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[RP] l'errance du Doc'

--.henri.saint.segnan
Henri entra dans la ville, ayant au coeur, une rage sourde. Il marchait sans but, ne regardant même pas les gens qui le dévisageaient sur le chemin. Il faut dire qu’il ne devait pas être rassurant de croiser un homme de belle taille, mal rasé, le cheveu long noué sur la nuque par un lacet de cuir, l’épée battant au coté.

Est-ce parce que la quête de la fille de Cassandre prenait fin que tous les trois avaient sans doute les nerfs à vif ?

Il en voulait à Cassandre des paroles qu'elle avait prononcées, mais aussi à Enored qui l'avait entrainé dans cette aventure. Bien sur qu'il l'avait suivi par amour, il l'aurait suivi n'importe où de toute manière. Mais pourquoi diable avait-elle attaqué ce foutu navire ?

Il en était là de ses réflexions, lorsqu'il aperçut au loin le clocher de l'Eglise.
Là, il arriverait sans doute à retrouver son calme, il avait horreur de se sentir incapable de controler ses sentiments. Au moins dans une église, il ne risquait pas de tomber sur Enored, elle haïssait trop les curés.

Arrivé devant l'édifice, il s'arrêta, admirant le travail des sculpteurs qui avaient orné la façade du monument.

Il poussa la porte, dans un léger grincement qui fit tourner la tête à une bigote. Il se signa et avança lentement, portant son regard sur les vitraux qui diffusaient une lumière douce et colorée.

Il alla s'asseoir près d'un pilier, à l'opposé de la vieille dont il n'entendait que le ronronnement de sa prière.

Il était baptisé et avait été élevé dans la religion, mais cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas prié.

Est-ce qu’il allait s’en rappeler au moins ? Comment cela commençait ?

Ah oui « Je crois en Dieu, le très Haut tout puissant…. »

Il n’avait pas oublié, il se mit donc à genoux pour dire sa prière et resta un long moment le visage dans les mains, faisant le point sur sa vie qui n’était qu’errance depuis tant d’années.

Faudrait-il qu’il s’arrête enfin ? Le pourra-t-il au moins ? Il aimait Enored, de ça au moins il était sur, même si son caractère coléreux lui était parfois insupportable. Mais qu’allaient-ils faire maintenant ? Repartir ? Rester ?
Enored
[Loin de là, quelque part aux alentours de Dunkerque]

Errance et solitude.
Elle avait marché longtemps. Elle ne s'était pas retournée.

Errance et solitude.
Il était trop tard pour aller le retrouver.
Il était trop tard pour regretter son geste.

Errance et solitude.
Ses pas l'éloignent de Dunkerque.
Ses pas l'éloignent de ceux qu'elle s'était promis de protéger

Errance et solitude.
Comment leur pardonner ?
Comment se pardonner ?

Errance et solitude
Avancer ne pas se retourner
Avancer pour s'en aller.

Les mots prononcés pas Henri et Cassandre raisonnent dans sa tête. "Il faut avancer" "des pirates avides de sang et de gains faciles". L'appel du sang raisonne en elle. "c'est simple d'être détachée". Elle se détache à nouveau. Ne plus s'attacher à personne jamais. Faire un trait comme ils ont fait un trait sur elle. Elle va avancer mais sans eux. "Après tout vous n'êtes que responsable de cette situation ! Vous et votre cupidité !" Oui elle est responsable, responsable du malheur de tous ceux qui l'approchent. Responsable de la mort qui frappe dès qu'elle s'attache à quelqu'un. Responsable de la mort de ses frères. Responsable de la mort de Guillaume certainement. Responsable des malheurs de Cassandre... Elle sent comment son coeur se referme à tout sentiment. Elle sent comment elle redevient la pirate froide et sans scrupule.

Seule et loin d'eux.
La mer est là, elle l'appelle.
La mer est là et pourtant elle s'en éloigne.

Seule et loin d'eux.
Elle s'éloigne de la mer et s'enfonce en forêt.
Elle s'éloigne d'eux pour qui elle croyait compter.

Seule et loin d'eux.
Ses pas la guident vers la forêt.
Ses pas la guidennt vers un bosquet.

A ce moment elle réalise. Son premier réflexe, retourner vers la ville, retrouver Henri. Premier réflexe qui s'est évanoui. Elle s'enfonce dans un bois qu'elle reconnait. Elle y avait élu domicile avec Jean-jean et une autre troupe de mercenaire. Jean-jean elle l'avait déçu lui aussi... A ce moment elle réalise et elle s'arrête. Elle s'arrête et elle observe. Un chêne, un aulne, un peuplier blanc, un murier sauvage, du houx, du lierre, un noisetier. Elle est au coeur de ce que ses ancêtres appelaient un bosquet sacré.

Seule
Elle s'adosse au chêne et se laisse glisser au sol.
Elle s'adosse au chêne et ferme les yeux.

Seule
Les mains posées au sol, elle sent la terre vibrer.
Les mains posées au sol, elle retrouve la force de se calmer

Seule
En osmose avec la nature elle demande un signe à ses ancêtres
En osmose avec la nature, elle ne fait plus qu'un avec le chêne.

Seule
Elle sent le coeur de la terre battre sous ses mains
Elle sent la sève de l'arbre palpiter dans son dos.

Ses lèvres remuent dans une prière muette. Enored est redevenue la pirate païenne qu'elle a toujours été. Seule, dans le bosquet, la prière muette se transforme en murmure, puis les mots franchissent ses lèvres clairs et forts.


Esprits bienfaisants et âme de mes ancêtres,
Veuillez accepter l’aide de mon bras et de mes forces
Pour qu’elles soient harmonieuses avec vos intelligences

Acceptez de m'aider, me guider, me conseiller,
Pour que nos efforts conjugués,
Renaisse une Celtie plus belle

Dans laquelle vivront éternellement les âmes de celtes
Dans un ciel entièrement notre
Sous la Divine Lumière de l’Incréé


Seule et forte à nouveau
Elle sait qu'elle peut avancer sans eux.
Elle sait qu'elle ne rentrera pas ce soir.

Seule et forte à nouveau.
La pirate reprend le dessus
La jeune femme se tait et n'est plus

Seule et forte à nouveau.
Guerrière dans l'âme, guerrière dans le sang,
Pirate dans l'âme, pirate dans le sang.

Son sang palpite au rythme de la nature. Une phrase lui revient, vague et lointaine. Celle de la jeune Krytel qui refuse de lui pardonner. Elle ne cherche pas le pardon. Elle vit sa vie comme elle l'entend et se moque des dégâts alentours. Il fallait que l'enfant sache qui était son père. Les yeux fermés, les sens aux aguets. Elle continue de prier. Prier comme sa mère lui a apprit. Elle remercie la nature qui lui sert de refuge. Fouillant dans sa besace, elle sort un peu de pain, une pomme. Elle pose le pain au pied du chêne, croque un morceau de pomme et la pose à côté du pain. Elle se relève, s'agenouille au milieu de la clairière, posant ses fesses sur ses talons elle baisse la tête dans un salut silencieux. Elle murmure.


Grand cerf aux cornes d’or,
Maître de la vie et de la mort
Coureur des landes et des bois
Accepte mes offrandes
Roi de la forêt


Elle se redresse, ferme les yeux et poursuit.

Seigneur des chênes des ifs et des bouleaux
Divin hôte de nos halliers
Accorde moi tes bienfaits
Je suis fière d’être ton enfant
Accorde moi tes bienfaits !
Tout comme au chêne et aux sangliers
Ô Maître de la Nature,
Guide ta fille au cœur pur
Vers le chemin qui l'attend
Sous les trois rayons d’or du soleil invaincu
Au cœur ultime de la foret
Et accepte les offrandes de mes mains !


Silence et solitude
Elle écoute les bruits de la forêt
Elle écoute le silence de son coeur

Silence et solitude
Au milieu de la forêt elle reprend force
Au milieu de la forêt elle redevient distante

Silence et solitude
Au loin le soleil se couche, elle reste là
Au loin le soleil se couche, elle ne rentrera pas ...

Elle ne fait plus qu'un avec la nature qui l'entoure. Elle retrouve son calme, apaise sa colère. Mais elle ne rentrera pas ... pas tout de suite, pas maintenant... peut être jamais. Elle ne rentrera pas... c'est la seule chose dont elle est sure à cet instant là

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Renoan
Renoan entra dans son église, il commençait à faire sombre. Il alluma quatre flambeaux, bien suffisants pour le peu d'ames qui vivent en ce lieu.

Une de ses ouailles le salua et sortit, mais une ombre restait, priant au pied d'un pilier.

Le diacre s'approcha doucement et le reconnut.

C'était le fiancé de la fulgurante rousse qui occupait une chambre à l'auberge du camérier. Vu le peu de considération qu'elle lui avait montrée, il fut surpris de voir son ami icelieu.

Il vint s'assoir à ses cotés. L'homme avait l'air prostré, semblant ignorer sa présence.

Il s'adressa à lui en chuchotant, n'osant trop troubler sa méditation.


Bonsoir, Messire de Saint Segnan. Je vais bientot éteindre les flambeaux, avez-vous terminé vos prières ?
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--.henri.saint.segnan
Henri n'entendit pas le diacre arriver près de lui, aussi il sursauta en l'entendant lui parler.

Bonsoir, Messire de Saint Segnan. Je vais bientot éteindre les flambeaux, avez-vous terminé vos prières ?

Oh désolé mon père, je n'avais pas vu le temps passer. Je... enfin je suis un peu perturbé par des événements récents.

Ainsi il se confia au diacre, oreille inconnue à laquelle il pouvait, sans être jugé, confier tous ses tourments. Il lui raconta toute son histoire, depuis sa fuite face à un vieux mari jaloux car il était amoureux de la jeune et pétillante épouse, à sa rencontre avec Enored, lors d'un abordage sanglant, la duchesse, Guillaume, la quête de la petite, tout y passa.

Voilà vous savez tout. Que dois-je faire ? Je sais juste que je l'aime.
Renoan
Renoan écouta le médecin se confier à lui. Cet homme à n'en pas douter n'avait pas du pouvoir ouvrir son ame depuis longtemps.

Ecoutez, Henri. Votre colère actuelle n'est pas juste tournée contre votre amie Cassandre ou contre votre fiancée.Votre vie depuis plusieurs années n'est qu'une fuite. Vous cherchez le bonheur comme chacun de nous, seulement votre route est plus tumultueuse. Je vais vous parler non pas en tant que diacre, mais en tant qu'homme qui a un peu vécu.

Vous aimez cette femme, ça crève les yeux. Vous n'arriverez pas à vivre sans elle sans vous morfondre, rien que votre présence en ce lieu parle pour vous. Rejoignez-là, Messire, c'est votre seule solution, le bonheur pour vous est entre les mains de cette femme. N'hésitez pas.


Le diacre posa une main amicale sur l'épaule d'Henri, se leva et partit ranger la sachristie, laissant le temps à l'homme de se reprendre et de quitter l'église endormie.
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Enored
Solitude et apaisement.
Au milieu de la clairière la colère s'apaise.
Au milieu de la clairière la nuit tombe.

Solitude et apaisement.
Elle réouvre les yeux et repense à sa journée.
Elle réouvre les yeux et repense aux deux années écoulées.

Solitude et apaisement.
La rouquine déplie des membres endoloris par le temps passé à ne pas bouger.
La rouquine se lève et décide de ne pas bouger.

La nuit était tombée depuis un long moment lorsque la rouquine bougea enfin. Sa colère était retombée, elle était apaisée. Elle déplia ses jambes douloureuses, parcourues par le fourmillement du à la trop longue immobilisation. Elle a l'impression que son esprit aussi est ankylosé. Des questions se bousculent sur les deux ans qui viennent de passer. Est-ce que tout n'a été que faut semblant ? Elle décide de ne pas chercher à savoir.

Silence et solitude.
Au milieu du bois elle s'installe pour la nuit
Au milieu du bois elle décide d'échapper à la ville.

Silence et solitude
Elle décide de rester seule pour au moins cette nuit.
Elle décide de ne pas regagner l'auberge cette nuit.

Silence et solitude.
Elle s'adosse à nouveau au chêne et s'assoit.
Elle s'adosse à nouveau au chêne et s'apprête à passer la nuit.

Le dos contre le chêne, la tête posée contre l'écorce, la rouquine aurait voulu faire un feu. Mais elle ne voulait pas signaler sa position. Les sens aux aguets, elle plonge dans ses souvenirs. Repenser à ses frères devient moins douloureux. Le souvenir des disparus semble s'apaise enfin. Les cauchemars disparaitront-ils aussi? Qu'importe après tout, elle vivait depuis si longtemps avec les fantômes de son passé. Eux au moins ne la trahissaient pas. Bien sur la réaction de Cassandre était compréhensible. Mais ... n'avait-elle pas exprimé ce qu'elle ressentait depuis si longtemps ? Dès le début, la rouquine s'était demandée comment l'ancienne duchesse faisait pour ne pas la haïr. Elle avait sa réponse. Elle la haïssait depuis les deux années qu'ils venaient de passer ensembles.

Solitude et décision.
La nuit avance, les bruits de la forêt l'entourent.
La nuit avance, elle sait à présent.

Solitude et décision.
Adossée à son arbre, elle sait déjà qu'elle n'y retournera pas
Adossée à son arbre elle reprend gout à la liberté.

Solitude et décision.
Elle sait qu'elle attendra ici un moment
Elle sait que s'ils ne la retrouvent pas elle s'en ira...

Un pincement au coeur. Henri... elle sait qu'elle l'aime mais lui ? Elle ferme les yeux. Repense à tout ce qu'ils ont vécu depuis qu'elle l'a forcé à embarquer sur son bateau. Il a toujours été là pour elle, malgré son caractère insupportable. Patient, présent, il a toujours été là pour elle. S'il ne l'avait pas aimé, il serait parti depuis longtemps... Il a l'habitude qu'elle disparaisse, ne dit jamais rien quand elle revient, mais cette fois, lui réouvrira-t-il les bras ? Pour calmer ses doutes elle fredonne, elle cherche la force de les effacer dans les chants que sa mère lui apprit.


Se do bheatha a bhean ba leanmhar!
B'e ar gcreach tu bheith i ngeibhinn
Do dhuiche bhrea i seilbh meirleach
'S tu diolta leis na Ghallaibh.


Oro, se do bheatha 'bhaile!
Oro, se do bheatha 'bhaile!
Oro, se do bheatha 'bhaile!
Anois ar theacht an tsamhraidh.
Anois ar theacht an tsamhraidh.
Anois ar theacht an tsamhraidh.

Ta Grainne Mhaol ag teacht thar saile,
Oglaigh armtha lei mar gharda
Gaeil iad fein 's ni Gaill na Spainnigh
'S cuirfid siad ruaig ar Ghallaibh...

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--.henri.saint.segnan
L'doc écouta le diacre hochant la tête. Ces paroles étaient la voix de la raison.

Il sortit de l'église, n'ayant qu'une idée en tête : retrouver Enored. Il savait que cela serait long et difficile, il avait du la blesser en partant ainsi sans même la regarder. Il espérait juste que les sentiments de la jeune femme envers lui n'avaient pas changer.

Il rentra à l'auberge et patienta, guettant chaque bruit, espérant l'entendre monter l'escalier.

Elle pouvait partir des heures, il le savait bien, mais généralement elle revenait. Pourquoi ne rentrait-elle pas cette fois ?

N'y tenant plus, n'attendant pas le matin, il sortit doucement de l'auberge, scella un cheval et partit au hasard, dans la nuit juste éclairée par la pleine lune.

Il prit le chemin de la plage, s'arrêtant en haut d'une dune il descendit de sa monture. Elle devait voir la même lune que lui, le même ciel constellé d'étoiles. Il marcha un moment, tenant son cheval par la bride, réfléchissant à l'endroit le plus judicieux où aurait pu se trouver Enored, rêvant de voir tout à coup sa chevelure rousse apparaitre devant lui...
Enored
Au milieu de la nuit, Enored releva la tête. Elle vit les étoiles et la lune au travers des feuilles. Le ciel étoilé, elle aimait l'observer. Elle scruta la position des astres à travers les feuilles et comprit qu'elle s'était vraiment éloignée de la ville. Là où elle était, personne ne pourrait la retrouver. Elle ne savait si elle s'en moquait ou si c'était important. La seule chose dont elle était sure, c'est que malgré ce qui s'était passé Henri lui manquait.

La jeune femme se releva. Elle ne retournerait pas à Dunkerque tout de suite, mais elle voulait lui donner une chance de la retrouver. Elle enfila sa capuche, resserra les pans de sa cape autour de ses épaules et, guidée par les étoiles, retrouva le chemin de la plage. L'odeur iodée se faisait de plus en plus présente, de plus en plus puissante.

La rouquine s'arrêta un instant. Devant-elle une l'étendue sablonneuse de la plage entrecoupée de criques se dévoilait dans le noir. Vers où aller ? Vers l'Est, elle regagnerait la ville, vers l'ouest, elle sortait du comté. Elle soupira, elle hésitait encore. La jeune femme décida de se donner un jour avant de se décider.

La rouquine marcha droit devant elle. Elle descendit la pente douce qui s'offrait à elle et s'installa au creux d'une crique. Regardant autour d'elle, elle reconnu l'endroit où elle avait passé une partie de la journée avec Henri. Elle sourit, s'adossant à un rocher. Surement qu'ici, il saurait la retrouver, elle n'avait aucune envie de faire le premier pas, même si, refusant de se l'avouer, elle venait de le faire en se rapprochant de la ville...

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--.henri.saint.segnan
Henri, du haut de la dune regarde la plage. Son regard se porte vers la crique où quelques heures plus tot, tout allait si bien.

Un mouvement ? Non son imagination doit lui jouer des tours. Pourtant un reflet roux que la lune allume. Son coeur tape dans sa poitrine, comme s'il voulait en sortir.

Mon Dieu, merci c'est bien elle.

Il coince la bride du cheval sous une pierre et dévale la pente. A quelques mètres, il l'appelle.


Eno, mo ruin !
Enored
Des pas dans son dos, les sens en alerte, la rouquine posa sa main sur la garde de la dague cachée dans sa botte. Elle la tira discrètement. L'intrus serait neutralisé avant qu'i ne soit trop près. Elle guetta le bruit du sable qui crissait sous les bottes. Elle entendit des galets rouler. La personne qui s'approchait ne cherchait pas à être discrète.

Eno, mo ruin !

Henri ... il s'était souvenu de l'endroit, vu la vitesse à laquelle elle il était descendu il la cherchait. Elle rangea sa dague et se leva. Des sentiments se mêlaient en elle. La colère de l'avoir vu partir sans se retourner. L'impatience de le revoir. L'envie de lui mettre une claque à lui aussi parce qu'il l'avait laissée seule face à Cassandre. L'envie folle de le serrer dans ses bras. Le besoin de savoir ce qu'il lui reprochait. Ce besoin là était plus fort que tout. Elle se savait maladroite avec les mots et tenta de trouver ce qu'il fallait dire avant de se retourner.

Sans dire un mot, la rouquine se leva et se retourna vers Henri. Il était là face à elle. Elle le sentait inquiet. Elle chercha son regard. La jeune femme savait que son regard, à ce moment là était impassible. Trop de choses se mélangeaient dans sa tête à cet instant là. Elle s'avança d'un pas.


Pourquoi tu es parti ? qu'est ce que je t'ai fait à toi ? ou qu'est ce que j'ai pas fait ?

Cassandre, elle pouvait comprendre même si elle ne pouvait pardonner ces deux ans d'hypocrisie. Mais Henri ? il avait choisis de la suivre librement, il était libre de partir à tout instant...
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--.henri.saint.segnan
Henri aurait voulu la prendre dans ses bras, la serrer contre lui, mais avec Enored, il savait que ce serait le meilleur moyen pour qu'il la perde. Elle était furieuse contre lui, il le voyait et le comprenait.
Elle s'avança tout de même vers lui.


Pourquoi tu es parti ? qu'est ce que je t'ai fait à toi ? ou qu'est ce que j'ai pas fait ?

Il la regarda droit dans les yeux pour tout lui expliquer, pour qu'elle puisse mesurer la sincérité de ses paroles.

Oh mo Chridhe, j'ai réagi comme un idiot. La colère de Cassandre m'a tellement surpris que j'en ai reporté une partie sur toi, je t'ai bêtement reproché d'être responsable de tout ça. Je sais que c'est idiot, qu'en voyant ce bateau tu ne pouvais savoir que c'était le sien et qu'ensuite tu as tout fait pour réparer. Je comprends que tu sois en colère contre moi, je le mérite. Moi je sais juste que je ne veux pas te perdre.
Tha ghoal agam ort, mo ruin.


Il avait été franc avec la pirate, lui mentir aurait été une erreur. Il tendit la main, attendant d'elle un geste, un pardon.
Enored
En écoutant Henri, la rouquine se rendit compte que plus que la colère, c'était la peur de le perdre qui lui tenaillait les entrailles. Peur qu'il se détourne d'elle, qu'il ne veuille plus la suivre. Ils avaient partagé tellement de choses depuis qu'elle l'avait obligée à choisir entre la suivre ou la mort ... La culpabilité de l'attaque du bateau, elle se l'était reprochée les premiers temps ... Par la suite, ça s'était apaisé. C'était son mode de vie, certes, pas très recommandable, encore moins pardonnable. Mais c'était ainsi.

Elle attrapa la main d'Henri, l'attira contre elle d'un geste brusque et posa sa tête contre son front.


Oui je suis en colère mais parce que j'ai eut peur. Peur de te perdre. Ne me refais plus jamais ça ! Dis moi, crie, hurle s'il le faut. Mais ne pars plus jamais comme ça !

Elle se tut un instant, releva la tête pour croiser le regard d'Henri et plonger les yeux dans les siens.

Moi aussi ... je t'aime. Si un jour tu décides de partir... aies juste le courage de me le dire. Vivre à mes côtés n'est pas de tout repos. Je ne me poserai jamais et souvent ceux qui m'approchent son touchés par le malheur. Je comprendrai... si tu ne voulais plus de cette vie là.
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--.henri.saint.segnan
Henri plongeait son regard dans celui de celle qu'il aimait. Il la serra un peu plus contre lui.

Moi aussi j'ai eu peur de te perdre. Cette vie je l'ai choisie Eno, je te suivrais où que tu ailles. Si je te perdais, je perdrais aussi toute raison de vivre. Et si tu ne veux pas te poser, ça m'est égal, on continuera à avancer ensemble où le destin nous mènera.

Il se pencha et déposa un baiser sur les lèvres de la pirate, la serrant dans ses bras comme s'il avait peur qu'elle s'évapore, encore une fois.
Enored
Elle se sentait bien dans ses bras. C'était le seul moment où elle permettait à la jeune femme qu'elle était de s'exprimer. Le seul moment où elle ne se sentait pas seule. Elle sourit au baiser qu'il déposa sur ses lèvres, frémit en sentant ses bras l'enlacer encore un peu plus fort.

Une fois de plus, elle se demanda comment il pouvait accepter la vie qu'elle lui imposait. Une fois de plus elle sut que c'était parce que, comme elle ne pouvait vivre sans lui, il ne pourrait vivre sans elle.

Elle ne pouvait vivre sans lui, parce qu'en la guérissant de ses douleurs du passé, il s'était insinué doucement, jour après jour, dans la place qu'il avait ainsi crée. Et puis... et puis pour tellement de choses qu'elle n'aurait su l'expliquer. Il était le seul homme a qui elle avait réussit à ouvrir son coeur, le seul qui la faisait sourire et même rire.

Mais lui ? que lui trouvait-il ? pourquoi elle ? Souvent elle s'était posé la question sans jamais la formuler à voix haute. Elle chassa ces questions et ces pensées en l'embrassant à son tour. Elle n'avait qu'une envie profiter de ce moment de retrouvailles. Bien sûr il y avait les moments où ils se retrouvaient après ses escapades, qu'elles soient nocturnes ou qu'elles durent une journée entière. Mais cet instant là avait un gout particulier. Comme si elle découvrait vraiment ce que cela voulait dire aimer, comme si ... elle sourit, son esprit galopait à nouveau. Il la serrait de plus en plus fort. Avait-il peur qu'elle s'échappe à nouveau?


Je suis bien là, dans tes bras.. murmura-t-elle. Ne me laisse pas partir. Ses derniers mots la firent rire, elle n'avait aucune envie de partir, mais elle voulait qu'il la retienne. Un paradoxe de plus... Elle laissa ses mains se frayer un chemin sous la chemise d'Henri pour lui caresser le dos doucement. Elle se sentait bien contre lui...
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--.henri.saint.segnan
Je suis bien là, dans tes bras.. murmura-t-elle. Ne me laisse pas partir.

Comment aurait-il pu la laisser partir ? Lui aussi oubliait tout dès qu'il était dans ses bras. La chaleur du corps de la pirate contre le sien était pour lui le meilleur des bienfaits. Elle l'avait guéri de cette langueur qui régnait sur sa vie. C'était comme si la force qui l'animait rayonnait sur lui.

Les mains de la pirate s'aventurèrent sous sa chemise, lui délivrant un délicieux frisson et surtout le signe que l'orage était terminé entre eux.

Il l'embrassa délicatement, puis avec passion, ses mains parcourant le corps de la jeune femme, se glissant sous ses vêtements.

La passion qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre était aussi pure que le diamant, ils s'abandonnaient l'un à l'autre sans crainte, ne voulant que le plaisir de l'autre et profiter pleinement du bonheur quand il est là.

Il dénoua son corsage, elle lui ota sa chemise, leur peau l'une contre l'autre fusionnaient littéralement. Leurs baisers étaient aussi incandescents que la braise d'une forge.


(hrp : jetons un voile pudique sur cette scène qui devient brulante et laissons leur une intimité bien méritée)
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