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Info:
Le voyage de Ensomulv à travers le Monde connu.

[RP] Aux aléas des Chemins

Ensomulv
RP ouvert à tous visiteurs tant qu'il y a cohérence. Ce RP est principalement formé par le voyage IG de mon personnage. Voyage qui va l'emmener loin donc n'hésitez pas à vous joindre à lui si l'envi vous prend ^^


Le 24 Octobre 1458 à Tarbes, Comté du Béarn



Bourgmestre. Il l'avait attendu cette occasion, cette possibilité, cette chance. Depuis qu'il avait rejoint ce Comté, un peu plus d'un an auparavant. Ensom Ulv, couramment appelé Ensomulv ou encore juste Ulv, avait été élu Bourgmestre de Tarbes à plus de 60% contre un adversaire qui ne s'était pas vraiment battu pour obtenir le titre. C'était au début du mois, le 5 Octobre.

Il avait alors commencé à travailler correctement. Il avait envoyé des courriers à ses homologues de l'ensemble des territoires du Sud du Royaume de France, il avait même réussit à décrocher un contrat et deux autres étaient sur le point d'aboutir. Il était heureux. Puis, son MA lui fit faux bons, face à cela Ulv ne répondit rien. Il en avait déjà assez. Quelques jours plus tôt, le 12 de Octobre, il avait déjà détruit sa Forge. Ayant vendu son dernier champ plusieurs mois auparavant, il n'avait plus aucune terre en Béarn. L'impôt, qu'il rendait excessif, il ne le payait même pas. Il sentait la colère monté des habitants. Il décidât seulement d'augmenter le salaire de la Milice à son maximum et d'acheter plusieurs denrées sur le Marché Tarbais. Des denrées dont il n'avait aucun besoin ni pour lui ni pour la Mairie, mais il achetât quand même. Il dépensât l'argent de la Mairie de façon ahurissante si bien qu'il ne put payer l'impôt comtale.

Il en était là, ce jour du 24 Octobre 1458, quand il vit une armée du Comté se présenter aux portes de la Ville. Il avait entendu les rumeurs de mécontentement des Tarbais ainsi que celle du Conseil et, en particulier, celle du CaC. C'est elle même qui dirigé l'armée devant Tarbes. Ulv, dont le Béarn et Tarbes avaient perdu tout intérêt à ses yeux, décidât d'interdire l'accès à la ville par toutes armées du Béarn. Il écrivit alors une lettre qu'il envoyât rapidement au Comte d'Armagnac et de Commingue. Le but, simple, demander l'assistance d'une armée de l'AC. Au fond, Ulv voulait simplement détruire l'ignoble alliance de l'Entente Pyrénéenne en essayant de convaincre l'AC de prendre Tarbes. Les Alliances, les Paix ; lui qui avait été Mercenaire durant les Guerres contre l'Anglais ne supportait plus les Nobles qui créent toutes ces alliances pour se protéger eux même, et leur titre et leur terre et leur place.

Il voulait que tout explose, que les membres de l'EP détruisent cette alliance pour entrer en guerre les uns avec les autres.


Le lendemain, à l'aube



"A bat Ensomulv ! Dehors le Traitre !!!", des cris réveillèrent Ulv à l'aube de ce 25 Octobre. La populace Tarbaise se révolté contre lui. L'augmentation de l'impôt, le non approvisionnement du Marché. Alors qu'Ulv venait de se proposer pour un second Mandat, le bon peuple de Tarbes se révoltait et le destituât. Il venait de perdre la Mairie. Les Paysans, mené par les membres du Conseille Comtale avaient réussit à mettre Ulv dehors.

Alors que les premiers cris de la victoire se fessaient entendre, Ulv voulant garder un semblant de bonne apparence, s'empressât d'aller se plaindre au Conseil face à la tyrannie qu'il installait. Il demandait "justice" mais s'empressât d'aller se cacher par la suite. Il fit bien car dès le lendemain, trois avis de plainte pour Haute-Trahison arrivèrent à lui : "manquement aux devoirs d'un Maire", "pillage des caisses de la Mairie" et "appel à la révolte". Le Conseil voulait le mettre à genoux, voulait le détruire. Il plaidât "Innocent" pour les trois : "j'ai fait mon devoirs de maire, au moins un jour sur deux en tout cas", "l'argent a été redistribué aux Tarbais", "je suis le Maire légitime, c'est la révolte qui est illégitime". C'était sa défense mais, dès le lendemain, il n'était déjà plus là.

Citation:
25-10-2010 04:05 : La mairie a été saccagée. Vous avez été destitué.

La Fuite par les Pyrénées, du 26 au 30 Octobre 1458



Courant, toujours courant, Ulv se cachât sous une capuche et traversât la ville de Lourdes sans demander son reste. Derrière, il le savait pour y être déjà passé, se trouvait les Montagnes Pyrénées puis, juste après, le Reino de Aragòn. Cette route, il l'avait déjà emprunté, plus de quatre mois auparavant, alors qu'il quittait une première foi le Béarn sans donner sa démission au Conseil Comtale où il avait été élu. Il avait était CaC avant de devenir juste Conseillé. Mais face à l'importance de la charge et à son manque d'expérience il préféra fuir plutôt que d'assumer sa faiblesse.

Aujourd'hui il était un Traitre du Béarn, bien plus que la première foi. Alors qu'il ne s'en était sortit qu'avec des excuses publics, une amande ridicule et deux épées à forgé ; cette foi serait différente. Il le savait. Le Béarn ne lâcherait pas l'affaire de sitôt pour ses multiples trahisons. Et ce ne serait pas trois mois "calme" qui lui permettrait de retrouver une vrai nationalité Béarnaise. De toute façon, il pensait que le Béarn ne lui devait rien et qu'il ne devait plus rien au Béarn. Il avait été trahit et il avait trahit en échange, vengeance était faite.

Il traversât l'Aragon avec la peur d'être poursuivi par les autorités Béarnaises ou quelques chasseurs de prime. Jaca, Huesca, Zaragoza, il atteind rapidement Catalayud, dernière ville avant la frontière avec la Castille. Il était maintenant en terre inconnu, il n'était jamais allé de ce coté là de la péninsule Ibérique. Pourquoi avait il choisi de fuir par là ? Il l'ignorait lui même, il avait suivit son instinct.


Brigands à la frontière, le 31 Octobre 1458



La matinée commençait charmante sur les plateaux du centre de l'Espagne. Alors qu'on était en Octobre et que la France devait commencer à se refroidir pour préparer l'hiver, l'Espagne était encore chaude. Ulv avait retirer son uniforme des Ours du Béarn pour revêtir ses habits marrons et verts du voyage. Il ne se couvrit pas trop tout de même. La chaleur était toujours présente en Espagne, et il le savait. Il avait traversé la frontière durant la nuit. Il venait de quitter l'Aragon pour entrer dans "la Corona de Castilla y Léon". Autrement dit, la Castille. Il suivait tranquillement le chemin au bord de l'eau lorsqu'il entendit, dans un Espagnol au fort accent Italien.

"Hey! Ti ! Si quieres vivir, te aconsejamos que tu camino!"("Hé ! Toi ! Si tu veux vivre, je te conseille de payer ton passage !", by Google Translate)

Des birgands ! Ulv sortit immédiatement son épée, comme par réflexe et se préparât avec son bouclier à parer toute attaque. Les marauds avaient bien comprit qu'il ne leur donnerait pas un sous et dégainèrent à leur tour leurs épées. Ulv observât ses adverssaires. Ils étaient deux, l'un sur chaque flanc, et n'était pas vraiment discrets avec leurs habits de toutes les couleurs.

Celui se trouvant sur le flanc droit attaquât le premier. Droitier, Ulv bloquât de son épée l'attaque avant de déséquilibrer son adversaire par un coup de bouclier. Il allait l'achevé lorsque son ami attaquât à son tour. Les réflexes militaires d'Ulv n'avait pas changer. Il se rappelât alors l'hiver dernier, lorsqu'il se battait sur les remparts de Tarbes contre les attaques du Lion de Judas. Il en avait tué chaque jour pendant deux mois, son épée avait gardé le rouge du sang pendant deux mois supplémentaire. Tant de vie de ces marauds. Il avait été si heureux de les tuer. Mais, en ce temps, il étaient encore un fervent patriote du Béarn, il aimait encore cette terre et son Comté. Et cette amour lui était rendu. Les choses avaient tellement changé en un an de cela.

Mais les brigands Siciliens étaient toujours là, le second l'attaquait par derrière lorsqu'Ulv, par une habille manœuvre, parvint à faire perdre l'équilibre à son adversaire qui tombât au coté de son ami. Alors qu'Ulv allait de nouveau s'en prendre à eux et les pourfendre de mal mort, les deux marauds prirent leurs jambes à leur coup et quittèrent le Combat.

Heureux de ces exercices matinaux, Ulv rengainât son épée et continuât son voyage, le sourire au lèvre. Ce combat avait égaillé sa journée.

Citation:
31-10-2010 04:06 : un malfaiteur nommé un groupe composé de Goffredodabinasco et de Severinocicerchia (coefficient de combat 7) a tenté de vous détrousser. Vous lui avez infligé une bonne correction, et il est parti en boitant, après s'être excusé à genoux.

_________________
Ensomulv
De Castille en Léon, du 1er au 5 Novembre 1458



Le grand problème de la péninsule Hispanique, c'est qu'elle est pleine d'Espagnol. C'était la conclusion d'Ulv se fessait ce pays. Une langue qui lui semblait beaucoup trop barbare, sans aucune mélodie, sans aucun charme. Certes, dans les villes où il était passé, il avait sentit la flamme espagnol briller dans le coeur des femmes mais dès qu'il entendait cette langue, il se braquait.

Depuis sa rencontre avec des Brigands Siciliens en arrivant en Castille, Ulv n'avait rencontré aucun autre problème, et très peu de voyageur. C'est d'ailleurs ce qui l'inquiétait le plus. Il cherchait à être le plus discret possible sur son passage, pénétrant les frontières sans la moindre demande de Laisser Passé, traversant les villes à l'ombre des bâtiments. Ce qu'il préférait c'était les routes, tous ces chemins qu'il emprunté. Le climat régnant l'empêchait de souffrir trop de ses longues marches mais ce n'est pas pour cela qu'il ne profitait pas le longues pauses.

Passant par les villes de Osma, Aranda de Duero et Valladolid, Ulv prit le soin d'éviter la Capitale pour rejoindre au plus vite le Portugal. Il n'avait fait que de marché depuis qu'il avait commencé son voyage, ne fessant que très peu de halte, il semblait vouloir semé un possible adversaire alors qu'il se dirigeait droit vers une voie sans issue. Alors même qu'il se rendait compte que le Portugal représentait la fin de la terre, car au delà se trouvait l'immense océan dont nul ne connaissait la fin, Ulv commençât a repenser à son passé pour y essayer d'y trouver des traces de son avenir.

"Sans passé, pas d'avenir", lui avait on dit une foi. Il ne savait plus exactement qui lui avait dit cela mais il s'en souvenait bel et bien. Son enfance passé à l'ombre d'un immense mensonge qui, il fallait bien l'avoué, l'avait rattrapé. La raison de son départ était dans ses gênes. En observant les provisions qu'il lui restait, il se rendit tristement compte que la solution de facilité était celle qui lui venait la première à l'esprit.

Ulv s'arrêtât alors, dans cette après midi du 5 Novembre 1458, sur les rives du Duero. Humant les fleurs et écoutant le doux mouvement du fleuve se dirigeant, tout comme Ulv, vers l'Ouest, il se prit à se rappeler cette vie qu'il venait d'abandonner...

A Tarbes, la plus belle ville du Béarn, passe un fleuve que l'on nomme Adour. Ulv avait, depuis qu'il était installé, toujours aimé s'y promener, aller y pécher ou juste s'y baigner. Même si ce n'était pas courant à l'époque, il avait un rapport avec l'eau aussi agréable qu'avec les forêts et les vergers. Ces endroits de nature étaient ses endroits favoris lors de passage en ville.

Là, sur le Duero, Ulv se rappelait de ces chaudes journées d'été où il partait se rafraichir dans l'Adour après un dure labeur dans sa Forge. Ah, sa Forge... le travail du métal lui avait donné tellement de plaisir. Il ne pouvait s'empêcher de regarder son épée avec fierté lorsqu'il pensait au travail qu'il avait accomplit pour elle. L'ayant donné le nom de "Turambar", il ne voulait plus s'en séprarer. Ce n'était pas sa première épée, mais ce serait la dernière. L'autre, il avait du s'en séparer, la donner au Comté du Béarn, en punissions pour sa trahison... la première...

Repensant à tout ceci, Ulv ne put empêcher quelques larmes de s'enfuir de ses yeux, de couler sur ses joues et de choir au creux de sa bouche ou à terre. Il avait le coeur lourd. Des regrets ? Non, pas vraiment, ce n'était pas dans ses habitudes. Juste une certaine nostalgie pour ce Comté pour lequel il s'était battu et avait versé dans de sang.

Peut-être aurait il dut demander une récompense, comme un vulgaire mercenaire, plutôt que d'attendre ? Il pensait qu'au moins le Comté allait remercier ses combattants, ses défenseurs... Non ! Rien ! A la place, il avait été trainé dans le boue, ce qu'il avait fait à Tarbes lorsqu'il en était le Bourgmestre, ils l'avaient bien mérité. Il était partit en beauté tout en assurant ses arrières... un peu comme ses parents avaient put faire tant de foi lorsqu'il était encore trop jeune pour comprendre....

Observant le soleil Espagnol, Ulv décidât de se jeter dans le fleuve pour se rafraichir et revigorer ses muscles qui fatiguaient par ce voyage. Il nagea quelques largeurs avant de revenir sur la rive et de s'endormir à l'ombre d'un arbre.

Se nourrissant de fruit ramassé sur les chemins, il reprit la route alors que le soleil déclinait. Il serait à la frontière au matin et le Portugal serait alors à porté.

_________________
Citlalli
5 Novembre 1458, la nuit,...
A.... Comté du... Duché ?.... Quelque part en France !


Promesse : engagement, serment
Elle s'était promis de ne plus regarder en arrière. D'avancer. Sans fléchir. Tenir droite. Toujours !
Vengeance : action de rendre le mal pour le mal
Un jour, elle se vengerait. Un jour, mais pas pour le moment. Pas quand elle apprenait enfin à vivre. Elle s'était fait des amis merveilleux, s'était construit une ébauche d'avenir, peint un futur fait de voyage et de bonheur. Mais pas de sang.
Liberté : possibilité de penser, d'agir, de s'exprimer selon ses propres choix
Libre. C'est ce qu'elle voulait être et ce qu'elle était certainement. Elle partait quand elle voulait, riait quand elle voulait, buvait quand elle voulait, combien même cette liberté passait par des actions libertines et l'absence d'un véritable amour. L'éternité l'ennuyait.
Frère : celui qui est né du même père et de la même mère qu'une autre personne
Ses jambes se dérobèrent sous elle, mais elle tint bon, s'accrocha au mur, s'accouda contre lui et réfréna ses sanglots. Tenir droite ! Toujours !
Promesse, Vengeance, Liberté. Sans frère.

La ruelle dans laquelle elle se trouvait était faiblement éclairée par des lanternes à moitié éteinte. Toutes personnes sensés ne traineraient pas là à cette heure de la nuit, mais elle n'était pas sensée et possédait un poignard. Elle ne savait pas où elle était, elle s'en fichait. Seul comptait sa vie et ce qu'elle voulait en faire. Parce que, de vie, on en a qu'une seule. Une seule. Et la gâcher, c'était pire que mourir !
Y'avait de la lumière au fond. Une taverne. Exactement ce qui lui fallait. Boire, oublier, engourdir ses blessures.
Cela faisait 9 ans aujourd'hui. 9 ans qu'elle avait cette cicatrice à la joue et cette blessure à l'âme.
Seule la joue avait guéri.
Elle poussa la porte de la taverne, quelques conversations se turent à sa vue, puis reprirent comme si elle n'avait jamais été là. Elle s'avança au comptoir et posa son poing sur la table.
- A boire, tavernier ! ordonna t-elle d'une voix sèche et sans âme. La blonde ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil curieux à son bras droit qui s'arrêtait au coude, enveloppé d'une désagréable sensation de déjà-vu. Elle sursauta quand le tavernier s'approcha d'un truc qui ressemblait fort à de la gadoue, eut un mouvement de recul quand il la posa devant elle. Puis, elle porta la boisson à ses lèvres et...
... la recracha. De la tisane ! Il voulait l'empoisonner ou quoi ?!
Elle se releva d'un bond et saisit le pauvre homme par la gorge.
- Qui es-tu pour m'obliger à boire ça ? Tu veux perdre l'autre partie de ton bras ?
Elle aimait bien faire sa dure, celle à qui on l'a fait pas. Encore une fois, cela marcha et une lueur de terreur brilla dans les yeux du serveur.
Une lueur qui n'était pas dû cependant à son poing brandi et au verres cassés...
- Citlalli ?
- Antoine ?
Antoine ! Antoine le décapité ! Antoine Sans-Mains ! Antoine le fou !
Antoine le traître !

Un rictus de rage déforma son visage et elle saisit son poignard de sa main libre. Antoine chercha à se débattre, mais la pression qu'exerçait sur lui la fille de ses défunts amis et l'ancienne fille de joie et voleuse était trop forte. Doucement, Citlalli posa son poignard sur la gorge du malchanceux bonhomme. Geste discret, pesé, définitif, sans la moindre trace de regret. Elle avait attendu ce moment tellement longtemps...
Derrière elle, quelques clients reculèrent, d'autres voulurent intervenir. Ce fut la voix d'Antoine qui les retint :
- Attends ! Je peux tout expliquez ! Par pitié, épargne-moi !
- Donne moi une seule bonne raison de le faire, cracha la blonde, tu as vendu mes parents, tué mon frère, assa...
- NON ! IL EST VIVANT ! Ulv est vivant !
Surprise, elle suspend son geste. Ulv ? Vivant ? Se pourrait-il que...
- Impossible !
- Si ! Si ! Je le sais ! Il a été maire de Tarbes ! Mais il a été chassé ! Je le croyais mort moi aussi ! Mais il est vivant ! J'ai même voulu me débarrasser de lui définitivement mais...
Antoine n'acheva pas sa phrase. Citlalli l'avait relaché.
Et la porte de la taverne qui claquait dans le silence ambiant sonnait comme un inquiétant au revoir...

La ruelle dans laquelle elle se trouvait était faiblement éclairée par des lanternes à moitié éteinte. Elle s'en fichait. La pluie qui cinglait l'air lui semblait minime face à ce qu'elle éprouvait.
Son frère était vivant. Elle ne savait pas comment elle allait le revoir. Mais il était vivant.
Et le sourire qu'elle arborait valait toutes les promesses du monde.
Joie : sentiment de bonheur, émotion agréable et profonde
Citlalli
Et quand on galope... court vers le Béarn. Enfin, c'est loin, l'Béarn, on va se contenter du Poitou pour le moment

Les chemins, y'a que ça de vrai. C'est ce que pensait la blonde en ce moment en ressassant les paroles d'Antoine et sa matinée plutôt... riche en informations. Elle connaissait suffisamment l'Antoine pour savoir que sous la terreur, il parlait. Ou plutôt sous la bonne lame d'une blonde prête à tout pour se venger. Ça marchait aussi. Il n'avait pas menti. S'il disait qu'Ulv était vivant, ce qu'il l'était. Du moins, elle l'espérait. Ulv, il devait avoir beaucoup changé en presque dix ans, songea t-elle sans se rendre compte à quel point elle aussi s'était transformée. Et pas que physiquement.
Ça n'avait pas été compliqué de retrouver de vieux articles de l'AAP, avec informations, renseignements, prénoms et surtout...




Et qu'on renroule le parchemin. Bzzz. Retour en arrière, quoi. Breeef, ce matin...

Elle était allée... hum... rendre visite à la mairie. Tout de suite après son entrevue avec Antoine. En pleine nuit. Ben quoi ?! La fenêtre était ouverte et la blonde était suffisamment sans-gêne pour ne pas frapper, alors... Comme elle s'y attendait, dans des tiroirs, les gens conservaient d'anciennes brochures de l'AAP. Parfait ! Y'avait plus qu'à embarquer ce qui l'intéressait est l'affaire était dans le sac ! Elle avait allumé une chandelle et avait parcouru rapidement les lignes bien écrites, jetant à terre ce qui ne l'intéressait pas. Puis, dès qu'elle voyait "Béarn" en lettres joliment calligraphiés, elle le fourrait dans sa besace, qui bien vite, devint pleine à craquer.
Quand les dates devinrent trop anciennes, elle ne jugea pas bon de ranger son bazar et ressortit par la fenêtre. C'était trop facile. Beaucoup trop même. Tant mieux pour elle et tant pis pour ces maires ! Elle avait toujours détestée la politique...
Le petit jour pointait douloureusement à l'horizon. La lumière dégagé par le soleil suffit à Citlalli. D'une main, elle tournait les feuilles, de l'autre, elle inscrivit ce qui l'intéressait.

Citation:
06-10-1458 Ensomulv est élu maire de Tarbes
25-10-1458 Révolte à Tarbes ! Tritium prend le pouvoir
05-11-1458 Ysalyne_de_paimpont est élu maire de Tarbes

Ensomulv et non pas Ulv. Avait-il changé de prénom après 9 ans ? Probable. Après tout, c'est ce qu'elle avait failli faire, elle aussi. Cependant, tout concordait. D'aprés Antoine, Ulv aurait prit la fuite suite à une révolte. Or, à peine un mois après l'élection de son soupçonné frangin, une révolte éclate. Que voulez-vous, monsieur le procureur, notre sang, à nous, l'es pas tout blanc ! Elle avait relevé le nom de l'actuelle mairesse de Tarbes. Son enquête continuait mais elle avait besoin de nouvelles informations.

Elle s'arrêta un instant sur un rocher, sortit deux feuilles et des crayons. Elle avait regardée sa carte, et pour aller vers le Béarn, fallait passer par Bazas. Ah, Bazas. Orandin, Yvain, prenez garde, le cyclone blond revient ! Préparez les bières et les eaux sales, vous en aurez besoin.
Elle sourit en relatant son voyage, évoqua à demi-mots son frère, annonça sa destination, donna la réplique à la dernière lettre du rouquin et envoya le pigeon vers les airs en lui murmurant sa destination : Bazas, bureau du bourgmestre, Orandin de Litneg. C'est qu'elle avait des relations, elle ! Pas comme son frangin ! Enfin... Son frangin, lui, avait été bourgmestre. C'est mieux que d'en connaitre un. Même si celui avait été supplanté. Incompétence ? Probable !
Mais alors, c'est qu'elle connaissait deux maires !
Elle éclata de rire toute seule et saisit une autre feuille de papier en reprenant son sérieux...

Citation:
Chère Ysaline, ou quel que soit votre nom,

J'ai nom Citlalli, et selon les renseignements que j'ai pu glanée, vous êtes mairesse de Tarbes, dans le Comté du Béarn. Si je me trompe, alors, sans doute pourriez vous me donnez le nom du maire ou de la mairesse.
J'aurais besoin d'un renseignement et je le sais, je pourrais l'obtenir par votre biais. Du moins je l'espère.

Il y deux ou trois semaines environ, bien que je ne connaisse pas la date précise, mais guère plus d'un mois, la mairie de Tarbes a été prise de force, sans doute parce que les incompétences du maire y ont poussés les habitants. J'aimerais connaître le nom de ce maire.

Pourquoi ? Au risque de vous offenser, il s'agit d'une raison personnelle. Familiale, pour être plus précise. Ce maire -ou bourgmestre- peu importe le nom dont vous l'affublé. Le fait est que j'ai grand besoin de connaître son prénom pour continuer à avancer dans ma vie, dans mes projets. Je ne connaitrai le repos que quand je serais tranquillisé sur la situation.
Si vous avez quelconque réponse à me donner, ou quelque indications précieuses, alors, je vous en prie, donnez les moi ! Ou donnez moi le prénom d'une personne susceptible de me les offrir.

Je vous en remercie d'avance,
Avec mes sentiments distingués,
Citlalli


Elle envoya le pigeon et reprit sa marche. Elle atteindrait le Béarn dans quelques semaines et se prit à espérer.
La première fois depuis 9 ans.








Citation:


















Ensomulv
Souvenirs d'enfance, le 7 Novembre 1458



Le paysage avait défilé inlassablement sous les yeux d'Ulv. Les courtes pauses se vessaient de plus en plus souvent. Il continuait de prendre les bords du Duero jusqu'à arriver à une nouvelle frontière. Voilà qu'il venait de finir la traversé d'un nouveau pays et, devant lui, se désignait les montagnes du Portugal.

Devant ce paysage magnifique, il prit place à terre, posât son céans et mangeât l'une des dernières miches de pains qui lui restait. Il calculât rapidement. Cela allait bientôt faire 15 jours qu'il était partit de Tarbes.

Tarbes, encore Tarbes... il faut dire que cette ville marqué son plus long séjour depuis qu'il avait quitté la ferme familiale, là haut, en Normandie. Quels chemins avait-il parcourut depuis. Ce voyage se fessait plus éprouvant encore lorsque ses souvenirs le ramenèrent à ce passé si lointain qu'il n'avait dut en parler que une ou deux fois dans les tavernes. Sujet sensible, il en avait eu honte pendant plusieurs années.

Combien de temps ? Combien de temps en avait-il voulut à ses parents de lui avoir caché la vérité ? Combien de temps avaient-ils été ce qu'ils étaient ? C'était là la première foi qu'il s'était sentit trahit, abandonné... aujourd'hui c'était lui le traitre, le voleur, le pilleur.... le brigand ?

Un nouveau flot de larme sortit violemment de ses yeux. La raison, pourtant, n'en était pas celle d'avoir perdu ses parents. Il ne regrettait pas le parcourt que ce choc avait eu sur lui et il sait qu'il aurait été bien malheureux de rester à la ferme toute sa vie.

Ce besoin de grand espace, de voyage, de Liberté... peut-être était-ce héréditaire ? Peut-être que d'une forme ou une autre ses parents avaient crée en lui ce besoin de n'être soumis à aucune loi, ce besoin de n'avoir aucune limite, ce besoin de faire ce qu'il veut quand il le veut, ce besoin de Liberté.

Libre, il l'était à présent à nouveau.... mais seul, encore. Seul, toujours. Même à Tarbes il s'était toujours sentit seul, au Limousin aussi il s'était sentit seul. Parfois, même dans les Grandes Compagnies, il lui arrivait de se sentir seul. Seul, il l'était depuis ce même jour qui lui avait fait perdre sa Famille. Depuis que la Prévôté avait prit ses parents et... sa soeur.

Oui, c'était bien depuis ce jour qu'il se sentait seul. Sa grande soeur, sa belle et merveilleuse grande soeur avait été prise avec les parents. Tous trois devaient être mort à présent, Ulv n'avait plus aucune chance de retrouver quoi que ce soit, ni qui que ce soit.

Devant ce paysage des montagnes du Portugal, les sanglot prirent Ulv violemment. Il se souvenait de la chevelure blonde de sa soeur, il se souvenait de son visage. Il essayât de l'imaginer. Si elle était vivante, à quoi ressemblerait-elle ? Il se souvenait des rires et des jeux. Un sourire vient naître sur ses lèvres lorsqu'il se rappelât les jeux qu'ils avaient ensemble.


"Cit' voulait toujours être le brigand....", dit il dans un murmure entre deux sanglots. Lui était toujours le Prévôt et, comme il était le plus petit, c'était toujours elle qui gagnait. Un rire nerveux le saisit alors et un espoir. Sa soeur était plus vivace, plus rapide, elle avait put échapper à la prévôté, comme quand ils jouaient. Mais la réalité le ressaisit... non, elle était certainement morte. Comme les parents.

Dans un élan de fierté, il se remit debout et, observant le ciel, il leva sa miche de pain. Nourriture des pauvres, des vagabonds, des voyageurs et des gens qui sont Libre.


"Ce que j'ai fait à Tarbes, c'est pour vous trois !"

Puis il terminât son maigre repas et entamât la traversé des Montagnes.

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Citlalli
9 Novembre 1458 : C'est quand qu'on arrive ?

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles !
C'est en se rappelant ce vieux dicton que Citlalli arpentait les chemins de Guyenne. Ysaline n'avait pas daigné répondre à son courrier et elle n'avait plus de nouvelles du Rouquin (Dixit son "très cher ami" Orandin, alias, le maire de Bazas. Enfin, quand elle était partie). Antoine respirait encore avec ses poumons impurs qu'elle avait envie de couper en deux. Non, quatre. Six parce que c'était elle.
Elle ne se faisait pas d'illusions. A l'heure qu'il est, il devait certainement être en train de filer à l'anglaise vers d'autres cieux. Elle caressa furtivement le manche de son poignard en affichant un sourire inquiétant. Un jour, sa lame serait tachée du sang de ce traitre, elle se le promettait.
Elle fit la moue en songeant à ses amis. Voilà une facette de son caractère qu'elle s'était bien gardée de dévoiler. Pourquoi faire ? Ils n'avaient pas besoin de connaître ce... petit problème, et ne savaient rien de son passé. Et tant mieux !

Et Ulv qui restait introuvable. Il faut dire qu'elle ne savait pas où commencer ses recherches.
Non, c'était faux. Elle savait où débuter ses recherches et ce début se trouvait à Tarbes. Mais vu les circonstances où son frangin avait quitté le Béarn, elle se faisait du souci. Qui pourrait la renseigner sur sa destination ? Des amis ? Faut encore qu'il en ait.
Elle fit un geste désinvolte de la main. Elle trouverait sur place. L'improvisation ! Un de ses maîtres-mots favoris... après liberté, bien entendu, cela va de soit.
Inlassablement, elle se surpris à imaginer à quoi il devait ressembler aujourd'hui... Avait-il gardé sa crinière de mèches folles que leur mère mettait des heures à dompter pour la messe, pour finalement les couper au ras du crâne ? Avait-il muri ? L'avait-il oubliée ? Était-il marié ? Père ? Elle avait fait le compte. Il devait avoir bien 24 ans.... L'âge de se mettre en ménage et de construire une famille.
Elle sourit en pensant qu'elle-même détestait le grand Amour, avec un A majuscule, que les poètes s'amusaient à décrire comme symbole d'éternité et qui l'ennuyait plus qu'autre chose. Citlalli amoureuse ? Miracle ! Citlalli mariée ? Légende ! Citlalli... mère ?
Son cœur se serra. Comment pouvait-elle imaginer être mère après avoir failli à sa promesse envers son propre frère ?

'" Je serai toujours là, frangin, pour te protéger. Même quand tu n'en auras plus besoin et que c'est toi qui cassera la figure à ceux qui m'embêtent. Tu m'entends ? Toujours ! Je te le promets ! "
Elle avait promis.
Elle avait failli.
Et elle s'en voulait.


- Dans deux jours, je serais à Bazas en train de boire un verre avec Oran et Yvain... s'encouragea t-elle en mettant fin à ses escapades rêveuses. Elle leva la tête vers le ciel noir et goûta au bonheur simple d'avoir sous les yeux une myriades d'étoiles rien que pour elle. Une sensation euphorique parcourut ses veines, se dilata dans son sang, et le sentiment de vivre une vraie vie avec ses tristesses et ses joies enfla en elle jusqu'à créer une voile et un vent de sauvetage. Remords et regrets s'en allèrent, pour ne plus laisser que la joie de l'instant...
Elle stoppa sa marche, posa sa besace à terre, s'étira et s'allongea sur le sol dur et mouillé.
Aucune connaissance en astronomie n'était nécessaire pour aimer les étoiles et la nuit...

Cette nuit-là, quand elle plongea dans un sommeil léger, elle se surpris à rêver de messe durant lesquels on se moquait du curé trop vieux et trop chauve, de promesses non tenues, d'hommes sans bras qui agonisaient lentement, et d'un jeune homme sans visage...
Citlalli
Souvenir, c'est ici ?



Rêve ? 20 ans auparavant...

Un marmot dans les bras, une gamine qu'elle accroche à sa main droite, Jeanne, tisserande dans un village normand oublié des cartes, déambule dans les rues pavées qui entoure l'église. Elle sourit.
Elle sourit parce qu'elle heureuse. Une belle maison, un beau métier, un beau mariage, deux belles progénitures et comble de tout, de l'argent qui rentre régulièrement, leur permettant de manger à leur faim et de se vêtir confortablement pour les jours de messe. Bien que certaines pièces attirent des regards surpris, la faute aux quelques tâches de sang qui s'y incrustent...
Sans hésiter, elle pousse la porte d'une échoppe, pose son fils à terre et fouille dans sa bourse avant de se ranger dans la file qui la sépare du comptoir de la boulangerie. Ravie, Jeanne se mêle aux commères du village qui rient fort tout en gardant un œil sur ses deux enfants... Si jamais ils s'avisaient de faire une bêtise...
- Jeanne ! Comment vas-tu, mon amie ?
L'exclamation ravie provient d'une femme entres deux âges aux mains calleuses et puissantes. Jeanne sourit.
- Très bien, Caroline...
- Et ton ménage ?

La tisserande ne put retenir un sourire. Les potins amoureux, ils devaient forcément passer par Caroline.
- Hé bien, Pierre a tendance à se surmener... Mais il trouve encore le courage de supporter les enfants, précise Jeanne en souriant.
- La fratrie diabolique ? Pas de bêtises cette semaine ? Quoique, nous ne sommes que lundi matin...
De ce coté, son amie n'a pas tort. Ses gosses ont toujours tendance à faire des bêtises. Cela va des tuniques souillées de leur escapade dans la paille, d'autre fois les nez brisés des enfants qui ont eu le malheur d'embêter Ulv, ou encore les virées nocturnes chez leurs camarades afin de "trucider l'dragon qui se cache sous lit de Carotte"
Et alors qu'elle s'efforçait de se montrer ferme et inflexible, Pierre riait et rectifiait de bon cœur : C'est Charlotte, Ulv, Charlotte... Et vous l'avez trouvé ?
Oui, la vie était belle pour eux et leurs enfants. Un beau village, un beau métier, un beau mariage, deux beaux enfants, assez d'argent et des amis chers...

Quand vint son tour, elle paya sans hésiter, pièce par pièce et sortit en tirant presque Citlalli qui s'était mis en tête de faire prendre un bain à Ulv dans la fontaine de la grande place. L'enfant criait, hurlait et se débattait, tentant vainement d'échapper à la poigne déterminée de sa mère tandis qu'Ulv criait en suppliant sa mère de ne pas l'abandonner, qu'il ne savait pas nager...

Jeanne sourit parce qu'elle est heureuse. Personne ne sait que sous la tisserande aux doigts de fées, que sous l'épouse fidèle, que sous la mère aimante se cache une des brigandes les plus redoutées de la région qui œuvre avec son époux et un comparse du singulier patronyme d'Antoine Sans-Mains.


- Hé ho ! 17 écus ! La viande va pas se payer toute seule, hein !
Elle sursaute avant de lancer un regard glacial au marchand qui plonge aussitôt la tête vers le sol. Avec un sourire ironique, Citlalli lança quelques pièces sur l'étalage avant de s'éloigner d'un pas décidé, mais un peu maladroit. Elle s'était promis de ne plus y penser tant que... tant qu'il serait encore mort.
Les mains crispés sur sa besace, elle s'égare dans les ruelles de Bazas. Tant de souvenirs, trop même qui surgissent au moment où elle n'en a pas besoin. Elle a mis 9 ans pour les oublier, l'oublier, elle a mis 9 ans afin de continuer sa vie de façon plus ou moins honnête, de se construire un nouveau casier judiciaire... Et maintenant ?
Maintenant...

" Le passé est une part de nous qu'on ne peut oublier. Croire que tu peux l'enfermer, Petite Fille, est aussi idiot que prétentieux... Mais tu es trop jeune pour comprendre. Je suis vieux, je suis sage, orgueilleux, sans doute, mais aussi patient. Tu auras le temps d'apprendre. Apprendre, mais pas de cette façon. Pas en enfermant une part de toi. Ne t'étonne pas si un jour, cette part de toi ressurgit et que ça te fait mal. Ne t'étonne pas, mais ne pleure pas, car je ne serais pas là pour t'aider, et ce sera à toi d'avancer... "

Sûre d'elle, sereine comme à chaque fois qu'elle pense à Lui, elle abandonne sa besace, empoigne une fissure infime dans le mur et en quelques secondes atteint le toit. Il avait raison. C'était idiot et prétentieux d'oublier, et aujourd'hui, elle allait devoir faire face. Se prendre les coups de plein fouet, sûrement mais...

- Prends garde, frangin, je suis plus près que tu ne le crois... souffle t-elle, malicieuse.

Ensomulv
Retour dans le Présent, le 12 Novembre 1458



Le Portugal était là, plein de Portugais. Ulv devait bien se rendre à l'évidence que cette foi s'en était fini du bon parlé Français. Dans cette aventure qu'il avait commencé, il y aurait que des mots et des peuples étrangers.

Ce jour commençât comme n'importe lequel vivant un automne dans cette chaude région. S'il aurait été en France, Ulv aurait dit sans hésitation que le temps était à la fin du Printemps et que l'Été venait à grand pas. Mais non, ce mois de Novembre était déboussolant pour le jeune homme qui n'avait toujours pas éprouvé une morsure de froid. Il s'était éloigné du fleuve dans sa route de Miranda à Bragança et ce fut en chemin que deux brigand vinrent à lui. Parlant dans leur dialecte Portugais, ils comprirent vite qu'Ulv ne comprenait rien de ce qu'ils voulaient. Mais celui ci avait pourtant reconnu le comportement des brigands et sortit de fait son épée alors que la menace en Portugais n'était toujours pas fini. Il se préparât à se battre à nouveau, il était confiant depuis sa rencontre des Siciliens. Mais cette foi ci, le combat ne se déroulât pas comme il l'aurait voulut. Il fut rapidement battu par ces deux adversaires dont la technique de combat en équipe était d'une efficacité redoutable comparé aux brigands Siciliens.

Ulv fut ainsi rapidement défait et se retrouvât à terre, le front entaillé, une rivière de sang tombant sur son visage. Les deux comparses prirent les quelques miches de pains qu'il restait à Ulv ainsi que ces rares écus. Un bien maigre butin en somme. Lorsqu'ils partirent, Ulv perdit connaissance.

Lorsqu'il se réveillât, le soleil était haut dans le ciel et le sang sur son front avait séché. Il se leva titubant et fit de son mieux pour rejoindre la ville.

C'était l'un des risque majeur du voyage en solitaire, on peut parfois triompher de brigands mais pas toujours et les chances sont minime. Ce fut à grand coup de mime qu'il put faire comprendre qu'il souhaitait de l'eau lorsqu'il arrivât au village. Les gens le regardaient d'une drôle de façon, est-ce parce qu'il venait de se faire brigander ou plutôt parce qu'il était plein de sang ? Allant au puits le plus proche, il se lavât le vissage rapidement et allât se promener en ville.

Il ne tardât pas a se diriger vers une Taverne sans grande foule à cette heure ci et allât s'installer dans un endroit sombre. Il ne pouvait pas savoir qu'à cette heure ci sa soeur était encore en vie et à sa recherche. Il profitât donc d'un peu de repos dans ce voyage. Cette foi il ne partit pas loin dans ses pensées et souvenirs, il restât silencieux dans ses paroles comme dans ses pensées jusqu'au moment où une question entrât dans son esprit : si elle était encore vivante, comment jugerait elle Ulv ? Que penserait elle de tout ce qu'il a fait et de tout ce qu'il n'a pas fait ? Il but sa bière tranquillement imaginant ce qu'aurait été sa vie si ses parents et sa soeur étaient toujours en vie.

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Citlalli
Bienvenue à Mont-de... - Ouais, j'connais la rengaine, la prochaine fois, trouvez un nom plus court !

- Mééééé pourquôôôaaaa Tarbeuh c'ééé si louin ?
- .....

L'interlocuteur de la blonde -un ivrogne de quatre heures à moitié ivre- ne releva pas la phrase pourquoi dites dans un français... heu... disproportionné et préféra vérifier la qualité du sol grâce à son odorat. Il faut dire qu'avec un nez si rond et si rouge, il ne pouvait qu'être expert en la matière.
Citlalli, elle, se contenta de soupirer. La distance ne la gênait jamais. Elle n'avait pas de but, et plus c'était loin et long, plus elle aimait.
Mais au bout de la distance, il y avait -peut être, d'accord, mais jouez pas sur les mots, s'il vous plaît- son frère.
Elle se leva, paya son repas et sa chope et sortit en courant de la taverne. Elle n'était pas spécialement pressée, mais elle aimait bouger. Et aujourd'hui, elle travaillait -enfin, était censée- à la maréchaussée de Mont-de-Marsan.
Évidemment, obéissance ne fait pas partie du vocabulaire de la blonde et c'est après avoir empoché d'avance son salaire non méritée et travaillait une petite heure qu'elle avait faussée compagnie à ce qu'elle considérait comme des geôliers. Honte à elle.
Elle sortit de l'auberge et se mit à marcher le long de la route. L'établissement était situé dans les bas-fonds de la ville et bien qu'elle doutait croisait la milice, elle choisit de longer les murs, habitude contractée par des années de fréquentation avec les milieux les moins fréquentables (Et le premier qui dit que mon jeu de mot est pourrie, j'envoie sur lui les foudres de l'Enfer. Na.)

- RAAAH ! Mais y'a pas moyen de faire trois pas sans manquer de se recevoir des eaux sales sur la tête !
De justesse, Cit' venait d'éviter un baquet remplie de pourritures. L'effluve des patates pourries mélangés subtilement au baquet de lessive lui monta à la gorge et lui donnait envie de vomir.
Beurk.
Imperceptiblement, ses souvenirs revinrent vers Antoine. A l'époque, on l'appelait le Sans-Mains, en raison de son incroyable habilité au poignard malgré son handicap.
Dans ses souvenirs d'enfance, elle revoyait un foyer chaleureux avec un père souriant, une mère anxieuse, un frère complice et au centre du foyer, un homme aux boucles brunes qui les faisaient sauter sur leurs genoux à l'aide de son unique bras en leur racontant des histoires de chevalerie sous les regards attendris de leurs parents.
Dans ses souvenirs d'adultes, elle ne voyait qu'un couard traître et fainéant qui les avaient vendus pour quelques écus.
Elle s'apprêtait à revoir ses projets quand...
La prévôté n'avait pas embarqué Ulv.
Pourtant, Antoine disait être sur de l'avoir tué.
Ulv n'aurait pas supporté un emprisonnement, Antoine le savait mais son frère n'avait commis aucune faute susceptible de prison.
Antoine avait-il envoyé des assassins ou tenter d'assassiner son frère lui-même ? Ou encore...
C'est en ressassant ces sombres pensées que Citlalli reprit la route sans plus attendre.
Droit vers le Béarn.




Ensomulv
Jusqu'au bout du monde, du 13 au 22 Novembre 1458



Ulv avait mit du temps à récupérer après l'attaque des brigands juste à l'entré du Portugal. De ce qu'il savait, c'était pourtant le Royaume le plus occidental du Monde. Après quelques jours à travailler à la mine et à manger sa ration de pain pour vivre, il se retrouvât bien rapidement de nouveau sur les chemins. Sa halte fut pourtant d'une petite semaine où ses pensées se redirigèrent vers le premier lieu de vie "ranger" qu'il avait eu. A Rochechouart, en Limousin. Mais c'était il y a bien des années et nombre de ses amis de cette époque été mort à présent. Peste, combat, misère, les causes étaient nombreuses.

Il se souvenait alors de son amie Jujujuju, dont il avait apprit la mort en juillet de cette année. Emporté par une terrible maladie, il n'avait pas put lui dire au revoir. Encore une personne a qui il tenait de partait rejoindre les Royaumes du Très-Haut. C'était lorsqu'il vivait en Limousin qu'il entreprit son premier voyage en solitaire à travers les territoires méridional du Royaume de France. C'est là qu'il découvrit Tarbes où il s'installât quelques 6 mois plus tard.

A son retour, il avait découvert l'amour avec Adessa qui, pourtant, n'était avec lui que pour jouer sur sa position de Bourgmestre de Rochechouart. Cette première expérience politique avait été enrichissante et concrète. Avant que la soif d'argent ne le pousse, un peu plus d'un an plus tard, à voler la Mairie de Tarbes. Voyageant, il ne pouvait s'empêcher de retourner dans ses souvenirs et de sourire face aux changements radicaux qui opéraient en lui.

Nous étions maintenant au mois de novembre 1458, un an plus tôt, le Lion de Judas attaquait le Béarn et Ulv se conduisait en véritable Patriote. Il n'en était plus rien aujourd'hui.

Que de changement en l'espace de moins d'un an... pourtant, Ulv ne se trouvait nullement différent, ni traitre au Béarn. Au contraire, il se sentait bien. A vrai dire, il se sentait peut-être plus proche de ce qu'il était à l'origine, de ce qu'il aurait dut devenir. Comme ses parents. Ce vole de la mairie devenait sa première réelle expérience de brigandage, et il n'en éprouvait nulle honte. Au contraire, il se réjouissait en pensant que lorsqu'il aura fini ce très long voyage, une belle cagnotte l'attendra chez lui. Qu'auraient dit ses parents ? Qu'aurait dit sa soeur ? Il ne pouvait que l'imaginer.

Le voyage continuait, passant de ville en ville en toute liberté. Il se demandait s'il serait capable, pour le demi tour jusqu'en Espagne, de passer à coté des villes et de réellement brigander ? Serait il capable de s'attaquer à des gens innocents pour leur prendre écus et provisions ? L'avenir le lui dira. Dans deux jours il serait à Porto, la dernière capitale du Portugal. Touchant la mer qui est si vaste qu'on la nomme Océan et dont les anciens appèlent Atlantique. Il allait bientôt voir le bout du monde car au delà de cette immense mer se trouvait un creux immense qui plongeait bien loin sous la terre.

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Citlalli
Tarbes à 20 lieues, pains sous les dents

En mordant dans le fameux pain palois de Pau dont elle avait oubliée le goût si... béarnais ?
Pau, capitale du Béarn, endroit d'où était parti son périple. Endroit où vivait encore il y a quelques années celui qui l'avait poussé à espérer de nouveau. Avancer, seule, toujours, sans son frère, ses parents.
Celui qui lui avait appris à être libre.
Mais maintenant la question était différente. Elle se fichait bien de savoir s'il était encore vivant, s'il se souvenait d'elle. Elle se fichait de ses yeux bleus perçants, elle se fichait de ses cheveux blancs, elle se fichait de ses chèvres qui couraient sur la butte, elle se fichait de lui. Elle se fichait même du verre de bière qui trônait devant elle, si tentant.
Elle se demandait juste comment commencer ses recherches.

- Salut, je recherche mon frère qui est certainement recherché !
Non...
- Coucou ! Je fais partie de la police privée de Roy et je recherche un dangereux criminel... Un peu excessif
- Halte là ! Un renseignement ou la vie ? Avec ses journées de jeun qui trônaient derrière elle, elle ne ferait pas le poids...

Elle prit le verre et le but cul sec sans prendre la peine de respirer. Elle n'avait pas le choix. Il faudrait commencer ses recherches sur la halle de Tarbes, ou dans la gargote du Béarn. Ainsi, elle s'exposait sûrement à ses ennemis, mais d'un autre coté... Avait-elle vraiment le choix ?
* T'aurais pu éviter de faire des bêtises, frangin, ça m'aurait éviter de devoir te chercher dans un comté où on te déteste... * pensa t'elle en jouant avec son verre vide.


***
Copie du premier post du RP "Le crime ? c'est de famille !" en gargote du Béarn


- Heu... s'cusez... pardon... z'auriez... hé ! J'vous parle ! Rah... j'avais oublié... Et... Oh ! J'suis là...

Autant parler dans le vide.
Avec un soupir, la blonde ré-ajusta ses cheveux de façon à cacher ses trois griffures sur la joue gauche et se composa un sourire avenant. Qu'avait-elle cru ? Elle savait qu'en se lançant dans cette histoire, elle aurait du mal à avancer. Surtout à chercher, à vrai dire.
Après tout, Antoine pouvait lui avoir mentit.
Après tout, Il pouvait tout aussi bien être mort.
Et pas vivant. Était-elle folle pour croire cela !
Il n'avait eu aucune chance d'échapper à la prévoté, puis ensuite aux assassins qu'Antoine lui avait certainement lancé aux bottes.
Et pourtant...

Crétin ! On t'a jamais dit qu'il ne faut jamais jouer quand on ne connaît pas les règles ? Tu vois ce que ça donne ? Je te hais, frangin ! songea t-elle à l'attention d'un frère dont elle ne se rappelait plus le visage.
Elle avait pourtant mis toute les chances de son coté. Une simple robe brune, ses cheveux dorés tombant en cascade autour d'un visage, ma foi, plutôt joli et un sourire pas angélique, mais pas moqueur non plus. Une invitation à la causette.
Les gens ne devaient pas aimer les invitations au Béarn.

Abandonnant les interpellations au hasard, elle s'approcha d'une silhouette quelconque et sans chercher à savoir s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme, si c'était un marchand, un noble, ou un roturier, elle l'interpella d'une voix qu'elle espérait à la fois ferme et douce :
- Excusez moi de vous dérangez, mais... D'abord, je me présente. J'ai nom Citlalli. Enchantée de vous rencontrer.
Elle fit une courte pause, croisa les doigts en espérant que ses cheveux cachaient sa joue ensanglantée et continua sur sa lancée :
- Voyez vous, je recherche quelqu'un... Je me demandais si vous pouviez m'aidez...
Sourire polie, excuse muette, tête légèrement penché, elle offrait à son interlocuteur un mélange de mystère et d'espoir silencieux.

Peut être... Après tout ces années...
Je te retrouve enfin.

Ensomulv
Pensées devant l'Immensité, le 25 Novembre 1458



Cela fessait presque un mois, à quelques jours d'écart qu'Ulv avait quitté le Béarn. Il savait que les procès lançaient contre lui étaient toujours en vigueur. Il savait que s'il revenait maintenant, c'était la potence qui l'attendait et nulle autre possibilité.

En un mois de voyage, il avait survécu à un duo de brigand pour être vaincu par un autre, il avait traversé l'Espagne et maintenant le Portugal, était passé par cinq territoires, deux royaumes et trois "Condado". Maintenant, il se trouvait à un passage important de son aventure. Sur la corniche de ce port, il observait l'immensité océane. Celui que l'on nomme "Atlantique" et dont nul homme ne sait sur quoi il débouche.

Les vagues déferlantes à ses pieds, Ulv se trouvait dans la ville la plus occidental du Monde : Lisboa, que les Français nomme Lisbonne. Il se trouvait réellement à la fin de la Terre.

Sa vie avait été bien mouvementé depuis cette sinistre journée où la Prévôté vint prendre ses parents et sa soeur. Il avait voulut s'en sortir seul avant de se rendre compte qu'il n'y arriverait pas. Il avait alors rejoint l'une des Grandes Compagnies et participât aux dernières batailles contre l'Anglais. C'est là qu'il fit ses premières armes et découvrit les joies de vivre dans une Compagnie de Mercenaire, le rythme des batailles et pillages... le gout du sang.

Il avait très peu parlé de ce passé lorsqu'il était arrivé à Rochechouart et encore moins lorsqu'il fut à Tarbes. Mais c'est dans cette dernière ville, en ce battant il y avait déjà un an contre le Lion de Judas, que le gout du sang s'était réveillé en lui. Le gout du sang, l'envi de revivre le rythme des batailles et des pillages... le fait, bien connu de tout Routier, qu'un butin ça se partage. Peut-être qu'au final ça lui manquait... peut-être qu'au final il n'était pas si différent de ses parents, ces brigands... Ces merveilleux brigands.

Combien de temps en avait il voulut à eux et à sa soeur de lui avoir caché cette vérité? Ce n'était que maintenant qu'il comprenait, ce n'était que maintenant qu'il se rendait compte. Ici, à la fin de toutes terres.

Citlalli... Si elle était encore en vie, que ferrait elle? Serait-elle toujours brigand? Si c'est le cas, Ulv l'imaginait alors à la tête de toute une compagnie, trônant comme une Duchesse du Pillage. Ou peut-être se serait-elle rangé? Peut-être était elle revenu dans la Normandie natale? Non... impossible. Parents brigands, il fallait absolument quitter la terre natale. Où serait-elle allé alors? En Bretagne? En Languedoc? En Germanie?

Non ! Il fallait qu'il arrête avec ce type de pensée. Comme toute sa famille, Cit' était morte depuis longtemps. Aujourd'hui, il ne restait que lui, face à l'immensité Atlantique. Il travaillerait un peu, se réapprovisionnera, puis prendrais la marche du retour. Vers où? Vers l'Espagne puis vers le Languedoc avant de se diriger vers l'Italie. Pays légendaire pour la puissance de ses ancêtres pourtant maintenant demeure des Papes.

_________________
Citlalli
Recherche vaines pour blonde désespérée... Ou presque ?

Tarbes. Ville fière de ses habitants et d'elle-même, orgeuilleuse, même, trônant sur des principes chevaleresques.
Ville parfaite pour ses habitants. Tranquille, jolie, prospère. Ou presque ?
Ville prison pour la bouillante blonde qu'elle était et qui rêvait d'ennuis et d'aventures.
Ville rencontre pour qui savait s'ouvrir aux autres.

- J'comprend pas... Il a pas laissé d'indices ? Il n'avait pas d'amis ? C'est louche, tout ça.

Ce.. chef maréchal, là... Comment se nommait-il déjà ? Elle avait oubliée et s'en fichait complétement.



- Vous voulez savoir où il se trouve ?


La porte de la taverne s'ouvrit alors, faisant apparaître un jeune homme. Thomus. Lui, elle ne risquait pas de l'oublier et son visage s'illumina lorsqu'elle le vit.
Elle le salua à la va-vite et enchaîna rapidement d'une voix où la joie se disputait à l'émotion.

- Thomus, je crois avoir trouver ma, notre destination si tu le veux toujours...
- Oui ! Plus que tout au monde ! (Froncement de sourcils de la part d'une Blonde incrédule devant la formulation)
- Trés bien, alors, c'est parti pour Lisboa.(Mi-grimace mi-sourire sur la face de son interlucoteur suivi d'une question muette)... Au Portugal !

Ouais, Lisboa. En Portugal, d'aprés son "informateur".
Autant dire que son frangin faisait pas les choses à moitié...
Elle... Non, ils, pardon, allaient en baver...
Thomus
Il l'avait aperçue en place publique, elle clamait si quelqu'un savait où trouver Ensomulv. La place se tût, elle n'eut pour toute réponse qu'un brouaha inaudible.

Il la retrouva un plus tard dans une taverne, ils firent connaîssance, ce fut une belle rencontre, de celles qu'on n'oublie pas. Elle voulait en savoir plus sur son frère, le diplomate toujours discret et se gardant bien de juger les gens n'en dit que de vagues bribes de ce qu'il savait.

Puisque manifestement il ne se trouvait pas à Tarbes, où le trouver? était la question posée à chaque habitant croisé dans cette ville.
La blonde avec ses cicatrices cachées derrière sa mêche lui inspirait à nouveau le goût du large, le goût de l'aventure, le goût des voyages. Voilà bien longtemps qu'il n'avait pris la route autre que celle de la Gascogne amenant à l'ambassade. Sans hésitation il lui dit:


Cit', sans vouloir m'inposer, est ce que celà te plairait que je t'accompagne afin de retrouver ton frère?

Alors qu'il s'attendait à une réponse négative de la jeune femme impétueuse, qui, seule, guidant sa vie comme elle le souhaite sans entrave ni obligation. La réponse fut affirmative et même enthousiaste, celà lui donna des ailes et il se fit une joie de pouvoir aider et vivre d'autres choses.

Quelques temps plus tard, enfin un indice qui semblait fiable, Ensomulv aurait pris la route du Sud, la route du Portugal.

Cit' lui fit part de la destination, Thomus lui affirma qu'il souhaitait plus que tout au monde l'accompagner, quelqu'en soit l'éloignement.

Ils se donnèrent quelques jours pour faire les préparatifs nécessaires
.
Citlalli
Tout va biiien .............................. Ou pas.

Elle était en taverne devant une brunette incrédule devant sa première vagabonde rencontrée qu'elle reçut la lettre de Thomus.
- Vous vivez à Lourdes depuis longtemps ?
- Non, à vrai dire, je suis vagabonde.
- Oh! Très intéressant.
- Vous trouvez ?
- Et bien, vous êtes la première vagabonde que je rencontre.

Sourire polie de Citlalli qui n'en pensait pas moins.
- J'en suis honorée (C'est pas beau de mentir !)
Et patati, et patata, et je vois mes amis et je vais à la mine, et c'est comment, le Poitou ? Vous allez où ? Patata et patati... L'Espagne ? Ah, le Portugal, je vois ça ! Et...

Bong !

Silence.
- C'est à vous ce pigeon ?
- Heu...


Elle se leva et alla récupérer l'infortuné pigeon à moitié assommé.
Elle n'aurait pas de pigeon à manger ce soir. Dommage.

Elle déplia la missive accrochée à la patte du... hum... savant ? savant oiseau et l'ouvrit.

- De qui est-ce ?
- Aucune idée.
- D'un juge qui veut vous condamner pour quelques méfaits ?
- Hé ho ! J'ai jamais commis de meurtres, moi !
(On le redit, c'est pas beau de mentir)
- Ah, d'accord... heu... d'un prétendant secret ?
- Hein ?!
- C'est siiii romantique !

Visiblement, la brunette ne semblait pas savoir qu'elle courait un grave danger en abordant le sujet d'un hypothétique fiancé suicidaire devant la Blonde.
Optant pour la diplomatie (C'est vrai, quoi, elle lui avait rien fait, la brune. Elle lui avait même payé un verre. On pardonne tout aux généreux), Cit' haussa les épaules et décacheta l'enveloppe.

- Chère Cit'... nananana... soucis pour me rejoindre ou bien il y a eu méprise et nous ne devions pas partir hier au soir? C'est quoi cette histoire ? Oh, bordel, c'est signé qui ? Thomus... Outch... En tout état de cause, je suis arrivé à Jaca... Mais bon sang ! L'est parti trop vite le bougre... C'est pas vrai... Dites moi que je rêve... A ce train là, on est pas arrivé à Lisboa... Enfin, si, on y est arrivés... en combien de morceau ?

Silence (de nouveau)
Vite brisé par l'éclat de rire phénoménal de la Blonde.
Ah, la bonne blague ! Thomus était vraiment un petit plaisantin et...
Et ?
Reprenant la lettre, elle se mit à chercher un post-scriptum du genre "C'est une blague !" Mais non. Rien.
Nada. Le vide. Nein. L'absence.
Le néant.
C'était sérieux, quoi !

- J'y crois pââââââââââââs !
- Mauvaise nouvelle ?


Il devait bien rigoler, Aristote, là haut, dans son ciel...
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