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[RP] Non loin de la plage, une tombe anonyme.

Enored
La rouquine contourna la cabane d'Edonice et de prit le chemin indiqué par Cajoline. Au bout de quelques pas, elle comprit qu'Henri la suivait et ralentis le pas. Elle ne se sentait pas capable d'aller seule là où elle allait. Elle glissa à nouveau la main dans la sienne. Par respect pour Cassandre, autant que parce qu'elle n'aimait exprimer ses sentiments devant les autres, elle évitait ce genre de geste. Mais à cet instant, la présence d'Henri était nécessaire.

Suivant les instructions de la tavernière, ils laissèrent la mer derrières eux, au bout d'un temps qui parut une éternité à la pirate, ils trouvèrent la rivière. En s'approchant, ils découvrirent les deux mottes de terres et deux arbustes. La rouquine sourit. C'était une tradition dans sa famille d'aller planter un arbre lorsqu'un des leurs disparaissait...


Rp ouvert, mais merci de respecter un minimum de cohérence et d'éviter de le bisounourser ...

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--.henri.saint.segnan
Henri avait lu dans les yeux d'Enored un appel au secours, auquel il répondit en la rejoignant.

Dès qu'il fut à sa hauteur, elle lui reprit la main, elle devait être bien troublée pour afficher ainsi ses liens avec Henri.

Il tenait sa main tout contre lui, rapprochant ainsi la pirate. Elle était tendue comme un arc.

Les tombes étaient là, Enored serra sa main plus fort.

Henri s'arrêta. Enored se tourna vers lui, le regard interrogateur.


Je crois que tu dois y aller seule, mo ruin, je reste là, juste derrière toi.

Il embrassa la main de la jeune femme, avant de la libérer. Tout l'amour qu'il avait pour elle était dans le regard qu'il lui adressa à ce moment précis.
Enored
Quand Henri s'arrêta à quelques pas, elle se tourna vers lui...

Je crois que tu dois y aller seule, mo ruin, je reste là, juste derrière toi.

Un baiser sur sa main, un regard plein d'amour. La rouquine hocha la tête. Elle savait qu'il avait raison. Doucement, elle se retourna et fit les derniers pas qui la séparaient de la tombe de Devil. Aucune marque, aucune distinction. C'était mieux ainsi. Elle s'agenouilla, posant ses fesses sur ses talons. Des souvenirs se mêlaient dans sa tête, Devil, le campement de la Teste, ses frères...

La jeune femme resta ainsi un long moment sans bouger, tentant de faire le tri dans les sentiments qui affluaient, mais la jeune femme en était bien incapable. Elle était venue ici, pensant réussir à faire la paix avec ce sentiment de culpabilité qui l'habitait ... mais elle en était incapable. Elle n'avait pu les enterrer, elle avait du fuir.

Enored soupira et tenta de creuser le sol devant elle, l'hiver avait rendu la terre dure. Elle tira une des dagues qu'elle avait à la ceinture pour faire un trou. La rouquine remit sa dague à sa ceinture. Elle prit le foulard que ses frères lui avaient offert après la première campagne qu'ils avaient fait tous les six ensembles après la mort de leurs parents. Elle le serra un moment dans sa main, puis tira la petite dague cachée dans sa botte. Coinçant le foulard sous son genou, elle passa la pointe de la lame le long de sa paume. La trace laissée rougit légèrement, elle y pressa le foulard noir frappé d'une tête de mort blanche. Le blanc se teinta légèrement de rouge. C'était sa façon à elle de rester avec eux... dernière marque de respect pour ses frères. Elle déposa le foulard dans le petit trou et le recouvrit de terre, espérant qu'ainsi les âmes de ses frères trouveraient la paix, que ses cauchemars s'apaiseraient.

Sans qu'elle s'en rendent compte, des larmes perlèrent à ses paupières, roulant le long de ses joues lorsqu'elle ferma les yeux. A chaque battement de cils, de nouvelles larmes coulaient. Elle ne fit rien pour les retenir. Loin de tous, avec Henri pour seul présence à ses côtés, elle laissa sortir la peine qu'elle refoulait depuis de nombreuses années.

Un nouveau soupir et la jeune femme se releva. Elle fit quelques pas jusqu'à la rivière. Un regard sur le court d'eau, elle fini par trouver ce qu'elle cherchait. Elle s'agenouilla à nouveau, plongea sa main dans l'eau pour ressortir des galets blancs. Elle se releva et retourna vers l'endroit où elle avait enterré le foulard. Elle y déposa les galets à la façon des tumuli de ces ancêtres. Cette fois, elle en était sure, leurs âmes seraient en paix... Elle aurait eut envie de poser une pierre sur la tombe de Devil mais ne savait dans laquelle des deux reposait son corps. Elle rajouta sa pierre au autres.


Adieux mes frères... adieu compagnon... reposez en paix avec nos ancêtres...

Enored avait murmuré ... Elle se releva et se tourna vers Henri. Elle ne savait combien de temps elle était restée là, combien de temps il avait patienté... Elle fit quelques pas pour s'approcher de lui. Elle se sentait vide de tout sentiment...

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--.henri.saint.segnan
Henri s'était assis sur un tronc que la mer avait du jeter là par un jour de grande tempête. Il devait surement venir de loin, il était blanchi par l'eau et complètement lisse.

Il couvait Enored du regard. Lorsqu'un torrent de larmes submergea la pirate, il en fut presque soulagé pour elle.Elle allait enfin pouvoir extirper du plus profond de son coeur, cette peine si longtemps enfouie. Cela suffirait-il à chasser tous ses démons, sans doute pas.

Mais il ne lui poserait pas de question, elle savait qu'elle pouvait tout lui dire, mais il fallait qu'elle le souhaite réellement.

Elle se tourna vers lui et s'avança doucement. Il se leva et la rejoignit. Il lui ouvrit les bras et la serra contre lui. Ils restèrent un moment enlacés, sans dire un mot, se contentant de la présence rassurante de l'autre.

Puis il s'écarta doucement, lui prit le visage encore humide de larmes entre ses mains, plongea son regard dans celui de la jeune femme et l'embrassa avec toute la délicatesse dont il savait être capable, lui transmettant tout l'amour qu'il ressentait pour elle.
Enored
Dans les bras d'Henri, elle trouva le réconfort dont elle avait besoin. Elle se sentait toujours aussi vide. Comme si ... toujours habitée par la présence de ses frères, elle ne savait pas vivre pour elle même. Elle allait devoir apprendre. Peu à peu le vide se remplissait de la présence d'Henri. Elle répondit à son baiser avec toute la force de son désespoir.

Même si elle avait enfin accomplit ce qu'elle voulait, elle n'était pas sure d'être guérie... Elle posa son front contre celui de son amant, ferma les yeux et joignit sa main à la sienne.


Si on allait voir la mer ?

Le son rauque de sa voix l'étonna. Enored entraina Henri vers la plage. Durant sa promenade nocturne elle avait découvert une crique. C'est là qu'elle l'emmena. Elle avait besoin d'être seule avec lui. Arrivés à l'endroit choisis, la jeune femme s'assit face à la mer.


J'ai connu Devil au campement de la Teste. C'est le premier homme qui avait réussit à me faire sourire après... elle ne termina pas sa phrase, elle savait qu'Henri comprenait.je l'ai cru mort pendant l'attaque du campement... il a réussit à survivre jusqu'à ... là... nouveau silence, elle ne savait pas vraiment comment il était mort, et cette histoire semblait tellement lourde pour le village, qu'elle ne poserait pas de questionj'avais promis à Félina de voir s'il était bien enterré et ... je tiens toujours mes promesses ... enfin ... tu le sais ... un nouveau silence de la jeune femme qui ouvrit sa main pour regarder la légère entaille qu'elle s'était faitequand mes frères sont ... morts... j'ai pas pu les enterrer je m'étais promis de leur donner une sépulture même si c'était qu'un symbole... j'espère que leur âme est en paix à présent.

La rouquine se tut vraiment cette fois, le regard fixé sur la ligne rouge qui barrait la paume de sa main. Elle était ailleurs... elle posa sa joue sur l'épaule d'Henri assis à ses côtés. Les moments où elle était à ses côtés elle se donnait le droit de s'abandonner un peu. Elle trouvait du réconfort dans ses bras... et bien plus que cela...
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--.henri.saint.segnan
Henri écoutait Enored, ne l'interrompant pas, lui laissant le temps de trouver les mots pour exprimer ce qu'elle voulait lui dire.

Lorsqu'elle eut terminé et qu'elle posa sa tête sur son épaule, il sortit un mouchoir blanc et en entoura la main de la jeune femme. Il ne pouvait s'empêcher de vouloir guérir les corps à défaut de pouvoir guérir les ames.


Tes frères tout comme ton ami Devil sont surement en paix, c'est à toi de faire la paix avec toi-même maintenant. Tu dois avancer Eno, ne pas rester éternellement dans le passé.

Il l'entoura de ses bras, posant sa tête sur la tête de la pirate.

Regardant la mer, il se demandait si ils pourraient s'arrêter un jour de parcourir le royaume, construiraient-ils un jour une cabane sur une plage ? La vie les poussait en avant, comme un joueur pousse la soule.
Enored
Tes frères tout comme ton ami Devil sont surement en paix, c'est à toi de faire la paix avec toi-même maintenant. Tu dois avancer Eno, ne pas rester éternellement dans le passé.

Fait la paix avec elle-même... En était-elle seulement capable ? Elle en doutait. La paix... elle avait toujours vécu dans les combats, alors la paix c'était quelque chose qu'elle ne connaissait pas. Avancer... comment avancer quand chaque nuit des cauchemars rappellent le passé ? La rouquine en était là de ses réflexion lorsqu'au loin, elle vit Cassandre sur la plage. Que s'était-il passé ? Où était la petite ? Que faire ? La rejoindre ou la laisser seule un moment ? Questions qui restèrent sans réponse, l'ancienne duchesse remontait déjà vers le village.

La jeune femme reporta son attention vers Henri, se rappelant ce qu'il venait de dire.


Tu as sans doute raison...

Encore faut-il que le passé me laisse avancer... à quoi songes tu Henri à cet instant ? ces mots restèrent pensées...
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--.henri.saint.segnan
Henri portait son regard au loin, perdu dans ses pensées.

Mais un mouvement attira son attention, c'est que durant ces années de vagabondage, il avait appris à ne jamais baisser la garde.

C'était Cassandre, il l'observa en silence et s'aperçut qu'elle était seule.

Il se pencha vers Enored.


Regarde, Cassandre est seule, tu penses que ce n'était pas la petite ? On se serait trompés à ce point ?

Il se leva, tendant sa main à Enored qui avait suivi son mouvement.

Allons la voir !

Ils se mirent à courir vers Cassandre, se posant intérieurement mille questions sur ce qui avait bien pu se passer.
Enored
La rouquine ne pouvait s'empêcher de suivre Cassandre du regard. La jeune mère semblait porter tout le poids du monde sur ses épaules quelque chose n'allait pas.

Regarde, Cassandre est seule, tu penses que ce n'était pas la petite ? On se serait trompés à ce point ?

Déjà Henri se levait. La rouquine prit sa main et se leva à son tour. Alors qu'il s'approchaient de leur amie, par pudeur, elle lacha la main d'Henri...


(suite sur la plage...)
_________________
--Jean.jean




Le colosse était sorti de la taverne, retenant les denrières paroles du Maure. Il espérait que Rifkin le rejoindrait rapidement, avant que la nuit ne tombe. Il en avait assez de dormir à la belle étoile. Il comptait bien explorer un des tripots du port pour la nuit.

Il guida sa monture épuisée vers la tombe qu'il avait vue et y installa un campement sommaire. Il débarassa son cheval de son attorail et le laissa manger alors que lui même s'installait sur le sol, adossé à un arbre, sa gourde de gnolle allant régulièrement du sol à ses lèvres.
--_blandine_


Blandine avait couru longtemps, lorsqu'elle s'arrêta pour se rendre compte qu'elle était perdu. Pliée en deux, elle avait mal aux côtes, son coeur battait tellement fort qu'elle avait peur qu'il sorte de sa poitrine ou pire encore qu'il s'arrête. Son souffle était court, douloureux.

Quand elle réussit à mieux respirer, la blondinette regarda autour d'elle. L'endroit était paisible, non loin d'elle coulait une jolie rivière, elle eut envie d'aller s'y baigner. Un sourire innocent se dessina sur le visage de la jeune fille. Ici personne ne la verrait... personne ca n'en était pas moins sur, elle n'avait pas vu le géant qui l'observait.
--Jean.jean




Le colosse s'appliquait à vider méthodiquement sa gourde en attendant des nouvelles de Riri quand il entendit du bruit. Jean-jean se leva, persuadé de se retrouver face à son ami. Et quelle ne fut pas sa surprise quand il découvrit une jeune vierge.

Il la regardait s'avancer vers lui amusé du destin si clément avec lui quand il ouvrit de grands yeux médusés. S'il avait cru en Aristote il se serait cru récompensé du Seigneur.

La belle, en nage d'avoir trop couru, se déshabillait se croyant seule. Quand sa chemise de corps tomba c'est le menton de la brute qui s'affaissa. Il la laissa entrer lentement dans l'eau froide avant de venir vers la belle.

Elle était de dos et lorsque ses bottes léchèrent la rivière il lui demanda :


"Alors la pucelle, on a chaud ? C'est dangereux d'se baigner seule sans personne pour t'protéger des étrangers."

Jean-jean sourit de ses chicots à la jeune fille, son regard lubrique posé sur les parcelles de peau hors de l'eau.
--_blandine_


Avec plaisir Blandine goutait l'eau fraiche de la rivière, elle qui ne pouvait se laver qu'à l'eau de pluie. Sa nouvelle liberté lui plaisait. Si elle avait sut, elle se serait débarassée du vieux plus vite. Elle allait faire ce que la bohémienne lui avait dit : profiter de sa vie.

Elle en était là de sa maigre réflexion lorsqu'elle entendit une voix derrière elle. La jeune fille sursauta, elle n'avait vu personne, était-ce un génie de la forêt.? Elle tenta de dissimuler tout ce qu'elle pouvait sous l'eau et mit ses longs cheveux blond devant ses seins.

Blandine se retourna pour faire face au génie, et retint un cri. Il ressemblait plus à un démon. Mais il était grand et fort. Peut être qu'il la protègerait des étrangers à moins qu'il n'en soit un lui même. Elle n'avait jamais eut le droit de sortir, alors elle ne savait pas s'il l'était où non. C'était trop de réflexion pour la pauvre jeune fille, qui ayant envie d'aventure décida de se lancer.


Ben b'jour m'ssieur. Z'êtes un démon ou un génie ? Vous voulez m'protéger des étrangers ?
--Jean.jean



Le colosse ouvrit de grands yeux d'incompréhension. Cette fille était-elle stupide ou complètement naïve ? C'était bien la première fois en tout cas qu'il n'impressionnait pas une telle créature aussi faible et il en fut dérouté.

"Euh ..."

Il s'était attendu à ce que l'inconnu tente de s'enfuir par l'eau ou la terre ferme. Il l'aurait alors poursuivit, ratrappé et il se serait un peu amusé avant de la laisser repartir. Mais là ...

"Tu crois qu'j'suis un truc magique ? Qu'j'suis là pour t'protéger des étrangers ?"

Le colosse se trouvait derouté devant autant de naïveté. Riri aurait sur quoi faire, mais lui...

"J'crois qu'vous devriez sortir d'l'eau et vous rhabiller."
--_blandine_


Blandine haussa les épaules en se dirigeant vers la rive. Elle ne voulait pas vraiment sortir, mais elle ne voulait pas désobéir au génie. Car quelqu'un d'aussi gentil ne pouvait être qu'un génie et pas un démon.

Ben vui m'sieur l'génie j'vous ai pas vu dans la clairière c'est qu'vous êtes apparu comme par magie.

La blondinette sortit de l'eau et ramassa ses vêtements qu'elle remit en tournant le dos au génie, espérant qu'ainsi il ne la verrait pas nue.

C'est p't'être grâce au porte bonheur de la bohémienne que vous êtes apparut. A bientôt monsieur génie. J'espère vous revoir.

Serrant la médaille de la bohémienne dans la main, Blandine décida de regagner le village, même si le gentil génie l'intriguait, elle voulait revoir la jolie dame noble. Elle était loin d'imaginer au danger auquel elle venait d'échaper.
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