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[RP] Il était un p'tit Duc qui allait au marché...

Cassian_darlezac
Bonjour les gens !

Parce que je trouve qu'on a parfois un peu trop tendance à jouer chacun de notre côté en Bourgogne je vous propose un petit RP ultra ouvert. Cependant j'aimerai juste mettre en place une petite contrainte : A la fin de chaque post j'aimerai qu'on ouvre tous notre jeu vers l'extérieur d'une manière ou d'une autre. L'idée étant que si une nouvelle personne veut s'insérer elle le puisse sans difficulté, voilà.

« Mais pourquoi j'aurai besoin d'aller en coche, on se fiche de ça que j'vous dis ! »

« Notre trépidante Seignerie se doit de faire bonne figure fasse à la populace maintenant que le Baron son père est également notre vénéré Duc de Bourgogne. Ainsi voyagera-t-il en coche sans faire d'histoire, arborant fierté et honneur comme on porte étendard. »

« Vous êtes complètement tordu de la tête ou quoi ? Ma figure n'a rien à envier à personne et surtout pas à votre tronche ! Que je monte Bélial ou voyage en coche pour aller au marché, c'est pareil. Vous voulez que je passe pour un crétin impotent, ou pire pour une bonne femme, ou quoi ? »

« Le Duc de Bourgogne son père, nous a embauché il y peu pour lui apprendre l'art de paraître. Nous n'agissons donc que pour le bien de notre trépidante Seignerie, et lui souhaitons juste de passer pour ce qu'il se doit de passer. Notez que nous serions fort chagriné de faire pencher la balance en sa défaveur auprès du Duc – son illustre père – en ce qui concerne un futur octroi tant... espéré... De plus, la question du coche étant à présent réglée, notre trépidante Seignerie ôtera maintenant – et ce promptement – le tissu verdâtre qui le recouvre pour revêtir l'élégant pourpoint, tout de gueule et de pourpre, qui lui sied si bien. Après quoi il nous fera le plaisir de troquer ses crasseuses bottes de monte pour quelques poulaines bien plus adéquates à une sortie en société, préfèrera d'élégante braies de soies à ses culottes brunâtres, optera pour la perfection en se vêtant cette fois de bas d'une blancheur immaculé au lieu de se satisfaire dans l'à peu près, s'humidifiera le visage pour éclaircir son teint, tirera ses cheveux vers l'arrière pour porter le front haut, et s'assurera pour finir d'une parfaite manucure ongulaire. Ce n'est qu'une fois tout cela fait qu'il pourra – à juste titre – songer à se parer d'un couvre-chef digne de son nom, pour enfin aller se mêler au commun des mortels. »

Durant un court laps de temps les deux interlocuteurs se défièrent du regard. Puis le vainqueur fut enfin déclaré. Grand, sec, hautain, tout de noir vêtu, Estienne de Puy-la-molasse, était de ses hommes pour qui la vie semblait être un deuil perpétuel. Nul ne pouvait se vanter de l'avoir vu sourire, ni même hausser la voix d'ailleurs. Et c'est de ce ton monocorde qu'on lui connaissait si bien que le "Grand Maistre es Protocolum" – comme il se plaisait à être nommé – venait d'abattre le chiard.

[Casse toi tu pues, et marche à l'ombre...]

Et c'est une bonne heure plus tard que nous retrouvons l'intrépide Paon burgonde confortablement installer dans son coche au côté de Fernand son valet. La mine est toujours aussi rageuse, le verbe acide. Il y a des journée comme ça, de ses journée ou on aurait mieux fait de rester au pieu...

« Place, place au p'tit Duc de Bourgogne, place à son illustre Seignerie, place, place... »


« Bigre mais vous fichez quoi Firmin, bougre d'imbécile ? ! »

« Ben je clame qu'est ce que vous m'avez dit de clamer... »


« Non pas ça ! Je veux dire : avancez tudieu, avancez, sombre crétin ! »

« J'voudrais ben, mais j'peux point v'ote pidante Seignerie. La rue est comme qui dirait.. obstruée, oui voilà obstruée. » Et c'est d'un sourire fier que le cocher ponctua la fin de sa phrase. Ca faisait bien dix ans qu'il n'avait pas réussi à caser un mot pareil dans une banale conversation. Il faut dire qu'obstruées les ruelles composant le centre de la capitale bourguignonne l'étaient souvent les jours de grande affluence. Il n'y avait donc là rien de surprenant qu'elles le soient par jour de marché. Si ce n'est que l'adolescent était déjà bien remonté à l'idée d'avoir été forcé à voyager en coche, et que c'était comme qui dirait "la goute de pinard f'sant déborder le gobet."

« Foutrecul ! La malpeste soit des bonnes femmes et de leur envie de voyager en coche ! » Et de sortir la tête pour beugler à l'attention des usagers de devant : « Par tout les seins de la boulasse, qui m'a fichue des incapables pareil ! Vous avez été pêcher la chose qui vous sert de cocher dans un bordel à limaces ou quoi ? ! Faites place, mortecouille ! Faites place ! »
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Aelith
Elle avait une classe folle, cette cape noire bordée de velours rouge, et faisait presque oublier le reste de la tenue d'Aelith, aussi peu féminine que la Flamboyante Maîtresse Équine était rousse. Les exigences du métier demandaient cependant quelques sacrifices, qu'elle faisait d'ailleurs de bon cœur: troquer jupons contre braies n'avait jamais représenté une épreuve insurmontable. En revanche, son objectif du jour constituait un défi bien moins évident: habituer une très jeune jument, destinée à devenir une haquenée de parade, aux bruits aussi divers qu'assourdissants des rues de la capitale bourguignonne.

Et vu la façon dont la monture piaffait, ce n'était pas gagné...

Elle avait pourtant réussi à l'amener bien plus près de la source de nuisance sonore qu'elle ne l'avait imaginé. Nuisance sonore d'ailleurs renforcée par un cocher qui ne pouvait pas s'empêcher d'annoncer la qualité du produit qu'il transportait: le "ptit Duc".

C'est meuuuugnon, comme surnom.

C'était exactement les pensées d'Aelith, au moment où la tête du sus-nommé - et n'y voyez là rien de grivois - quitta l'intérieur du coche pour venir crier au-dehors. Juste là. A côté de son oreille. Et de celle d'une jument hypersensible.


-« Non mais ça va pas, de crier comme ça? », rétorqua Aelith, foudroyant du regard le fils du Bref, qu'elle ne connaissait d'ailleurs que de nom, de blason, et désormais de tête et de voix.

Mais elle ne foudroya pas longtemps.

C'était vrai qu'il était petit, et maintenant, elle culpabilisait d'avoir élevé la voix sur un môme, tout fils de Duc qu'il soit. Flattant l'encolure de la jument pour la rassurer, elle reprit:


-« Salutations! Aelith-Anna de Chambertin, enchantée. Je le serais d'ailleurs bien plus si vous aviez la bienveillante prévenance de ne pas crier dans mes oreilles, dans un langage d'ailleurs plus qu'approximatif, et qui ne sied pas du tout à votre tenue. D'autant plus que toutes les "bonnes femmes" ne voyagent pas en coche, Dieu soit loué. »

Et, joignant à ses propres un aimable sourire - parce que vraiment, elle regrettait d'avoir foudroyé -, elle jeta un regard vers l'avant du convoi, cherchant à savoir ce qui se passait plus loin: on n'engage pas un cheval aussi jeune que peureux dans un chemin à l'aveuglette.

Les passants se pressaient, visiblement moins gênés à pied qu'en voiture - ou peut-être écologistes avant l'heure -, jetant de temps à autres des regards irrités à la jument qui non seulement empiétait sur leur territoire de piéton, mais en plus ne cessait de s'agiter. Elle héla l'un de ceux qui s'en revenaient de l'origine de l'obstruction, priant qu'il ne soit pas hostile aux rouquines:


-« Excusez-moi! Vous savez d'où vient le problème? Parce que le Petit Duc a l'air pressé, vous comprenez... »

"Et moi, j'aimerais éviter une chute", pensa-t-elle sans le dire. Les chutes, c'était pas top crédibilité pour sa réputation...
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Breiz24
Il y avait fort, fort longtemps qu’elle promettait à Gauvain une journée à deux. Et donc, pas de bol, c’est aujourd’hui qu’elle avait choisi pour emmener le bambin au marché se choisir une nouvelle paire de chausses. Pas qu’elle avait la flemme de les fabriquer elle-même, mais le travail du cuir l’intéressait moins que celui des étoffes, et gâcher du cuir de Cordoue pour des chausses que seraient trop petites dans trois mois – et abimées dans trois jours – ça la branchait moyen. Et le petit rouquin aimait par-dessus tout trainer entre les étals bruyants et choisir lui-même ses chaussures, bien qu’il finisse toujours par les choisir rouges, parce qu’elles courent plus vite que les autres. Tous les enfants ont toujours su ça, de tous les temps. Le rouge va plus vite.

Pas de bol, son cheval était noir, et s’il savait filer comme le vent, dans les embouteillages des ruelles, il était bloqué à mort. Elle l’aurait bien fait reculer pour reprendre la dernière ruelle à droite, mais il y avait un cheval juste derrière elle – blanc, et jeune - et un coche qui bloquait la ruelle, surtout.


Ptin…

Un soupir, et au gamin chevauchant fièrement devant elle, épée de bois brandie face à la foule, elle murmura :

Sois sage Gauvain, hein, éborgne personne et si tu te tiens tranquille jusqu’à la taverne je te paye un gâteau au miel.

Oui, c’est lâche comme technique. Mais que le parent qui n’en a jamais usé lui jette la première pierre.

Elle en était là dans ses réflexions quand une voix familière lui fit tourner la tête.


Foutrecul, Cassian de Blanc Combaz, t’as fini de piailler comme une pucelle ? C’est d’être le fils du duc qui te chochotise comme ça ?

La demoiselle sur le cheval blanc semblait avoir eu la même idée, mais en plus polie, et se présentait maintenant au petit Paon Burgonde – celui qui ne va nulle part sans cuillère ? – et elle elle tentait de rapprocher Sombrelance du coche ducal. Elle y parvint tout juste quand la dame posa une question.

’Vidament que non j’le sais pas, pis si Cassian est pressé il va à pied, ça le changera, et ça nous reposera les oreilles. Si son foutu coche nous bouchait pas la ruelle on pourrait prendre le raccourci là !

Elle pointa l’étroit passage bloqué par le coche. Et c’est à cet instant que retentit le « POC ! » sonore d’une épée de bois rencontrant le crâne d’un inconnu.

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- Yolanda n'est pas une boite a idées, C'est un personnage original et copyrighté! -
Maud
Misère de misère, ça grouille pire qu'des asticots par ici. Où est l'moribond?

Arrivée à Dijon pour se préparer à capturer Falco, Maud jouait des coudes et regrettait d'avoir troqué ses sabots pour ses bottes.
Un coup de sabot dans le tibia, c'était un vrai sésame dans la foule. Maréchaux, militaires, elle n'en avait jamais vu autant de sa vie au même endroit.
Chaque visite dans une taverne et bientôt, elle connaitrait tout l'Etat major de l'Ost.

Bref, elle avait besoin d'aller au marché pour acheter du pain et la ruelle était bloquée, engorgée, obstruée.


Maréchaussée, faites place.. Allons, dégagez!

Ca marchait plus ou moins bien et elle arriva à hauteur de deux dames. Une rousse sur un cheval énervée et la dernière qu'elle reconnut. Le p'tit Duc.. Le petit Duc? La voix mélodieuse de Cassian chatouilla ses oreilles.

Nan mais m'dame, on n'a pas idée de s'trimballer avec une si belle jument dans c'genre de ruelle. C'est fait pour galoper sur les ch'mins cet animal, pas pour tracer un sillon dans la foule hein? Elle va attraper un mauvais coup.

Arrivant enfin à hauteur de Breiz elle hocha la tête pour approuver et se pencha vers Cassian:

M'sieur Cassian, quoiqu'vous faites assis dans un coche? Z'allez vous ramollir l'fond'ment dans l'velours comm' ça. Et l'Grand Monsieur, il dira quoi hein? D'voir son fils qui s'prélasse. Zetes fils de guerrier m'sieur, pas injurieur public. Alors, vous descendez tout d'suite de c'coche et j'vais vous en donner d'l'action moi.

Elle fronça les sourcils. Elle avait bien entendu comme un "POC" sur le crâne de quelqu'un.

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Mariealice
Une petite promenade en ville après son passage chez son Duc de vassal ou son vassal ducal, comme vous voulez, ne pouvait que calmer ses nerfs. Toujours dans la même tenue, à cheval, sous sa vieille cape, la capuche rabattue pour masquer son visage, la jument tenue par les rênes pour avancer à travers la foule dense. Mais même ainsi cela bloquait.

Un peu plus loin des cris et un petit attroupement. Si au départ elle ne saisit pas ce qu'il se disait, elle comprit vite une fois plus près qu'il y avait embouteillage. Un coche, des chevaux, des têtes connues. Raclement de gorge, sans retirer sa capuche, sourire en coin en reconnaissant et les armes et le môme.


Et bien, l'p'tit Duc a du mal à s'déplacer? Marrant, j'croyais qu'c'était pas de la chochotte.. Du genre à s'bouger dans une boite.


Grosse envie de rire pour changer et Cassian tombait à pic tiens. Petite victime tout à fait désignée et commode.

Regard sur les autres, à l'abri derrière sa capuche, tête levée pour voir les deux perchées, tête baissée pour voir Gauvain. Mauvaise idée. Son crâne rencontra une épée en bois avec un poc sonore.


AIEEEE! Tu veux éborgner quelqu'un avec ce truc toi?
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Cassian_darlezac
En moins de temps qu'il ne le fallait pour dire "Arthur ! Pas changer assiette pour fromage !" le jeune burgonde se retrouvait encerclé. Il faut dire que s'il voulait passer incognito c'était fichu. La discrétion n'était pas franchement son fort et la première à se manifester fut une rousse qui tentait de se frayer un passage juste à côté, menant jument par la bride. C'est donc un oups tout juste contrit qui apporta réponse au regard assassin qu'elle venait de lui lancé. Puis la voilà qui se présentait. A coup sûr elle le prenait lui – le jeune mâle viril et prometteur – pour de ces chochottes nobles et maniérées qu'il conchiait tant. Il fallait donc rétablir la donne et quoi de mieux pour ça qu'un petit mensonge glissé juste avant l'arrivée d'une autre rousse, à croire que toutes celles de Bourgogne c'était données le mot pour lui fiche de la honte.

« Cassian d'Arlezac de Blanc Combaz, fichtrement Resplendissant et bougrement Intrépide Paon et petit Duc burgonde, enchanté également. Aussi excusez moi d'être si pressé. Il se trouve que j'ai rendez-vous avec une jeune pucelle de ma connaissance, d'où mon accoutrement particulier, le fait que je voyage en coche et tienne à ne point trop la faire attendre. » Et de prendre un air fataliste. « Vous savez ce que c'est avec les bonnes femmes, deux petites minutes de retard et elles vous feraient boire la mer à la tasse... »

C'est peu de temps après que la mélodieuse voix de Breiz se fit donc entendre. Au gamin de se faire petit et de tenter de se planquer si possible, tant il était à parier qu'elle ne manquerait pas de le chambrer la dessus par la suite. Et pire, elle en parlerai sans doute au louche, à Griotte, à Aimbaud... Tous sauraient qu'il s'était rendu au marché accoutré comme une lopette et voyageant en coche comme une jouvencelle. Sa réputation serait alors ruinée. Mais le manège continuait, après Breiz venait Maud qui lui tenait à peu de chose près le même langage : voyager en coche c'était pour les chochottes ; même une encapuchonnée – dont il aurait parié avoir déjà mout fois entendu la voix quelque part – s'y mettait aussi. Et au gamin d'exploser et d'oublier dans l'angoisse la version donné précédemment à Aelith.

« Bigre ! Mais c'est pas moi qui voulait voyager en coche, on m'a obligé ! Papa m'a demandé d'aller racheter du vin pour sa cave personnelle puis d'aussitôt me rendre à une réunion prodigieusement importante, voilà ! Je ne peux pas me rendre à un truc d'affaire d'état en haillon et chevauchant une monture crasseuse, tudieu ! Surtout quand il est question de... de.. diplomatie ! Voilà tout ! Des champignons veulent attaquer joinville, or comme tout le monde le sait les champignons sont bigrement en coche sur le protocole, je n'avais donc guère le choix. »

Et de lorgner vers la ruelle qu'obstruait le coche et que Breiz avait désigné comme étant un raccourci. Le voilà donc qui descend finalement pour s'approcher de la meire et lui poser discrètement la question qui brûles les lèvres : « Moi je veux bien aller à pied finalement, mais... Enfin... c'est pas des quartiers louches par là ? Non pas que j'ai la frousse hein! Hé hé hé... Mais je ne voudrais pas mener ces Dames dans du lieux dangereux, peuplé de coupe-bourses voir même de tranche-jugulaires ! »
Déjà qu'à Digoine il évitait tout ce qui ressemblait de prêt ou de loin à une ferme, de peur de se faire agresser et pire de se faire battre par un plouc, alors c'est pas à Dijon qu'il irait s'aventurer dans les quartiers malfamés...

Et tandis qu'il attendait une réponse son regard se porta une nouvelle fois sur l'encapuchonnée. Décidément il n'y a pas à dire tout chez celle ci de son timbre de voix à sa silhouette lui disait quelque chose, il avait forcément du déjà la croiser quelque part. C'est alors qu'une rixe éclata non loin, opposant apparemment deux hommes qui semblaient au point d'en venir aux mains...


« Aussi y'en a qui ont pas honte, hein... », s'exclama celui qu'on pouvait entendre beugler quelques instant plus tôt.
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Aelith
C'était amusant d'observer le petit Duc tenter de se justifier. Elle avait l'étrange impression de se retrouver devant son cousin quelques années plus tôt - fort heureusement, ce dernier était brun, pas blond... Parce que les blonds, quand même, ça fait un peu "chochotte noble maniérée".

Bref, un sourire amusé eut à peine le temps de fleurir sur les lèvres incarnat face à l'entreprise hardie, de la part de Cassian, de remettre la faute sur le dos des femmes, qu'une autre rousse s'en prit au jeune mâle. Et puis une autre femme, et encore une autre - à croire qu'il les attirait! -, et finalement, le Paon fut forcé d'avouer la vérité face à la pression féminine. Sexe faible, peut-être, mais à quatre femmes contre un semi-homme (un hobbit, en somme, pour les connaisseurs), le perdant était désigné d'avance.


-« Votre monture ne serait pas crasseuse si vous vous en occupiez un peu » déclara la Flamboyante Maîtresse Équine, pour la forme, et aussi parce que c'était son métier. Le nez légèrement froncé, elle soupçonnait les cruautés que le cavalier devait faire subir à la pauvre bête, qu'elle présumait pourtant magnifique. A moins que le fils du Duc ne préférât monter un âne, mais elle en doutait.

Flattant à nouveau l'encolure de la jument désormais calme, puisque visiblement résignée à son sort, Aelith observait également la ruelle vers laquelle tous les yeux convergeaient. Si la future haquenée restait sage, sa mission ici serait accomplie, et elle n'aurait aucune raison de flâner dans les parages plus longtemps. Elle préférait de très loin Auxerre à Dijon, et préférait passer le plus clair de son temps là-bas plutôt que dans les rues encombrées de la capitale bourguignonne.

Elle en était là de ses réflexions lorsque des cris lui parvinrent également, plus puissants encore que ceux du Paon, ce qui laissait présager de la stature des deux hommes qui s'insultaient copieusement.


-« Non mais je rêve », maugréa-t-elle en se passant une main gantée sur le front. « Dijon, c'est vraiment n'importe quoi. »
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Breiz24
Mais Gauvaaaaaaaaaaiiiiiiin ! Merdeuh fais attention !

Le temps de rougir un petit peu, elle se pencha vers l’inconnue qui allait à pied.

Désolée, désolée Mada… Marie ? Qu’est-ce que vous foutez à Dijon ? Enfin je veux dire… Rougissement plus intense. Bonjour…

Malgré elle, elle sourit. Le temps est splendide, les oiseaux sifflent, le printemps siffle, et elle rencontre tout plein de gens qu’elle connait et d’autres qu’elle connait moins voire pas et qui sont du même avis qu’elle : Cassian obstrue.
D’ailleurs, même lui finit par en convenir.
Elle sourit de nouveau, franchement amusée.


Evidement que c’est sans danger, tu crois que j’emmènerais Gauvain dans un endroit qui craint ? Fais pas ta mijaurée et vire ton coche de là, tu obstrues et on est pressées ! Alors tu viens tu viens pas poulet, mais tu bouges ta charrette dorée là ! hop hop hop !

Elle sourit encore, eh oui, elle n’a pas été de si bonne humeur depuis des jours, voire des semaines. La vie, c’est pas rose, toussa toussa. Alors croiser le petit Paon de Bourgogne, auto-nommé ainsi pour quelque raison obscure à quiconque n’était pas dans sa tête, c’était un peu comme aller au théâtre. L’idée de marcher dans la rue avec lui encore plus, surtout si on passait dans une ruelle où les pas résonnaient assez fort pour avoir l’occasion de lui narrer la passionnante histoire du Serpent Géant du Lac de l’Ombre.
Elle regarda les trois autres femmes présentes, ôta des mains de son fils l’épée de bois avec un sourire d’excuses en direction de Marie, et serra un peu les genoux pour signifier à son cheval de se tenir tranquille encore un peu avant de piaffer.


Alors, on y va ?

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