fut sorti …
Puis ce fut le tour d'Aphrodyti de se lever afin d'aller rejoindre Morphée au premier …

A demain patronne ! Première leçon de cuisine : omelette au lard !

La petite brune esquissa une moue qui en disait relativement long, sur ce qu'elle pensait …
Elle pria pour que la blonde retrouve la mémoire rapidement …
Parce que, seule, Aphrodyti savait que sa cadette était une cause perdue en matière culinaire !
Elle avait déjà un mal fou à ne pas faire cramer son pain alors tenter une omelette, avec du lard en plus !!
Là, c'était carrément un défi pour Mini !

Bonne nuit … Aph … Dana ! A demain !

La petite brune souffla les bougies …
Puis, après s'être assurée que la blonde était dans sa chambre, elle sortie par la porte de derrière, ferma à clé et prit la direction du manoir où elle irait embrasser ses enfants avant de se laisser glisser dans les bras de Morphée !
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--Danaelle

Je souriais à la réponse enthousiaste du jeune homme et le regardais se lever. Finalement, avec le peu d'alcool bu, je sentais mes yeux se fermer et il n'était plus nécessaire de prendre la tisane pour dormir.

Ce fut un plaisir de profiter de votre compagnie, Angel, j'espère que nous vous reverrons souvent au Divin Nectar, et vos amis seront les bienvenus !

Je me levais à mon tour, je le laissais saluer Mini avant d'aller moi-meme lui souhaiter une bonne nuit.

A demain patronne ! Première lecon de cuisine : omelette au lard !

Je rit doucement en la regardant me faire une grimace et je montais rapidement les escaliers jusqu'à ma chambre.

--Danaelle

Je restais un peu en suspend en voyant mon voisin de table lever le coude et vider son verre d'un trait. Il me faudrait une sacrée dose de courage, ou d'inconscience, pour en faire de meme. Sa definition de la "divine" boisson me fit sourire.

Pour sur ! Et elle en a tous les contre-coups aussi ! Le lendemain matin on se retrouve sans force, la tete à l'envers avec l'envie de rien, l'estomac au bord des lèvres. Elle nous laisse les memes regrets qu'un amour décu et nous plonge dans un marasme et un pessimisme sans fond !

Je ris doucement en le regardant.

Mais c'est seulement en cas d'abus sévère ! Je promet de faire attention !

Puis il parla de ma défaillance, de ce trou noir qui avait envahi ma tete quelques mois auparavant. Je bu une gorgée en grimacant, là c'était nécessaire !

Le plus ennuyeux de la perte de mémoire, c'est de ne pas se souvenir pourquoi on l'a perdue. Parfois je me demande si ce n'était pas quelque chose de voulu par le destin, comme pour effacer un évènement dont je ne devrais pas me souvenir. Pourtant, en me disant cela, ca ne fait que renforcer mon désir de savoir !

Je pose mes yeux sur les siens, le bleu de mes pupilles devenu un peu nuageux.

Ca doit avoir l'air idiot dit comme cela, mais ca devient une obsession ce besoin de savoir.

Je secoue la tete comme pour chasser les nuages et reprend mon sourire.

Ne craignez rien, la cuisine est un art, un don, un instinct inné qui peut transformer deux oeufs et une tranche de lard en une délicieuse omelette ! Je vous le prouverais à votre prochain repas !

Angel_de_chevelu

Angel se lève et salue sa compagne de tablée.

J'y compte bien, Danaelle.
Je reviendrai doncques gouster vostre omelette au lard.
Je compte mesme entrainer dans ceste audacieuse aventure quelques amis, si vous m'y autorisez...
Nous ferons la réputation de vostre omelette, et bientôt il n'y aura plus assez d'œufs sur les terres de nostre bon duc pour satisfaire tous ceulx qui y voudront gouster !
Il faudra qu'il mette ses braves conseillers à la ponte, ou bien qu'il se mette à pondre de lui-même !

Et d'ajouter en riant:

A bientôt... j'espère.

Puis il passe au comptoir, pour régler l'ardoise de la soirée, et remercie chaleureusement la tenancière.

Merci pour cette soirée aussi simple que joyeuse, Mini.
Je désire avoir l'honneur de me compter parmi vos clients réguliers.
Bientôt, vous verrez, il vous faudra faire graver un gobelet à mon nom.
A bientôt aussi, et si je puis vous être d'une quelconque utilité, considérez moi de grâce comme votre débiteur.
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Angel_de_chevelu

- Bon, tant pis...

Angel haussa les épaules à la réponse de Mini et s'enfila son gobelet de gnôle d'un basculement du coude. C'est vrai qu'elle était forte, cette gnôle, mais cependant sous la brûlure de l'alcool se cachait comme un goût. Un merveilleux goût.

- Allons Danaelle, pourquoi me moquerai-je ? Cette gnôle rassemble tout ce que l'homme et la nature ont de meilleur. De l'Homme elle a le courage, la gaieté, la foi, la persévérance, l'amour et l'optimisme. Et de la Nature elle nous offre la chaleur, la force, la lumière, la couleur et le mystère. N'est-ce point là boisson divine ?

Il remplit de nouveau les gobelets, tout en faisant signe à sa compagne de tablée de prendre son temps. On était pas obligé de rouler sous la table tout de suite...

- On m'a dit que vostre mémoire se jouait de vous... rien de grave, j'espère. Je ne voudrais point me mesler d'affaires qui ne sont pas miennes, mais ce serait grand dommage pour le futur client que je suis que vous ayez oublié jusqu'aux recettes de vostre fameuse tante !
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Mini.

Mini écouta la conversation d'une oreille distraite jusqu'à ce que le Sieur Angel dise ceci …

Ho ! Ho ! Ho ! Vous avez raison... que ce soit par l'estomac ou par ailleurs, c'est toujours aux environs de la ceinture que l'on retient un homme !

La petite brune manqua de s'étouffer …
Non pas qu'elle ne connaissait pas les choses de la vie mais exprimé si franchement …
Jamais encore, elle n'avait été si troublée !
Aucun doute le Sieur Angel était aussi franc qu'elle …
Les gants, l'enrobage … étaient des choses subjectives pour lui !

Mini rit doucement dans son coin …
Elle commençait à comprendre pourquoi les hommes qui avaient traversé sa vie, n'avaient justement fait que la traverser !
La petite brune était piètre cuisinière …
Ceci expliquait cela, donc, si elle suivait le raisonnement du jeune homme !
Pour ce qui était des environs de la ceinture … Elle n'avait jamais eu de plainte à ce sujet-là !
Mais sait-on jamais, cela pourrait fort bien arrivé !!

Elle en était là de ses pensées lorsque le Sieur Angel l'apostropha …

Joignez-vous donc à nous, Mini ! Il n'y a plus grand monde ce soir à servir et on n'a jamais vu la vaisselle sale perdre patience et se sauver d'elle-même. Elle vous attendra.

La petite brune frottait un verre avec son torchon, elle leva le nez et esquissa un sourire …
Il était vrai que la vaisselle ne s'envolerait pas mais elle préférait suivre la conversation de loin …
Et puis, un peu d'intimité, ne leur ferait pas de mal !
Cela lui permettrait, en attendant, de trouver une solution pour faire recouvrer la mémoire à sa soeur rapidement !

N'ayez crainte messire Angel ! Je vous écoute … La conversation est d'ailleurs … Fort intéressante, je trouve ! Selon vous, on retient un homme par son estomac ?! Je comprends donc mieux pourquoi, je n'ai jamais su en garder un longtemps ! Merci beaucoup de m'avoir ouvert les yeux !

Mini sourit malicieusement, puis reprit le lustrage du comptoir ….
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--Danaelle

Son rire ! Son rire franc et clair résonna dans la taverne comme une volée de cloches au printemps. Je fis une petite moue et plissa les yeux, habitude que j'avais depuis toute petite et que je prenais pour essayer de deviner la personne en face de moi. Se moquait-il de moi ?

Je ne retenais pourtant que deux choses dans les phrases qui suivirent : il viendrait gouter ma cuisine, ca c'était d'une grande amabilité, bien que j'avais entière confiance en mes compétences culinaires, c'était comme un don inné chez moi.
Puis de charmantes oreilles ! Là, le compliment me fit légèrement rosir, encore que je ne voyais pas trop ce que l'on pouvait trouver de charmant à des oreilles !

Ho ! Ho ! Ho ! Vous avez raison... que ce soit par l'estomac ou par ailleurs, c'est toujours aux environs de la ceinture que l'on retient un homme !

C'est alors que je me sentis rougir completement ! Ce n'était pas vraiment ce que je tentais d'exprimer dans ma phrase qui était plutot axée sur les sentiments. Puis j'éclatais finalement de rire, unissant le son plus critallin de ma voix à la sienne.

Mini nous apporta la boisson et je resservis Messire Angel, puis mon propre verre. Je levais le verre à bout de bras pour porter un toast et le penchais à mes levres, aspirant un peu de gnole. Pfiouuuu !!! Elle décrassait les dents cette là !

Je pincais mes lèvres l'une contre l'autre pour ne pas lui montrer que je me "brulais" la gorge, mais oui, c'était certain, ce n'était pas de la tisane ! Il me passa par l'esprit qu'il allait se moquer de moi une seconde fois et je prononcais d'une voix basse parce que presque disparue par le passage de l'alcool.

Ne vous moquez pas !!!

Mini.

Le Sieur Angel rejoignit sa soeur ...
Mini leur apporta de quoi boire toute la nuit, s'ils le désiraient ...
Elle déposa un godet sur la table pour Danaëlle, resservit les deux verres puis s'éclipsa derrière son comptoir les laissant faire connaissance ...
Ils n'auraient qu'à se resservir lorsque le besoin se ferait sentir !

La petite brune retourna astiquer et laver la vaisselle sale ...
Cela l'occuperait toujours cinq minutes ...
Les enfants étaient couchés, elle n'avait rien de mieux à faire ...
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Angel_de_chevelu

Angel rit franchement quand la jeune femme perdit un peu d'assurance quand à ses talents de cuisinière.

- Oh ? Vous n'avez pas commencé ? Héhéhé... alors disons que ces quelques vers étaient une sorte d'acompte. Je viendrai assurément gouster vostre cuisine, Danaelle. Si elle me plait, ces vers seront vostres, sinon... je les reprendrai, dussé-je aller les chercher au fin fond de vos charmantes oreilles !

Et il rit de plus belle lorsqu'elle lui dit:

--Danaelle a écrit:

...et l'on dit que c'est par l'estomac que l'on retient un homme.

- Ho ! Ho ! Ho ! Vous avez raison... que ce soit par l'estomac ou par ailleurs, c'est toujours aux environs de la ceinture que l'on retient un homme !

Oupsss... pensa-t'il, voilà qui était peu être un peu osé. Après tout il ne connaissait pas son interlocutrice, et il espérait ne pas l'avoir choquée.
Heureusement Mini fit diversion en apportant la gnôle. Alors qu'elle repartait vers la cuisine il lui lança:

- Joignez-vous donc à nous, Mini ! Il n'y a plus grand monde ce soir à servir et on n'a jamais vu la vaisselle sale perdre patience et se sauver d'elle-même. Elle vous attendra.
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--Danaelle

L'homme, Angel de son nom, ne serra pas ma main d'une poigne ferme comme je l'attendais, mais la prit délicatement entre ses deux mains et la tint un moment. Puis son visage sembla s'éclairer et il s'exclama etre amateur de cuisine. Mon sourire s'élargit et mon sommeil s'évapora, pourtant le bain me manquait mais je réchaufferais l'eau plus tard......

Il parla en vers, ce qui me surprit sur l'instant puis me ravit car vraiment c'était joliment dit. Je rougis pourtant en me souvenant soudain que je m'étais avancée un peu vite.

Hé bien .... C'est à dire ..... Je n'ai pas encore fait mes preuves ici, je commence demain .... J'ajoutais plus bas en m'approchant plus près de son visage. Mais vu la technique culinaire de la tavernière, je pense que je ne peux que mieux faire.

Je pouffais légèrement de rire, en espérant que ma gentille hotesse n'ai pas entendu.

Mais vous savez, ma tante cuisine à la facon du terroir, des plats goutus et typiques, et l'on dit que c'est par l'estomac que l'on retient un homme. Peut-etre pour cela sont ils épris depuis si longtemps avec mon oncle.

Je jetais un oeil sur ma tisane et la repoussais doucement de la main, attendant que Mini nous serve autre chose.

--Danaelle

Perdue dans les vapeurs de ma tisane, je relevais brusquement la tete en entendant une chaise bouger près de moi.

*Mini .... qui m'envoie à vous ...*

Je souris à l'homme et jetais un oeil à la taverniere, me demandant contre quoi elle pouvait bien me mettre en garde.

He bien ma foi ! Oui j'ai confiance en la préparation. Voyez vous ce n'est qu'un peu de mélisse et de verveine qui m'aident à dormir d'un sommeil plus tranquille. Mais vous avez raison ! Peut-etre devrais-je essayer un autre remède ....comme celui de notre jolie tavernière !

Je regardais un instant l'homme, le mot Alexandrie semblant effleurer mes sens, puis je levais le menton vers Mini.

Donne nous donc un peu de cette liqueur que tu caches, tavernière !

Je ris doucement, m'amusant de la situation, et il y avait bien longtemps que cela ne m'était arrivé.

Je m'appelle Danaelle, messire, et je cuisine pour cette charmante auberge.

Je lui tendis la main dans un geste un peu familier mais tout autant amical.

Angel_de_chevelu

Angel vida donc un dernier godet de gnôle pour se gonfler le courage et suivit les conseils de Mini.

Il s'approcha de la table de Danaelle et en tira une chaise.

Vous permettez ?
Vostre sœur... heu... la tavernière.
Mini.
C'est elle qui m'envoie à vous.
Pour vous mettre en garde.

Un fois assis, il désigna le bol de tisane qui fumait encore devant la jeune femme.

Vous devriez vous méfier ma dame... l'eau pure est indigeste et les herbes... ah, les herbes ! Vous vous y connaissez ? On dit que dans nos montagnes pousse une herbe folle qui purge plus que le séné d'Alexandrie et fait grand plaisir à ceux qui sont constipés car elle fait aller long comme un vouge ! Sans pour autant donner le bren rouge comme peut le faire le séné, la bourdaine, le cascara et d'autres plantes lorsqu'on en a trop l'usance...
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Angel_de_chevelu

Angel prit bien la main mais n'osa pas la serrer, elle était si fine.
Il n'osa pas la baiser non plus, en taverne, ce n'était point coutume.
Alors il se contenta de la flatter un peu de son autre main avant de lui rendre sa liberté.

Angel, Danaelle.
Angel de Chevelu.

Et je préfère de loin la liqueur à la tisane, sauf votre respect.

Quand elle lui annonça être la cuisinière, son œil se mit à briller et son gaster à gargouiller.

Une cuisinière ? Dieu soit loué ! J'adore la cuisine...

C’est le plus délicat, et c’est le plus intime,
Des arts qui se font, ici-bas et et j’estime,
Qu’on doit aux cuisinières, sans aucun consensus,
Respect et déférence et sans doute un peu plus.

C'est que plutôt que de fréquenter les salons,
Où le plaisir souvent s'efface pour l'ambition,
Il me plait mieux à moi de manger sous la Lune,
D'aimer plus un bon plat, bien chaud que la fortune.

Il me plait d'engager avec une maitresse-queux,
De longs débats portant sur les soupes et les œufs,
Plutôt qu'aux pieds des grands immoler mes tirades,
Et des précieux de cour rejoindre l'enfilade.
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Angel_de_chevelu

- Vostre sœur est amnésique ? Diantre... voilà qui est fâcheux...

Angel détailla un peu plus la jeune femme à la tisane.
Elle avait l'air si paisible.
Ça devait quand même avoir ses avantages, l'amnésie: plus de mauvais souvenirs, plus de cauchemars sortant du passé...

- Souhaitons que la mémoire lui revienne un jour...

Il se met à sourire malicieusement.

... a moins que cela ne vous arrange qu'elle n'ai plus souvenance de toutes les tracasseries que vous lui fîtes par le passé ! Allons, Dieu n'a pas voulu que je n'ai ni frère ni sœur, mais je sais bien qu'entre gens du même sang et du même âge on aime à se chamailler pour de petites choses. Pas vrai ?
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Mini.

Vostre sœur est amnésique ? Diantre... voilà qui est fâcheux...

Hochement de tête affirmatif et gros soupire …
L'amnésie avait quelques avantages notamment, celui qu'avait Mini de pouvoir s'exprimer librement sans que sa soeur ne l'enguirlande parce qu'elle avait été impolie en disant tout haut, ce que tout le monde pensait tout bas !
Mais … Outre cela, leur complicité lui manquait terriblement …
Elles étaient, cependant, réunies et pourtant … si éloignées !
Il y a encore peu, on les appelait les Inséparables …
Oui mais voilà …
A cause de sa mémoire défaillante, Aphrodyti se prenait pour Danaëlle …

Il est assez déstabilisant d'avoir à faire à quelqu'un de si proche sans que celui-ci ne vous reconnaisse !
Qu'il ait oublié jusqu'à votre existence …
La perte de mémoire ou la mort ?!
Que valait-il mieux pour celui qui reste ?!
« Espérons que la mémoire lui revienne … »
Mini n'avait jamais souhaité autant quelque chose que cela !
Retrouver le plaisir de partager des moments inoubliables aux côtés de sa soeur …
Puis le jeune homme se met à rire et lui dit …

... a moins que cela ne vous arrange qu'elle n'ait plus souvenance de toutes les tracasseries que vous lui fîtes par le passé ! Allons, Dieu n'a pas voulu que je n'ai ni frère ni sœur, mais je sais bien qu'entre gens du même sang et du même âge on aime à se chamailler pour de petites choses. Pas vrai ?

Il n'imaginait sûrement pas à quel point il avait raison …
Mini adorait faire enrager sa soeur qui se faisait toujours un plaisir de lui remonter les bretelles …
Elles en riaient souvent après coup …
Chacune d'elle prenant soin de l'autre à sa façon …
Dieu que tout cela lui manquait …

Vous n'avez ni frère, ni soeur, quel dommage ! Nous sommes très proches elle et moi et … Vous avez raison, nous adorons nous chamailler … Si seulement, elle pouvait s'en souvenir … Remarquez, sans doute, ne préférerait-elle pas !

La petite brune se mit à rire puis dit au Sieur Angel …

Allez donc faire sa connaissance … Je suis sûre qu'elle vous plaira !

Mini resservit à boire au jeune homme puis se mit en devoir d'essuyer quelques chopes propres afin de les ranger …
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Angel_de_chevelu

- Vous ? Une pipelette ? Foutremarie de cul de saint ! Si vous êtes une pipelette, mon père est pape à Rome et ma mère en Avignon !

Et Angel se mit à rire sans retenue, tout en poussant son gobelet vide vers la généreuse tenancière.

– Voyez-vous, Mini, cette journée ne me laissera peut-être point souvenir aussi amer que je le pensais. Vous estes bien bonne avec vostre prochain. Mais si vous continuez à être si généreuse, je vais me trouver enchifrené et être bien mal en point à mon réveil...

Il pointa son doigt discrètement derrière lui, par dessus son épaule.

- Et qui sont ces braves gens ?
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Mini.

Pourquoi cette journée aurait-elle dû vous laisser un souvenir amer, messire Angel ?! Auriez-vous mis le pied dans une bouse au saut du lit ?!

*Oups …*
Les mots avaient visiblement dépassé sa pensée …
Puis il lui dit que si elle continuait à être si généreuse sur la gnôle, il allait finir « Torchon, chiffon, carpette » , autrement dit « Rond comme une queue de pelle », bourré, saoul quoi !
Bon, il ne l'avait pas dit comme ceci mais c'est bien ce qu'il fallait comprendre …
Cela ne l'empêcha, cependant, pas de tendre son godet à nouveau …
La petite brune sourit et le servit à nouveau …
Après tout le client est Roi, non ?!
Puis elle répondit à sa question …

Le messire est un client … Il souhaite une chambre pour la nuit ou peut-être plusieurs si le cadre lui plaît …

Vrai que si l'on aimait les villes « fantômes », le Sieur était au bon endroit !
Puis montrant la blonde du doigt, discrètement …

La demoiselle, c'est ma soeur, Aphrodyti … Seulement … Elle ne s'en souvient pas !

Vrai qu'être la soeur d'une brunette aussi turbulente que Mini, cela ne devait pas être évident tous les jours …
Dieu que les réprimandes d'Aphrodyti commençaient à lui manquer …
La petite brune chassa ses vilaines pensées d'un revers de main, puis poursuivit …

Et puis, si vos jambes ne vous portaient pas jusque chez vous, il y a toujours quelques chambres de libres et prêtes à l'emploi, à l'étage !

Mini lui sourit et se resservit un godet de Framboise, y avait rien de tel pour requinquer une brunette !
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Mini.

Alors ça ! Si elle s'y attendait !!
La baronne Jeanine était la tante du jeune homme …
Bien sûr qu'elle se rappelait cette femme, qui un soir, avait franchi le seuil du Divin Nectar, toute de fer vêtue …
La baronne devait intégrer la lance de Mini à cette époque …
La petite brune avait été fière de combattre à ses côtés !
Quoique à cette époque là, elle aurait été fière de combattre aux côtés de n'importe qui pourvu que ce soit un ou une Savoyarde !
Elle sourit en repensant à la Dame …

Bien sûr que je connais votre tante ! J'ai eu l'honneur de combattre à ses côtés durant la guerre ! Pourriez-vous la saluer pour moi quand vous la verrez, s'il vous plaît ?

Puis, il s'enfila le verre de gnôle …
Mini le scruta de ses émeraudes puis il lui dit …

Dieu vous bénisse Mini …

Pourquoi au juste ?!
Pour lui avoir servi ce qu'il réclamait ?!
Pour le fait d'être un vrai moulin à paroles ?!
La petite brune ne comprenait pas vraiment le sens de cette bénédiction mais elle l'accueillit, cependant, avec plaisir …

Puis elle le vit balayer la pièce ainsi que les clients qui s'y trouvaient, du regard …
Revenant à elle, il lui expliqua vouloir revenir au cours tranquille des choses …
Sûr que les choses ne pouvaient pas être plus tranquilles d'ailleurs !
Malgré le Soleil qui tentait une percée, les Chambériens restaient calfeutrés chez eux …
Au grand désespoir de la brunette d'ailleurs !

Voilà une bien belle philosophie messire … Carpe Diem … Les gens qui se contentent de peu sont si rares !

La petite brune lui servit un autre verre …

Cadeau de la maison ! Vous m'êtes sympathique et les clients se font si rares … Et puis, une discussion en bonne compagnie ne se refuse pas … Surtout pas pour une pipelette telle que moi !

Mini se mit à rire puis but son godet cul sec …
* Nom d'une vache enragée !! *
La framboise de Lai arrachait toujours autant le gosier, si bien qu'elle manquât de s'en étrangler la brunette !
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Angel_de_chevelu

Les femmes sont curieuses, les aubergistes sont curieux, alors les aubergistes femmes... mais ça n'était pas pour déplaire à Angel, qui n'avait pas eu l'occasion de discuter de façon aussi légère depuis fort longtemps.

- Ma tante ? Mortecouilles, sans doute la connaissez-vous, bien que l'âge et l'humidité l'aient rendue beaucoup moins turbulente que par le passé: c'est la baronne Jeanine.

Sur ce il goûta à la gnôle de la patronne, qu'il trouva fort à son goût. Il y avait dans ce distillé de terroir comme une force magique qui vous collait les pieds sur terre tout en vous envoyant l'âme tutoyer les nuages.

- Arfffff... Dieu vous bénisse Mini, ainsi que celui ou celle qui vous distille ce breuvage.

Il s'essuya la bouche d'un revers de manche, balaya la salle du regard, remarquant l'homme en conversation silencieuse avec sa chope et la dame en train de délayer quelques herbes dans une tasse fumante... herboriste ? guérisseuse ? empoisonneuse ?

- Des projets ? Pas vraiment, Mini, sinon celui de retourner au cours tranquille des choses et de profiter de chaque bon moment que la Providence voudra bien m'accorder.
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--Danaelle

La chambre n'était pas tres grande et pourtant, elle semblait faire le double de ma petite "cachette" chez mon oncle. Il y avait une armoire, une table de toilette et un grand lit à baldaquin. Le baquet avait été préparé et je souris, pensant à l'avance à la detente qui m'attendait dans mon bain. Je posais mes valises et commencais à ranger mes maigres possessions dans l'armoire. J'avais envie de passer du temps ici, il le fallait de toute facon, et tant que je ne saurais pas, je chercherais.

Prete à me déshabiller pour me jeter dans l'eau tiède, je me souvins que je n'avais pas pris ma tisane. Une petite décoction qui m'aidait à dormir, attenuant la force du cauchemard en obligeant mon esprit à se détendre. C'est tante Clara qui préparait ce savant mélange de plantes qui m'était devenu indispensable pour dormir.

Je redescendis les escaliers pour rejoindre la grande pièce et vis que les deux hommes étaient toujours là. Je me dirigeais vers la cuisine, récupèrais une tasse et un broc que je remplis d'eau chaude. Au passage, je souris à Mini qui discutait avec le messire accoudé au comptoir puis je m'installais à une table proche du jeune homme silencieux, lui jetais un coup d'oeil, et déposais mon materiel sur la table avant de m'asseoir. Je sortis de ma poche le sachet contenant les plantes et en jetais une petite poignée dans la tasse que je remplis aussitot d'eau chaude. Je laissais infuser et reposer quelques instants, osant quelques regards que je voulais discrets vers l'inconnu.

Angel_de_chevelu

- Oui et non, pour estre franc...

Angel vida le godet en sa bouche, serra les dents et avala sans broncher.
Il lui fallut tout de même quelques respirations avant de pouvoir parler de nouveau.

- Venescailles de vertugadin ! Goutu mais... trop sucré. A dire vrai je fréquente Chambéry depuis ma naissance, dame Mini. J'y suis venu régulièrement, y séjournant parfois de longues semaines chez ma tante qui y demeure chaque hiver, quand la montagne se fait par trop inhospitalière. Mais je ne m'y suis installé définitivement que depuis quatre mois. Sachant que sur ces quatre mois, trois furent passés loin d'ici, pour cause de guerre...

Une ombre passa, rapidement dissipée par le bruit que fit le godet vide claqué contre le comptoir.

- Versez, dame Mini, versez... mais du brut, cette fois, du vrai, de l'essence de vigne, de la gnôle... vous avez ?
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Mini.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que la liqueur de Lai était plutôt bien passée à entendre les jurons qui s'étaient échappés d'entre les lèvres du jeune homme …
Il lui dit que la liqueur est goutue mais trop sucrée ?!
Rho !! Vaudra mieux pas le répéter à Lai, elle en serait vexée pour le coup …
Puis il lui expliqua qu'il fréquentait Chambéry depuis sa naissance …
Cet homme l'intriguait de plus en plus …

Il parla d'une tante chez qui il aurait séjourné …
Puis vint, inévitablement, le sujet de la guerre …
Celle qui avait fait moult ravages …
Celle qui l'avait séparée de sa soeur et de ses enfants, des semaines durant …
Celle où elle avait failli perdre la vie …
Celle où tant d'autres avaient payé de leur sang, pour défendre leur terre …
La guerre … quoi !

Appelez-moi juste par mon prénom, messire Angel … Le « Dame » est bien trop protocolaire et puis, cela me donne l'impression d'être une vieille femme !

Mini esquissa un sourire puis sa curiosité reprenant le dessus …
Sa soeur n'étant pas là, pour lui remonter les bretelles, la machine à questions, se remit en marche …

Ainsi donc vous avez une tante qui vit ici … Comment s'appelle-t-elle ?! Peut-être la connais-je ? Et vous avez fait la guerre vous aussi ?!

Question quelque peu idiote lorsqu'on y songe, puisque tous les Savoyards s'étaient mobilisés d'une façon ou d'une autre !
Oui mais bon, Mini était une pipelette, doublée d'une curieuse …
Pour un peu, elle aurait presque pu devenir Sergent du Guet …
L'idée la fit sourire, elle attrapa un verre et se servit un peu de liqueur de framboise alors que le Sieur Angel, réclamait de la gnôle …
La petite brune sortit une seconde bouteille …
A l'allure où il buvait, sûr que sa cave entière, allait y passer mais qu'importe !

Mini attrapa le litre de gnôle et en servit un verre au jeune homme …
Puis comme à son habitude, elle continua l'interrogatoire …

Maintenant que la guerre est finie … Avez-vous des projets, messire ?
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Angel_de_chevelu

L'un des rares avantage de devenir subitement orphelin, c'est qu'il n'y a plus personne pour vous dire de rentrer tôt le soir... Et Angel contait bien en profiter, maintenant que la douleur de la perte s'était enfin tue, et qu'il ne subsistait en lui que d'amers regrets de n'avoir point assez profité de son enfance.

Mais ainsi allaient les choses, quand il poussa la porte de cette auberge animée de la capitale, la soirée déjà bien entamée.
Il alla directement au comptoir, où une fois bien installé il commença son récital:

A boire, à boire, Oh là ! Servez-moi donc, enfin !
Versez-moi de la bière et versez-moi du vin !
Je veux que l’eau-de-vie dans ma gorge s’écoule,
Je veux de l’hydromel, de la gnôle, voire du Houlle,

Qu’une vierge vêtue d’une feuille de vigne
Me tire du bon vin au moindre de mes signes ;
Et qu’une autre, montée pieds nus dans un pressoir,
Fasse en dansant jaillir le jus des raisins noirs !

Que mon visage fleurisse, que je bafouille mes mots,
Que mon foie soit forçat et souffre mille maux,
Je suis un noble ruiné, décadent, aux abois,
Et comme un vrai poète, ô mes amis, je bois !

Et quand je paraîtrai, bientôt, devant le Juge,
Je lui dirai : « C’est toi qui voulut le déluge ! »
Je mourrai magnifique et saoul de ce vin-là.
Que j’aime plus que tout. Vite à boire, oh là là !
_________________

Mini.

Mini attendait le client, en frottant son comptoir, comme à son habitude …
Lorsque la porte s'ouvrit, laissant place à un homme …
Une fois installé, celui-ci commença à chanter …
La petite brune lui sourit …
C'était bien la première fois qu'on lui commandait une bière ou un verre de vin chaud, de cette façon là !
Elle aimait bien sortir de sa petite routine la brunette …

Elle le laissa finir de pousser la chansonnette puis finit par lui dire …

Bonsoir messire ! Je suis la tavernière du Divin Nectar, Mini de mon p'tit nom … Qu'est ce que je vous sers ?

Les émeraudes le scrutèrent un instant, attendant la réponse du Sieur troubadour … Ou pas !
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Angel_de_chevelu

Mini a écrit:

Bonsoir messire ! Je suis la tavernière du Divin Nectar, Mini de mon p'tit nom … Qu'est ce que je vous sers ?

- La main, pour commencer, dame Mini... répondit le jeune homme en souriant. Et de tendre par dessus le comptoir une franche main à la maistresse des lieux.

- Moi, je suis Angel. Angel de... de Chambéry. Vostre taverne me semble un havre de paix et de saine simplicité au milieu de la tempête qui fait rage là dehors et si vous le permettez je viendrais y accoster souventes fois.

Sa main claqua cette fois sur le comptoir, en même temps que sa langue dans sa bouche.

- N'en reste pas moins qu'après ces quelques vers j'ai la gorge sèche comme une vieille bouse... vous pourriez commencer par me servir la goutte, non ?
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Mini.

Mini se mit à rire lorsqu'il répondit à sa question …
Puis elle finit par lui tendre la main en souriant, franchement …
Il se présenta, la petite brune nota une légère hésitation …
Puis il se reprit et termina : Angel de Chambéry .

La brunette tiqua …
Elle qui flânait toujours dans les rues de la capitale, n'avait jamais rencontré cet homme …
Ou alors … Elle perdait la tête en marchant !
Ça, c'était pas impossible !!
Puis il poursuivit, la tirant de ses réflexions …

Vostre taverne me semble un havre de paix et de saine simplicité au milieu de la tempête qui fait rage là dehors et si vous le permettez je viendrais y accoster souventes fois.

Un havre de paix …
Combien de temps qu'elle n'avait plus entendu cette expression …
Depuis, la mort de son mari, il y a longtemps déjà …
Ses émeraudes s'obscurcirent en repensant à l'être aimé qui était parti rejoindre Aristote, l'hiver dernier …

Si je vous permets de venir ?! Mais ce sera avec grand plaisir Messire Angel !

La jeune femme esquissa un sourire …
Sûr qu'elle n'allait pas refouler la clientèle ...
C'était pas vraiment son genre ...
Puis le jeune homme lui parla de gosier à sec en des termes … Spéciaux !
Mini se retint de rire et lorsqu'il demanda la goutte, elle sortit un godet propre et une bouteille de cuvée spéciale …
Elle lui servit un verre et lui dit en souriant …

Goûtez-moi ça ! C'est fort mais vous m'en direz des nouvelles !

La liqueur de framboise de Lai avait encore un franc succès !
Elle arrachait le gosier mais elle était toujours autant appréciée de la clientèle …
Puis sa curiosité légendaire reprenant le dessus, elle lui demanda …

Vous vivez à Chambéry depuis longtemps ? Pardonnez ma curiosité Sire mais, je ne vous y ai jamais croisé … Alors je me disais que votre emménagement devait être récent …

Mini attrapa son torchon et se mit en devoir de briquer son comptoir, histoire de se donner contenance …
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Mini.

La blonde lui explique le pourquoi de sa venue ici …
Décidément, Mini n'avait à faire qu'à des amnésiques en ce moment …
Il doit y avoir des périodes propices pour cela, faut croire !
Elle sourit à sa soeur gentiment …
Puis Aphrodyti, toujours convaincue de s'appeler Danaëlle, se leva et demanda …

Je vous remercie de votre accueil, vous êtes très gentille. Pouvez vous m'indiquer ma chambre ? J'ai besoin de me délasser et de me reposer un peu.

Alors qu'elle s'apprêtait à répondre, un nouveau client entra …
Il les salua poliment puis demanda s'il pouvait avoir une chambre pour quelques jours …
Quelle aubaine !
Les clients revenaient avec les beaux jours …
Mini alla à sa rencontre et en souriant, lui répondit …

Bonjour messire ! Je suis Mini, propriétaire de l'établissement ! Je vais conduire la demoiselle à sa chambre et je vous préparerais la vôtre en même temps ! En attendant, mettez vous à l'aise, notre tavernier va vous servir une bière …

La petite brune esquissa un sourire à son chevalier …
Puis elle entraina Danaëlle à l'étage, glissant un bras sous le sien …
Qu'il était bon, de sentir la chaleur de sa soeur …
Cela lui redonnait toujours du courage pour continuer à avancer !
Chemin faisant, elle lui dit …

Vous me rendez un grand service en acceptant de cuisiner pour mes clients ! Sinon, je crois qu'ils auraient déserté ! Merci beaucoup !

Puis stoppant devant la chambre qu'elle lui avait préparé, elle lui tint les mains et finit par lui dire …

Vous voilà arrivée à bon port ! J'espère que vous trouverez à Chambéry, ce que vous êtes venue y chercher ! Je vous laisse maintenant vous reposer ! A plus tard, damoiselle Danaëlle !

La petite brune tourna les talons et s'en fut préparer la chambre de son nouveau client …
Elle aéra, fit le lit avec de beaux draps sentant le propre, mit quelques fleurs dans un vase …
Puis elle referma prestement la fenêtre, s'assura que le baquet était près à l'usage, que l'eau chauffait dans le chaudron et elle redescendit dans la grande salle …
Un sourire fier accroché aux lèvres, elle dit à l'homme …

Votre chambre est prête messire ! Vous pourrez vous y reposer dès que vous le souhaiterez !
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Flo90rr

Il débarque à Chambéry. A atterri dans cette ville par pur hasard. Voyageant de ville en ville, à la recherche de l'endroit parfait... l'herbe lui semblait toujours plus verte ailleurs. Envie se poser et c'est la fatigue qui choisit pour lui. Ce sera Chambéry. Première des choses à faire, trouver où se loger.

Il entre dans cette auberge, toujours par hasard. Elle lui semble pas mal vu de l'extérieur, pourquoi irait-il plus loin ? Il entre.

Un regard rapide. Deux dames discutent, des enfants, un petit chien et un tavernier. Il y a de la vie c'est déjà ça. Il n'a pas croisé grand monde en chemin.

Il sourit et les salue d'un signe de tête.

- Mesdames, Sieur, J'aurais souhaité une chambre pour quelques jours. Serait-ce possible ?

--Danaelle

Elle m'observe, elle m'épie, elle est drole ! Je lui souris avant de lui répondre.

Hé bien, je suis venue ici parce que j'avais envie de voir autre chose que mon village .....Pourquoi mentir ?

Elle est gentille, accueillante, je n'ai pas de raison de lui mentir. C'est à moi meme que je ment.

Enfin ... la véritable raison est que je ne me souviens de rien, suite à un accident j'ai perdu la mémoire et je pense qu'une partie de la vérité se trouve dans cette ville. Mais je ne veux pas vous ennuyer avec ca ....

Je la regarde, souriant toujours mais un léger voile dans les yeux.

Je sais qu'il me faudra du temps et de la patience pour me souvenir mais j'y arriverais ....

Je préfère changer de sujet et je me lève, m'apprete à prendre congé.

Je vous remercie de votre accueil, vous etes très gentille. Pouvez vous m'indiquer ma chambre ? J'ai besoin de me délasser et de me reposer un peu.

Mini.

Mini partit en cuisine chercher … Un semblant de repas pour sa soeur …
Bien sûr, elle ne crierait pas sur tous les toits que c'était elle qui avait préparé la pitance sinon sûr que les clients auraient fui à toutes jambes …
D'ailleurs, elle était pas certaine que l'amnésique veuille y goûter mais bon, pas le choix !
Fallait bien lui servir à manger !
La petite brune déposa l'assiette en face de Danaëlle puis s'en fut à l'étage, la laissant en compagnie de son chevalier et de ses petits monstres …

Bien sûr, occupée qu'elle était à préparer la chambre de la damoiselle, elle ne vit pas le manège de celle-ci avec sa chienne …
Avant de s'en retourner auprès de la blonde, Mini jeta un coup d'oeil sommaire à la chambre …
Le lit était soigneusement fait …
Les fleurs étaient dans le vase …
Les rideaux étaient bien mis …
Le baquet était près à l'usage …
Et le chaudron rempli d'eau, chauffait au dessus de l'âtre …
Tout était parfait !
Sa soeur pourrait venir se reposer dès que l'envie lui en prendrait …

Elle redescendit et reparut dans la grande salle …
Elle s'installa auprès de son chevalier, lui volant un baiser au passage …
Lorsque la blonde l'interpela …

La ville a l'air calme. Je m'imaginais plus d'animation dans cette capitale. Où sont les gens ?

Mini réfléchit, puis tenta de répondre …

Votre chambre est prête damoiselle ! En effet, la ville est tout ce qu'il y a de plus calme …

Pour ne pas dire « Ville fantôme » !

Les gens doivent probablement hiberner … De vraies marmottes que nous avons là ! Que venez-vous faire par ici, si ce n'est pas trop indiscret ?

Mini lui sourit …
Ça lui faisait vraiment bizarre de vouvoyer sa soeur, de l'appeler par un autre prénom, de faire comme si elles ne se connaissaient pas …
C'était assez déroutant pour la petite brune …
Mais elle restait persuadée que sa soeur ne pouvait pas avoir tout oublié !
C'était inconcevable …
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Mini.

Alors qu'elle enlaçait sa soeur chaleureusement, celle-ci lui dit …

Désolée de vous décevoir dame, mais je ne suis apparemment pas celle que vous pensez. Je m'appelle Danaelle et je viens tout droit de Saint Claude ! J'aimerais un repas et une chambre, si c'est possible, comme je viens de le dire à votre .......époux.

Etreinte qui se relâche …
Mini regarde la blonde en face d'elle, d'un air ahuri …
Qu'est ce qu'Aphrodyti fichait à St Claude ?!
Et puis Danaëlle, quel drôle de prénom !
Et puis, elle avait beau se défendre de n'être point Aphrodyti, il ne pouvait en être autrement, elle sentait le Jasmin à plein nez !
La petite brune ne connaissait qu'une seule personne au monde utilisant cette fragrance : Sa soeur !

Et puis, elle demande un repas et une chambre et elle parle d'un époux …
L'époux de qui au juste ?!
Mini revint à la réalite puis se tourna vers son chevalier …
Oh ! Aphrodyti devait sûrement vouloir parler de Bubu !
Reprenant totalement ses esprits, elle s'adressa à la blonde …

Installez-vous donc ! Je vais vous apporter votre repas ! Et ensuite, j'irais vous préparer une chambre …

La petite brune lui sourit puis s'adressant à son « mari », en souriant …

Je reviens vite ! Sers lui donc quelque chose à boire, mon ange, en attendant !

Et d'ajouter pour elle-même, tout en se sauvant en cuisine : « Un truc bien fort qui lui remettra les idées en place de préférence, hein ! »
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Bubu16

Bubu s'était assoupi dans la taverne surement dû aux deux jours passés en prison. Il ne s'était rendu compte de rien. Ni de la dame qui venait de rentrer, ni de sa chérie avec ses enfants..

Quand des bisous baveux vinrent se poser sur la joue, Bubu se réveilla d'un seul coup!!

quoi? que? comment!!

En voyant les enfants qui ricanaient autour de lui, Bubu venait de se rendre compte qu'il n'avait pas vu le temps passer..

Il se leva, les regarda et se frotta les yeux...

Il regarda tout d'abord sa princesse entrain d'embrasser une dame..une dame..mais c'est Aphro????

Aphro!!!! tu es revenue...A ce moment là il entendit cette femme s'adresser à Mini.

Désolée de vous décevoir dame, mais je ne suis apparemment pas celle que vous pensez. Je m'appelle Danaelle

Mer......pas possible.. Cette femme ressemble comme deux goutte d'eau à s'y méprendre à Aphro.

Bubu se rapprocha de Mini et l'embrassa...

Je suis heureux d'être revenu chérie.. Toi et les enfants, c'est dingue comme vous m'avez manqué..

Puis se retournant vers la dame...

Bonjorn dame, je suis Bubu, l'homme de la dame ici présente et propriétaire de cet établissement. Je ne sais pas si vous êtes là depuis longtemps mais je ne vous avais point entendu et je vous demande de vouloir nous excuser pour notre étonnement mais....c'est fou comme vous ressemblez à la sœur de ma chérie...Et comme nous sommes sans nouvelles d'elle, comprenez que ma fiancée se soit jeter à votre cou

Il n'en revenait pas..son portrait craché..un sosie..Aphro ..là en chair et en os..

Il eut un instant de recul et se repris...On vous sert quelque chose à boire?
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--Danaelle

Ils me regardaient tous les deux avec des airs ahuris, comme si ils avaient fait la bourde de leur vie ou vu un fantome ...... Pourtant la jeune femme se reprit rapidement et m'invita à m'installer, puis me servit quelque chose à manger. Je la remerciais d'un sourire amical et jetais un oeil sur l'assiette qu'elle venait de me porter.

Je n'osais pas, par politesse, demander ce que c'était, ne voulant pas froisser la susceptibilité de la "cuisinière" mais ce qui se trouvait devant moi, semblait etre un compromis entre une soupe et un ragout. De quoi, impossible à deviner ! Je touillais un instant avec ma cuillère puis la portais à ma bouche : saveur toujours indéfinissable, un peu fade et surtout un arrière-gout de brulé. Je lui refis un sourire et me jetais sur le pain avec lequel j'épongeais un peu du mélange.

Je jetais quelques morceaux de supposée viande à ma petite chienne, espérant le faire le plus discrètement possible. Il faudrait tout de meme qu'ils pensent à embaucher une nouvelle cuisinière si ils voulaient satisfaire la clientèle !

L'homme m'apporta un petit verre de génépy et j'en bu une toute petite gorgée, afin de ne pas tousser comme une sotte devant eux. Faut dire que je n'étais pas habituée à l'alcool.

Alors que la petite brune reparaissait dans la salle, je tentais de lancer une discussion.

La ville a l'air calme. Je m'imaginais plus d'animation dans cette capitale. Où sont les gens ?

--Danaelle

Hé bien ca, c'était un accueil chaleureux ! Surement mal destiné, mais chaleureux tout de meme !

Désolée de vous décevoir dame, mais je ne suis apparemment pas celle que vous pensez. Je m'appelle Danaelle et je viens tout droit de Saint Claude ! J'aimerais un repas et une chambre, si c'est possible, comme je viens de le dire à votre .......époux.

Je souris, essayant de me montrer des plus aimables, apres tout je voulais passer quelques temps ici et surtout trouver des indices sur mon passé.

Messire ne m'a pas repondu....j'espère qu'il vous reste des chambres. Je cherche éventuellement un travail aussi, si vous connaissez un endroit où on embaucherait une jeune femme sans véritable compétence.

Je les regardais, petite famille bourgeoise, père, mère, enfants, une pointe d'envie dans le coeur. Puis ce fut ce moment que choisit ma chienne pour sauter hors de ma besace.

Mini ! Reviens ...... Je regardais la dame, un léger sourire d'excuse aux lèvres. Excusez moi .... vous acceptez les chiens aussi ?

Je sentis que je commencais à demander beaucoup !

Bubu16

Au petit matin du deuxième jour, les gardes ouvrirent les portes de la cellules de Bubu...

T'es libre..gredin!! Tu peux t'en aller... Et surtout ne reviens pas!!

Euh...pour tout vous dire je n'en ai pas très envie, non pas que vous m'êtes pas sympathiques, mais personnellement je préfère la compagnie des miens!!

Messieurs, bonne journée!!

Bubu rayonnait en sortant de cet endroit pourri, où régnait une odeur de moisi et d'humidité..

Deux jours sans voir le soleil, sans écouter les oiseaux et surtout sans avoir sa liberté.
Deux jours emprisonné dans les geôles à écouter les plaintes, les cris de ceux qui sont enfermés pour une durée indéterminée.
Deux jours sans se coucher dans des draps propres aux côtés de celle qui aime.
Deux jours sans faire l'amo...
A cette idée de la retrouver, Bubu rayonnait encore plus.

Quand il s'arrêta d'un coup.

Que vont penser les enfants? Et les siens?

bahh..peu importe, Bubu assumait le fait qu'il soit gredin, bandit, et tous les surnoms d'oiseaux qu'on pouvait lui donner. Il s'en foutait royalement, maintenant pour lui , seul le fait de retrouver les siens comptait.

Il se dirigea vers la taverne "le Divin Nectar"

Il poussa, la porte en croyant un retour chaleureux mais..oh surprise...personne!!

bahhh...pas grave!!

Le premier réflexe est de passer derrière le comptoir et se servir une bonne bière!! Il s'assit confortablement, et commença à la siroter doucement....

Bienvenue dans ta nouvelle vie....se dit il !! Il esquissa un léger sourire de bien être

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--Danaelle

D'un signe de la main, je remerciais à nouveau le couple de marchand qui avait bien voulut me prendre à bord de leur chariot. Je m'étais assise parmis les pots d'étains et les gamelles en bois, posant ma petite malle et ma besace pele-mele sur le charivari ambiant puis Mini avait sauté sur mes genoux.

Sois sage ! Ne fais pas de betise !

Je n'avais pas imaginé en partant d'Annecy que la route serait si dure et si longue, surtout avec mon chargement. Quelle chance j'avais eu que ces gens passent et acceptent de m'aider. Ils devaient se rendre au marché de Chambéry pour vendre leur matériel de cuisine et je fus on ne peux plus ravie de cette nouvelle. Ils me déposèrent dans le centre, juste avant d'entrer dans le coeur du marché.

Je regardais autour de moi, avide de découvrir un détail qui me rafraichirait la mémoire, mais en vain. Mon regard tomba sur une enseigne : le Divin Nectar ! Le nom était joli et appétissant, je décidais d'y entrer, au moins manger un morceau et demander quelques informations.

Un homme était assis derrière le comptoir et je m'en approchais en souriant, la lumière du matin m'entourant d'un halo lumineux reflétant la couleur de mes cheveux.

Bonjour messire ! Je souhaiterais manger un morceau si c'est possible.....et .... avez vous des chambres à louer ?

Mini.

C'était le grand jour !
Celui où son chevalier devait sortir de prison …
Un sourire idiot ne quittait plus son visage depuis qu'elle avait posé le pied par terre !
Ce matin-là, le coq n'avait pas eu le temps de chanter qu'elle était déjà sur le pied de guerre …
Elle secoua les enfants, les habilla …
Ils prirent leur petit déjeuner à la va-vite et filèrent, tous très excités, au marché …
Mini voulait lui faire la surprise …
Il fallait se dépêcher de tout préparer avant son arrivée …

Le tour du marché fut fait presque, en courant pour une fois …
Pas le temps de s'amuser si elle voulait que tout soit prêt à temps …
Elle ne savait pas trop à quelle heure, il serait libéré mais se dit qu'elle avait encore quelques minutes devant elle …
C'est chargés comme des mulets que la mère et ses bambins, passèrent le seuil du Divin Nectar …

Deux jours qui lui avaient paru les plus longs de toute sa vie …
Deux jours à se demander ce qu'il pouvait bien faire entre ses quatre murs …
Deux nuits à dormir seule, dans son grand lit froid …
Deux nuits sans … Euh … *BIIIIIIIIIP*

Ils pénétrèrent dans la taverne en riant et en babillant …
Tous très excités à l'idée de son retour …
Puis … Ils restèrent tous sans voix, en constatant qu'il était ... déjà là !
Pfffffff … C'était pas faute de se donner du mal !
Sauf que là, la surprise venait de tomber à l'eau …

Oh … Tu es déjà là ?!

Oui d'accord !
Comme accueil, sûrement qu'il avait rêvé à plus d'enthousiasme !
Puis les enfants se précipitèrent vers lui …
Mini les observa en souriant …
Lorsqu'ils eurent fini leurs effusions, la petite brune s'avança et vint l'embrasser …
Elle lâcha les paquets et passa les bras autour de son cou …

Bienvenue mon chevalier ! Mais je ne t'attendais pas si tôt !

Elle lui sourit tendrement et l'embrassa à nouveau …
Puis Mini aperçut une blonde …
Yeux qui s'écarquillent comme des soucoupes …
Sourire qui se peint sur son visage …
Elan du coeur et …

Aphro chérie ! Te voilà de retour … Comme je suis contente !

La petite brune attrapa sa soeur et la serra fort contre elle …
Visiblement, celle-ci ne comprenait pas grand chose à ses effusions mais …
Toute à la joie, de retrouver dans le même temps, son homme et sa soeur …
Mini n'y prêta pas plus d'attention que ça …
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Mini.

Mini envoya les enfants jouer …
Elle ne voulait pas qu'ils la voient dans cet état …
Bubu avait tout fait pour les rassurer alors il ne fallait surtout pas qu'elle craque devant eux …
Elle ravala ses larmes, déposa un baiser sur leur joue et les laissa filer …

La petite brune tira une chaise et s'assit en soupirant …
Bien sûr qu'il avait ses torts et elle savait aussi que le verdict devait tomber d'un jour à l'autre …
Mais pas déjà !
Pas maintenant alors qu'ils s'apprivoisaient à peine …
Il était trop tôt !

Leen prit place en face d'elle et la tira de ses pensées …

Que se passe t-il ? Qu’a-t-il fait ?

Mini réfléchit pour trouver les mots adéquates …
Les plus justes possible, afin de résumer la situation …
Difficile d'avouer que son coeur s'était épris d'un brigand …
Et pourtant …

Les faits étaient là et loin d'elle, l'idée d'en avoir honte …
Le coeur n'a-t-il pas ses raisons que la raison, elle-même, ignore ?!
Et puis … Tout homme ici-bas a le droit à une seconde chance, non ?!
La petite brune s'était mis en tête qu'elle pourrait, sans doute, être celle-là !
Elle respira un grand coup puis expliqua à sa cousine …

Ce qu'il a fait … Trop occupés que nous étions à nous aimer, il en a oublié de répondre au Sergent du guet et les frontières étant fermées, n'ayant pas de laisser passer, il a été mis en procès ! Le verdict a été rendu apparemment … Puisque les gardes sont venus le chercher …

Mini soupira …
Elle saurait un peu plus tard qu'il avait écopé de deux jours de prison …
Pas énorme en somme mais l'amende ?!
Plus que conséquente, dirons-nous !

Voilà ce qu'on lui reproche, Leen …

Il fallait qu'elle aille le retrouver même s'ils étaient séparés par des barreaux de fer …
Elle voulait être à ses côtés …
Et si pour cela il fallait qu'elle se fasse enfermer, elle le ferait !
Mini reprit le sourire et lança à sa cousine …

Veille sur les petits, Leen, je reviens au plus vite !

La petite brune déposa une légère bise sur la joue de sa cousine et se sauva en quatrième vitesse …
Direction les geôles de la capitale …
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Mini.

Leen fit la connaissance de la petite famille ainsi que de son chevalier …
Elle eut un petit mot pour chacun puis finit en regardant sa brune cousine …

On dirait que tout va pour le mieux pour toi ? J'en suis ravie "Ma grande"!

Mini lui sourit, convaincue que tout allait effectivement pour le mieux …
Lorsque deux gardes entrèrent …

Nous cherchons un sieur nommé Bubu !!

La petite brune pâlit tout à coup …
Elle savait bien que les bonnes choses ne duraient jamais !
Et c'est très naïvement, qu'elle avait voulu y croire …
Jusqu'à en oublier ce maudit procès …

Ses émeraudes s'embuèrent de larmes alors que le brun chuchota à l'oreille de sa fille …
Des mots qu'elle supposât appaisants …
*Surtout ne pas pleurer … *
Puis vint le tour de son p'tit homme …
Mini ne sut réellement ce qu'ils se disaient mais Liam hocha la tête d'un air entendu et sourit à Bubu …
*Surtout ne pas pleurer … *

Ne t'en fais pas chérie [ … ]

Le reste de sa phrase se perdit dans les méandres de son esprit …
Comment voulait-il qu'elle ne s'inquiète pas alors que ces deux gardes étaient venus pour l'amener de gré ou de force, dans les geôles de la capitale ?!
Bien sûr qu'elle s'en faisait !!!!
Après tout, il était bien l'homme que son coeur avait élu malgré tout ce qui les séparait !
Alors oui ! Elle s'en faisait pour lui !
Parce qu'elle l'aimait tout simplement !

Il la prit dans ses bras …
Puis l'embrassa fougueusement avant de lui murmurer une tonne de « Je t'aime ! »
Noeud qui se forme dans la gorge de la brune …
Impossible pour elle d'articuler quoi que ce soit !
Mini arriva à esquisser un pauvre sourire malgré tout mais sans conviction aucune …
Alors qu'elle aurait voulu lui dire qu'elle l'aimait elle aussi et qu'il allait atrocement lui manquer …

Puis sans plus de cérémonie, le brun suivit ses geôliers …
La brune alla jusqu'au seuil de la taverne, d'où elle le regarda disparaître dans les ruelles de Chambéry …
Elle referma ensuite la porte, la mine déconfite, tentant désespérément de ravaler ses larmes …
*Surtout ne pas pleurer ... *
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Angeleen

Bonjour Dame... je suis enchanté de faire votre connaissance.
Effectivement, mon surnom de chevalier perdu me va pas trop mal, mais depuis quelques jours je suis de moins en moins perdu.

Angeleen lui sourit, il avait l'air bonasse le namoureux de sa cousine !

Elle n'eut pas le temps de lui répondre que deux gardes firent irruption.

Tout ce passa très vite, la brunette étonnée ne comprenait rien à ce qui se passait.

Les adieux que fit Bubu à Mini et aux enfants, son départ entre les deux hommes, mais qu’avait-il pu faire pour se faire embarquer de la sorte ?

Angeleen suivit Mini sur le pas de la porte, lui passa un bras autour des épaules pour essayer de la réconforter la voyant avec des larmes dans les yeux.

Que ce passe t-il ? Qu’a-t-il fait ? Viens entrons tu va m’expliquer.

Elle poussa doucement sa cousine à l’intérieur et referma la porte.

Angeleen

Angeleen plissa les yeux en entrant pour s"habituer à la pénombre de la taverne, elle aperçut dans le fond un couple....occupé....à....elle ne chercha pas à savoir !
Un rire féminin lui résonna aux oreilles...ce rire elle l'aurait reconnu entre mille !

Hey ! Mais qu'est ce que tu fiches ici mon boulet préféré ! Ton cheval aurait-il des ailes ?! Je ne t'attendais pas si tôt ! Viens ! Entre donc que je te présente !

Arf ! Mon boulet qu'elle venait de dire ! elle n'avait pas oublié son surnom, la brunette allait le traîner jusqu'à sa mort !

Elle se laissa entrainer jusqu'à la table ou la petite fille s'était déjà installée auprès d'un grand brun.

Je vous présente Angeleen, ma cousine ! « Mon boulet » lorsque nous étions enfants …

Et voilà ! encore une fois elle l'appelait "Mon boulet" !

Voici messire Bubu, surnommé le chevalier perdu par la demoiselle !
Et la demoiselle en question, c'est ma Lily !
Et le pyromane que voilà, c'est Liam !

Angeleen regarda tout ce petit monde en souriant.

Bonjour Messire, enchantée de faire votre connaissance, le chevalier perdu..c'est comme ça que l'on vous surnomme ? Perdu..perdu..pas trop non ?
Ils adorent les surnoms dans cette famille !

Elle éclata de rire et poursuivit.

Avec Lily nous avons fait connaissance au dehors !
Tiens qui peux lui expliquer ce qu'est une cousine ?

Puis elle se pencha vers le bambin.

Bonjour toi ! Le feu est dangereux tu sais...ça fait très mal !

Regardant Mini avec un sourire en coin.

On dirait que tout va pour le mieux pour toi ? J'en suis ravie "Ma grande"!

Bubu16

Bubu regarda la nouvelle venue dans la taverne. Une cousine? Décidément, la famille de sa chérie était immense. Lui qui n'en n'avait pas ou très peu se dit qu'il n'avait fini d'en faire le tour

Bonjour Dame... je suis enchanté de faire votre connaissance.

Effectivement, mon surnom de chevalier perdu me va pas trop mal, mais depuis quelques jours je suis de moins en moins perdu.

Bubu regarda Mini et la petite famille. Il sourit et senti son cœur battre un peu plus. Il commençait à reprendre vie au milieu d'une famille aimante.

Il regarda le petit homme se faire réprimander par sa mère. Il lui rappelait le garçon qu'il était à son âge, toujours à vouloir défier les adultes et à découvrir tout ce qu'il l'entourait. Bubu eut un sourire intérieur à regarder le p'tit homme.

Il regarda aussi Lily.. Alors mademoiselle Princesse, on à terminé ses devoirs?

A ce moment précis où Bubu parlait en toute sérénité il vit entrer deux gardes dans la taverne.

L'un dit...Nous cherchons un sieur nommé Bubu !!

C'est moi!! quel est le souci?

Par ordre du notre juge et du verdict de votre accusation, vous allez devoir nous suivre...

Il est vrai qu'il était en procès, mais le bonheur qu'il connaissait en ce moment lui faisait perdre toute raison..

Veuillez vous rendre sur le champs et nous confier votre arme ainsi que tous poignards ou objets tranchants que vous pourriez détenir.

Je n'ai pas l'intention de résister, messires, je sais, je dois être coupable.

Il attrapa la petite dans ses bras..et lui chuchota..

Je vais te demander une seule petite chose pendant mon absence.

Promets moi du surveiller ton petit frère qu'il ne joue pas avec le feu et j'aimerai que tu me fasses un beau dessin avec plein de couleurs... Chuttt..ne dis rien à personne..c'est un secret entre nous.

Il se retourna vers le petit bonhomme...

Viens me voir toi!! Tu m'as l'air costaud!! j'aimerai que tu assumes la protection de ta sœur et de ta mère... Je sais que tu pourras!!

Puis il lui déposa un baiser sur sa petite joue rose

Il regarda enfin, sa princesse au yeux légèrement rouges..

Ne t'en fais pas chérie, je reviendrais très vite....fais ce que tu as à faire, ne t'occupes pas de moi.Je vais en profiter pour me reposer un peu.
Je t'aime et je vais avoir le temps de penser à toi pendant ces deux jours.. Tu vois j'ai bien fait de boire un coup, là bas, y'a rien dans leur cellule.
se mit à rire

la prend dans ses bras et l'embrasse comme un fou!!
Je t'aime...Je t'aime...Je t'aime...Je t'aime...Je t'aime...Je t'aime...Je t'aime...Je t'aime.!!

Bon je crois que ces deux messieurs m'attendent.

Il salua la cousine, et dit...désolé de ne pouvoir parler d'avantage, mais je crois que ces jeunes gens n'ont pas le temps de taper la causette ni de prendre un thé!!

Il quitta la taverne comme il y était rentré...vite!!
_________________

Angeleen

Coté accent la gamine ressemblait vraiment à sa mère en prononçant les A par les O ce qui la fit rire de plus belle !

Elle commençait à se sentir plus à l'aise car la brunette eut droit à un sourire.

Mini, c'est bien ma môman, oui ! Même qu'elle m'a jamais parlé d'toi ! Pis c'est quoi une cousine d'abord ?! Moi j'sais pô … Pis oui, moi, j'm'appelle Lily mais … Euh … C'est qui qui te l'a dit ?

Angeleen lui montra son petit doigt qu'elle mit dans son oreille.[/i]

C'est lui mon chou qui me l'a dit !

La fillette s'écarta pour lui laisser le passage.

Viens ! J'vais t'conduire jusque ma môman !

La brunette lui rendit son sourire et lui ébouriffa les cheveux en passant devant elle pour s'engouffrer à l'intérieur de l'auberge.

Mini.

Alors qu'elle était blottie contre son chevalier, qui n'était plus vraiment perdu à présent, Mini vit Lily laisser entrer, on ne peut plus cérémonieusement, une brune …
Les émeraudes la fixe …
Cette tignasse là, elle la connaissait pour s'y être pendue après une paire de fois, il y a si longtemps maintenant …
Leen !
Même à contre-jour, elle l'aurait reconnue !
Elle n'avait pas changé d'un poil …
La petite brune s'arracha à l'étreinte de son namoureux et c'est en riant qu'elle interpela sa cousine …

Hey ! Mais qu'est ce que tu fiches ici mon boulet préféré ! Ton cheval aurait-il des ailes ?! Je ne t'attendais pas si tôt ! Viens ! Entre donc que je te présente !

Mini attrapa les mains de sa brune cousine et l'attira vers la table …
Lily les rejoint se posant sans doute mille et une question, vue sa frimousse et s'installa, attendant que sa mère fasse les présentations !
Se tournant vers Bubu et la blondinette, la brunette commença …

Je vous présente Angeleen, ma cousine ! « Mon boulet » lorsque nous étions enfants …

Puis se tournant vers Angeleen, elle lui dit, montrant le brun à ses côtés …

Voici messire Bubu, surnommé le chevalier perdu par la demoiselle !

Montrant sa fille …

Et la demoiselle en question, c'est ma Lily !

Puis faisant le tour de la pièce du regard, à la recherche de son fils, elle finit par le trouver, non loin de l'âtre où …
Les émeraudes s'agrandirent …
Mini courut pour lui éviter de faire une bêtise et de se brûler, elle l'attrapa et le mena jusque la table …

Et le pyromane que voilà, c'est Liam !
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--Lily_ann

La furie riait à s'en péter les côtes en descendant de son canasson … Bah quoi ?! Qu'avais-je dit de si drôle ?! Vrai qu'les chats, ça mange pas les langues des presque grandes filles, hein !!! Pis v'là que la Dame me dit encore …

Si je comprends bien Mini serait ta maman ? Donc tu ne parles pas à une inconnue, je suis sa cousine Angeleen... Toi tu dois être Lily_ann... C'est ça ?

Je lui fis un sourire en coin ! Cette Dame, elle comprenait vite, hein ! C'tait pas une blonde, c'tait peut-être pour ça … Puis elle me dit qu'elle était la cousine de ma môman ! Rhaaaa mais môman, elle m'a jamais dit qu'elle avait une cousine !!! Pis d'abord, c'est quoi une cousine ?! Une presque soeur ?! Je me grattai la tête prenant un air pensif … Oui hein, ça me donnerait presque l'air intelligent !!! Et personne ne glousse, hein !! Pas parce que j'suis blonde, que j'suis une cruche !!! Nan mais !!! Enfin bref … Pis après, elle prononça mon prénom !! Mais … ?! Elle en savait bien tant cette brune sur ma famille ?! Et pourquoi moi, j'la connaissais pas hein ?! Je me décidai enfin, à ouvrir le bec et de lui répondre …

Mini, c'est bien ma môman, oui ! Même qu'elle m'a jamais parlé d'toi ! Pis c'est quoi une cousine d'abord ?! Moi j'sais pô … Pis oui, moi, j'm'appelle Lily mais … Euh … C'est qui qui te l'a dit ?!

Bon ! Puisque Angeleen semblait connaître môman, je décidai de m'effacer de d'vant la porte du Divin Nectar et de la laisser entrer … Comme ça, bah môman, elle verrait sa cousine pis comme elles auraient plein d'choses à s'raconter, bah moi, j'm'occuperais du chevalier perdu ! Et toc !

Viens ! J'vais t'conduire jusque ma môman !

Et de sourire à la brune, avant de lui montrer le chemin …
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Angeleen

La gamine l'observait sans rien dire puis elle mit les deux mains sur ses hanches relevant sa frimousse pour mieux la regarder, cela fit sourire Angeleen, son petit air rebelle lui plaisait bien finalement.

J'suis pas muette ! Pis les chats ça mange pas les langues des presque grandes filles, ça boit du lait et ça pique des p'tits gâteaux !! Pis d'abord ma môman m'a dit qu'il fallait pas parler aux inconnues ! Pis qu'est ce que tu lui veux à ma môman, toi d'abord, hein ???!!!

Angeleen éclata de rire en descendant de son cheval, et se pencha sur la fillette.

Je suis contente que le chat ait épargné ta langue et elle m'a l'air d'ailleurs bien pendu la tienne !
Si je comprends bien Mini serait ta maman ? Donc tu ne parles pas à une inconnue, je suis sa cousine Angeleen...toi tu dois être Lily_ann...c'est
ça ?

La brunette se rappela le temps ou elle et Mini étaient ensembles, sa fille lui ressemblait sur le langage!

Pourvu que Mini est oublié le surnom qu'elle lui donnait "son boulet" !!!

A ce souvenir Angeleen éclata de rire, c'est vrai quà cette époque elle la suivait comme son ombre lui demandant sans cesse ... Je fais quoi Mini ?

Elle regarda la petite fille et attendit sa réponse...

--Lily_ann

Je venais de terminer la série de calculs que môman avait eu la gentillesse de me faire faire … Sympa de m'apprendre à compter hein mais bon, le soleil revenait et moi, je ne rêvais que d'une chose : enfourcher Eclair et aller me balader … Oui mais môman, elle veut pas trop que je monte mon poney en étant seule … Elle dit que je risquerais de me rompre les os, un jour !

Pour échapper à mes calculs, j'avais trouvé le chevalier perdu avec qui discuter mais là encore, faut croire que c'était trop demander ! Môman se l'était accaparée parce qu'il paraît qu'il fallait qu'ils parlent de trucs de grands ! Mon oeil, ouais ! Moi, j'les avais bien vu ! Ils se faisaient des bisous d'amoureux ! Beurk ! J'suis sûre que c'est baveux les bisous d'amoureux en plus ! Beurk beurk beurk ! Plutôt m'faire ravaler la façade par mon poney que par un garçon hein ! Même si j'avoue que j'l'aime bien son chevalier perdu à ma môman ! Enfin bref …

J'venais d'finir ma corvée et je pointai le bout de mon nez dehors … Lorsqu'une furie, les ch'veux hirsutes, montée sur un canasson bigrement grand, m'interpela …

Bonjour petite, pourrais-tu me dire où je pourrais trouver Mini, enfin si tu la connais ?

Bah tu penses si j'la connais la Mini ?! Bien sûr tiens ! C'ma môman ! Ah bah ça, j'l'avais pas dit à voix haute parce que finalement j'la connaissais pas cette femme ! Pis si c'tait pô une copine à ma môman, bah j'allais pas lui répondre, pardi ! Elle vit que j'hésitais … La réponse se faisant attendre, elle me fixa et continua …

Ben quoi ! Tu es muette ? Le chat t'a mangé ta langue ?

J'mis les poings sur mes hanches, me réhaussai un peu pour paraître plus grande mais sûr que vue de son canasson, je devais paraître microscopique pour la Dame ! Enfin bref … J'me lançai …

J'suis pas muette ! Pis les chats ça mange pas les langues des presque grandes filles, ça boit du lait et ça pique des p'tits gâteaux !! Pis d'abord ma môman m'a dit qu'il fallait pas parler aux inconnues ! Pis qu'est ce que tu lui veux à ma môman, toi d'abord, hein ???!!!

Je croisai les bras sur ma poitrine comme pour signifier à la Dame qu'il faudrait qu'elle me passe sur le corps si elle voulait parler à ma môman ! Na !

C'moi le portier aujourd'hui ! Lily les gros bras qu'on m'appelle ! Et toc !
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Bubu16

A notre rencontre !

Oui à notre rencontre jolie dame. Je voulais vous dire que vous avez vraiment des enfants charmants, et surtout ne soyez pas gênée de leur franchise. C'est justement ce qui fait le charme des petiots.

Sourit en repensant à la petite Lily.

Il est vrai que cette petite n'as pas la langue dans sa poche mais n'est il pas la première qualité des femmes?

Rit

En tout cas, je dois avouer qu'elle est aussi jolie que sa mô..euh comment dit elle?? Môman?? oui j e crois que c'est comme ça!!
et surtout il ne faut pas qu'elle change.

Mais maintenant qu'elle est partie, je ne demande plus d'autorisation à personne et je vais en profiter pour vous embrasser.

Se lève , fait le tour de la table, lui prend le visage dans ses mains et l'embrasse tendrement...

Je vous aime...Mini

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Angeleen

Elle avait chevauché des jours et des jours suite à un pigeon reçut par sa cousine lui demandant de venir lui rendre visite.

Elle venait d'arriver à Chambéry et cherchait cette foutue auberge que Mini lui avait indiquer, elle était fatiguée et de mauvais poils.

La brunette ne devait ressembler à rien avec ses cheveux en bataille, ses habits poussiéreux et devait sentir en plus le canasson !

Tout pour plaire !

Une auberge en vu, elle aperçut une gamine sur le pas de la porte, stoppa à sa hauteur pour se renseigner.

Bonjour petite, pourrais-tu me dire ou je pourrais trouver Mini, enfin si tu la connais ?

La petite blondinette la regardait sans dire un mot.

Ben quoi ! Tu es muette ? Le chat t'a mangé ta langue ?

Mini.

Il la complimenta sur ses enfants …
Pourtant c'était loin d'être de petits anges !
En même temps, qui peut se vanter d'en être un ?!
L'important c'est qu'il les aime autant qu'elle …
Qu'ensemble, ils leurs apportent une certaine stabilité, un équilibre …
Que chacun trouve sa place et que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes …
Comment ça c'est utopique tout ça ?!
Oui sans doute ! Mais ça fait pas de mal de rêver en ouvrant grand les yeux !

Puis ils rirent ensemble …
Combien de temps cela faisait-il qu'elle n'avait pas ri autant ?!
Elle ne savait plus mais l'important n'était pas là …
Puis il poursuivit …

Mais maintenant qu'elle est partie, je ne demande plus d'autorisation à personne et je vais en profiter pour vous embrasser.

Mini lui sourit tendrement …
Puis les émeraudes emplis de malice, elle lui rétorque …

Je m'étonne même que vous ayez demandé la permission à ma fille !

Puis elle le vit faire le tour de la table et prenant son visage entre ses mains, déposa un tendre baiser sur ses lèvres …
La petite brune frissonna de bien-être …
Et comme ils étaient enlacés, il lui murmura un « Je vous aime » qui lui fit battre le coeur bien plus vite et bien plus fort que d'ordinaire …
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Bubu16

Bub' regarda la scène d'une mère avec ses enfants... Cela faisait tellement longtemps qu'il ne savait plus si ce simple bonheur existait encore. Il avait tout oublié de la vie simple, sans faire quoique ce soit d'immoral, sans se cacher, sans courir.. sans se battre...la vie paisible en quelque sorte.

Il regarda la petite sortir apprendre ses leçons et lui fit au revoir avec la main et en lui souriant..

Il plongea ses yeux dans ceux de Mini en laissant dessiner ce fameux sourire qui voulait en dire tant. Mini, une femme...cette femme qui en l'espace de quelques jours lui avait tant apporté comme si elle était à ces côtés depuis des années. Oui , il l'aimait,et aujourd'hui tout lui semblait léger comme une simple rosée, le matin sur les champs de sa Provence lointaine. Oh que non , il ne regrettait pas d'être parti et ne semblait pas vouloir y retourner. Vivre Ici? Pourquoi pas!! Cette question , il se l'était déjà posée au cours des ces derniers jours, remettant au lendemain sa prise de décision. Mais quand il était avec sa tendre Princesse, il ne pensait plus à repartir. De tout façon, il vaut mieux vivre au jour le jour et surtout laisser le temps au temps.

Bon!! On la boit cette bière? J'ai une de ces soifs ..moi !! Autant que j'en profite, demain je serait surement derrière les barreaux et là bas j'ai comme un doute concernant la bière qu'ils vont m'apporter..

Bub' se laissa emporter par un rire, sans aucune raison de se morfondre...
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Mini.

Lily fit un sourire, un petit signe de main au chevalier perdu puis se sauva …
Sûr que sa mère allait en entendre parler …
Mini sourit en regardant sa fille s'éloigner …
Ils se connaissaient à peine et pourtant, Bubu semblait déjà apprécier la petite blonde aux cheveux bouclés …
Les émeraudes le fixèrent un instant puis elle s'excusa …

Il faut l'excuser, elle n'a pas la langue dans sa poche ! Nous y travaillons mais … Je doute d'arriver à quelque chose car elle semble avoir le même tempérament que sa mère !

La petite brune se mit à rire …
En quelques jours, le chevalier perdu comme aimait à le surnommer sa fille, lui avait apporté bien plus que d'autres en plusieurs mois …
Il avait su l'accepter telle qu'elle était, tout simplement !
Vrai qu'ils se connaissaient à peine et qu'ils commençaient tout juste à s'apprivoiser mais la petite brune avait envie de faire un bout de chemin à ses côtés …
Puis il la tira de ses pensées, plongeant son regard dans le sien, enchaînant …

Bon!! On la boit cette bière? J'ai une de ces soifs ..moi !! Autant que j'en profite, demain je serais sûrement derrière les barreaux et là bas j'ai comme un doute concernant la bière qu'ils vont m'apporter..

Mini rit de bon coeur …
Avec lui, tout paraissait si simple …
Elle alla se chercher une chope et trinqua avec lui !
Dans un sourire, elle lui lança …

A notre rencontre !

Vrai que sans cette fichue guerre, elle ne l'aurait probablement jamais rencontré …...
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Mini.

Jamais l'expression « Telle mère, telle fille » n'avait eu autant de sens !
D'une, Lily était une pipelette invétérée !
De deux, elle n'hésitait pas à parler franchement, au point que cela en devenait gênant pour sa mère !
Et de trois, la voilà qui rougissait pour un baise-main !
Toutes deux avaient effectivement, un certain nombre de points communs …
La petite brune ne risquait pas de renier sa fille, hormis la couleur de sa tignasse, elle était vraiment son portrait craché !
*Gloups*

Mini les regardait bavarder en souriant …
Puis Lily permit à Bubu de l'embrasser tant qu'il le souhaiterait mais … Sans la langue !
Pfiou … Mais où avait-elle appris cela ?
La petite brune manqua de s'étrangler …
Et d'enguirlander sa progéniture …

Oh ! LILYYYYY !! Ne vas-tu donc pas fermer ton clapet ?!

Vrai qu'elle la fichait drôlement mal à l'aise là …
Il fallait que la petite brune trouve quelque chose …
Cerveau en plein « réfléchissement » …
Elle allait baîllonner la blondinette !
Ça lui ferait les pieds !!!

Pis v'là qu'elle lui propose une carte des Royaumes …
Tant qu'à faire, autant le mettre dehors aussi !!
Bien sûr la gamine ne pensait pas à mal, sa mère le savait fort bien …
Mais quand même …
Elle zieuta Lily, un petit sourire en coin puis lui dit …

Il me semble que tu as tes calculs à faire ma chérie ! Tu sais, c'est très important aussi de savoir compter si l'on veut devenir princesse ! Et puis messire chevalier ne va pas s'envoler, tu auras tout le loisir de bavarder avec lui … Plus tard … Allez zou … File !

Mini déposa un baiser sur la joue de sa fille qui était assez futée pour comprendre que sa mère se débarrassait d'elle, ni plus, ni moins !
Bubu la prit ensuite dans ses bras et elle s'y blottit volontiers …
Il paraissait prêt à affronter l'avenir à leurs côtés et cela lui remit du baume au coeur …
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Bubu16

Je vous permets d'embrasser ma môman, m'sire Bubu ! Mais pô avec la langue hein ! Parce que c'est trop dégoutant !!!

A ces mots, bub' hurla de rire... J'en prend bonne note damoiselle.

Quand à ma route, je n'ai peut être pas envie de partir. J'aimerai, toujours avec votre permission, découvrir votre comté. Je commence à me faire un peu au froid.
Cela va peut être me conduire en prison pour avoir déroger a vos lois, mais peut importe.. Je suis là avec vous et plus rien ne compte pour moi.

Même si je devais passer ma vie en prison, mais près de votre maman , je le ferais sans réfléchir.

Bubu plongea ses yeux dans le regard de Mini, lui sourit tendrement..

Oui ..chérie...je vous veux contre moi...

Dites au gens d'Armes de votre village, que je ne me débattrai pas, et qu'il pourront venir me chercher dès que le procès sera prononcé. En attendant le verdict, je veux me sentir bien auprès de vous et de vos enfants.

il s'avança vers Mini et la serra contre lui, en signe de protection...
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--Lily_ann

Ah bah ça alors ?! Vous le croirez sûrement pas mais le m'sire déposa un baiser sur ma petite main ! J'en rougis de plaisir parce que j'dois avouer que c'était le premier baise-main de ma vie ! Pis en plus de ça, le m'sire était plutôt bel homme, ce qui ne gâchait rien ! Puis il se présenta tout comme je l'avais fait … Il s'appelait Bubu, moi Lily ! Lui deux « bu » moi deux « li » ! Un sacré point commun que je venais de trouver …

Puis l'homme aux yeux clairs me posa sur la table pour que je sois aussi grande que lui et que nous puissions bavarder entre « adultes » ! Bah j'étais aussi fière qu'un coq dans une basse-cour parce que jusqu'à présent, on me prenait toujours pour une petite fille ! Alors que lui … Non ! Il me raconta d'où il venait … Aix … En Provence ! Moi, j'étais déjà allée à Arles avec Môman ! C'était joli Arles mais c'était la guerre ! Encore …

Je suis simplement épris de la votre et elle fait vibrer mon cœur. Alors, avec autorisation, je me permettrais de l'embrasser encore régulièrement...

Je comprenais pas vraiment pourquoi il voulait prendre ma môman mais ils avaient dû en convenir ensemble ! Pis il me demandait l'autorisation d'embrasser môman … Parce qu'elle faisait vibrer son coeur ! Rho mais moi, j'comprends rien aux histoires des grands hein ! Ça doit faire un mal de chien de faire vibrer un coeur ! Moi, j'suis pas docteur mais quand même !! Je décrétai que le Sieur Bubu devait être maso mais il m'plaisait bien quand même ! Pis môman avait l'air de l'aimer aussi beaucoup alors … Je me rangeai à son avis et lui dit le plus sérieusement du monde …

Je vous permets d'embrasser ma môman, m'sire Bubu ! Mais pô avec la langue hein ! Parce que c'est trop dégoutant !!!

Bah quoi ?! Il me demande, j'lui dis moi ! Il me parle sans détour alors j'en fais autant ! Les bisous avec la langue c'est … Beurk ! Pis c'est tout ! Puis il finit par me dire que c'était un chevalier perdu … Alors là ! J'étais vraiment intriguée !! Faut dire qu'il m'en fallait pas beaucoup pour être intriguée !!

Si vous êtes perdu chevalier Bubu, ma môman a une carte des Royaumes pour que vous puissiez r'trouver vot'e ch'min ! Hein môman que c'est vrai que t'as une carte !

Bah moi, j'serais drôlement malheureuse si j'étais perdue ! Mais moi, j'ai Eclair ! Et lui, il r'trouve toujours le ch'min d'la maison ! Ensuite, il me reposa à terre et regarda môman en souriant … A cet instant, j'avais deviné qu'il lui avait volé son coeur à ma môman ! J'sais pas trop c'qui m'faisait penser ça mais c'était la vérité vraie … Sûrement MON sixième sens féminin !
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Bubu16

Bub' n'avait d'yeux que pour pour Mini. Elle était là et plus rien ne comptait pour lui.. Il était tout simplement ...bien..même très bien.

Quand il aperçut un petit bout femme se diriger vers lui.

"B'jour m'sire ! J'm'appelle Lily …Et lui c'est mon p'tit frère, Liam … Lui c'est un bébé et moi j'suis une presque grande fille ! "

Bub' s'accroupit pour se mettre à sa hauteur..Il lui prit la main et déposa un baiser sur celle ci. Il s'arma d'un énorme sourire

Bonjour, demoiselle, je présente ..je suis Bubu et je viens d'une ville qui se nomme Aix. C'est en Provence, c'est au sud du Royaume, là où les cigales chantent pour vous réveiller le matin. Je suis enchanté de faire votre connaissance ainsi que votre petit frère, qui pour moi , n'est pas si petit que ça.

Il se releva, la pris sous les bras et la posa sur la table en face de lui.

Il la regarda et dit

Comme ça on sera mieux pour discuter ..à taille égale et les yeux dans les yeux.

Alors pour répondre à vos questions , jeune demoiselle, ..non je ne suis pas un embrasseur de Mamans.. Je suis simplement épris de la votre et elle fait vibrer mon cœur. Alors, avec autorisation, Bubu laissa un sourire se dessiner sur ces lèvres, , je me permettrais de l'embrasser encore régulièrement...

Et oui je connais un peu votre Tatie, nous nous sommes présenté il y a quelques temps. Je ne sais pas si elle fait bien à manger, je n'ai pas eu l'honneur d'être invité à sa table. Mais je ne désespère pas.

Je vous rassure, je ne suis ni pirate ni ménestrel, je suis simplement un chevalier perdu qui est venu sur vos terres et qui est tombé amoureux fou de votre maman.

Voilà demoiselle, j'espère avoir répondu à vos questions, et que vous ne m'en voudrez pas, ni vous , ni votre frère, de vouloir rester un moment aux côtés de votre mère et des vôtres.

Il la souleva encore une fois, la déposa à terre, et fit une révérence devant ce petit bout d'femme qui avait la parlote.

Il regarda Mini, lui sourit en espérant qu'il n'avait pas choqué la petite. C'était une entrée en matière comme une autre mais niveau délicatesse, Bubu n'était pas un champion.
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--Lily_ann

Alors là, la matinée m'apportait mon lot de surprise ! D'abord un pirate qui débarquait alors que nous déjeunions … Puis vint un ménestrel qui nous chanta une belle chanson et ensuite un autre homme ! Lui, j'connaissais pas trop sa spécialité mais il parlait assez bizarrement, il disait pas « Bonjour » comme tout le monde ! Pis il buvait de la bière au p'tit déjeuner ! Bah il était assez étrange cet homme là ! Pis il regardait ma môman d'un drôle d'air ! Pis moi, en plus, bah j'l'avais jamais vu ce m'sire là ! Pourtant môman me présentait toujours ses amis … Quoique ces derniers temps avec la guerre, nous n'avions guère vu môman ! Alors c'est peut-être pour ça qu'elle nous avait pô présenté le Sieur …

Je me levai pour rejoindre ma môman lorsque le Sieur se leva, lui prit les mains, la regarda d'un air … Hum … Comme les garçons regardent les filles, quoi ! Z'avez compris, non ?! Pis tout d'un coup, il embrasse ma môman ! Nan mais faut pas s'gêner m'sire !!! C'est ma môman !!! Nan mais oh !!! Pis d'abord, les bisous c'est beurk ! Moi j'aime pô les garçons !! Ça vous tire toujours les ch'veux … Enfin … Ma môman, apparemment bah elle l'aime bien cet homme là ! Bah je le sais parce qu'elle lui sourit comme une idiote … J'commence à savoir comment elle réagit ma môman ! J'observe …

Alors que môman se tournait vers Liam et moi, je pris la parole, regardant le messire en souriant …

B'jour m'sire ! J'm'appelle Lily …

Puis montrant mon frère …

Et lui c'est mon p'tit frère, Liam … Lui c'est un bébé et moi j'suis une presque grande fille !

Je réfléchis quelques minutes puis je repris mon monologue …

C'matin, j'ai vu un pirate ! C'tait l'amoureux d'ma tatie Aphrodyti ! Pis après, j'ai vu un ménestrel qui chantait de belle chanson … Et vous, m'sire, z'êtes quoi ?! Un « embrasseur » de môman ?! Tatie, elle dit que j'suis une princesse et mon p'tit frère un chevalier ! Vous connaissez ma tatie m'sire ? Elle est gentille ma tatie … Pis elle fait super bien à manger pas comme ….

La fin de ma phrase fut étouffée par une main … Hum … Môman s'était mise derrière moi, sûrement qu'elle devait avoir un sourire contrit sur le visage aussi, et m'avait empêché de parler en me baîllonnant de sa main !!! Rho bah si on peut même plus s'exprimer librement mais où va-t-on ?!

Bah quoi ? Pas ma faute si je suis plus bavarde qu'une pie ! Après tout, telle mère, telle fille, hein !!!
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Bubu16

Bubu déposa son casque , pour ne pas effrayer les enfants..
Il regarda Mini avec insistance, au moment où elle lui apporta la bière.

il se leva, lui pris les mains et plongea son regard dans le sien.

Merci..oui merci de m'avoir fait parvenir ce pigeon.. Mon cœur à failli s'éteindre encore quand j'ai vu la bestiole se poser avec ce petit parchemin.

J'ai fait au plus vite, princesse, ..;vous ne pouvez pas savoir..oh combien je suis heureux de vous revoir..

Ces mots étaient sortis de sa bouche comme ça..Tant pis pour les enfants qui ne vont surement rien comprendre de cette relation. A moins que leur mère leur en ait touché deux mots.

Je tiens à vous..princesse.. Je n'ai pas envie de vous perdre encore une fois.

Il pris sa tête entre ses mains et lui déposa un tendre baiser. Il savait que les enfants étaient en train de regarder leur mère mais ..tant pis.. Il avait envie de l'embrasser ..tout de suite pour lui montrer..Oh combien elle comptait pour lui.

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Mini.

Elle le regardait incrédule …
Elle n'osait croire à ce qu'il lui disait …
Il était heureux de la revoir …
Il la remerciait même !
Comment aurait-elle pu faire autrement, alors qu'elle avait manqué d'oxygène à l'instant même où il avait tourné les talons ?!
Elle avait simplement mis sa faiblesse de côté, rassembler son courage et ouvert son coeur …
Puis vint l'aveu …

Je tiens à vous..princesse.. Je n'ai pas envie de vous perdre encore une fois.

Mini lui sourit, son coeur battant à tout rompre …

Merci d'être là …

Elle ne put en dire plus …
Déjà il attrapait son visage entre ses mains et déposait sur ses lèvres, le plus tendre baiser qu'elle n'ait jamais reçu …
Lily et Liam les observaient comme des bêtes curieuses …
La petite brune revint à la réalité …
Puis elle s'apprêta à lui présenter ses enfants lorsque la voix enfantine de Lily se fit entendre …
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Mini.

La porte du Divin Nectar s'ouvrit pour la énième fois de la journée …
La petite brune n'était pas mécontente que les affaires marchent si bien !
Elle finit de remettre les vestiges du petit déjeuner de Liam dans son assiette, se leva pour débarrasser, lorsque …

Bonjorn ….

Accent du Sud …
« Bonjour » du Sud aussi !
Expression de stupéfaction qui se peint sur son visage …
Assiette qui tombe à terre sous l'effet de la surprise …
Mini se baisse, ramasse ses bêtises et file en direction de la cuisine …
Ah nan, zut … Aphrodyti frotte le dos de Claus ! Demi-tour … Lorsque …

Une bière s'il vous plait …

La petite brune sourit …
Il avait reçu sa missive !
Il avait fait demi-tour …
Coeur qui bat bien trop fort dans sa poitrine …
Puis elle reprend contenance …

Euh … Oui ! Bien sûr ! Tout de suite …

Mini passe derrière le comptoir, se déleste de l'assiette de son fils puis sert la bière demandée …
Elle respire un grand coup, appréhendant quelque peu la suite des évènements …
Mille questions se précipitant dans sa caboche …
Puis elle revint vers la table et déposa le verre en face de lui …
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Mini.

Il n'avait pas menti ...
Messire Gasclin savait y faire avec les enfants !
Lily et Liam applaudirent puis prirent les présents offerts par le troubadour ...
Mini les observa attentivement ...
Cela faisait un certain temps qu'elle n'avait pas vu ses enfants partager une telle complicité avec quelqu'un d'autre que leur tante ...
Elle sourit radieusement et remercia messire Gasclin, lui apportant un second verre de vin chaud !

Tenez ! Cadeau de la maison pour votre prestation !

La petite brune esquissa un sourire et prit place à leurs côtés ...
Elle prit soin de remettre la nourriture à sa place dans l'assiette de Liam ...
Celui-ci s'était évertué à faire une montagne de pain à moitié machouillé et cela la fit rire ...
Qu'il était bon de se détendre un peu ...
Mini lança un regard au ménestrel improvisé et murmura simplement ...

Merci !

Il comprendrait ...
Elle en était certaine !
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Bubu16

Bubu entra dans la taverne. Il ne savait pas qu'il reviendrait de si tôt.

Il aperçu Mini, sa sœur et un messire...et des enfants qu'il n'avait jamais vu

Bonjorn....

Voyant que tout le monde était occupé, il préféra s'assoir directement et laissa les enfants manger.

Cette scène , il l'avait vécu mille fois, jadis, avec les siens, mais ne se souvenait plus , oh combien c'était apaisant.

Il sourit et dit...

Une bière s'il vous plait..
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Gasclin

Si ça ne vous fait rien, je commencerai par le vin… Pour la morsure nous verrons plus tard, après tout rien ne presse…

Le jeune homme s’assit à une table à côté des enfants. Il déballa son instrument et retira la plume accrochée à son manteau. Une plume de faisan qu’il utilisait pour gratter les cordes de sa mandore.

Ou cela fait bien un mois qu’ils n’ont rien eu à manger ou alors les spécialités sont vraiment spéciales, à voir comme ils engouffrent…

Il sourit aux enfants et, en attendant de goûter aux spéciaités divines de dame Aphrodyti, improvisa son chant :

Quand j’étais un enfant j’étais déjà plutôt joli
Encore bien plus que ce que vous voyez là aujourd’hui
Ma mère chaque jour le disait à tous nos voisins
Même quand le soir, espiègle, j’éparpillais son foin
C’est tout à fait certain : j’étais aussi gentil que beau
Mais je dois vous dire aussi, un peu, un tout petit peu sot
Quand mes copains, le soir, apprenaient leurs leçons
Moi je courais partout en chantant des chansons
Ma mère disait : Gasclin, pitié pour nos oreilles !
Mon père, n’en pouvant plus, vidait toutes ses bouteilles
Quelqu’un dans le village leur dit "Il est malade,
Quelle idée, à son âge, de chanter des sérénades ?"
"Malade ? Dit ma mère, il faut le faire soigner !"
Et mon père : "Qu’on le soigne ou je vais le beigner"
On me conduisit alors à une horrible sorcière
Elle mangeait des cafards trempés dans de la bière
Elle me regarda d’un œil, un seul œil, couleur boue
Et leur a dit : "Mais non, ce garçon n’est pas fou :
Faîtes-en un acteur… Ou bien un baladin."
Mon père s’écria : "Mon fils ?.. Un bon à rien ?"
Ma mère me sourit :
"Il chantera partout, mettra du baume aux cœurs
S’il est vrai, comme on dit,
qu’une jolie chanson vaut un bouquet de fleurs."

Et Gasclin réalisa le tour qu’on lui avait appris lorsqu’il était enfant : tirant discrètement de sa manche un petit bouquet de fleurs précoces, les fit apparaître, comme par magie, aux yeux des deux enfants.

Et voilà… Une chanson et un joli bouquet… Et comme souvenir du rapide passage d'un léger troubadour : le bouquet pour la damoiselle et pour le jeune damoiseau la plume de faisan… Qui sait, peut être un jour voudra-t-il jouer aussi d’un instrument ?... Une plume est toujours utile aux jeunes troubadours...

Mini.

Lily et Liam esquissèrent un sourire à l'attention de messire Gasclin …
Puis replongèrent bien vite le nez dans leurs assiettes …
Bah ils étaient fait un peu sur le même modèle que leur mère …
On ne fait pas attendre l'estomac, célèbre précepte minien !

Les émeraudes scrutèrent le nouvel arrivant, absorbé par ses pensées …
Puis il partit dans une longue tirade dont la brunette ne releva pas tout …

Pardonnez-moi : vous disiez ?... Ah oui, le petit déjeuner… Non madame, depuis tôt ce matin je faisais les cents pas dessous votre balcon. J’attendais une heure honnête pour porter mon aubade. Si j’avais su que vous étiez déjà levée… Non, je n’ai pas déjeuné. C’est avec un bien grand plaisir que je goûterais à vos spécialités… Vos deux enfants ont l’air de fort les apprécier… Si vous le permettez, pendant que vous vous affairez, je pourrais leur chanter une gentille ritournelle ?... J’aime assez les enfants et, habituellement, ils me le rendent bien…. Comme dirait ma mère, je suis resté gamin…

Mini se demanda quand il allait reprendre son souffle …
Et surtout si ce flot de paroles ne lui avait pas donné soif …
Elle commença par lui servir un verre de vin chaud …
Après tout, cela faisait un bon moment qu'il poireautait dans le froid !
Puis elle finit par lui dire simplement …

Le « Madame » est de trop si vous continuez avec cela, je n'hésiterais point à vous mordre ! Pour ce qui est de l'appétit de mes petits ogres … Nous dirons qu'ils ont hérité cela de leur mère ! Et oui je vous permets de leur chanter une ritournelle, si eux, ne l'apprécient pas à sa juste valeur, mes oreilles seront enchantées de l'entendre en tout cas !

Puis elle prépara à la hâte une assiette et la lui déposa sur le comptoir, tout en l'observant …
Sûre qu'il apprécierait la cuisine d'Aphrodyti, tout le monde l'adorait !
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Gasclin

Gasclin regarda les deux bambins…

Je vous présente, Lily et Liam, les deux amours de ma vie !

Le jeune homme s’inclina devant les enfants, comme il l'aurait fait pour des personnages importants…

Bonjour Lily, bonjour Liam… Hé bien, vous en avez de la chance d’avoir une si jolie maman…

Il regarda Mini qui se mit à nettoyer le comptoir. Elle semblait ne pas savoir quelle attitude adopter. L’aurait-il gênée avec son aubade ? Comme a l’accoutumée il n’avait écouté que son cœur et était venu, sans plus de réflexion, exprimer son admiration à celle qui l’avait si finement touché. A présent il se demandait s’il n’avait pas été quelque peu importun. Que penserait sa sœur ?... Et les voisins frustrés ?... Peut-être avait-elle un tendre ami qui prendrait mal la chose ?...

Avez-vous pris votre petit déjeuner messire Gasclin ? Souhaiteriez-vous une de nos spécialités ? Enfin … Celle de ma soeur parce que moi … Je suis piètre cuisinière !

Pardonnez-moi : vous disiez ?... Ah oui, le petit déjeuner… Non madame, depuis tôt ce matin je faisais les cent pas dessous votre balcon. J’attendais une heure honnête pour porter mon aubade. Si j’avais su que vous étiez déjà levée… Non, je n’ai pas déjeuné. C’est avec un bien grand plaisir que je goûterais à vos spécialités… Vos deux enfants ont l’air de fort les apprécier… Si vous le permettez, pendant que vous vous affairez, je pourrais leur chanter une gentille ritournelle ?... J’aime assez les enfants et, habituellement, ils me le rendent bien…. Comme dirait ma mère, je suis resté gamin…

Mini.

Messire Gasclin fit son entrée …
La journée commençait plutôt bien …
Mini, derrière le comptoir, jetait un oeil sur les deux affamés, installés au coin du feu, qui lorgnaient les allés et venues curieusement …
Elle leur sourit …

Deux bonnes heures que vous êtes debout, dame Mini ?...

Hochement de tête affirmatif …
La petite brune faisait partie de ces gens qui pensaient que la journée appartenait à ceux qui se lèvent tôt …
Sans compter qu'avec sa formation de soldat, la flemmardise sous les couvertures était plus ou moins proscrite !
Pas le temps pour la bagatelle !!!

J’aurais peut-être dû opter pour une sérénade, au lieu de l’aubade, alors ?

Mini sourit, amusée …
Puis voyant quatre « zieux » qui ne lâchaient pas messire Gasclin, elle dit à ses enfants …

Je vous présente messire Gasclin ! Ménestrel à ses heures perdues !

Puis le rossignol intervint …

De bien beaux enfants, dame Mini… Et si plein de vie... Ce sont les vôtres ?

La petite brune hocha la tête …
En effet, c'était bien les siens …
Deux anges, surtout lorsqu'ils dormaient d'ailleurs !
Lily aussi blonde que sa mère était brune, la petite ressemblait énormément à feu son père …
Liam, qui avait pris tous les caractères physiques de son père, lui aussi …
Tous deux avaient, cependant, hérité du caractère bien trempé de leur mère …
Bien que leurs pères respectifs n'étaient pas en reste de ce côté là, non plus !
Mini revint à la réalité et les présenta au Sieur Gasclin …

Je vous présente, Lily et Liam, les deux amours de ma vie !

Puis elle se mit à essuyer le comptoir machinalement, comme pour se donner contenance et ajouta simplement …

Avez-vous pris votre petit déjeuner messire Gasclin ? Souhaiteriez-vous une de nos spécialités ? Enfin … Celle de ma soeur parce que moi … Je suis piètre cuisinière !

La petite brune esquissa un sourire et attendit la réponse du pseudo ménestrel …
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Gasclin

Gasclin jeta un dernier regard sur les volets qui ne montraient pas le moindre signe de vie et enveloppant son instrument dans le morceau de drap s’apprêtait à repartir. La porte de la taverne s’ouvrit alors sur une dame Mini souriante :

Bonjour messire Gasclin ! C'est bien le bon balcon mais voilà au moins deux bonnes heures que je suis debout !

Vous ne m'aviez point menti ! Vous chantez juste, on dirait un vrai rossignol mais … Entrez donc avant de prendre un seau d'eau fraîche sur la tête, de la part d'un voisin frustré !

Surpris et ravi Gasclin entra, s’inclinant au passage pour saluer celle qui lui proposait un abri contre un voisin frustré… Frustré de quoi ? Pensa le jeune homme. Mais on penserait plus tard aux voisins et à leurs seaux d’eau.

Deux bonnes heures que vous êtes debout, dame Mini ?... J’aurais peut-être dû opter pour une sérénade, au lieu de l’aubade, alors ?

Assis à une table deux enfants étaient en train de manger. Apparemment quelque chose avait dû les déranger quelques minutes avant : ils semblaient avoir la tête à toute autre chose que leur petit déjeuner. Gasclin remarqua une ressemblance certaine :

De bien beaux enfants, dame Mini… Et si pleins de vie... Ce sont les vôtres ?

A peine posée sa questions que son attention fut attirée vers ce qui devait être l’entrée de la cuisine : on y entendait des bruits feutrés comme des murmures de voix et des clapotis d’eau. Peut-être le seau d’eau fraîche qui était destiné au chanteur ?... Hé bien une chance que dame Mini ait ouvert sa porte à temps !

Aphrodyti

Pirate ! Sur le coup, la jeune tante n'avait pas réagit sous la remarque enfantine. Puis lui associant ce qui à ses yeux n'apparaissait plus, le bandeau de Claus, elle émit une petite grimace. La sincérite des enfants pouvait parfois blesser. Pourtant le jeune homme éclata d'un rire franc et sincere et son ange, les yeux rivés sur lui, sourit devant le visage attendri de Claus. Il était si doux, si tendre, si ...parfait !

Aphrodyti émit un léger soupir, douloureuse tristesse de ne pas avoir eu d'enfant, avec la lente pensée qu'au fil des ans peut-etre n'en aura-t-elle jamais .....

Claus la tira de ses pensées alors par son accent rauque.

De l'aide ? ce ne serait pas de refus.. avec ma force, j'ai peur de faire une bêtise et de m'ébouillanter..

Elle sourit au clin d'oeil complice et se lève doucement alors qu'il passe la porte de la cuisine. Toussotement pour se donner contenance.

Mini ...tu ouvrira au chanteur des rues ? Les enfants soyez sages, tatie revient dans une minute.

Peut-etre aurait elle du ajouter longue avant minute ..... Puis elle se dirigea d'un pas légèrement pressé mais retenu vers la cuisine ..........
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Mini.

Aphrodyti descendit … Suivit de près par Claus …
Mini leva le nez de son livre de compte, esquissa un bref sourire à l'attention de chacun …
Puis laissa sa soeur faire les présentations …
Elle écoutait les babillements d'une oreille distraite …
Et puis …

[ … ]

Mais soudain cheminant au hasard dans la halle
Il y a comme une lueur et mon esprit s’emballe
Ne sachant ni pourquoi et ni mêêêêêêêêêême coooooooomment
Il m’arrive ce soir de frémir du bonheur qu’on ressent en aimant

Madame, je suis là, ouvrez donc vos volets
Il me fallait chanter pour dire : vous me plaisez
N’y voyez rien de mal : ce n’est qu’une chanson
Il suffit de vous pencher par dessus le balcon

[ … ]

Il l'avait dit et il l'avait fait …
La petite brune sourit, amusée …
Il avait raison, il était loin de chanter comme une vieille poêle rouillée !
Elle émit un léger rire …
Puis Aphrodyti la tira de ses pensées …

Mini je crois que ton ménestrel privé est arrivé à ton balcon. Tu devrais peut-être aller lui ouvrir avant qu'un voisin ne se réveille et lui fasse avaler son instrument.

Vrai qu'il serait dommage qu'il prenne un seau d'eau froide sur la tête !
Quoique l'idée fut assez drôle à imaginer …
Mini laissa durer le plaisir, bercée par la mélodie …
Puis Claus invita Aphrodyti à le rejoindre dans les cuisines …
Sûrement qu'il avait besoin d'elle pour lui frotter le dos … Ou … Revers de main pour chasser des pensées qui ne la regarde pas !
Avant de se sauver sa soeur ajoute …

Mini ...tu ouvriras au chanteur des rues ?

La petite brune hocha la tête …
Puis se décida à faire le tour du comptoir, se dirigea vers la porte et …

Bonjour messire Gasclin ! C'est bien le bon balcon mais voilà au moins deux bonnes heures que je suis debout !

Elle lui sourit, taquine puis ajouta …

Vous ne m'aviez point menti ! Vous chantez juste, on dirait un vrai rossignol mais … Entrez donc avant de prendre un seau d'eau fraîche sur la tête, de la part d'un voisin frustré !

Mini rit puis retourna derrière le comptoir, prête à servir la prochaine commande …
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Claus.stauffenberg

Pour sûr il y a de l'ambiance ! Heureusement que Claus n'est pas ronchon au réveil.
C'est un Aigle pas un ours quoi que parfois l'on peut prêter confusion..
Bref c'est sans aucun mal qu'il assiste au petit-déjeuner agité avec les enfants de Mini.

D'ailleurs sans tarder, son Ange divin fait les présentations, la jeune fille qui tient sans conteste la beauté et les traits de caractère de la famille, se rehausse sur sa chaise et le salut en mentionnant "Pirate".

Léger hochement de tête, cela est incontestablement du à son bandeau.
Puis il éclate de rire avant de se reprendre et d'effectuer une belle révérence digne d'un gentilhomme qui salut une grande Dame.

Princesse Lily. C'est un plaisir de vous rencontrer.

Claus se redresse doucement, n'osant rajouter qu'il est un "gentil" pirate qui a volé seulement le cœur de sa subliminale tante.
Il ne faudrait pas choquer la petite, quand on sait que la "môman" s'enfuit à toutes jambes quand Aphrodyti et lui s'embrasse amoureusement sous ses yeux .. hi hi.

Puis portant son attention sur le ptit bonhomme qui en met partout,
L'Aigle sourit amusé et attendri, se revoyant en lui à son âge.
Ses parents disaient toujours de lui qu'il était intenable et finirait comme un Chevalier hardi !

Claus s'approche du petit garçon et lui donne une gentille caresse dans les cheveux.

Bonjour jeune Chevalier Liam.

Les présentations faîtes à la petite famille, Claus retrouve sa belle déesse qui lui indique une bassine d'eau chaude prête sur le feu dans l'arrière-cuisine.
Alors qu'il s'apprête à s'y rendre pour son brin de toilette, son aimée lui propose de l'aide sur un ton qu'il connait bien et qui ne peut se refuser !

Lui adressant un sourire tout aussi charmant, l'oeil pétillant de malice, il répond sans attendre :

De l'aide ? ce ne serait pas de refus.. avec ma force, j'ai peur de faire une bêtise et de m'ébouillanter..

Clin d'œil complice, il passe la porte et disparait dans l'arrière-cuisine,...

Aphrodyti

Alors que Mini faisait les comptes, que Claus faisait sa toilette et qu'Aphrodyti surveillait le repas matinal des enfants, il leur parvint une légère musique accompagnée d'un chant.

La blonde hellène jeta un oeil à sa soeur et pouffa de rire.

Mini je crois que ton ménestrel privé est arrivé à ton balcon. Tu devrais peut-etre aller lui ouvrir avant qu'un voisin ne se réveille et lui fasse avaler son instrument.

Llily gesticulait une sorte de danse sur sa chaise et regardait sa mère, une lueur d'interrogation dans les yeux. Il devait paraitre des plus aventureux pour la petite fille de vivre quelques temps au Divin Nectar, le meme jour elle rencontrait et un pirate, et un menestrel !

Aphrodyti sourit à l'enfant et secoua la tete au rythme de la musique.
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Gasclin

Gasclin enveloppé dans sa cape arriva près de la taverne. Encore un matin froid et ce petit crachin n’était pas vraiment fait pour une douce aubade. Il saisit la mandore et la découvrit de son drap protecteur puis vérifia la plume qui allait lui permettre d’en faire vibrer les cordes.

Elle m’a bien dit « le balcon du premier étage »… Evitons toute confusion qui pourrait être regrettable. Il serait déplaisant que je me retrouve embroché avant le dernier couplet par un amant jaloux. Donc le balcon du premier étage… Ce doit être ici…

Gasclin s’éclaircit la voix et gratta deux ou trois cordes, tirant de son instrument quelques notes aigrelettes…

Je vous l’avais promis, madame… Alors me voici…

Me voilà dans la ville, et je chemiiiiiiiine seul
Il y fait aussi froid qu’au fond d’un fin linceul
Nulle part je ne vois où retrouveeeeeeer ma soeur
Il me faudrait une âme pour réchauffer mon cœur

Mais soudain cheminant au hasard dans la halle
Il y a comme une lueur et mon esprit s’emballe
Ne sachant ni pourquoi et ni mêêêêêêêêêême coooooooomment
Il m’arrive ce soir de frémir du bonheur qu’on ressent en aimant

Madame, je suis là, ouvrez donc vos volets
Il me fallait chanter pour dire : vous me plaisez
N’y voyez rien de mal : ce n’est qu’une chanson
Il suffit de vous pencher par dessus le balcon

Mais soudain cheminant au hasard dans la halle
Il y a comme une lueur et mon esprit s’emballe
Ne sachant ni pourquoi et ni mêêêêêêêêêême coooooooomment
Il m’arrive ce soir de frémir du bonheur qu’on ressent en aimaaaaaaaaant

Après avoir exécuté son morceau et achevé l'aubade, Gasclin, plissant les yeux, regarda les volets au cas où un léger mouvement, une faible lueur, s'y seraient manifestés en cette heure matinale.

--Lily_ann

Môman, elle avait dit : « En route pour le Divin Nectar, les troupes ! » Mon frère et moi, en braves petits soldats que nous sommes ne l'avons pas lâchée d'une semelle ! Sûr qu'on allait pas oublier de l'accompagner … Ça faisait des semaines que nous ne l'avions point vu et que nous étions cloîtrés dans les montagnes chez le vieux Grégoire … L'occasion de s'évader était bien trop belle !

Elle nous installa sur une table près de la cheminée … Nous servit le petit déjeuner que Tatie Aphrodyti avait préparé pour nous puis s'était réfugiée derrière le comptoir, l'air soucieux … J'observai Liam du coin de l'oeil … Les bébés, ça bave et ça joue toujours avec la nourriture et Beurk … J'en étais à faire les gros yeux à mon frère … Bah oui ! Je suis une presque grande et lui bah, c'est un bébé … Lorsque Tatie fit son entrée … Ma tatie même quand elle sort du lit, elle est toujours jolie ! Faudrait que je lui demande un jour comment elle fait ça ? Parce que moi … J'ai toujours les cheveux tout emmêlés pis de la bave au coin de la bouche … C'est … Beurk !

Alors ? Est ce que ma petite famille d'amour va bien ?

Ça faisait si longtemps que je ne l'avais vu ! Un sourire fendit mon visage d'une oreille à l'autre, tellement qu'il était large ! Alors que je m'apprêtai à lui dire « Bonjour » , un pirate descendit de l'étage ! Moi, j'ai pas la trouille des pirates ! Môman, elle dit que ça sert à rien d'avoir peur ! Pis je suis plus un bébé ! Je le regarde tout de même bizarrement … Pis qu'est ce qu'il fait pas ?! Non mais oh !!! Il embrasse MA tatie dans le cou ! Bas les pattes messire le pirate !!! C'est MA tatie à MOI d'abord ! Pis je la prête un peu à Liam aussi parce que c'est un peu la sienne aussi quand même !

Me décide quand même à sourire à l'inconnu … Pis Tatie finit par l'appeler par son prénom … Claus … Avec un sourire … Niais sur le visage ! Me semble bien comprendre que ce doit être son nouvel amoureux ! Moi j'aime pô les garçons ! Ça vous tire toujours les cheveux et ça mord en plus de ça ! Beurk ! Môman dit bien que je finirais par les apprécier mais moi, j'crois que non ! Tatie, après avoir sourit comme une idiote, finit par nous présenter au Sieur pirate ! Je me réhausse sur ma chaise lorsqu'elle me décrit comme sa princesse ! Bah ça me fait plaisir hein ! Et pis si le pirate est le nouvel amoureux de Tatie faut que je sois polie avec lui ! Môman, elle dit toujours que c'est important la politesse ! Bon des fois, j'oublie mais là …

B'jour m'sire le pirate !

Arf … Ça m'a échappé … Pourvu que Tatie n'ait pas entendu sinon elle risque de me faire les gros yeux …
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Aphrodyti

Les enfants jouaient avec leur nourriture sous l'oeil amusé de leur tante. La belle hellène aimait les enfants et n'en avait malheureusement pas, elle reportait son instinct maternel sur sa nièce et son neveu qui, avec sa soeur, représentaient la seule famille qu'elle avait.

Un baiser dans la nuque la fait doucement frissoner. Comment fait-il pour se déplacer aussi silencieusement, se dit-elle, alors qu'il lui envoie quelque mots dans sa langue. Certains sont déjà mémorisés, meme si elle ne comprend pas le sens exact de la phrase. Le ton si doux de son amour laisse facilement deviner quelque chose de coquin...

Elle lui sourit, de cette facon amoureuse qui fait briller ses yeux, et lui présente les enfants.

Bonjour Claus .... Je n'ai pas voulu vous réveillez trop tot. Vous ressembliez à un enfant endormi .... A propos d'enfants, venez que je vous présente ceux de Mini.

Désignant la petite fille blonde aux yeux bleux.

Voici Lily, ma petite princesse, encore plus jolie que sa tante. Six ans et déjà une grande dame !

Puis rattrapant la cuillère du petit garcon.

Et voici notre fier chevalier, Liam, bientot deux ans et plutot intrépide pour son age.

Elle leur sourit, essuyant la bouche de Liam au passage.

Hum.. puis-je trouver une bassine avec de l'eau et un petit linge afin de me faire un brin de toilette ?

Oh ! Oui, bien sur mon coeur ! Voyez dans la cuisine, il doit y avoir un baquet et de l'eau chaude sur le feu. Puis d'un air aguicheur. Avez vous besoin d'aide ?

Elle rit d'un petit rire cristallin et reporte son attention sur les dégats engendrés par la construction d'un chateau de nourriture par Liam.
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Mini.

Et voilà... Elle prenait les choses en main et ça n'allait encore pas... Sa soeur se sentit obligée de lui remonter les bretelles...

MINI !!!! Comment as tu pu faire cela ?!!!

Mini se retourna vers sa soeur et jura dans la barbe qu'elle ne possédait pas... Pourquoi avait-elle besoin d'hurler comme ça ?! Aphrodyti la zieutait, attendant qu'elle s'excuse... Bah alors là ! Des clous... Hors de question qu'elle s'excuse ! Même pas en rêve !!! Nan mais des fois... Levant un sourcil, elle dit à sa soeur...

Le client est Roi à condition qu'il respecte la tavernière et en l'occurence... C'est loin d'être le cas !

Elle n'en démordrait pas... Jamais elle ne lui ferait d'excuses ! S'il n'était pas content qu'il aille boire ailleurs, après tout... C'était pas les tavernes qui manquaient à Chambéry...

L'homme se leva et en guise de réponse du berger à la bergère, lui assena un coup sur la tempe... Ouille... Elle l'avait pas vu venir celui-là... La petite brune vacilla sous le coup et se retrouva les quatre fers en l'air en plein milieu de la taverne...
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Aphrodyti

NON !!!!

La belle hellene se jeta sur sa soeur qui s'ecroulait sur le sol !

Mini ...Mini, reponds moi ....

Elle jeta un oeil sombre sur l'homme malfaisant qui s'eloignait et qui sortit dans la rue.

Je suis desolee ma cherie.....mais pourquoi es tu intervenue ? Il aurait pu te tuer !!!
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Mini.

Après avoir vu trente six chandelles... Pfiou, ça faisait beaucoup quand même ! Mini ouvrit un oeil puis l'autre quelque peu sonnée... Sa soeur était auprès d'elle...

Mini ...Mini, réponds moi ....

Elle leva la main en guise de réponse... Puis se tâta, histoire de vérifier qu'elle n'avait rien de casser... Se souvint de ce qui venait de se passer et se dit qu'elle en serait quitte pour une bosse à l'arrière du crâne et un joli bleu sur le tempe... La petite brune était un cas désespéré... Toujours à se fourrer dans des situations impossibles... Oui mais sans ça, ce ne serait pas Mini !

... Mais pourquoi es tu intervenue ? Il aurait pu te tuer !!!

Il aurait pu, en effet ! Et elle n'aurait pas pu esquiver, en plus de cela... Mais il ne l'avait pas fait et elle n'allait pas s'en plaindre... Quoique... Cela résoudrait pas mal de ses soucis... D'une petite voix, elle répondit...

Je suis intervenue parce que déteste les malotrus, Aphro chérie ! Et s'il m'avait tué... Bah... c'est que ça aurait été mon heure ! Mais ce n'est pas le cas... Je vais bien ! N'en parlons plus, veux-tu !

Mini soupira et se releva, puis elle alla reprendre place en face de son assiette... Saluant au passage, son cavalier d'un soir, chose qu'elle n'avait pas faite en entrant...
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Mini.

Quelques jours avaient passé depuis l'incident …
Son bleu sur la tempe s'était estompé …
Mini reprenait peu à peu du poil de la bête …
Qu'il était bon d'être enfin chez soi …

Ce matin-là, la petite brune avait ouvert le Divin Nectar …
Elle était venue, accompagnée de ses petits monstres, Lily et Liam …
Depuis qu'elle était revenue, elle ne se séparait plus d'eux …
Ils la suivaient, tous deux, comme son ombre …
Cela lui redonnait le sourire …
Et probablement, une raison supplémentaire, de tenir le coup alors que tout foutait le camp dans sa vie …

Elle alla chercher de quoi les rassasier en cuisine …
Aphrodyti veillait toujours à ce qu'il y ait de quoi manger à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit !
C'est qu'elle connaissait sa soeur et ses neveux comme si elle les avait fait !!!
Mini sourit en voyant tout ce qu'elle leur avait laissé …
Que des spécialités grecques, ça va de soi …
Et le trio adorait ça !

La petite brune installa les monstres à une table à côté de la cheminée et leur servit leur petit déjeuner …
Les enfants la remercièrent puis elle s'en fut derrière le comptoir, faire les comptes, attendant patiemment les clients ...
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Aphrodyti

Du bruit se fit entendre au rez de chaussee et Aphrodyti ouvrit un oeil. Elle tendit une main, qui rencontra la peau chaude d'un torse muscle, et sourit. Elle observa un instant Claus endormi, fixant les details de son visage. Elle deposa un leger baiser a l'endroit ou sa main s'etait posee puis se leva sans bruit, s'habilla et descendit.

Elle trouva Mini et les enfants dans la salle en train de dejeuner. Elle alla les embrasser chacun leur tour.

Alors ? Est ce que ma petite famille d'amour va bien ?

Heureuse et toute souriante, elle s'installa avec les enfants et prit un morceau de pain recouvert de beurre.
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Claus.stauffenberg

Il vient de passer une merveilleuse nuit, pleine d'amour, de passion et de tendresse.
Avec Aphrodyti ils "logent" tout deux dans l'une des chambres de l'Auberge du Divin Nectar.
La veille son ange divin lui fit une surprenante demande, lui proposant de construire leur vie "ensemble" avec un toit et surtout un graaaaaaaaant lit !
Cette demande dont il ne s'attendait pas si tôt, le toucha et lui procura un bonheur extrême.
Ce serait sa première "vie à deux" avec la femme qu'il aime éperdument.
Comment ne pas dormir comme un bébé avec l'esprit léger après tant d'émotion et de bonheur ???

Ainsi, au petit matin, lorsque sa belle pose sa main et un baiser sur son torse imberbe et bien bâti,
Il émet un léger râle de bien-être et esquisse un sourire, aux anges.
Sans pour autant se réveiller, tournant la scène dans sa tête comme un rêve.

Une vingtaine de minutes plus tard, l'Aigle Allemand se réveille en s'étirant de tout son long.
Une petite moue triste lorsqu'il s'aperçoit que le lit est vide puis se lève pour faire quelques petits exercices d'étirement et de musculation comme chaque matin.

Exercices pratiqués, Claus enfile ses braies puis attrape la chemise qu'il ne referme qu'à moitié.
Il sort de la chambre et descend les escaliers pour rejoindre son aimée qui semble tenir compagnie à sa sœur et de jeunes enfants.

Arrivant par derrière, Stauffenberg dépose un doux baiser sur la nuque de sa Déesse grecque puis salut gaiement la petite famille.

Meine Liebe... Ich verbrachte eine wunderbare Nacht*... souffle-t-il a sa belle aux cheveux d'or.

Hum.. puis-je trouver une bassine avec de l'eau et un petit linge afin de me faire un brin de toilette ?

[* Mon Amour, j'ai passé une merveilleuse nuit...]

Aphrodyti

Patiemment elle attendit qu'il se debarasse de son accoutrement, et la, ce qu'elle vit lui fit faire un pas en arriere. Son intuition ne la trompait guere et elle sentait que quelque chose se preparait.

Apporte moi du vin.

La jeune femme se dirigea a pas vifs vers la cuisine, jetant un oeil anxieux vers Josse. C'est alors qu'elle vit arriver sa soeur. Elle fit un rapide signe a la jeune femme qui la rejoint dans la cuisine pour se servir a manger. Pourtant elle ne prononca pas un mot. Bizarre que Mini ne dise rien.

Bref, Aphrodyti prit un pichet et un verre puis les amena a la table. Voyant l'homme a quelques metres, un frisson de degout lui parcouru l'echine. Son visage etait couture et empreint d'une grande cruaute.

Elle servit un verre de vin en tremblant, reposa le pichet et s'eloigna, rejoignant la table de Josse.
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Mini.

Mini qui attendait que sa soeur en ait fini avec ce client aux allures étranges, ne put s'empêcher de tiquer lorsqu'elle l'entendit s'adresser à elle... Et de rester assise tranquillement, l'interpelant...

Dites donc espèce de malotru ! Vous pourriez vous adresser à elle poliment ! Ce n'est pas un chien !

Et de darder des émeraudes plein de colère sur l'homme... Puis s'adressant à sa soeur...

Laisse donc Aphro chérie... Je vais m'en occuper !

Mini se leva, contourna la table et s'avança jusqu'à hauteur du dernier client... Elle saisit le pichet puis le lui versa sur les genoux... Le toisant... Elle lui dit simplement...

Notre meilleure cuvée ! Santé !
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Aphrodyti

Aphrodyti sursauta sur sa chaise.

MINI !!!! Comment as tu pu faire cela ?!!!

Elle s'approche de l'homme, rouge de confusion, elle balbutie, se disant que si il s'enerve, ca risque de mal se passer et elle ne veut pas de grabuge au Divin Nectar.

Messire, je vous prie d'excuser ma soeur, elle est un peu nerveuse en ce moment !

Elle jete un oeil a Mini, un regard sombre, qui lui dit "excuse toi, c'est un client".
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--Syphael

C’est sans se faire prier que son vin lui fut apporté mais cependant, la dernière à être entrée en ces lieux ne semblait pas vouloir tenir sa langue.
Comment les êtres vivants peuvent-ils avoir autant d’audace, surtout une femme, elle ne devrait point avoir le droit de s’exprimer ainsi.
C’est du coin de l’œil que Syphael la regarda, se voyant déjà profiter de ses plaisirs de chaire dans l’ombre d’une ruelle sans qu’elle ne puisse rien faire. Suite à ceci, il ne pourrait s’empêcher de lui plonger sa lame dans la gorge jusqu’à en faire remonter tout ce qui se trouve au fond.
Des pensées bien sombres certes mais pour lui restant tout de même habituelle.

Et voici donc un geste auquel il ne s’attendait pas du tout, cette dernière se leva, contourna la table et vint prendre en main le pichet de vin.
Si seulement Syphael aurait cru une femme capable d’un tel geste, jamais il ne l’aurait laissée s’approcher de lui ainsi mais il la laissa tout de même terminer.
Laissant le vin couler sur ses genoux, il n’en garda qu’un simple sourire sur les lèvres tout en regardant la même brune qui ne méritait qu’une mort certaine.

C’est lentement qu’il prit quand à lui sa choppe également pleine de vin mais son action sera quand à elle bien différente pour le moment.
D’un bon il se redressa sur ses jambes et sans prendre garde au poids de ses actions, d’un revers de la main tenant la choppe, il vint décocher un coup dans la tempe de la jeune inconnue à ses cotés.
Ne se souciant pas de savoir si le coup l’avait atteint ou non (joueur à toi de voir), il la contourna en vitesse avant de se diriger vers la porte de la taverne, adressant un dernier regard à la tenancière des lieux.

Pour cet accueil, cette taverne se verra recevoir de nombreuses actions de la part des fils de la Horde qui ont pris quartier général à Chambéry même.
Sans attendre plus longtemps, il pousse la porte de la taverne, pensant déjà que si le blondinet venait à se lever, il l’étriperait tout simplement.
Une fois à l’extérieur, son regard se posa sur deux silhouettes apparemment très pressées et c’est sans hésiter qu’il les suivit, disparaissant dans les ruelles sombres de Chambéry, direction les bas quartiers de la ville…

Josse...

Mini.

--Syphael

Aphrodyti

Josse...

--Syphael

Gabriel_de_belrupt

Il était encore confus quand il écouta les conseil de son ami le taverne de la harpe sans cordes. Il lui légua un oui de la tête en signe de compréhension et s'en était reparti vers sa douce.

Il entra dans la pièce la fixant la regardant timidement voir maladroitement tendant la main vers lui pour qu'il puisse la prendre de nouveau dans ses bras. Il savait bien qu'elle allait se venger un jours ou l'autre mais pour le moment il avait vraiment envie de se faire pardonner.

Dis moi quoi faire pour avoir ton pardon et je le ferais...

Sa douce et tendre, que idiot il pouvais être des fois...

Aphrodyti

Josse...

Aphrodyti

Josse...

Aphrodyti

Josse...

Aphrodyti

Josse...

Gabriel_de_belrupt

Les pleures avait cessé, mais sa colère elle, était bien toujours présente... Elle me demanda d'aller m'excuser après de walter. C'était la moindre des choses il devait surement ce demander ce qui se passait à l'intérieur.

Oui...

Je ne souriais plus et m'exécuta, allant près de la porte.

Walter c'est moi Ragnarock ne frappe pas surtout.

Il ouvrit la porte et le regarda.

C'était censée être une blague mais tu n'étais pas censée arrivée alors c'est allée un peu loin... je m'excuse de t'avoir fait peur a toi aussi.

Une chose était sur, il n'était vraiment pas comme les autres maires... Mais pourquoi changerais t'il son caractère, après tout si on vote pour lui c'est pour sa aussi.

Il jeta alors un coup d'œil vers son aimée, elle paraissait rouge de colère comme le gourou d'une déesse. Je tenta d'aller d'entrée doucement une nouvelle fois dans la pièce mais elle n'avait pas l'air de vouloir me regarder.

Walter_berk

Mais qu’est ce qui se passait, ce malfrat venait de prendre la dame sur son épaule avant de l’entrainer dans la cuisine.
Walter ne tarda pas à se précipiter vers la porte qui malheureusement était verrouillée de l’intérieur.
Plusieurs choix s’offraient à lui, appeler les gardes ou enfoncer la porte, il devait faire vite afin que rien de grave ne se passe.

En tant que bon habitant de Chambéry, il se devait d’intervenir même si autrefois, il aurait bien profité également des douceurs d’une femme mais ce temps est désormais résolu.
Quelques courtes secondes passèrent avant qu’il ne distingue des pleurs, rien n’allait plus et c’est ainsi que de sa main droite, il saisit sa dague usée par le temps.
Main gauche empoignant un petit tabouret et c’est sur ses gardes qu’il s’approcha de la porte de la cuisine.

Il suffisait de frapper un grand coup sur la poignet ovale de celle-ci et elle ne tiendrai pas longtemps, une fois la porte ouverte, nul doute que l’agresseur se retrouverait avec une lame bien enfoncée dans le foie.
Les sourcils froncés, il arriva au niveau de la porte alors que celle-ci s’ouvrit à nouveau lentement, il s’agissait du futur maire de la ville.

Mais que pouvait-il bien lui passer par la tête, pourquoi agir ainsi surtout en la présence de Walter, heureusement que celui-ci n’était pas du genre à tout rapporter à tout le monde.
Aussitôt, il baissa son bras gauche, ramenant le tabouret au sol mais il garda ainsi son arme en main avant de se décider à la ranger également, évitant que la dame en pleure ne puisse la voir.

Fixant le maire de Chambéry dans les yeux, il eu un léger sourire avant de lui répondre fermement, celui-ci était bien plus jeune que Walter qui pouvait tout de même se permettre de lui faire une petite leçon en ces lieux.

« Vous m’rassurez mais à l’avenir, évitez ces petits jeux surtout avec les temps qui courent. »

La fin de la guerre voulait dire que les chemins étaient de nouveau accessible à tout le monde et donc aux brigands et autres malfaiteurs.
Cette femme était seule dans cette taverne et n’importe quoi lui serait arrivé si cet homme aurait vraiment voulu profiter d’elle.

« Je vous laisse, au plaisir. »

Marquant bien le point à sa phrase, il regarda une dernière fois le maire et la femme qu’il ne connaissait que peu avant de se retourner sur lui-même pour quitter les lieux en vitesse.
Dommage, il se voyait déjà devoir s’expliquer devant la milice pour avoir saigné un porc comme il le faut et surtout comme il le mérite.
Mais ce n’était que le maire à qui il avait d’ailleurs oublié d’adresser ses félicitations pour son nouveau mandat qui débutait…

Gabriel_de_belrupt

La il ne souriait plus du tout, les pleures de son aimée l'avait complètement affaiblis, si bien qu'il méritais d'être frapper. Il la serra alors dans ses bras s'excusant.

Désolé ma douce, je ne voulais pas c'est allée trop loin. Je devais seulement te dire que ton vin était trop chère et me montrer difficile mais je ne voulais pas t'effrayer.

Il lui caressait le dos, tandis que celle ci continuer de taper sur ces épaule. Sa main vint prendre sa tête et la plaça dans le creux de son cou.

Désolé mon aimée, je ne recommencerais jamais...

Ha le ragnarock en faisait trop parfois et la il a vraiment abuser, pour sur elle lui en voudrais un moment.

Aphrodyti

Les pleurs tarits, la peur enfuie, la colère froide prit place alors dans le regard de la jeune femme. Il allait lui payer cher sa stupide blague ! Elle s'écarta de lui et alla vers la réserve d'eau pour s'asperger la figure. Tout en s'essuyant, elle reprenait le controle d'elle-meme et sa vengeance serait terrible. Froide, pas immédiate, mais terrible !

Elle se retourna enfin vers lui,les bras se croisèrent sur sa poitrine, signe de colère, et elle le toisa un instant. Puis elle tendit un doigt en direction de la porte.

Tu vas aller t'excuser aupres de messire Berk, tout de suite !

C'était sans appel ! Et elle savait qu'elle avait besoin de se retrouver seule. Si il venait à elle, elle aurait du mal à tenir le cran de sa colère contre lui. Elle recroisa ses bras et détourna la tete de son aimé, attendant qu'il s'éxécute.
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Aphrodyti

Alors qu’elle est prete à l’attaquer, l’homme laisse tomber son masque, ou du moins son vetement. C’est son arme improvisée qu’Aphrodyti laisse tomber, réalisant toute l’horreur du geste qu’elle était prete à commettre.

Les larmes lui montent aux yeux, la peur mais aussi la colère doivent à présent etre extériorisées pour se libérer du poids. Elle se jette sur lui, poings en avant et le frappe.

Idiot....triple idiot.... je te déteste .... tu m’as fait peur !!!! Pourquoi tu as fais ca ? C’est un jeu complètement débile !

Les pleurs augmentent alors que la tension chute. Ses poings s’arretent de frapper, elle se sent lasse d’un seul coup, comme si une charge lui tombait sur les épaules. Elle sanglote.

Pourquoi ..pourquoi tu as fait ca ....
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--Obscur

Il la tenait toujours fermement afin qu'elle ne lui échappe pas tout en pensant a ce qu'il pourrais lui faire. De nombreuse idées surgissaient dans sa tête tel que l'emmenée dans l'arrière cuisine ou elle pourrait crier autant qu'elle souhaite au moment ou il la prendra.

Mais il fut vite réveiller pas les dires de la jeune femme, ha il était sur elle avait du piquant, comme il les aimes. Il se leva donc de sa chaise au moment ou un homme fit son entrée. Lui il le connaissait pour sur, sa balafre au visage il ne pouvais pas l'oublier, le taverne de la harpe sans corde. Il allait souvent dans sa taverne, que faisait t'il ici...

Les gardes avaient était appelée, non sa jamais elle n'avait pas crier assez fort et lui n'aurais pas eu l'idée avant d'entrée ils étaient bien seul tous les trois. D'un mouvement brusque, il souleva la jeune femme et la mit sur son épaule avant de courir dans l'arrière cuisine qu'il s'empressa de fermée à clef.

Une fois fait, il relâcha celle ci à terre, s'assurant qu'elle ne se fasse pas mal. Il avait un sourire encore plus coquin sur les lèvres, content de ce qu'il avait fait, le voila désormais enfermée avec la jeune femme dans l'arrière cuisine. Personne ne pouvant entrée, il est sur qu'il avait au moins une demi heure devant lui avant que les gendarmes ne viennent, d'ici la il en aura finit avec tout sa.

Aphrodyti

Le soulagement se lut sur le visage d'Aphrodyti : quelqu'un venait de faire irruption dans la taverne ! Ses yeux tressaillirent quand elle vit que la personne en question était le nouveau tavernier installé dans les bas quartiers. Etait ce plus rassurant ? Elle n'en était pas certaine. L'homme à la cicatrice n'inspirait pas forcément confiance au premier coup d'oeil.

Mais il prit pourtant sa défense. Elle remercia intérieurement sa déesse protectrice, lui envoyant un sourire suppliant pour qu'il lui vienne en aide, l'homme sombre se leva alors d'un coup, la jeta comme un fetu de paille sur son épaule et courrut s'enfermer dans la cuisine.

Ahhhh !! A l'aide !!! Je vous en supplie !!!

I

l la déposa au sol, elle recula d'un pas, prisonnière, la proie d'un fauve affamé, elle chercha du regard quelque chose pour se défendre et attrapa un petit poignard qui lui servait à couper la viande. Elle leva la main en direction de l'ombre, prete a tuer si il le fallait .........
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Gabriel_de_belrupt

La peur se lisait dans le regards de la jeune femme il était allé loin, trop loin, ce qui devais être une simple mauvaise blague pouvais finir en bain de sang.

Pour sur il allait passer un sale quart d'heure, bien plus même il n'aurais pas dut mais lui sa l'avais fait rire. Il enleva sa capuche devant la jeune femme apeuré, laissant apparaitre un visage familier, celui de son doux.

Doux pas cette fois sa il en était sur, il essaya de ne pas sourire, mais sa bêtise l'en empêcher il savait que c'était la fin et si il était sortis il aurais pus se faire embroché par l'autre tavernier. D'ailleurs qu'est ce qu'il venait faire ici celui la... hummm le doute se faisait sentir, en avait t'il après les charmes de son aimée ?

Ce sourire était toujours présent, un sourire qu'il essayait de contenir mais qui l'empêchait de lui présenter ses excuses. Ha la ! il allait affronter bien pire que les armée genevoise mais tant pis quand il faut assumer il est présent...

Aphrodyti

La porte s'ouvrit et la petite cloche que j'avais mise au dessus de l'entrée carillona doucement. Je sortis de la cuisine pour voir entrer un homme enveloppé dans une cape sombre. Tout en lui reflétait l'obcurité comme si il n'était qu'une ombre.

Reprenant mon souffle et ma contenance, j'affichais un sourire et m'avancais vers la table où il s'était installé. Je me demandais en le regardant de près ce qu'un type comme lui pouvait faire dans un quartier aussi bourgeois ? Surement un mauvais coup !

Je m'éclaircis la voix en toussotant et le saluais.

Bonjour messire ! Bienvenu au Divin Nectar !

Du vin !

La réponse était claire et explicite. Il n'avait pas envie de faire la causette, ni de montrer son faciès. J'empechais mes mains de trembler en les pressant l'une contre l'autre, et me dirigeais rapidement vers la cuisine afin d'aller chercher une chopine de vin et un verre.

Je revint tout aussi prestement, le silence était oppressant et seul le froufroutement de mes jupons chuchottait dans la pièce.

Voila messire ....Cela fait 40 sous.

J'attendis un instant, indécise, ne sachant si il me paierait ou m'enverrait "paitre" dans ma cuisine.
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--Obscur

Elle s'exécuta mais je voyais bien qu'elle était apeuré même si elle tenter de le cacher. Ses jambes la trahissait, ses pas était lents ses yeux fuyait mon regard bien qu'elle ne pouvais le voir.
Elle posa le verre de vin sur la table, ses mains passèrent sous mes yeux, qu'elle douceur devait telle procuré.

Quelque scène me vint alors en tête, un sourire coquin se dessiné sur mes lèvres bien qu'elle ne le pouvais le voir. Je prit le verre dans ma main, j'avais alors des gants et je leva ses verre à mes lèvres tandis que le vin coulait dans ma gorge.

Il est sur que ce vin était bien meilleur que celui que j'avais l'habitude de boire et la elle m'annonça le prix.

Voila messire ....Cela fait 40 sous.

En effet, à ce prix la le vin avait intérêt à être bon et je compris tout de suite pourquoi je préférais restai dans les tavernes du bas fond. Je ne répondit pas, un silence glacial se fit entendre. Je pouvais payer, c'est vraie mais je n'en avais pas envie, du moins pas tout de suite.

D'une main furtive je m'empressai d'aller attraper son bras, elle ne pouvais plus m'échapper, je pouvais faire ce que je voulais d'elle et si j'en avais envie, au moindre cris il me suffirait de la bâillonner.

Ma main serra son bras assez fort pour qu'elle ne puisse pas le retiré mais suffisamment pour ne pas lui faire mal, une beauté pareille se serait dommage.

Aphrodyti

Ce que je préssentais arriva, non seulement il ne voulait pas payer mais en plus il m'attrapa le bras, le tenant fermement, m'empechant de me dégager. J'avais échappé de peu à la mort plusieurs fois, ce n'était pas aujourd'hui que j'allais finir mes jours.

Messire, je vous en prie, lachez mon bras !

J'essaie de mettre le plus de force possible dans ma voix, d'une intonation qui ne laissait pas de doute sur ma volonté à ce qu'il me lache. Je tentais de m'éloigner mais il résista.

Je jetais un oeil apeuré vers la porte. Que quelqu'un entre à cet instant ! Qu'il se passe quelque chose ! Je vous en supplie !!!!
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Walter_berk

Ah Chambéry, grande capitale de Savoie dont Walter ne pouvait presque plus se passer désormais.
Il y avait ouvert une taverne à la réputation assez particulière, il y avait déjà formé un certain cercle social et il se voyait déjà l’avenir participer à la vie de cette même ville.
Pour le moment, il donnait tout son temps et toute son énergie afin de faire en sorte que son histoire de taverne se lance bien et pour lui la concurrence n’était pas un obstacle, loin de là même.

Les clients qui lui rendaient visite justement n’avaient pas pour habitude de fréquenter les « bonnes » tavernes de la ville.
Ceux-ci préféraient amplement le calme, la discrétion, faire en sorte que les soldats et les nobles ne viennent pas tout le temps fouiner dans leurs affaires.
Ceux-ci ne rabaissait pas pour autant Walter au titre de malfrat, ça n’en était pas un, il le savait bien au fond de lui mais il savait y faire avec ces gens là pour avoir passé le plus clair de son temps sur les sentiers escarpés de Savoie.
Il en a vu des brigands, des mercenaires et autres groupes plus ou moins sombres, ayant croisé le fer à de multiples reprises, il n’a rien perdu aujourd’hui de cette expérience du passé.

Tôt le matin, il arpentait les grandes avenues de Chambéry pour aller y faire quelques courses pour sa consommation personnelle mais aussi pour passer une commande de bière.
La boisson devait arriver en fin de journée et c’est quelque chose qu’il ne devait surtout pas oublier de faire car ses clients pourraient alors ne plus venir à la Harpe sans corde.

Mais son but était également de rencontrer les autres taverniers de Chambéry, pourquoi ne pas créer avec ceux-ci une sorte de groupe fermé afin qu’ils puissent parler de leurs affaires.
Une sorte de corporation des taverniers en quelques sortes, peut-être que certains pourraient avoir des bons plans pour trouver du vin de qualité par exemple.
Enfin bon, les propositions ne leur étaient pas encore faites mais il pressa le pas pour se rendre déjà à la première taverne portant le nom du « divin nectar », un nom assez agréable à prononcer mais aussi à écouter.

Vêtu comme à son habitude presque tout de noir, il portait un lourd mantel de cuir usé et salit où en dessous de celui-ci se trouvait une demi lame aiguisé et ayant déjà servit il y a bien longtemps.
Ce n’est qu’une assurance et une sécurité que de se déplacer avec une telle arme, il ne fera rien de mal, bien au contraire même.
Enfin, la taverne qu’il cherche se dévoile face à lui et toujours aussi décidé et dans un élan d’actions, il vint pousser la porte de celle-ci pour pénétrer à l’intérieur de la bâtisse, légèrement surprit par le bruit de la clochette à l’entrée.

Seulement lui qui s’attendait à se faire accueillir par le gérant des lieux assista à une scène des plus… accablantes, un homme tenait fermement une femme aux cheveux d’or par l’avant bras alors que celle-ci ne semblait que peu apprécier ce geste.
Fronçant les sourcils, sa présence s’était faite remarquer par le courant d’air frais qui était rentré avec lui et c’est d’une forte voix qu’il s’exprima ouvertement.

« Y a moyen d’se faire servir ou faut aller voir ailleurs ? »

Bien entendu, c’était dans le seul intérêt d’attirer l’attention de l’homme sur lui.

« Elle a pas l’air d’aimer ça, lâchez là, les gardes sont déjà en route, tout comme moi ils ont entendus son cri d’détresse ! »

Et bien, il aura essayé mais rien ne montrait que cet homme était du genre à écouter les conseils des autres…

Mini.

Il souriait et elle, elle avait une énooooooorme envie de lui en coller une mais …
Elle préféra attendre les explications qui ne tardèrent pas à venir !
Rhaaaaaaaa il se fichait littéralement de sa tronche, il allait la prendre sa claque s'il insistait !!
Les explications étaient … Vaseuses et la mauvaise foi, j'vous dis même pas !!
Les émeraudes le toisaient, le sourire avait disparu de ses lèvres, elle avait plus trop envie de rire la brunette …

Lui souhaiter bon voyage et plein de bonheur ?! Mais bien sûr ! Tu me prendrais pas pour un jambon par hasard ?!

Elle pointa du doigt le passage où Aphrodyti parlait de sa « divine » façon de faire à manger et reposant le regard sur lui, lut à voix haute …

Je cite : « Mais j'imagine qu'il te reste des progrès à faire .... Surtout au vu de la lettre que je viens de recevoir de ton promis. Enfin ... Il n'a sûrement pas osé t'en parler, je ne vais pas m'immiscer dans vos problèmes "ménagers" [ … ] »

Alors ?! Qu'as-tu à dire pour ta défense ?!

Tapotant de l'index sur son torse, le regard lançant des éclairs, elle poursuivit …

Tu sais quoi ?! T'as qu'à faire à manger puisque tu es si malin !! Nan mais !! Moi, je voulais juste rendre service !

Elle croisa les bras sur sa poitrine, pesta tout son soûl dans sa barbichette et une fois calmer un peu, elle le regarda, esquissant un sourire …

C'est … Si infecte que ça ?!

Il hocha la tête acquiesçant pour répondre à sa question .
Mini se retourna vers la fenêtre, les émeraudes dans le vague …
Elle ne tenait pas spécialement à empoisonner toute la population de la capitale alors …
Il fallait trouver une idée pour arrêter le massacre et … Vite !!!
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Aphrodyti

Un quartier ensoleillé de la capitale, une petite place où la bonne population de Chambéry venait se retrouver, le marché à quelques pas et le chateau en hauteur, la taverne du Divin Nectar, appartenant à Mini et Aphrodyti est comme une fleur posée sur les pavés gris de la ville. L'ambiance y est conviviale et chaleureuse, une bonne flambée illumine les soirees gaiement et la bière coule à flot dans la joie et les rires.

Ce jour là, Aphrodyti ouvrait tot le matin, elle avait de la cuisine à préparer, quelques amis arrivèrent bientot, attirés par l'odeur chaude des pitas. La journée s'annoncait ensoleillée et des plus agréable, la jeune femme espérait que les Chamberiens allaient enfin mettre le nez dehors apres cette longue pause hivernale.
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--Obsur

Un homme assez bien battis et de taille normal fit son entrée dans une nouvelle taverne. Il était recouvert de sa cape et d'une capuche entièrement noir, lugubre dirons nous... On ne pouvais pas voir qui il était et n'avais pas envie, du moins par pour le moment.

Normalement il ne fréquentais pas trop ces endroits la, plus habitué au taverne un peu sombre ou l'alcool monte au nez forcément et ou les bagarres sont fréquentes. Tant pis, il avait soif et celle ci conviendrais parfaitement et surtout que... La tavernière était fort jolie sa change des tavernier des bas fond.

Il entra, admira la beauté de la jeune femme dans ses moindres détailles, scrutant les alentours caché sous sa capuche, il était seul... Seul, cela voulais dire que si il voulait il pouvais faire ce qu'il veut de cette jeune femme aux allure si fragile, mais peut être quelqu'un d'autre se trouve dans les parages... Il attendrais un peu.

Pour le moment il s'essaya à une table, toujours caché sous sa capuche même ses yeux n'était pas visible. Une voix très masculine sortis de cette enveloppe obscure quémandent à boire.

- Du vin !

Il ne parlait pas comme sa d'habitude, il était plus polis mais moins il en dirait mieux ce se sera.

Machette

Apres une longue route sur les chemins poussiéreux de cette fin d'été caniculaire, le brun arrive en vue des remparts de Chambery , il y avait bien longtemps qu'il n'était passé dans le coin, et certainement toutes ses anciennes connaissances devaient avoir disparues .... il pénètre sans encombre dans la ville et ce met a la recherche d'un gite pour la nuit ...

Pour l' heure il avait le gosier sec et une fringale de loup ... l'enseigne de l'auberge ou par le passé il avait ses habitudes avait changée .... "au divin nectar" voila qui est prometteur ...

Le brun saute a bas de "Nuit" le grand étalon noir et en confie les rênes a un gamin ...

tu le meme a l'ecurie, le descelle et lui donne a boire et de l'avoine , 50 deniers pour toi .. et autant si tu le bouchonne ...

Machette prend sa besace et ses fontes et pénètre dans l'auberge ...

Holà l'aubergiste , a boire ,une chambre et un repas chaud ... si mes souvenirs sont bons c'etait ici la meilleure table de la région ....

Il s'installe a une table de coin, dos au mur par habitude et se bourre une pipe d'herbes odorantes qu'il allume a son briquet d'amadou ....

Une Brunette la mèche en bataille sur un museau effronté se retourne et viens vers lui ..

Bienvenue Messire .....
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Mini.

Holà l'aubergiste, à boire, une chambre et un repas chaud ... si mes souvenirs sont bons c'était ici la meilleure table de la région ....

Absorbée par ses pensées, une voix masculine la tira des méandres de ses réflexions ...
Holà l'aubergiste ?! Mais qu'est ce que c'était que ce langage ?!
Pis v'là qu'il donnait des ordres !! Rho mais va falloir se calmer un chouilla là …
Cependant, il avait ajouté que c'était la meilleure table de la région …
Et il avait raison C'ETAIT !!
Depuis qu'Aphrodyti avait mis les voiles en compagnie d'Edouard, malgré tous les efforts de la cadette pour suivre les recettes de son aînée à la lettre, rien n'y faisait !
La cuisine n'était pas dans ses gênes !!

Mini jeta un oeil à Locke, lui sourit, puis se décida à pousser la porte battante séparant la cuisine de la grande salle …
Elle se radina jusque la table où s'était installé l'inconnu au drôle de langage, esquissa un sourire poli et …

Bienvenue Messire … Mini, co-propriétaire des lieux ! Notre cuisinière est en … Vacances mais je devrais arriver à vous cuisiner quelque chose …

Ça, c'était pas gagné et sûrement qu'il changerait d'auberge quand elle lui aurait servi la pita minienne, à moins qu'il n'ait rien becté depuis quinze jours et il s'en contenterait …

… Quant à la chambre, j'irais vous la préparer dès que je me serais occupé de votre repas ! En attendant, laissez-moi vous servir une spécialité locale …

La brunette se dirigea vers le comptoir, attrapa un godet, la bouteille de liqueur de framboises de Lai et revint vers la table …
Elle servit l'homme en ajoutant dans un sourire …

Goûtez-moi ça, vous m'en direz des nouvelles !

Elle ne connaissait rien de mieux que la gnôle de Lai pour décrasser la tuyauterie …
Puis évitant les bavardages inutiles, elle disparut en cuisine …
Coup d'oeil hagard à son namoureux …

Il veut ... Manger !

Elle fit réchauffer une pita rapidement, la jeta dans une assiette puis retourna illico dans la salle …
Mini déposa l'assiette sous son nez et bien que ce qui s'y trouvait dedans fut à moitié carbonisé, elle sourit fièrement, annonçant …

Voilà votre pita, messire ! J'espère que vous trouverez notre table, toujours aussi délicieuse …

Elle ne doutait de rien, toujours aussi optimiste la brunette !
Oui bah l'espoir fait vivre que voulez-vous !!

Je file vous préparer votre chambre, messire … Régalez-vous !

Elle croisa les doigts en espérant qu'il soit toujours vivant lorsqu'elle redescendrait …
Et de filer comme une tornade, le laissant face à son … Repas, si toutefois, on pouvait appeler ça ainsi !
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Machette

Le brun regarde autour de lui, dans ses souvenirs l'auberge par le passé était bondée et il fallait jouer des coudes pour trouver une place ... d'agréables senteurs de rôtis et de pâtés aux herbes embaumaient l'air ambiant ... et une multitude d'accortes soubrettes faisaient virevolter leurs jupons autour des tables ou des gaillards truculents vidaient force pinte et pot de genépi ...

Plus rien de tout cela .... un vieillard cacochyme crachait son reste de poumon sur le coin du comptoir et une caissière trônant derrière ne bronchait pas les yeux dans le vague ... certainement a la recherche d'un passé a jamais perdu ....

La mignonne Brunette format mini mais idéalement proportionnée , qui il ne savait pourquoi lui rappelait vaguement un écureuil , peut être ce nez retroussé ? ou cette façon vive de ce déplacer ? lui apporte un verre de liqueur sans meme lui demander son avis .... alors qu'il avait grand soif et qu'une pinte de bière aurait été la bienvenue .... puis disparais en cuisine ... pour revenir déposer une " chose" devant lui ...

Voilà votre pita, messire ! J'espère que vous trouverez notre table, toujours aussi délicieuse …

Machette regarde son assiette ..... les signes observés plutôt auraient du l'alerter .... il avait déjà mangé ce que les orientaux appelaient "pita" en fait une sorte de pain, accompagné de viande ou de légumes a toutes sortes de sauces .... mais ceci n'en avait que le nom ....

Un grand chien noir l'observait depuis un moment frétillant de la queue , certainement habitué du manège et friand de l'infâme mixture ... afin de ne point vexer son hôtesse il lui glisse discrètement l'assiette sous la table et le molosse n'en fait qu'une bouchée ... reprenant l'écuelle vide et bien nettoyée il hèle l' hôtesse Mini la bien nommée ... et avec un sourire lui dit ...

cela m'a mit en appétit, pourriez vous m'apporter un jambon de montagne et une terrine de pâté ainsi qu'un de vos excellents fromages de brebis et si vous pouviez y joindre un vin de Savoie gouleyant vous feriez de moi un client comblé ...
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Locke

L'orage passe et s'éteint. Comme toujours entre eux. Il s'approcha et l'enlaça déposant dans son cou un baiser et sourit tendrement. Il la retourna dans ses bras et la regarda avec amour avant de murmurer :

Je sais que tu veux faire de ton mieux mon ange mais ... tu dois admettre que la cuisine ... c'est pas ton domaine de prédilection ... non ? ... il faudrait peut-être songer à embaucher quelqu'un ...

Il ne dit pas que le peut-être était de trop hein ... il fallait la ménager tout de même. Les nuages dissipés enfin, ses émeraudes retrouvant leur clarté précieuse, ils furent surpris par un client. Jetant un oeil par dessus le comptoir, il l'aperçut ... un étranger de passage surement ... demander à manger ... en voilà un qui aimait le risque. Sa brune lui sourit et alla à sa rencontre, lui servir un verre de liqueur. Au regard qu'il jeta au godet, Locke sourit et alla chercher et remplir une chope débordante de mousse fraîche. Sa brune revint et lui murmura qu'il voulait manger ... mazette ... il frissonna lorsqu'elle lui servit sa ... pita ... il déposa la chope sur le plateau et la laissa repartir.

Regardant la cuisine,, il se mit à jeter les restes et les plats préparés. Après tout ils mangeraient de la charcute et du frometon hein, en attendant de trouver quelqu'un pour officier. Il se demanda s'il devait prévenir un médicastre pour le voyageur ... on ne sait jamais hein ... Et quand il les héla à nouveau, Locke en ouvrit ses mirettes ... cela la mis en appétit ? ... heu ... Il passa la tête par dessus le comptoir et sourit en coin en apercevant un canidé se lécher les babines ... il comprenait mieux et hocha la tête ... S'armant d'un couteau, il découpa de généreuse tranches de jambons, l'accompagna d'une demi-tomme d'un cruchon de rouge et d'une miche de pain encore tiède, du matin. Il sourit à sa brune et alla déposer le tout. Il regarda la chien qui frétillait et sourit en coin au client :

Je suis heureux de voir que cela vous ai plut ... la cuisinière en sera ravie ... et le chien aussi je pense ... tenez et bon appétit, Messire !

Il retourna en cuisine sans s'attarder et sourit à sa brune :

Tu vois que ce n'est pas infect ... mais les palais des savoyards ne sont peut-être pas fait pour une cuisine aussi ... exotique ... alors que visiblement, ce voyageur a apprécié ...

Oui ben quoi ... si ça peut lui rendre le sourire à, sa brune hein ... un petit mensonge culinaire ne portait pas à conséquence ... et puis le chien avait vraiment apprécié hein ... Il le disait à sa place, c'est tout ... Mais l'idée d'une cuisinière ... ou d'un cuisinier ... était à creuser ... d'urgence ...
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Mini.

Ils n'étaient pas trop de deux pour contenter l'estomac gargantuesque du client attablé …
Alors qu'elle redescendait de l'étage où elle avait préparé une chambre sans prétention, confortable mais sans chichis, draps propres, bassine pour se laver sommairement, le visiteur la héla, commandant encore à manger !
Pfiou, il était pire qu'elle !
Un puit sans fond : jambon, pâté et fromage !! En plus de la pita ?!
Mini ouvrit grand les mirettes, il allait couler l'auberge avec une telle commande !!
Oui, oui ! Toute en exagération la brunette !! Toujours !
Locke « combla » l'homme en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire et avec les compliments de la maison en prime !!
Elle devrait songer à l'embaucher, tiens !!
L'idée la fit sourire …
Sans compter qu'il savait cuisiner bien mieux qu'elle !
Il faudrait qu'elle lui en touche deux mots …
S'adressant à l'homme attablé …

Je suis ravie que ça vous ai plu, messire !

Puis elle vit Robert, le gardien à quatre pattes, se lécher les babines de contentement …
Hum … Hum …

Robert ?! Qu'est ce que tu as encore fait ?! Me dis pas que tu as fouillé les poubelles ?!

C'était pas vraiment ça mais pas loin !
Le chien se coucha sur le plancher et mit ses deux pattes avant sur ses yeux, gémissant doucement …
Elle en aurait presque été émue la brunette sauf que …

File, espèce de sac à puces ! Vas voir dans la cour si j'y suis et arrête d'ennuyer la clientèle !!

Elle attrapa l'animal par la peau du cou et le flanqua dehors avec perte et fracas …
Puis se tournant vers l'homme encapuchonné …

J'espère qu'il ne vous a pas ennuyé ! Il fait souvent le mendiant autour des tables des fois que les clients lui donnent ce qu'ils ont dans leurs assiettes !! Heureusement que vous avez fini la vôtre avant cela …

A moins que … ?!
Mini scruta l'homme, les émeraudes soupçonneuses …
Se pourrait-il que … ?! Nan ! Impossible ! Sa pita ne valait pas celle de sa soeur mais il n'aurait pas fait ça quand même …
Elle rejeta cette idée d'un revers de main puis déclara …

Votre chambre est prête, Messire ! Avez-vous des bagages à monter ?!

Attendant une réponse, elle passa derrière le comptoir et se servit une chopinette …
Avec tout ce qu'elle avait fait, cela lui avait donné soif …
Sans compter que son namoureux avait le dos tourné alors c'était le moment d'en profiter ! Na !
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Locke

Locke sourit amusé des remontrances à ce pauvre Robert qui lui, pourtant semblait apprécier la cuisine expérimentale de sa brune. Surtout qu'il avait sauvé une vie mais bon ... il n'était pas certain que sa brune ait besoin de le savoir hein. La queue basse et la truffe penaude, l'animal, aidé de sa brune fila dans la cour. Il nota de garder quelques os pour le récompenser de son héroisme discret ...

Bon, la chambre était prête et quand il entendit ... bagages à monter ... Locke se dit que le moment était tout indiqué pour s'occuper en n'ayant rien entendu. Un chiffon dans la paluche il se concentra sur un bout de table et sur une tâche imaginaire avec application ... ha ben atta hein ... c'était pas une auberge de luxe hein ... pis bon l'avait deux bras le bougre alors pouvait bien monter ses affaires ...

Il grimaça mais ne dit rien lorsque sa brune s'enfila une chopine. Il sourit et se retint de rire. Comme si elle pensait l'avoir bien eu ... non mais ... C'était un jeu depuis le début. Elle essayait de boire et lui de l'empêcher. Pourtant elle ne se privait pas et de nombreuses chopes lui était passé sous le nez. A l'insu de son plein gré. Son sourire se teinta de tendresse en regardant à la dérobée la silhouette de sa brune. Et son ventre qui ne tarderait pas à s'arrondir. Elle méritait bien cette petite victoire mais ... pour montrer qu'il n'était pas dupe, il se glissa derrière elle, l'enlaça et déposa dans son cou un baiser en riant :

Hmmm Prise en flagrant délit mon ange !!!! Tu pourrais au moins en remplir deux hein ... égoïste !

Et d'accompagner le geste à la parole et de se servir sa chope. Il fit tinter les étains et et vola un baiser. Il regarda le client qui mangeait avec appétit. Il but quelques gorgées et sourit :

Dis donc, la route ça creuse hein ... d'ailleurs tu as faim ? ... je peux te faire un truc vite fait si tu veux ... toi et la crevette devez vous reposez ...
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Neisys_srain

La jeune fille se plaisait à Chambéry, elle avait élu domicile et apprenait à connaitre un peu tout le monde. Après une journée passée à la mine, elle s'était dit qu'elle passerait en taverne pour voir si Pise n'y serait pas. Rompue de fatigue, elle se traina les pieds jusqu'au Divin Nectar et poussa tranquillement la porte. Elle vit alors qu'il y avait pas mal de monde. Elle ne put retenir un " Wouah!" enjouée, avant de s'approcher tranquillement. Elle se tira un banc et y prit place, ses jambes la faisait évidemment souffrir. Elle sourit à la ronde.

- Bonjour! j'aimerais avoir une miche chaude et un verre de lait s'il vous plait!!

Oui la jeune Neisys ne buvait pas d'alcool, étant encore trop jeune. Elle aimait beaucoup le lait et c'est pour cela qu'elle en buvait autant qu'elle pouvait. Elle regarda tout le monde.

- Comment allez-vous?

Salazar_serpentard

Salazar entra dans la taverne:"Le Divin Nectar".Il avait besoin de se reposer un peu en taverne après une journée a la mine assez dur.C'était un travail dur mais qui rapportait assez biens,de plus cela aidait le duché.
La taverne était bondée,c'était la première fois qu'il y avait autant de monde dans une taverne.Du moins pour lui.Cette belle taverne était dirigée par notre chère mairesse mini. .Je me demandais si elle allait ce représenter,Salazar aurait bien voulus se présenter mais il n'était pas niveau 1 et après il fallait avoir les 50écus,de plus il n'était pas assez connus dans la ville.Mais qui aller ce présenter aux élections?c'était la questions.Il s'assied a côté de la jeune femme qui était rentrer peu avant lui

Bonjour,je me présente Salazar Serpentard.
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Neisys_srain

La jeune fille était toute absorbée dans ses pensées, ses jambes élançant toujours. C'est qu'elle n'était pas aussi forte qu'un adulte! et encore moins qu'un homme! La taverne bourdonnait toujours autant de toutes ces discussions allant de bon train, c'est un peu ce qu'elle aimait de la Savoie. On ne se retrouvait jamais seule dans une taverne! La voix du Messire la tira brusquement de sa rêverie et la ramena à la réalité. Un rapide coup d'oeil, lui indiqua que lui aussi, il était allé à la mine. Hey bien! Elle esquissa un petit sourire avant de lui répondre.

- Bonjour, moi c'est Neisys_Srain, vous pouvez m'appeler Neisys ou Nei'

C'était toujours ainsi qu'elle commençait la discussion, surtout depuis qu'elle était arrivée. Son sourire s'intensifia un peu alors qu'elle passait une main sur sa jambe pour tenter de détendre ses muscles.

- Je suis originaire de Marseille, en Provence, je suis nouvellement Savoyarde, enchantée de faire votre connaissance Messire Salazar!

Mini.

Arf ... Zut ! Crotte ! Flûte !
Locke venait de la surprendre en flagrant délit de " buvage de cervoise " !
Elle avait pourtant été très discrète sur ce coup-là !
Faut croire que non ! Pas encore assez !
Il se servit à son tour et ils trinquèrent ...
Elle lui sourit tendrement alors qu'il lui volait un baiser ...
Puis il lui demanda si elle n'avait pas faim et ... lui conseilla de se reposer !
Ah mais nan hein ! Elle avait encore bien des choses à faire ...
Notamment remettre de l'ordre dans le capharnaüm qui servait de cuisine !

Hum ... Un petit creux oui ! Mais hors de question que je me repose, nan mais ! Tu m'as bien regardée ?

Elle lui sourit, finit sa chope et fila en cuisine remettre un peu d'ordre ...
A peine eut-elle franchi la porte qu'une voix féminine commanda une miche bien chaude et un verre de lait !
Le lait c'est bon pour les os hein mais à force, ça fait rouiller la tuyauterie !
Faudrait qu'elle songe à le dire à la Dame ...
Mini prépara le plateau, vola un baiser à son ange en passant près de lui, et amena sa commande à la jeune femme qui conversait avec un autre client ...

Bien le Bonjour, Damoiselle, Messire !

Un petit sourire de bienvenue ...

Mini, co-propriétaire des lieux ! Voilà votre commande, Damoiselle .

Puis se tournant vers le Sieur ...

Que puis-je faire pour vous Messire ?

Et d'attendre silencieusement afin de ne point déranger leurs échanges ...
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Locke

Locke sourit contre les lèvres de sa brune et pendant que celle-ci filait verre de lait aux vents et miche tiède sur le plateaux, il passa la trogne par dessus le comptoir et salua les deux clients :

Bonjour, bonjour !!!! Bienvenus !!!!

Avant de se retourner et de zyeuter le champs de bataille .. enfin, la cuisine après le passage de sa tornade adorée ... D'abord, rassembler tout ça ... après, trouver une crevasse profonde pour enterre le tout sans risque d'empoisonner la faune locale ... Il soupire et commença à tout rassembler ... puis d'aller chercher de l'eau à chauffer parce que bon récurer des chaudrons et des plats à l'eau froide ... Il était à ses activités méngères lorsqu'il s'arrêta et pouffa :

Mordiable ... me v'la femme d'intérieur moi ...

Il releva la tête et acheva de vider sa chopine ... z'allait devoir embaucher quelqu'un hein pas le choix ... Pis pas tout ça mais commençait à avoir les crocs hein ... Un regard rapide pour remarquer les oeufs et la pièce de lard ... l'addition se fit assez vite avec l'assentiment gargouillant de son estomac ... Hop un pôele sur le feux et découpage de lard en lanière puis en morceaux, le tout se mit à frétiller dans la poêle et il en salivait d'avance ... ensuite hop cassage d'oeuf ... oups ... oui ben c'est qu'un peu de coquille hein ... ça se mange ... enfin là oui ... Le bru zyeuta par dessus son épaule espérant que son ange verrait pas sa boulette et acheva en deux temps trois mouvements un belle omelette qu'il déposa dans un plat ... Allez zou, on sort les gamelles et les godets et dès le retour de sa brune ... à table !! .... bon faudrait que le client lui dise ce qu'il voulait hein ... parce que bon ça allait refroidir ....
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Silanie

Chaque jour la demoiselle se rendait au Divin Nectar, afin de s'y restaurer, et ainsi, aider son amie Mini a gagner sa vie avec cette taverne. Comme chaque jour, elle se présenta a la porte, afin de venir y manger une quignon de pain. Hors, pour la première fois, l'entrer lui était refuser. Après quelques échanges avec le portier, la demoiselle jeta un œil par la fenêtre et compris de suite le problème. Mais elle n'en démordrais pas, elle mangerait ici et pas ailleurs. Ayant toujours quelques dossiers sous le bras, elle en ouvrit un et en retira un bout de parchemin. Elle sorti ensuite son encrier et sa plume, et s'installant sur le bords de la fenêtre, se mit a rédiger.

Citation:

Bonjour Brunette,

Je suis navrée de t’embêter, mais je crains de rencontrer quelques problème avec ta taverne. Chaque jour je m'y rends afin de m'y restaurer et ainsi t'aider a gagner un peu ta vie, puis ton pain est excellent, j’aurais tort de m'en privé. Et puis vu le prix du pain ailleurs, ce serait bête de me ruiner a acheter du pain de basse qualité a un prix exorbitant. Surtout que je ne suis ici qu'en séjour et que cela me coute cher. Car figure toi, que partout ailleurs, je ne rencontre pas ce problème, mais je ne veux manger que chez toi.

Hors vois tu, je crois que ta tavernière n'use de quelques abus. En effet, alors qu'hier je pouvais encore entrer afin d'acheter une miche de ton bon pain, aujourd'hui, je ne peux plus. Elle a donner ordre au portier de me refuser l'entrer. As tu été informer? Est ce normal? Je t'avoue que je suis surprise et que j'ai du mal a comprendre. Serait il possible ce jour de pouvoir venir me restaurer en ta taverne, ou dois je me résigner a payer plus cher du pain de peu de gout?

Dans l'incompréhension,

Bise,

Blondinette.

Elle cacheta la lettre, et alla la déposer directement chez Brunette, et s'en retourna travailler, en attendant de pouvoir manger.
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Mini.

Alors qu'elle sortait de chez elle, prête à aller ouvrir le Divin Nectar comme chaque matin, Mini piétina allègrement un parchemin …
Un admirateur peut-être ?!
Rho mais nan ! Elle en avait pô !
Elle esquissa un sourire, ramassa le vélin et le déplia …
Froncement de sourcils alors qu'elle prenait connaissance du contenu …
Mais qu'est ce que c'était encore que cette histoire ?!
Sili vantait la qualité de son pain et incriminait sa tavernière d'abuser de son pouvoir …
Arwenn aurait-elle refusé de servir Silanie ?
Lui aurait-elle refusé carrément l'entrée du Divin Nectar ?
Il fallait qu'elle fasse quelques vérifications avant de répondre à la blondinette …

D'un pas décidé, Mini alla trouver Boucle d'or …
Elle ne pouvait pas se permettre de refouler les clients, surtout s'ils adoraient son pain …
Enfin … Celui qu'elle achetait parce que le faire, c'était une autre paire de manches !
Bref … La tavernière n'avait pas verrouillé la porte …
Aucune raison donc, que Sili ne puisse plus entrer à moins que … ?!

Roooooooooobeeeeeeeeeeeeeert !! Qu'est ce que tu as encore fait hein !!

Et de secouer le sac à puces qui lui servait de portier, en fronçant les sourcils …
Le chien se vautra lamentablement sur le plancher, cachant, une fois de plus, ses yeux de ses pattes avant et gémissant comme la fois où il avait volé le contenu de l'assiette d'un client …
Rhouuuuuuuuu satané clébard !!
Elle le secoua et le traîna jusque dans la cour en maugréant …

Je vais t'apprendre à refouler la clientèle, nan mais !! Si tu continues, Robert, tout ce que tu vas gagner c'est de surveiller les chevaux hein !! Y en a marre maintenant !! La sieste, c'est derrière le comptoir mais pas devant la porte d'entrée, nan mais des fois !!

Et le Robert de se carapater jusqu'aux écuries se disant sûrement qu'il valait mieux laisser passer l'orage minien …
Et il n'avait pas tort !
La petite brune entra de nouveau et prit la plume pour répondre à son amie …

Ma chère Sili,

Tu ne m'embêtes pas, voyons ! Après quelques vérifications d'usages … Arwenn n'y est pour rien dans le fait que tu n'aies pu venir te restaurer comme tu aimes à le faire … Les gonds de la porte d'entrée avaient besoin d'être re-huilés … Sans compter que ce sale cabot de Robert n'a rien trouvé de mieux que de piquer un roupillon devant la porte … Et figure-toi que l'expression dormir comme une souche lui va comme un gant ! Il est indéplaçable dans ces moment-là ! Bref … Je l'ai fichu aux écuries, tu ne devrais plus avoir de problème dorénavant .

Si toutefois, cela venait à se reproduire, n'hésite pas à me le dire ! Je dégonderais carrément la porte ! Il ne sera pas dit que je laisse les clients à la porte ! Encore moins les amies de longue date … Pour la peine, je te payerais même une chopinette !

Bien à toi,

Bizzzzzzzzz

Brunette .

Mini se relut et héla un pigeon, attacha consciencieusement le message à sa patte et le laissa prendre son envol …
Nul doute qu'il trouverait la cachette de la blondinette, c'était intelligent ces bestioles !
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Steeven

Steeven passait par là pour boire sa tisane matinale. Il entendu hurler Mini. dans la taverne... Oh pas que cela le choqua, il avait l'habitude d'entendre la ch'tite brune crier... Mais une fois de plus, il fut impressionné de voir un être de si petite taille avoir autant de coffre... Il se demanda même si elle devrait pas faire partie de la chorale du Père Charlemagne...

Quoiqu'il en soit, il était charpentier depuis peu et c'était le moment de vérifier ses talents. Quoi de mieux que de se faire la main sur la porte de la taverne de la mairesse ....

Il tapota avec classe son nouveau marteau sur les gonds, puis mis un peu d'huile, puis lima les entrées et essaya la porte à nouveau, se tournant vers le portier....

Tu vois mon grand, elle va tellement bien la porte que si tu refuses encore une fois Silanie, tu risquerais bien de te faire aplanir le portrait contre la porte...

Il partit affichant un large sourire et sifflota sa caisse à outil à la main...
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[rp] Taverne au Divin Nectar