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[RP Ouvert] Une petite surprise.

Marco_castello
Pour participer au RP, un petit MP , merci!


On dit que une vie n'est rien d'autre qu'un passage avant Dieu. Catulle n'a aimé qu'une seule femme, et l'a détesté en même temps, en proie à ses émotions. Horace, lui, avait 4 femmes : et pourtant, en bon stoïque, il n'en a jamais aimé aucune. Saint Augustin, a abandonné l'amour terrestre pour l'amour de Dieu. Saint Thomas, au contraire, a trouvé l'amour de Dieu dans la raison.

Une impression de déjà vu.... c'était surement ce que les personnes ressentaient en voyant celui qui en tenue bleu marine s'aventurait dans les routes de Bourgogne. Une barbichette , un regard à demi-Inquisiteur, une culture purement académique, un air à demi méprisant et à demi curieux. Une richesse vestimentaire éblouissante, une escorte et une main remplie de cavalières, même ou il en faut pas. . Un style connu, en somme. Mais un modus operandi différent. Oui, exactement, un modus operandi totalement différent. Un vent d'Est, qui souffle souvent en Bourgogne dans cette période de l'année, ébouriffait les cheveux de Marco. Non pas Marco Ignazio, très cher lecteurs, mais Marco Oreste.

Au niveau d’un petit village, la petite comitive s’arrêta. L’homme s’en alla quérir prés d’un habitant du nom du hameau. Nulle autre réponse fut donné que : Auxerre. Auxerre… étrange nom. Cela lui rappelait quelque chose… oui, une chose intéressante. Il revint près de sa troupe, et fouilla dans les sacoches de la selle de son cheval. Près de lettres écrites de la part de différents amis se trouvait un petit sac . Un petit sac en peau de daim, très mode en hiver pour compléter un ensemble… ah, oui, non, je me perd. Un petit sac en daim, qui n’avait l’air de rien, seul, mais avait pourtant une importance capitale. L’homme rompit le nœud et en regarda le contenu. Avant hésitant, puis, soudain, frappé par un instinct, il pris un papier très précis. Rapidement, il déplia ce papier, qui se révélait être une lettre. Une certaine Ingeburge… à laquelle il fallait faire attention. Qui parlait Italien… intéressant. Voilà que la Bourgogne semblait être une petite Florence.

Quelques heures plus tard, le groupe arriva près d’une ville, après en avoir évité une autre. Nevers, disaient les habitants de l’endroit. Nevers, étrange nom. Pourtant, ce nom lui semblait être familier, comme un proche assez loin pour être flou et pas assez pour s’enfoncer dans le brouillard de l’oubli. Il est sur que néanmoins il y avait dans cette ville une demeure de sa famille Castello. Mais, mais, attention, il ne devait pas faire savoir son nom. Il devait mentir, mais sans vraiment mentir. Désormais, il s’appellerait Marc LeChâteau de… Sienne. Moins connue de Florence, elle aurait peut être semblé moins suspecte. De plus, il pris un accent particulier, greco-italien en quelque sorte, pour qu’on ne comprenne pas vraiment ses origines. Vous vous imaginez un vénitien qui a grandi à Florence parlant Français avec un accent grec ? De plus, il s’en revenais de Damas : ses allures et ses habitudes n’auraient pas éveillé le soupçon. Nombreux étaient les marchants Italiens en Orient, personne n’aurait douté de cette histoire.
Par ailleurs, pour tester sa couverture, il pris à parti un marchand grec qui ( selon lui), venait de Cappadoce, et discutailla un peu dans un grec très approximatif. Tout se passa à merveille, le marchand lui demanda s’il venait d’une colonie grecque du Sud de l’Italie. L’homme le répondit en disant qu’il était en fait magyar, puis s’en alla, laissant le commerçant en proie à des doutes existenciels.
Après cet allègre épisode qui étonna assez peu le génie de la famille ne fit que le convaincre de sa décisions. Après tout, il n’était Marco Oreste pour rien. C’était lui qui était destiné à la pretrise, et surtout, c’était lui qui tirait toutes les ficelles. Ou du moins, qui les trait.

Il était, en fait, entre les différents frères, celui qui paraissait le plus inoffensif. On pouvait lire ( avec énormément d’attention et un peu de psychologie) dans les yeux de Mimmome une ambition sans limite, dans celui de Ernesto une haine sans fin et dans ceux d’Erasmino un luxure sans pareil. Bon acteurs c’est sur. Mais pas comme ceux de Oreste. Oreste aurait pu sembler, d’un premier point de vue( du moins quand il portait ses habits normaux) d’un observateur externe, un homme certes beau ( enfin, même pas tellement), poli et aimable, mais on n’aurait pas deviné que se cachait sous tout cela ce que l’on appelle généralement une éminence Grise. Grise avec un G majuscule, s’il vous plait.
Tant soit il qu’il paraissait inoffensif, il vantait pourtant de deux problèmes majeurs qui lui porterait préjudice en Bourgogne. Avant tout, il était le frère jumeau de Mimmome, et une petite ressemblance était visible, du moins si on y faisait attention. Avec ses habits orientaux et son accent étrange, pour sur, personne ,sauf son propre frère Erasmino, l’aurait reconnu, mais il aurait fallu quitter ces habits à un moment ou un autre. De plus, comme son défunt frère, il avait un mauvaise habitude : il était terriblement gourmand. Espérons tout au moins que cela ne me porte pas préjudice – se dit alors l’homme. Et de plus, il était très peu discret, avec sa grande taille. Quasiment deux mètres, ça ne passe pas inaperçu.
Soit, il fallait exécuter le testament secret. Un testament que Mimmome lui avait consigné personnellement avant qu’il ne parte en Orient, et qu’il avait fait ajourner au moyen de nombreuses lettres. Le dit testament s’articulait sur trois points : protection de la famille, assassinat d’un certain nombre de personnes et surtout, l’élévation à terme à la noblesse de la famille.

Mais avant tout, il fallait se visiter un peu cette ville qu’est Sémur. Et voilà notre Castello qui vague dans les rues de la ville… allait il y faire des rencontres ?
Della
A Sémur, il régnait actuellement une certaine agitation.
C'est que enfin, la mairie était occupée par une autre maire !
La précédente qui avait été sans doute une bonne maire/mère, venait d'être battue aux élections par un groupe de personnes motivées à souhait !
Dans les rues, ça cancanait à tout va sur l'avenir de Sémur.

C'est dans cette ambiance mi-euphorique mi-méfiante que Della plongea en venant faire son marché, accompagnée de sa bonne Anahis.
Il fallait faire de nombreux achats aujourd'hui : nourriture, semences, grains pour la basse-cour, outils pour les vignes et...un petit détour par l'étal du tisserand était au programme aussi. Non pas pour acheter des tissus somptueux, non, seulement de la toile épaisse pour y tailler des tabliers.

Les deux femmes quittaient l'étal du boucher après avoir commandé trois pièces de viandes et deux faisans que le boucher livrerait à Railly moyennant défraiement évidemment et Della se retourna vivement pour parler à sa suivante.

C'est à cet instant précis qu'une espèce d'armoire à glace la heurta violemment, la bousculant, mettant en péril son équilibre.
Elle ne dut son salut qu'à l'étal sur lequel elle prit appui et que d'ailleurs, elle bouscula aussi.
Rageusement, elle chercha le regard du malotru qui avait osé la bousculer.
Elle leva les yeux très haut...l'homme n'était pas petit...Mais cela n'ôta rien à la détermination de la Blonde qui lança :

Non mais vous ne pouvez pas faire attention !?

Les yeux plissés, elle planta son regard dans celui du géant qui curieusement avait un air familier...Mais qui c'était lui ? Elle le connaissait...
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Marco_castello
Anxiété.

Rage.

C'était ces sentiments qui dominaient le marché à ce moment là. Une anxiété marchande, qui lui rappelaient tellement de souvenir. Ah.... l'anxiété. Ce sentiment qui rend rapide l'esprit et le corps, qui permet à l'homme de faire des choses qu'il ne se sait pas capable. Mais , pourtant, c'est terriblement fatiguant. Un sentiment à éviter, pour un homme comme lui. De même, la rage, bien qu'elle sublime la puissance humaine, empêche à celui ci de se donner des bornes. C'est pour cela que notre bon Castello les avait abandonnés.

Beaucoup de regards s’arrêtaient sur lui : la chose était normale. En habits orientaux, il ne pouvait qu’attirer l’attention. Et d’ailleurs, ce n’était pas plus mal. De temps en temps les étoiles cachées sous la lune daignent de se montrer et illuminer le monde et la nuit. C’était néanmoins rien de plus que des regards curieux, donc rien de vraiment dangereux. D’ailleurs, tout cela l’amusait : il aimait intriguer, dans les deux sens du terme. Vint alors une petite réflexion sur l’homme. Il se remémora ses livres de théologie. Voilà que Saint Augustin s’en retourner trotter dans sa tête : les hommes sont bons, du moins dans le fond. S’ils sont mauvais , c’est à cause du péché. Et voilà qu’il entre dans la cité des Hommes, et il perd son humanité.

Comme souvent dans une foule, l'homme en tant qu'individu a tendance à s'effacer. Lentement, il entre dans une dynamique qui le rend rien de plus qu'une bête, lui enlève toute faculté de penser. Puis, il n’est plus homme, il est animal. Et un animal, quand ça a peur, c’est très dangereux. Pour contrôler ces instincts, il faut une maitrise de soi à toutes épreuve. Et, c’était le cas de Marco Oreste. Après tout, ce n’était pas une éminence Grise ( avec un .G majuscule, s’il vous plait).

Dans cette foule à demi hystérique cherchant à gagner, gagner, gagner de l’argent, il se fit pousser par un nain qui était grandement pressé de se rendre chez lui, pour compter son argent. Evidemment, il ne se fit même pas déstabiliser du fait de sa grande taille. Pourtant, pour son simple plaisir, il fit semblant de tomber et bouscula à son tour une femme. Grand mal lui prit. En effet, la femme qui se retourna commença à le regarder d’un air étrange.

Ce regard… qu’est ce que c’était étrange. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas vu ce genre d’expression. Si bien que , totalement étonné, il en resta un peu décontenancé. Quelques dixièmes de secondes tout au plus, invisible sauf à un œil très expert. Avec une calme à dire peu exemplaire, il prit parti de se faire pardonner, et avec un accent espagnol ( le grec lui échappait à ce moment là, et puis de nombreux marchands Espagnols commerçaient avec les arabes), il dit alors :


Bonjurs ! Ye suisse Juan Julio Teodoro Estebàn de la Vega-Ramires-Péres-Inclan. Ye suisse désolé de vuss avuar importeunné . Milles pardonnn. Excucés mon accenttt.


Aussitôt, après avoir fait ce petit manège, il tourna le dos et s’en alla lentement vers un autre étale. Pourtant, il sentait comme un regard pesant sur sa personne. Il savait que la femme continuait à le regarder. Il réfléchit , environs une demie seconde , pour savoir les raisons de cette attention toute particulière, et ne vit que trois possibilités . La première étant que la femme était une folle, la deuxième étant qu’il s’illusionnait et qu’il ne se passait rien et la troisième étant que la dite connaissait son frère, il sut choisir la plus probable, c’est à dire la troisiéme. C’est alors qu’il concocta un de ses plans. Il allait faire son galant gentilhomme. Il se retourna, et puis lentement, il chercha le regarde de la fille. Il remarqua tout de suite une chose : son ventre était un peu rond. Avait elle accouché ? Soit, néanmoins, il s’approcha et repris, avec une flegme terrible, en reprenant son accent espagnol :

Muadame, quelqe chose vus déranche ?
Della
L'étrange bonhomme se présenta, d'un nom à rallonge avec un accent tout à fait méridional. Peut-être était-il provençal...? Il faut dire que Della rêve de la Provence qu'elle aime à travers la senteur de la lavande qui pour elle, représente tout ce que la Provence peut être. Elle sait aussi que les Provençaux ont un accent étonnant, chantant comme les cigales...sauf qu'elle n'a jamais entendu de cigale.
Le sieur s'excusa et tourna les talons, laissant là une Della perplexe.
Elle ne le quitta pourtant pas des yeux tandis qu'il s'éloignait un peu, jugeant sa tenue, plutôt originale pour la région - provençale ? -, sa stature imposante et sa démarche un peu trop fière.
Cette démarche, ajoutée aux traits qui lui rappelaient quelqu'un l'intrigua plus encore...Pourtant, elle allait revenir à ses occupations premières d'achats lorsque le géant revint sur ses pas et l'interrogea.


Muadame, quelqe chose vus déranche ?

Della piqua un fard et ses joues devinrent cramoisies. C'était très impoli de fixer ainsi une personne...Elle était prise en flagrant délit de manque de savoir vivre...
Elle bredouilla une excuse.

Euh...n...non...non, rien du tout...
Hum, la curiosité la titillait et puisque de toute façon, l'homme lui parlait...autant aller jusqu'au bout !
Vous ressemblez à quelqu'un que j'ai connu...vous êtes plus grand mais...je ne sais pas, vous me le rappelez.
Oui, mais bon, voilà, c'était...une anecdote et elle continua : Je suis désolée, tout cela n'a pas d'importance...Excusez-moi, s'il vous plait...
Elle adressa un sourire tout plein de gentillesse au drôle de messire au nom à rallonge.
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Marco_castello
Aujourd'hui, bien après cette scène, on dit que la meilleur façon d'agir en société est celle de suivre la théorie des jeux. Un exemple typique est celui de la "drague" : si 3 hommes rencontrent 4 femmes, ils auront plus intérêt (et surtout plus de chances de réussir à les draguer) n’allant pas tous vers la plus belle , mais en se “ répartissant les taches ”. Tout cela, avec une terrible rigueur scientifique. Pourtant, cette théorie a un terrible problème. Elle ne prend pas en compte les génies, comme par exemple était notre bon Marco. Car ces génies échappent au règles, échappent à toute limites. Ce sont ces hommes auxquels Dieu a donné plus qu’aux autres, ces hommes qui peuvent, du fait de leur seul intellect, dominer les autres. Et ce n’est pas un intellect qui a appris, non, c’est un intellect qui sait par instinct . Un intellect qui ne n’a pas besoin de savoir, un qui sait. Evidemment, celui ci ne connaitra pas la nomenclature propre à une discipline s’il ne l’a pas appris . Néanmoins, avec un minimum de flexibilité et quelques bases, il pourra partir dans une pure spéculation et des raisonnements tellement bons et logiques que même le docte devra s’incliner.

Et c’est ce genre de génie qu’était Marco. Néanmoins, à différence de la majeur partie de ces génies ( que l’on nomme aujourd’hui communément précoces), il n’avait pas été idéaliste, n’avait pas été bon, n’avait pas eu des idéaux de justice. Non, au contraire. Grace à une désillusion précoce, il avait appris à pactiser avec le monde qui l’entourait, avec lequel il vivait. Il était, donc, un être qui alliait pragmatisme et génialité. Un cocktail plutôt explosif. Le tout d’ailleurs saupoudré d’un tact et d’une diplomatie à toute épreuve, cela devenait plus que dangereux. Il n’aurait manqué à l’homme que la beauté de son frère Erasmino et il aurait conquis le monde en quelques minutes. Il n’était certes pas déplaisant, mais ce n’était pas une pure beauté. Un visage régulier, des grands yeux, mais une taille trop grande pour son époque.
Ce qui ne lui empêchait pas d’être d’une discrétion sans pareil : s’il ne le voulait pas, personne n’aurait pu le voir. D’un coup d’œil, il pouvait voir tout les passages de bonnes, les endroits où se cacher, les endroits où il pouvait passer inaperçu. Et d’ailleurs, il connaissait aussi tout ce qu’il fallait savoir sur le sujet.

C’est pour cela qu’il tenta, alors, comme pour comprendre mieux le tout, un coup de poker :


Muadame, vuss parrléz de Senors Mimmome ? El gran marchande itelien ?


Voilà qu’il avait attisé la curiosité de la dame. Il continua alors


Ah, oui , muadame, ye l’e connussss dansss le passé ! Ons m’a dit suvent que ye lui ressemblet.

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Della
Mimmome...? Oui, oui, c'est ça, c'est à lui que je pensais, à Marco, précisément !
Vous le connaissez ?


Il est étrange de constater que dans certaines circonstances, les barrières tombent.
Mimmome et Della, c'était pas de grands amis. On peut même dire qu'ils ne s'aimaient pas.
Pourtant...il était arrivé qu'ils aient des conversations intéressantes. Ils se respectaient. Et cela, Della ne l'avait pas oublié.

Aussi lorsque Juan Juloi Machin Truc Chose évoqua Marco, la Blonde fut toute prête à papoter.

Comment avez-vous connu Marco, dites-moi ?

Il y avait du monde sur le marché, Della fut encore bousculée, cette fois par une bonne femme portant deux gros paniers.
Ouche ! Venez, allons par là, c'est plus calme...
Par là, c'était devant l'église, près des marches.
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Marco_castello
Oui, oui, je le connaisssssss

Il se fit entrainer sur le bord de la route.


Mais , plutut, vus ne vulez pas rentrer dans l'albergue là bas? Ye é une table la bas...

[Réponse courte, parce que Internet saute, pour que le Rp puisse continuer]
Della
La Blonde jeta un regard dans la direction proposée et reconnaissant une très bonne auberge dijonnaise, elle accepta.

Ils traversèrent donc une partie de la place et se rendirent jusqu’au lieu convoité.
Là, tous deux s'attablèrent dans un coin un peu éloigné de la porte d'entrée car Della craignait les courants d'air.

Elle insista encore pour que leur fut servi un pichet d'hypocras accompagné de quelques biscuits au gingembre avant de reprendre la conversation interrompue plutôt.


Ainsi donc, vous connaissiez Marco dit Mimmome ?
Racontez-moi donc.

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Marco_castello
Un petit doute survint dans la tête de l'Italien. Avait il bien joué ses cartes? Après réflexion, il se rendit compte qu'il n'y avait en fait aucun problème : la fille ne l'aurait surement pas reconnu sans son bandeau à l'œil, ses habits et son ton particulier. Aucun soucis. Il fallait néanmoins qu'il se calme mentalement, car ce doute lui avait donné une certaine anxiété, qui aurait pu éveiller quelques soupçons. C'est alors qu'il pris une flegme toute particulière des Castello et calmement il répondit :

Allons, allons!


Se rendant compte qu'il avait un peu parlé français décemment, il se tut. Lentement, il se marcha en direction de ce lieu haut en couleur de la ville, l'auberge de la place centrale. Il Marcha lentement, en essayant de maintenir une posture orientale, si tant il en existe une. Il respirait littéralement son personnage : personne n'aurait pu comprendre qui il était. Personne.
Dans l'auberge la femme s'empressa d'ordonner à manger. Faim? Soif? Il ne le savait pas. Ce qui était sur c'est qu'elle ordonna des spécialité locales, qu'il n'avait pas eu l'occasion de manger depuis un certain temps. La Gourmandise, un vilain défaut! En tentant de se retenir un peu, il sauta sur les biscuits au gingembre, et en pris deux , avant de se rendre compte qu'il commençait à aller un peu trop loin. Il reprit son calme, posa les biscuits dans sa main et commença à les manger avec flegme et calme. Il pris alors une attitude décontracté et commença à racconter sa " connaissance" :


Ui, ui, ye connaisss Mimmmmmmome. Ye ai été un ami durantt un peu d'annéess- Nous nous somes conuss en Italie, en Pisa. C'est avec el que ye he robado.. como se dice... ah, oui, détroussé commercialement el banco de Sevilla. Mé je pense que vus ne connaissez pas esta historia!

Il pris alors une attitude un peu tonitruante et fière , et commença à raconter :

C'été il y a déjà algunas années. A Sevilla , on se trouvaittt lui e yo, et nous avoinss mangées à un albergue, cuand nous avonsssss su que el banco ..... la Banque?, Si, si, es esto... entonces.... ah, si, la banque de Sevilla avait été dévalisé par deux voleuses. Intéréssé par cette histoire, nous avons décidés... d'investiguer. .. Ah, si fere des recherches, en somme. Nus avons décidé de demender a el propriertaire. Si. E nous avonsss découvert que... les voleusesss se trouvaient dans le meme albergue!
Mimmome a alors décidé.... de les entretenir!... Vous comprendez... en fin.... ye ai donc volé à ces femmes tout ce qu'elle possédait en attendante....


Petite rire.

Ye ai courru allors à la banque, aprés avoir mis les sous au chaud et que Marco se soit enfui de l'autre coté de la ville, et je les ai averti où se trouvaienttt les voleuses...

Autre rire.

Résultado : 500'000 écus à partajer, et un titre onorifique de caballero para mi! C'est asì que nous sommes devenu amiS"!
Della
La commande arriva bientôt et Della fut ravie de pouvoir savourer un délicieux hypocras tout en écoutant le sieur Juan Julio lui raconter comment il connaissait Marco.

L'homme se servit de biscuits et Della sourit en le voyant faire...héhé, on avait à faire à un gourmand. Sisi, Della l'était aussi et elle reconnaissait ses comparses au premier coup d'oeil.
D'ailleurs, pour satisfaire sa propre gourmandise, elle entreprit de grignoter un de ces biscuits tout en alternant biscuit et hypocras...Un coup dans le biscuit, une petite gorgée de vin épicé...un coup dans le biscuit, une petite gorgée...

KOF...KOF...KOF...Elle faillit se noyer dans son gobelet en comprenant que Marco avait pillé une banque à Séville !
Des larmes perlèrent au coin de ses yeux tant elle avait du mal à retrouver sa respiration et elle sembla étouffer.

KOF...KOF...KOF...Est-ce que quelqu'un allait enfin lui taper dans le dos, pour la sauver d'une mort affreuse ???
Elle commençait à paniquer quand le petit morceau de biscuit responsable de son étouffement, fut recraché et atterrit juste devant Juan Julio, accompagné de quelques postillons...

Ah ! Ca va mieux ! Elle sourit...libérée, soulagée...elle vivrait encore de nombreuses années...

L'air de rien, elle posa son regard encore mouillé sur Juan Julio.

Hé bien, quelle aventure...

C'est étrange, dans mes souvenirs, Marco n'était pas un brigand.
D'ailleurs, s'il l'avait été, je ne l'aurais pas fréquenté.

A n'en point douter, le fameux Juan Julio mentait.
Il ne connaissait pas Maro, il affabulait juste pour se faire remarquer.
Question plan drague, c'était lourdingue...

Je suis mariée, savez-vous ?
Voilà, ça, c'est de l'avertissement, Don Juan !
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Marco_castello
Etrange réaction, tant soit il.

Etrange réaction, en effet. Marco ne se serait pas douté d'une telle réaction de la part de celle qui était qualifié de " polie". La façon de faire n'était pas digne de cette personne. Pourtant.... pourtant il savait qu'il y avait un probléme de fond. Elle allait s'étrangler quand il avait parlé du vol, qu'ils avait réelement fait. Les acteurs avaient juste changé. Dés lors, il compris qu'il aurait du avancer des précisions, pour faire comprendre mieux le cadre. Néanmoins, il aurait du maintenir une certaine logique pour permettre une circularité des faits dans son récit, et surtout pour ne pas offenser la mémoire du défunt. Comme si ça lui importait. Brigand... qualificatif étrange. S'intéresser à elle? Encore plus étrange. Attaque, défense, contreoffensive.


Brigante? Ah, no, no, les 500'000 écus n'étaient passss le fonde del banco. C'était la compensacìon.

Il s'attendait alors à un autre réaction. Avait il le temps de la laisser réagir? Non. D'ailleurs, il crut voir un peu d'étonnement dans les yeux de la femme. 500'000 écus étaient certes une somme considérable, mais pas vraiment dans le sud de l'Europe . Les princes et les Duc se prétaient des milions de francs sans vraiment demander de comptes. Le pape récévait souvent par ailleurs des "donations" de plusieurs dizaines de miliers d'écus, sans que cela provoque un scandale majeur. En occident, il avait bien accumulé un tonne et demie d'or. Bien loin de la richesse Castello, mais une somme énorme, digne surement du revenu du domaine royal pendant quelques annés.*


Si, està casade, y? Vous etes mariéss, et alors?


Aprés cette bréve riposte, silence.

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Della
Les blondes épaules se levèrent dans un geste d'incompréhension.
Rien. Je vous le dis, c'est tout.

L'avait pas l'air très fute-fute, le cousin de Marco. Evidemment, la difficulté de la langue, l'accent tout ça, ça faisait un obstacle à la bonne entente.
Et pour se donner une contenance, elle reprit une petite gorgée d'hypocras, prudemment, cette fois.
Reposant le gobelet sur la table, elle continua parce qu'elle était curieuse quand même.


Qu'est-ce que c'est la "compensation" ?
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Marco_castello
Il valait, donc, dés lors, mieux s'éclipser. Il s'était suffisamment diverti, il fallait désormais s'en aller, de façon élégante. Avec son pragmatisme habituel. Il utilisa alors ce que son frère lui avait enseigné, un code qu'il avait appris avec ses serfs. Il s'allongea sur la chaise, mis ses mains derrière sa tête, et, totalement caché du champ de vue de Della, il fit un signe à un serf, qui était près de la porte. Dés lors, un petit manège commença, et il opéra très bien. Le Valet s'approcha.

Monsegnor! Es la ora!
Qué, qué?
Es la hora.
Ah, si, si entiendo.Porqué?
Tiene que ir al patio para comer una naranja roja!

Naranja Roja... si, bien.


L'homme se leva lentement, puis, en prenant le ton le plus aimable et bon qu'il connaissait, il lui expliqua qu'il ne pouvait rester plus. En disant cela , il fit voir qu'il était parfaitement calme.


Perdonnez, madam! Ye dois m'en aller! Jyéspère que nu nu reveronsss!


Puis, rapidement, il lança des pièces sur la table de l'aubergiste, et puis , s'en alla, suivi de près du valet.
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