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[RP] Auberge : "Le Domaine du Loup Noir"

Birdinflames

Quatre jours qu'ils étaient revenus... Quatre jours de bonheur, de retrouvailles... Ils étaient chez eux. Rien ne pouvait changer à ça. Bergerac.
Quatre jours qu'il repoussait au lendemain les tâches qu'il devait accomplir.

Aujourd'hui, il s'était décidé. Le message qui trônait depuis maintenant près d'une année sur la porte de son auberge était presque devenu illisible.

Il se décida qu'il était temps de remettre un coup de neuf au panneau.
Il s'appliqua pour écrire un texte bien lisible, et qui correspondrait mieux à sa situation actuelle...


Citation:
Rendez-vous quotidien des Bergeracois. Une petite faim, une grande soif ? Vous êtes au bon endroit. Petits plats cuisinés avec amour et fûts de bière vous attendent au comptoir !

Repas du jour :
*Filets de truite (2PFaim, 2PIntelligence)
*Soupe de poireaux (2PFaim, 2PCharisme)

Disponibles sur demande :
*Miches Bergeracoises (bien fermes et fondantes)
(2PFaim)
*Entrecôtes de boeuf, arrosée de sauce à l'orange.
(2PFaim, 2P Force)
*Grandes portions de Poop Maïs, Servez-vous !
(2PFaim)
*Pommes caramélisées (2PCharisme)

Aux voyageurs qui souhaitent passer la nuit au chaud, nous louons deux chambres à l'étage.


Et voilà... il admira sa nouvelle pancarte, et sourit. Il pourrait la rafraichir plus souvent maintenant qu'ils étaient rentrés.

Ne restait plus qu'à l'afficher au grand jour, au vu et au su de tous... Ce qu'il fit au plus vite. Alors seulement, il retourna dans sa taverne...



À présent, il lui fallait prendre plume et parchemin. Voilà plusieurs jours qu'il repoussait l'échéance... Réveiller les Bergeracois, prévenir ses amis qu'il était rentré.
Sans plus attendre, il était monté à l'étage, et s'était installé à son bureau. À présent, ne lui manquait plus que son amie inspiration pour se mettre à écrire.

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Birdy du Domaine du Loup Noir, Frère de (feu) Fobia
--Lysha



Nouveau village. Encore un. Un de plus.
Un jour, pourra-t-elle s’arrêter ? Un jour, pourra-t-elle cesser d’errer ? Un jour, une semaine, quelques mois ? Lui accordera-t-on ce droit ?

Bien étrange vie que la sienne.
Lysha, juste avant de pousser la porte de l’ auberge où ses pas l’ont menée, regarde ses mains. Peau sombre et mate sur leur face, rosée et claire dans les paumes. Ces mains si souvent peintes de henné par sa grand-mère. La vieille femme n’ avait certainement jamais imaginé ce que serait la vie de la petite.
Destin chaotique que subit Lysha.
Ses origines, des épousailles indécentes, un statut malvenu pour une négresse, et un veuvage récent, lui rendaient les choses bien difficiles à vivre souvent.

Elle pousse la porte .
Remplie d’espoir et de crainte, elle entre, laisse glisser le large capuchon de sa cape et avance.

La salle vide est agréable. L’ ordre règne et de bonnes odeurs s’échappent de la pièce arrière.
D’un petit coup bref mais bien sonnant, elle frappe sur le comptoir
.

Il y a quelqu’un ?


N’oublions pas que le jeu se passe en 1459. Le personnage de Lysha peut et doit déranger.
Je ne souhaite pas que mon perso soit tolérée, acceptée et aimée de tout le monde. Ça serait irréaliste.
Sinon j’ aurais fait de ma Lysha une belle suédoise blonde à longues tresses ^^


Birdinflames
Plongé dans ses écrits, Birdy n'entend pas la porte qui s'ouvre. Déjà, il a envoyé une première lettre, à son filleul. Réveiller Bergerac, avant tout..
Il est tiré de ses pensées par un coup frappé sur le comptoir. Quelqu'un attend, un client qui sans doute doit avoir faim, ou soif...

Il sèche sa plume, ferme l'encrier, et se lève, quittant la pièce pour ensuite descendre l'escalier. Alors qu'il prend la porte du couloir, il s'arrête net en apercevant sa visiteuse... Visage à peau sombre. C'était seulement la deuxième fois qu'il en apercevait un. Le premier était l'aide... l'esclave, du Fleix... Il haussa un sourcil, méfiant, mais continua à descendre. Après tout, cela restait une cliente potentielle pour l'auberge.

Il descendit donc l'escalier, gardant un oeil sur la demoiselle. Rapidement, il la détailla... Il avait l'impression qu'elle était fatiguée. Que faisait-elle par ici ? Si loin de chez elle ?
Il se secoua intérieurement. Il aurait tout le temps de lui demander. Il restait méfiant, distant... Il resta néanmoins poli, pour attirer son attention, la saluer.

Le bon jour... Puis-je faire quelque chose pour vous ?
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Birdy du Domaine du Loup Noir, Frère de (feu) Fobia
Optat
Optat avait appris par d'anciennes connaissances que son ami Birdy était revenu lui aussi à Bergerac. Il poussa la porte de la taverne qu'il connaissait bien.

Hello la compagnie !
Il parait que ce vieux brigand de Birdy est de retour. Lassera-t-il un voyageur assoiffé dépérir devant sa porte.

Hola, du vin et du meilleur pour l'assemblée !!


Il entreprit de défaire sa ceinture et ôter se bottes afin de laisser respirer ses bas fumants et se mettre à l'aise devant la cheminée.
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Ricco
Ricco passa devant la taverne et entendit une voix qu'il connaissait mais qu'il n'avait plus entendu depuis longtemps. Ricco hésita mais rentra quand même pour vérifier.

-Heyyyyyyyy vil gredin ! le vieux est de retour ?? ou bien tu vas bientôt repartir ??


La salle empestait l'ail mais cela devait probablement venir des cuisines et non de l'homme qui se trouvait devant lui. L'amitié étant quand même plus fort que tout, il alla faire l'accolade à son ami.

- Faites Péter les bouteilles, je ne sortirais de cette taverne que lorsque l'on m'en jettera tellement je serais ivre...


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L'alcool ne résout pas tous les problèmes, mais bon, l'eau et le lait non plus.
- citation Amy Winehouse
Optat
Quelle surprise ! Ricco, le compagnon fidèle, l'ancien président des Siragnoles, qui lui avait fait l'honneur d'un peu d'amitié venait d'entrer à son tour.

Heyyy mon ami le président, garde de tous les souverains passés présents et à venir, quelle joie de te revoir.

Puis sur un ton plus bas.

Nous nous sommes côtoyés durant le sacre, mais la foule m'a empêché de te saluer. Vieux grigou, tu étais beau comme la bête que tu as refoulé avec courage.
Tavernier ! Sers-nous moult vinasse, de la meilleure. Fais descendre les filles de compagnie et viens te joindre à notre joyeuse troupe. Tu vas devoir bientôt rebaptiser ton estaminet "le retour des fripouilles" !
Alors, racontes-nous tes péripéties royales l'ami.


Le vieux soldat s'installa de manière confortable en dégrafant pourpoint qui rejoignit ses bottes près du feu. Il tira une botte d'ail des poches et entreprit d'en distribuer à la cantonade.

Prenez et mangez, ceci est bon pour le corps, faites ceci en mémoire de vos dents.


Et de démontrer son affirmation en exposant sa magnifique dentition à la quelle il ne manquait à peine que la moitié des chicots.
Sur le ton des comploteurs il chuchota :


Dis, président, qui est cette magnifique créature d'ébène qui est installée à la table un peu plus loin.
Oncques n'en vîmes de semblables dans le coupe-gorge de Birdy, et c'est bien dommage pour les yeux.

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Eony
Elle avait passé long temps aux fourneaux, il lui fallait effacer les traces de son labeur et se présenter en salle. Baigner son visage à l‘ eau fraiche, remettre de l’ordre à ses cheveux et à sa tenue, ne lui avait pris que quelques minutes.
Dans l’escalier, les odeurs de cuisine lui chatouillent agréablement le nez. Des voix s’élèvent. Déjà on demande à boire.
L’ ivresse sera déesse de la nuit à venir. La joie sera foi des heures partagées.
C’est avec un plaisir certain qu’elle s’apprête à rejoindre la salle. Il fait bon être de retour
.

Hola … d’un regard elle embrasse la pièce.


Ricco ! Messire Optat … le vieux brigand est en effet de retour et sa commère avec ! Je vous salue mes sieurs … petite courbette dansante et joyeuse, elle offre accolade amicale à Ricco et un signe de tête à son compaing.
Heureuse de vous revoir ! C’est le patron qui régale ce soir .. Profitez donc ! À boire et à manger; il y a tout ce qu’il faut !
Elle se penche vers l’homme déjà bien installé et décidé à en profiter et lui glisse plus bas … point ici, en haut, de bordelière à boteculer … mais la soirée ne fait que commencer !

Délaissant un instant ses deux hôtes, elle s’éloigne vers la souillarde. Boire est affaire de son époux, ripailler et la sienne. Il lui faut aller chercher les plats.
Son regard se pose alors sur une silhouette, attablée un peu plus loin et que la simple bougie posée sur la table n’ éclaire pas assez. Elle s’approche sourire aux lèvres


Hola ! Je ne vous avais point … vu … Je … un bref moment d’étonnement lui fait marquer une pause. Une femme à la peau sombre lève la tête et plonge son regard dans le sien. Voilà bien longtemps qu’elle n’ avait vu personne de cette race. La dernière était servante dans un estaminet du port de Bayonne. Mais la femme présente icielieu n’a rien d’une servante. Des atours de belle confection, une attitude simple mais que l’ on devine soignée, la femme a belle allure et belle figure. Une de ses beauté rare par le coin, mais que l’on ne pouvait nier.
Belle, mais différente. Belle mais dérangeante certainement.
Cela allait-il être source d’ennui ? Qu’allaient en penser et en dire certains clients ?
Il serait bien temps de gérer cela en temps voulu
.

Je suis dame Eony, épouse du maître des lieux, soyez bienvenue en notre auberge? Vous a-t-on servi ?

Se tournant de nouveau face à la salle elle hausse la voix

Si bon vin il y a, je vous propose repaissance avec Pâté de sanglier, brouet de volaille, rôt de lièvre aux premières morilles et rissoles aux fruits secs et au miel.
Profitez … temps de carême arrivant, il y aura mets plus maigres dans les jours à venir.
Passez commande !


Se faisant, elle ramasse, grimaçant à l’ odeur, bottes et pourpoint qui près de l’ âtre risquent de s’enflammer et les jette sur un banc plus loin.

Birdy … il fait soif ! Prisa Amor …
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--Lysha



Le tavernier l’ avait accueillie. Sans débordement, sans trop grande marque de curiosité. Politesse du commerçant qui veille à ménager la clientèle.
Habituée, elle avait ressenti sa méfiance et la distance légitime que la couleur de sa peau faisait naître.
Poliment elle avait demandé un breuvage chaud et si possible de quoi dîner, un peu plus tard.
Elle avait pris place, non loin du feu.
Elle attendait qu’on la serve et observait les habitués des lieux qui avaient rejoint l’ auberge.
Une jeune femme, plaisante, gracieuse et gaie avait fait apparition. Une touche, bienvenue, de légèreté dans l’ ambiance déjà bien masculine tant au niveau des paroles que de l’odeur.
Odeur qui ne savait pourtant masquer celles aux combien goûteuses qui venaient des cuisines.

L’hôtesse, non sans un moment de surprise, se présente. Elle la laisse annoncer le menu et avant qu’elle ne s’en aille plus loin l’interpelle. C’est d’une voix haute qu’elle se présente. Le sieur curieux qui avait murmuré en la regardant, serait pour un temps contenté
.

Le bonsoir ma dame, merci de votre accueil. Je suis Dame Lysha. Je viens de Pau en Béarn. Votre époux doit me porter ce que j’ ai commandé. Je vous remercie.

Dire juste ce qu’il faut. Juste assez pour être polie, point trop pour ne pas faire venir de suite les autres questions. C’est-ce qu’elle faisait en temps normal et qui marchait quelques fois. Cela suffira-t-il en ces lieux ?

Discrètement elle observe ses voisins
.


Birdinflames
L'étrange dame avait passé commande, et il s'en était allé en cuisine, pour préparer sa boisson.... Une tisane.

Peu après, les deux joyeux lurons étaient arrivés. Aucune discrétion, et c'était bien ça qu'il adorait. Il avait joyeusement salué Optat, et avait fait l'accolade à Ricco.

Le bon jour les amis ! Bien sûr qu'il y a toujours à boire ! Vieux brigand, moi ??
Il éclate de rire.
Mais oui, nous sommes de retour, et ça fait drôlement plaisir. Un instant, je dois servir notre cliente...

Il s'était alors dirigé vers la cuisine, pour chercher la boisson, et l'avait ensuite ramenée, et servie...
Bon, je vais de ce pas vous chercher de quoi vous dessécher le gosier, pauvres assoiffés !
Attirant d'un geste l'attention de leur cliente, notant au passage intérieurement son nom...
Je m'occupe de votre repas dans un instant. À moins que... Amor, pourrais-tu t'occuper de notre invitée, elle souhaiterait manger ?

Sur ces mots, il s'était dirigé vers sa cave, sa réserve de vins et fûts. Il choisit soigneusement trois bouteilles, avant de remonter à l'étage.
Il avait alors déposé les bouteilles sur le comptoir...

Les deux premières nous viennent de Bordeaux... un délice... Je les ai achetées sur place... Et la dernière, un petit vin Angevin, que j'ai découvert lors de notre voyage vers la Bretagne... Qu'est-ce que je vous sers ?
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Birdy du Domaine du Loup Noir, Frère de (feu) Fobia
Optat
Heureuse de vous revoir ! C’est le patron qui régale ce soir .. Profitez donc ! À boire et à manger; il y a tout ce qu’il faut !

Des paroles douces aux oreilles d'un vieux soldat, toujours fauché, toujours affamé et surtout éternellement assoiffé.
Il se leva et embrassa la tenancière sur les deux joues.


Eony, si j'avais des relations, j'écrirais à Rome pour te faire canoniser.
Naaan pas de faire canonner.. ca-no-ni-sée. Faire de toi une sainte des canons à boire et autres bondieuseries.


Puis retenant discrètement la maîtresse des lieux par la manche il lui chuchota :

C'est bizarre, je ne connais que très peu la ville de Pau, je n'y suis que passé pour quelques escales dans mes voyages, mais j'ai l'impression de connaître cette jeune femme.
Peut-être n'est ce que parce que nous n'en voyons qu'assez peu dans le royaume, mais je suis à peu près certain de l'avoir croisée quelque part.
Peux-tu m'en dire plus ou essayer de te renseigner ?


Toujours en observant du coin de l'oeil l'objet de sa curiosité, il repris sa place tranquillement à la table des anciens de la ville.
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Birdinflames
[ Des jours plus tard ... Un soir ]

Bergerac. Voilà plusieurs jours qu'il est arrivé, maintenant, et plusieurs jours qu'il passe à scruter la ville, qui s'anime, au moins un peu, sous le feu des nouveaux arrivants, et des voyageurs. L'idée lui plaisait assez. Mais il lui manquait quelque chose de très important... Eony.

Comme chaque soir, depuis son départ d'Armagnac, ses pensées se tournaient vers elle et leur petit.
Ce soir-là, en regardant les étoiles du haut de la fenêtre de sa chambre, il lui sembla qu'elles brillaient plus que d'ordinaire... Il se concentra, et tenta d'en déchiffrer les signes... Il sourit en songeant à ceux qui se croyaient capable de lire les lignes de l'avenir dans les astres nocturnes. Et si ?

Son épouse lui manquait, mais, heureusement, ils allaient bientôt enfin être réunis. Ses songes revinrent vers les astres.

Que signifiaient les étoiles ? Était-ce, comme le lui avait dit son père adoptif, les personnes qui étaient mortes, et qui les regardaient de là-haut ? Il songea soudain à celles qui avaient disparu. Un soupire mélancolique s'échappa de ses lèvres, les souvenirs l'asseyant, une fois encore. Il revoyait clairement les rencontres, les meilleurs instants...

Peut-être était-ce ça. Garder ce qui importait, oublier les mauvais souvenirs... Ses yeux étaient désormais fermés... Les traits d'Eony s'étaient formés droit devant lui. Inconsciemment, il avait tendu ses doigts vers le visage, dans le vide... Des mots murmurés au vent

Tu me faltas Amor...

Un bruit dans la rue le tira de ses pensées. Il jeta un oeil en bas, mais ses yeux n'arrivèrent pas à percer l'obscurité... Haussement de sourcils. Il n'était pas rare d'apercevoir des ivrognes, dans les rues. Peu lui importait... il alla s'assoir sur son lit. Il jeta un regard sur sa chambre. Il lui faudrait ranger, et trier avant de reprendre la route, cette fois-ci... Et surtout, il faudrait laver l'auberge à grandes eaux. Mais tout ça attendrait demain...
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Birdy du Domaine du Loup Noir, Frère de (feu) Fobia
Eony
Il y avait quelques heures déjà qu’elle avait franchit les portes de Bergerac.
Les brides de Lacrima à la main elle avait fait presque en courant les derniers mètres qui la séparait de l’ Auberge et de son époux.
Après des retrouvailles joyeuses et complices elle avait fait chauffer les fourneaux. Bien vite la salle avait embaumé. Elle ne cuisinerait plus de si tôt dans ces lieux, elle avait donc mis cœur à l’ouvrage devant les yeux de son gourmand d’ époux.
Et pendant que les plats mijotaient, elle s’était attablée, avait pris plume, encrier et parchemin.
Les mots venaient doucement, douloureux un peu … mais elle ne pouvait pas partir ainsi. Les yeux parfois dans le vide, la plume restait en l’ air. Songeuse elle fixait de temps à autre la jonquille qui avait séchée au creux de son écritoire de voyage. Puis se remettait à écrire
.

Il lui fallut bien du temps pour arriver à achever sa lettre.
Sa signature apposée, elle avait tendu le parchemin à Birdy pour qu’il en prenne connaissance.

Puis, une fois s’être assurée que les plats mijotaient toujours doucement, elle avait glissé un chasle sur ses épaules

Amor, Je vais porter ma lettre à la Mairie

Le parchemin à la main, elle prend une dernière fois le chemin de la Mairie .
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Seigneurabel
abel venait a d arriver a bergerac, la ville lui semblait agreable et vivante, il esperait vraiment ne pas se tromper, il chercha une auberge pour passer la nuit et tomba sur celle ci qui lui semblait agreable a regarder, il entra et se dirigeant vers le sieur derriere le comptoir
bonjour sieur, je souhaiterais une chambre et aussi passer commande pour un bon repas, je meurs de faimsourit
Iphigenie.
Un soleil rouge déclinant à l'horizon, de mauvaise augure.
La grande salle du Domaine du Loup Noir est vide.

Iphigénie est assise sur la seconde marche de l'escalier de bois sombre, face aux chaises délaissées et aux tables rustaudes, qu'elle fixe d'un œil morne. Son maigre trousseau posé à ses côtés, elle attend un signe, un ordre divin, une sommation quelconque lui intimant de quitter Bergerac. De fins rayons dorés, délicats et mutins, viennent heurter la vitre teintée de la vieille auberge, découpant sur les dalles noircies d'élégantes tâches de couleur. Aristote, qu'on dit pourtant sage et débonnaire, s'attache à faire de ce bourg silencieux un Éden aux toits de chaume.
Toutefois, ce soir, Iphi doit partir.

Un instant auparavant, elle étalait d'un geste ample le couvre-lit fleuri sur lequel ils ont dormi, bordant les coins avec application. Saouls, de bière de bonheur, ils s'étaient lovés la veille dans cette petite chambre aux murs peints à la chaux, s'endormant sans demander leur reste.
Des retrouvailles qui, finalement, ne lui couteront rien d'autre que d'ajouter de nouveaux souvenirs à ceux déjà totalisés en sa compagnie. Vains.

Une main furtivement passée dans ses cheveux blonds, geste nerveux d'une angoissée par nature.
Elle gamberge, déploie ses arguments, développe démonstrations et dialectiques, tentant ainsi de raisonner sa propre petite âme qui, toujours animée par une foi inébranlable en l'avenir, ne peut s'empêcher de croire en un lendemain lumineux, ici même, dans une de ces maisons de pierres grises et en sa douce et masculine présence.
Mais les vagabonds n'ont pour seul crédo que le crissement du gravier sous leurs semelles usées. Les va-nu-pied n'ont d'autre espérance que celle de poser chaque jour leur regard sur un nouveau clocher, une nouvelle rivière, une nouvelle aimée.

Elle étouffe une plainte, échappée d'entre ses lèvres tremblantes sans qu'elle n'ait pu la retenir, et se lève d'un bond, saisissant les bretelles de cuir de sa vieille besace. Ses sabots résonnent sur le sol dallé comme une promesse lugubre alors qu'elle ouvre l'imposante porte du Domaine sur un village gorgé de soleil et d'une trompeuse félicité. Car, au fond, elle n'est pas dupe : si Bergerac est aujourd'hui si belle, c'est parce qu'il a mille fois foulé ses pavés rebondis, mille fois franchi le seuil de ses tavernes, mille fois posé son regard sur chaque petit détail que seul un habitant du coin peut voir.

Si Bergerac est aujourd'hui si belle, c'est parce que Canalim s'y trouve.
Birdinflames
[ Après un long voyage - L'oiseau retrouve son nid ]
C'est avec anxiété qu'il pousse la porte du Domaine. Le Loup Noir... à peine la porte est-elle ouverte qu'une foule de souvenirs l'assaillent.

C'est ici que tout avait commencé. C'est là-bas que tout finirait.
La première chose à faire était de remettre en état les lieux. Du ménage, passer la poussière, nettoyer, aérer, ranger.

Leur groupe s'était dispersé. L'un était parti là-bas, L'une ici. Les deux restants s'étaient vus proposés une chambre à l'auberge. À présent, il lui fallait les préparer, ces chambres...

Pas de feu de camp ici, pas d'histoires... Ou au coin de la cheminée ?
Il jeta un oeil à l'endroit où ils avaient passé plusieurs longues soirées... blottis l'un contre l'autre, à discuter, à refaire le monde, à parler, à vivre, tout simplement.

Il grimpa à l'étage. Les autres ne devraient plus tarder.

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Birdy du Domaine du Loup Noir, Frère de (feu) Fobia
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