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[RP] Sur les remparts

Brisson.
Ouvert à tous!


[Sous les pavés, la plage.

Saoul les remparts,…
]



Voila déjà une semaine qu’il s’était engagé dans la milice des bébévoles. Oui... bébévole comme avait dit la merveilleuse chef des sentinelles de Poitiers. Brisson ou Bribri pour quelques intimes n’avait pas hésité le temps de caler une chope quand on lui avait demandé de participer à la défense de sa nouvelle ville. Et il a la descente rapide le Brisson. Bon d’accord, depuis... il avait un peu le sentiment de s’être fait avoir… être bénévole 5 jours sur 7, ne remplit pas la bourse. Mais il voyait le bon coté des choses : Promenades au clair de lune sur les remparts et observation des étoiles, initiations aux techniques de défense et les ‘pauses-tisanes’ entre chaque tournées (Là je parle des tournées de ronde, pas celles de bières… ahem... ahem). Z’avez compris que le Lorrain, ben il commençait à se plaire dans sa nouvelle ville. Puis son bénévolat s’était retrouvé récompensé puisque Sainte Boulasse venait de le visiter 3 jours de suite. Si c'est pas un signe du destin ça...

Ce soir là, après sa pause-tisane il avait quitté la taverne particulièrement achalandé par la faune locale agglutinée autour des chopines. Il laissait derrière lui, l'ambiance des noctam-bulles ou les barones et les gueux ont comme point commun d'être finalement tous des bavards assoifés tirant leur bibine d'un même tonneau. Tous égaux devant un verre plein de bulles? Enfin... non, puisqu'il y en a qui supportent les bulles moins bien que d'autres. Mais ca n'a rien à voir avec le port d'une couronne. N'est ce pas?

D'un pas tranquille et marchant presque aussi droit qu'une ligne de chopes vides, il remontait la grande rue pour reprendre place au sommet des remparts. Après avoir gravi l'escalier de pierre, le jeune lorrain se retrouve patrouillant sur le chemin de ronde et observant la campagne environnante à travers les ouvertures de l’enceinte fortifiée. La nuit était plutôt fraiche alors que l’hiver tirait sur sa fin mais ne semblait pas vouloir encore quitter le Poitou. Le jeune homme remonta son col pour se protéger du froid. A ses cotés l’épée pendait bien rangé dans son fourreau lui apportait une présence rassurante bien qu’il n’ait pas du tout l’envie de devoir s’en servir. De toute façon, les consignes étaient simples : On patrouille et on rapporte ce qu’on voit…. Il n'était pas question de sortir la lame du fourreau et risquer une vilaine coupure. C’est pas qu’il soit un lâche, mais il voulait éviter de rentrer un soir chez sa logeuse Pétronille en laissant une flaque de sang sur son plancher, histoire de ne pas trop tout salir à chaque fois.


En arrivant vers le mur Est, le jeune s’arrêta quelques minutes pour observer le paysage nocturne figé dans le temps. L'Est... de là ou il était arrivé avec ses souvenirs du passé. Hors des murs de la ville, le calme régnait alors que la nuit n'avait égrainé que quelques heures. Profitant de la solitude, le jeune homme escalada le muret de pierre et grimpa sur la courtine. De là haut, une vue imprenable à l'horizon, de celles ou le beauregard peut se perdre pendant des heures à contempler la nature. Ah! Justement en parlant de nature....


La voute étoilée d'un ciel sans nuage ou les points scintillants dessinent des formes insolites qu'on ne pourra jamais saisir. Pourtant, il y reconnaissait facilement cet amas d'étoile plus brillantes que toutes les autres... euh...comment il s'appelle déjà!? Ah oui... la grand barrique.
Bruit feutré d'une cordelette qui se dénoue peu à peu.
Regard qui se baisse et parcourt l'horizon.
Les yeux qui s'habituent et distinguent au loin un chat sauvage, à moins que ça soit un renard qui traverse rapidement la route. L'animal ralentit quelques mètres plus loin, puis s'immobilise, semble s'écraser jusqu'à se fondre dans la terre. Soudain le chasseur bondit et part dans une course poursuite débusquant un lièvre. Un renard lancé dans une allure folle jusqu'à ce qu'il cloue sa proie au sol. Sourire sur les lèvres du jeune homme. Il devine la suite.
Bruissement d'un tissu retenu qui glisse lentement sur la peau.
Nuit tranquille, nuit paisible, je te respire et je te hume.
Petit crépitements qui claquent et grésillent sur les flaques d'eau glacée, juste là...sous les remparts.
Le vent frais de la nuit qui s'insinue sous l'étoffe entrouverte, la soulève légèrement et caresse la peau d'un voile frissonnant.
Soupir de soulagement que laisse échapper le jeune homme. Sentiment de liberté et envie de siffler.
Ah! La nature...

Kadfael
Kadfael était monté sur les remparts de Poitiers, il avait hâte de regarder le départ du gang des blondes, elles n'arrêtaient de se demander comment se déroulerait leur départ face à une éventuelle présence de l'armée poitevine, la peur montait surement chez elles, il ne voulait rien râter de ce moment important dans la vie de notre comté.

En montant le plus haut possible je vis quelques défenseurs dont un homme que j'avais rencontré en taverne, sieur Brisson que je saluais


Bonjour Sieur Brisson,
comment allez vous ?
pas trop froid ?


Je souris sur les hauteurs des remparts
_________________
Oane
Furtive parmi les ombres des immenses des créneaux, la jeune femme avançait sans bruit sur le mur de ronde. Elle entendit non loin et le reconnut, sa Grandeur Kadfael, s'adressant à on ne sait qui.
Et oui ce soir, la Merveille avait sonné le rappel. Les blondasses mettaient enfin les voiles - c'était hélas fort tardif de l’avis de la baronne, elles avaient déjà dévoyées trop de pictaves avec leur promesses de fastes et lucres à peu d'effort-; il s'agissait donc qu'elles n'emportent que des âmes égarées et non, en sus, les coffres de la bonne ville de Poitiers. Seul le Très Haut sait ce qui passe par la tête des vilaines - à moins que ce ne soit le Sans Nom- et elles auraient pu avoir envie de jouer un tour de cochon à ceux qui les avaient retenues contre leur gré suite à la prise du castel poitevin. La policière avait donc préféré prévenir que guérir. Ainsi, Oane, ex-policière, participait lorsqu’il le fallait à la milice civile venait faire ses rondes.
La jeune femme s'approcha du groupe et salua Kadfael.


Bien le bonsoir vostre Grandeur. Tout parait si calme ce soir ...


Elle lui sourit puis tourna la tête vers son mystérieux interlocuteur. Elle découvrit Brisson, le lorrain. Il semblait si absorbé par la contemplation des étoiles qu'Oane leva le nez au ciel et se plongea dans la profondeur de la nuit. Elle se laissa happer par la sensation de la brise sur la peau de son visage et comprit soudain pourquoi le lorrain était ainsi ainsi adossé à un créneau à contempler le ciel ou du moins cru le comprendre. Et elle l'envia. Depuis combien de temps ne s’était elle pas octroyer un tel moment ? Elle laissa échapper un soupire. La jeune femme resta coite quelques instants puis, s'approchant dit à voix de basse, tout en tendant une main au cas où ..

Bien le bon soir Brisson-le-Lorrain, de grasce, ne sursautez pas, je ne voudrai pas que vostre émoi ne vous fasse glisser, passer par dessus la muraille et vous rompre les os

Tout à coup, un souvenir lui revint en mémoire et elle sourit à part elle.

Rien à signaler ?

Elle jeta un oeil et même les deux par dessus les créneaux
_________________
Brisson.
Bonjour Sieur Brisson,
comment allez vous ?
pas trop froid ?


En arrière de lui la voix du juge, le fit sursauter.
Brisson si serein deux minutes avant, grimace. Une rage se dessine sur son visage... voyant que sous l'effet de surprise, le jet capricieux a mal été maîtrisé, répandant le liquide là ou il n'aurait jamais dut tomber. C'est malin! maintenant, ses braies sont tachées. A quoi sert d'être fils de vicomte, si on ne peut même plus monter sur les créneaux pour pisser en paix!?
Impassible, Brisson reste droit. Du haut du muret, Ne rien laisser paraitre... enfin, il peut toujours essayer. Tôt ou tard, ça se verra quand même. La honteuse souillure est bien là qui macule ses vêtements. Se voyant subir une telle opprobre, il entend dans sa tête déjà toute sorte de quolibet. Il ne lui restera plus qu'à fuir ou aller se cacher si il ne veut pas être la risée du comté. Un mois... il aura tenu un mois avant de rentrer pour retrouver ses parents et leur dire qu'il a lamentablement échoué.
Le lorrain reste stoïque comme un soldat, par fierté. Avant de répondre il va finir sa petite affaire et pour ça, il redresse son tir qui commence à faiblir.

Il fallait qu'il tombe sur le juge en plus! Son astucieuse combine est déjouée. La chef Merveille ne tarderait pas à apprendre qu'au lieu des tournées sur les remparts et les pause-tisanes, il faisait clairement les tournées dans les bars et les pauses... ahem... au sommet des remparts. Enfin, Z'avez compris!

Une petite poussée sur la pointe des pieds, Brisson bouillonne mais reste toujours d'apparence calme, redresse un peu le nez pour contempler de nouveau la voie lactée.. Faut bien laisser le temps de s'égoutter. Même si il se sent observé, le cérémonial doit demeurer inchangé. Il brusque un peu la chose, l'ébranle un tantinet... Un...deux...trois... Ca y est.. Terminé!

Au moins le jeune homme peut dire qu'il contemple la pleine lune, alors que l'autre en bas n'a malheureusement droit qu'à une demie. Je parle ici, bien sur de l'ouvrage militaire qui est la demi-lune surplombant la courtine et protégeant la porte d'entrée des fortifications. Mais ça aussi, vous l'aviez compris... ou pas.

Ben là...quand même tant pis pour la vue du juge, il est temps que Brisson se penche et remonte son froc. Puis une fois que tout sera bien remballé, il pourra répondre au juge que oui.. Il fait froid et qu'il se gèle les miches.


Bien le bon soir Brisson-le-Lorrain, de grasce, ne sursautez pas, je ne voudrai pas que vostre émoi ne vous fasse glisser, passer par dessus la muraille et vous rompre les os

Alors qu'il allait se baisser, l'air impertubable du Lorrain en prend un coup! A cette voix plus fluette, Il tressaille, il sursaute, il fige...souffle coupé comme si il venait de recevoir un bon coup de poing dans le ventre .. manque empétrer ses pieds dans ses braies et là oui.... faire des paroles de la dame, une prédiction sitôt dit, sitôt.. . réalisée. Pour peu c'était un Brisson-brisé qu'on retournait en Lorraine ou qu'on laissait en bas des remparts. Une mort stupide... alors qu'il s'est fait prendre les culottes à terre. Il imagine la scène lorsque ses parents apprendront: Sa mère effrondrée rejetant encore la faute sur son père. Et son père dépité de savoir son fils mort....les braies toutes auréolées... eurkkk.

Brisson fulmine tel un volcan qui bouillonne en dedans de lui, son habituelle gêne est presque supplantée. Il se sent prêt à faire front. Respiration lente, Attention Bri-bri se prépare... Il va se retourner d'un coup, balayer l'air de son baton lorrain et là...face à l'adversaire l'estomaquer. A la fin de l'envoi, je touche! - façon de parler! - Puis profitant de l'effet de surprise, il les regardera droit dans les yeux, fier comme un coq et sans se démonter, sans trahit le moindre signe d'embarras, il se voit remettre ses braies, alors que ces deux là ne pourront qu'être gêné. Le plan semble parfait... Il se sourit à lui même de ses yeux pétillants.

Quand même le doute s'installe... c'est qu'elle semble bien proche la donzelle. Il ne faudrait pas qu'elle se retrouve nez à nez... enfin... ça serait pas vraiment nez à nez vu la hauteur du muret! Ouais bon...je ne ferai pas un dessin. On se comprend!?
Alors Brisson joue la prudence, tourne légèrement la tête la baisse par dessus son épaule et là... Effroi! Mais.... mais... Elle tend la main vers lui...!!! Comment!? Mais c'est qui Elle debord!??? Essaye-t-elle de... ? Elle ose ???

Il n'y croit pas ses yeux clignotants. La baronne O, car oui... il vient bel et bien de reconnaître cette dame rencontrée la veille en taverne.
Un air timide, un peu réservé, des beaux discours et quelques jeux de mots sur 'Brisson'. Un air presque ingénu sur un visage d'ange qu'on y aurait donné le grand barbu sans confession. Ah ouais... tu paaaaaaaaarles! Ya rien qu'à voir présentement ce qu'elle s'apprête à faire.

Brisson ne comprend pas ou plutôt a peur de comprendre ce que font les cinq doigts de la baronne pointant ses muscles fessiers.
Jamais il n'aurait crut les poitevines aussi... intrépide et aussi libertine, femmes si enclines au vice et ne pouvant point résister à partie charnelle d'un corps viril négligemment exposée. Enfin au moins celle là! Une presque inconnue, juste quelques mots et quelques verres partagés en taverne et hop! voila qu'elle semble pourtant s’apprêter à effleurer, saisir, toucher, palper, tâter, caresser, pétrir, masser ou pincer ... le galbe musuleux et charnu du popotin Lorrain -Ben oui madame, allez y... c'est du bon, du vrai... du jambon pur 100% Lorrain biologique. vous voulez aussi goutter un morceau avant d'acheter? Temps qu'on y est!- ou pire... que sais-je encore ah... nooooon... pas la fessée!!!

Son sourire de conquérant a disparu. La contre-attaque, avant même qu'il ai eu le temps de tenter sa charge héroïque, l'a complètement déstabilisé.
Brisson regarde de nouveau devant lui, en direction de l'Est... résolu, abattu... homme à terre qui ne peut pas résister ni lutter. Le Poitou a eu raison de lui. Ses épaules se relâchent, écrasées sous un poids de gêne et de honte. La vie est dure, cruelle... injuste... (mode caliméro).

Rien à signaler ?


La phrase de la baronne lui déride quand même un sourire. Elle a dit ça d'un air sérieux, mais au fond ça rend la situation encore plus dramatique pour le jeune homme. Lui, se retrouve avec une boule d'angoisse au fond de la gorge et il n'arrive pas à l'avaler. Il réfléchit. Ah! Ouais... pendant qu'il y pense: Il serre les fesses au cas ou la main de la baronne d'O soit plus vive que le cerveau du jeune Lorrain. On ne sait jamais...

C'est quoi qu'elle veut entendre enfin... qu'il doit dire ? 'Nah...Tout est beau! Rien à signaler... Tout est calme hors des remparts. ' Peut-être qu'avec ses mots prononcé froidement l'air de rien malgré ses braies mouillées au pied garderait-il un peu d'amour-propre? Peut-être...?

Ca l'énerve... Il devrait plutôt lui lâcher un 'Dites... Si ça ne vous gêne pas...Vous pourriez vous retourner, que je me rhabille! ' avant qu'un claquement lui fasse sentir qu'il est trop tard!
En tout cas... Une chose est sure et il s'en fait la promesse: Plus jamais... plus jamais il n'ira pissoter du haut des remparts et tant pis pour ses moments magique ou il peut tranquillement faire l'observation des charmes de la nature.

C'est qu'en plus, un doute commence à s'installer, il ne connait en fait rien des moeurs poitevine... et si le sieur juge, s'apprétait à lui faire pareil de l'autre coté? Peut-être... ?

Allez...Reprends toi mon garçon... Penses à ton père. Que répondrait-il dans cette situation ?


Bonsoir... * il se racle la gorge pour sortir un chat *
Non madame la Baronne, rien à signaler à part quelques vols d'oiseau à travers la plaine que la lune éclaire. Elle est magnifique! Vous ne trouvez pas ?
Voila... Tout est pour le mieux, dans le meilleur des mondes...possibles.

Et de votre coté, tout va bien ? Rien de... anormal?


Regard porté sur un horizon nocturne faiblement éclairé par une lune blafarde et qui commence à lui abîmer les prunelles à force de le parcourir. Il hésite à rester neutre ou tenter une petite bravade, dans un souffle il ajoute:

... La vue n'est-elle pas si belle ce soir?

Oane
[Charmes co-rompus ou Brisson sans façon]

Elle jeta un oeil et même les deux par dessus les créneaux. Et bien lui en prit.

Le regard océan scrutait l'horizon redessinant les courbes des chemins et routes qui reliaient la capitale aux autres villes et en faisait le coeur du Poitou. Dans ce clair obscur crée par cette lune trop pleine, les ombres rachitiques des arbres encore nus s’allongeait indéfiniment tendant leurs bras maigres comme pour attraper des fantômes. Quelques mouvements furtifs agitait ici un buisson, quelque renard en chasse sans doute, Là un ululement. Mais point traces de chariots et convois. Soit les blondasses étaient déja partis soit... Bref fallait continuer à surveiller toute la nuit, pas la peine de s'esquinter les yeux.

La baronne se laissa aller au souvenir que lui avait rappeler Brisson en étant ainsi posté debout au fait des remparts. Elle revoyait en mémoire la petite fille de cinq ans, haute comme trois pommes qui avait enfilé une vieille cotte de maille rouillée qui lui faisait alors une robe avec traîne et s'était emparée d'une énorme épée, plus haute qu'elle qui lorsqu'elle avançait faisait un raffut de tout les diables. Un cri strident lancé par le métal que sa petite taille l'obligeait à faire racler la pierre - elle ne pouvait al soulever tout à fait-.

Contre quel ennemi voulait elle aider les gardes à se défendre, elle ne s'en souvenait plus aujourd'hui mais, il y a avait bel et bien un ennemi dans les murs et tous les gardes s'affairaient à le chercher. Et la petite fille qu'elle était aussi. Evidemment, nul ne connaissait ses intentions. Elle était alors sous la responsabilité du sergent Theudrik. Sergent ? Il était sergent à l'époque oui.

Quelle ne fut pas la surprise de son héros de la trouver, elle, la mioche de Son Infinie Grandeur, juchée en haut des remparts, la lourdé épée brandit à crier à tue tête
"il est là il est là !"
prête sans doute à basculer dans le vide au moindre faux pas. Car, oui, elle avait vu le brigand. Aussitôt, des bruits de bottes avait résonner sur le pavé de la cour et sur le mur de ronde. Theudrik était resté coit devant elle qui lui souriait radieuse. Elle se souvenait encore avec force intensité de cette émotion pure et intense quand elle avait déclaré fièrement, à son héros malgré lui, "c'est môa qui l'ai trouvé ...suis forte hein ?"
Le sergent lui était resté muet puis, il s'tait approché la main tendue vers elle, et avait dit d'une voix inhabituellement douce. "Oui c'est bien Oane, tu nous auras beaucoup aidé... veux-tu bien me passer ton épée et descendre de là haut s'il te plait ?" Si la gamine avait bien sentit alors une note d'angoisse dans la voix du celui qui s'occupait d'elle en attendant de la remettre à ses parents, elle n'avait point désarmer pour autant. Le sergent avait du lui promettre de lui forger une épée et de lui apprendre l'art de l'escrime avant qu'elle ne consente à remettre les armes et a desscendre de son perchoir. Oane n'avait compris que bien des années plus tard la frayeur et les sueurs froides qu'elle avait dû engendré pour cet homme, d'autant que Fao n'était pas homme à perdre son unique héritière sans représailles.

Tout comme Brisson aujourd'hui, elle venait tout juste d'arriver à Poitiers - elle de Bretagne ou elle avait été élevée à l'abri de la guerre angevino-poitevine -, tout comme Brisson, elle se tenait droite comme un I sur le fait du rempart. Tout comme elle aujourd'hui Theudrik avait tendue une main ...

La jeune femme se dit alors que le jeune homme se sentait peut-être tout comme elle alors, un étranger à cette terre, comme en partance, ni d'ici ni de la bas et eut l'impulsion de lui narrer cette histoire, d'entamer la conversation. Un élan de solidarité ? de gentillesse ? Certes, la rumeur le disait déjà coureur de femmes et de moeurs légères et ses manières laissaient à désirer, sa tignasse débridée montrait un laisser aller sans parler de sa tenue mais, il n'était pas dans les habitudes de la De Surgères de se baser sur des "on dit" et les apparences. Chaque être peut receler un trésor.

Apres avoir longuement scruter puis contempler le paysage, elle se tourna donc franchement vers son vis à vis alors qu'il lui répondait d'une voix un peu gênée, de la timidité ? Comme c'est charmant se disait la jeune femme.


Bonsoir...
Non madame la Baronne, rien à signaler à part quelques vols d'oiseau à travers la plaine que la lune éclaire. Elle est magnifique! Vous ne trouvez pas ?
Voila... Tout est pour le mieux, dans le meilleur des mondes...possibles.

Et de votre coté, tout va bien ? Rien de... anormal?


Oui la lune nous facilité la tâche en cette nuit, nous y voyons fort clair depuis que cette traîne de nuage s'est étiolée. Brisson, je... vous ....

Le regard océan de la baronne qui s'était tout d'abord poser sur le visage du jeune homme s'était senti happé par de vifs coups de regards, allers retours fuyants, que le jeune homme lançait mal à l'aise de bas en haut et de haut en bas, elle se demandât alors s'il avait un souci quelconque... . L'opale de porcelaine passa du blanc au pivoine, le sourire se crispa pour s'éteindre tout à fait, la bouche s'arrondie un bref instant, le regard se fit métal fondu où dansait une flamme. Le regard ne pouvait se détacher ce cette scène trop réelle. dans un ultime effort de volonté elle se décrocha de ce spectacle inédit pour elle et un rien fascinant en même tant que répugnant.
La jeune femme emplie ses poumons malgré ses tempes battantes et dit à voix haute et claire espérant masquer cet tumulte d'émotions contradictoires :


Et bien, tout est nominal.
A part un patrouilleur qui a manifestement oublié de remettre ses braies en place. Rangez adonc vostre ... matériel car ce genre d'exhibition aurait plutôt tendance à ramener les blondies dévoreuses d'écus qu'à leur faire enfin quitter nostre capitale, soit le contraire de l'effet escompté de nostre nuitée.

* elle ajouta comme en réfléchissant pour elle même à voix haute *

Bien qu'encore .... au vu de la taille de ... "l'engin", il n'y a aucun risque que les passants ne l'aperçoivent d'en bas.


Ce sur quoi, la jeune femme s'écarta brusquement, elle rabattit presque violemment sa main le long de son corps, main qui elle réalisait maintetant avait approché dangereusement du galbe fessier dénudé de ce ..., gorge sèche, feu aux joues, le coeur battant à tout rompre ; une certaine rage s’était emparée d'elle. Comment avait-elle pu occulter cet odeur acide d'urine qui flottait dans l'air ? Quel vaurien ! Ca sentait la bibine à plein nez. La mauvaise réputation du lorrain n'était peut-être pas si surfaite. La De Surgères était heureuse en ce moment précis de ses deux campagnes militaires. Certes, elle n'avait pas combattu mais, au moins avait-elle appris à vivre en la compagnie de rustiques soldats. Du coup, elle avait su ne pas jouer les pucelles effarouchées sinon, elle aurait perdu tout respect. Enfin, elle espérait que rien de tout cela n'avait transparu. Elle releva la tête, inspira et fit quelques pas vers Kadfael, droite dans son armure.
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Merveille.du.mounet
Merveille s'était mise en poste dans la La tour du Pont Achard qui surplombait le Clain et permettait de surveiller le Levan, tout en gardant à l'oeil les allées et venues sur le rempart Est.
Mais son esprit était plus préoccupé par ce qui se passait dans les ruelles que par les bruissements venant des bords de la rivière.

Elle avait en effet trouvé la jeune Isabelle de Proisy inanimée sur les marches de l'église. Et puis, un peu plus tard, c'est un rat ayant chapardé un mouchoir bordé aux armes de d'Aulnay de Saintonge qui croisait son chemin..
Lorsqu'elle ramena le tissus à l'hôtel du Vicomte Cristof, on lui répondit que celui-ci, très affecté par la perte de sa tendre épouse , gardait la chambre et ne recevait personne.

des pensées sombres et inquiètes se bousculaient dans sa cervelle....

Des voix montant du mur Est la ramenèrent à la réalité.Elle savait, pour avoir constitué la milice, que le jeune Brisson devait s'y trouver.
Tournant le regard vers la source du bruit, elle découvrit Brisson débraillé faisant concurrence à la lune! Mais visiblement il avait été dérangé dans ses activités par l'arrivée du Juge et de la demoiselle de Surgère.

Ah ça par exemple! maugréa-t-elle qu'est ce que c'est que cette tenue? ne se rend-t-il point compte que son disque fessier fait une merveilleuse cible?

Quittant rapidement le havre de la Tour , elle se rendit sur le chemin de ronde apostropher le jeune milicien.

Dit moi Brisson, comptes tu éblouir les ennemis en leur montrant la partie charnue de ton anatomie? à moins que la nouvelle stratégie ne soit de le brûler les yeux par aspersion d'urine?
Je suis ouverte à toute nouvelle tactique de défense, mais à une condition: qu'elle n'entrave pas l'action des autres défenseurs!
Et là...j'ai tout de même quelque doute!


tout en disant ces mots, elle regardait avec un demi sourire la Demoiselle Oane s'éloigner . La pénombre ne masquait pas complètement la moue désapprobatrice de son visage.

_________________
Brisson.
[Tout... Tout... Tout... Vous saurez Tout sur le Bribri...]


Tout vrai homme viril vous dira qu’il y a dans le fait d’uriner en groupe un certain aspect social, un peu comme les pêcheurs qui jettent leur ligne à l'eau puis se retrouvent à discuter le temps que le poisson morde à l'hameçon. Je ne parle donc pas là de l'utilisation des latrines privées. Mais du fait de se retrouver côte à côte, alignés entre hommes avec pour principale préoccupation soit d'arroser le plus loin soit de bien viser le trou et ne pas arroser ses bottes ni celles de son voisin.
Là ou l’homme seul alors qu’il se soulage se tient tête droite, fixe un point devant lui et se perd dans de profondes réflexions...simplement pour passer le temps. Il se créé aisément une certaine fraternité si un de ses congénères vient le rejoindre et se mettre lui aussi les jambes légèrement écartées pour pratiquer la même activité. Il se ressent alors, même entre deux inconnus, comme une sympathie, je dirai même une empathie, qui d’un simple hochement de tête, déboule rapidement sur des échanges de banalités diverses et variés. Allant même parfois jusqu'à se terminer par une poignée de main. On peut se demander, comme Brisson si ce n'était pas ce besoin de communion sacrée qui avait poussé la baronne à le rejoindre au sommet des créneaux.


A part un patrouilleur qui a manifestement oublié de remettre ses braies en place. Rangez donc vostre ... matériel car ce genre d'exhibition aurait plutôt tendance à ramener les blondies dévoreuses d'écus qu'à leur faire enfin quitter nostre capitale, soit le contraire de l'effet escompté de nostre nuitée.

Voila pourquoi il faut toujours regarder droit devant soi quand on est en haut des rempats....

La brune avait tourné son visage vers lui et il avait paniqué. Disons le crument : Même les héros ont besoin de pisser, alors pourquoi Brisson n'aurait pas put profiter de la vue et en même temps se soulager?

Enfin le problème venait surtout qu'il avait manqué de temps pour remballer le paquet et que la baronne Oane n'avait pas froid aux yeux.
Il avait remarqué l'expression de surprise, lorsque la jeune femme avait vu La Bête en liberté. D'abord elle soupèse rapidement du regard: Je vous jure que c'est génant de se retrouver ainsi jaugé. Lui qui d'ordinaire rougit alors qu'il est un peu trop dévisagé, je vous laisse deviner dans quelle nuance de rouge son visage a viré. Puis il remarque la pupille jouvencelle qui se dilate et le fixe comme l'oeil expert d'un joailler admirant dans les moindres détails le bijou parfait qu'on lui demande d'estimer. Ahemm... Là... On se demande tous à combien de carats elle l'a estimé. Le suspens est terrible... Oane???? Nah... pour ceux qui pensent avoir déjà la réponse, moi je leur dis qu'il ne faut pas se fier à ce qu'elle a ensuite dit..... Euh.... * cherche vite un truc pour éviter que la rumeur circule *.... Ca fait partie de la stratégie de négociation. Voilà! C'est ça... c'est comme une négociation en cours qui se déroule là. C'est bien connu qu'il faut faire baisser la valeur du bien qu'on veut obtenir, le sous-évaluer, voire carrément.... montrer ostensiblement qu'on n'est pas intéressé. Le temps d'étudier la 'partie adverse'.

Bien qu'encore .... au vu de la taille de ... "l'engin", il n'y a aucun risque que les passants ne l'aperçoivent d'en bas.

Prononcé d'une voix qu'il jugea bien altière. Les oreilles de Brisson le brulent et lui sifflent, Tchou.. Tchou....
Oh! la vache... ça c'est un coup bas...
Mais prévisible... je vous l'ai dit. Elle tente simplement de négocier le prix. Nous assistons ici au premier round des négociations. Bref... Elle tate le terrain. Enfin.... on ne laissera pas trop trop tâter quand même!

N'empêche que le Lorrain, quand on lui lance de telles piques, il sent son amour propre prendre le dessus. Les fameux bijoux sont hérités de son père et comme on dit: 'la famille, c'est sacré.'

De toute façon, que peut-il répondre ?
1- Se morfondre en excuses 'Ouais... mais euh... non... c'est juste à cause du froid... Enfin...' et se ridiculiser encore plus ?
2- La braver arrogant, la défier d'un air hautain ' Désolé... la garde reste baissée. C'est sans doute que vous ne me faites aucun effet.' Laconique... il faudrait un peu plus élaborer.
Les deux plans sont mauvais - vraiment ^^ - et ne peuvent lui attirer que des ennuis. Alors autant rester discret et optempérer en remontant les braies. Bref... il encaisse le coup et lui concède un point. Pour l'instant: Oane 1 - Brisson 0
Puis bon... il peut toujours se dire qu'Il avait exposé aux astres du ciel, myriade de spectatrices fort éloignées et à la jeune baronne une vue privilégiée sur son anatomie. La baronne en a fait une moue de dédain. Soit! Les étoilles du ciel, elles n'ont pas filées, elles sont toutes restées les lumières bien allumées. Tout bien considéré... Brisson avait de quoi être très fier. Et oui... il faut savoir relativiser.
Il lui faut juste espérer qu'il n'entendra personne l'affubler de surnoms genre...'le petit bribri'. Sinon, il en connait une qui va l'entendre parler....

Donc... la culotte retrouve sa place et redonne à sa virilité une complète intimité.Alors qu'il fulmine et finit de boucler son noeud, il prépare déjà sa prochaine bravade. Car oui... Brisson n'est pas homme à se laisser faire. La mirabelle Lorraine coule dans ses veines et pour avoir le dernier mot il lance... euh... il lance... ah tiens! J'ai trouvé...


Dites-moi...Baronne.
Vous aimez la pêche ?
Ça vous dirait d'aller taquiner le poisson ?
* Il a bien dit Pois... pas Bri... attention à ne pas confondre.


Une ligne à l'O, lancée par le Lorrain d'une voix forte et d'une pointe de défi, histoire de faire mouche. Allez savoir si il dit ces mots rien que pour la déstabiliser et inscrire un point au score ou si dans un élan de bonté et d'humanisme social, il tente de répondre au besoin exprimé quand la baronne s'est mise à ses cotés alors qu'il finissait tout juste de se secouer.
De toute façon, elle va refuser... Il faut qu'elle refuse... car le jeune homme est inexpérimenté et pour même pour dire vrai: il n'a encore jamais péché de sa vie.

Brisson s'apprétait à regagner le chemin de ronde... et reprendre sa tournée ( celle des tavernes...), quand il vit arriver la chef Merveille.
Bon...ça y est mon gars, ton compte est cuit se dit-il. A tout les coups, il va récolter un dossier et une plainte à la prévoté... 'Trouble à l'ordre public', même si le trouble est surtout resté privé et le désordre tout à l'intérieur.


Merveille.du.mounet a écrit:

Dit moi Brisson, comptes tu éblouir les ennemis en leur montrant la partie charnue de ton anatomie? à moins que la nouvelle stratégie ne soit de le brûler les yeux par aspersion d'urine?
Je suis ouverte à toute nouvelle tactique de défense, mais à une condition: qu'elle n'entrave pas l'action des autres défenseurs!
Et là...j'ai tout de même quelque doute!


Voila... Fallait s'en douter, les remontrances commencent. Il baisse les yeux, la tête... il cherche ses mots.
Il se souvient du premier jour ou il a rencontré Merveille, elle lui a dit 'C'est toi Brisson... Pétro m'a demandé de faire ton éducation.'. Un sentiment de frayeur inavoué l'avait alors traversé, de savoir que sa logeuse avait déjà prévu de lui coller aux fesses un gradé de la prévôté pour le surveiller.

Là, il lui fallait répondre, et du mieux qu'il peut si il ne voulait pas risquer de récupérer plus de corvées que de simplement avoir ses braies à nettoyer.
Et dans telle situation rien de mieux que de.. dire la vraie vérité.


'scusez moi chef Merveille, j'avais juste trop dégusté de bière poitevine et j'ai eu une envie pressante. C'est la faute des bulles qui fermentent. ahemm... DS sherry vous expliquera ça mieux que moi.
Mais là, sous le ciel étoilé du Poitou mes deux prunelles se sont perdus dans la contemplation de votre campagne.


légèrement flatteur mais là yé pas sur de ce qu'il vient de dire... qui sait si elle n'aura pas compris qu'il n'avait pas les yeux en face des trous.

Pour les techniques de défense du haut des remparts... Est ce qu'on vous a parlé du lancer de chopes vides ? C'est une tactique d'équipe... l'un qui vide, l'autre qui jette du haut des remparts.

Oui.... non ????


Il la sonde du regard, cherchant si il a dit une bêtise ou si il est sur la bonne voix.
Oane
Dites-moi...Baronne.
Vous aimez la pêche ?
Ça vous dirait d'aller taquiner le poisson ?


Et voilà le lorrain qui jetait un hameçon pensant prendre un bar dans ses rêts. C'est le summum pour un alcoolique me direz vous. Sauf qu'il y avait confusion là. Il taquinait le brochet, en somme le loup d'eau douce. L'esprit de la jeune femme galopait tel un cheval fougueux pour se sortir de ce marécage fangeux. Sa première réaction fut de s'écrier "Onc n'est possible de frayer dans aucune eaux avec tel vermisseau, vous vous feriez gobiller tout cru" tellement elle était encore sous le choc qu'un homme eut oser sortir son "appareil" ... et s'était mis en demeure de rester de marbre là ou en fait, elle était tout émue. Rien qu'au souvenir de la chose, elle oscillait encore entre curiosité avide -ben quoi : la baronne n 'en voyait pas tous les jours- et le dégoût pur et simple -vous avouerez qu'il y a plus romantique pour découvrir le beau sexe-. Mais en De Surgères, elle fit bien vite le tour de la question et songea tout à coup qu'elle avait besoin de tous les bras disponibles pour mettre en oeuvre son projet. Ainsi, Oane plissa t elle les yeux et répondit après un silence courtois au pisseur :

Sire Brisson, c'est avec joy que je vous ferai découvrir les criques du domaine de Luçon et les merveilles qu'elles recèlent si d'aventures vous êtes sobre car, voyez-vous, la barque ne saurait tolérer que vous roulitanguiez sans nous faire sombrer tous deux. Or, si le brochet est mestre de ses eaux, le vermisseau risque sa peau en se jetant à l'eau. Je compte adonc sur vostre pugnacité pour résister à l'attrait de nos nectars locaux et vous attendrai en mon castel à l'aube du sixdi.

Ce sur quoi, Oane fit un salut martial et paracheva son tour de ronde. Ainsi, ne se revirent-ils pas plus et oane n'entendait rien des échanges suivant avec la Mère veilleuse.
_________________
Brisson.
Brisson reste coi aux paroles de la jeune femme. Il cligne des yeux, non pas à cause de la petite bise froide qui souffle sur les hauteurs des remparts mais stupéfait de voir qu’à travers cette invitation d’apparence fort aimable et bienséante, la baronne se moquait ouvertement de lui. Où alors, fallait-il voir dans son message une invitation à apporter une petite bouteille enivrante pour une ballade bercée d’abord mollement au grès des vaguelettes puis finissant dans un avis de tempête, vent de force 7 à l’horizon… fort remous attendus, risque de naufrage et tout ce qui s’en suit quand 2 navigateurs d’eau douce se retrouvent échoué sur une ile déserte.
Puis il regarde s’éloigner la baronne…


Diiiiing!

Fin du premier round. Un round d’observation dans tout les sens du terme ou les 2 protagonistes s’étaient tournés autour, jaugé et lancé quelques gentilles piques histoires de savoir à qui ils avaient à faire. Match nul ? Peut-être un léger avantage à la baronne bien protégée sous son armure face à un Brisson sans défense et... bien peu armé.

La réponse, viendra plus tard à savoir si il se lance ou pas à la découverte des baies – et non pas des braies – de la baronne.
A bientôt pour un prochain épisode et la suite des aventures de... 'La Belle et la –petite- Bête.’ Ahem...


Oane
[A la pêche aux moules, moules, je ne veux plus y'aller maman !*]

Le lendemain soir, en bas des remparts

Oane était écrasée sous le poids du « pisseux » sans parler de ses esgourdes qui réclamaient le silence et sa tête qui menaçait d’exploser. Mais, qu'est ce qui avait bien pu lui prendre de ne pas vouloir laisser Brisson-le-Lorrain qu'elle ne connaissait que depuis un jour et en prime pas sous le meilleur jour .... seul dans son état ? Depuis quand la De Surgères faisait dans l'assistanat social en portant secours à un étranger mal élevé et bourré comme un coing ? Apres tout il s'y était mis tout seul dans cet état et puis il risquait d'entacher sa réputation....

Brisson se mit à verdir et eut un haut le cœur. la jeune femme s'éloigna d'un pas en disant entre ses dents :


Si ça continue, c'est mes bottes qu'il va tâcher...

Oane se planta droite comme un I et supportant toujours le poids du jeune lorrain, elle lui dit de sa voix claire et décidée

Brisson, vu vostre état, je vais devoir vous remplacer pour vostre tour de ronde ce soir ... et vous : aller au lit
pas que je joue à heu ... être vostre mere, vous avez assez de Petronille pour ça ...
mais bon ; la vous n'etes pas bon à grand chose ... et encore moins a veiller sur nostre ville.


Elle regarde en espérant vaguement que son discours se ferait un chemin dans les brumes de son cerveau d'homme -première tare- et de lorrain - seconde tare- : c'est la qu'on voit qu'elle n'a jamais eu à faire à des gens bourrés la baronne...

Brisson regarde la baronne. Se peut-il qu'elle fasse dans les cas sociaux ? L'aide aux cas désespérés ? Le soutien aux Alcooliques Anonymes ? Pour ainsi le prendre en pitié... N'empêche, le regard qu'elle posait sur lui l'exaspérait un peu... Cette impression de bienveillante bontée envers lui, comme s'il n'était pas capable d'assumer quelques petits verres de bière. Ouais bon... c'était le cas... et alors!? Etait-ce vraiment nécessaire de s'occuper de lui... Pourquoi ne le laissait-elle pas se débrouiller ou croupir dans son... enfin... dans sa situation ?

Brisson écoutait. Évidemment...les mots passaient par ses oreilles mais se perdaient à moitié, envelopéé par des bulles de bière qui continuaient à lui péter dans le crane. Mais qu'est ce qu'elle lui veut donc la baronne?


Madame.... je suis *hips lorrain! Et ce n'est pas quelques verres de petite bière poitevine *hips* qui vont m'empécher de m'acquitter de ma tache

Oane soupire.

Rentrez donc vous occuper de vos... poissons !

Et voila qu'il crie encore... La De Surgères planta son regard océan plein de gros brochets prêt à mordre sur l'asticot imbibé qui osait la prendre de haut : du jamais vu... Elle se raidit et dit d'une voix blanche

Bien.

Puis, elle se retire brutalement de sous son bras, lui rendant ainsi tout son poids et le regarde tanguer. Les doigts s'agitent, battant l'air frénétiquement alors qu'il ne saurait dire si c'est le mur qui se rapproche de lui, ou lui qui va vers le mur.

Dites moi juste vers ou se trouve les remparts Est. Pis je me débrouillerai bien tout seul. Poitiers n'a rien à craindre!

Oane s'éloigne assez pour que dans ses mouvements désordonnés, le jeune homme ne puisse se raccrocher à son anatomie ou pis à sa houppelande ! Déjà qu'elle risque sa réputation à être icelieu la nuit en aussi mauvaise compagnie alors si en prime ses vêtements étaient .. indignes, qu'iraient penser les pictaves? Dans une si petite ville la réputation des jeunes femmes est si vite faite et les vies vite défaites.

Et bien nous y sommes : Il vous suffit de monter cet escalier.

Oane reste la et attend patiente la lente dégringolade salvatrice qui sait ? L'in dans l'autre soit il est assez sobre pour arriver en haut sur el chemin de ronde en un seul morceau en quel cas il sera assez sobre pour montre la garde ... soit il est aussi bourré qu'elle le croit et il n'arrivera jamais jusqu'en haut ; ce qui elle l'espère provoquera une prise de conscience.
Qui a dit que la baronne ne rêve pas ?

Brisson jette un oeil vers la baronne. En temps normal... il aurait capitulé et aurait discrètement pris le chemin le ramenant chez sa logeuse. Mais voila, meme saoul... Brisson a sa fierté - ouais... bon, peut on encore paler de fierté dans son état!? - Il ne capitulera pas, Il vise l'escalier le fixe de ses yeux...première marche... puis remonte le regard jusqu'en haut. Ca prendra le temps qu'il faudra... mais il y arrivera! Foi de Lorrain.


Baronne... vous ne devriez pas rester là...
Rentrez chez vous. Les rues ne sont pas sures la nuit.



* comptine populaire traditionnelle française
_________________
Brisson.
Baronne... vous ne devriez pas rester là...
Rentrez chez vous. Les rues ne sont pas sures la nuit.


Pas sures les rues ? Comme si les tavernes ou ils étaient quelques instant avant étaient des lieux plus sécuritaires. A peine le temps de réaliser ce qui se passe et l’on s’y retrouve ivre à chanter des hips au lieu de parler de façon sensée.
Le lorrain posa ses deux pieds sur la première marche, sa main à plat, soutenant le mur pour qu’il arrête de tanguer, puis il marque une pause à peine sensible tellement qu’il est au ralenti. D’un regard aussi vide que les chopes qu’il avait laissé dans la taverne, il en profita pour observer la baronne d’un œil cireux. Elle était…comment dire… joliment floue.


Rentrez chez vous…
Qui sait sur ce qui vous pourriez tomber… toute seule la nuit.
Et puis... C'est dangereux de rester sous les remparts!


Trouves-t-il le moyen d’ironiser sans lâcher le mur.

La longue montée des marches ne fait que commencer. Deuxième marche. Il ferme les yeux. Il prend une grande respiration d’air frais qui éclaircit un temps les esprits puis il souffle. Un souffle chargé de vapeurs que la moindre étincelle pourrait enflammer.
Oane
Rentrez chez vous…
Qui sait sur ce qui vous pourriez tomber… toute seule la nuit.
Et puis... C'est dangereux de rester sous les remparts!


Vous avez raison pour sur !

Elle sourit un brin carnassière.

On risque d'y rencontrer des sacs à vin dénués de savoir vivre.

La jeune femme se planta face à l'escalier qui menait à lui enfin accessoirement et au mur de ronde en général et ajouta d'une voix déterminée

Néanmoins, je ne bougerais pas de là avant de m'être assurée que la défense de la ville est entre de bonnes mains. Adonc soit vous arrivez jusqu'en haut des marches sans trébucher ni vomir et je rentrerai chez moy, soit que Nenny, vous échouez et je vous ramènerai chez vostre logeuse avant de prendre vostre tour de garde. Voilà nostre marché.

Je ne tiens pas à me sentir responsable si demain la mairie a été prise d'assaut parce que je vous ai laissé cette tâche alors que vous n'êtes manifestement bon qu'à rouler dans un caniveau et à y finir la nuit ou pis : à tomber du haut de ces remparts !


La baronne se cala les fesses puis, le haut du dos, contre les grosses pierres de la haute muraille, croisa ses bras sur sa poitrine à nouveau et planta son regard sur la silhouette du lorrain en train d'évoluer à grand peine sur les marches. Elle aurait juré qu'il verdissait au fur et à mesure de ses efforts pathétiques. Peut-être était-ce un effet de la lune ? Mais non ... pas celle là ... Quoique, il avait un fessier bien foutu le Brisson se dit la jeune femme. Soudain, elle sentit ses joues en feu, paniqua et se morigéna et dit à voix de basse pour se donner contenance

Il fait chaud ce soir ...

Oane, son regard océan rivé sur le fessiers, ben quoi de dos, difficile de regarder ailleurs, laissa dériver ses pensées ...

Dites-moi Brisson, je me demandai si vous étiez déjà un soûlard en Lorraine ou si .... vous le devenez d'avoir quitté la L...
_________________
Brisson.
Brisson, la tête courbée vers le bas tellement elle lui semble lourde grimpe les marches lentement. Sur son dos il sent peser le son de la voix de la baronne, alors qu’après lui avoir fait le coup de ‘la bonne sœur’ – Technique de drague bien connue ??? - ou si vous préférez de l’âme charitable qui se porte au secours de ‘Brisson, soulard et cause désespérée’, joue maintenant du sentiment patriotique et en fait une cause de sécurité nationale. Alerte rouge… Sonnez le clairon… Brisson est rond, attaque prévue sur le chateau!? Oane… à défaut de le dégriser, arrivera-t-elle à raisonner le défenseur des remparts Est ? Ou devra-t-elle remplacer l’ivrogne qui a failli à la tache? Suspens...

[Version comédie musicale... ^^]

Mise en scène :
Alors qu’un voile nuageux passe devant l’astre lunaire, l’obscurité se fait sur les remparts. Au loin, on entend le hu-hu-huhulement répété d’un oiseau de nuit porté par une petite bise qui, à défaut de rafraichir les idées du jeune homme, peut avoir comme bienfait de rafraichir les idées de la Baronne. Puis dans le silence de la nuit, le nuage finit de glisser et tel un rideau qui se lève sur une scène soudainement improvisée, ayant pour spectateurs involontaire d’un spectacle unique, 2 hiboux, 3 chouettes, une famille de rats et une baronne. Brisson monte encore quelques marches avant de s’asseoir et une voix éraillée s’élève le long des remparts, tel un appel au secours ou une tentative désespérée de faire fuir la jeune femme pour qu’il puisse finir de cuver en paix.




J'ai la tête dans la ouate
Je vais m'évanouir
Me faut des aromates
Pour m'empêcher de vomir

Rond
Brisson est rond
Il cherche le sommeil
Après sa beuverie


J'ai pas compté les verres
Ni les litres de bière
En tout cas c'est bien moi
Qui ne marche pas droit
Qui ne marche pas droit

Il cherche le sommeil
Après sa beuverie

J'ai pas l'habitude de boire
Je me suis laissé servir
Par des aristocrates
Qui chopinent sans faillir
Au lieu de m'abstenir
Ou me saouler de jus d'tomate

Rond
Brisson est rond

Trouvez une bassinoire
Je ne peux plus me retenir
Appelez le médicastre
Qui viendra me guérir
J'ai la tête dans la ouate
Je vais m'évanouir
Me faut des aromates
Pour m’empêcher de vomir
Pour m’arrêter de vomir.





Un nuage gris vient alors obscurcir la lune alors qu'un couinement profond et guttural termine la chansonnette. Au loin, un battement d'aile indique que le hibou ou la chouette sont déjà loin...

[Version plus classique.. . évidement c’est plus court ^^]

Je vous rassure! La réalité fut bien différente. Heureusement pour les oreilles de la baronne et la tranquillité des paisibles dormeurs de la cité, Brisson n’a pas chanté! Pour le reste… je préfère autocensurer les faits tel que la spectatrice en bas des marches les a vu. Il ya certaines réalités avilissantes et dégradantes d’un buveur trop imbibé qu’il faut mieux décrire avec un minimum de classe, surtout quand il s’agit d’un fils de Vicomte Lorrain en avant d’une baronne du Poitou.

Oane
Oane était toujours adosée contre le mur du rempart et commençait à trouver la nuit fraîche à force d'attendre que le jeune homme, de garde pour la nuit, gravisse à allure de limace baveuse les marches de l'escalier. Elle jeta un oeil bleu sur l'escalier qui menait au mur de ronde : le lorrain n'en était qu'à la troisième marche, pourtant elle aurait juré qu'il s'était déjà écoulé de longues minutes. Elle soupira, racla le sol de terre battue de la pointe de sa botte et gromella

C'est pour aujourd'hui ou pour de ....

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un bruit de gorge - pour les fins connaisseurs, celui du cochon à qui on vient de couper la jugulaire et dont le sang sirupeux s'échappe en gros bouillons plein de grumeaux entre les deux lèvres de la plaie- se fit entendre. Une odeur de purin et de relents d'alcool forma un nuage nauséabond et vont chatouiller le nez délicat de la baronne. Elle sentit son estomac se crisper soudainement et s'empressa de sortir son mouchoir au liseré de dentelle et finement brodé de ses initiales "ODS" pour le poser sur son visage.

Ventrebleu, voilà qui devrait l'assagir...


Se dit elle ce qui signe une nouvelle fois sa totale méconnaissance du genre "poivrot" et de l'état d'ivresse. Elle se tourne vers Brisson et lui dit de sa voix haute et claire

Parbleu, Brisson, vous avez perdu nostre pari, vous devez adonc vous rendre à l'évidence.

La jeune femme monta les deux marche qui le séparait de l'olibrius.

Allez levez-vous, je vais vous aider à rentrer chez vous

Pour avoir une chance de se glisser sous son épaule et l'aider à marche direction la demeure de Petronille, elle retira son mouchoir qu'elle ne pouvait garder en main. L'odeur ignoble l'assaillit de rechef, elle soupira et posa son regard océan sur le jeune homme, son regard semblait vidé, il était blanc-verdâtre et les yeux rougis. Elle regarda son mouchoir et, en prenant bien garde à éviter l'amas d'extrait d’essentiel de tripes et boyaux brisonnesque s'agenouilla devant le môme -ben oui avec cette trombine la, il avait tout d'un gamin perdu, ça lui rappela un jour que Nolann, son protégé, avait été malade et une esquisse de sourire cerise éclaira son visage. Elle releva une mèche de cheveux encombrante, il en avait partout "l'ébourrifé", et tamponna le coin des lèvres du jeune homme.

Brisson, je vous ramène, appuyez vous sur moi
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Brisson.
On ne peut pas lutter contre les forces de la nature.
Quelques heures auparavant, un terrible temblement de verres avait secoué la taverne municipale, C'était maintenant un raz de marée qui venait de déferler sur les marches de l'escalier menant aux remparts Est. Brisson, plié en deux n'avait put que constater les dégats causés par um estomac incapable de soutenir quelques chopines de bières locales. Alors que ses chausses venaient d'être déclaré zone sinistrée, son visage avait pris une teinte aussi glauque que les eaux stagnante des marais sous les rayons du soleil, sans doute un nouveau signe qu'il devenait de plus en plus un assimilé poitevin. Il lui restait quand même à s'habituer et mieux supporter la bibine du coin ou être un peu plus vigilant dans les tavernes quand la bière pictave coule hors du tonneau.

Le faciès 'un peu' crispé, laissait sortir un dernier relent de bile jaunatre, alors qu'il maugréait en lui même d'avoir une dame de la Haute comme témoin de cette scène répugnante. Il aurait préféré qu'elle parte au loin, le laissant seul pour vider le trop plein de bière qui lui gorgeait le ventre. Mais voila, elle était resté là, assistant à ce spectacle peu ragoutant sans que les quelques neurones lorrains qui fonctionnaient encore comprennent pourquoi elle se préocupait de lui.

Quand elle approcha, tenant entre ses mains un mouchoir de dentelle, le jeune homme fut encore plus surpris. Il ne s'attendait pas à voir la baronne faire montre d'une telle attitude. Un tel geste empreint de douceur et de compassion balaya le sentiment de méfiance qu'il éprouvait autant qu'il lui retira son armure d'arrogance et lui fit baisser les armes. Il senti le mouchoir passer au coin de ses lèvres, aussi délicatement qu'une caresse maternelle donnée à un jeune enfant.


Brisson, je vous ramène, appuyez vous sur moi

Brisson appuya sa main sur son genoux pour redresser un peu son torse et son visage blème. Lentement les mots cheminaient dans les méandres embrumés de son cerveau, se frayant difficilement un chemin parmis les vapeurs d'alcools. Il lui fallut quelques secondes encore pour comprendre ce qu'elle disait puis... juger que se laisser guider était le mieux à faire. D'une main appuyée sur le mur et l'autre aggripant la baronne, il se leva pour redescendre quelques marches de l'escalier 'en colimaçon'.

Arrivé en bas, il s'appuya un peu plus lourdement sur la baronne et lui souffla quelques exhalaison fortement parfumées.

D'une voix inquiète, il lui répondit:


Rentrer chez Pétronille ???
Non... non... surtout pas chez Pétronille. Je ne peux pas.
Laissez moi sous un porche ou n'importe ou ailleurs. Mais ne dérangez pas Pétronille.
Ssssi... S'il vous plaît.


Il entrevoyait déjà les conséquences: La veuve faisant un courrier explicite à son père et celui ci le sommerait de retourner en Lorraine ou pire encore... rappliquerait directement ici pour venir le chercher. Non... plutôt dormir dehors.

Sentant les remparts, les escaliers, le sol, les maisons autour, les étoiles du ciel et même Oane, bref tout tourner autour de lui, il cherche alors à se raccrocher un peu plus fermement à la jeune femme. Maladroitement ses mains, glissent sur quelques rondeurs charnelles qui l'auraient certainement troublé si il avait eu pleinement conscience ou si son imagination avait été en mesure de tisser les liens qui font que certains évènements peuvent facilement ensorceler l'esprit fertile des jeunes hommes. Finalement, il passe son bras autour des hanches de la baronne et vient se caler la tête sur son épaule. Il réprima une petite crampe dans son estomac avant qu'elle ne débouche sur une catastrophe pour les vêtements d'Oane puis il profita de leur proximité très très rapprochée pour prendre une bouffée d'air frais et parfumé et...


Baroooone, Vous êtes bonne...
Mmmoui... Vous êtes trop bonne, pour moi. * il prend une petite respiration *
Vous savez à qui vous me faites penser? à... ma mère.



Rond..... Brisson est rond....

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