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[RP]Cérémonie d'anoblissement de fin de mandat

Nebisa
La Salle du Trône n'avait pas changé, peut être certaines tapisseries avaient-elle fait l'objet d'un nettoyage ou d'une restauration mais la pièce toute en longueur, bordées de fenêtre hautes ou alternées les oriflammes aux couleurs des fiefs du Comté, demeurait inaltérable... Que d'événement décisifs ici c'étaient noués... la toiture maintes fois explosée par un des boulets d'allégeances de Bralic, l'accouchement de Marie Antoinette en pleine allégeance, la baffe donnée par ce cancrelat d'Icarasht à son petit Barahir et tant de scandales ayant défrayé la chronique et aujourd'hui oubliés...


Pour l'heure, la Malemort fraichement rentrée à demeurre achevait les préparatifs prés de son pupitre. Ayant revêtu pour l'occasion une des tenues acquises durant son périple à travers le Royaume, elle avait relâché ses cheveux en boucles harmonieuses autour de son cou de cygne, ainsi la cicatrise qui tardait à s'effacer serait dissimulée aux yeux des curieux dont le regard serait stratégiquement attiré sur les lourds pendants de rubis ornant ses oreilles, acquisition du voyage également mais les bonnes affaires à Lyons l'avait convaincu d'envoyer au diable la raison et le sens de l'économie.

Les contreseings sagement alignés sous ses yeux, les armes rangées derrière elle et dissimulées sous un voilage, ne manquait plus à l'appel que l'assistance, les principaux concernés et le Comte. Ceci étant, les portes s'ouvrant, il était à gager que tout ce monde là ne tarderait pas à arriver.

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Trokinas
Le Comte entra le premier. Il avait revétu sa plus belle tunique, avait attaché ses long cheveux noirs au moyen d'une étoffe en tissu rouge, et portait des vètements rouge et noir, ses couleus préférées. La cérémonie de fin de mandat, il n'y croyait plus. Il avait passé deux mois absolument terribles, en étant sous une pression énorme.

Il posa sa main sur la poignée de la porte et la poussa. Il vit la Malemort vie... plus expérimentée que celle qui était dans son coeur. Il la regarda droit dans les yeux, sans sourciller une seule seconde, et s'approcha d'elle, une dague magnifique rebondissant sur sa cuisse gauche.Il affichait un sourire charmeur.


Bonsoir votre Grandeur, j'ai recu votre demande, je suis prêt à procéder. Je suis ravi de voir que vous êtes de retour parmi nous.

Le buste droit, la voix posée, et sur de lui, le Comte se baissa pour faire un baise main au Héraut du Limousin.

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Jakamer
Jakamer après avoir passé une journée de plus à étudier à la bibliothèque de l'université, avait pris le chemin pour se rendre à son domicile. Tellement fatigué de ses nouvelles connaissances acquises, il en avait presque oublié la cérémonie à laquelle on l'avait convié. Après une petite sieste de quelques dizaines de minutes, il se releva et sorti ses plus beaux accoutrements. Il choisi donc sa tenue préférée la Verte et Marron. C'est donc ainsi vêtu qu'il pris la direction du château, son chapeau bien vissé sur sa tête, comme toujours.
Nebisa
Saluant le Comte d'une inclination de la tête elle lui abandonne sa main à baiser... Selon les rumeurs elle devrait un jour l'appeler "mon fils" autant se familiariser avec un certain relâchement des mœurs même si les contacts physiques lui étaient devenu difficilement supportables.

Mon retour s'est vu favoriser par le trépas du Prince d'Etampes et la volonté de nostre souverain de mettre un terme à sa tournée dans le Royaume sans cela je serai encore en Champagne aujourd'hui. Je me réjoui néanmoins de pouvoir ce soir exaucer le souhait que vous aviez émit en début de mandat.

J'aime les voyages mais je commençais à désespérer de rentrer enfin chez moi... Songez que ma fille dernière née a dut naitre en Poitou et ne devient "limousine" que ce jour seulement ! J'espère seulement que cette naissance, liée à ses origines n'en fera pas une "poitevine" mais que son héritage maternel prendre le dessus.

D'un regard vers la porte elle vérifie les arrivées éventuelles

Nous pourrons procéder quand il vous sierra... et... quand les invités seront arrivés...

Et le premier de ceux là qui se présentait justement augurait un prompt début de cérémonie
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Trokinas
Le Comte regarda toujours en souriant la Malemort mère. Il se demanda si elle avait encore l'âge pour donner naissance à des jeunes enfants, qu'elle risquait de ne pas voir grandir, mais s'abstint de poser la question.

Je ne me fais aucun souci pour votre nouvelle née. Le caractère des Malemorts est largement plus fort qu'un lieu de naissance. Vous saurez en faire une vraie Malemort, ce qui dans ma bouche est un compliment. Il faudra que je vous entretienne à ce sujet, mais cela ne s'y prète pas ce soir.

Le Comte vit que Nébisa regardait derrière lui et et se retourna. Il fit un sourire à Jakamer, et alla prendre place sur le trône pour que la cérémonie puisse commencer.
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Jakamer
Il venait d'arriver au château, il connaissait bien ce lieu. Il prit la direction de la salle du trône tout en se demandant quel était le but de cette invitation, c'est bien la première qu'on l'invitait à une cérémonie. Mais bon, il fallait bien une première fois. C'est donc sur cette pensée qu'il arriva déjà à la porte de la salle du trône. Il aperçu le comte, un peu confus, il lui adressa un sourire timide puis se tourna vers La Malemort.

Votre Grandeur


Signe de tête
Kremoseu
Kremoseu eu vent de la nouvelle cérémonie d'anoblissement, la dernière l'avait vu récompensé par l'octroi d'une Seigneurie … mais depuis des siècles étaient passé … c'était en tout cas l'impression qu'il en avait eu … son sens de l'honneur suite aux derniers événements l'avait poussé a prendre cette décision … ce titre il en était fier et pensait l'avoir amplement mérité … mais sa conscience le rejetait ... ce comte a qui il avait prêté serment avait bafoué, pensait il, tout ce qu'il avait fait , ses espoirs , sa vision d'un Limousin grand et fort … l'honneur et la fierté n'était plus de mise … il lui avait volé et jeté en fausse commune, six mois de sa vie … six mois a croire en un idéal … six mois pendant lesquels il n'aurait jamais accepté de tomber si bas … le simple fait d'y penser lui donnait la nausée … et cette Seigneurie découlant de ces six mois passé n'avait plus légitimité a ses yeux … bien sur certaines personnes avaient du croire en lui et ne comprendraient pas cette action, en seraient peut être même choqué… il en était bien conscient … mais il espérait qu'ils comprendraient sa décision … il ne pouvait en être autrement … se débarrasser de cette honte … et partir loin de tout ça …

… il entra dans la salle … sur de lui … il n'y avait que peu de monde ... ce n'était pas plus mal …

... la Comtesse Nebisa, le comte actuel et le futur … étrange , ils se ressemblaient assez en fait , enfin, ils avaient été élevé au même sein … le lait du dragon … ce qui expliquait peut être cela …

… après un salut a la Comtesse il se présenta devant le Comte du Limousin …


Je vous salut Comte Trokinas … comme je vous l'avais exposé en salle d'audience je viens vous remettre mes armes et vous dit renoncer a ma Seigneurie … je le fait en mon âme et conscience ... je sais ce que représente un tel acte et je vous assure être déterminé … je ne pense pas qu'il soit utile de rajouter quoi que ce soit ... tout a déjà été dit …

… son regard se plongea en celui de son interlocuteur ... sans haine ... simplement l'assurance de celui qui ne serait plus désormais Seigneur de Pierrefitte …

… je vous souhaite bonne chance pour la suite et salut respectueusement le Limousin …
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Alienaure
Voila... La fin tant attendue arrivait. Elle avait reçu le parchemin la veille, chez elle... enfin chez lui.
Citation:
"Ma douce,
Je ne conçois cette dernière réception officielle sans vous.
Trokinas."


Alors, tenue neuve fraîchement achetée à Limoges- celle-là même qu'elle avait mise pour lui- cheveux laissés libres pour l'occasion, pendentif limousin d'argent au cou, émeraude parant fièrement une main nue, la mini Malemort entra dans la grande salle. Complicité de mise avec un des gardes. C'est qu'on ne saurait résister à un sourire charmeur, un regard innocent et la volonté de plaire à la dame du Comte.

Mais comme elle s'avançait, mutine, avec une forte volonté de le surprendre, Aliénaure s'arrêta devant le spectacle incongru qui s'offrait à elle.
Petit un, le Comte avait une dague à l'apparence neuve à la ceinture. Qui avait pu lui faire pareil cadeau?
Petit deux, sa mère était de retour. N'eut-elle point été présente qu'elle ne savait quand elle l'aurait appris.
Petit trois, il était à genoux devant elle, toujours aussi lourdement parée, et il lui donnait du regard charmeur.

Froncement de sourcils. A quoi jouait-il? Elle se doutait bien que la demande officielle serait pour le moins folklorique et qu'un brin d'apaisement ne serait pas superflu. Mais quand même... Et puis elle savait que Stannis avait déserté depuis belle lurette le lit conjugal. Et bon, même si la sexualité des parents était sujet hautement tabou tout enfant, la maire de Roche savait très bien que bon nombres d'hommes avaient connu sa mère.

Pendant que ces interrogations trottaient dans son esprit, deux autres personnes arrivèrent, les fesses comtales prirent place sur le trône, le sire Kremoseu s'entretint avec lui, sa mère prit sa place.

Menton redressé, buste déjà bien formé -énième héritage maternel perdu entre le caractère et la beauté-, la voila qui reprit son chemin vers les marches qui arrivaient devant elle.


Bien le bonjour, mon Comte.

Révérence dans le plus bel art qu'on lui avait enseigné.

Bonjour, mère. Enchantée de vous savoir de retour en nos terres limousines.
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Ewaele
[Hostel de la Boësnière]

Soirée nez dans les dossiers, loin de la belle société de Limoges, des mouvements dans les rues et de tout le brouhaha qui la rendait malade du matin. Elle devait avancer, et ne plus être dérangée. Vêtue d'une simple robe de laine verte pour rester chez elle, assise devant la cheminée de son salon où le feu dans l’âtre lui apportait tout le réconfort qu’elle souhaitait, il fallait savoir se satisfaire de peu des fois, et ça elle en était consciente.

Elle feuilletait les parchemins, ses yeux la brulaient à force de lire et de relire, elle déposa le tout au sol, déjà recouvert, et se les frotta de la paume de ses mains remontant sur son front, se le massant doucement et laissant ses doigts courir sur ses tempes.

Bientôt la fin de ce mandat, où en tant que Vice-comtesse elle avait joué les bouches trous, mais après tout c’était ça aussi d’avoir accepté ce poste, commissaire au commerce, capitaine, connétable, prévôt pour des vérifications, porte parole puis aujourd’hui juge… Qu’avait-elle donc fait à Aristote pour mériter cela? Elle remonta ses genoux le long de son ventre et vint déposer sa tête au creux de ses derniers, le regard dans le vide à se rappeler, à se souvenir. Oui se souvenir de ses sept derniers mois et tout ce qu’il s’était passé. Sourires et grimaces tour à tour s’affichaient sur les traits de la Comtesse. Ah oui ça aussi ! Sourire ironique. Elle Comtesse ! Si son père avait encore été de ce monde...Elle, la rousse irlandaise, aux yeux aussi vert que les landes des terres qu’on lui avait fait quittées très vite pour qu’elle puisse survivre aux invasions de son pays.

Quelque chose, inlassablement, lui tournait dans la tête. Deux petit mots gaéliques mais qui avaient leur importance, mais peu, trop peu, pouvait comprendre ce qu'ils signifiaient pour elle. « Sine Metu… » Ou pour faire plus simple « sans peur ».

Ses mains descendirent doucement dans son cou et attrapèrent un pendentif en forme de trèfle qui ornait sa peau. Un travail magnifique qu'elle se plaisait à caresser quand elle se sentait perdue. Un peu comme ce soir !

Et dans un soupir elle se leva et alla se servir un verre de vin, un fin sourire aux lèvres en pensant à ceux du Comte si fins, avec le blason familial gravé dessus. Elle se laissa guider par ses pensées et posa une hanche et une épaule contre le mur qui ouvrait sur une grande fenêtre. La jeune femme avait pris possession depuis peu de ses appartements et commençaient tout juste à s’y faire. Là, posée à regarder la grande rue de la Capitale sous ses yeux, elle se noyait dans des va et vient de badauds se rendant sans doute dans des tavernes pour oublier leur journée ou bien d’autres choses.

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Trokinas
Kremoseu entra, et se dirigea directement vers le trône Comtal. L'homme semblait abbattu. Trokinas se souvint de l'homme qu'il était deux mois auparavant, quel dommage. Pourtant une certaine assurance émanait de lui. Trokinas eut l'impression de se voir environ 8 mois auparavant lors des évènements estivaux. Il se sentait sali par les actes d'un Comte lui aussi, et avait failli renoncer à tout, et pas simplement à une Seigneurie. Le Comte se leva alors de toute sa hauteur, et toisa le Seigneur de Pierre fite.

Sieur Kremoseu, vu que vous rendez votre Seigneurie, c'est donc comme cela que vous allez être appelé, vous semblez bien sûr de vous. Je crois pour ma part que vous êtes dans l'erreur. Vous voulez rendre votre Seigneurie parce que vous estimez que je vous ai trahi? Cela remet il en question votre mérite? Non. Cela remet il en question votre allégeance? Non. Mais vous préférez le rendre en signe de protestation. Or, je crois que vous n'avez pas compris ce qu'est être noble. Etre noble ne veut pas dire pavoiser avec un blason quand tout va bien, être noble signifie servir son Comté y compris lorsque vous estimez que tout va mal. Vous avez jugé mes actions sans avoir l'intégralité des informations en main. Or je ne serai pas le Comte éternellement, soyez rassuré. Donc il serait peut être temps de comprendre que ce n'est pas à moi que vous tournez le dos, mais au Limousin.

Je ne vous tiens aucune rigueur pour cela, mais visiblement vous n'êtes pas capable de voir que le Comté a besoin de vous. Vous estimez que tout va mal, et vous rendez votre fief? Et bien heureusement que la guerre n'a pas éclaté alors, parce que si tout le monde rend son fief lorsque tout va mal et bien le Limousin est très mal parti. Et bien soit, le Limousin accepte votre don de votre fief. En vous annoblissant, il semblerait que nous ayons fait une erreur.

Allez en paix, et fuyez loin de cette terre que vous ne voulez plus voir.


Puis le Comte détourna le regard sans attendre de réponse, et apercut Alienaure. Il lui fit un sourire. Il préfererait être à milles lieues de là et avec sa Douce plutot que d'endurer encore une fois cette cérémonie pompeuse et qui s'annonçait lourde.

Bonsoir Ma Dou... Alienaure, je suis ravi que vous ayez pu venir. Vous êtes en beauté ce soir.
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Kremoseu
Le Comte s'était exprimé … mais il pensait comprendre très bien ce qu'était la noblesse ... les deux hommes n'en avaient tous simplement pas la même définition et il préférait la sienne ... et en aucun cas n'avait de leçons a recevoir … pas même d'un Comte en place ... il savait ce qu'il avait fait pour le comté et ne comptait pas en faire étalage …

… n'ayant plus rien a faire ici … il salua la petite assemblé et quitta les lieux ...
Nicotortue
[Hostel de Brassac]

Le Comte était de fort mauvaise humeur et tout son domestique était parfaitement au courant de l'attitude à adopter en pareilles circonstances : se faire le plus petit possible et ne pas se faire remarquer pour éviter les foudres comtales qui ne manqueraient pas de tomber, pour n'importe quel motif, aussi futile fût-il.

Pourtant, c'était le jour des annoblissements et, sûrement, des allégeances, et certains valets ne pouvaient pas ne pas approcher leur maître qu'il fallait laver, vêtir, orner... bref, préparer pour la cérémonie. Ce qui n'allait pas être une mince affaire, vue l'humeur orageuse du jour. Il faut dire qu'il était ainsi depuis que la Comtesse de Laroche-Aymon avait décidé de quitter l'hostel sans lui donner de réponse à une certaine question qui lui tenait particulièrement à coeur. Et, apparemment, il n'avait pas prévu de passer la chercher avant de se rendre au château puiqu'il n'avait pas donné d'ordre en conséquence. Ils se retrouveraient sans doute là-bas, pour peu que l'un des deux, au dernier moment, décidât de n'y pas venir.


Pour l'heure, le Comte était dans la chambre principale de son hostel urbain, dont les fenêtres à meneaux donnaient sur le parc qui s'étendait derrière le bâtiment, ceint par de hauts murs. Dans la cour, de l'autre côté de l'édifice, des palefreniers préparaient le coche comtal et les 4 chevaux qui allaient le tirer. Il s'agissait d'un des plus simples de l'écurie comtale et les animaux, pourtant de race, n'en étaient pas moins purement ordinaires. On était loin des splendides montures que le Comte montait habituellement, ayant pris l'habitude lors de son Grand Office, des années auparavant.
Dans la pièce où il se trouvait, personne ne parlait. Par contre, tous s'affairaient, sous l'oeil noir du maître de maison qui repoussait un par un les habits qu'on lui présentait. L'un était trop "parisien", l'autre trop campagnard ; l'un trop épais, l'autre pas assez ; l"un trop luxueux, l'autre pas suffisamment. L'un sentait son parvenu, l'autre faisait trop comtal. L'un avait des broderies qui ne convenaient pour la circonstance, l'autre s'en trouvait dépourvu, ce qui était un manquement au bon goût le plus élémentaire (on se demandait d'ailleurs ce qu'un tel habit pouvait bien faire dans la garde-robe brassagaise...). Bref, rien n'allait et le Comte n'était pas d'humeur à mettre du sien pour trouver ce qui pourrait bien lui séir. Finalement, d'un geste brusque, il désigna un habit bleu roy rehaussé de quelques broderies d'argent, à chausses vert feuille. Il ne l'avait pas porté depuis des lustres mais cela ferait l'affaire.

Le spectacle recommença pour les ornements à porter : collier d'Ordre ou pas collier d'Ordre ? bagues ou pas bagues ? pendentif ou pas pendentif ? Bref, on fouillait dans la cassette comtale, en sortant une infinité de bijoux, voire de joyaux, qui allait rejoindre le tas formé par ceux déjà rejetés. Là encore, après des palabres sans fin sur la bienséance du saphir ou du rubis, le Comte opta pour son collier de chevalier de Saint-Ouen qui avait le mérite de bien s'assortir à son habit. Rien d'autre. C'était bien la peine d'avoir tant hésité pour, au final, se rabattre sur un choix couru d'avance, pensaient quelques valets. Pensée qu'ils se seraient bien gardés de prononcer à voix haute, tant le nuage sur la tête comtale semblait continuer à s'épaissir, menaçant de crever à tout instant.

L'hostel entier et tous ses occupants respirèrent de soulagement lorsque le coche sortit du bâtiment, emportant le Comte loin d'eux pour la soirée. Ce serait à d'autres d'affronter la mauvaise humeur ambiante. Pour l'heure, eux allaient pouvoir souffler et se détendre, repassant en détail les événements des dernières semaines et leur possible aboutissement.
Dans sa voiture, le Comte trouvait les coussins trop mous, le velours grenat du capitonnage fâné et passé, les cahots de la rue inconfortables, les odeurs s'échappant des tavernes et des rigoles insupportables et les embarras aux abords du château insoutenables.
Descendant dans la cour principale, il pensa les gardes comtaux de plus en plus chétifs, de plus en plus vilains, de plus en plus l'air bovin. Le château lui semblait crasseux, pouilleux et ce n'était pas les quelques flambeaux qui fumaient ça et là qui égayaient la scène. Les armures garnissant les couloirs se détachaient par leur aspect terne et poussiéreux. Les valets guidant les invités jusqu'à la salle d'apparat, comme si il ne savait pas où elle se trouvait cette salle...!, auraient mérité quelques soufflets pour leur apprendre le respect et la diligence et effacer l'air arrogant et impertinent qu'ils affichaient.
Quant à la grande salle, toujours les mêmes murs, toujours les mêmes oriflammes, toujours les mêmes personnes, toujours les mêmes boissons et mets. Bref, encore une cérémonie d'allégeance. Bref, la routine !


Entré dans la pièce, le Comte remarqua avec plaisir que sa cousine était de retour parmi eux. Il aurait pensé qu'elle lui aurait écrit pour le lui annoncer mais il fallait croire qu'elle l'avait jugé inutile. Après tout, il n'était qu'un petit Comte campagnard ! Pourquoi prendre la peine de s'enquérir de la partie pouilleuse de la famille, hein ?! Haussant les épaules, le regard meurtrier, sans saluer quiconque, il gagna une encoignure de fenêtre et s'y replia, son air dissuadant toute tentative d'approche, a fortiori de discussion. Il venait pour faire son allégeance (si jamais on en arrivait là...), pas pour socialiser. Il attendrait donc la fin des annoblissements et ferait aussitôt son devoir, avant de regagner son hostel puis de partir immédiatement pour Fontenay où il avait décidé de s'installer pour quelques mois.
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--Lechat
Au chateau de Cévillé, sur les terres d'Anjou

Le nouveau seigneur de cévillé commença à ranger ses affaires. Il observa une nouvelle fois son épouse sur le point de donner naissance aux jumeaux. Il aurait aimé que Nebisa soit là, elle aurait aimé l'accouchement qui se preparait, au coeur de la forêt, selon des rites et des mystéres oubliés de .. presques...tous, associés à quelques rituels thèurgiques.

Cela fait, il rentrerait sans doute sur le limousin, il devait encore accueillir le corps sans vie de sa made sur ses terres. Leurs cryptes respectives avaient été creusé.. il songea à la sienne,et au tableau de mara qu'il y avait mis au milieu de "ses trésors", où nul soieries, nul bijoux ne se trouvaient pourtant.

Un message de sa vassale lui avait appris que le regne d'ULM s'achevait. 7 mois pendant lesquel les "sauveurs" du limousin avaient fait regresser la région, avant de s'egorger eux même. ULM fautes d'adversaire s'etait retourné contre lui même avant de ruiner les espoirs des quelques derniers membres ayant participés à la Revolte.

Alors que La Barrique esperait une justice des hommes, une autre s'etait excercé au fils du temps. Dame Ned était morte,son vassal Kremoseu avait rendu son titre que son forfait lui avait fait gagner; les enfant de Bess avaient emporté par la peste, son mari l'avait délaissé, Ewaelé en sortait avec un titre, mais son âme avait été marqué et meurti, et Trokinas suivrait le même chemin, au fil du temps les uns et les autres payaient et lui s'appretait à revenir, au dela des terres, au delà de la matiére.

Il sourit. Le chat avait bien travaillé. Aujourd'hui, Trokinas, jadis son disciple, aller honnorer son nouvel héritier, qui rendrait la lumiére au limousin, là où d'autres n'y esperait qu'une étincelle, et laverait 7 mois d'obscurantisme, il en etait persuadé.

Mourrir pour renaitre, et renaitre sans cesse, le temps n'etait qu'a peine un battement de cil, entrainant des espace de ténébres pour mieux revoir le jour l'instant d'aprés. La lumiére revenait et cette céremonie en etait le frémissement d'une paupiére.

En attendant, le chat devrait encore veiller sur ses intérêts, au delà de ce qui était perceptible par sa vassale.




Au chateau de Limoges

Le Chat aurait du être à la céremonie, passant à son habitude par les galeries que son maitre avait fait construire, d'abord en tant que prevot pour proteger Nebisa, puis en tant que comte pour mieux espionner ses successeurs. Pourtant il n'entra pas. Une chose l'avait intrigué, une jeune fille qui avait remis une dague au comte. Ce que les yeux du mortel, aveugle au monde invisible tout autant qu'a la voix de son peuple, lui l'avait clairement senti. Un enchantement et de la magie. Il s'occuperait de la dague plus tard, à moins que....a moins que Alienaure fille de la lune la perçoive et que la jalousie gagne progressivement son coeur, que cette dague devienne une lame bien plus aiguisé tranchant l'äme de la jeune femme.

Il sourit, se lecha les babines, savourant le parfum du soleil paradisiaque sur sa peau, puis quitta le chateau pour partir à la recheche de la jeune fille. Elle intéresserait plus assurement son maitre que quelques echanges d'hypocrisie et de rancoeur habituel. Il aimait tant les nouveaux talents.
Nebisa
Les invités arrivaient enfin, les uns après les autres, après avoir récupéré sa main, mais pas assez tôt pour éviter un regard foudroyant de son ainée la Malemort mère offre une sourire chaleureux à la jeune Aliènaure, la trouvant changée, grandie bien sur mais plus femme que jamais... Après tout c'était bien normal, à 'âge d'Aliènaure Nebisa était déjà mariée et mère d'après ses calculs et le temps viendrait bien assez tôt ou ses filles convoleraient à leur tour...

Et c'est une joie pour moi de me retrouver à la place qui est la mienne... Si je n'ai pu encore rejoindre nostre hostel, tes jeunes frères sont déjà arrivés à demeure et prennent un repos bien mérité. Pour ma part... le devoir n'attend pas...

Du coin de l'œil, elle assiste à l'arrivée de son cousin, demeurant dubitative quant à sa mine... Souffrirait-il de dysenterie pour grimacer ainsi ou seulement de flatulences ? Bah ça le regardait après tout.

Bien... Aliènaure, Comte Trokinas, je vais vous laisser accueillir les nobles et rejoindre ma place.

Arrivée de Kremoseu qui vient proclamer sa résolution de se désolidariser d'un Limousin dont il ne peut plus s'identifier ... un choix qu'elle peut comprendre même si elle ne peut l'approuver tant elle préfère le combat à la reddition... Un soupir, un hochement de tête respectueux... il lui faudra acter ce retour aux fiefs octroyables du Comté prochainement et prier pour que l'hémorragie s'arrête à cette seule et unique blessure...
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Ewaele
[Hostel de la Boësnière]

Plongée dans la froide lueur de la lune, parmi les âmes aventurières errantes en Limousin, Ewaële était seule, toujours contre son mur, à observer. Les pavés de Limoges, les monuments immenses, ce brouhaha continu venant de la populace, autant d'éléments constituant agressions et dérangements envers la jeune femme. Tous ces "aventuriers", plus soucieux de glorifier leurs propres actes plutôt que de chercher à améliorer réellement ce monde, la dégoutait profondément.

"S'ils ne passaient pas leur temps à se croire détenant la vérité, la paix reviendrait sans doute plus vite. Mais veulent-ils réellement la paix? Pourquoi changer un monde?"

Elle en conclue que les êtres conscients se complaisaient dans l'individualisme, et que, paradoxalement : la vie se complaisait dans le partage.

La plus dure des souffrances était celle qui rongeait de jour en jour, peu à peu, à petit feu! Les yeux révulsés de dégout, Ewa haussa les épaules d'un air las.

A quoi bon de toute façon? Elle n’était pas libre. Prisonnière de ce monde, voila tout! Ce monde, ces terres, tout ce qu’elle croyait vrai au fond. Pure folie que de vivre ici! Plus rien n'importait désormais.

Elle devrait aller se calmer quelque temps, trouver un endroit bien, enfin...Changer un peu d'air. Elle se fatiguait de tout ce qu'il se passait ici. Le conseil, ces réunions, ces recherches incessantes. Tout ça devait lui monter à la tête. Et pourtant les faits étaient là.

Dépitée, au bout des limites de sa patience, Ewaële ne pouvait se rendre qu'à l'évidence. Et, là où n'importe quel combattant conscient du danger aurait fuit, elle, elle continuait malgré tout… Elle se tourna enfin vers les parchemins qui jonchaient le sol et dans un soupir alla les ramasser pour les ranger, elle en avait assez pour ce soir.

Il était l’heure de se préparer, mais à quoi bon en fait ? Le noir lui allait si bien. La mort dans l’âme, avant celle du corps. Bustier, braies et cuissardes ça ne changerait guère, mais la blancheur de son teint ne ferait mentir personne. Quitter la chaleur de son foyer où ses pensées la perdaient, pour faire apparition là où on l’attendait.


[Salle du trône…]

Elle entra là… Pas un regard autour d’elle, pas un sourire qui venait animer son visage, ou faire pétiller ses yeux si intenses ce soir au milieu de ces traits ravagés. Un pas puis un autre, et encore un, un coin sombre, pour une âme encore plus sombre depuis quelques jours.
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