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[RP] Place du marché

--Jo_der


Jo-der avait eu un instant d’angoisse à cause du ton ferme de Griffes… Il en avait l’habitude… « Pourquoi ne me traite-t-il pas comme tous les autres ? » se demandait-il… Puis en voyant la jeune fille, il se dit que c’était peut-être pour une bonne nouvelle… Jo-der arriva en se dandinant, fier de lui intérieurement d’avoir joué au justicier et d’avoir « voler un voleur pour aider un ptit vieux qui avait faim ».
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Griffes

    Griffes était hors de lui, Jo-der, à peine arrivé dans le Languedoc recommençait ses petits larcins… les yeux de l’Homme d’Eglise étaient aiguisés comme des poignards et sentait que Damoiselle Liloie Desage était un peu tendue à juste titre.
    L’orphelin arriva en se dandinant, il n’avait certainement pas vu que j’étais présent au marché…

    D’un ton sec et autoritaire, l’Archevêque dit au gamin presque propre.


      Alors comme ça, on vole des honnêtes gens juste pour le plaisir !
      Mereces un guantaso inolbidable, tiennes suerte que no estemos solos ! (*)

    La seconde phrase était en idiome que Griffes usa spontanément pour lui parler… peut-être pour que Damoiselle Liloie ne puisse le comprendre.
      Tu vas immédiatement aller voir le marchand avec moi et t’expliquer et t’excuser !

    Griffes aurait aimé que le contexte ne tourne pas ainsi et que cette promenade soit plus sereine pour mieux connaitre Damoiselle Liloie.


(*) Tu mérites une correction mémorable, tu as de la chance que l’on ne soient pas seuls !

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--Jo_der


    (…)Mereces un guantaso inolbidable, tiennes suerte que no estemos solos !

Jo-der n’eu pas le temps d’ouvrir la bouche… la dernière phrase provoqua en lui un instant de crainte qui se lisait sur son visage. Il leva les yeux sur la jeune fille, comme pour espérer de l’aide ou pouvoir se justifier mais il le rebaissa immédiatement en sentant ses propres yeux se remplir de larmes… Jo-der sentait aussi un nœud se nouer à sa gorge… Une émotion d’injustice et de désarroi…

La jeune fille tenait dans sa main une pomme… Il fut pris de panique soudaine… « Etaient-ils présents au marché ? Ont-ils reprit la pomme au papy qui avait faim ? »

    - Tu vas immédiatement aller voir le marchand avec moi et t’expliquer !

Intérieurement Jo-der explosa ! Les seuls mots qui sortirent furent :
    - M’excuser !? Jamais !

Intérieurement, il senti un profond vide… Il ne savait pas ce que Griffes avait vu ou non, ni pourquoi la pomme était dans la main de jolie jeune fille… « Pas question ! Plutôt mourir ! » Se dit-il. Et d’un trait, avec la même dextre qu’au marché, Jo-der s’enfuit… fonçant vers la ville et ses ruelles… il détala à grandes enjambées, cachant le fait qu’il pleurait, que c’était injuste ce qui lui arrivait, que Griffes « ce soit disant Homme de Foi » l’avait jugé sans même lui donner le temps de tout lui expliquer…



Quelques minutes plus tard, Jo-der, essoufflé et pleurant de tout son être, s’assit sur une pierre dans une petite ruelle… effondré, empli de sentiments contradictoires… « Demain je partirais » Se dit-il, « Il n’entendra plus parler de moi ! Bon débarras ! »… recroquevillé de tristesse il pleurait toutes les larmes de son corps.

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Griffes


    Jo-der dit :
      - M’excuser !? Jamais !

    Alors que l’enfant baissait les yeux, Griffes comprit que quelque chose tiquait… mais il n’eu pas la réaction assez vive pour le prendre par le bras quand il s’enfuit à nouveau… Jo-der les laissa là, Liloie et lui dans une situation peu banale… Griffes se reprit.

      Damoiselle Desage,
      je vous prie de bien vouloir m’excuser pour l’incident que nous venons de vivre. Je souhaitais vous présenter « Jo-der », un enfant de votre âge, que je tente, avec grandes difficultés comme vous l’avez constaté, d’éduquer. Il est très sauvage mais je pensais que ses petits vols étaient de l’histoire ancienne. Je suis confus de vous avoir offert ce triste spectacle.


    Plus que de la confusion, s’en était presque de la honte. Griffes avait pour intention d’annoncer une bonne nouvelle à Jo-der… mais, il ne s’attendait pas à ça.


      Bien, permettez-moi de vous raccompagner, je ne souhaite pas que votre famille s’inquiètes, nous sommes déjà loin de votre demeure. J’aurais aimé que cette première promenade se place sous d’autres auspices. Vous savez, Jo-der est un enfant de la rue, il n’a pas connu d’éducation heureuse, je l’ai recueilli en Limousin, cela fera bientôt deux ans. Il parle très peu et c’est ce qui m’ennuie… Je voulais vous le présenter car il a un don pour l’orgue de messe et le clavecin… Un prodige dirent ceux de la courre Royale lorsqu’ils l’eurent entendu… Un prodige qui vole honteusement dans les marchés… j’en suis vraiment navré…

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Aymeric_de_saunhac


En route vers la taverne :




Enfin sur le point d’échapper à la surveillance d’Ida ! Ho ce n’est pas qu’Ida est une tortionnaire avérée… d’ailleurs, la plupart du temps que nous sommes sous sa garde, nous parvenons à lui échapper. Lorsque nous revenons alors à elle, nous sommes bien évidemment quitte à une réprimande, mais généralement peu sévère.
La vérité est que nous avons besoin de nous sentir libres ; libre et tout les deux. Et c’est exactement ce que nous ressentons lorsque nous faussons compagnie main dans la main à la brave servante ce matin-là.

Pas besoin de nous concerter, nous savons déjà où nous allons…
Ha petite sœur comme tu me connais si bien ! Et comme tu es ho grand dieu la seule à me connaitre autant !

Nous voilà vagabondant à grandes foulées à travers les ruelles étroites et sinueuses en direction de la taverne où par les jours passés j’ai pu rencontrer les autres enfants dont je t’ai si souvent parlé depuis…
Encore quelques rues à traverser, quelques intersections à prendre à gauche ou à droite et nous y serons.

Tout en poursuivant dans notre élan, je tourne ma tête vers toi. J’observer tes cheveux se débattre avec le vent qui les malmène et sourit en repensant à la peine qu’Ida c’était donné pour te les coiffer avant notre sortie. Tes petites joues d’ordinaires tout juste rosées commencent à changer de couleur…
Regardant à nouveau devant moi j’évite de justesse un marchand qui s’évertue à transporter de gros sacs dans sa charrette. Juste le temps de lancer un « s’scusez m’sieurs », d’entendre un bougonnement peu aimable et nous revoilà partis de plus bel.

Enfin nous y voilà ! Avant d’entrer je regarde par la fenêtre afin de m’assurer de leurs présences. Je sens que tu t’approches de moi pour regarder aussi, mais déjà je me retourne l’air un peu déçu. Ils ne sont pas là… d’ailleurs il n’y a personne, pas même un tavernier…
J’hausse les épaules, qu’importe, nous sommes libres et seuls, nous pouvons aller où nous voulons !

Alors que je m’apprête à te demander ce que tu voudrais faire, mon attention se porte sur quelques pleurs étouffés… Je te regarde, tu as entend aussi… Un regard, nos mains se croisent et nous voila partis dans la petite ruelle longeant la taverne d’où les pleurs semblent provenir.

Alors que nous progressons, une forme humaine commence à se distinguer… La personne serait bien trop petite pour être un adulte…
Nous avançons précautionneusement pour ne pas faire peur à cet enfant qui semble pour le moins en plein désarroi.

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--Eliandre_de_saunhac





[Suivant Aymeric]



Tu me fais découvrir une autre facette du marché, je ne me rappelle pas être passée là où tu m'entraines. Mais après tout c'est normal et cela m'importe peu. Ce qui compte c'est la chaleur de ta main qui enserre la mienne, et le fait que tes pas sont sûrs, tu sais où nous allons, je te suis. Je te souris lorsque tu te retournes parfois vers moi, comme pour t'assurer que je suis toujours là. Puis enfin tu t'arrêtes. Je regarde le bâtiment devant lequel nous sommes alors. Il semble bien calme, c'est intrigant. Tu vérifies en t'approchant, moi sur tes talons.

Vide, ainsi la taverne a ses portes closes ce jour ? Il semblerait. Nous nous en accomoderon, ne garde pas cet air attristé sur le visage, je t'en prie . Nous reviendrons, une autre fois, l'oportunité se présentera à nouveau, nous sommes patients.

Un bruit, faible mais pourtant troublant qui nous parvient. Faible et pourtant déchirant comme portant toute la peine et les maux du monde, comme une âme que l'on maltraite. Faible et pourtant attirant de détresse. Déjà sans nous en rendre compte nous nous protégons contre ce qui là-bas nous attend, déjà nos mains sont à nouveau liées, déjà nos pas se dirigent vers l'origine de ces tristes sons.

Un enfant... comme nous... non, différent... lui est seul, à verser ses larmes.. c'est triste d'être seul pour pleurer, c'est triste quand il n'y a personne pour simplement vous accompagner dans le chagrin. Instinctivement, nous faisons attention. Il ne nous a pas encore vus, nous ne devons pas l'effrayer, surtout pas alors qu'il semble là si fragile, si vulnérable, le corps secoué de sanglots, réprimés avec plus ou moins de succès. Nos regards se croisent, je sais déjà que ça sera à moi de l'approcher. Parce que je suis la fille, parce que tu es trop pale pour convenir à la "normalité" d'apparence que considèrent les gens. Ma main libre se pose sur l'épaule de ce petit dos brisé de peine.


Bonjorn... dis, qu'est-ce qui ne va pas?

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Juliette1357
Arrivée à l'aube accompagnée de ses amis et quelque peu fatiguée par la route, Juliette n'avait toutefois pas l'envie de dormir, tant pis, elle se reposerait plus tard. Pour l'heure elle voulait profiter de son bref passage à Montpellier.

La jeune femme se dirigea donc vers la place du marché, endroit qui selon elle serait le plus animé à cette heure matinale. De loin, elle entendait le brouhaha que faisaient les marchands en installant leur étal.

Arrivée à l'entrée, Juliette balaya le lieu du regard, certains étaient déjà prêts et attendaient les premiers clients, d'autres étaient à la traine et se pressaient de terminer le montage de leur éventaire. Quelques badauds discutaient entre eux au milieu de la place, pendant que d'éventuels acheteurs tentaient de marchander les prix.

Juliette s'approcha d'un étal de fruits, le large choix était appétissant. Elle prit une orange et la porta à son nez, humant la délicieuse odeur qui en émanait, puis ce fut le tour d'une pomme bien rouge et charnue. Elle tendit les fruits au marchand qui lui faisait un sourire chaleureux, sourire qu'elle rendit avec autant de sympathie.

Après avoir payé l'homme, Juliette rangea l'orange dans sa besace et croqua à pleine dent dans la pomme juteuse et parfumée -tout en s'éloignant- quand elle entendit le marchand la héler:


Attendez Damoiselle! Tenez, cadeau de la maison!

Elle se retourna, prit la poire que l'homme lui tendait, et le regarda un grand sourire aux lèvres:

Merci bien Messire, c'est vraiment trop aimable à vous.

Juliette se dirigea vers d'autres étals, profitant de chaque minute qui s'offrait à elle, se sentant d'humeur heureuse.
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Liloie_alienor
Liloïe ne comprenait vraiment pas pourquoi ce comportement. Elle avait pris soin d'écouter les "deux hommes", enfin, un homme et un jeune garçon plutôt. Elle avait posé des questions qui ne trouvèrent qu'une mine de tristesse et de désarroi comme réponse.

L'homme d'église ne semblait vraiment pas content, il baragouinait en pas François. Liloïe se contentait d'écouter en cherchant à comprendre la situation relativement délicate. Néanmois, une face d'étonnement apparut sur le visage de la jeune baronne à la prononciation de parole "(…)Mereces un guantaso inolbidable, tiennes suerte que no estemos solos !" qui avait provoqué un trouble émotionnel chez le jeune garçon... Si une chose que Liloïe n'aimait pas, c'était bien de faire du mal aux enfants ! Elle préfèrait attendre la suite des évènements pour voir ce qu'il se passerait, mais une chose est sûre, c'est qu'elle n'aurait jamais laissé un adulte faire du mal à un enfant sous ses yeux.


Aux paroles de Jo-der, Liloïe n'avait qu'une envie, le rassurer. Elle avait l'impression de resentir son désarroi à travers elle, et c'est un visage triste, et des yeux pétillants qui paraissaient sur son visage pourtant si radieux habituellement. Une profonde envie de pleurer l'avait envahi elle aussi, comme les jours qui avaient suivi le décès de sa mère. Elle se sentait désemparée, et pourtant, Dieu sait comme elle avait envie d'aider ce jeune garçon ; qu'il est volé ce fruit pour une bonne, ou une mauvaise raison.

Le temps de gommer une larmichette qui roulait sur le visage de Liloïe, et Jo-der s'était déjà évaporé. Elle était désormais seule avec l'Homme d'église, elle espèrait qu'il ne remarque pas sa tristesse, elle l'écouta alors, puis après s'être éclaircit la gorge, elle reprit.


- Ne vous excusez pas... Je comprends bien la situation.. délicate, oserais-je dire. Cet enfant semblait très triste, et empli de douleur... celle de ne pas l'avoir écouté je crois. Je pense que cela n'a pas toujours été facile pour lui.

Puis ils reprirent la direction du marché.

- Oui.. c'est vrai que parler nous a éloigné du marché. Je suis sûre d'ailleurs qu'on doit me surveiller de loin. Ah.. papa s'inquiète trop ! A moins que ce soit moi qui n'est pas conscience du danger.

Après de longues minutes qui suivirent, ils étaient à nouveau sur la place du marché. On dirait d'ailleurs que celui-ci avait repris de l'animation, sans aucun doute, le beau temps, ainsi que l'heure avaient amené les passants en quête d'aliment.

- Tiens.. je vois déjà l'hôtel de loin... à la maison.

Au loin, il y avait la résidence Montpelliéraine du Bar de La Volta. Mais des pleurs pouvaient être perceptibles. Qu'était-ce encore ?
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Griffes


    La jeune fille avait raison, j’aurais du l’écouter probablement… la fuite de Jo-der n’était pas prévisible… « Ai-je tant changé que cela pour ne plus être ce que j’ai toujours été ? » « Les affres de la vie que j’avais subit en 1456 m’avaient-ils tant meurtris pour ne plus être moi-même et ne pas tendre la main à celui qui fut toujours présent quand j’en avais besoin ? »

    Damoiselle Liloie, par son enfantine sagesse avait plongé l’Archevêque dans la préoccupation et le doute… Soucieux, les sourcils froncés, il continua la ballade… songeant à ce qu’il était devenu par les cicatrices qu’il portait… Il écouta avec grande attention ses paroles au sujet du potentiel danger, il en fut surpris un instant mais ne connaissait pas assez les grandes Familles de la Capitale pour se faire un avis.

    Avançant toujours, il commençait à regretter que ce tour de marché voit sa fin annoncée. La jeune fille malgré son âge était emplie de toutes les qualités d’une grande Dame, avec la sensibilité d’une enfant.
    Il allait la raccompagner jusqu’à son hôtel familiale mais senti un trouble dans sa voix… Comme si quelque chose venait d'arriver… Il regarda autour de lui, cherchant en vain un indice puis lui demanda :


      Damoiselle Desage, quelque chose ne va pas ?




EDIT : Fin modifiée

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Dernière édition par Griffes le 22 Mar 2009 09:28; édité 1 fois
Umiko


En direction de la demeure des Saunhac


Cela faisait quelques jours qu’Eliandre et Aymeric l’avaient devancé pour se rendre à Montpellier. Comme toujours, ils étaient tous les deux. Il était impensable de toute façon d’essayer de faire voyager l’un sans l’autre et puis ils ne s’ennuyaient certainement pas ainsi. Enfin, ils réussissaient si bien à faire tourner Ida en bourrique qu’Umiko n’était pas non plus totalement tranquille quant à l’état dans lequel elle retrouverait la domestique…

Les jumeaux avaient si vite grandi… Cela peinait parfois Umiko qu’ils ne puissent pas plus profiter de leur enfance puisqu’ils devaient être élevés de façon à ne pas déshonorer leur futur rang dans la société. Ses origines faisaient ressentir à Umiko qu’il n’était pas très juste de les priver ainsi de l’insouciance qu’ils auraient pu conserver encore un temps. Mais au moins s’investissait-elle dans leur éducation et connaissait-elle un minimum le tempérament de ses enfants…

Leur relation fusionnelle était d’ailleurs à son avis à double tranchant. Car si cela leur permettait d’être toujours entouré par de la chaleur humaine, avec le temps, il leur faudrait prendre un peu de recul… Umiko redoutait le jour où ses enfants atteindraient la puberté… avec une raison normalement suffisamment développée pour comprendre les problèmes que leur relation pourrait engendrer mais un cœur souhaitant conserver un lien aussi fort…

Toute à ses pensées, Umiko finit par arriver à la demeure des Saunhac… qui était bien calme. On apprit bien vite à Umiko qu’Eliandre et Aymeric avaient accompagné Ida au marché, tout s’expliquait donc. Umiko laissa à ses gens le soin de s’occuper des affaires qu’elle avait amenées et, après s’être rafraîchie et changée, décida d’aller elle aussi au marché.

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Liloie_alienor
Griffes et Liloïe étaient retournés sur le marché. Le parcourant, la fillette avait reconnu un homme : il était vêtu d'une longue chemise rouge qui tombait jusqu'à la moitié de ses cuisses, sur le tissu une fouine bleue s'y étendait. L'homme était grand et semblait tout aussi fort. Dans leur marche, à un moment donné, la fille du Baron de La Voulte s'était retournée pour sourire à Berot, l'homme d'arme, qui les suivait.

Après avoir fait quelques pas en direction de la maison, l'homme d'église demanda à la jeune fille si quelque chose n'allait pas.


- Euh... je ne sais pas.. Enfin... je vais bien... mais vous n'entendez pas quelque chose ? A part la foule ?

Jettant un second coup d'oeil à Berot, Liloïe saisit la main de l'archevêque puis l'entraîna rapidement où l'on pouvait entendre les pleurs; c'est-à-dire, dans une ruelle. La fille soupira longuement avant de reprendre.

- Bon.. j'espère que nous l'avons semer ! Ce corps d'arme ne veut pas me lâcher d'une seconde ! Partout où je suis, il est là ! C'est incroyable.

Puis Liloïe tourna la tête pour regarder le fond de la ruelle, il y avait là, Jo-der, Aymeric, et une autre fillette.

- Tiens... Aymeric... Que se passe t-il ici ? Puis se tournant vers Griffes. Je crois que nous avons retrouvés votre Jo-der...
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Aymeric_de_saunhac


Dans une petite ruelle (...)



Devant le garçon, nous attendions une réponse lorsqu’une voix enfantine m’interpella du bout de la ruelle. Surpris je me retournais pour voir à qui nous avions à faire, bien que la voix me soit familière. Il s’agissait bien évidemment de Liloïe accompagnée de son éminence le sieur Griffe. Heureux de la trouver enfin, je lui fis signe pour qu’elle s’approche. Bien qu’inutilement, je tirais sur la manche d’Eliandre plus par réflexe que pour attirer son attention.


- Liloïe ! Nous étions justement en train de te chercher lorsque nous avons entendu ce garçon pleurer. Nous essayons de savoir ce qui lui est arrivé mais il ne nous a pas adressé un mot depuis notre arrivée.



Puis se rappellant la présence de Griffe, et cherchant comment s’adresser à lui :


- Ho heu… votre... éminence… je ne vous ai pas dit bonjour… J’étais si surpris de voir Liloïe ici… Je pensais la trouver à la taverne tout près d'ici mais en fait elle semble fermée pour la journée...


Me tournant vers ma sœur, je fis les présentations :


- C’est Liloïe dont je t’ai parlé, et son Eminence le sieur Griffe. Liloïe est la fille du Capitaine du Languedoc !

Regardant à nouveau Liloïe avec un grand sourire :

- Tu l'as surement deviné, c'est ma soeur, Eliandre!


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--Jo_der




[Dans la ruelle]


Une main se posa sur son épaule et une voie amicale lui adressa la parole, celle d'Aymeric… mais perdu dans ses sanglots, Jo-der ne pu répondre…
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Griffes

    Tiré par la main par Liloie, Griffes la suivi dans la ruelle, ne comprenant pas bien son comportement mais faisant confiance à la jeune fille. Elle évoqua la présence d’un garde du corps… l’Archevêque en fut surpris au prime abord… surtout en comprenant que celle-ci souhaitait le semer !!! Griffes ne se rappelait pas avoir été comme ça plus jeune, quoique la présence d’Izidore souvent l’avait molesté…mais c’était de l’histoire ancienne… pourquoi fuir son protecteur ? L’Homme d’Eglise se fit méfiant, plus vigilant… rien ne devait arriver à la jeune fille imprudente en sa présence… lourdes pourraient être les conséquences…

    Dans la ruelle, deux jeunes gens, forts bien vêtus et d’apparence fortement bien éduqués se tenaient devant… « Jo-der » !!! Le gamin crasse dépareillait avec les autres enfants tant par le manque de dignité que ce voleur inspirait que par les tâches qui ornaient ses vêtements.

    Griffes s’inclina respectueusement pour saluer ceux qui devaient être sœur et frère, tentant de comprendre la situation. Se fut Liloie qui ouvrit aux présentations puis le jeune homme, Aymeric, présentant aussi Eliandre.

    Le terme d’Eminence n’eut pas le temps de le faire sourire ; non-Cardinal, peut-être que son mantel pourpre prestait à confusion, n’importe ! Jo-der pleurait à chaudes larmes… spectacle peu habituel…

    Se sentant « garde du corps » par défaut, il hésita un instant à avancer vers le crasseux joueur d’orgue… Celui-ci leva tout de même la tête… le visage du malheureux était empli de larmes et de tristesse… Griffes repensa aux mots de Liloie… « je ne l’avais pas écouté »…

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--Jo_der


« Pas juste, c’est pas Juste, c’est pas Juste » se répétait-il en boucle, ne pouvant réprimer les filets humides qui traçaient des rus sur la suie de ses joues… Le cœur meurtris, l’orphelin leva la tête, regarda le jeune garçon qui lui avait adressé la parole mais prit à la gorge, il ne pu le remercier autrement que par un regard triste… Il était accompagné d’une fille qui lui ressemblait et à coté, Griffes et celle qui l’accompagnait… surement une fille bien, pas orpheline et qui n’apportait pas des misères à Griffes, « Elle »…

Il se leva, s’appuyant sur le mur et d’un air soumis et obéissant comme le ferait un gamin maltraité, Jo-der avança la tête basse vers son bourreau…

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