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[RP] La fin est un commencement.

Ashikaga_yoshimasa
4ème Épisode et Fin - Suite de "Rien n'unit aussi fort que la mort" - Clic

    Quel est le sens de la vie ? Certains rejetteraient du revers de la main cette question, la considérant alors trop « vague », trop… « Générale », disent-ils. D’autres sauteraient sur le sujet tels des philosophes, ou du moins se croyant assez sage pour débattre sans fin, sans apporter de réponse et concluraient sur un non lieu relatif. Juste pour le plaisir de parler, juste pour le plaisir de l’apparence intellectuel… « Folie ! Folie ! Crierait la sagesse. Folie ! Folie ! ». Qui parmi les grands est sages ? Et si nous donnions une réponse ? Qu’elle soit restrictive à une parmi d’autres mais une réponse concrète !

    J’ai haït ce que j’ai vu, j’ai haït ce que j’ai entendu. Que le humble soit fait sage et que celui se proclamant lui-même sage soit condamné fou. Viens, ô homme ! Que ton âme soit comptée. Je t’ai pesé, mesuré et tu as été jugé trop léger. Qu’ils soient retranchés, les traitres et les insensés qui souille mes terres ! Un jour tu sauras alors, que le sens de la vie est une controverse trouvant sa réponse dans sa mort. Qu’as-tu fait de tes années ? As-tu aimé ? T’es-tu dévoué ? Es-tu morte dans la souffrance pour autrui ? Il n’y a pas plus grand amour que de mourir pour un ami… Et il y en a, qui ont pour frère leur pays.

    Son corps est comme immolé. Etendue dans un silence mortuaire. Palpe de tes mains patientes Yatsuko, entends-tu son cœur qui murmure à peine ? Il décroche, sa volonté n’est plus de battre, plus que malade. Juste… Décidé à rompre avec la vie car il ne trouve plus où il a rangé son sens, il ne sait plus ou il demeure. Etalée ainsi puis menée, elle ne réagit. La guerrière ne combat plus, elle danse dans les ombres profondes des songes. Et puis… Les sensations lointaines d’une femme qui prend soin. Celle qui maintenant prend le nom de Faiblesse et d’Agonie s’éveille. Non pas en conscience sensée mais en délires.

    Longue nuit recueillant ses cris… Yoshimasa se redresse vivement sur son lit, le regard effroyablement vide, les billes noires brillantes de démence et sa chair glacée ne percevant qu’à peine les mains délicates qui tentent de la retenir ou peut-être de l’apaiser. Et se recouche, se redresse… La chaleur monte brusquement en puissance, elle brule, elle transpire, la fièvre la possède. Ses yeux fouillent le lieu qu’elle ne reconnait pas, s’allonge à nouveau… Parfois rejetant les bras ou la tête dans tout les sens, son corps harcelé par un serpent sans nom qui se tortille dans ses entrailles. Purge-la Yatsuko !


    - Tue-moi…

    Elle se redresse vivement, en soufflant ses mots. Puis ses bras tâtent le vide…

    - Tue-moi.

    Plus autoritaire, c’est un ordre bas et dur. Elle trouve une épaule, un visage sur lequel ses doigts cheminent fébriles. Puis des bras qui l’enserrent, doux et compréhensif et elle explose dans une crise dont les larmes sont sang sur ce visage pitoyable enfouit contre le corps parfumé de sa cousine et supplie…

    - Tue-moi ! Je t’en pris TUE-MOI! … TUE-MOI !!!

    Et elle veut s’enfuir, se lever, se jeter. Punir ce corps, éteindre son âme à jamais. Mais Yatsuko est là, persévérante et qui la retient ou la prend dans ses bras. Tandis que ces cris s’entendent jusqu’au dehors parmi les hommes et femmes, qui dans l’angoisse, errent dans la coure de l’infirmerie. Le temps s’est arrêté au Shogunat Ashikaga, dans une attente vicieuse torturant les esprits dont l’honneur vient d’être bafoué. Et puis dans un murmure, où seule l’oreille attentive de Yatsuko, et une autre indélicate se cachant non loin, peut entendre la confession.

    - Il... Il... Yatsuko! Il m'a prit... Cette saloperie m'a… Il m’a violé… Il m’a violé !

_________________

Le mot est l'âme du livre comme le sabre est l'âme du guerrier
Ashikaga_ailisha
[...]

    Ecouter aux portes était une activité malsaine, et comme beaucoup d'autres activités malsaines Ailisha ne rechignait pas pour s'y adonner.
    La journée avait été longue, la jeune fille était restée sans surveillance après l'arrivée de sa cousine au domaine, on disait qu'elle était malade, blessée, souffrante. Mais on le disait tout bas, en se le murmurant, parce qu'elle était Seii', et qu'Ailisha était sa cousine, la cause de tous ces maux.
    Ses yeux couleur jais, aussi foncés que ses cheveux, mais qui jamais n'ont l'air tristes, les ont regardés les uns après les autres se bousculer dans la cour et murmurer entre eux.
    Yoshimasa était malade. Ailisha était sale et transpirante, en manque.


    « Non Kinu. Laisses-moi. »
    « Mais, Ai-sa... »
    « Je t'ai dis de me laisser tranquille ! »


    Le regard envers sa domestique n'était pas méchant, seulement suffisant et profondément ennuyé.

    Alors elle pousse le paravent et sort du Tatami des frangipaniers, le sien. Le Haori et enfilé à la va vite, précédent une grimace lorsque le vétement atteint son épaule brûlée pendant que ses pieds nus se pressent comme ils peuvent dans le couloir en direction de l'infirmerie où sa cousine a sûrement dû trouvé refuge. Ai' n'est pas bête, elle ne le montre seulement pas.
    La jeune fille est toujours en manque, mais elle l'oubli, autant qu'elle peut oublier le manque de Chandoo.
    Elle n'a même pas à se cacher, personne ne surveille les couloirs, personne n'ose s'approcher de trop près de Yoshimasa, ils ont tous peur, ils sont tous gênés, au fond, il lui font tous pitié. Est-ce la pitié qu'ils t'inspirent qui t'as forgé Ai'? Est-ce la propre pitié que tu t'inspires?

    L'infirmerie est tenue par sa soeur, Yatsuko, lieu où elle passait le plus clair de son temps étant enfant, n'aimant pas les autres enfants et surtout sous la tutelle d'une soeur qui avait prit le relais d'une mère morte.

    Adossée contre la porte sa frêle silhouette se tient recroquevillée. Les cheveux lâchés et les oreilles aux aguets, elle écoute. Tu as peur? -Non. Non, elle n'a pas peur, Ai ne ressent rien, ou ne le montre pas.


    « Tue-moi ! Je t’en pris TUE-MOI! … TUE-MOI !!! »

    Non, elle n'a pas peur. Les lèvres se serrent à défaut qu'elle ait assez de force pour serrer les poings. Il l'a fait. Il l'a bafoué, et c'est de sa faute. Elle attendait pourtant que son coeur se serre lui aussi, mais sa colère reste muette, elle n'accepte pas la défaite.

    « Il... Il... Yatsuko! Il m'a prit... Cette saloperie m'a… Il m’a violé… Il m’a violé ! »

    Elle aimerait bien pleurer, mais elle ne sait pas faire, elle aurait honte. Honte de pleurer pour le mal qu'elle a fait? Elle avait réussit son coup, elle avait causé le déshonneur de son clan, une blessure irréparable pour sa cousine. C'était pourtant la plus forte du clan, elle l'admirait, ça n'allait pas jusqu'à la jalousie, mais l'impuissance dont faisait preuve Ai en face d'elle était lamentable.
    Sa cousine était simplement la seule personne a pouvoir la contenir.

    L'Epineuse n'était donc pas invincible. La soeur de Ailisha, Yatsuko, n'arrivait pas à la calmer. Ai' ne faisait qu'entendre, ça ne lui brisait pas le coeur, elle voulait comprendre, elle voulait savoir ce que ça faisait d'avoir honte, d'éprouver quelque chose.
    Elle ne fût pas déçue.
    Jusqu'à la fin elle resta, Ai voulait savoir. Pourtant l'envie de Chandoo se faisait violente.
    Et toi, comment te surnommes t-on? L'Indomptable? Tu es pourtant si faible. Regardes-toi, à ne même pas trouver comment pleurer, à ne pas connaître la honte qui devrait t'accabler.

    Regardes-toi Ai', et écoutes bien jusqu'où ton ennuis et ton envie de ressentir quelque chose te pousse, écoutes la et souffre avec elle, c'est sûrement tout ce qu'il te reste à faire.

    Alors, lentement, elle se redresse et les pieds reprennent le chemin du Tatami.
    Le pas est lent, calme. Nerveuse, elle sourit, elle en rirait presque, elle s'en gausse, et personne n'entend ce rire si fort qu'aucun son ne sort de ces lèvres immaculées. Car si tu arrives à ressentir, tu peux bien rire. Est-ce moins honteux que de pleurer?
    Peut-être est-ce comme ça que tu veux réussir à pleurer, à rire aux larmes. Le pas s'arrête pour laisser place à cette crise de fou rire qui dure à peine.
    C'est si bref les sentiments.

    Alors, lentement, elle retourne aux Tatamis, les rires se calment et l'angoisse persiste.

    Alors comme ça c'est cela d'avoir honte? Dis-moi Yoshimasa, c'est ça, d'avoir honte?

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    Une Sensei travestie
    Une Chenille pour nièce
    Un Bushi rose pour meilleure amie
    Veuve avant l'mariage

    Pas besoin d'une bannière pour se rendre compte qu'elle est foutue.
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