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[RP] Le complexe de la Chenille.

Atsue
[Ou "Je ne veux pas avoir à subir l'inutilité paternelle"]

Assise derrière un paravent, enveloppée dans une chaude couverture et installée sur des coussins rebondis, elle les regardaient. La nuit allait bientôt tomber sur le domaine. L'air était frais même si toute trace de neige avait enfin disparue. Le printemps se faisait attendre au plus grand désespoir d'Atsue. Les doux rayons du soleil, les jeunes fleurs, l'herbe verte. Tout cela lui manquait. Chaque printemps signait un renouveau pour elle. A cette période, elle avait l'habitude d'aller se promener en compagnie de sa mère allant parfois jusqu'aux villes qui se trouvaient aux alentours. Elles aimaient aussi renouveler kimonos et parures, manger des mets de saison plus délicats les uns que les autres tout en écoutant les progrès musicaux de sa jeune sœur.
Un souffle glacial vint faire trembler la lueur de lampe. Le cœur d'Atsue se serra : rien ne serait plus jamais comme avant. Il était là, lui. Et à cause de lui, sa mère s'éloignait.
Ashikaga no Atsuhito. Beaucoup l'appréciait, l'admirait. Il incarnait presque l'homme idéal, le mari parfait. Un guerrier averti qui n'hésitait pas à se blesser pour protéger famille et clan, un honneur à toute épreuve. Que lui reprocher ?


Mariko, va me faire du thé et apporte-moi de quoi grignoter.

Bien, Atsue-sama.

Le paravent glissa, la jeune fille se retrouva seule. Elle prit une courte inspiration puis s'allongea de tout son long sur les coussins afin d'avoir une vue imparable sur le couple. Ils parlaient. De quoi ? Elle n'en avait aucune idée, et elle s'en moquait en fait. De temps à autres, ils riaient discrètement. Les yeux de sa mère brillaient. Elle était si belle avec ses longs cheveux noirs et son visage souriant. Lui, il était certes bien formé (enfin, ça, Atsue ne l'aurait pas avoué) mais il ne la méritait pas. Personne ne méritait sa chère mère.
Mariko entra, servit le thé avant de se saisir d'une brosse pour peigner la longue chevelure de sa maîtresse. Atsue, se redressant, prit une tasse de la boisson fumante, regardant sa mère et son futur père disparaître au loin.


Atsue-sama, je vous en prie, cessez d'être si triste.

Je ne suis pas triste. Arrête de dire n'importe quoi, baka...!

Je vous connais, Atsue-sama. Et c'est parce que je vous apprécie que je me permets de vous dire ceci : Atsuhito-sama est vraiment quelqu'un de bien d'après ce que l'on dit, tout se passera bien pour votre mère, pour votre sœur ainsi que pour vous.

Je n'ai cure de tes suppositions. Brosse mes cheveux et tais-toi, impertinente !

Le ton essayait d'être sec mais sa voix n'en restait pas moins tremblante. A qui parler de ses soucis ? De ses peurs ? Elle n'avait plus personne. Sa mère aimait Atsuhito, sa sœur l'adorait, se confier à elles était donc impossible. Devant elles, elle se contentait donc d'afficher sont habituel sourire calme et affable. Seul le bruit de la brosse démêlant les longs cheveux brisait le silence de la pièce. Bruit mécanique et entêtant. Atsue se sentait incroyablement seule.

Je ne sais pas quoi faire. Je ne veux plus de père, c'est tout. Je ne veux plus avoir à partager ma mère et ma sœur. Je ne veux pas avoir à obéir à cet homme.

Les yeux embués, les poings serrés, elle continua :

Je ne peux pas permettre ce mariage, il ne rime à rien. Pourtant, personne ne le remarque, tout le monde pense que c'est une bonne chose et se réjouit.

C'est peut-être parce que c'est réellement une bonne chose. Se risqua à dire Mariko. Vous avez peur, mais vous verrez que tout se passera le mieux du monde. Elle reposa sa brosse. Voilà, j'ai terminé Atsue-sama. Allez-vous vous couchez dès maintenant ?

Elle avait envie de parler, mais retenir sa domestique aurait été trop honteux.

Oui, je vais dormir.

Mariko se redressa, alla fermer les paravents, installa la couche d'Atsue qui s'y étendit sans se faire prier. Elle souffla ensuite la lampe, souhaita une bonne nuit à sa maîtresse et disparut.
Seule dans le noir, les pensées d'Atsue vagabondèrent. Trop de craintes, trop d'inquiétudes, trop de souvenirs, trop de questions sans réponse. N'arrivant pas à dormir, elle réfléchit une bonne partie de la nuit sur ce qu'elle allait bien pouvoir devenir dans cette histoire et à ce qu'il adviendrait de sa mère si jamais cet Atsuhito était un mauvais mari. Elle trouverait un moyen d'empêcher ce mariage, elle trouverait un moyen pour l'empêcher de pénétrer dans sa vie.

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En quête d'inspiration et d'excellence. (Rien que ça !)
Atsuhito
[Plus tard dans la soirée]

S'échappant un instant de la vigilance de celle qui veillait sur lui depuis qu'il avait reçu sa blessure à Gero, Atsuhito était sorti seul sur le pas de la porte. Un vent froid glissait dans ses long cheveux noirs, le corps encore engourdi par sa période de convalescence.

Son regard se portait au loin, sur les montagnes que l'on distinguait encore faiblement. Une foules se questions se bousculaient depuis quelques temps, le torturant sans trouver de réponse.

"Yatsuko, est-se que je pourrais veiller sur toi aussi bien que tu l'a fait? Un homme qui a été réduit à ramper et à être dépendant si longtemps...c'était à moi de te protéger, pas l'inverse..."

Il savait qu'il pourrait donner sa vie pour la sauver, pour les sauver, elle le savait surement.

Une angoisse vient le saisir. Ses yeux se fermèrent sur les images qui revenaient à sa mémoire: La petite Ukiyoe avait montré beaucoup d'affection pour lui, elle voulait sans doute qu'il passe plus de temps avec elle, qu'il devienne comme un père. Si il disparaissait? Elle en souffrirait sans doute terriblement...A t-il le droit de les laisser maintenant?


Il secoua la tête négativement en soupirant.

Donné sa vie aux Ashikaga, c'est se qu'il avait fait. Mais à l'époque, il ne tenait à personne, et personne ne tenait à lui. Atsuhito l'avait sans doute fait pour prouver qu'il était quelqu'un, montrer qu'il existait et se trouver une famille. Maintenant qu'elle lui tendait les bras, pouvait il encore se donner si librement au risque de la perdre et de l'abandonner?

La porte s'ouvrit derrière lui. Tournant légèrement la tête, il sourit à sa fiancée, cachant ses angoisses pendant qu'un sourire mêlé à un air autoritaire l'ordonnait de rentré.

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Atsue
[Le lendemain - Invention du plan de la mort qui tue]

Les doigts se promenaient sur le manche avec grâce et précision pendant que les cordes étaient finement pincées. Les notes se suivaient une à une dans un arrangement tout à fait mélodieux. Le shamisen n'était pas sa spécialité mais le rendu n'était pas mauvais et même d'assez bonne qualité. Mariko, assise dans le coin de la pièce, écoutait sa maîtresse d'une oreille attentive. Elle avait toujours rêvé de savoir jouer d'un instrument. Écouter Atsue était donc un délice pour elle, même lorsque la prestation était médiocre.
Les doigts se crispèrent, le shamisen fut reposé violemment.

- Mais non, mais non ! C'était très bien Atsue-sama... Juste cette fausse note... Vous y arriverez !
- Juste "cette" fausse note ? C'est au moins la troisième que je fais !
- Mais vous venez juste de commencer à apprendre ce morceau-ci... C'est normal que...
- Normal ? Normal que je n'arrive à rien ? C'est ça que tu veux dire ?
- Non, je voulais seulement dire que...
- Range-moi cet instrument de malheur et apporte-moi un thé... Bien corsé !
- Hai, Atsue-sama.

La domestique disparut, Atsue s'affala sur la table, coude sous la tête. Elle était sur les nerfs en ce moment. Le shamisen n'était pas le problème en lui-même, quelque chose d'hautement plus important la tracassait. Plus les jours passaient, moins bien elle allait. Elle était plus lunatique, plus acariâtre et surtout moins patiente. Vraiment, ce mariage ne lui inspirait pas confiance, seulement de l'appréhension, de la crainte et une pointe de jalousie (même si elle ne le reconnaissait pas). Ashikaga no Yatsuko. Elle était sa mère, pas la femme d'Atsuhito, elle ne devait pas le devenir.
Mariko revint rapidement avec un plateau où trônait tasse et théière dans laquelle infusait le thé.


- Dis-moi, quand tu disais que c'était quelqu'un de bien... Tu en es vraiment convaincue ?

- Qui donc, Atsuhito-sama ?
- Oui...
- Oui, bien sûr. Il est le plus fidèle et le plus valeureux des guerriers que le clan ait pu avoir je pense. Ce n'est pas pour rien qu'il a été promu Bushi.

Mariko rougit presque en disant cela, à croire qu'elle aussi était dingue du courageux Atsuhito. Soupir de désespoir d'Atsue qui fixait sa tasse d'un air déconcerté.


- Tu te souviens de la fois où tu m'avais trahie ?
- Euh... Oui, Atsue-sama. Répondit Mariko en baissant la tête, quelque peu surprise par la question.
- Je t'ai gardée car tu m'as promis de ne plus jamais le faire. Te souviens-tu ?
- Oui, bien sûr.
- Bien, alors j'attends désormais ta plus grande discrétion ainsi que ton aide. Je vais en avoir besoin pour réaliser quelque chose qui devra évidemment rester entre nous.
- Hai, Atsue-sama.

Et elle s'inclina, comme pour sceller cette promesse, pendant que sa maîtresse regardait au dehors avec un air de conspiratrice, buvant son thé par saccade tout en grimaçant légèrement à cause du goût trop prononcé. Elle resta ainsi quelques minutes, à réfléchir sur comment elle pourrait bien opérer pour arriver à ses fins.


- Apporte-moi l'emploi du temps précis de Atsuhito-san et trouve comment me faire entrer discrètement dans ses appartements demain matin.
- Hai, Atsue-sama.
- Essaye de voir aussi où je peux trouver une fille de joie.
- Nani ?

Regard exaspéré, blasé aussi peut-être lancé sur la domestique. Pourquoi n'avait-elle pas plus de jugeote ?

- Une courtisane, une vulgaire prostitué ou quelque chose de la même espèce ! Trouve-moi où je peux en contacter, c'est tout.

La domestique ne comprenait pas à quoi cela allait servir et n'arrivait pas à saisir ce que sa maîtresse pouvait avoir derrière la tête. "Elle a encore du inventer un truc tordu !", se dit-elle. Mais sans un ajouter un mot, elle opina du chef et s'éclipsa sans un bruit.

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En quête d'inspiration et d'excellence. (Rien que ça !)
Atsuhito
Depuis leur retour au domaine Ashikaga, Atsuhito passait de plus en plus de temps avec Yatsuko et ses filles. Même si il s'entendait de mieux en mieux avec Ukioye, Atsue restait un mystère à part entière pour lui. Les quelques fois ou il essayait d'entamer une conversation, il n'avait droit bien souvent qu'a un sourire polis mais horriblement froid, avant qu'elle ne trouve un prétexte pour se dérober.

S'échappant de temps à autre lorsqu'elle jouait, ca musique reflétait une certaine mélancolie. Dommage pour Atsuhito, sa culture musicale et artistique était plutôt limitée et il n'aurait pu tenir une conversation avec elle sur ce sujet. Pire encore, Atsue ne semblait guère attirée par les arts des armes, contrairement à sa soeur. Néanmoins, l'idée de lui faire partager se qu'il savait faire lui plaisait, peut-être trouverait-il ainsi le moyen de se rapprocher...Encore faudrait-il qu'elle le souhaite, et cela semblait constituer un problème plus important.


"Pourquoi es-tu si distante, Atsue-san?"
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Atsue
[Le lendemain matin ou lorsque ça commence à virer à l'espionnage]

La tenue et la coiffure d'Atsue étaient simples pour une fois. Simples, pratiques et discrètes, faites spécialement pour l'investigation particulière qu'elle allait mener ce jour-là. Elle essayait de contenir son excitation et de garder sur elle un air grave et sérieux qui, selon elle, convenaient très bien à la circonstance. Mais avant de pouvoir débuter l'opération EFPPVQIEUHB (ou pour faire plus simple : Espionnage du Futur Père Pour Vérifier Qu'Il Est Un Homme Bien. (J'en conviens, Atsue a fait preuve d'un manque cruel d'imagination en cette occasion, ne vous inquiétez pas, elle fera mieux la prochaine fois)), elle devait sortir de la situation de crise dans laquelle elle se trouvait. Elle était en effet face à un terrible dilemme. Sur la table basse étaient soigneusement alignés une dizaine de peignes, tous plus précieux les uns que les autres (quoique plus médiocres qu'une grande partie de ceux qu'elle possédait).


- Je ne sais vraiment pas lequel choisir Mariko. J'ai sélectionné ceux que j'aimais le moins et qui ont le moins de valeur, mais cela reste toujours trop beau pour que je puisse en donner un ! Je ne veux pas que l'un d'eux se retrouvent dans les cheveux d'une courtisane... Ou de nulle autre que moi d'ailleurs !
- Je sais bien, Atsue-sama, mais elle m'a bien précisée que c'est ce qu'elle voulait en signe de paiement.
- Ne peut-elle pas vouloir des kobans comme tout le monde ? C'est plus simple, et plus discret aussi.
- Ne vous inquiétez pas pour la discrétion, Atsue-sama, personne ne sera au courant de rien.
- Et si un jour, par un malheureux hasard, quelqu'un que je connais la croise avec mon peigne dans les cheveux... Là, pour la discrétion, il faudra repasser je crois.
- Voyons Atsue-sama, je pense que personne, exceptées vous et moi, ne connaisse en détail votre garde-robe. Et puis... Vous ne mettez quasiment jamais ces peignes-ci...
- Tu n'as pas tort, mais le fait qu'elle ait l'un de mes peignes montrera bien que j'ai eu affaire à elle.
- Elle ne sait même pas votre nom... Vous ne risquez rien, j'en suis convaincue... Mais il est toujours possible d'annuler.
- Non, surtout pas.

Inspire. Expire.

L'air calme et déterminé était revenu. Elle resta durant quelques minutes à fixer ses effets avant de faire son choix. Elle se releva, faisant dos à la table, puis déclama d'un ton dramatique à sa domestique :

- Emmène celui en bois, avec les fleurs sculptés et les ornements de jade.

Mariko prit immédiatement le peigne, l'enveloppa.

- Quoique non... Non ! Je ne peux pas le donner. C'est un cadeau... Il a une grande valeur sentimentale pour moi...
- Atsue-sama, je ne veux pas vous manquer de respect, mais presque tous ces peignes sont des cadeaux de votre mère.

Elle soupirait. Elle détestait ça notre gracieuse nippone. Pour elle, ses affaires restaient ses affaires, et elle détestait qu'on les lui prenne ou qu'on les lui emprunte (il n'y avait en effet qu'à se rappeler ce qui s'était passé avec le Colocolo).

- Bon, prends celui qui te semble le moins digne de moi et range les autres.
- Hai, Atsue-sama.
- Et surtout ne me dit pas lequel tu prends !

Mariko en choisit donc rapidement un et rangea avec la même efficacité les autres, soulagée que la laborieuse sélection soit enfin terminée.

- C'est bon, Atsue-sama.
- Parfait.

Elle se retourna, faisant voleter son kimono d'un geste majestueux. Cette histoire de peigne l'avait franchement agacée et elle avait seulement hâte d'entamer la suite des opérations pour pouvoir se changer les idées.

- Tout est prêt de ton côté ?
- Hai, Atsue-sama, je peux y aller.
- Bien, alors va. Que les kamis soient de ton côté. Ne me déçois pas surtout.
- Je n'échouerai pas, Atsue-sama.
- Fais-moi parvenir un message dès qu'Atsuhito aura quitté ses appartements. Et n'oublie pas, tu le suis où qu'il aille ! Ouvre bien tes yeux et tes oreilles, je veux un rapport complet sur ses moindre faits et gestes dès ce soir.

La domestique acquiesça, s'inclina, puis disparut sans bruit de la pièce, laissant Atsue seule avec son appréhension croissante.
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En quête d'inspiration et d'excellence. (Rien que ça !)
Atsuhito
-Oui Yatsuko-san, ne t'inquiète, je saurais me débrouiller.

Et c'est avec un sourire des plus mielleux, les yeux à demi fermés que le guerrier, nouvellement armé d'une longue liste de plantes médicinales et d'herbes en tout genre dont les noms lui échappait totalement, quitta le domaine Ashikaga afin de se rendre au marché de Nakatsugawa. Fraichement arrivée au lieu ou les senteurs et le bourdonnement de la ville se mélangeaient, Atsuhito décidé d'un temps de réflexion à afin d'établir ca stratégie de bataille.

La première des choses qui lui sembla évidente, était de trouver quelqu'un de plus compétent que lui dans le domaine des plantes. Un habille frottement du menton suivit d'un double grattage des tempes lui permit de ponctuer sa première erreur:

"Hum, j'aurais du demander à Shaee-chan, les feuilles vertes c'est son truc, mais je vais tout de même pas retourner au domaine les mains vides..."


L'évidence était arrivée trop tard, le voila en terrain hostile et inconnu, abandonné à lui même face aux terribles épreuves des emplettes. Mais qu'importe, un Héros aussi doit savoir faire les courses. Atsuhito décida de trouver un points ou il aurait une vue d'ensemble du champs de bataille, donc un endroit sur-élevé...

Triple grattement de menton suivit d'un balaiement de droite à gauche du regard.


Un monticule de caisses allait servir de poste d'observation. Cachant ses yeux du pâle soleil qui...ben qui n'éblouissait pas du tout mais ca fait toujours plus classe quand on regarde au loin, le Bushi remarqua une petite boutique d'herboristerie possédant quelques étalage devant ses vitrines. Atsuhito soupira longuement: la foule était des plus dense dans se secteur et pour arriver jusqu'à son objectif, il se devrait de jouer des coudes.

-Quand il faut y aller....

Et c'est dans une charge héroïque que notre Atsu, enchainant les glissements de pas, esquives et contorsions en tout genre sans oublier de trop bousculer les gens, disparu dans la mêlée. La légende raconte que....Comment? Ah! L'histoire n'est pas fini bande de veinards!

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Shizuka
Enfin un peu de travail. Asumi allait pouvoir s'entrainer. Le soleil était pâle mais Shizuka avait des bouffées de chaleur en ce moment. Elle avait un petit éventail qui ne se replié pas et elle l'agitait doucement afin de se rafraîchir. La miko était en hauteur, accoudé à un rebord de fenêtre d'une maison de divertissement. Un verre de sake à côté d'elle, de l'autre, Asumi. Shizuka scruter le marché qui s'étalait devant eux.

" Ah là ! C'est lui. "

La lettre avait mentionné un signe distinctif qu'elle ne pouvait pas louper. Son petit éventail se pointa dans la direction d'un homme afin qu'Asumi le repère.

" Bon, je pense que je n'ai pas besoin de te briefer une nouvelle fois. Essaye d'aller le plus loin possible avec lui. "

Shizuka ne quittait pas des yeux l'homme qui avançait dans la foule. De son perchoir, la miko pouvait guider Asumi pour qu'elle arrive à bonne destination. Un léger soupir, c'est peut être une voie qui lui aurait plus étant jeune. Le petit éventail se remit à s'agiter.

Dame...

Shizuka se retourna. Une autre lettre pour elle apparemment. Elle ouvrit délicatement celle ci et en sortit son paiement. Elle avait eut ce qu'elle demandait. Elle observa quelques minutes l'objet puis soupira.

" Et moi qui pensais récupérer quelque chose de nettement meilleur. Je ne suis pas sûre de satisfaire un kami avec ça. J'espère que son ancienne propriétaire va de temps en temps se purifier... Elle pourrait attraper du mal. "

Puis elle revint dans sa position initiale après avoir rangé le peigne, observant la scène de loin...
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--Asumi


" Ah là ! C'est lui. "

Acte premier, mon premier rôle : courtisane.

Shizuka a été claire avec moi, je dois séduire cet homme. Je ne connais ni son nom, ni la raison de cette mission. Je ne souhaite pas savoir qui il est.


" Bon, je pense que je n'ai pas besoin de te briefer une nouvelle fois. Essaye d'aller le plus loin possible avec lui. "

Une tape sur la main m’informe qu’il est temps pour moi d’aller affronter mon public. J’ai mal au ventre : le trac. Je dois réussir.

Je réajuste mon Kimono. Il est trop grand pour moi, nous n’avons pas encore beaucoup d’argent dans la troupe. Mes yeux lorgnent encore l’inconnu, je veux être certaine de le reconnaître une fois dans la foule, je n’ai pas droit à l’erreur.

A petit pas je monte sur scène, mon premier spectacle…

Je crois entendre le chant d’un biwa pour accompagner ma marche. Mes vêtements sont tissés avec de fin tissus de couleur vive. La salle est pleine et des lanternes éclairent les planches. Je connais parfaitement mon rôle : une courtisane éprise d’un riche chef de clan, jalouse des nombreuses femmes de celui-ci. Elle attise la convoitise des hommes. Elle finira morte, tuée par un homme qui aurait, lui aussi, souhaité posséder le joyau du nippon…

Mais la rue, la foule, m’avale, je ne suis qu’une jeune fille qui rêve à des splendeurs encore interdites.

Mes pas sont sûr, je cherche du regard ma proie. Elle se dirige vers moi, il ne semble pas faire attention aux personnes qu’il croise. Je baisse pudiquement mes yeux et continue à avancer droit dans son chemin…

Le choc était inévitable. Il me bouscule et je fais mine de tomber devant lui. Il ne peut plus continuer sa route, je coupe son chemin. Je ramasse un petit éventail tombé durant l’exercice que je tente de déployer d’un geste vigoureux et je réalise que l'objet s'est cassé dans sa chute. Je relève mes yeux bleus et les plante quelques longues secondes dans son regard avant de baisser à nouveau mon visage.

Et d’une voix douce et assurée je m’excuse :


Pardonnez-moi… Je rêvassais en observant les étales et je ne vous ai pas vu à temps.


Le tout ponctué par une révérence. Ma main tremble, j’espère qu’il me croira troublée…
Puis j'observe avec regret mon éventail abimé, tout en caressant les branches cassées.
Atsuhito
Et..."poum!"

Malgré son agilité, il n'était pas parvenu à se frayer un chemin sans faire de dommages. Et avait malencontreusement percuter de plein fouet une jeune fille, toute frêle et aucunement battis pour résister aux ardeurs d'un combattant.

"Oh non...pourvu qu'elle n'a rien, je lui ai fais mal? C'est sur que oui, elle à mal."


Bien sur qu'elle devait avoir mal, le choc entre un homme et une femme, les deux corps se rencontrant et se pressant lourdement l'un contre l'autre, les tremblements les faisant onduler quelques instant puis le rejet violent les repoussant...Blessée! Elle devait être blessée!

Atsuhito essaya de l'aider à se relever, la regardant porter son éventails à ses lèvres et vu sa main tremblotante.

"Elle souffre vraiment, la pauvre, elle essaie même de cacher sa douleur derrière cette objet et essaye même de prendre la faute sur elle. Quelle courage!"

Insensible aux charmes déployés...enfin il aurait pu l'être si il n'était pas passé totalement à coté, il pris la parole et parla très rapidement.

- Veuillez accepter mes excuses, je ne suis qu'un idiot, je n'aurais pas du aller aussi vite et maintenant vous êtes blessée, par ma faute...Votre cheville, je suis sur que vous vous l'êtes froissée! Vous souffrez oh non...Je dois vite vous emmener voir un médecin! Laisser moi faire!

Sans trop attendre de réponse, notre héros s'avança rapidement vers elle et d'une geste rapide quoi qu'un peu brutal, la saisit et la pris dans ses bras, l'ébouriffant au passage, et la porta sans qu'elle n'ai plus à marcher. Devant les protestations et les couinements, la seul chose qui lui vient à l'esprit renforçait son idée "Elle à vraiment mal la pauvre! Vite!"

-Vous avez de la chance, je connais un médecin au domaine Ashikaga, c'est un peu loin mais c'est le meilleur que je connaisse...Et surtout je suis fiancé avec!

Paroles quelque peu étrange si il ne parlait pas de Yatsuko évidement...Mais encore plus étrange, pourquoi vouloir l'emmener si loin alors qu'il se trouvait en ville, certainement emplis de médecins? Et sans attendre, il repartit en courant, cheveux aux vents, dans le sens inverse, traversant le marché, esquivant une nouvelle fois afin de sauver cette jeune fille d'une souffrance dont il était la cause. La malade imaginaire n'avait qu'à...(Hey ca pourrait faire une pièce de théàtre ca!)...n'avait qu'à bien s'accrocher, surtout que cette fois pour sûr, il ne rentrerais pas les mains vides.

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--Asumi


Mes pieds ne touchent plus sol. Je suis étonnée par l’empressement de l’inconnu. Serait-il charmé ?

Je trouve touchante sa maladresse quand il me porte. Cet homme doit être bon et attentionné. Je me demande pourquoi l’on m’envoie pour le séduire mais je sais pertinemment que jamais je n’obtiendrai réponse.

Par convenance, j’essaie de le dissuader de m’emmener voir un médecin mais je passe déjà mes bras autour du cou de l’homme et pose ma tête contre son torse. J’espère ainsi éveiller sa curiosité.


-Vous avez de la chance, je connais un médecin au domaine Ashikaga, c'est un peu loin mais c'est le meilleur que je connaisse...Et surtout je suis fiancé avec!

Je retiens une grimace. Il m’emmène voir sa fiancée, cela rendra ma mission un peu plus difficile ne pouvant tenter de dévoiler mes charmes face à la jeune femme.


- Je connais quelqu’un qui pourrait me…

Mais déjà il se met en route. Je m’accroche d’autant plus fortement à lui, bien plus pour ne pas être trop malmenée par la course que par jeu de séduction cette fois.

Je peux prendre le temps de penser à ma mission. Il m’a dit qu’il se rendait au domaine Ashikaga, ainsi cet homme doit épouser une fille de l’un des clans dirigeants d’Oda. C’est peut-être l’opportunité pour moi de me faire connaître. Aucune erreur ne me sera permise.

Je n’ose interroger plus avant l’homme qui me porte. Qui est-il ? Comment se nomme-t-il ? J’ai peur d’être trop intrusive et je reste muette le temps de la course.

Telle une petite chose un peu faible, je reste blottie contre la poitrine de mon client.
Atsuhito
Les ruelles s'étaient enchainées les une après les autres, les odeurs d'épices, de nourriture, et de bestiaux en tout genre se bousculaient tandis qu' Atsuhito luttait afin de continuer son avancer se faisant de plus en plus difficile à mesure ou la foule grossissait, jusqu'à se qu'un mur vivant les stoppe net au beau milieu du marché.

Ignorant totalement les visages interrogateurs de la masse colorée et bruyante se posant sur un guerrier accompagnée d'une jeune fille au moeurs légère, Atsuhito portait toujours sa frêle passagère, oubliant pratiquement sa présence tant il avait été obsédé par l'idée de réparer sa maladresse.


Tournant son visage de gauche à droite, pivotant sur lui même, un sourcil levé et un air des plus inquiet, il du se rendre à l'évidence, il était complètement perdu.

-Hum....


C'était tout se qu'il pu dire.

-Excusez moi, parfois, je suis un peu...idiot dans se que je fais...Je ne vous ai pas trop malmené?

Il secoua la tête en grimaçant sur sa bêtises puis pris le temps de porter son regard sur la jeune femme, sentant son accroche sur lui. Son visage maquillé et blanchis, sa coiffure, quoique un peu dérangé par la course était complexe, ses habits raffinés avec une touche de provocation...ce n'était certainement pas un accoutrement pour faire son marché. Non pour sûr! Et encore une fois, Atsuhito fit preuve d'une lucidité débordante...

-Vous êtes artiste?

Question accompagné d'un sourire des plus innocent, il se jura de lui laissé le temps de répondre cette fois-ci.

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Asumi
L’un de mes doigts vagabonde sur une nuque délicatement recouverte de cheveux. Mon souffle se fait chaud et mon cœur s’emballe. Je redoute l’erreur, j’ai peur de l’échec. Je n’ai jamais eu à user de mes charmes. Shizuka attend de moi que je fasse mes preuves et si je ne souhaite pas devenir une simple servante je dois réussir.

Mais je réalise que mon client est troublé. Il semble chercher son chemin. Et cette fois une autre peur née en moi. Ou m’emmène-t-il ? La foule nous a ensevelit et je sais que Shizuka ne peut plus nous apercevoir. Je suis seule dans un monde que je connais que trop peu, dans les bras d’un inconnu.
Je ne suis rien…

Pourtant je me refuse de céder la place à la panique. Je n’ai pas le droit de prendre ce risque… le risque d’échouer, d’avoir honte.

Alors je décolle mon petit museau du torse bienveillant de ma proie et lève mes grands yeux bleus pour détailler ses traits. Je me noie dans son regard, ignorant l’audace de cet acte.


-Excusez moi, parfois, je suis un peu...idiot dans se que je fais...Je ne vous ai pas trop malmené? Vous êtes artiste?

Je lis son trouble. J’offre un sourire mutin et tente de le.. me ? rassurer.

- Je vais bien…

Je laisse ma phrase en suspens, laissant peser entre nous de longues minutes de silence avant de répondre à sa dernière interrogation.


- J’suis artiste oui… Ma troupe est arrivée il y a peu dans cette région. Nous parcourons les villages pour offrir quelques pièces de théâtre, des danses et du chant.

Mon visage s’illumine. J’aime parler de ma passion et partager mes rêves. Je ne réalise pas que je l’importune peut-être avec tant de parole. Il faisait sûrement preuve uniquement de politesse avec moi…

- Ma vie est vouée au divertissement. J’offre des rêves aux gens… vous.. vous aimez l’art ?


Je l’observe avec curiosité. Sa proximité commence tout de même à m’intimider. Je suis toujours dans ses bras.

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--Mariko
[A quelques mètres du Bushi essoufflé ou quand on prend goût à la filature]

Heureusement que sa maîtresse lui avait recommandé de se vêtir d'une tenue pratique, qui lui permette de bouger à son aise, car la jeune domestique avait été embarquée dans la course du Bushi. Mais que faisait-il ? Où allait-il ? Au moins, il y avait une chose de sûre : au vue de la route qu'il prenait, il n'emmenait pas la demoiselle au domaine. Mais où se dirigeait-il avec tant de zèle ? Il avait sûrement un but précis. Peut-être qu'il l'emportait déjà dans un coin sombre afin d'être seul avec elle... Après tout, cela était possible : rappelons que notre honorable guerrier avait était mis auparavant en procès à cause d'une paire de mains apparemment trop baladeuse.
La foule était nombreuse en cette belle matinée, les gens se pressaient, se poussaient, ne faisant guère attention à ceux qui les entouraient. Heureusement, la courtisane était aisément repérable grâce à son kimono coloré et à son visage soigneusement maquillé ce qui permettait à Mariko de ne point les perdre de vue. La cible à surveiller était de toutes manières facilement identifiable : un Bushi avec une artiste dans les bras, c'était plus que remarquable.
Les yeux de Mariko observaient avec minutie la scène : il ne fallait laisser s'échapper aucun détail. Ses oreilles, quant à elles, essayaient d'entendre ce que le couple se disait, mais cela était bien mission impossible dans cette rue où régnait un brouhaha continuel. Il fallait donc se rapprocher, légèrement, discrètement, et continuer de les surveiller.
Atsuhito
Atsuhito retrouvait son calme parmi la foule, la jeune fille toujours accrochée à lui. Pour lui, ce n'était pas un geste d'affection ou de séduction car dans son esprit, il ne portait seulement qu'une femme blessée. Quelque chose dans se son regard l'intriguait pourtant, elle semble lui porter de l'intérêt, mais pourquoi? Calé contre lui comme une petite chose timide, elle semblait soudain si fragile.

" J’suis artiste oui… Ma troupe est arrivée il y a peu dans cette région. Nous parcourons les villages pour offrir quelques pièces de théâtre, des danses et du chant. "

C'était une artiste alors...Une vie de vadrouille et d'incertitude, à servir et divertir dont le lendemain n'est sûr que si sa prestation à su ravir les clients. Peut-être avait-elle des ennuis avec certains? Est-ce qu'on l'a traitait bien?

Atsuhito se demanda si elle ne cherchait finalement pas une quelconque protection.

" Ma vie est vouée au divertissement. J’offre des rêves aux gens… vous.. vous aimez l’art ?"

C'est avec un peu de gène que le guerrier répondit:

-Je...j'ai vu des danseuses, une fois, à la fête de Nakatsugawa. Si c'était de l'art, alors oui j'aime bien, mais je ne m'y connais pas vraiment...

Une enfance humble, une jeunesse passé sur les chemins pour ensuite se dévouer à une famille militaire avait légèrement mis sa culture artistique de coté.

-Ma...hum...Ats...Une jeune fille que je connais, la fille de ma fiancée joue d'un instrument, je l'entend parfois discrètement, je ne crois pas que cela soit toujours juste mais j'aime bien l'écouter...Vous devez être musicienne aussi?

Atsuhito la regarda un peu plus, la détaillant légèrement afin de percer le masque blanc recouvrant son visage.

-Peut être que cela lui ferait plaisir si quelqu'un lui apprenait à se perfectionner ...Vous devez avoir le même âge à quelque chose près. Vous pensez...pouvoir apprendre votre art? Quand vous aurez été soigner bien sûr.

L'homme resta pensif un instant, il n'avait jamais trouver un moyen de se rapprocher d'Atsue, c'était peut être l'occasion de lui montrer qu'il tenait à elle.

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