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[rp]Voyager en sécurité est mission impossible!

Elwenn
Rp ouvert à condition de prendre contact avant, il y a du brigand a incarné car oui c'est le but de ce rp, du sergent pour la plainte et bien sur des voyageurs que les deux nenettes croiseront




Blablabla ... Et paf la rouquine avait quitté sa Vendôme natale pour gagner l'Orleanais, pas si loin que ça mais tout gens censé sait que aller d'un point A à un point B seule n'est pas sans risques!
Pourtant elle avait atteins son but sans le moindre inconvénient, pure bonheur!
La raison de sa présence en dehors de sa terre natale? Bien simple elle devait y retrouver sa filleule, la seule et l'unique qu'elle n'avait point vu depuis .... *gros blanc* ... c'est vous dire!
C'était donc un rendez-vous de la plus grande importance! Oui, oui certains considèrent les liens du sang bien plus important que toute autre chose et la rousse faisait partie de cette catégorie.

Ainsi donc elle avait attendu durant plusieurs jours l'arrivée de sa fillote, avec impatience, vérifiant chaque matin par ruse le registre des entrées des gardes, ben vi pas difficile aussi de se faufiler dans le local alors que ceux là même boivent un coup autour du feu situé à quelques mètres plus loin, tsss !

Les jours se transformèrent en semaines et de fil en aiguille Elwenn économisa et acheta bien plus qu'elle n'avait en arrivant, oui elle avait fini par amasser un vrai bric à brac, dont quelque petits présents en vue de la retrouvailles avec sa fillote.
Elle prenait grand soin de la tenue qu'elle lui avait acheté, une chemise, une cape et une paire de botte, juste de quoi être propre après avoir pris un bon bain fumant après ce long trajet, n'était ce pas une bonne intention?
Elle tentait de la garder comme neuve mais logeant dans une grange à l'abandon la tache n'était pas aussi facile.

Pour s'occuper et bien sur gagner sa journée la rouquine passait ses journées au verger, le fessier calé entre deux branches à cueillir les fruits juste à point afin de les revendre .. où de les manger ça dépendait de l'humeur.
Mais après une bonne dizaine de jours elle avait vite compris que de manger que ... des fruits ... donner mal au ventre et les buissons étaient devenus ses amis par défaut!
Ainsi son attente se passa, vérifiant toujours à l'aube les registres, gagnant sa croûte au péril de sa santé et de celle des buissons environnants ....

Patay était une ville ... calme, oui très calme et très bizarre, un langage particulier qu'elle avait put entendre lors de ses rares sorties en taverne l'avait effrayé et dès lors elle les avait évité, continuant sagement sa petite visite ... et surtout son attente.

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Laell


Il avait pas fallu longtemps à Laell pour comprendre que la vie loin de la maison n'était finalement pas si simple que ça. Malgré ses quelques années d'expérience de vol à l'étalage, se remplir le ventre en toute discrétion s'avérait beaucoup plus difficile dans des villes inconnues, surtout en étant seule. Elle ne pouvait pas s'attaquer aux gens directement sur les routes, ses petits muscles étaient comme elle, trop jeune et pas assez développés. Elle avait fini par contacter sa marraine qui trainait ses bottes bien plus au nord. Après lui avoir exposé ses petits problèmes d'approvisionnement, elle lui avait proposé de la rejoindre. Faut avouer que de Marmande ça faisait un sacré bout Patay. Mais du haut de ses 14 ans le petit bout de femme n'avait pas froid aux yeux. Après tout c'était quoi, deux semaines de marche.

Avant de prendre la route, Laell s'installa au pied de l'église, elle profitait de temps à autre de la pitié que son âge et ses vêtements usés faisaient naître dans le coeurs des bourgeois qui passaient avant de se rendre au marché. Autre avantage de l'emplacement, elle pouvait garder un oeil sur la place où les commerçant exposaient leurs biens. Il lui fallait attendre le monde, le meilleur moyen de se remplir les poches et surtout de ne pas se faire attraper.

Laell n'avait pas eût à attendre bien longtemps, la ville était animée et la place se remplit rapidement. Elle avait pu faire le tour du marché assez vite, chapardant d'un côté puis de l'autre, profitant de l'inattention des vendeurs. En quelques mètres sa besace était suffisamment pleine pour faire une partie de la route et avec les sous qu'elle avait récolté juste avant, elle aurait de quoi la finir sans avoir à s'arrêter trop longtemps.

Malgré tout la route avait fini par tirer fort sur les mollets de Laell et aussi sur son estomac, elle avait fini son périple en se servant dans les champs et vergers qu'elle croisait, histoire d'agrémenter son pain rassit.
Et finalement au bout de treize jours, le clocher de Patay finît par se dessiner à l'horizon.

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Elwenn


Nouvelle nuit a se tourner et se retourner dans tout les sens en se gratouillant comme une pouilleuse, un brin de paille mine de rien c'est que ça chatouille et finit par démanger plus que de raison.
Les premiers rayons matinaux étaient venus à son secours et d'une humeur massacrante elle s'était levée, le cerveau complètement embrumé.

Qu'allait elle donc faire aujourd'hui pour tuer encore une de ces interminables journées, c'est que dans ce trou pommé il n'y avait pas vraiment le choix, travailler où cueillir, ce qui revenait à travailler ... l'option se saouler en taverne avait été complètement et totalement rayée de sa liste, la dernière chose qu'elle souhaitait c'était de terminer comme ces hérétiques de villageois et leur langage abracadabrant!

Se fichant bien de ce qu'on pouvait penser d'elle vu qu'elle ne connaissait personne ici et bien heureuse de cela d'ailleurs elle ne se donna pas la peine d'arranger ni même de démêler sa tignasse qui pourtant était dans un état effrayant tellement ses cheveux avaient subit les pirouettes de la nuit, et déambula vers le poste des gardes en mâchouillant bruyamment un quignon de pain acheté la veille.
Sur le chemin qui menait au dit endroit la rouquine tentait de passer ses nerfs comme elle le pouvait, tantôt en tapant dans un cailloux, tentant de le conserver le plus longtemps possible sur sa trajectoire pour y frapper dedans encore plus fort une fois arrivée à sa hauteur tantôt ramassant une branchouille pour la réduire en bouillie lorsque la pierre frappée trop fort avait fini hors de sa route, mais rien n'y avait fait, son humeur exécrable persisté.
Alors qu'au loin dansaient les flammes du feu autour duquel se réchauffaient les gardes, l'espoir d'enfin lire le prénom de sa filleule sur le registre se fit plus fort que les jours précédents, la lassitude l'avait gagné pour de bon, valait mieux ne pas être sur sa trajectoire en ce jour noir qui s'annonçait.

Tandis que les deux pleins de soupe qui devaient soit disant protéger le village des intrusions s'égosillaient Elwenn se faufila dans la cabane afin de jeter un rapide coup d'oeil à leurs notes, le résultat en fut une nouvelle déception.
Les ricannements des gardes à deux pas de là irritaient ses oreilles, vrai qu'à les voir se bidonner auprès de la flambée tout en se vidant un tonnelet ne donner pas une impression de gardes très attentifs et la rousse de se demander "et si ils ne l'avaient pas vu franchir les portes?"
Ainsi elle décida d'aller demander l'information à la source, s'approchant sur la pointe des pieds elle fit sursauter l'un d'eux en lui tapotant vivement l'épaule.


Hé là!! Je vois qu'on ne s'ennuie pas par ici.


Regarde noir de la mort qui tue.

J'me demandais si vous arriviez à accomplir correctement votre tâche tout en étant flanqués devant c'feu ...


Et le plus costaud, genre gras du bide mais costaud des biscottos de répondre un tantinet agacé par la réflexion.


Vous insinuez quoi? Vous êtes du village? Vous êtes du métier peut être pour porter un tel jugement?! Vous ne savez rien!

Haussement d'épaules du bonhomme comme ci il venait de mettre un terme à la conversation, que nenni Elwenn ne lâcherait pas le morceau.
Rapide coup d'oeil entre les deux immenses portes du village auquel le maigre brasier faisait face et de nouveau un regard noir.


Je n'insinue rien, je constate et là en l'occurence je constate qu'une personne s'approche et que si je ne venais pas de vous le dire vous ne l'auriez certainement pas vu entrer et qui ne vous dit pas que c'est brigand, hum ?


Malgré qu'elle venait de confirmer sa pensée sur leurs méthode de surveillance, elle ne tira aucune satisfaction à lui avoir cloué le bec, car effectivement après s'être tût les deux larsouilles s'étaient empréssés de rejoindre, armés jusqu'aux dents, la personne qui marchait dans leur direction.
De là où elle se trouvait la rouquine surveilla la scène attendant patiemment leurs retours pour enfin les questionner tout en se désaltérant de la bière que contenait leur tonnelet, après tout pourquoi se priver!





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Laell


Laell était arrivée trop tard, les portes de la ville étaient fermées et personne ne semblait vouloir l'entendre. Comme si elle y avait pas passé assez de temps sur cette sale route poussiéreuse. Râlant, bougonnant même, elle avait jeté un oeil aux alentours. Vu l'énergie que mettait les gardes pour lui répondre, elle se demanda si c'était vraiment sécurisé de dormir là. Pire encore si ils ouvraient les portes avant son réveil, ils seraient capable de la mettre au trou pour vagabondage, manquerait plus que ça...

Du coup, Laell rebroussa quelque peu chemin. Un peu mais pas trop hein, elle avait déjà suffisamment usé le cuir de ses chausses. Elle se chercha un petit coin qui semblait confortable, à l'écart de la route. Laell ramassa quelques branches pour se faire une literie. Quand enfin elle trouva que son habitat temporaire lui convenait elle s'installa pour se reposer avant de retrouver sa marraine.

Laell se retourna plusieurs fois en grommelant, battant l'air d'une main. Un truc essayait de lui rentrer entre les côtes avec acharnement, le truc la titillait à différents endroits à chacun de ses mouvements. Son nez se mit à la chatouiller, un bout de feuille avait réussit à se faufiler entre les branchage jusqu'à sa narine. Le sommeil ne semblait pas vouloir la quitter jusqu'au moment où un coq trouva amusant d'en rajouter une couche en chantant à plein poumon. Laell s'éveilla en sursaut se retrouvant sur ses pieds en un quart de seconde, poings en avant prête au combat. Elle chercha le moindre signe de vie prêt d'elle. La gamine cligna des yeux de nombreuses fois avant de se rendre compte qu'elle était seule dans son bout de forêt.

Dès qu'elle eut reprit ses esprit, elle se démêla vaguement les cheveux d'un passage de doigts. Un "grouiiiiiiiiiic" se fit entendre, son ventre était aussi vide que sa besace. Ben oui elle avait fini ses réserves sur la route la veille, persuadée qu'elle était d'arriver assez tôt pour entrer en ville le soir même. Elle était d'une humeur de cochon quand elle reprit la route vers les fameuses portes. Elles étaient grandes ouvertes, enfin ! Elle avait eu un doute vu que le soleil pointait à peine ses rayons. Sûr qu'ils venaient juste de pointer leur nez ceux là, leur chef devait passer de temps en temps le matin.

Au loin elle aperçut un feu qui crépitait, une personne se tenait debout à coté et deux masses informes semblaient être assises face à elle. Elle pourrait passer l'air de rien avec un peu de chance, mais si ils se mettaient à faire du zèle, ça risquerait de se compliquer. Avec sa dégaine de vagabonde, ses braies trop grandes, aussi tachées que trouées elle inspirait souvent la méfiance aux gardes. A chaque fois c'était les mêmes questions suivant les personnes qu'elles croisaient. Tantôt, elle inspirait la pitié aux femmes, tantôt elle se retrouvait face à un homme qui voulait profiter de ses faveurs... sans parler de ceux qui la trouvait trop jeune pour se balader seule et qui voulait la mettre au trou le temps de retrouver ses parents (ou de vider sa besace...)

Et voilà, encore sa poisse qui se manifestait, les deux silhouettes se détachèrent sur les flammes et se mirent en marche vers elle. Un coup d'oeil à droite, un coup d'oeil à gauche... Personne, il était encore trop tôt... Elle allait en avoir pour des heures d'explications qui servaient à rien et après il lui faudrait encore trouver sa marraine... La journée promettait d'être vraiment vraiment longue...

Laell rassembla tout son courage pour retrouver un semblant de bonne humeur, elle devait rester courtoise si elle espérait que ça ne traine pas trop. Plus elle avançait plus elle pouvait distinguer le visage des deux hommes. Ils avaient pas franchement l'air malin mais surtout le plus grand des deux affichait un faciès qu'elle connaissait que trop bien, une femme l'avait contrarié, en tout cas c'était ce qui déformait le visage du "père" de cette manière. Comme elle s'y attendait les deux hommes l'arrêtèrent avant la grande porte.

Halte ! Qui es tu ? Tu viens d'où ?

Laell soupira avant de répondre. Quand ça commençait comme ça, ça finissait pas toujours bien...

J'm'appelle Laell m'sieur. J'viens de... La gamine réfléchît un instant, leur dire Marmande les aiderait sûrement pas et elle arrivait pas à se rappeler le nom du patelin précédent. L'homme semblait ne pas vraiment apprécier son hésitation.

Qu'est ce que tu viens faire en ville ? C'est pas une heure pour les gens honnêtes ! Ils sont où tes compagnons de voyage ?

Les deux hommes portèrent la main à leurs armes en lui lançant des regards alliant menace et méfiance.

J'suis seule, j'viens rejoindre ma marraine. J'ai traversé tou...

Silence ! Tu vas nous suivre !

La gamine regarda l'armement des deux gardes, même si elle était rapide et fluette, pas sûre d'arriver à passer la porte et de trouver sa marraine sans risquer un passage par les geôles. La fatigue eut raison de sa témérité et elle les suivît sagement jusqu'au poste de garde.

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Elwenn


Une gorgée, deux gorgées, c'est que finalement elle n'était pas si mauvaise que ça cette bière mais déjà la tête lui tournait.
Elle n'avait pas pour habitude de boire si ce n'est pour de grande occasion, la dernière avait été le jour où elle avait appris qu'elle serait ... un jour officiellement la marraine de la petite Laell, en attendant elle tenait son rôle officieusement.
Envoyant missives et présents plusieurs fois l'an pour la fillette qu'elle était à l'époque.
La dernière fois qu'elle avait bu, du moins jusqu'à finir dans un piteux état remontait à il y a bien des années.

Un sourire étira la commissure de ses lèvres en voyant les deux balourds au loin, trainant la patte comme un lapin unijambiste!
A leurs allures et surtout à leurs démarches même le plus crédule devinerait que ces gardes passaient simplement et uniquement leurs nuits à boire autour du feu.

Les nuages qui voilaient le ciel s'étaient évanouis lorsqu'ils revinrent enfin accompagnés de la personne qu'elle avait aperçu à l'horizon.
La rouquine put constater en scrutant la silhouette que c'était une jeune demoiselle mais elle n'était pas encore assez près pour en savoir plus que cela.
Son instinct la fit s'avancer dans leurs direction, et si c'était elle?

Chaque pas l'aider a deviner un peu plus de détails, en prime abord, des braies poussiéreuses, tachées et trouées même, deux tailles trop grandes car elles ne laissaient apparaitre aucunes formes.
Lorsque le vent fit voler la longue chevelure brune de la toute jeune femme qu'encadraient les deux hommes son coeur se mit à palpiter.
Elle avait grandi certes mais sa bouille enfantine dont elle avait souvenir n'avait pas beaucoup changeait et elle aurait pu la reconnaitre entre mille autre, c'était sa filleule.

Elle les rejoignit d'un pas rapide, pressée de pouvoir serrer dans ses bras celle qu'elle avait tant attendu.
L'escorte la bouscula comme une vulgaire moins que rien avant qu'elle ne put piper mot comme ci elle était devenue invisible ce qui eut le don de raviver l'humeur maussade qui l'habitait quelques instants auparavant.
Un grincement de dent suffit a revenir à leur hauteur, se stoppant net devant eux, bloquant leurs passage et faisant face à Laell.
La colère avait noirci ses prunelles noisettes qui fixaient tour à tour les deux individus.
L'un deux osa ouvrir la bouche.


Dégage de là sale rouquine où tu va t'attirer des ennuis!

Vu comment avait débuté la journée et vu l'état d'énervement dans lequel elle était il venait de lui servir le pompon sur un plateau d'argent.
Les fines lèvres d'Elwenn s'étirèrent malicieusement tandis que son regard tentait d'avertir sa filleule.


Quitte à avoir des problèmes autant que ce soit parce que je les ai vraiment provoqués bande d'incapable!

Alors qu'elle prononçait ces mots sa main avait empoigné sa hache et l'avait fait pivoté, lame vers elle afin de ne pas les blesser trop grièvement, un meurtre,deux, seraient un peu trop gros dans une si petite bourgade, sèchement elle avait cogné avec le manche le sommet du crâne du premier et quand le second posa ses doigts sur son arme rangée à sa ceinture elle lui mit un coup de pieds bien placé, il s'écroula comme une larve.
Il fallait décamper et vite, elle agrippa la main de Laell et l'entraina dans sa course.
Fuir au plus vite mais pas sans toutes les affaires qu'elle avait laissé dans la grange, elle l'amena donc jusqu'à la ruine, essoufflée, elle empaqueta le tout et le jeta dans la charrette cachée derrière les fourrés puis enfin elle se décida à parler.
Pivotant sur ses talons, un peu inquiète elle couva du regard la brunette.


Désolée pour cet accueil ... mais ils sont tellement étranges ici ...

Entre la colère qu'ils avaient provoqués en elle et la peur qui était soudainement née pour sa protégée elle n'avait put agir autrement, instinct de survie et de protection certainement.
Elle se tût un instant et reprit.


Nous devons partir au plus vite, ne t'en fais pas dans tout ce fourbi il y a de quoi nous nourrir durant un bon mois et si l'occasion nous le permet tu pourras aussi y découvrir quelques présents que je t'ai acheté, une fois sorties du duché tout ira bien, n'ai crainte.

Une fois qu'elle eut vérifié que toutes les affaires étaient chargées elle lui adressa un sourire cordial et elles se mirent en route.

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Laell


Et voilà une fois de plus Laell allait devoir faire avec le zèle de deux petits gardes trop heureux du ridicule morceaux de pouvoir qu'on avait daigné leur donner. Rageant intérieurement, elle dévisageait la troisième personne qui elle n'avait toujours pas bougé de son feu, sans doute le chef. Faudrait qu'elle pense à lui faire un petit sourire charmeur en passant, sait on jamais si elle pouvait lui inspirer un brin de pitié elle partirait libre plus vite.

Au fur et à mesure de l'approche, une grimace se dessina sur le jeune visage. C'était sa marraine qui avait envoyé ces brutes à sa rencontre ? Elle était rentrée dans la maréchaussée ? Laell commença à se poser sérieusement des questions là. Les réponses virent très vite quand Elwenn s'avança vers eux et qu'un des gardes la bouscula. Le rictus qui s'afficha alors sur le visage de sa marraine tira un large sourire à Laell qui retint tant bien que mal un rire irrésistible. La colère d'Elwenn face à l'attitude des deux hommes promettait de l'action et de bon fou rire autour du feu au soir.

Le garde donna le départ en menaçant la rouquine. Les choses s'enchaînèrent rapidement, la gamine s'écarta de son escorte au premier coup de sa marraine puis avant qu'elle eut le temps de s'en rendre compte elle fut aspiré par la main. Au bout de quelques minutes de course, elles arrivèrent à une vieille grange qui semblait abandonnée. C'était là qu'Elwenn avait élu domicile. Laell laissa vagabondé son regard tandis que sa marraine tournait et virait pour ranger son bardât avant le départ. Le bois vermoulu des poutres tenait comme par enchantement malgré le poids de la chaume. Un peu d'humidité devait traverser le toit en cas de pluie mais la grange apportait quand même un abris assez confortable avec sa quantité de foin et de paille resté au sol avec la disparition de son propriétaire.

D'un coup le silence se brisa, la réflexion d'Elwenn ajouta encore au comique de la situation. Laell avait parcouru la moitié de la France et elle avait failli faire un tour dans les geôles à l'arrivée, elle avait été sauvée in extremis par celle qu'elle été venu rejoindre. Le hasard avait bien fait les choses. Laell repensa à la scène et laissa sortir le rire qu'elle retenait depuis le départ.

J'sais pas si sont bizarre, mais y sont pas doués, v'là comment tu les as laissé sur place.

Puis le sérieux la reprit quand la rouquine lui annonça qu'elles devaient partir et à l'annonce des présents Laell sourit de plus belle. Encore une fois, sa marraine lui montrait son affection. La gamine essaya de refréner sa curiosité, elle avait bien trop de choses à raconter à Elwenn. Au fond d'elle, une petite voix lui rappelait qu'elle avait vraiment eu raison de partir et plus encore de reprendre contact avec sa marraine bien qu'elles ne s'étaient pas vu depuis des lustres.

Elles n'avaient pas vraiment de destination et c'était une bonne chose, Laell avait toujours rêver de vivre avec sa marraine, d'être libre d'aller où le vent les pousse. Le voyage commença donc dans la bonne humeur des retrouvailles. La brunette raconta ses exploits de ces dernières années, sa capacité à se servir sur les marchés sans se faire attraper et toutes ses choses qui peuvent avoir de la valeur aux yeux d'une enfant. Puis elle lui expliqua la façon dont elle avait dut partir à cause d'un canard mal volé et son épopée pour venir jusqu'ici.

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Rodrielle
Leur rencontre n’était pas censée évoluer comme cela. En fait, leur rencontre n’aurait pas dû, dans la logique des choses, évoluer tout court. Mais personne ne peut prévoir le futur, et celui-ci avait depuis le départ un goût de Luxure qui attirait inlassablement la tatouée : pourquoi se priver des petits bonheurs de la vie lorsque l’on a un partenaire aussi agréable que lui ? Ils se voyaient donc souvent et, dès le départ, les règles avaient étaient définies : du plaisir sans aucune contrainte. C’était parfait ! Des relations comme celles-ci, elle en redemandait toujours car c’était un moyen de garder sa liberté sans pour autant être privé du plaisir : « des relations intimes oui, de l’amour non » ! Et tous deux se complaisaient dans cette relation charnelle sans se plaindre de quoique ce soit. Du moins jusqu’au jour où, par gentille provocation, elle lui avait proposé de venir dans son monde à elle, dans le « coté obscur » comme certains le disent. Et, étrangement il avait accepté. Prêt à déroger aux règles qui étaient le fondement de toute son éducation et, surtout, prêt à subir les conséquences des actes qu’il allait bientôt commettre, il la suivait avec joie afin de donner à leur relation une nouvelle image.

Etape 1 : observation

Une chambre, deux protagonistes. La tatouée était debout, à moitié nue, devant la fenêtre. Elle observait les allers et retours des passants tout en remettant sa combinaison de cuir, et cherchait qui pourraient bien être leurs prochaines cibles. Evidemment, rien n’était prêt : tout allait se jouer dans une improvisation totale ! Improvisation qui était à la base de toutes les attaques de l’Ombre qui pensait que, dans 99% des cas, rien ne se passait comme prévu.

« Tu es prêt, Tesoro ? »

Elle se retourna enfin vers son complice, un sourire malicieux au visage. Ne sachant pas quel était son état d’esprit, elle tentait d’adoucir l’atmosphère par des sourires, des regards ou des gestes, préférant ne pas trop mettre la pression à ce brigand en devenir… Enfin, peut être avait-il déjà de l’expérience dans le domaine : il l’avait déjà étonné plus d’une fois et – elle devait bien l’avouer – il n’avait rien des autres noblions. En tout cas, elle serait fixée très rapidement puisqu’il allait être le meneur du projet, celui qui attaquerait en premier. Bref ! Quittant enfin ses réflexions, la tatouée se rapprocha de son partenaire et attrapa sabre et dague pour les remettre à sa taille.

« N’oublies pas, on y va doucement pour cette fois. J’ai hâte de voir comment tu vas t’en sortir ! »

Elle lui fit un clin d’œil et retourna une nouvelle fois à la fenêtre. Agir, d’accord, mais contre qui ? Le choix d’une victime ne se faisait jamais au hasard, loin de là ; il fallait le sentir au fond de soi, comme lorsque l’on rencontre une nouvelle personne… On sait dès le premier regard si elle deviendra amie ou ennemie. Tout était donc dans le ressentit, dans l’intuition, et Rodrielle prenait cette étape du projet à cœur : un mauvais choix et ils pourraient se retrouver en geôle sans avoir le temps de dire « ouf ».

Mais à cet instant précis, alors qu’elle commençait à grogner d’impatience, l’évidence la frappa de plein fouet : deux jeunes femmes courraient vers une grange avec précipitation, essoufflées. Il n’y avait aucun doute, c’étaient elles ! Et elle en était aussi certaine qu’elle aimait le vin de Bourgogne. La tatouée appela son compagnon afin qu’il vienne voir les deux donzelles, et lui sourit.

« C’est parti ! »


Etape 2 : poursuite

Une caresse du doigt sur la joue douce de son élève, et la tatouée sortait déjà de la chambre pour suivre les deux jeunes femmes… Pas de précipitation, cela risquerait de les soupçonner, mais il ne fallait pas qu’ils les perdent. Suivie de près par son nouvel acolyte, elle lui donna quelques recommandations de dernières minutes et grimpa sur son étalon noir. Capuche sur la tête pour cacher son visage, elle attendit qu’il soit prêt pour lancer Baäl au galop. La première attaque –par surprise si possible- était le moment le plus difficile, et celle-ci n’allait surement pas déroger à la règle : ils devaient agir vite et bien, quitte à se prendre autant de coups que leurs victimes.

Ils se rapprochèrent rapidement de la charrette que les deux donzelles occupaient. Celles-ci semblaient ne se douter de rien et discutaient joyeusement : des pipelettes, parfait ! Elles allaient être plus occupées à rire qu’à surveiller les autres cavaliers. Plus que quelques mètres et la tatouée allait dégainer le sabre pour les attaquer. Elle lança un dernier regard à son compagnon et lui fit un signe de tête pour lui dire qu’elle était prête et qu’elle le suivait. L’assaut était lancé !

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Orphelinat St Clothilde
Killijo_de_denere
Killijo, après un mandat assez mouvementé au duché, avait fini par tout laisser tomber, et retourner sur les routes. Il avait retrouvé sa brigande dont il devenait de plus en plus fou. Elle avait prévu de le dépouiller, voire pire, et finalement, ils s'étaient plu, bien plus que chacun l'avait prévu, et il ne s'en lassait pas. Leur relation était la plus parfaite qui soit pour lui, pas de sentiments, pas de promesses non tenues, pas de larmes. Elle ne lui demandait que du plaisir, il était toujours prêt à la satisfaire. Il connaissait ses activités, pour avoir fait sa connaissance aux Crocs, et un jour, pour voir, il avait accepté de la suivre. Après tout, il aimait les nouvelles expériences, et il était tenté de voir ce qu'il se passait lors de ces expéditions. Surtout que pour une fois, il serait du côté des bourreaux et non des victimes comme cela lui était arrivé une fois ou deux.

Ils étaient dans une auberge, où ils avaient passé une nuit mouvementée. La cuisine, si elle pouvait parler, serait rougissante de ce qu’elle a vu. Il était allongé sur le lit et la regardait s’habiller. Il observait ses courbes avec appétit, impatient de recommencer à les caresser.

Rodrielle a écrit:
« Tu es prêt, Tesoro ? »


Bien sûr ma belle, prêt à tout avec toi.

Il tapotait le côté libre du lit pour l’inviter à s’y asseoir, afin qu’il la caresse, à travers son cuir, pour la voir frissonner encore. Elle était sa complice pour tout, les bons coups comme les mauvais. Elle continuait à s’habiller sans se préoccuper de son invitation. Il se leva donc et alla vers la fenêtre, nu comme un ver. Il regardait les passants en se demandant qui elle choisirait pour cette première fois. Il se sentait comme puceau devant donzelle offerte à lui.

Rodrielle a écrit:
« N’oublies pas, on y va doucement pour cette fois. J’ai hâte de voir comment tu vas t’en sortir ! »


Oui, de toute manière, tu me guideras, je n’ai l’habitude que de la guerre moi, on ne parlemente pas, on tape ou on tue quand on peut.

Elle se tenait devant la fenêtre à côté de lui. Il regardait les victimes potentielles à ses côtés, la main sur sa hanche. Il se savait pas selon quels critères elle les choisirait, était-ce leur tenue ? Leur attitude ? Il tentait de détailler certaines personnes qui attiraient son attention, sa main était remontée le long de son cou et caressait ses cheveux. N’ayant pas de réaction, elle était toute occupée à sa tâche, il alla s’habiller. Il ajustait les cordons de sa chemise quand il l’entendit grogner. Surpris, il la regarda et se dit que c’était peut être le moment. Il vit deux donzelles qui courraient. Son œil habitué ne put s’empêcher de détailler les courbes et les parties nues qu’il arrivait à voir. Il fut extirpé de son étude scientifique par la voix de sa complice.

Rodrielle a écrit:
« C’est parti ! »[/i]


Il avait suivi son initiatrice sans un mot, et l’écoutait attentivement. Il était monté sur Intrépide, son fidèle compagnon, et attendit le signal de la chef. Il suivit le cheval, tête couverte, et regardait la scène en analysant les détails, tentant de se rappeler ce que son initiatrice lui avait expliqué. Il voyait les deux donzelles s’amuser et discuter, les cheveux au vent. Signal de Rod. Que faire ? Il n’avait qu’un poignard, et rechignait à l’utiliser, surtout en face de femmes. Brigander, pourquoi pas, mais pas de violences non voulues sur des femmes, il avait une ligne de conduite, tout de même. Il s’avança donc plus avant, et s’approcha des deux damoiselles. Il continua au trot à leur hauteur, et rabattit sa capuche sur ses épaules.

Bien le bonjour, damoiselles, je crois que vous avez un souci à votre charrette, n’avez-vous rien senti ?

Sourire ravageur, son regard examinait de plus près le joli spectacle qu’il avait observé de loin. Les mamelles étaient visibles sous les corsages. Que n’eut-il donné pour les caresser. Il fit ralentir les bêtes pour arrêter la charrette.

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Chez moi
Laell


Le départ vers une nouvelle vie se faisait tranquillement, Laell profitait du paysage, assise au coté de la rouquine. La discussion allait bon train, la gamine mettait sa patience à rude épreuve, sa marraine lui avait parlé de cadeaux mais ne lui avait encore rien montrer. De temps en temps, Laell jetait un oeil dans le contenu de la charrette, il y avait plein de chose, un véritable trésor, il y avait de quoi manger pendant des jours, entre les pains, le poisson et la viande qui dépassaient des sacs. Il y avait aussi deux paquets qui eux exacerbaient la curiosité de la gamine.

Dis j'peux regarder le contenu de la charrette ? T'as dit qu'y avait des choses pour moi.

Laell sorti son plus beau sourire en espérant que ça suffirait à avoir l'autorisation, d'habitude elle n'aurait pas cherché et aurait mit son nez directement dans les paquets, mais elle ne voulait pas commencer à s'enguirlander avec Elwenn.

Elle n'eut pas le temps d'avoir sa réponse que deux cavaliers arrivèrent à leur hauteur, trottant à leur coté, l'homme les salua. Laell ne pouvait pas voir leurs visages, l'un comme l'autre les ayant camouflés par une capuche. L'instinct de Laell lui disait que les choses n'allaient pas se passer comme le laissait entendre le ton sur lequel l'homme leur parlait.

Bien le bonjour, damoiselles, je crois que vous avez un souci à votre charrette, n’avez-vous rien senti ?

Comment agir dans ce genre de cas ? La gamine était habituée au vol à l'étalage pas à être elle même victime. Une boule prit place dans sa gorge, Laell se dit qu'elle s'inquiétait pour rien, la voix de l'homme se voulait rassurante.

Un souci ?

Laell se pencha de son coté pour voir la roue, après tout c'est souvent les roues qui cassaient sur une charrette mais on s'en apercevait rapidement. La roue semblait encore entière. Laell lança un regard interrogateur à sa cousine, tandis que l'homme se plaçait se façon à contraindre le cheval de s'arrêter.

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Elwenn


Le bourrin avançait bien, il avait adopté une allure correcte;
Pas trop lente car il fallait tout de même déguerpir de l'horizon Patichon assez rapidement sous peine de se retrouver avec de sérieux problèmes sur le dos. Frapper des gardes ça a engendre de graves répercussions que la rousse se refusait d'imaginer, se voir fouettée en place public quel déshonneur et surtout "Aïe aïe aïe" .
Ni trop rapide le chemin étant encore long, il se devait d'économiser ses forces afin d'éviter une multitude de pause.

Le village était loin derrière elles maintenant et Laell ne cessait de jacasser, relatant l'aventure qu'avait été son voyage dans ses moindre détails, Elwenn l'écoutait attentivement, plaçant un commentaire ci et là, elle était fière d'elle et heureuse qui ne lui était rien arrivait, il n'était pas prudent pour une gamine, seule, de parcourir une si longue distance, à la différence prêt, que lorsqu'on est une Corleone la définition des mots peur et danger est tout autre.
Une fois avoir fini de passer en revue toutes les villes qu'elle avait traversé, les différents personnages, allant du vieux gueux tout crasseux puant le bouc au gentil bourgeois engraissé qu'elle avait pu croiser, la brunette changea de sujet.
Les nombreux regards de sa cousine depuis leur départ vers l'arrière de la charrette ne lui avaient pas échappé et elle fût quelques peu amusée lorsque celle ci osa enfin lui demander de pouvoir découvrir ses présents.

La rouquine était sur le point de lui donner l'autorisation mais le moment ne s'y prêta pas.
La demande formulée un instant plus tôt passa alors au second plan lorsqu'un homme posta sa monture près de celle des deux cousines, les obligeant à stopper leur avancée en freinant le canasson.
Lèvres pincées et sourcils froncés Elwenn toisa l'inconnu.
De quel droit se permettait il d'immobiliser leur charrette, quand bien même elle avait un soucis, qu'est ce que ça pouvait bien lui foutre?

Tandis que Laell vérifiait de son côté, elle, ne lâchait pas le cavalier du regard, sentant que leur voyage allait très certainement prendre une mauvaise tournure.
Si une roue était cassée elle l'aurait senti, oui c'est sûr, une roue cassait ça se sent quand même ...
Alors que la gamine l'interrogeait silencieusement, Elwenn ayant pris une seconde pour réfléchir à quoi répondre pour se sortir de ce bourbier entreprit de répondre à l'étranger.


Le bonjour à vous, merci de nous en avertir, nous ferons donc réparer cela au prochain village qui ne doit plus être très loin à présent.

Sitôt dit la rouquine se figea droit comme un piquet fixant la route, longes maintenues fermement, espérant que l'homme comprendrait qu'elle attendait que la charrette reprenne son avancée.
La matinée avait déjà été mouvementée elle se passerait bien de terminer la journée comme elle avait commencé ...

Mais avait elle été assez convaincante dans son mensonge pour que l'homme les laisse repartir?

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Rodrielle
Etape 3 : attaque

La tatouée suivait de près Killijo qui semblait hésitant. Mais comment ne pas l’être ? Rodrielle lui laissait faire les premiers pas, les premiers gestes, et pour le beau brun c’était comme rentrer dans une arène sans savoir se battre… Un pari de fou, mais un pari gagné. Au signal de la tatouée, le beau brun prit les devant et fit arrêter la charrette des deux donzelles en faisant croire à un problème. Au moins, elles étaient à l’arrêt, et cela allait grandement faciliter les choses ! Arrivant à leur hauteur, Rodrielle ralentit Baäl et salua les deux jeunes femmes qui ne semblaient pas dupes… La rouquine proposa d’ailleurs d’aller jusqu’à la ville suivante, erf. Il fallait agir vite donc ! Petit regard discret dans la charrette où trainait, non loin de la rouquine et parmi une bonne quantité de « trésors » une hache qui signifiait que toutes deux devaient savoir se défendre… Double erf. Rodrielle se stoppa de l’autre coté de la charrette, et prit enfin la parole :

Mais non, voyons ! Nous sommes là, nous pouvons vous aider !

La voix de la tatouée était insistante : elle n’allait pas les laisser partir si facilement ! Elle descendit alors de son cheval et laissa enfin ses sens faire. Généralement, la tatouée ne contrôlait plus vraiment ses gestes ou sa pensée lorsqu’elle était en plein « travail », et cette généralité se prouva à nouveau cette fois-là. Commençant à tourner de plus en plus près de la charrette et des chevaux, la tatouée continua à parler ;

Vous voyez, vous voyager bien trop lourd pour cette petite charrette !


Cette fois-ci, elle était bien plus amusée. Elle jeta un regard sur les deux donzelles, sur ce qu’elles allaient faire, puis un autre regard à Killijo. Ils ne devaient pas tarder s’ils ne voulaient pas louper leur coup…

Mais ne vous inquiétez pas, on va vous aider à l’alléger !

Le reste ? Ce fut bien plus rapide : la Tatouée sortit d’un geste vif sa dague pour la lancer sur la rouquin, puis, dans son élan sortit son sabre et alla couper les sangles retenant les deux chevaux à la charrette. La suite ? La tatouée était prête à parer le coup qu’elle risquait de se prendre ou même à attaquer.

Les jeux commençaient…

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Orphelinat St Clothilde
Laell


Et voilà la charrette était arrêtée. L'homme devant les chevaux, la femme qui s'approchait. Cette fois, la situation semblait s'envenimer pour de bon. La réponse d'Elwenn ne sembla pas convaincre les assaillants. Il allait falloir la jouer fine, si les deux cousines voulaient s'en aller sans passer par les armes. La femme commença à tourner autour d'elles, il ne fallait pas la perdre des yeux mais il ne fallait pas non plus oublier l'homme.

Vous voyez, vous voyager bien trop lourd pour cette petite charrette !

Mais ne vous inquiétez pas, on va vous aider à l’alléger !


Cette fois les choses étaient claires. Il y aurait bataille. La gamine senti son sang battre ses tempes. Elle n'avait jamais connu de telles situations et aurait aimé s'en passer. Une dague vola devant ses yeux. Le temps s'accèlèra, pas une seconde à perdre, avait elle touché sa cousine ? Pour la réponse on attendrait, il fallait réagir de suite sous peine d'y rester. La gamine avait encore trop de chose à vivre.

Depuis le départ, elle avait repéré la hache d'Elwenn qui trônait dans la charrette derrière elles. Avec ses petits muscles, elle hésita un quart de seconde, puis l'urgence de la situation reprit le dessus. Le maniement de la hache était un risque trop gros vu son inexpérience. Elle sauta donc directement couteau à la main, sur son adversaire le plus proche pour le désarçonner, elle ferait son possible pour récupérer une arme un peu plus efficace que son couteau si l'occasion se présentait.

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Elwenn


Concentrée, concentrée, faut rester concentrée dans ce genre de situation.
Ne pas s'affoler surtout et ne montrer aucune émotion.
Tendre ses muscles pour éviter qu'ils ne se mettent à trembler.

La rousse n'était pas folle bien que d'un autre côté si, mais là en l'occurence elle savait à peu près ce qui allait se dérouler.
L'homme pensait certainement pouvoir leur voler facilement tout ce qu'elles trimballaient.
Homme vs Femme = Homme gagne .. bien souvent sauf que là les cartes étaient différentes, elles étaient deux, pendant que la gamine lui arracherait les yeux, Elwenn l'assommerait avec un gros cailloux et l'histoire serait réglée.
Joli scénario qui trottinait dans la caboche de l'ainée et qui leur permettrait de continuer leur avancée aussi tranquillement qu'avant que cet énergumène ne vienne l'interrompre.

Alors qu'elle y croyait dur comme fer, ses espoirs disparurent lorsque des bruits de sabot provenant de derrière se firent entendre.
L'était pas seul et là, la chose se compliquait.
La rouquine laissa tomber sa posture, sa ruse aussi pourrie soit elle n'avait pas marché.
L'état critique de la situation venait d'être admis, fallait se rendre à l'évidence, coincées toutes les deux sur cette charrette elles ne pourraient pas vraiment bouger à leurs aises pour se défendre.
Question qui tortura la rousse quand elle posa son regard sur sa cousine, évaluant son état d'angoisse.
Savait elle se battre? Au minimum, se défendre?
La réponse vint d'elle même, oui obligé! Et même si c'était non, il fallait que ce soit oui, y'avait pas l'choix.
Tandis que la femme vêtu de cuir se postait à leur hauteur, les noisettes cherchèrent un moyen de se sortir de cette mêlasse.
La hache était à portée mais il fallait tout de même tendre le bras pour l'atteindre et sous les regards à l'affût du moindre de leurs gestes il lui semblait impossible d'y parvenir sans que l'un des deux ne le remarque.
La donzelle descendit de sa monture et se mit à leur tourner autour comme un vautour.
Que cherchait elle donc à faire? Était ce une technique d'intimidation?
Peut être faisait elle une danse satanique?

Les pupilles d'Elwenn passaient de l'homme à la femme et de la femme à l'homme sans pouvoir les décrocher, un échange entre eux lui fit comprendre que c'était le moment où les choses allaient se gâter.
Ce qui se confirma lorsqu'une sensation de brûlure vint lui picoter la joue, elle était rapide, plus qu'elle n'aurait pu l'imaginer, à peine l'avait elle vu se saisir de sa dague que déjà celle ci avait atteint sa cible, entaillant le visage tacheté et terminant sa course dans l'épaisse tignasse rousse relâchée en fauchant une mèche.
Effet de surprise garanti, elle serra les dents et essuya les gouttes de sang qui perlaient lentement d'un revers de main.
Laell, elle s'était déjà lancée à l'attaque avec son petit couteau qu'elle gardait toujours sur elle.
L'aînée fusilla du regard sa tortionnaire en ramassant la dague qui était tombé non loin de ses pieds et se leva en lui faisant face.
Tanpis si du coup elle tournait le dos à l'autre alors que la règle première prônait de ne point le faire, sa cousine l'occuperait bien assez comme ça.
D'entre ses lèvres persiffla deux mots.


Approche raclure ...
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