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[RP] Une petite séance de rempotage ?

Erwelyn
Le parchemin reçu quelques instants auparavant roulait entre ses doigts. Sur la mine de la mainoise, une mine interrogative. Son regard parcourut une énième fois la fin de cette missive, cette phrase dont elle ne saisissait pas vraiment le sens.
Ça faisait quelque temps qu'ils s'écrivaient avec le Thregornisse. Un coup pour donner des nouvelles du petit chevalier, un autre pour parler de théorèmes, encore un sur elle ne savait pas trop quoi et les derniers sur la folie de l'homme de s'installer en Limousin. Le cœur sur la main, Lynette lui avait gentiment proposé de faire route avec les Poneys pour vite s'éloigner de Limoges avant de perdre complètement les pédales. Trop gentille qu'elle était…

Sauf que voilà, c'était trop tard ! Trop de semaines le ronchon avait passées dans ce Comté maudit. Et puis il était devenu fou, ça y était, y avait pas d'autres explications à sa missive. Prunelles fixées sur les liés et déliés de l'écriture, la mainoise secoua la tête de gauche à droite en soupirant. Pauvre bougre, le Limousin avait eu raison de lui, c'était bien triste.
Outre le fait qu'il lui faudrait répondre à son courrier pour le rassurer sur cette idée saugrenue de guet-apens, d'or noir et de sucre, c'était tout d'abord vers sa tante qu'irait son premier courrier.
Ben oui, il fallait la prévenir qu'il comptait venir la dépoter. Vu le caractère de la tante, Lynette eut été étonnée que celle-ci apprécie les surprises…

De l'encre, un parchemin, une fiole de liqueur de poire et c'était parti :




Tata Sad,

Oui, je sais, on s'écrit jamais et t'aimes pas trop répondre aux courriers, j'ai bien noté.
Sauf qu'aujourd'hui j'ai reçu une lettre qui m'a quelque peu titillée et je peux pas m'empêcher de prendre ma plume pour t'en toucher deux mots.

Il y a quelque temps j'ai rencontré un certain Thregrorenisse, un râleur ronchon bourguignon. Marrant au début mais voilà qu'il s'est mis en tête d'aller s'installer en Limousin. En Limousin, non mais tu te rends compte ! C'est pure folie hein ? Bref, j'ai essayé de le raisonner le pauvre bougre, surtout pour sa santé mentale, j'ai même été jusqu'à l'inviter en Normandie. J'aurais même été jusqu'à lui prêter Poneybouboule ! Autant dire que j'ai fait quelques efforts.

Bon, tout ça pour dire qu'il a décliné mon invitation, en prétextant un guet-apens, des flaques d'eau, de sucre blanc pour écrire et je ne sais quel chantage que je ferais envers Karyl. Ri-di-cule ! D'abord parce que je ne chante jamais et ensuite parce qu'écrire en mangeant du sucre, je ne le fais pas non plus, après ça colle de partout.
Ah non mais, j'en étais sûre, le Limousin lui a complètement vrillé le cerveau, c'est trop tard.

Et figures-toi qu'en plus il finit sa lettre par ceci, je cite : "à Nevers, again, je m'installerai, retrouvant la fleur toxique de votre famille pour la dépoter avec la plus grande attention."
Alors, j'ai bien réfléchi depuis. Des fleurs toxiques dans la famille, j'en connais pas beaucoup. J'en connais même pas à vrai dire. Griotte, c'est pas une fleur, c'est un fruit, et les autres je ne les ai pas encore rencontrés. J'en ai donc tout simplement déduit que c'était toi !

Mais alors, pourquoi vouloir te dépoter ?

J'ai quelques théories sur le sujet.
Primo, il veut te dépoter pour te changer de pot. C'est bien de changer de pot, ça fait du bien aux fleurs, même aux mandragores mais il faut faire attention à leurs cris. Bon, c'est quand même mieux dans ces cas là de choisir un pot plus grand.
Un pot plus grand, tu saisis ? Du genre une maison pour deux quoi. Viendrait-il te demander en mariage ?
Si c'est ça fais gaffe, il est très ronchon comme garçon. Et le mélange avec toi ça risque de donner des mioches franchement pas joyeux.

Deuxio, il veut te dépoter pour changer de terre. C'est bon pour les plantes, ça leur permet de se refaire des jolies racines et une nouvelle jeunesse. Est-ce un message caché car il souhaiterait te faire rajeunir ? Aurait-il trouvé un remède miracle pour faire disparaître définitivement ces rides qui nous parsèment – enfin toi – le visage ?
Ou alors il veut tout simplement t'offrir une nouvelle garde robe. Ce serait donc le premier pas avant la demande en mariage, ce qui finalement nous ramène au primo.

Tertio, il veut te dépoter pour ne plus jamais te remettre dans un pot ! Et une fleur sans pot, c'est comme le poivre sans le sel ou la mer sans le sable, ça crève. Bien que je ne saisisse pas pourquoi il voudrait faire une chose pareille, je me méfie. Après des semaines passées en Limousin, il est fort probable qu'une partie de ses facultés mentales se soient fait la malle.
Donc, fais gaffe à toi quand même, tata, des fous de jardiniers, y en a plein les ruelles. S'agirait pas que tu te fasses trucider par un jardinier qui te court après avec un pot ! C'est une mort un peu cruche, si je puis m'exprimer ainsi.

Je te conseille en tous cas de vite découvrir le pot aux roses ! Y a de quoi se creuser les méninges avec cette histoire de rempotage…
Ah ces hommes et leurs métaphores tirées par les chevaux ! Ils en font toujours trop…

Je sais pas trop où tu traines tes poulaines en ce moment, mais peut-être qu'on se recroisera un de ces quatre.

Bises,
Lynette


Espérant que la tante Sad serait en Bourgogne, elle fit partir ce premier courrier dans cette direction. Avec un peu de chance celui-ci arriverait avant Therognisse, comme ça la Corleone pourrait l'accueillir comme il se doit. Avec de la terre, un pot vide ou tout autre cadeau de son choix.

Le deuxième parchemin partit en direction du ronchon. Il fallait le rassurer et utiliser des mots calmes, le Limousin avait dû drôlement le secouer le pauvre !




Oh maille godeuh !

Je tressaille de voir ô combien vous me prêtez de sombres pensées !
Rose est le poney, pas noir, voyons ! A la limite un rose pâle, lors de journées de grande fatigue, et d'un rose éclatant quand rien ne vient les assombrir.

Je tremble pour vous, Théogronisse, car à ce jour il semble bien que le démon du Limousin ait réussi à pénétrer votre esprit qui semblait à peu près sain aux premiers abords.
Ne vous inquiétez pas, je prierai Aristote tous les jours pour qu'enfin vous sortiez de cette folie qui s'est emparée de vous.

Donc, je tiens à vous rassurer, je ne tenais pas à vous emmener en Normandie enfermé dans un coffre voyons ! Quelle idée saugrenue avez-vous eu là. Chez les Poneys Roses, nous sommes extrêmement civilisés, demandez à Anatole.
Ensuite, quand je dessine, je n'utilise jamais de noir, c'est très surfait. Plutôt un camaïeu de rose et de violet surmonté de quelques paillettes, voyez-vous ?
Et puis, c'est à Limoges qu'on vous met de telles idées en tête, écrire avec du sucre ? Je vais vous donner un conseil : évitez ça, il n'y a rien de tel pour coller sur le parchemin et après on se met de l'encre partout. Un vrai carnage !

Puisque ceci semble vous faire plaisir, j'aurai cependant une petite pensée pour vous, mais c'est vraiment parce que vous me le demandez, lorsqu'avec bonheur j'éclaterai les flaques normandes à coup de bottes, imaginant votre visage soudain brouillé par l'écrasement des mes talons. Je suis trop gentille, je sais.

Pour le dépotage de la tante Corleone, je reste persuadée que telle la mandragore, celle-ci saura vous rabattre les oreilles d'un cri strident. Et encore, si elle ne rabat que ça, c'est qu'elle sera en petite forme…

Salut à vous Tregronisse !
Erwelyn Corleone


Voilà, une bonne chose de faite !
Ceci étant, elle alla rejoindre les ponettes pour enfin causer de leur départ prochain vers la Normandie.
Youhou !

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