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Fofo 1 -> La gargote Mainoise -> [RP] Emmaine-moi, au bout de la terre, emmaine moi...

[RP] Emmaine-moi, au bout de la terre, emmaine moi...

Arutha_gisors
[HRP : Suite de ce RP, commencé en Alençon. http://www.univers-rr.com/RPartage/index.php?page=rp&id=9633 ]




      Un kilomètre à pied ça use, ça use,
      Un kilomètre à pied ça use les souliers.

      Deux kilomètres à pied ça use, ça use,
      Deux kilomètres à pied ça use les souliers.

      [...]

      Soixante kilomètres à pied ça use, ça use,
      Soixante kilomètre à pied, ça nous fait franchement chier.


Le petit Arutha, le gamin Gisors-Breuil, avait rejoint l'armée la Grosse Pustule, dont le Capitaine était Monsieur Kelkun. C'est pas un nom, d'ailleurs. En taverne, il lui avait demandé quelle était l'origine de son nom.
Mes parents étaient bizarres, alors, ils m'ont donné un nom bizarre, avait-il répondu. Ça, c'est de l'explication. Mais au final, le môme ne savait toujours pas pourquoi l'alençonnais s’appelait Kelkun (ou Quelqu'un). C'est quoi ce nom débile ? avait-il questionné, cette fois pour le nom de l'armée. On lui avait répondu par un grognement. Toi pas tuer moi, moi vouloir simplement savoir !

C'est quand qu'on arrive ? J'en ai marre de marcher.
En fait, il plaignait surtout le petit poney qui le portait. Lui, ne marchait pas.
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Alcalnn


[Post hoc non est propter hoc]



Le duc chevauchay maussadement. Il avay laissé derrière luy des gens qu’il appréciay sans avoir pu leur expliciter quoique soit. C’estoit très frustrant et en même temps irrespectueux au possible. Il esperay qu’on voudroit bien le pardonner à leur prochaine rencontre. En attendant, il s’agissay de garder un œil sur le jeune Gisors, enthousiaste comme le peuvent estre les jeunes. D’ailleurs, non loin, Alcalnn l’entendit ronchonner :

-C'est quand qu'on arrive ? J'en ai marre de marcher.

- Nous ne devrions par tarder à arriver en vue de Mayenne mon garçon. Sois patient.


Huit ans… Il trouvay que c’estoit bien jeune pour une chevauchée. Luy mesme avay attendu d’avoir quatorze printemps pour partir et encore, il avay été sous la surveillance estroite de son père et d’autres. En ce temps là, Amaury de Montauban, gentilhomme gascon sous les ordres Charles II d’Albret, participoit à une campagne aux frontières du Bordelais, dans l’Entre-dos-mars, contre les partisans du roi-duc. En ce temps là, les aléas du conflit faisoient que les nobles de Guyenne et Gascogne, changeoient fréquemment d’allégeances. Ainsi, deux ans plus tard, libéré de toute contrainte, Alcalnn s’estay engagé auprès du sire de Montferrand, côté anglais. Loin d’être accueilli comme un traitre, il y avay fait moult rencontre et noué plusieurs amitiés avec ses compagnons d’armes. Comprenez bien, pour une famille, avoir tout ses fils du même côté pouvay signifier l’extinction pure et simple. Nombre d’autres lignages ont pour ainsi dire, placés leurs enfants dans l’un et l’autre des partis. A la fin de la guerre, Alcalnn, par l’intermédiaire de son père, s’étant distingué avec le sire d’Orval, avay obtenu de Levan II des lettres de rémissions pour son passé et s’en estoit allé se faire oublier en Hispanie, combattre les Averroïstes. Il n’avay pas non plus participé à la campagne de Talbot et en éprouvay du regret, car moult de ces anciens camarades avay péri à la petite victoire de Castillon. Parfois, lorsqu’il cauchemarday, il se réveilloit en sueur et juray dans sa langue : « Nos los aurem desconfitz si Talbot ne auem era soudz ! »*. Revenant au présent, il se tourna vers le jeune Gisors :

-Comment se porte Perrinne? J’aurais aimé lors de mon passage en Normandie vous visiter tous, mais nous voici ycy.

Comment oublier que ces deux là estayent les rejetons de l’un de ces mentors ? A les voir, il repensay souvent à Vinkolat se demandant parfois, si de là où il estay, il regarday de temps à autre le devenir d’Alcalnn. Bah, il avay certainement autre chose à faire et puis si il l’avay vu, nul doute qu’il auray fait la moue. Tout n’estay pas beau à voir dans la vie du Chat. Ah ! Tout comme il auray certainement aussi grimacé, comme lorsqu’on mord un fruit acide, en voyant l’état du royaume… Baste !

Le soleil de printemps commençoit à faire chauffer les plates de l’armure du duc. Vincent, son escuyer qui portay sa bannière, devay avoir quelques crampes dans son bras à force. Cela luy fit penser à sa douce et tendre, qui luy manquoit. A dire vray, il prendray certainement une sacrée engueulade en rentrant, mais après tout, il y estay habitué et n’en avay plus cure.


*Nous les aurions déconfit si Talbot n’avait pas été saoul !
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Akmer


Un nouveau départ, une nouvelle armée, une nouvelle province … Mais toujours les mêmes compagnons. Heureusement d’ailleurs, car le pauvre ténébreux ne serait très probablement pas ici sinon. Pourtant, en marchant parmi tous les soldats de cette nouvelle armée, il se demandait ce qu’il faisait là.
On ne croirait pas à le voir qu’il n’était venu au départ que pour une simple rencontre. Peut-être pas banale certes, mais qui ne devait pas cacher une mobilisation à n’en pas finir. Lui, ne voulait que réfléchir profondément à sa propre finitude sur cette terre, enfin pour être plus clair il voulait seulement picoler tranquillement, sans être obliger de défendre de grands idéaux, quels qu’ils soient. Mais voila, on ne fait pas toujours ce qu’on veut, et il était bien placé pour le savoir.

Akmer avait donc reprit la route en compagnie de ces quatre compagnons de la Salamandre, mais également avec d’autres, beaucoup d’autres hommes et femmes. Des Alençonnais pour sur, du moins c’était des plus logique, toutefois dans les airs flottaient bien des bannières, et pas que Alençonnaises. La leur flottait un peu timidement, tandis que la troupe continuait leur progression, pour finalement en venir à quitter l’Alençon. Cela ne lui plaisait guère, mais voila, il n’avait pas son mot à dire. Le joli paradoxe de l’escorteur qui devait guider ces ‘‘hôtes’’ jusqu’en Armagnac, et qui devient finalement le simple soldat au service du bras armé des royalistes.

D’un certain point de vue, cela irait beaucoup mieux si lui aussi avait une monture pour parcourir la rase campagne en quête d’action. Ce n’était pas grand-chose, mais cela faisait parti des petits riens qui pouvaient changer un voyage, surtout si ce dernier s’éternisait.
D’ailleurs rien qu’à y penser, cela le mettait en rogne. Certes il n’en fallait pas beaucoup, mais depuis qu’il avait vu, le jour du départ, un p’tit gosse, et sûrement un sale môme, sur le dos d’un cheval miniature, il ne pouvait s’empêcher de se maudire d’avoir eu la malchance de se trouver là où, selon lui, n’aurait pas du se trouver. Il ne serait qu’arriver avec un ou deux jours de retard en Alençon, et peut être qu’à l’heure actuelle il serait tranquillement assis au chaud dans une taverne.
Ou peut être aurait-il du ne pas quitter le Sud tout simplement, mais voila, on ne peut malheureusement revenir en arrière, et le Très Haut sait que c’était là le souhait le plus cher du ténébreux pour moult raisons.

Vous devez sûrement penser qu’Akmer ne sait que se plaindre, et vous auriez parfaitement raison. Mais voila au moins cela occupe l’esprit.
Mais rassurez vous de temps en temps il jetait de rapides coups d’œil sur ces confrères de la Salamandre, peut être juste pour être sur qu’ils étaient tous là et en vie, ou bien alors pour vérifier s’il était toujours capable de tourner la tête. Les raisons sont multiples, mais avait un but simple, découlant d’une évidence peut être trop évidente … Akmer s’ennuyait. Ce n’était que temporaire, du moins il fallait l’espérer, mais c’était une vérité. Il se lassait de plus en plus de ces situations qu’il devait subir. C’est d’ailleurs pendant ces moments là qu’il repensait à ses montagnes enneigées, à ses ours et ses barbes bien touffues, à sa ville natale tout simplement.

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Arutha_gisors
[Genre, vous vous la pétez avec vos oriflammes Petit commentaire à part, mes excuses.]




- Nous ne devrions par tarder à arriver en vue de Mayenne mon garçon. Sois patient.

Ne pas tarder, ne pas tarder, cela faisait plusieurs heures qu'on lui disait : "
On arrive". Il remercia d'un petit sourire le Duc de Mortain. Non, mais vraiment, ces 15 lieux étaient longues, mais longues... Il s'ennuyait, le garçonnet, assis sur son Poney. Ceci étant, il chantait quand même.

Oh mon Petit poney, mon Petit poney, dépêche-toi, dépêche-toi d'avancer ! Plus vite on sera arrivé, plus vite on pourra manger !

J'ai envie de pipi.
Ou comment un môme de huit ans, haut comme trois pommes, arrête tout un convoi armé. Je me dépêche, promis ! Et c'est ainsi qu'on pouvait observer un blondinet, dans les fourrées, en train de faire pipi. Fait pas chaud ! Paraissait que c'était comme ça que les grands faisaient passer le temps, quand ils faisaient pipi. A raconter des âneries. Et hop, ceci étant fait, il retourna sur son poney.

Après quelques minutes, Alcalnn lui adressa la parole.

-Comment se porte Perrinne? J’aurais aimé lors de mon passage en Normandie vous visiter tous, mais nous voici ycy. Comment se portait Perrinne ? Bonne question. Elle va très bien, mais elle a beaucoup de travail, avec l'héraudérie, tout ça. Par contre, faudrait qu'elle se trouve un mari, sinon, à trente ans, elle est encore à la maison ! Par "maison", entendre Gisors, Falaise, Estouteville, parfois.

C'est quand qu'on arrive ?

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