Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[Rp fermé] V pour Vendetta

Blanche_
    "Tandis qu'il se livrait à la souffrance volontaire, pour détruire la mort et rompre les chaînes du diable, fouler aux pieds l'enfer, amener les justes à la lumière, fixer la règle et manifester la résurrection, prenant du pain, il te rendit grâces..."


Elle claqua son missel d'un geste las.
Crissant les unes contre les autres, les perles blanches de son chapelet, enserrées en marque-page, servaient à blanchir une âme dépravée.
Elle restait là, immobile, face à un pupitre à moitié ombragé, par la lueur déclinant du jour mourant ; et les vitraux colorés de sa chambre, dont le verre avait été poli et blanchit par les eaux de pluie, luisait à soleil couchant comme un infernal enfer.

- Fouler aux pieds l'Enfer, répéta t'elle.
Sa voix, décidée, avait le même ton que lorsque, à Railly, elle avait annoncé à la Reine son désir de vengeance. Et, si des lettres une voix avait pu jaillir, les quatre qu'elle avait écrites, IV, auraient hurlé d'une même voix, l'annonce de l'ultime vengeance.

I. II. III. IV.
Avec elles, V.
Une force, seule, n'aurait rien pu faire, mais les cinq à la fois, ces cinq doigts enserrés étaient plus qu'uniques, c'était un poing, LE poing dirigé dans une fureur noir, de la noirceur lugubre de son âme vers le satanique von Frayner, et de ce poing elles frapperaient, toutes, unies, pour que dans un râle bestial il agonise !
Frappe.
I. Elle cacheta la première.
II. Elle embrassa la seconde.
III. Elle écrivit le nom italien.
IV. Corleone !


Comme si tout son être, tendu jusqu'alors, avait envoyé dans ces vélins refermés, toute sa haine, elle se crispa, cacheta la dernière, et écroula son buste fatigué sur le pupitre imbibé d'encre. Sa force l'avait quittée, poursuivant sa sombre quête jusqu'aux doigts, jusqu'à la plume, jusqu'au papier de sang.
Sa respiration haletante séchait les pattes de mouches noires, sur la joue et le papier ; elle avait les yeux si secs, qu'elle faillit pleurer.

Maintes fois, elle faillit arrêter. Brûler-là, dans l'âtre luisant, les IV âmes de ces pupilles dociles, qui avec elle jusqu'en Enfer iraient.
Puis, elle tendait la main, et sentait à la chaleur du papier de qualité, qu'elle avait tant médité ce choix, et tant réfléchi à ce sujet, qu'elle avait une destinée liée entièrement à sa réussite.
Car...
Si l'on s'attaquait à ce qui était cher à son coeur. A ce Walhalla, à cet Eden. Si l'on menaçait la chose qu'elle gardait enfouie au plus profond d'elle.
Son...
Intégrité.
Si l'On osait !
Elle ferait face. Elles. V.
Et, devant la violence de cette attaque perpétrée, elle n'hésitait pas. Elles. V. A riposter. A...
Pu-nir !
Ce soir... Justes. Solennelles. Sans pitié. Rapides. V.
Ce soir !

_________________
Attia.
Doucement elle s’etait levée.
Quand elle était sure qu'il s'était endormi.
Il aimait a l'accompagner dans ses voyages trop fréquents a Paris pour ses affaires, et elle aimait a le savoir pres d'elle, en toutes circonstances.

Pourtant cette nuit, en revêtant sa cape d'un rouge sombre, elle sortirait seule, ou du moins sans lui.

Il faisait légèrement frais. Elle connaissait mal Paris, aussi s'en était elle remise a son double.
La face sombre de la carte latine, celle qui connaissait toutes les ruelles sombres de Paris, de l’île de la cité a la cour des miracles en passant par l'allée des arpenteurs.

Le chemin de l'auberge au point de rendez vous avec la Corleone était simple, peu risqué pour une femme seule, mais cela n’empêchait pas la gitane de serrer du bout des doigts la dague qu'elle avait ceinte a ses hanches pour une fois, préférant ordinairement la garder derrière la botte.

Tout en marchant elle revenait quelques mois en arrière. Quand elle était encore cette brune fière et malheureuse, envieuse devant le ventre clair d'une hermine, elle dont la tache avait été de cacher l'affront au monde, elle qui aujourd'hui alors que sa vie se comblait des rondeurs de la pré maternité, se sentait plus proche que jamais de sa cadette bretonne.

Alors elle avait prêté un peu d'une force inutile a une hermine farouche qui ourdissait une vengeance dont les roses noires épineuses allaient éclore.
Elle n'avais eu de nouvelles de Blanche que cette lettre, cette lettre qui indiquait une adresse, le lieu du rendez vous, la réunion des forces qui ce soir se mettraient en mouvement dans un but commun...

V.

Elle arrivait enfin a l'endroit ou elle devait retrouver la belladonne.
Elle n'aime pas ça attendre, mais elle ne voit nulle part la silhouette gracile de la brune qui sait sans doute mieux qu'elle épouser la nuit.

Elle fait quelques pas, scrutant les ombres longues qui se rapprochent et s'évanouissent. Il y a longtemps, dans les rues de castel elle faisait partie de ces ombres, aimant a glisser dans le noir. Mais castel n’était pas Paris, et Paris était la ville de tous les vices disait on...

Une main sur son épaule et la gitane sursaute les doigts soudainement crispés sur sa dague le palpitant affolé.


_________________

© Yolanda n'est pas une boite à idées. C'est un personnage original et copyrighté ! ©
Sadnezz
[ Venir ]

Tout doux...

Ce n'est que moi.

Les lèvres avares offrent à la chevelure corbeau de sa cugina un léger baiser qui se veut chargé des paroles qu'elle ne prononcera pas. Qu'elle est belle son Attila, toujours aussi belle et pourtant.. Quelque chose a changé. Est-ce l'étoffe plus noble à sa peau, ou le port de tête plus droit.. Un imperceptible changement, qui ne dérangerait presque pas son ainée.

A l'heure, ou presque. Sadnezz d'un "allons-y" sonne le départ. Son bras enserre le sien, comme le feraient ceux des bigotes au petit matin du dimanche en route pour aller prier, quelle.... Ironie. V. La main a peine flétrie parla d'elle même, entrainant sa jumelle dans les dédales d'un monde désabusé.

Le lieu de rendez-vous n'est pas loin, l'auberge est abandonnée . Leur progression est tranquille, l'ainée marche comme maitresse en sa demeure, naturellement. Quoi de plus naturel que la nature elle-même. Sad ne questionnera pas Attila, confiance aveugle ou esprit ailleurs, son pas foule la rue sombre avec une assurance que les ignares pourraient prendre pour arrogance. Tous les ignares n'avaient pas tâté de la Corleone... V.

Ombres parmi les ombres, les deux femmes avancent vers un rendez-vous. un rendez Vous. La missive était évasive. Les missives le sont toujours, et c'est bien ce qui lui permet de distinguer leur but, reconnaitre les non dits des demandes , parfois étranges, parfois sordides, mais toujours aux déliés empreints d'un sentiment ravageur. La Vengeance. Elles sont souvent longues a venir, poussées par des vents contraires dans la nébuleuse des esprits meurtris .. Et c'est bien. Une vengeance trop prompte n'est plus une vengeance ; c'est une riposte.

Mais aller à la besogne accompagnée de sa cousine est inhabituel. Naturellement dérangeant. Une connaissance à Attia, certainement une noble. Attia s'embourgeoise, Attila gravit les échelons de cette société qui écrasait Sad. S'il fallait être une marche de plus à cette ascension, sa cousine courberait l'échine sans rechigner. Chacun sa place, chacun son monde, le même sang coulera toujours dans nos veines.

Comme en mirant le reflet négatif de son double, elle lui adressa un ultime regard avant de poser sa main sur la porte qui dissimulait l'énigmatique demande à venir. La porte fut poussée. C'était ici.


[Veni.]
_________________

La tolérance n'existait PAS au M.A
Je ne débats pas, je ne tergiverse pas; je joue.
Della
Le parfum qui s'envola du pli lorsque Della l'ouvrit la remplit d'aise en ne laissant aucun doute sur la main qui avait couru sur le Vélin.
Ma Colombe...Avait murmuré la Blonde alors qu'elle caressait le courrier du bout des doigts.
    Viens.
Ainsi finissait la lettre de Blanche et sans même avoir pris le temps de réfléchir, Della savait qu'elle Viendrait là où sa mie la mandait.

La raison du rendez-Vous était connue.
L'heure V était en marche, plus rien ne pourrait les faire renoncer.

Devant la teneur de la tâche, devant l'ampleur de celle-ci, devant la tache résultant du geste, aucune alternative n'était offerte. Ce serait cela, quoi qu'il arrive !

Railly s'excusa auprès de ceux qui remarqueraient son absence...elle serait souffrante et avait besoin d'un peu de repos.
La discrétion était de mise.
Ce ne serait pas une rencontre mondaine.
Plutôt un rendez-Vous secret digne des plus grandes organisations criminelles.
Oui...d'accord...peut-être pas aussi mélodramatique...
Un rendez-Vous avec Vous.


Blanche est là.
La gitane est là et...l'autre, elle la connait...Souvenir d'Arquian en pleine face...d'un temps oublié mais qui refait surface le temps d'un salut de la tête avant de baiser la blanche joue de la Blanche Colombe.


Je suis Venue, Blanche.
_________________
Blanche_
Oubliez l'idée de passer incognito dans une ruelles parisiennes, si vous vous appelez Blanche de Walsh-Serrant.
Qu'elle soit une égérie de mode, passe encore.
Qu'elle soit l'idole des blondes de tous horizons, passe encore.
Une déesse, une Aphrodite, une Venus, pourquoi pas ?
Mais qu'elle ne puisse poser un unique pied sur un carré dallé de Notre Dame, et qu'on lui saute au cou comme à celui du Messie, c'était un peu dérangeant...
Pour l'arrangement harmonieux de ses rubans, notez bien.

Après Notre Dame, et une prière pour le salut de son âme chahutée, l'enfante de l'hermine vint à un quartier tout autre ; c'était la première fois, qu'elle s'engageait dans des ruelles si étroites. Et elle regrettait, que les fenêtres de la voiture ne la gardât pas plus éloignée d'une si puante flatulence.
Il y avait des femmes, et des hommes. Des visages noirs de crasse et de vieillesse, d'horizons aussi, ce qui la fit tressaillir.
Du cul de Dieu étaient sortis des êtres affreux, tous plus répugnants, des catins qui s'offraient à la vue de tous les passants, des catins sans vue, des passants enfoncés déjà, sur le pas de la porte, contre des catins.
Abaissant violemment le rideau de son carrosse, elle eût le temps de recevoir, envoyé avec haine, le regard du désir assouvi d'une torcheuse à large poitrine, qui couinait,échine contre un mur, à chaque coup de rein que son propriétaire lui offrait.
Même, plus loin encore, il lui semblait entendre les lamentations d'une geignarde après l'orgasme. Elle trembla.
Peu après, stoppant devant une Auberge à l'enseigne à moitié arrachée, et pendante à une chaîne de métal, on vint lui ouvrir la porte. Elle avait les cuisses glacées, et unies l'une à l'autre par une moiteur écoeurante.
Le valet fit mine de ne pas comprendre ; et, lui tendant la main, pas une seule fois il ne fit allusion, à la blancheur des linges abandonnés au fond de la voiture.

Puis...
On l'avait laVée...
Par le sang elle le laVerait en retour.
III. aVec elle, IV.
Portez-Vous la même Vengeance contre ce Virulent et Vulgaire Vermisseau ?


Mesdames.
Quel charmant brunch en cette journée...!

Elle vint près d'elle, d'Elles, V. Sa brillante adorée non loin de la gitane... Et de l'instrument précieux de sa malédiction...
Main contre la table, qui caressait le bois imbibé d'alcool. Son doigt s'enfonça contre une écharde. Toute souriante, elle l'enfonça plus.
Encore.
Hum...

J'aime nos retrouVailles !
_________________
Attia.
Il y avait quelque chose dans le regard de Blanche.
Une petite lueur démente accentuée par ce sourire sadique quand elle infligeait a son doigt la morsure de l’écharde.

La gitane qui avait retrouvé un peu de son assurance quand la main dans celle de son aînée elles avaient arpenté les sombres dédales de Paris, se plaisait a observer l'environnement qui serait le siège de leur complot.
Il fut un temps ou elle vibrait a l'idée de ce genre d'endroits, d'ailleurs n'est ce pas dans un de ces bouges qu'elle avait il ya quelques années retrouvé son double ? Sombres réminiscences qui n'avaient plus rien de sombre au vu de ce qui liait a présent les deux brunes.

Il y avait du bruit, et si les deux latines ne detonaients pas, les deux blondes en revanche attiraient les regards. Trop propres, trop blondes, trop lumineuses, mais assurement pas trop innocentes. Qui pourrait etre innocent dans un lieu pareil ?

Doucement la dague a ses hanches est defaite pour etre posée sur la table alors que son regard passe sur chacune des protagonistes de cette tragicomédie.

Comment vas tu Blanche ? crient les yeux alors que les lèvres n'osent la question.
Qu'a tu fais de ce qui grandissait en toi ? Murmurent les onyx qui glissent sur le ventre dont elle ne distingue rien alors que les lèvres toujours restent muettes.

Elles n'etaient pas dans un salon de thé a se demander des nouvelles l'une de l'autre n'est ce pas ?
Alors la main de la gitane s'eleve alors que dans un geste d'accueil elle désigne la belladone.


- Comme j'en avais fait mention lors de notre dernière entreVue... je vous présente ce soir ma cousine ...

Elle est fière oui de présenter son autre, celle qui a le regard plus tranchant qu'elle, l'esprit plus acéré et surtout un indescriptible talent a l'intrigue et aux questions V.
Elle dont le Velours du regard, l'oVale du Visage, le Vélin de la Vie cachaient une Voleuse de biens, de Vies de tout ce que vous voudrez, elle dont les mains ne laissent deViner la Violence subtile qui peut les animer, effrayante beauté qui apaise quand elle est la dernière image qu'emportent ses Victimes...


- ... Sadnezz Corleone, la belladone.

Cruelle rime, pour une belle plante, belle rime pourtant.

_________________

© Yolanda n'est pas une boite à idées. C'est un personnage original et copyrighté ! ©
Sadnezz
[Voir]

Au premier regard, un visage dénote des autres. Della. Elle avait dejà vu la blonde à Arquian, en supposée future épouse du Montereau.Temps révolu, ou elle se plaisait au creux de la couche baronne d'évoquer les noces et ce qu'elles apporteraient au maître des lieux. L'amante se plaisait à l'époque à spéculer sur les éventuels avantages et désavantages pour le déchu de prendre la jeune De Volvent en épousailles.. Un visage parle toujours, surgit d'un temps passé , il ramène des murmures et des secrets d'alcoves. Celui de Della se tait dès lors que Sad lui rend son bref salut et détourne le regard vers une seconde femme.

Première impression, deux visages diaphanes dans la noirceur des regards noctambules. La surface est ainsi, deux femmes, jeunes et guindées. Propres, elles sentent même bon. Les cheveux méthodiquement coiffés à la mode du moment sont clairs, accentuant cet aspect d'immaculé, leurs robes valent au moins autant que ce que la Belladone peut gagner en une année de labeur, à sa manière... Alors c'est donc ça, l'univers d'Attila désormais. Cette surface lisse, le masque de la noblesse.

Mais ce soir, les masques sont destinés à tomber. Et ce n'est que lorsque son regard croise celui de l'auteure de la missive reçue qu'elle perçoit la fêlure. Ce n'est pas Della qui l'a mandée c'est donc cette autre femme. La Corleone ne s'enquiert jamais trop de comprendre le pourquoi des demandes qu'on lui fait. Elle n'est pas là pour ça. Son gagne pain, ce n'est que le coté sombre de ce qu'elle a là sous les yeux. Payée pour assouvir les désirs vengeurs, payée pour infliger. Peut-être est-ce là la clé de son succes. Le silence. De ceux qu'elle avait pu croiser dans le secret d'une auberge, elle n'en gardait qu'une trace dérisoire une fois son dû empoché. Elle se fait instrument, et le fait bien.

Lorsque sa cousine la présente, elle sait déjà que ces sourires ne sont que des façades. Des convenances typiquement nobles, qui dissimulent des attentes plus sordides , habilement maquillées. Car sous le fard, il n'y a qu'une souffrance à abolir, la Corleone n'est qu'un exutoire par procuration. Aussi ne sourit-elle pas. Sans paraitre imperméable à l'accueil toutefois, ses expressions se voilent de sobriété... Expectatrice de connivence.

Prendre place autour de la table, oreille attentive, quelques regards à son double. Loin des effusions et des fards, elle écoute. On notera que les femmes, sont des commanditaires terribles. Bien plus égales que les hommes dans la largesses de leurs noirs désirs si ce n'est supérieures, elles sont néanmoins inférieures en nombre. La demande sort un peu donc Sad de ses habitudes... Les années auront appris à la Belladone que ce que la femme ne possède pas par nature est comblé par des ressources bien étrangères à toute notion d'humanité...


[Vedi.]
_________________

La tolérance n'existait PAS au M.A
Je ne débats pas, je ne tergiverse pas; je joue.
Blanche_
Vous savez pourquoi vous êtes ici.

Une fois l'écharde enfoncée bien dans la chair, la blonde pimprenelle en ôte le doigt. De cette table, cette arme, un pic de bois entaille la peau, et Blanche guide la main et l'étau vers sa taille.
Enfoncer, caresser les doigts dans les replis de velours, c'est une torture insolente ; mais il le faut, si elle veut garder les idées claires. Garder, éternellement, cette réminiscence de la souffrance et de Sa torture...
Vas-tu te taire, Salope ?!
Elle détourne les yeux.
Le regard de Sadnezz, un instant, a laissé jaillir une lueur arrogante de fierté et de sadisme. Sadique Sad. Sensuel Nezz. Un peu comme Chlo. Un peu comme lui, quand il la bat, juste avant de jouir.
Oh, enfonce toi, vilaine aiguille, jusque dans la chair, près des os, de la mort, emmène la malemort avec toi pour que d'une purulente vermine je me meurs, puisque de sa Vermine, je n'ai pu crever !


Votre dessin est mon dessin.

Elle s’assoit, et l'on peut sentir qu'elle chancelle. Pourtant, les forces dans ses jambes sont déterminées, mais l'euphorie de sa proche Vengeance entraîne adrénaline et despotique ressaut dans les muscles de sa cuisse.
Si on soulevait les jupons, on verrait les genoux s'encanailler l'un l'autre, se serrer, s'oppresser et s'embrasser goulûment. Ils se goûtent, se cherchent, parce que Della est là et qu'elle a envie d'elle à chialer, parce qu'Attia a mené Sadnezz à elle, parce que la taverne glauque lui fait atrocement peur.
Tellement, qu'elle doit s'asseoir pour ne pas pleuvoir une pisse jaunâtre sur ses souliers neufs.

Putain, j'ai les foies.


Voila le plan.
Sadnezz
, annonce t'elle. On vous dit, et cela est si étrange, d'héler une femme par son nom, puis de la vouvoyer, mais étrange, c'est Blanche, c'est cette femme bafouée qui va jusqu'aux bas-fond pour renier ses origines de princesse, et tuer un prince.
On vous dit Reyne pour ce qui est de faire souffrir un homme. Soyez plus que cela, soyez impératrice. Je veux qu'il ne meure pas, je veux qu'il souffre à sentir ses tripes choir entre ses cuisses. Je veux qu'il vous supplie de mourir, m'entendez-vous ? Une déchéance digne d'un grec antique...
Songez à celui dont l'on dévorait le coeur tous les jours. Arrachez-lui la langue, mordez-lui les bourses, flagellez-le ou émasculez-le ! Qu'importe, qu'importe, vous êtes l'instrument de mon courroux, et mon courroux n'a aucune limite !


Entre ses cuisses, un demi sexe ouvert en fleur tremblait. Sa propre haine, sa propre création... Sa propre Haine... N. Oh ma 'Nore, m'entends-tu, m'aideras-tu à achever mon tableau vengeur ? Et mon bras armé, sur son cou de démon, l'abaisseras-tu ?
Sa Haine...
Ce qu'il lui a fait était monstrueux.
Et il avait créé un monstre.

_________________
Sadnezz
[Veiller]

Nous savons pourquoi nous sommes ici. Nous savons l'ombre de votre dessein. Et vos flatteries touchent l'abîme, béant suintant qui nous abime, et jamais ne fait entendre un once de palpitant dans le tourment de cette poitrine. Vous le voulez souffrir, cet ectoplasme qui vous déchire... Vous le voulez mourir, ce déjà mort qui vous désire... Et cette rancoeur qui n'a de cesse de blanchir vos nuits vous fait le soir sous les yeux. Nous vous entendons, Blanche, et votre complainte est sanctifiée, et votre règne viendra, et votre volonté sera faite dans vos terres , sous nos yeux. Donnez-nous aujourd'hui le temps que lève le jour, nous vengerons vos offenses et de tout nous ferons fi.. Nul ne saurait nous en empêcher.

Elle ne pisse pas dans ses braies Corleone, et ses deux pieds sont enracinés sous cette tablée de femelles aux regards étrangers, aux personnalités bigarrées. Elle ne fait presque plus tâche, la Blanche colombe ... C'est que ces yeux là sont plus sombres qu'attendus, et ses idées plus sales qu'escomptées. Elle est laide Blanche, laide de dedans, belle de dehors, une femme forteresse qui a omit de fermer à double tour. Qu'on en finisse, avant même d'avoir commencé, l'homme qu'on lui promet semble être à la hauteur de toute espérance, un festin pour ce qu'elle pensait quatre heures.


Combien.

Car c'est d'argent qu'il faut parler, avant d'en faire tant miroiter. De la haine, de l'amour, oui ce n'est pas dans la mort qu'elle s'est blessée l'oie Blanche, mais bien ailleurs. Bien sûr, rien ne sera aisé, mais c'est bien ici que dort son intérêt. Corleone n'a pas le gout des tâches trop aisées. Et son regard vient chercher l'autre, celui d'une image qu'elle a depuis longtemps abandonnée. Ce visage en défection laissé, si ressemblant par le passé, un reflet de jouvence désuet qui s'est tût tout à coté. Attila, mon amour, regarde moi. Oui rassure moi, assure moi que tu ne seras jamais ce genre de femme , coffre violé, âme bafouée... Ne sois pas Elle, ne sois pas moi, ha! Ne te compromet pas d'aimer.

La besogne est bien assimilée, Corleone sera instrument d'une volonté. Madone austère ira veiller à la réalisation de ces souhaits.


[Curare.]
_________________

La tolérance n'existait PAS au M.A
Je ne débats pas, je ne tergiverse pas; je joue.
Attia.
[ Vaincre]

Vaincre le début d'angoisse quand le silence s'est insinué dans le sordide quatuor avant que les desseins ne s'expriment.

Elle savait, pourquoi elles étaient la, sur le principe elle était d'accord.
Un acte vil mérite punition.
C'est pourquoi elle avait emmené la belladone.
Mais quand les mots se posent et que les pensées se font réalité la gitane en a un frisson qui lui remonte l’échine.

Vaincre le dégoût qui lui plie la lèvre en une moue qu'elle a tôt fait de cacher.
Les yeux fixent le visage parfait de l'hermine.
Comme elle est belle. Pure dans les traits, claire dans le regard, mutine dans la bouche, sale et laide dans la langue.
Quand l'horreur s'exprime au travers de cette bouche, la gitane prend conscience des dégats qui ont etiolé l'ame bretonne.
Elle n'est qu'un masque quand son coeur enfin devoile son dessein.

L'on peut se consoler de croire qu'une fois vengeance faite, l'innocence reviendra, mais l'innocence n'a qu'une vie.
La blanche brebis se roule indélébilement dans la boue.

Elle baisse les yeux, gratte des ongles la table des doigts, comme pour s'accrocher, s'accrocher pour ne pas partir.
Elle est venue, elle ne fera pas defection.

Les pupilles noires sont captées par l'autre, la cousine, celle dont elle accepte le coté obscur. Pourquoi demanderez vous ? Peut etre parcequ'elle l'a toujours connue ainsi. Oui elle n'a commencé a connaitre la Corleone que lorsqu'elles s'étaient retrouvées. A ce moment la la gitane avait cru que sa route était tracé sur les sentiers obscurs.
Oh comme elle en était loin a cet instant, quand a chaque occasion la Corleone ne manquait pas de la moquer sur le monde qu'elle fréquentait a présent.

Oh Sad ce monde dans lequel je me trouve n'est pas different. Je les habille d'apparences, j'en fait de belles gens quand leur ame est noire. Je ne suis qu'une maquilleuse de plus dans ce théâtre absurde.
Des acteurs, ce ne sont que des acteurs parés de dentelle, de poudre et de parfum.

Si elle supportait difficilement la noirceur qui émanait a cet instant de Blanche, elle adorait celle de Sad.
Elle fait ça si bien la cousine, que ça en est un art et tout art se paie.

Peut être est ce dont Blanche avait besoin.
Elle pourrait proposer de payer. Il ne s'agissait plus de se compromettre, sa presence en elle meme était déja compromission.
L'argent n'etait pas un probleme elle le savait, l'hermine née princesse n'en manquait certainement pas. Elle prit le parti de ne rien proposer.
N'etait elle deja pas celle qui avait apporté l'arme du crime ?

Les yeux passent de la Belladone a l'hermine.

Le beau et la laideur, Le sang et puis le coeur ...Soleil noir d'orage, de sagesse est la rage, A chacun de tes pas, nous serons avec toi, pour le mal qu'il t'as fait...

_________________

© Yolanda n'est pas une boite à idées. C'est un personnage original et copyrighté ! ©
Della
Autant qu'il faudra !

La réponse à la question cynique du "combien" est tombée, comme un couperet, tranchant net l'ambiance glauque qui s'est installée quand Blanche a laissé s'enfuir sa haine d'entre ses lèVres.

Le prix...Quelle importance devant le crime dont s'est rendu coupable l'animal qu'il faut abattre, qu'il faut faire souffrir jusqu'à ce qu'il rende ses tripes.

Le regard bleuté n'a même pas viré à l'acier comme quand la Railly est fâchée ou contrariée.
Non, le regard est resté placide, comme si tout cela n'avait pas de réelle racine dans la Vie.

Et puis, de quel droit, ces deux femmes regardent-elles la Colombe avec ces yeux qui semblent la sonder, la juger, la jauger ?
Blanche, elle est à elle ! Rien qu'à elle.
D'ailleurs, elle va s'asseoir aussi la Railly, juste à côté de la Bretonne.
N'est-ce pas drôle ? Une Bourguignonne et une Bretonne qui s'aiment ?
On en rirait presque si l'on n'était pas dans cette taverne sombre où seuls des desseins sombres peuvent voir le jour.
La main Blonde disparaît sous la table, cherche le genou breton pour s'y poser dans un soutien sans condition.
Je suis aVec toi, ma mie.

Votre prix sera le bon.
Quelle importance, l'argent ?
_________________
Blanche_
Ahah ! s'enorgueillirait-elle presque. Ah, vois ! Vois comme elles sont belles, mes femmes, à m'entourer pour cette vengeance !
En aurais-tu autant, toi, si tu devais me rendre la pareille ? Tu n'aurais personne, parce que personne ne t'aime.
Et moi..
Moi !
Tout le monde m'aime, moi...


Trugarez.
Elle hausse un sourcil, et au dessus de son nez, la peau se plisse, soucieuse. Elle a pris quelques rides au coin des yeux. Et de parler breton, là, soudainement, alors qu'elle était en France depuis des mois, de parler comme cela, c'est si... si étonnant !
Déconcertant concerto de la blonde qui passe de la haine à l'amour. Elle tend un regard amical et reconnaissant à Attia, qui peut être ne comprend pas, mais elle lui pardonne de ne pas saisir l'intensité de sa colère, et aussi d'en être dégoûtée, parce que personne ne peut comprendre et aimer cette haine, il faudrait être un monstre, pour en saluer le panache !


Ma Dame a raison. Autant qu'il faudra. Je ne suis pas si pauvre, moi, ah ! Et je me sens l'âme d'un Mécène prêt à payer pour une oeuvre d'art.

Quelle cruauté.
Quel sadisme.
Putain qu'elle est belle, cette horreur, à proférer sa perversion pour sa vendetta ! Mais, lorsqu'elle prend conscience qu'elle sombre et touche presque le fond de sa déchéance, la voila qui prend appui, et rebondit pour regagner la lumière. En souriant. Les innocents sourient toujours.


J'ai un petit peu soif. Faisons porter de quoi nous rafraîchir, et parlons un peu d'art, mes chéries.
Elle tourne un visage dénué de rides et de tension à l'Amahir, puis inclinant légèrement le chef, elle propose les sièges vacants à Sadnezz, et Attia. L'un pour son bras droit, évidemment. L'instrument de son courroux. Le pinceau pour sa toile.

J'aime bien le rouge. On voit très rarement du rouge en cette saison, maintenant que Béatrice de Castelmaure est devenue Béatrice de France. Mais je crois qu'elle ne verrait aucun inconvénient à ce qu'on rougisse un peu tout ça. D'ailleurs, le rouge plait aussi à Clémence, et aussi à Madame la Dauphine.

Comprenne qui veut.
_________________
Attia.
Rouge.
Rouge, c'est la couleur presque exclusive d'une gitane au sang de braise.

Rouge c'est la couleur des émois violents.
Rouge c'est la couleur du sang.

Blanche du rouge qui teinte délicatement ses lèvres a t'elle rougi de l'affront avant de voir rouge ?
Leur réunion n'avait pas pour but d'agiter le chiffon rouge car polémique il n'y avait. Il ne restait qu'a la Belladone mangeuse de pain rouge de dire ce qu'elle prévoyait, décrire l'attaque a boulets rouges qu'elle ferait subir au malheureux sur liste rouge.

Pourtant le silence se fait entre les 4 actrices, glauque, lourd. Elles sont quatre mais elles sont plus. L'hermine a des soutiens qu'on pourrait ne pas soupçonner, Clemence, Elianor... Ce soir elle ne sont pas quatre, elles sont un tout.
Elle sourit en coin. Elles sont belles les blondes poudrées aux joues rougies d'incarnat. Eaux calmes qu'il est imprudent de réveiller car alors on les découvre torrent. Pourquoi sont elle toutes blondes d'ailleurs ?
Question qui restera en suspens alors que les boissons sont apportées et que la première gorgée de gros rouge est envoyée.

Les yeux passant du sang des vignes a ceux de ses interlocutrices, elle brise le silence en invectivant la belladone.


- Oui... parlons art, comment compte tu rougir le tableau cousine ?

Vend leur du rêve Belladone, car tout ce qu'elles veulent c'est ressentir au travers de toi.


_________________

© Yolanda n'est pas une boite à idées. C'est un personnage original et copyrighté ! ©
Sadnezz
[Voiler]

Parler art. Tres peu pour elle. Parler tout court, au milieu de ces pintades belles et laides à la fois n'entrait pas dans la liste de ses préoccupations majeures. Mais ne faut-il pas satisfaire la haute pour se voir gagner la croute de son pain? Car c'est cet avorton là, qui qu'il soit qui fera son argent au travers des mains trop lisses de la blonde. Il est des mots qu'il n'est pas bon d'offrir aux oreilles de Sadnezz. Son prix, libre et rond est déjà entendu avant même d'avoir été prononcé. La belle aubaine... Pour ce genre de tâche, ingrate et certainement pas achevée à la hâte elle plisse des yeux faussement songeurs et d'une moue de réflexion fallacieuse c'est sans aucune gêne qu'elle requiert la plus folle somme qui lui passe par l'esprit.

15.000 ... La moitié avant. Evidentemente.


C'est ce qu'il faudra, pour toute réponse à la Volvent qui semble soudain avoir le vent dans les jupes. L'agent compte, quand on en manque. Si les jeunes nobles payent pour voir de l'art en nature, les instruments de leurs déviances eux font mal pour être payés. A chaque caste sa peine.. Parfois la Corleone se prenait à rêver d'un grand coup de pied dans l'échelle sur laquelle des personnes comme sa nouvelle commanditaire trônaient au plus haut palier. Pas pour prendre cette place, non, mais pour remettre les femmes dans leur condition de femmes... Sac à mioches jusqu'à l'usure, fausses mains de fer dans des bourses d'amants de velours. Jeunes mariées sans considération, objets de pur faire valoir, potiche de soirées mondaines. Fardées d'un visage que la nature ne leur a donné, petites mains de grandes fomentations. Femmes, serviles malgré elles par définition , ad vitam... Eternam.

Ne pas être de ce monde permettait d'oublier plus facilement que sa condition même était la leur. Et il était presque rassurant de savoir que les viols n'étaient pas moins aisés au sommet de la grande échelle... Pour remettre les unes, aux conditions des autres. Fugacement. Parler art, tres peu pour elle. Mais dans les yeux d'Attia, elle pouvait bien se laisser aller à quelques confidences. Et lorsque le regard se tait, ce sont les lèvres qui éclosent. Grattant le bois sous la table, il n'est pas difficile de penser à ce qu'elle fera de sa victime.


Il me faudrait connaitre son nom, lieu de résidence, ou ses endroits de prédilections... Puis une vague description physique, si tant est qu'il ne soit pas connu. Quant à vous dire ce que j'en ferai.. J'ose croire que vous me ferez confiance.


Voilà comment on jette le voile sur des certitudes. Ne pas trop en dire, quoi que juste assez pour rassurer la main généreuse de ces damoiselles. Confiance mutuelle, le reste de sa rente en dépendait... C'était là le gage d'une certaine assurance. Une façon polie de dire.. Payez, le reste est mon affaire.


[advelare.]

_________________

La tolérance n'existait PAS au M.A
Je ne débats pas, je ne tergiverse pas; je joue.
Blanche_
Et alors, Blanche, vexée et amusée, quoique surtout amusée en fait, cessa un instant de respirer pour éclater d'un rire fort et incontrôlable, qui faisait bouger ses épaules de haut en bas comme une petite figurine de jeu. Elle serrait la main de Della contre elle, l'histoire était grave et ne méritait pas qu'elle s'abandonne tout à fait à une liesse hypocrite.

- 15 000 écus, rien que ça ? Mais pour ce prix-là, je peux avoir plus que vous, je peux avoir une armée pour monter sur lui et le détruire.

Elle héla une serveuse, commanda une boisson et fit mine de se replonger dans ses considérations pécuniaires. Mais en vérité tout était choisi. Elle ne gâcherait pas, pour son propre honneur à elle, la fortune ou une partie d'icelle, qu'elle destinait à son fils. Bâtard ou pas, Thibaut était sien, et sa nouvelle condition de mère impliquait qu'elle fasse passer son bonheur avant sa propre vengeance. C'était cela, Aimer.

- Non, décidément, cela ne me plait pas du tout. Venger mon honneur bafoué, maintenant qu'il ne vaut plus rien, le venger et racheter cette vengeance une fortune ?
Vous délirez complètement, et je serai bien folle d'accepter.


Elle tourna alors la tête vers Della, souriante.

- Madame, ce fut un plaisir, mais je me vengerai de ce petit Roi toute seule.

Lâcher son nom, un instant. Attiser l'envie dans le regard brun. Vois, vois, tout est prévu, le chevalet installé, les pinceaux lustrés et gras, tout est prêt, ma Corleone, tout est prêt il ne te reste qu'à peindre de belles figures, et toi, toi tu demandes une fortune pour si peu ?
Là, ne sois pas triste, mais ton orgueil t'a fait rater l'oeuvre de ta vie.

_________________
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)