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[RP] Derniers instants de vie de jeune fille...

Noabgoldwasser
Noab, derniers instants de vie de célibataire...

Pour l'occasion, elle invita Lisbelle, sa meilleure amie, sa confidente, sa... tout !
Elle faisait chauffer de l'eau avec des sachets de lavande en humant cette odeur qui lui rappelait tant de souvenirs.

Quelques derniers instants, qu'elle voulait partager avec son amie. Essayer une dernière fois la robe secrète, réfléchir à une coiffure pour l'occasion...

Passer du temps encore, parce que dans quelques-jours, leurs chemins iraient à nouveau vers des directions différentes, et elle espérait que ce n'était que temporaire.

Au vu des évènements de ces derniers jours, la vie prouvait encore une fois que Lisbelle était une amie de confiance. Ce précieux trésor, il faut savoir le conserver.

Elle se posa sur le fauteuil, et ferma un instant les yeux, rêvassant déjà à son futur, en attendant Lisbelle.

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Lisbelle
Le voyage avait fait du bien. La blondinette, qui n'en pouvait plus de se retrouver entourée de couples à Vannes, avait repris du poil de la bête, et revoyait l'avenir avec plus de clarté. Dans quelques jours elle reprendrait la route, avec ou sans compagnon de voyage, et elle irait retrouver la dernière demeure de son cher Jean, l'homme qui avait joué pour elle le rôle de père pendant toutes ces années où elle parcourait les routes à la recherche de sa famille. Et puis... elle se rapprocherait de l'homme qui faisait battre son cœur plus que de raison, et peut-être pourrait-elle le retrouver. Dieu qu'elle l'espérait! Presque six longs mois qu'ils étaient séparés. Six mois qu'elle n'avait pas connu le bonheur d'être dans les bras de l'être aimé. Six mois qu'elle n'avait que les souvenirs des baisers échangés comme seul signe de tendresse. Six mois à attendre les missives qui mettaient tant de temps à lui parvenir... Combien de personnes auraient abandonné, à sa place? Combien de personnes aurait oublié cette passion, pour en vivre une autre. Elle voyait tant de gens, qui après trois semaines, se trouvaient un ou une nouvelle amante. Mais elle, elle en était incapable. Cet homme, il était ancré au plus profond de son cœur, comme s'il y avait laissé sa marque à l'aide d'un tison chauffé à blanc. Et cela, depuis plus de trois ans.
Alors elle patientait, cherchant à taire ce cœur qui se serrait à chaque fois qu'elle posait les yeux sur un couple, et espérait bien qu'un jour prochain, ils seraient enfin réunis.

Les yeux dans le vague, l'aiguille dans une main et le tissu dans l'autre, elle rêvassait. Jusqu'à ce que le piquant de la dite-aiguille vint faire couler une perle rouge sur le doigt. Dans un sursaut, elle lâcha tout, et porta l'index à ses lèvres. Elle avait recommencé! Depuis plus d'un mois elle partait dans ses songes, oubliant ce qui l'entourait. Encore quand elle était seule, cela n'était pas des plus importants, mais quand elle était en compagnie d'autres personnes, ce n'était plus le cas...
Se mettant mentalement des claques, elle reporta son attention sur la robe qu'elle venait de reprendre en main. Sa tenue pour le mariage. Elle était enfin terminée. Un petit sourire vint éclairer le visage de la jeune blonde, qui finit par se lever et rangea le désordre qu'elle avait mis dans la pièce. Elle avait rendez-vous avec Noab, les derniers préparatifs du mariage devant être discutés en cette journée. Il ne leur restait plus que deux jours!
Soigneusement elle prit la robe de mariée de la jeune femme qu'elle plia pour la ranger dans sa besace, et après un signe de la main pour le chien, quitta la pièce.

Bientôt la blondinette et le gros toutou arrivèrent devant la salle de séjour. Lisbelle toqua à la porte, et entra.


Noab? C'est moi, je ne suis pas en retard j'espère!
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Noabgoldwasser
Rêveries d'une vie à deux, avec Gui. Une promesse exceptionnelle de bonheur.
Cette rencontre, elle la devait à Lis.


Argonne, août 1458.
Une taverne, une déception. Une ambiance non convenable pour Noab, un malaise général. Une tête constamment baissée, et pourtant, elle tenait à y rester. Un verre, deux verres, trois verres... l'ivresse. L'ivresse de se sentir solide, l'espoir de noyer le poisson. Puis, Lisbelle. Une jeune fille dynamique et marrante qu'elle ne connaissait que depuis quelques-jours. Quand Noab leva les yeux, Lisbelle y lu quelque-chose, son âme peut-être. Proposition d'une fuite. Noab prit la décision la plus rapide de sa vie. Il le lui fallait. Elle savait qu'elle sauverait son âme ainsi.

Le voyage avait été long, Noab fut pensive tout le chemin durant. Sans regrets, sans remords, mais la tête pleine de questions. Aucun élément du paysage ne lui était resté.

Vannes, septembre 1458.

Toujours aucun regret à avoir suivi Lisbelle. Une crise de larmes, de faiblesse. Puis plus rien. Lisbelle a toujours su l'écouter, lui parler. Une cicatrice ? Elle ne savait pas, mais ce qu'elle savait c'est que si plait il y eut, elle s'était refermé, doucement.
Et puis ...
Et puis, elle poussa la porte d'une taverne avec Lis, et y vit un beau jeune homme au cheveux noirs. Leur regards se croisèrent.

Toc Toc Toc

Noab sortit de sa torpeur. A coup sûr, c'était Lisbelle...
Elle se leva et se dirigea vers la porte pour l'acceuillir, mais la blonde avait déjà poussé la porte.


Noab? C'est moi, je ne suis pas en retard j'espère!


Que non ! Tu vas bien ? Elle lui sourit.

Oh ! Je vois que tu as apporté la robe ! On va pouvoir procéder à l'essayage ultime !


Noab pensa à la crainte qu'elle avait de ne pas rentrer dans la robe, quand elle était enceinte. Elle s'en voulu presque aussitôt. N'avait-elle pas eu tant de craintes, le serait-elle encore, sans doute.


Je te remercie grandement Lisbelle. Pour moi, cette robe à plus de valeur que celle du tisserand le plus réputé.

Bon, tu veux commencer par une tisane ou l'essayage ?

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Lisbelle
Lisbelle posa sa main sur la tête du chien qui s'assied à l'entrée de la salle, comme s'il défendait quiconque de pénétrer dans la pièce. Celle-ci devenait le sanctuaire des deux jeunes femmes, où il allait être question de choses plus secrètes les unes que les autres. Après tout, nul ne devait, et le futur marié encore moins, voir la robe avant la cérémonie!

La jeune blonde posa sa besace sur la table, et en sortit le vêtement. Au moins, elle était certaine que Gui ne verrait rien de la tenue de mariée, si elle le croisait dans le couloir!


Oh ! Je vois que tu as apporté la robe ! On va pouvoir procéder à l'essayage ultime !

Eh oui, tu vois, je n'ai pas oublié! répondit la blondinette en souriant. Normalement elle devrait t'aller parfaitement, mais sait-on jamais!

Je te remercie grandement Lisbelle. Pour moi, cette robe à plus de valeur que celle du tisserand le plus réputé.

Sourire qui s'agrandit. La petite blonde y avait mis tout son cœur dans la confection de cette robe, ses doigts s'en souvenaient d'ailleurs! Pourtant ce n'était pas la première fois qu'elle cousait des vêtements, mais la plupart du temps c'était des tenues somme toute assez simples.

Elle déplia la robe et la tendit juste devant la future mariée, une mimique se voulant professionnelle sur le visage.

Allez, on passe à l'essayage dès maintenant! Je suis impatiente de te voir dedans! J'ai effectué les dernières rectifications hier, elle devrait t'aller parfaitement maintenant! Les tisanes attendront!

Et la petite blonde de tendre la robe vers Noab.
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Noabgoldwasser
Noab regarda la robe, très émerveillée.

Quelle pure merveille Lis !


Ses pupilles complètement dilatées elle contemplait la robe qu'elle allait porter lors du plus beau jour de sa vie.

Puis, jetant un coup d'oeil vers le chien.


Croktou, je te fais confiance ! Tu ne laisses entrer personne !

Noab regarda Lis, et rosit.


M'est avis que je n'arriverai jamais à l'enfiler seule. Va falloir que tu vois ma culotte... enfin, que tu m'aides plutôt.

Et hop, la brune se dévêtit se retrouvant en sous-vêtements devant son amie. Et comme pour apaiser son malaise, elle lui dit:

On en a déjà vécu des choses, toi et moi. Mais jamais ça.

La robe enfilée, Noab se posta devant Lisbelle. Le tissu était doux, et épousait convenablement ses formes. Son amie avait réaliser sa requête avec perfection. Les yeux pleins d'étoiles, elle demanda.


Alors, je suis comment ?
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Lisbelle
Lisbelle rit légèrement quand son amie lui demanda de l'aide, semblant gênée du fait qu'elle la verrait en petite tenue.

Ne t'inquiète pas, je sais comment est formée une femme, je ne vais pas rester à t'observer sous toutes les coutures!

Petit rire qui ponctua la phrase. Puis elle défit le lacet de la robe se trouvant au niveau du dos pendant que Noab se dévêtait. Et une fois la jeune femme parée, Lisbelle se recula, afin de mieux apprécier le travail.

Eh bien tout cela m'a l'air parfait! Comment te sens-tu dedans?

La jeune blonde sourit en regardant la robe, rêveuse. Elle aussi, elle aimerait un jour porter pareille tenue. Mais... ce n'était pas pour tout de suite. Et si elle continuait de porter dans son cœur cet homme, jamais serait le terme qui conviendrait le mieux. N'était-ce pas pour cela qu'au départ, elle avait refusé ses avances? Un petit soupir s'échappa des lèvres de la blonde, qui s'en aperçut aussitôt, et espéra que son amie n'avait rien remarqué.

Bon, la robe, c'est bon! fit-elle en espérant reporter l'attention de Noab sur les préparatifs, au cas où elle aurait surpris le soupir passager. Les accessoires à présent! tu as les chausses qui vont avec? Et pour tes cheveux, quelle coiffure voudrais-tu?
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Noabgoldwasser
Eh bien tout cela m'a l'air parfait! Comment te sens-tu dedans?

Le tissu, il est si doux et si souple ! Je pourrais rester des journées entières dedans ! C'est bien mieux que ma houppelande !

A ces mots elle entendit la blonde soupirer. Elle devait être très soulagée que le travail était enfin fini !

Noab tourna sur elle même pour voir le jupon s'envoler.


Bon, la robe, c'est bon! Les accessoires à présent! tu as les chausses qui vont avec? Et pour tes cheveux, quelle coiffure voudrais-tu?

Les chausses, c'est bon ! Et pour mes cheveux... ma foi, ils ont beaucoup poussé tu ne trouves pas ? Mais je n'ai pas d'idée. J'ai une belle épingle à cheveux qui appartenait à maman, est-ce qu'on pourrait faire quelque-chose avec ? J'ai toujours eu peur de la porter pour ne pas l'abimer, c'est l'un des seuls souvenirs que mon grand-père a pu me donner. Mais en ce jour spécial, j'aimerais l'inclure, dit elle en ôtant la robe à l'aide de Lisbelle.

Il va falloir la cacher ! Bon, et maintenant, si on causait un peu autour d'une lavande ?
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Lisbelle
Lisbelle fit s'assoir la jeune femme et se plaça dans son dos, tendant les mains afin de prendre entre elles la chevelure de la future mariée.

Huuuuumm... Un chignon avec une mèche bouclée retombant sur l'épaule serait joli, et tu pourrais le faire maintenir avec l'épingle à cheveux de ta mère...

Elle s'empara d'un petit miroir qu'elle avait pris avec elle avant de rejoindre Noab, et le lui passa. Puis elle remonta les cheveux sur le dessus de la tête, et entreprit de faire rapidement la coiffure qu'elle avait en tête, que son amie ait une idée de ce à quoi elle pensait.

Voilà, comme cela, en mieux, bien sûr^^ Qu'en penses-tu?

Après qu'elles se soient mises d'accord sur la coiffure, Noab quitta la robe de mariée que Lisbelle rangea de nouveau dans sa besace.

Je vais la garder dans ma chambre jusqu'au fameux jour! Gui ne met jamais les pieds dans mon antre^^

Puis s'asseyant :

Allez va pour la lavande! Euh au fait... cela se boit, de la lavande...?
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Chroniqueuse de la Grande Maison d’Attigny
Noabgoldwasser
Noab tendit le petit miroir le plus loin possible, autant que ses bras le lui permettaient, et observa la proposition de Lisbelle.

Voilà, comme cela, en mieux, bien sûr^^ Qu'en penses-tu?

Ah oui, ça me plait ! Serais-tu disponible avant la cérémonie pour venir me coiffer ?

Noab fut rassurée de savoir que Lis garderait la robe bien cachée jusqu'au grand jour.

Allez va pour la lavande! Euh au fait... cela se boit, de la lavande...?

Bien sûr Lis, tout se boit du moment que tu l'infuses ! dit-elle en souriant et en servant deux infusions. Même des vieux bas ! Après, je garantis pas que c'est bon !

Elle posa une choppe devant son amie et s'installa en face d'elle. La nuit allait être longue, elle avait tant de choses à lui dire...

Lisbelle, je ne sais comment te remercier. Je t'en ai beaucoup demandé: la robe, les parchemins, tout ça tout ça, et maintenant la coiffure !
Elle marqua une pause. Sans compter que ta loyauté fait que tu es encore en Bretagne. Sans ce mariage, tu aurais peut-être déjà retrouvé ces bras que tu aimes tant... Oui, je m'en veux un peu. Deuxième pause. Mais tu sais, tu es une personne très importante à mes yeux, je n'aurais pas imaginé ce mariage sans toi. Tu es à l'origine de tout ça aussi, lui dit elle en esquissant un sourire. Oui oui ! C'est toi qui m'as ramené ici, après avoir pansé tous ces bleus au cœur. Ce bonheur, Lisbelle, je te le dois, et t'en serai à jamais reconnaissante. Bientôt, nos chemins vont prendre différentes directions, encore une fois, mais j'espère que l'on se croisera en chemin. J'espère aussi, que la prochaine fois que l'on passera beaucoup de temps ensemble, tu amèneras un camarade à Gui.

Elle lui sourit.

Merci ma Lis, pour tout tout tout !

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Lisbelle
Lisbelle porta la choppe jusqu'à son nez, et renifla discrètement l'infusion, avant d'y tremper les lèvres. Jamais elle n'avait goûté pareil mixture, et devait bien avouer que ça avait un goût différent des autres tisanes qu'elle connaissait. Mais pas désagréable.
Puis rabaissant le bras tenant la chope, elle répondit à son amie :


Mais bien sûr que je viendrai te coiffer! Je ne suis pas une experte, mais si on se prend un bon moment avant la cérémonie, nous devrions pouvoir arriver à quelque chose.

Petit sourire qui accompagna sa réponse. Elle aimait bien s'occuper de Noab pour le mariage, et voulait qu'elle soit la plus jolie mariée jamais vue dans le coin! Bon, après tout est une question de goût bien sûr, mais si déjà on pouvait entendre quelques "oooh" et "aaaah" à son arrivée dans l'église, ce serait pari gagné!

Et alors qu'elle s'imaginait la jeune femme parée et coiffée, Noab commença une longue tirade, qui eu pour effet une légère coloration rose sur les joues de la blondinette. La remercier pour ce qu'elle faisait?
Lisbelle se leva et se plaça dans le dos de son amie, pour la serrer dans ses bras. Elle déposa une bise sur sa joue.


Allons allons, tout cela est bien normal. Tu n'as pas à me remercier. Je t'avais promis que je resterai jusqu'au mariage, je n'allais pas revenir sur ma parole. Et puis... si on ne fait pas plaisir à ses amis, à qui doit-on le faire?

Elle marqua une petite pause, puis reprit.

Nos chemins vont se séparer oui, mais nous nous retrouverons. Nos oiseaux sauront où nous retrouver, continua-t-elle dans un sourire. Je l'espère de tout cœur qu'une fois que nous serons de nouveau ensemble, vous pourrez faire la connaissance de Yira. Déjà cela voudra dire que je l'aurais retrouvé...

Petit sourire rêveur accompagnant cette dernière phrase.
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