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[RP] Et Dieu a créé Ella , Et Ell'a créé le Macaron !

Attia.
Elle venait de donner congé a Keridil, celui qui serait son maitre de cérémonie.
Le jeune homme venait de partir nouvelle boite de macarons sous le bras, es macarons plein l'estomac et au final, la gitane et l'orleannais avaient passé un bon moment.
Ce n'est qu'en regardant sa bourse douloureusement ratatinée que la gitane se rappella qu'elle n'était pas venue la pour deguster mais bel et bien pour une requete de la plus haute importance.

Elle se fit la reflexion par la meme, de surveiller mieux ses depenses. Certes l'atelier avait bien gagné, mais a offrir des macarons a bout de champs, ça finirait pas faire un gros trou dans la comptabilité.

Elle nota qu'il fallait prevoir au budget les frais de bouche.

Aussi lorsqu'elle fut seule, guettant un moment ou l'illustre patissière serait un peu moins prise par sa clientèle qui ne desemplissait pas, la Gitane s'approcha un sourire chaleureux aux levres.
On lui avait tant parlé de la fameuse Ella Durée que se trouver en face d'une femme, charmante et au sourire si delicat ça la mettait de bonne humeur et l'odeur de sucrerie qui enrobait le tout n'etait pas pour lui déplaire.

- Bonjour...

Osa t'elle enfin a l'attention de la brune.

- Je suis Attia des Juli, j'ai immensément entendu parler de vous! Je souhaiterais si possible m'entretenir quelques instant avec vous...

Dans le dos une main est repliée, les doigts croisés, pas qu'elle a peur, mais la gitane apprehende toujours le non, meme quand le oui semble logique.

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Avant j'étais Dieu... mais ça... c’était Avant.
--Ella_duree


Et Attia a ce "Je ne sais quoi".

Alors qu'elle rangeait les paniers de dégustation, qu'elle souriait encore du retour de l'Amahir, elle se tourne vers le Bonjour, elle se tourne vers la femme restée dans l'ombre du jeune homme.

Attia des Juli. Elle sourit la bourgeoise en jouant du bout du doigt avec le bouchon de la fiole d'eau de vie de framboise, elle sourit en la dévisageant pleinement le temps de se donner de la réflexion, en dévisageant le ventre doucement proéminent s'accordant à merveille avec la poitrine qui tend le corsage, mais certainement pas avec le reste du corps. Une jolie difformité, une difformité comme elle n'en a connu qu'une fois.

Alors sans répondre, elle soupire, amusée avant de filer à l'arrière pour en revenir avec un coffret d'Etincelants tout neuf, elle contourne le comptoir et attrape un bras de la gitane pour l'attirer sans brusquerie à une des tables.


Asseyez-vous d'abord. J'ai entendu parler de vous, moi aussi. Gitane, couturière, bourgeoise, puis fournisseur royale. Vous êtes, ma chère, une légende pour beaucoup de tisserandes dans le quartier des Galeries. De quoi vouliez-vous parler ?


Tu es bourgeoise, je le suis aussi. Fournisseuse royale, je le suis aussi. Mais là où tu marques un point, gitane, c'est que tu sais et moi pas, et je suis femme.

Curieuse.

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Attia.
Elle sourit, rassurée, et aussi agréablement surprise par la douceur de la dame qui deja l'attrape par le bras.
Les voila assises, intimement proches, un coffret de macarons sur la table qui donne bigrement envie, d'autant que la gitane a rendu tout son petit dejeuner et que l'estomac couine doucement.
Doucement elle rougit. Mégalo certes mais faut pas croire qu'elle est grisée de succes.


- oh une legende ? Vous me flattez... Je m'estimerai heureuse d'etre presque aussi connue que vous, il faut que vous sachiez que j'admire votre travail!

Elle sourit et lissa quelques plus de sa houppelande.

- C'est justement a ce sujet que je viens, je voudrais solliciter votre talent pour un evenement de grande ampleur, a vrai dire, je l'espere, l'evenement incontournable du printemps, un rendez vous de luxe et de classe destinée à la Noblesse, et j'aurais aimé que vous y preniez part...

Comme une petite fille excitée la gitane attrappe les mains de la patissière.

- Oh dites moi ouiii s'il vous plait!!!

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Avant j'étais Dieu... mais ça... c’était Avant.
--Ella_duree


Mais vous habillez la Reine !

Choquée la bourgeoise, car finalement, elles sont sur la même longueur d'ondes, dans la même sphère sociale, celle de ceux qui ont réussi à s'imposer dans un monde où la noblesse fait foi, mais où leur talent fait loi.
Et là, là ! PAF ! La claque psychologique, un sourire réjoui et elle rit, elle éclate d'un rire sonore, jovial quand elle la supplie comme une enfant, elle est jeune. Comme elle l'était quand elle attendait Ernest.

Une petite soeur, c'est l'effet qu'elle lui fait, celle d'une petite soeur, comme celle qu'elle a laissé dans le Sud de la France.


Oui. Milles fois oui ! J'ai pensé à toi ! Si je te dis que nous étions faites pour nous rencontrer Attia.

Du "vous", elle est passée au "tu" tellement l'émotion l'étreint, les mains de la gitane sont serrées dans les siennes et elle sourit complice.

Je participerai et mieux, je te ferai un coffret pour ton évènement, il est prêt, je voulais l'envoyer à ton Atelier mais ce sera une belle occasion pour nous enrichir en les faisant rêver.

Pour un peu, elle se lèverait pour sauter avec elle comme des enfants.
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Attia.
[ Montre moi!]

Attia est au bord de la crise d'Euphorie généralisée.
Ella venait de l'envelopper d'affection et de tendresse.
La gitane souriait sincèrement heureuse.
Ella Durée allait venir et mieux! Elle avait fait un coffret spécial pour les DO.


- Oh mon Dieu, je ne sais pas quoi dire...

Oui les mots manquent a sa joie.

- Vous... euh tu ne peux pas imaginer a quel point cela me fait plaisir Ella, vraiment!

Le tu est un si grand honneur, un si grand plaisir pour celle qui serre les mains fines qui font autant de merveilles que les siennes en une étreinte sincere et affectueuse.
Et deja la curiosité reprend le dessus. Elle veut voir ce fameux coffret, qu'elle sait par avance merveilleux
.

- Je peux le voir dis ? Je peux le voir ?

Oui face au bonheur on redevient tous un peu enfant. Elle a des etoiles dans les yeux la gitane impatiente, excitée .


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Avant j'étais Dieu... mais ça... c’était Avant.
--Ella_duree


Et comme à une enfant.

Tu as été sage au moins ?

Elle éclate de rire de plus belle, se souvient de sa jeunesse sous le soleil du Sud, se souvient de l'empressement de sa soeur à voir chacune de ses inventions de la plus stupide à la plus intelligente. Elle voit Attia et rit de plus belle, à s'en plier en deux, à en manquer d'air. Et une fois la respiration reprise, elle attrape sa main et l'entraîne à sa suite, mystérieuse.

Pas ici, je ne veux pas que les autres voient ! S'il venait des clients.. Tu ne raconteras à personne ce que tu as vu.


Ni le coffret, ni ma vie Attia. Ni ma maison, ni mon fils. Elle s'arrête en poussant le rideau, et regarde l'italienne un instant. Me jugeras-tu ? Le jugeras-tu lui ? Dieu punit les trop orgueilleux et je suis bien fière de mon talent, il a puni. Et tout le quartier des halles le sait que l'enfant de la veuve Durée est dérangé, mais elle ne veut pas qu'il sache que sa fortune part dans un confort démesuré parce qu'elle s'en veut qu'il soit comme cela.

Alors, de la remise, elle passe à la cuisine grande, à la cheminée imposante mais au mobilier humble mais fort solide, à Ernest qui n'a pas obéi une fois encore et qui se balance assis devant l'âtre. La main libre vient caresser la tignasse brune, et soulever sur la table le morceau de drap de Flandres qui recouvre un coffret.


Tadammmm ! Je te présente les Doigts d'Or !

Elle lâche la main de la gitane et vient ouvrir la boîte si particulière.

Tu veux un secret ? La recette originale n'est pas de moi ! J'ai trouvé une perle.. Je pourrai partir, les macarons ne mourront jamais, eux. Goûte ! Et dis moi.

Oui, la recette originale n'est pas d'elle, mais de la petite Melani, mais elle les a refaits et le coffret si étrange a été fait comme d'habitude par la grand mère de la Reyne. Ces Doigts d'Or là sont comme l'Atelier de la gitane, une merveille de talents divers et variés réunis en un seul élément.
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Attia.
Et elle suit la gitane redevenue enfant qui a ri aux éclats quand la pâtissière l'avait taquinée.

- Je suis toujours sage!

Alors dans la confidence elle pénètre l'antre intime d'Ella après lui avoir fait signe par une croix sur les lèvres qu'elle garderait silence quoi qu'il arrive.
Alors fébrile elle découvre l'intérieur de la pâtissière jusqu’à sa cuisine ou un jeune enfant se trouve.

Qui est il ? Elle ne le sait, mais le geste tendre de la brune lui fait deviner.
Bientôt elle aussi aurait un petit être a caresser, a cajoler.
Elle sourit avant de découvrir le coffret.
La forme lui plait déjà, originale, et cette couleur, pile celle qu'il fallait.


- C'est magnifique, j'aime déjà!

L'eau lui vient a la bouche a la vue de ce joli macaron safrané. Doucement, lentement, elle le porte aux lèvres pulpeuse dont les dents mordent un petit morceau qui fond doucement sur la langue.
Explosion de saveurs.
La gitane ferme les yeux, abandonne un soupir et un long
.

- Mhhhhhhhhhh...

Sans rien rajouter un nouveau morceau est engouffré, savouré, sublimé.

- C'est magique... On ne croirait pas que la recette n'est pas de vous euh enfin de toi...


Trop polie, elle en a oublié la familiarité toute nouvelle entre elle et celle qui pourrait etre sa soeur ainée.

- Ta perle te vaut. Ils sont excellents.

Le dernier morceau, contemplé les yeux brillants est envoyé retrouver ses semblables dans la bouche qui le distille aussi lentement que possible.

- je suis emerveillée. J'adore... C'est tres exactement les doigts d'or. Qui est l'auteure de cette recette ?

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Avant j'étais Dieu... mais ça... c’était Avant.
--Ella_duree


Un soupir de soulagement, voilà tout ce qui peut franchir le seuil des lèvres de la bourgeoise. Du soulagement de la voir aimer, de voir que la contribution de trois personnes n’aura pas été de trop pour satisfaire l’exigeante italienne. Un rire qui éclate encore une fois, il n’y en aura jamais assez dans la vie de la Durée.

La recette est de moi, mon Attia. Mais pas l’idée.. Je n’y aurais même jamais pensé sans l’aide d’une autre.

Oui, la recette reste inchangée, toujours cette meringue si différente de celle réalisée d’ordinaire par les pâtissiers, mais il lui a fallu composer avec une idée assez originale, pour qu’elle s’efforce de son mieux à ne pas la dénaturer.


Tu connais le Premier Maître d’Hostel de la Reyne ? La petite vicomtesse d’Avize ? Eilinn Melani ! C’est elle, tu la connais.. Cela ne peut être autrement, vu sa façon de s’habiller, il y a fort à parier, qu’elle a du demander tes services ou ceux de tes filles. Qui ne s’habille pas chez toi ? Moi, mis à part, mais j’ai une excuse ! Qui voudrait m’habiller ?

Un geste amusé pour montrer la cotte moulant d’un peu trop près les rondeurs généreuses de la pâtissière, dévoilant plus que nécessaire, les trésors de bonté du décolleté. Oui, elle est petite et ronde, mais les macarons ne le sont-ils pas aussi ? Alors, elle est bonne voilà tout, comme ses macarons. Soudain, une autre idée, d’un geste du menton, elle désigne le ventre de la gitane.

Ce n’est pas trop dur ? J’ai cru mourir quand j’attendais Ernest et que je devais tout de même travailler à la boulangerie.

La chaleur, les flammes, les pierres brûlantes dans l’âtre, combien de brûlures pour éviter ne serait-ce qu’un choc sur ce ventre chéri.
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Attia.
- Moi je t'habillerai!

C'est ce dont s'exclame la gitane après avoir écouté la Durée parler.
Oui elle connait Elinn, pas intimement, mais elle est une cliente des DO.


- Tu l'as dit ! Qui ne s'habille pas chez moi ? Alors pas de raison que tu ne le fasse pas!

Elle sourit la gitane qui avise la silhouette de la pâtissière. Elle cherche mentalement le modele qui sierait le mieux et valoriserait les formes généreuses et potelées.
Toute a sa reflexion elle se laisse surprendre par la question.
Comment a t'elle deviné ?
Le ventre dépasse a peine, on croirait qu'elle a trop mangé, pas qu'elle est enceinte.
La gitane abandonne un sourire.


- Tu es perspicace...

Doucement la main passe sur le ventre .

- Pour le moment ce qui me fatigue le plus... ce sont les vomissements. Je ne mange plus aussi bien qu'avant... Je ne bois plus que de la tisane et ne mange plus que des tartines au miel...

Oui son alimentation s'était considérablement réduite depuis qu'elle essuyait quotidiennement les crises de degobillage.

- Il n'ya plus que les mets tres sucrés qui me tiennent au corps... et j'ai une de ces envies de tomate!

Des petites choses délicieuses comme les macarons.

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Avant j'étais Dieu... mais ça... c’était Avant.
--Ella_duree


Elle a ce don pour la faire sourire, pour lui faire aimer chacune de ses paroles, et s'il n'y avait pas Ernest, elle aurait bien retiré ses vêtements immédiatement pour qu'elle prenne ses mesures, enveloppée dans l'enthousiasme de la gitane.

Plus tard pour la robe Attia !


Plus tard, d'abord, attardons nous sur ce que je fais de mieux, nourrir les gens et les régaler. Elle n'est pas perspicace, elle a été enceinte, et si le ventre tend doucement le tissu de la robe, il n'y a pas que cela, il y a le teint diaphane parce qu'elle est fatiguée, comme les cernes qui ornent les beaux yeux noirs d'Attia, il doit y avoir le front moite aussi toute la demi-journée quand elle a passé la matinée à se vider. Si donner la vie est une bénédiction, la grossesse ne l'est pas toujours. La sienne lui a donnée en horreur la charcuterie parce qu'elle s'est trop régalée de pâtés, de boudins et autres saucissons quand elle attendait Ernest. Alors les tomates sont un moindre mal, au moins ne la feront-elle pas enfler comme une outre plus que nécessaire. Alors, elle va chercher dans ses tiroirs, des feuilles de framboisiers rouges et de quoi lui faire une tisane, le tout est posé sur la table avant que de mettre de l'eau à chauffer dans le chaudron au dessus du foyer et d'aller chercher en salle des macarons à la framboise.

Les feuilles de framboisiers, c'est pour les nausées. Les macarons, c'est pour le plaisir. Mais tu sais, il va bien falloir que tu te forces à manger autre chose, sinon, ça va être dur de prendre des forces.. Et la viande rôtie avec des fruits ? Tu y as pensé ? C'est très sucré, ça. Tiens avale ça en attendant.


Le godet fumant est déposé devant elle et le coffret de macarons est ouvert à son tour.


Au pire, je te fais des macarons à la tomate !

Et d'éclater de rire en y pensant.

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Attia.
Oui la robe plus tard!
Pour l'heure la framboise.
C'est les yeux brillants et l'eau a la bouche que la Gitane se laissa servir.
Le fumet qui emanait du godet de tisane était des plus agreables, sans compter une nouvelle fournée de macarons dont elle se saisit d'un febrilement qu'elle croqua, laissant la ganache parfumée fondre doucement sur la langue avide de saveurs.


- Divin...

Elle prend le temps de savourer, arrosant le tout de la tisane aux feuilles de framboisiers. Bon a savoir ça, elle l'ajoutera au repertoire de Breiz et au sien tien. Si elle prenait un godet de ce breuvage par jour peut etre les nausées l'abandonneraient elle totalement.

- Je n'ai jamais pensé a de la viande au fruits, c'est vrai qu'une fois a agen j'ai mangé un tres bon gigot arrosé de sauce aux pruneaux... hmmmm!

Et de saliver comme jamais il ne lui était arrivé depuis le debut de cette grossesse.
Elle avait faim, faim de solide.
La magie Ladurée opérait et quand cette dernière parla en sus de macarons a la tomate... les yeux de la gitane s'ouvrirent tels des soucoupes.


- Des macarons a la tomate... Oh le rèeeeeve ça pourrait être possible ça ?
Dis dis dis...


La revoila enfant, a imaginer a quoi peut ressembler les macarons a la tomate... Leur gout , leur ganache serait elle aussi irrésistible que celle des autres macarons ?
l'estomac couine alors que la gitane y envoie un autre macaron... Cette fois c'est sur il faudra qu'elle change de garde robe.


- Tu as la un beau garçon, cela valait la peine de souffrir

Elle l'a dit avec un grand sourire, comme un compliment, sans se douter du handicap de l'enfant qui du premier abord semble bien portant, robuste, beau et bien chanceux d'avoir une mere capable de creer des petites merveilles gustatives.

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Avant j'étais Dieu... mais ça... c’était Avant.
--Ella_duree


Du cœur de bœuf aux pruneaux.
Du porc rôti garni d’abricots secs.
Du boudin avec un lit de compote de pommes.
Si la gitane s’est ouvert l’appétit en y songeant, la bourgeoise salive rien qu’à cette idée, à la question suppliante, elle répond par un rire, pour changer.


Bien sûr que c’est possible ! Si j’arrive à décider de ce que les plus grands vont aimer, j’vois pas pourquoi j’arriverai pas à faire des macarons, soient-ils à la tomate !

Elle est fière oui, fière de son talent, de sa façon d’avoir réussi à faire son nid au milieu des Galeries, d’avoir réussi à se faire connaître par tous et partout. Et la Fière se prend le retour de la médaille quand la gitane la complimente sur son fils. Un coup d’œil à Ernest, et elle énonce d’une voix qu’elle voudrait dénuée de toute tristesse, de toute lassitude, une voix qu’elle voudrait charger du sourire qu’elle arborait quelques secondes auparavant.

Oui, il est beau.

Et les mots sont durs à passer, pas parce qu’elle ne le trouve pas beau, non, son fils est beau parce qu’il a hérité du regard franc et vert de son père, parce qu’il a certaines fois le même rire qu’elle, léger. Mais son sourire s’efface doucement, elle tente tant bien que mal de l’y faire revenir, esquisse une grimace qu’elle veut joyeuse, qu’elle croit souriante. C’est dur, dur de faire front devant la cruauté de la vie, pire, devant la punition du Très-Haut. Sans un mot, elle rejoint son fils si beau et tant va la cruche qui va à l’eau, c’est la cruche de lait qui est attrapée et qui vient remplir un godet, pas n’importe quel godet, celui que son défunt mari avait acheté quand il avait appris la venue de l’enfant. Le godet d’Ernest depuis sa naissance, une habitude comme une autre, une habitude comme les autres, comme sa vie à elle qui était réglée sur une routine inaltérable. Avec douceur, elle calme les balancements de l’adolescent pour porter à sa bouche quelques gorgées de lait, avant de lui tendre un macaron. Doucement, comme toujours, comme depuis toujours, d’aussi loin qu’elle se souvienne depuis qu’Ernest est venu au monde. Alors le regard se pose sur Attia et se voile de larmes.

Un simple voile qu’elle retient de son mieux, parce qu’ouvrir les vannes, voudrait dire éclater en sanglots incontrôlables, et si pleurer ne la dérange pas, elle ne le fait pas devant Ernest. Pleurer devant Ernest, cela veut dire des ennuis en perspective, cela veut dire risquer de briser le calme apparent de son fils alors qu’il y a une inconnue chez elle. Pleurer, cela veut dire subir encore les crises d’hystérie, les hurlements comme lors du réaménagement de la boutique, comme lorsqu’une voisine avait voulu lui tendre un gâteau. Elle ne le cache pas parce qu’il est beau et qu’elle a peur que les gens l’aiment plus qu’elle, elle le cache pour le préserver, pour sa tranquillité à elle aussi. Parce qu’affronter Ernest, cela veut dire finir à bout de souffle, à bout de nerfs. Louis et elle avaient été bien orgueilleux en venant s’installer à la capitale, et le Très-Haut punit les orgueilleux, elle avait pensé à un présent de la vie, et maintenant, certaines fois, elle pensait plutôt à une réelle malédiction. Il l’aime, son fils l’aime, elle n’en doute pas, et c’est ce qui lui donne la force de continuer. Alors, elle se redresse et rejoint la gitane avec un sourire triste.


Il est malade, Attia, j’ai beaucoup pêché par orgueil ma chérie et le Très-Haut m'a punie. Nous parlions de tomates ?


Changeons de sujet veux-tu ? J’ai mal là présentement.

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Attia.
Le sourire enfantin de la gitane s'elargit.
Elle va les avoir ses macarons a la tomate!

Les regards converge vers l'enfant. Et doucement le sourire disparait pour faire place a un creux dans le ventre, un froid au fond, une angoisse.
Elle est triste la gitane.
L'enfant est beau, et a le regarder comme ça on ne dirait pas qu'il est malade.
Et quand Ella parle d'orgueil elle en a encore plus d'angoisse.
Aussi l'orgueil avait il un prix ?
Doucement sa main se pose sur son ventre, serre.
Et si a son tour elle payait le tribut de son talent ?
Comment réagirait le blond si elle mettait au monde un enfant infirme, laid, malade ?
Apres tout... Breiz avait mis au monde une sourde, et Ella un beau garçon a la tete ailleurs...

Les levres se fendent en une moue et comme elle ne peut controler ses emotions elle se met a pleurer comme ça d'un coup mais il faut pas, il faut pas faire plus mal a Ella, il faut passer a autre chose n'est ce pas ?


- oui... les tomates...

Elle essaie de parler, de sourire en pleurant.

- j'adore les tomates, tu crois que c'est bon pour le bébé les tomates ?

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Avant j'étais Dieu... mais ça... c’était Avant.
--Ella_duree


[Plusieurs semaines plus tard.]

Un courrier, ça va vite, plus vite ou moins vite que les idées ? Allez savoir. Après la soirée passée avec la gitane, la bourgeoise avait réfléchi. Beaucoup. Souvent. Avant que d’imaginer des idées plus folles les unes que les autres, l’une d’elle plus que les autres sûrement, et c’est ainsi qu’un coursier part de Paris pour trouver la gitane où elle se terre, dans son Atelier.

Quelques lignes griffonnées à la hâte pour lui rappeler son engagement et son affection, pour lui promettre une surprise, pour lui garantir la tranquillité. Des promesses, beaucoup de promesses, mais elle est mère la Durée, les parents ne promettent-ils pas beaucoup ? Et elle y prend goût la pâtissière à ces promesses faciles à tenir.

Un cadeau caché dans sa manche comme certains magiciens y cachent des cartes.

C’qui-qui-va-z-êt’-contente ? C’est toiiiiii !

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Attia.
[ Sea, Sex and Suuuun]

Sea , a Montpellier ? Check !
Sex ? Un peu plus difficile au regard de son profil de plus en plus imposant, mais Chexk aussi !
Suuun ? A gogo, elle en a meme retrouvé son hale de jeunesse, celui que les longues journées terrée a l'atelier ont fait fuir.

En somme une gitane grosse, gourmande de la vie et loin de toutes preoccupations autres que celle de l'embryon qui grandi en son sein.

Si la gitane a pris la decision de lever le pied sur sa vie professionnelle pour se consacrer a sa famille c'est au souvenir des aveux et confidences echangées avec sa soeur de coeur, la tres talentueuse Ella Durée.
Peur de mettre au monde un enfant Malade, peur de ressentir la peine qu'elle a vue dans les yeux d'Ella quand elle parlait de son enfant, mais deja avant meme qu'il ne soit né, tout comme Ella, son enfant, elle l'aime de toute son ame.
La peur au ventre, elle l'aime.
Avec l'incertitude de l'avenir , elle l'aime.
Et meme si elle a peur d'etre une mère aussi ignoble que la sienne, elle l'aimait quand même.

La lettre reçut ce matin la de l'atelier lui arracha un soupir flemmard. Sans doute une nouvelle commande que Gigi avait jugé bon de lui faire parvenir.
En décachetant le pli elle fut surprise de ne pas reconnaître l’écriture.
Et au fil de la lecture le sourire s’élargit!

Heureuse de recevoir des nouvelles d'Ella, friande se surprise et de jolies choses.

- Az j'vaaa avoiiiir une surpriiiiiiseuuuuh !!!

Et la revoilà qui retombe en enfance, fébrile, trépignement, imaginant mille gourmandises alléchantes.
Une main qui caresse le bidon, parce que désormais, les gourmandises se partagent.
Sois heureuse aussi petite chose !

Vite une réponse est rédigée.
Le tremblement impatient de la plume reflétée sur les courbes cabossées des lettres expriment la fébrilité quant a la surprise, la gourmandise des plat de viandes agrémentés sur son conseil de sauces aux fruits, et le bonheur est transmis alors qu'elle donne des nouvelles du ventre grandissant.
Pourquoi cet exil montpellierain elle qui a cet instant creve de faire sentir a ses proches amies les coups de pieds du futur etre ?
Peut etre était il temps de remonter avant la délivrance!


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Avant j'étais Dieu... mais ça... c’était Avant.
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