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[RP semi-ouvert] Spinozisme à la sauce bourguignonne

Nicolas__eymerich
RP ouvert pour quelques joueurs, mais d'autres joueurs veulent s'incruster pour suivre l'enseignement spinoziste, ce sera avec plaisir. Si c'est pour brûler la tente et les hérétiques, passez votre chemin.




Installé depuis quelques semaines à Sémur, Nicolas Eymerich s'ennuyait ferme. Il attendait en vain semblait-il, qu'on lui délivre un sauf conduit lui permettant d'atteindre Dijon, où il pourrait - en se grimant - convaincre l'évêque local de lui accorder une cure.

Aussi se réjouit-il quand, en recevant une lettre, il découvrit que quelques autochtones avait entendu parler de lui, et souhaitaient s'initier au spinozisme. Il commença aussitôt les préparatifs en vue de l'ouverture d'une école locale.

A la sortie de la ville, sur un terrain inutilisé, car impropre à l'agriculture et non boisé, il planta la tente, dans laquelle se trouverait l'école. La tente avait une signification forte, car elle tendait à symboliser l'itinérance spinoziste, le savoir en mouvement permanent, sans frontières, hors des bibliothèques et des universités aux visions étroites et sourcilleuses.

Outre le pavillon de toile, il y ajouta tout le confort nécessaire à un séjour prolongé en station assise. De moelleux coussins, quelques braseros pour réchauffer l'atmosphère, de doux tapis couvrant le sol, des tables basses pour se débarrasser de ces objets, et quelques antiques parchemins contenant la sagesse spinoziste. Dans ces conditions, il savait qu'il serait à même de dispenser son savoir sereinement, et surtout de l'appliquer concrètement.

Ne restait plus qu'à attendre les élèves, ce qu'il entreprit avec une corne de bière artésienne et un traité sur la reproduction des grenouilles en milieu alpin.

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Adele_du_niffelheim
Le hasard fait parfois bien les choses. Si si.

Vocker avait fait sa demande en mariage à Adèle, elle avait accepté et souhaitait que les chose se fassent dans les règles de l'art.

Oui mais l'art c'est quoi ? Si on excepte les 267 invités, les futs de cervoise et autres liqueurs, le buffet à s'en rendre malade ?
L'art c'est se marier selon ses croyances, selon ce vers quoi l'esprit tend.
Certains appellent ça la religion, les aristotéliciens, les réformistes... Adèle appelle ça une vision de la vie. Sa façon d'envisager la vie se résume à un mot depuis qu'elle est en âge de comprendre et de réfléchir. Liberté. La liberté d'être, de penser, de manger, de boire de tout ce qui fait de l'humain un humain. Rien qui ne soit interdit, rien qui ne soit « peché », le sans nom elle n'y croit pas, ou alors il est en chaque être mauvais, un Dieu tout puissant non plus, sans quoi la misère ne s'abattrait pas sur le monde comme la vérole sur le bas clergé.

Mais elle n'avait pas cherché trop à approfondir. Simplement au jour le jour, c'est ainsi qu'elle vivait.
Quel paradoxe que de souhaiter vivre libre et en même temps le mariage. L'un n'empêche pas l'autre lorsque les deux époux ont le même mode de pensée. En l'occurrence, avec Vocker c'est le cas.

Ils ont entendu parler du spinozisme, ils en parlent entre eux depuis un moment déjà, sans chercher à approfondir non plus, parce que de toute façon ils sont rares ceux qui peuvent transmettre la parole spinoziste. Mais quand ils ont commencé à parler mariage le sujet est devenu récurent. Et un mariage spinoziste ? Les idées spino, bien qu'encore vagues pour eux ressemblent fortement à la façon de penser qu'a le couple. Oui il serait bien d'approfondir.
Alors qu'ils sont à surveiller les travaux de l'hôtel de Vocker à Clermont, elle décide de lui annoncer ce qu'elle a appris le matin même en parcourant la « gazette du royaume »


Tu sais mon amour qu'il y a une école spinoziste qui vient d'ouvrir en Bourgogne ?
Peut être qu'on devrait aller y faire un tour, c'est pas loin


De ses mains puissantes il avait alors pris celles d'Adèle, avait eu cette façon de la regarder, ce petit sourire qui l'avaient fait fondre plus d'une fois.

Comme ça je pourrai t'épouser plus vite


Les malles avaient alors été préparées, parce que s'ils partaient pour approfondir le spinozisme, ils auraient alors quelques jours, peut être des semaines à passer en terres bourguignonnes et le minimum vital suivrait le mouvement.

Rapides ? Oui.
Parce que cette occasion de pouvoir approfondir la pensée spinoziste ils l'attendaient depuis longtemps, parce que ce mariage qu'ils voulaient officiel pourrait peut être ainsi avoir lieu.

Le chemin jusqu'en bourgogne s'était fait dans un mélange d'impatience et de crainte. Parce que oui la crainte est grande de ne pas pouvoir saisir les subtilités du spinozisme. Et si on n'était pas à la hauteur ? Si on se faisait recaler ? Si... et si... et si...

Semur, ils n'y étaient jamais allés. Alors trouver une école spinoziste dans un village inconnu, ça n'est pas chose aisée.
Un autochtone, certainement intrigué par ce qui se mijotait à la sortie de la ville n'avait pas tardé à leur expliquer que

C'est sur'ment l'truc là bas à la sortie du village. L'gars il a l'vé une tente immense et il fait ses p'tites affaires d'sous. Ca doit être ça c'que vous cherchez. J'saurais pas vous dire mieux.

Un sourire pour remercier, quelques mots aimables et nos deux tourtereaux avaient talonné jusqu'à la fameuse grande tente, mis pied à terre et pendant quelques instants Adèle s'est demandé, vraiment, si elle ne s'embarquait pas dans quelque chose dont elle ne mesurait pas forcément la portée.
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Rikiki
Dans sa vie chargée en émotion forte, le nain avait eu l'occasion de fréquenter la réforme et l'EAR, même si cette dernière l'avait fortement déçu dans sa façon de faire les choses, il était se disait que c'était une bonne expérience pour ne pas re-faire les même bêtises. Alors quand il eut vent que l'homme qu'il avait rencontré en taverne, il y a un bout de temps déjà, avait ouvert une école Spinozite il avait été fortement intéressé.

Abandonnement provisoirement son brigandage, il parcourut à bride abattu le chemin qui le séparait du duché voisin. Il passa la bourgogne tôt dans la mâtiné et heureusement, c'était sans compter l'incroyable sens de l'orientation du nain. Après cette perdue 4 fois, il avait enfin trouvé le bon chemin, guidé par un paysan du coin.

La tente était en vue, enfin! il s’arrêta net à une centaine de mètre, était-ce vraiment nécessaire de tenter le diable, une nouvelle fois? n'avait il pas assez bouffé par ces histoires de religion à deux écus?.. Boarf au point où il en était il ne pouvait reculer. d'un regard méfiant il parcourut les alentours, tout en se rapprochant à petite vitesse. Ah, apparemment des gens était déjà ici, il rabattit sa capuche qui le protégeait du froid et mis pied à terre, il mit quelque minutes à se désengourdir les fesses, et s'approcha doucement.

Il aurait bien aimé toquer pour signaler son approche, mais ça aurait fait con de toquer à une tente...il enleva son casque laissant transparaître sa courte, mais néanmoins chevelue rousse, et finit par entrer.

Il regarda rapidement autour de lui et déclara d'un ton presque indifférent:


Certains paysans du coin m'on dit que vous aviez élevé une tente, dans l'espoir de faire partager votre religion.

finissant de parcourir la tente du regard, il regarda Nicolas droit dans les yeux

On c'est rencontré il y a un 'tit moment à Compiègne, et je dois vous avouer être plus ou moins curieux de votre croyance

son ton s'était radouci et devenait presque amical.. Il aurait pu être amical, mais ce n'était pas dans la nature du nain, il ne connaissait pas vraiment cet homme, il finit par sourire par politesse et recommença à regarder l'intérieur de la tente
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Nicolas__eymerich
A l'odeur épouvantable qui se répandit soudain dans la tente, Nicolas se dit qu'un troupeau de bétail avait du passer la tête sous le pan de toile qui obstruait l'entrée de son pavillon, mais il constata en relevant la tête qu'il s'agissait juste du colonel aristo à la verticalité réduite rencontré un soir en champagne.

Mais entrez donc sieur Rikiki, prenez vos aises.

Et Nicolas de lui désigner un coussin proche d'un encensoir, afin que l'odeur entêtante de la plante en train de brûler cache les effluves délétères émanant du maraudeur nain.

J'attends quelques élèves, mais je serais fort aise de vous compter parmi ceux-ci. Je ne vis que pour enseigner, et je ne refuse jamais un élève.
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Vocker
Arrivé à destination, Vocker et Adèle entraient dans la tente. Observant le lieu où il se trouvait, un peu surpris.


Bonjour !, je suis Vocker, et voici Adèle, nous vous avons contacté car nous somme intéressés, et voulons en savoir plus sur le spinozisme et ses principes.

Regarda plus attentivement l'intérieur et autour de lui, il y avait déjà quelqu'un

Merci de nous avoir attendu. Et pour ma part, je ne me suis jamais essayer à la religion plus que ça, c'est une première,


Apprendre à être un spino, peu importe, les religions et lui.. il ne s'était jamais trop posé de questions , mais il connaissait les différents principes de celles ci, et le spinozisme, parmi tous, était celle qui serait peut être le mieux adapté pour lui et Adèle, et permettrait à Vocker d'épousé celle qu'il aime.
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Adele_du_niffelheim
Les premiers pas dans le spinozisme se font en toute simplicité. Cette tente semble bien être le lieu de rendez vous de ceux qui souhaitent apprendre la parole et la sagesse de Spinoza.
Confirmation en est donnée lorsque les deux hommes présents échangent quelques mots dont elle parvient à saisir deux ou trois bribes.

L'ambiance bien que dénuée de tout superflu est chaleureuse. Peut être les premiers rayons de soleil qui traversent la toile sont ils également pour quelque chose dans ce sentiment de paix qui lentement dissipe les craintes d'une Adèle à présent sereine.
Une fragrance loin d'être florale pourrait gacher cette conscience qu'elle a de ne pas se trouver en territoire ennemi. Mais elle ne s'en offusque pas. Elle n'est pas bégueule et a elle même bien souvent mis les mains dans la fange pour gagner sa vie. Même si elle n'ignore pas la provenance de ce fumet, elle n'aura pas l'indécence de le signifier par la moindre grimace ou la moindre réflexion désagréable.
L'homme qui semble le maitre des lieux a les traits paisibles de ceux qui ne doutent pas. Le regard est souriant et présage un apprentissage éloigné des séants serrés et des visages fermés des prêtres qu'elle a pu croiser jusqu'ici.

Vocker a fait les présentations, un tout petit fragment d'inquiétude vient à nouveau serrer le creux de son ventre alors qu'elle attend de savoir à quelle sauce ils vont être mangés.
Comment parle t'on à un Admor, parce qu'elle sait qu'on les appelle Admor... Monseigneur ? votre grandeur ? votre sérénité ? la première bourde ne va pas tarder et forcément elle va d'entrée se faire repérer.
Mais bon, les écrits traitant du spinozisme se font tellement rares qu'elle a cette excuse de n'avoir jamais croisé quiconque pourrait l'informer de ce genre de détails. La veille encore...


Spinoquoi ? c'est quoi votre truc là ?
Un art de vivre...


Et puis le blanc. Comment expliquer des choses qu'on ressent quand on n'a pas appris à les nommer ?

Elle a hâte de pouvoir à son tour expliquer la chose, et qui sait, peut-être détourner de cette église qui ne fait que menacer du pire, des âmes malgré leurs baptèmes ou autres salamalecs aristotélitrucs, toujours en recherche de vérité.

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Volkmar
Sémur, Sémur.. Vindre, que ça faisait un bout qu'il avait pas foutu les pieds dans ce trou!
Il passa sa main sur sa joue... Forcément mal rasée.
La situation tournait à la catastrophe, voire, même, l'état devenait critique au point d'en faire une affaire capitale.
Évidement, depuis qu'il avait perdu son rasoir voilà quelques jours plus tôt, il ne se rasait... Pour ainsi dire plus.
Et sûrement pas avec son épée, déjà parce que maladroit qu'il savait se montrer, c'était courir à se couper, et de deux, parce que sa vieille et fidèle compagne ayant traversé pas mal d'épreuves de toutes sortes avec lui, elle méritait mieux que ça.
Il l'avait bien depuis, quoi, six ans?
Autour de ses dix-huit ans en tout cas, qu'il l'avait achetée et qu'il était parti avec.
D'y penser le ramena, en pensées, à Niort.
Foutue ville, un caniveau!
C'était bien ce qu'il connaissait le mieux de la ville, désormais, où il avait grandit.
Il ne se demandait même plus si il lui restait quelque possession là bas, ça n'avait pas d'importance.
Probablement n'y remettrait-il jamais les pieds.. Enfin, pas de lui même.

Songeant ainsi, débaroulant la route, à grands pas, vêtu de rouge, couvert de poussière, le poitevin à la moustache fut interpelé.
Pas tellement par quelqu'un, soit, mais par une vision.
Mais que foutait une tente dans un champ perdu au milieu de nul part!
Rectification.. Dans un champ au pied d'un mur, et qui plus est, le mur d'une putain de cité perdue au fond du trou...
Mais qu'est-ce que ça foutait là?


"J'parie, encore une foutu marmaille d'errants ! Vagisseuse de bonne aventure et autres Putains de l'est ou du sud."

Réflexion vaguement personnelle, prononcée à voix haute.
Allons bon, ça valait toujours le coup d'aller voir.
Avec un peu de chance, dans un cas il soulagerait sa bourse pour rire à écouter une vieille bique ânonner ses fadaises, et même, peut-être, ne perdrait-il rien au change si il négociait bien, et dans l'autre cas, il soulagerait sa bourse pour soulager ses... Non, peu probable, après réflexion, on ne trouvait pas des putains dans un machin comme ça.
Et même une vieille.. Comment se déplaçait-elle foutredieu?
Alors c'était quoi ce truc?
La curiosité pendant, intrépide, au nez, il ne fit ni une ni deux, et s'embarqua, le pas vif, dans de nouveaux ennuis.
Et passant la tête, il découvrit.. Ce à quoi il ne s'attendait pas, certes.


"Per angusta!"

Oui, le poitevin en question (à ne pas confondre avec le poitevin commun) est adepte de la locution latine qu'il ne comprend souvent qu'à moitié et qu'il utilise souvent à travers...

"C'est quoi ce bordieau!"

[C'est ouvert je m'invite vous permettez?]
Nicolas__eymerich
Alors que les élèves se multipliaient au point que Nicolas se demandait si l'élasticité prix de la demande n'était pas en sa faveur, de sorte qu'en faisant payer, il aurait peut être pu ne pas décourager les clients, quand soudain un quatrième curieux pointa son nez, ou plutôt sa moustache à l'entrée de la tente.

Shalom messire ! Vous voici dans le temple de la sagesse, le sanctuaire de la connaissance, le phare dans cet océan de ténèbres qu'est la bourgogne, j'ai nommé l'école spinoziste de Sémur !

A ce moment de sa tirade, Nicolas savait qu'il fallait laisser un instant au curieux, mais pas plus, avant de reprendre.

Oui je sais, spinoquoi ? Je répète rien que pour vous spi-no-ziste. Et si vous voulez savoir ce que c'est, rien de plus simple, déchaussez vous, déposez vos armes et bagages sous l'auvent à bagages et prenez un coussin, le fabuleux voyage dans les contrées intellectuelles du spinozisme va bientôt commencer. Votre commandant de bord s'appelle Nicolas Eymerich, et est un admor de la Grande Ecole Havre Spinoza française, et avant que vous ne posiez la question, un admor est une sorte de professeur de morale spinoziste, un prêtre sans le côté dictateur des curés.

D'un claquement de mains, Nicolas convoqua son page, Netto, qui apparut à l'entrée, portant un plateau sur lequel reposait une théière et une demi-douzaine de tasses.

Mais avant de commencer, et parce que nous allons partager durant quelques instants un peu d'intimité, je crois qu'il est bon de nous présenter tout en dégustant quelques gorgées de ce fabuleux thé à la menthe qui vous apportera le calme et la concentration nécessaires.

Nicolas reçut en premier une tasse et, soufflant très légèrement à la surface du breuvage, en avala quelques gouttes, pas plus, car c'était chaud.

Bon, pour commencer, je vous signale que vous n'avez qu'à m'appeler Nicolas, Nicolas Eymerich ou Eymerich, à votre convenance. Outre mes fonctions spinozistes, je suis aussi seigneur de Tramecourt en artois, mais peu nous chaut aujourd'hui. Tout ce qui vous importe est que j'ai reçu l'enseignement du tanna Thamos, un des spinozistes les plus sages d'Europe, et que vous êtes à priori entre de bonnes mains. Si ce que vous entendez ne vous plait ou ne vous intéresse pas, je ne vous retiendrai pas. Le spinozisme oscille entre la théologie, la morale et la philosophie, et est en conséquence assez difficile à comprendre. Je n'exposerai aujourd'hui que les bases, car la découverte du spinozisme mérite qu'on y consacre sa vie toute entière. Mais, si vous le désirez et si vous en êtes aptes, je pourrais procéder à l'issue de cette initiation à ce que nous appelons un primo texto, une sorte de cérémonie sanctionnant l'entrée dans la communauté spinoziste.

Faisant un geste large de la main, comme une invitation.

A vous maintenant. Et si vous avez des questions préliminaires, n'hésitez pas, j'y répondrais à l'issue de cette ronde.
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