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[RP] Table ronde du Tyran et de ses fidèles Oppresseurs

Aimbaud
    Château des Ducs de Bourgogne
    — Salle du trône —





Quand tous les conseillers furent assis sur leurs fauteuils respectifs, et qu'on n'entendit plus le bois craquer sous le poids des fesses les plus remuantes, que seuls raisonnaient les crépitement d'un feu mourant dans l'âtre à l'autre bout de la salle, et que le Duc appuya Aimbaud, assis à sa droite, d'un hochement de tête qui piqua l'air de son nez en bec d'oiseau de proie, le jeune Écuyer Tranchant de Bourgogne se leva.

Il fit ordre aux gardes et aux laquais présents de se retirer de la pièce, d'un simple signe de deux doigts levés. Puis il se frappa gaiement les paumes des mains, produisant un son creux et enjoué, qui fit sursauter les conseillères les plus coincées. Il parla alors avec un ton plein de notes acidulées, limite inquiétant.


Mes frères. Allez ho c'est quoi ces têtes d'enterrement ? On se détend, on boit un coup, on se lâche : un Conseil, c'est presque une "grande Famille". Eh puis hé, on va pas pendre ceux qui expriment leurs opinions... Hum ? On est pas des brutes.

Ses yeux bruns adressèrent un éclat malin à la petite assemblée, avant qu'il ne déroule un parchemin très lentement... Pour le faire ensuite craquer d'un geste sec, ce qui fit pousser un couinement-réflexe à certaines conseillères stressées. Sourire satisfait. Il parcouru rapidement le document du regard, laissant planer un silence mystérieux et peut-être inquiétant.

L'ordre du jour est : le raffermissement de la lutte contre les révoltes au sein du duché. Comme vous le savez sûrement, la passation de pouvoir soulève quelques voix geignardes parmi nos loyaux sujets...

Le viseur de l'arbalète qu'il avait à la place de la pupille, balaya l'assistance. Puis sur un dernier mot, il inclina le chef et reposa le bouffant de ses braies côtelées dans son fauteuil de partisan, et il bu un coup à sa coupe de panaché, parce qu'il avait la langue en parchemin à force de baver des âneries — plaignez ce pauvre Porte-Parole.

Je laisse la parole au Duc de Bourgogne. Votre grasce...
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Della
- Euh...ils sont où, tous les Conseillers ?

- Votre Excellence, ils sont là, dans la grande salle de réunion.

- Ah...et les Consultants, ils ont le droit d'entrer ?


- J'peux pas vous dire, Votre Excellence, on m'a dit de garder la porte, moi, rien d'autre.

- Hum !

Le petit poing mignon du Chambellan frappa trois coups.
Toc toc toc.

Et la voix de miel du même Chambellan se fit entendre tandis que la délicate menotte ouvrait la porte et que le visage parfaitement dessiné se glissait dans l’entrebâillement.
Hého, c'est Della, votre Chambellan préférée...Je peux entrer ?
Qui ? Qui résisterait à ce sourire ? Je vous le demande...
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Eusaias
Le balbuzard attendait patiemment la fin de prise de parole de son sbire. Le nez aquilin était fier et les yeux sombres braqués droit devant lui. Ses mains à plat sur la table, preuve de sérénité complétait son image d’homme rigide. Son souffle lourd, à l’image des souffles produits par des bêtes féroces au fond des grottes, pesait un peu plus sur l’assemblée. Aujourd’hui comme tous les jours, c’était jour de « conseil de guerre ». Alors que Aimbaud, le redoutable écuyer tranchant et porte parole, terminait la présentation, le duc desserra les dents pour prendre la parole afin d’éviter l’éternelle question : « C’est quoi le sujet aujourd’hui ?».

Hého, c'est Della, votre Chambellan préférée...Je peux entrer ?

Les mâchoires se refermèrent avant que le moindre son ne sorte de sa bouche. En temps normal, si un conseiller, consultant, scripte, copiste ou autre était en retard il écopait de la trique ! On liait alors ses mains aux deux piliers les plus proches de la table de réunion, on dénudait le haut et le grand Ecuyer lui donnait cinq coups de triques secs et violents. Jusque là, tout le monde était arrivé à l’heure mis à part, en ce jour, Della. Le balbuzard aurait pris un malin plaisir à voir les mamelles de la nouvelle Mirandole sursauter à l’air libre à chacun des coups, si le sujet de ce jour n’était pas très important.

Entrez Della, mais vous vous souviendrez qu’en ce jour je fus clément est que je ne vous aurez pas fait subir la trique.

Puis regardant le reste de l’assemblée.

En ce jour, comme l’a annoncé mon fidèle Aimbaud, nous allons parler de salut public. Vous n’êtes pas sans savoir, ça fait assez de bruit comme ça, que j’ai délogé une vipère du conseil et que depuis, des bouseux et autres sent-la-pisses menacent de se révolter contre l’ordre. Bien que chaque soir je fasse cacher écus et nos réserves, j’ai décidé de prendre des mesures extrêmes en Bourgogne. Deux ou trois armées vont reprendre mon œuvre sur les routes et faire couler quelques sangs de faquins. J’ai, grâce à ma fille, fait doubler la garde de Dijon et déjà des cages à corbeau venu du limousin vont décorer la ville. Des pieux au bout arrondi, il regarda l’assemblée, je ne vous fais pas de dessin pour expliquer comment on les passe, sont en confections. Mais je me demande si cela est suffisant. Je voulais donc demander votre avis sur certain point comme : le couvre feu, la création d’un parti unique, l’interdiction d’afficher des idées contraires aux idées du duc souverain etc… Je vous accorde donc la parole.
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Geulederat
Hum..
Puis je apporter une contribution aux préparatifs ??
Car juste des pieux et des corbeaux, fussent-ils émoussés, les pieux pas les corbeaux bien sûr, c'est un peu juste Cher Duc ...
Je propose de vous amener quelques barres de navires pouvant servir de roue.
Et j'ai aussi quelques stocks de bois pour terminer au bucher.
On fera bien évidemment aiguiser quelques haches également.

Il faut savoir divertir nos concitoyens, et de multiples attractions sont bien plus attrayantes qu'une ou deux seules....
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Geulederat
Amiral de Bourgogne
Bâtonnier de Bourgogne
Avocat du Dragon
Della
On dut entendre la déglutition de la Blonde, dans l'air de la salle devenu immobile.
Gloups.
Elle venait de passer de justesse à la bastonnade.
Quoiqu'elle se demanda si Eusaias serait aller jusqu'au bout ?
Peut-être qu'en l'amadouant un peu, elle aurait pu sauver sa si délicate peau de cette vilaine punition...Bah, elle y penserait pour une autre fois car aujourd'hui, elle se contenta de sourire et de se glisser sans faire trop de bruit à une place libre pour écouter sagement et très attentivement ce que le Duc avait à dire.
Elle frissonna à l'évocation des pieux et elle se mordit la lèvre inférieure pour retenir un petit cri qui aurait été du plus déplacé.

Pour tenter de racheter son arrivée tardive, le Chambellan proposa une autre façon de décourager les esprits tortueux.


Les écartèlements sont très évocateurs aussi. Après on prend les morceaux et on les plante aux portes de la ville en avertissement.
Ca pue un peu après quelques jours donc, il faut les remplacer régulièrement.

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Armoria
Armoria suivait vaguement la conversation, tout en consultant - eh oui, elle était consultante - les minutes des débats survenus lors de sa courte absence. Elle ne se sentait guère concernée par les encouragements à s'exprimer - Dieu sait qu'elle le faisait quand bon lui semblait. Elle ne l'était pas davantage par les éventuelles conséquences de ses dires. Elle parlait toujours selon son coeur, prête à en faire les frais, et, soyons francs, doutait grandement qu'un Duc de Bourgogne s'en prît un jour à elle.

Sauf que là, il était question de tortures. Et ça, la torture, c'était un sujet qui lui parlait.

Et pas qu'un peu.

Dans cette mignonne tête blonde, fleurissaient régulièrement les idées les plus cruelles. D'ailleurs, une nouvelle, tout droit issue du vécu au collège de la noblesse, venait de surgir.


Passer trois jours enfermés dans la même pièce qu'Angélyque et Sorane.

Elle réfléchit un instant.

En ayant rôle d'arbitre. Voilà qui ferait assurément un agneau du plus rebelle de vos sujets, Eusaias.
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Wolfar
Le Baron était appuyé contre un des piliers de la pièce et écoutait les avis des uns et des autres. il ne put s'empecher de sourire à la proposition de la Princesse.
Il s'avanca plus dans la lumière et prit la parole.


J'entends parler de pieux ou de bucher. Le bois bourguignon est bien trop précieux pour ces racailles. Pourquoi ne pas les mettre dans un puits avec quelques loups affamés. Cela pourrait être amusant.
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Jusoor
Ju secoua la tête stupéfaite... Visiblement aucun d'entre eux ne pensait à cette torture qui cumulait bien des avantages pourtant : nullement couteuse pour le duché et réjouissante pour le peuple qui pouvait y participer à longueur de journées. Levant le minois délicat vers le Baron :

Baron allons... Comment voulez-vous que le peuple s'égaye de la sorte ? Dans un puits, il ne verrait goutte aux démembrements dus aux loups...

Je propose le supplice de la chèvre !
Ju étudia les visages qui l'entouraient, particulièrement celui, juvénile encore, du porte parole. Pas de sourire hein ! Ce supplice ne coutera ni bois, ni même pain pour le malmenteur.

Prenez une chèvre, assoiffez-la plusieurs jours durant et réservez la.
Prenez un malandrin et mettez le au pilori, nu comme un ver, à la merci des passants.
Laissez le mariner dans des souillures de crachats, d'urine et autres bontés du peuple, quelques jours durant aussi.
Le délai récréatif passé, faites porter la chèvre jusqu'au pilori où est entravé l'homme.
Au préalable, vous aurez largement salée un seau d'eau que le moment venu vous déverserez en un fin filet sur les pieds du vaurien.
La chèvre s'y désaltèrera et prélèvera de sa langue plus que rapeuse quelques zests de chair.

Evidemment plus l'animal y boira et plus il aura soif, et moins l'homme aura de pieds...

Sinon d'un peu moins "exotique" il y a la bouillure aussi...Quoique là, je vous laisse imaginer, pas besoin d'expliquer.


Qui a dit que Ju ne savait pas cuisiner ?
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Eusaias
Je vous entends mes amis, fidèles conseillers et éternels consultants, je vous entends et vous bénirais si cela m’était possible pour vos saintes paroles. Car entre nous, les bêcheurs de bouses comme dirait Bourgogne, les sent-la-pisses et autres « coucheetconsoeurs » sont beaucoup trop nombreux en bourgogne.

Il se redressa et tendant un index pour bloquer toutes objections.

Non mais, des paysans qui bossent, des artisans des pêcheurs, des chasseurs tous ces gens qui suent du soir au matin pour le bien de la Bourgogne, il en faut, il en faut même beaucoup. Je les aime ceux là, je ne les côtoie pas certes, mais je sais les apprécier. Mais les « quiquengrogne » et autres jacquistes, sans parler de cette mode : le Chouchiste qui constitue à placer le pécore moyen au dessus de la noblesse et du Très Haut, ceux là tout ceux là, il faut leur rompre les os.

Le poing s’écrasa avec fracas sur la table.

Je suis prêt à investir tous les écus de la Bourgogne dans des objets pour les dissuader. Non parce que voir Genève devenir capitale de la Bourgogne à cause d’une flopée de Braves Benêts Bourguignons : c’est non !

Mais regardez dans toutes les magouilles en Bourgogne ils sont impliqués. Prise de Macon sous Sorane, on épargne les brigands. Prise de Joinville sous Sorane, on épargne les brigands. D’ailleurs par deux fois c’est son vassal chéri qui les laisse partir. Prise d’Autun, Garius reprend le pouvoir pour sauver Autun, lorsque Sorane se voit confier la mairie : elle fait accuser Garius de trahison. Joinville est re-pillée car le maire n’a pas mis de défense, le maire est un ami à Sorane et Sorane est la seule à le défendre. Et derrière ils se permettent de parler de justice ? Je leur en collerai de la justice et des bastonnades. Je ne parlerai pas non plus des affaires concernant le Baron de Cudot ou Edwen. Je ne parlerai pas non plus de la tentative d’empoisonnement sur ma personne, des menaces de morts sur mon fils que je reçois chaque jour car j’ai foutu Sorane dehors. Enfin bon…


Il se ressaisit et reprit.

J’ai entendu dire que sur les terres de Mâlains il y avait le trou du Diable.

Il se signa avant de continuer.

Les habitants sont formels sous le château un trou béant descend jusqu’aux enfers. L’investissement serait sans doute ainsi moindre, si vous voulez faire des économies. Il suffirait de pousser les contestataires dehors et écouter leurs cris s’éteindre dans le néant. Puis on peut toujours organiser des fêtes et foires autour afin de gagner quelques sous. Ventes de légumes pourris et de boules de bouillasses afin de crépir les condamnés. On vide les prisons, on remplit les caisses, c’est aussi une solution non ?

Alors qu’un valet avait servi avec soin des verres de vin et les avait déposés sur la table, le balbuzard inversa sans se cacher, le sien et celui de Aimbaud. Un regard compatissant sur le jeune homme avait appuyé le geste.

Santé à tous !
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Geulederat
Sans thé !
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Geulederat
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Bâtonnier de Bourgogne
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