Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Il était une fois

Asumi
- Quel est ton rêve jeune fille ?
- Offrir du rêve aux gens...


Un, deux, trois et un…
Pirouette à gauche, rotation sur la droite et, deux, on reprend. Droite gauche, gauche droite, la tête me tourne, je ris.
Révérence.

Insouciance, jeunesse… la forêt enferme comme un secret précieux mes répétitions loufoques.

J’ai fuis… je me suis échappée de cette vie toute tracée… j’ai couru et je me suis libérée de ces liens. Liberté !


- Asumi… on n’achète pas les rêves
- Pourtant… on payera les miens.


Rire cristallin, chant mélodieux. Je veux chanter comme les oiseaux, je veux voler comme eux.
Je serai guerrière intrépide, je serai amoureuse éperdue. Je serai un homme politique ingrat et une douce princesse. Je serai tyran et douceur… ma vie, mes rôles, mes histoires… ces rêves.

Je vis à travers ces vies, je raconte leurs histoires.

Mais la route est encore longue… Oda, terre d’accueil, j’y mets tous mes espoirs. J’y jouerai mes premières scènes. Je foulerai les planches sur les places du village et je lirai les rêves sur les visages des enfants.


- Un jour, on viendra de loin voir mes spectacles… un jour le monde rêvera de moi.

_________________
Shizuka
[Quelques part au nippon]

" Hai, ce fut un plaisir. "

La maitresse des lieux s'inclina encore une fois, montrant ainsi toute sa gratitude à la miko. Deux autres femmes mimer juste derrière elle. Leurs kimono étaient des plus somptueux, leurs coiffures étaient complexes et parfaites. La maitresse de maison insista une fois de plus que Shizuka accepte un présent de leur part. Il faut dire que la miko venait de leur éviter la ruine. Elle leur avait débarrassé d'un Mononoke*.

" Hum... Accordez moi ceci alors. "

Son doigt se pointa sur une jeune fille qui devait avoir tout juste quatorze printemps. La maitresse de maison blanchit un peu et se mordit la lèvre inférieure. Il faut dire que le désir de la miko n'était pas moindre, c'était un revenue qu'elle lui enlevait.

Ne voulez vous pas autre chose ?

Elle s'était incliné bien bas, ne cherchant pas le regard de Shizuka, par crainte de représailles de celle ci. Shizu fit un grand sourire.

" Iie. Dites vous que c'est une épine du pied que je vous enlève. "

La maitresse releva la tête, cherchant quelques précisions dans les yeux de la miko. Puis finalement, elle céda.

Soit.

C'est ainsi que Shizuka se retrouva avec Asumi.

[La troupe Mizuhendo]

" Asumi-chan ! "

Enlacement affectueux, Shizuka décoiffa la jeune fille au passage. Voilà quelques jours qu'ils étaient ensemble.

" Tu sais, tu n'es pas obligé de me suivre, mais à ton âge, je pense que tu as besoin d'un guide. Que dirai tu de rejoindre ma troupe ? Les membres varient selon les saisons et les humeurs, certains ont une famille, d'autres non, joyeux ou non, mendiant ou riche, bon ou mauvais. Mais le désir de perfectionner leur art, artistique ou guerrier, et l'envie de le partager nous réunis. Qu'en dis tu. J'ai cru comprendre que tu voulais faire "don de ta personne... "

Mononoke* = esprit vengeur.

_________________
Asumi
Et j’ai répondu oui.

Oui à cette vie d’artiste ou j’ai pu perfectionner mon art du jeu, du mime et de la récitation. J’ai vu passer des hommes et des femmes sur ces planches, dans ces villes.

Encore trop jeune pour jouer, je passais dans les rangs avec ma petite corbeille. Nous espérions ainsi gagner suffisamment d’argent pour nourrir la troupe. Certains jours étaient plus difficiles que d’autres et la faim nous déchirait les entrailles. Alors nous tentions d’oublier par les chants, par la danse.

Après les représentations, les acteurs avaient la gentillesse de m’apprendre leur passion. Toute la nuit je dansais dans la forêt et je racontais des histoires au vent. Car un jour, c’est moi qu’on viendrait voir, les gens m’acclameront et je ne connaitrai plus jamais la faim.

Shizuka était bonne et généreuse avec moi. Moi qui n’avais jamais connu ma mère, une courtisane parmi tant d’autres, je m’étais attachée à cette femme. Je savais pourtant qu’elle attendait beaucoup de moi.

Elle voulait me protéger du monde, attendre le bon moment. Moi je ne rêvais qu’à une chose : montrer mes talents. Souvent nos soirées se terminaient par mes cris et mes pleurs : trop jeune… encore…

Et le matin de mes 16 ans, je fus étonnée par la nouvelle qu’elle m’annonça. Je voulais offrir du rêve mais pour y arriver il fallait avant tout avoir à manger chaque jour et que je puisse porter des tenues vives et soyeuses. Mais nous n’avions pas l’argent.

Shizuka avait donc décidé de m’envoyer auprès d’un homme qui pourrait nous aider financièrement. Il faudrait que je fasse preuve de talent. Il devrait croire en mes rêves.

Et pour la première fois je ressentis cette peur au ventre dont tant d’artiste m’avait parlé. Cette peur avant de délivrer nos talents. La peur de ne pas entendre un rire ou voir une larme sur ces visages venu nous voir.

Oui j’avais peur… Je savais que mon avenir dépendrait de cette entrevue, que l’avenir de la troupe dépendait de moi et ce poids était bien lourd à porter pour mes frêles épaules d’insouciante.

Je ne savais pas ce qu’IL attendait de moi… je ne savais pas quel rôle serait le miens.

Pour la première fois je quittais ma famille. Je me blottis dans les bras de Shizuka laissant des larmes couler le long de mes joues, comme la petite fille que j’étais encore, avant de rejoindre les voyageurs avec qui je parcourais ces longs kilomètres pour retrouver cet inconnu.


Shizuka ! Je porterai des tenues somptueuses à mon retour ! Nous serons riches ! Notre rêve sera réalité…

_________________
Shizuka
De la tendresse... Mais aussi de la dureté. Le seau se retourna, l'eau tomba. Une douche froide en guise de réveille.

" C'est pas une heure pour dormir... "

La miko n'y allait jamais par quatre chemin. Elle apporta tout se qu'elle pouvait donner à Asumi. Amour, éducation, pain, travail... Ces derniers temps étaient plutôt durs. La troupe s'était dispersée, et Asumi devait aussi s'éloigner. Une appel d'offre ? Shizuka avait réussi à dégotter un bon plan pour la jeune fille.

" N'oublie, fais toi désirer, ne donne pas facilement, fais lui bien comprendre que pour t'avoir, il en faut beaucoup. "

Quelques derniers conseils...

Shizuka exploita ce temps de répits pour régler elle aussi une affaire.

C'est ainsi qu'elle se retrouva à Usuki, en Otomo. Attendre. Plusieurs jours d'attente. Une personne se faisait désirer. Un homme. La miko ne pouvait pas oublier ses mains. Ses mains calleuses, ses mains caressant sa peau, ses mains... Couverte de sang. Et elle eut une réponse :

Lentement et avec minutie, elle déplia le papier de riz, ne prêtant plus aucune attention sur qui que ce soit et encore moins sur la scène qui se déroulait pas très loin, et commença à lire...


Son visage pâlit.

Non, elle ne le reverra pas. Peut être plus jamais. Et alors qu'elle relisait les mots "voilà de quoi rembourser ma dette" son visage devint écarlate et ses petites mains se crispèrent sur la lettre puis enfin elle la déchira.

Les kobans n'était pas ce qu'elle attendait, mais elle s'en contenterai. De quoi investir dans des terres en Oda. Peut être serait il temps de réouvrir le temple de son père ?

Le Susanoo. Un beau bateau avec une capitaine sympathique. D'ailleurs le voyage fut agréable. Nowaki était avec elle. Ce jour là, alors qu'elle sortait de sa cabine, elle aperçu Nowaki, engagé à l'occasion comme matelot. Celui ci semblait... Etrange. Soudain, elle eut un tilt.


" Nowaki ! Ne me dis pas que tu as encore... ! Tu ne devrais pas faire... "

Obaasan.

La miko devint rouge comme une pivoine et s'écria.

" Ne m'appelle pas Obaasan ! "

Tu me fais un thé ?


Changement de sujet.

" Euh... D'accord. "

Elle partit chercher le service... Sa zori vola tout de même pour cogner la tête de l'homme. Du thé chaud et une zori remit à son pied plus tard, les deux étaient sur le pont du bateau.

" Dis Nowaki... Tu me change les idées avec ton pantin ? "

La miko adorait le voir gesticuler. C'est pour cette raison qu'elle l'avait invité à se joindre à eux et peut être aussi parce qu'il lui ressemblait...
_________________
Asumi
[Iwakuni - Uchi]

Je sors peu de ma chambrette. Shizuka me manque, le temps me semble long.

L’homme que je devais rencontrer n’est pas encore là. Je redoute qu’IL ait changé d’avis et qu’IL ne souhaite plus me rencontrer. IL me fait un peu peur. L’un de mes gardiens s’amuse à m’effrayer :


- L’est vieux ton homme ! l’est méchant ! Il en a tué plus d’une ! J’suis sûre qu’il sera ravi de briser ta petite nuque.

Je sens le regard lubrique de cet inconnu sur moi. J’affronte ce regard et je ne réponds pas. Mais mon cœur s’affole. J’imagine ce vieil homme cruel et la nuit, allongée sur mon futon, les larmes coulent sur mes joues. Je dois apprendre à être forte. J’userai de mes talents de comédiennes quand IL sera là.

Quelques jours plus tard, la panique a envahi les rues d’Iwakuni. Un village serait tombé aux mains de rebelles. J’ai envie de rentrer en Oda, retrouver Shizuka et la troupe. Je me sens perdue, seule dans ce kuni inconnu.

Pour passer le temps, je décide donc de me rendre au Port chaque jour. Je regarde ces navires qui attendent de pouvoir prendre le large. Je m’imagine sur l’un deux, libre. Je rêve aux terres d’Oda, je rêve aux planches qui m’attendent.

L’après-midi, je travaille quelques pas de danse. Je fais voleter mon éventail pour ne pas perdre mes talents. Je gagne ainsi quelques sous que je garde précieusement. J’ai vu sur l’étal d’un marchant un joli peigne que je rêve de pouvoir m’offrir.

Ces divertissements me font oublier cette rencontre que j’attends avec impatience et redoute aussi. Parfois, il me semble que j’étouffe dans cette minuscule chambre, je suis jeune, j’ai envie de vivre.

_________________
Asumi
[Un nouveau départ]

Iwakuni est en ébullition. L’armée des traitres se rapproche de la ville et les rumeurs racontent que ces hommes sans honneur auraient acheté le shomin de Miyoshi Zakakawa et pillé la ville au passage.

Je redoute un état de siège. J’ai envie de rencontrer mon protecteur et de pouvoir rejoindre Oda. Je n’ai pas envie que cette guerre civil m’impose de rester de long jour supplémentaire en Uchi.

Mais soudain un matin, alors que l’armée se profilait derrière les murs de la ville, mon gardien me demande de rassembler rapidement mes affaires. Un bateau m’attendrait pour quitter la ville.

Je suppose que l’homme que je dois rencontrer a entendu parler des risques de prise de la cité ou je réside. Je devine qu’il veut m’envoyer dans un endroit plus sûr et je prie pour que ce lieu ne soit pas trop lointain.

Je rassemble rapidement mes affaires et je suis l’homme qui me guide. Je n’étais pas rassurée par les habitants que je voyais s’enfermer chez eux mais je tentais d’ignorer les cris et les demandes d’aide. Alors je me concentrais sur les paroles de mon gardien :


- Savez… vous avez un bien joli minois… dommage de vous réserver pour un vieux qui sera violent.

Je ne répondis rien, l’haleine alcoolisée de cet inconnu m’écœurait. Je sentais son regard détailler mes formes et instinctivement je tentais de me protéger avec mes bras.

- Faites pas votre timide.. on vous a ramassé dans un bordel, vous avez pas à faire votre précieuse.

Je sentis une main se poser sur ma croupe et l’autre tenait fortement mon bras. La rue était déserte. Les habitants s’étant réfugié chez eux.

Il me plaqua contre un mur, j’avais mal ou il m’empoignait, il puait le saké et sa bouche goutait déjà ma gorge.


- Laisse toi faire petite… il verra rien le vieux et t’verra tu regretteras pas.


Je fermais les yeux. J’avais envie de vomir quand je sentais ces mains sur mon corps et ces lèvres dans ma gorge. Il me répugnait.


- J’suis trop chère pour vous…

Je conclus ma phrase par un coup de genoux dans ses parties génitales. Il me gifla avant de se plier en deux de douleurs.


- P’tite pute !

Mais je n’entendis rien, je courrais jusqu’au port. J’avais peur qu’il me retrouve, j’avais peur que l’on me punisse pour mon acte. Pourtant je n’avais pas d’échappatoire. Seul LUI pourrait me protéger si IL le désirait.

Je finis par monter sur un bateau. J’étais dans la liste des passagers. Je ne les connaissais pas et je ne savais pas qui ils étaient.

Je me rendis dans la mess et attendit un moment. Un homme arriva. Je me présentais et m’inclinais. C’était lui que j’attendais.

Le cœur battant de peur, la lèvre légèrement tuméfiée après le coup reçu, j’osais tout de même relever les yeux et fixer cet inconnu.

Il aurait pu prendre ça pour de l’insolence Il ne fit que me contempler.


- Je suis Testuo.. c’est moi qui vous ai fait venir…

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)