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[RP] Quartier Sainte Marie-Madeleine: les Marjauds.

Oesophage
                    Sainte Marie-Madeleine.



Les Marjauds sont disséminés dans le quartier Sainte Marie-Madeleine, avec des implantations bien précises de la rue du Coq à la Cour des Chauds Plaisirs et de la Nouvelle Halle aux Blés à Trousse-vache, délimitées en deux zones: le Haut et le Bas, jointes par le Sentier.
Le Haut est un quartier sordide, de basse prostitution, dans un vieux quartier dense et de travail intense. Là, un certain nombre de rues forment de véritables ilots réservés, foyers traditionnels de la débauche, où la prostitution est vraiment intégrée au tissu du quartier: deux noyaux serrés autour du Terrier (haut de la rue Saint-Honoré) et Trousse-vache (à l'extrémité Est du Sentier); les quartiers les plus "chauds", les plus sordides, les derniers gradins plongeant dans la fange, et les plus criminogènes. Des foyers satellites se situent aussi au niveau de la Cour des Miches et la Cour des Chauds Plaisirs. De facade, le Haut est le poumon économique de Sainte Marie-Madeleine, la Nouvelle Halle aux Blés, à la Petite Madeleine constituant le lieu de commerce du quartier.
Le Bas est riche et calme. Ci-trônent les bordels et les étuves de bonne constitution, la clientèle est relevée et les débordements vite calmés par les souteneurs du coin, soucieux de préserver les pécules de leur clientèle. Le Bas court de la Cour des Débauchés à la rue du Coq.

Sainte Marie-Madeleine est un quartier riche de culture et de loisirs. De manière générale, les Marjauds s'agglomèrent autour des lieux de plaisir et de loisir, d'esprit et d'ouverture.
Il n'est pas rare que dans une bâtisse, on trouve au premier les écoles, au rez-de-chaussée les lupanars; à l'étage supérieur les maitres enseignant quant à l'étage inférieur les putains exercent leur -honteux- métier. Les prostituées se querellent entre elles et avec les souteneurs; les savants hurlent, discutent et se disputent. C'est ça, Sainte Marie-Madeleine, un conglomérat d'idées à priori antagonistes..
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Épris d'aventures? Cliquez sur la bannière.
.ecks.
RP ouvert à tous, évidemment.



En vadrouille en ville, les grands espaces manquaient au roux. Se planquer dans les bois à la croisée des chemins pour attendre le pigeon et en découdre avec lui. Voilà un bail qu’il ne s’était pas adonné à cette activité. La castagne qui pouvait avoir lieu à Craon donnait certes une petite alternative, mais pas de quoi rassasier son homme.
Mais il est aussi une autre activité, tout aussi sportive, qui manquait au roux depuis son arrivée en Anjou, et aussi la perte de celle que nous appellerons ici sa partenaire. Si Adèle avait gardé son bordel un peu plus longtemps, ça aurait pu être sa deuxième maison. Au lieu de ça, le voilà contraint d’aller se frotter à la gueuse chez les Marjauds. Non pas que ça le dégoûte plus que ça, non, mais il s’était habitué à mieux, c’est tout.

Déambulant sur le sentier, il sait où il va. On trouve de tout à Sainte-Marie Madeleine, surtout du pire, alors il va quand même éviter le Haut, histoire de pas se chopper des maladies de toute sortes. Le sentier l’emmène à la cour des débauchés, où il marque une pause. Visiblement, sa tignasse rousse est reconnue, et différents regards se posent sur lui. Les souteneurs glissent quelques mots à l’oreille de leurs filles et rapidement vous les voyez qui lui emboîtent le pas et lui font la cour à tour de rôle. Il s’agit de se faire bien voir, car plaire au roux, c’est marquer des points auprès des Piques, et pourquoi pas alléger l’impôt local. C’est en connaissance de cause qu’Ecks se prête au jeu, souriant et se laissant accompagner avec une donzelle à chaque bras. L’air enjoué, elles connaissent toutes leur métier et savent se rendre agréable comme il se doit. Aguicheuses, elles l'attrapent par la taille alors qu’il continue d’avancer, tentant de le détourner dans leur bouge à la première occasion. On ne détourne pas la route du roux si facilement, et le brigand finit par s’arrêter devant une porte sur la place. Il libère alors ses bras de ses deux compagnes et s’excuse avec le sourire.


Désolé Mesdames, mais je suis attendu.

L’oeil coquin, il les salue d’un geste de la main et pousse la porte du lupanar qu’il a choisi.
Clelia
Quelques mois après...

Enfin Craon.. LA ville dont elle avait entendu parler depuis des mois...

Instinctivement, c'était vers le quartier Haut qu'elle s'était rendue. Arpentant les rues, elle frissonna. Cela lui rappelait tellement de choses. Elle se rappelait de son enthousiasme quand Oesophage avait proposé aux Lunes pourpres de venir s'installer à Craon, par crainte que la ville ne disparaisse. Elle s'y était rendue, comme on le lui avait demandé. Mais d'autres projets étaient venus changer les plans de la jeune fille. Elle n'était pas passée par Craon finalement, n'avait pas pu voir la réalité de ce merveilleux projet qu'on lui avait conté. Craon avait été pour beaucoup un modèle, un exemple à suivre, un symbole.

C'est dans les quartiers les plus sordides qu'elle espérait pouvoir croiser un visage qu'on lui avait décrit, entendre le nom des personnes dont on lui avait parlé. Mais rien de tout cela. Ce qui semblait faire l'essence même de Craon, ce qui faisait sonner le nom de cette ville de façon différente par rapport aux autres s'était évaporé.
Un peu déçue, elle avançait d'un pas sûr. Elle avait sur elle de quoi se tirer de n'importe quelle situation fâcheuse car au seul nom des personnes qui veillaient sur elle de loin, elle savait qu'elle ne pourrait que, si ce n'était attirer la sympathie, du moins sauver sa tête. Et puis, un coup de plus ou de moins, elle savait ce que c'était depuis le temps.

Elle s'assit sur un banc. Le jour commençait à baisser, il n'allait pas falloir tarder à rentrer vers des quartiers mieux fréquentés. Courageuse mais pas téméraire, elle n'allait pas se mettre en danger ici même alors que ses amis tentaient d'échapper aux armées après leur pillage de Bazas.
Un soupir.. Que lui restait-il aujourd'hui de ces amis. La belle brune était inaccessible, la cabossée se reposait au bord de la mer avec sa moitié, Léon se reposait, "Elle" devait être à Nevers maintenant.. et il y avait tous les autres qui n'avaient que de l'indifférence à présent et ne répondait plus aux courriers. Il restait les deux, toujours fidèles contre vents et marées, qui allaient venir en Anjou, pour elle, pour l'emmener loin d'ici à coups sûrs.
Elle resta là quelques instants, regardant les gens passer, cherchant un visage connu. Mais le seul connu avait entre ses mains une mairie à présent alors bon. Au milieu de ce peuple grouillant parmi la crasse, elle avait l'impression de retrouver une part d'elle même. Les longues journées de marche, les longues journées sur les noeuds à se cacher, c'était son quotidien avant d'arriver en Anjou et de décider de s'y installer. Plongée dans ses pensées, elle tira machinalement de sa poche le petit collier qu'on lui avait confié au pied des remparts du château languedocien en d'autres temps, un petit collier en forme de demie-lune, pour qu'elle se rappelle de sa "famille".

Sortant d'une autre poche une dague qu'elle gardait avec elle depuis qu'elle n'avait plus d'épée, elle s'entailla la paume de la main droite. Elle grimaça un peu, le sang coulait doucement. L'entaille n'était pas bien profonde. Elle prit dans sa paume son pendentif, serra le poing... "Au clair de la lune, Reyne aimes-tu ton peuple", fredonna-t-elle...

Le sang macula le pendentif. Elle murmura :" Pour toujours.. ". Elle le rattacha à son cou. Elle devait se tenir tranquille le temps des élections encore. Après, il serait temps de reprendre la route.
Chose étrange, il avait fallu qu'elle s'éloigne d'eux pour se rendre compte à quel point ils comptaient pour elle, à quel point aussi les caprices de l'enfant qu'elle restait à certains égards ne pouvait entacher l'affection qu'ils avaient pour elle. On ne cessait de lui répéter qu'elle pouvait revenir dès qu'elle voulait.
Mais ce qui l'avait retenue de suivre Oesophage petit à petit commençait à s'évaporer. Elle avait pu constater que les gens restaient les mêmes, qu'on retrouverait toujours les mêmes personnes au même endroit. Chacun son mode de vie mais ce n'était pas le sien, elle chez qui la folie, les choses insensées étaient dans l'essence de même de son être, ce qui avait fait tant de fois hurler toutes les personnes qui l'aimaient, ses parents, ses soeurs, son frère, son mari.

Un dernier coup d'oeil aux gens qui passaient. Pas de tête connue, pas même celle d'une sauvageonne brigande qui lui avait fait tant de cadeaux quand elle était petite. Où donc pouvait-elle être?

Le jour commençait à décroître vraiment. Elle se releva, vérifia que la dague qu'elle avait subtilisée à son mari il y avait quelques temps était toujours à portée de sa main dans une de ses poches. Un peu triste, elle avait décidé de repartir d'ici, d'une ville qui ne tenait pas ses promesses, d'une ville à qui elle avait sacrifié trop de choses alors même qu'une partie de son coeur lui conseillait tout le contraire.
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