Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5   >   >>

[RP]Une rencontre improbable...

Eikorc
[Ou quand la danse démarre…]

Les jours filent défilent… Pas de nouvelles de la Princesse… Viendra, viendra pas ? Le colosse n’en a plus aucunes idées… Une armée bourguignonne est arrivée, comme il l’avait dit, la sienne s’est stoppée, preuve de sa bonne foi… Et pourtant, les nouvelles lui sont revenues… Ville en état d’alerte. Toujours la même chose, même si l’un des membre du groupe donne sa parole, personne n’en prend compte… Dure vie que celle d’un mercenaire…

Le campement est abandonné pour la nuit, pour éviter les problèmes… L’ordre a été donné que les tentes soient démontées… Colosse grommelant qui se lève à l’aurore, laissant glisser son regard sur l’armée du borgne bourguignon qui se trouve non loin du campement… Sourcil qui se hausse alors qu’un étendard bleu fait face à la troupe… Les yeux se plissent pour mieux observer les détails de l’oriflamme qui s’en va, le palpitant de la montagne de muscle se mettant à battre une mesure plus rapide… La princesse est présente en ville…

Sourire qui vient se nicher au coin de ses lèvres alors qu’il accroche ses armes à sa ceinture… L’épée à gauche, la hache pendant à droite… El Diablo s’étire alors qu’il jette un coup d’œil autour de lui, se stoppant dans le milieu de son geste en découvrant des rivières pourpres qui traversent la terre… Les sourcils se froncent alors qu’il se met à grommeler, heureusement que le départ n’était pas prévu pour la veille…

Cavalière qui arrive à toute berzingue vers le campement à demi monté, hochement de tête de la part du colosse qui semble reconnaître un petit bout de femme qu’il n’a pas revu depuis longtemps… Elle se dirige vers une autre tente que la sienne… Sans doute celle du borgne… Boarf, il la croisera plus tard… Haussement d’épaules alors qu’il se dirige lourdement vers sa monture, l’emmenant sans broncher dans la ville, se glissant sans soucis au travers de la garde, si ce n’est des regard suspicieux… La prochaine fois, il passera par la porte des bas fonds… Personne ne la surveille celle là…

Cheval singulier posé devant la première taverne croisée, pas la peine de s’encombrer d’un animal robuste pour un espionnage… Montagne de muscles qui se fait ombre dans les ruelles, le regard métallique restant ancré sur les fenêtres des tavernes… Il va et vient, de l’une à l’autre… Sans aucunes pauses… Le Diable attend son heure pour frapper… Du moins, pour pouvoir discuter avec cette Princesse qui ne l’a pas recontacté… Elle ne veut pas le voir ? Elle n’aura pas le choix… Il aura l’entretien qu’il a demandé…

Les heures défilent, l’impatience aussi… Le Seigneur de Vautorte commence à s’agacer… Serait-elle planquée dans un quelconque hotel ? Aurait-elle peur de venir boire ne serait-ce qu’une chopine en compagnie de ses gens ? Grognement qui lui échappe alors que ses poings se ferment, le regard flamboie alors qu’il rejoint sa monture, jetant un dernier regard brûlant vers la fenêtre de la taverne… Sourcil qui se hausse alors qu’il aperçoit une silhouette… Lentement il s’approche, apercevant une femme, blonde, plongée dans ses parchemins… Et si c’était elle ? Seule ? Le sang du colosse ne fait qu’un tour alors que le cœur palpite plus vite… Quelques longues inspirations avant qu’il ne vienne poser sa main blessée sur la poignée de la porte… Hésitation de quelques secondes avant de pousser l’huis et de pénétrer dans la chaleur de la taverne… Lâchant un simple bonsoir en se dirigeant vers le fauteuil, l’air de rien…

_________________
Armoria
Sans avoir eu le temps de croiser Erik, elle s'était rendue tout droit à l'Eglise, tant son besoin de prier pour Snell et ses hommes était fort. Elle y avait d'ailleurs aperçu Esmeraaldaa.

Après quoi, voulant dîner, elle avait poussé la porte de la taverne municipale. Elle prit un repas rapide et léger, puis sortit ses parchemins, ayant quelques lettres à rédiger et des documents à étudier : soirée studieuse en perspective.

Quand la porte s'ouvrit, elle leva le museau de son labeur vespéral : elle n'avait jamais vu, de mémoire, l'homme de haute taille qui venait d'entrer. Fidèle à son habitude, elle appela le serveur, et leva son verre au Roy et à la Bourgogne. Un autre homme entra, dont le nom ne lui revint pas, mais qu'elle reconnut : le père de la jeune et adorable Liberta, rencontrée dans le Limousin et dont elle était restée sans nouvelle.

Entre temps, le colosse s'était présenté, sans qu'elle prît trop garde à son nom : quand enfin elle y revint, s'apprêtant à dire que c'était avec lui qu'elle avait accepté une rencontre, l'autre homme lui avait annoncé la mort de l'enfant. Troublée, elle en avait oublié, de nouveau, de parler plus avant avec le colosse. Ce dernier avait également des liens avec la petite. Elle avait donc rassemblé ses documents pour les laisser à leur peine, et s'était dirigée vers la porte, sur laquelle Fablitos - voilà, Fablitos, c'était son nom - venait de s'adosser.

Tout s'était alors précipité.

Le colosse avait entouré sa taille d'un bras, et mis son autre main sur sa bouche, pour la baillonner. Par réflexe, elle avait jeté parchemins et encre à la figure de Fablitos, donnant dans la seconde un coup de tête vers l'arrière, contre son agresseur. Hélas trop grand, l'agresseur, d'autant qu'elle-même était fort petite : le coup ne l'avait guère gêné, et il avait saisi ses bras, tendant ses mains vers Fablitos, qui s'apprêtait à les entraver d'un lacet de cuir. Ses dagues étaient hors d'atteinte. En désespoir de cause, elle avait soudain pris appui contre le torse d'Eicrok, et lancé ses jambes droit vers le ventre de son vis à vis.

La suite, elle ne la vit ni ne l'entendit.

Noir.

_________________

Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Dnapo
L'air était doux à l'extérieur et Dnapo, revenant de la Préfecture, décida d'aller faire un tour en taverne ... Il se dirigea vers la taverne municipale, espérant peut-être rencontrer le maire. Il rajusta son chapeau tandis qu'il marchait dans les rues de Nevers. La nuit était calme, comme tous les soirs à Nevers.

Arrivé devant la taverne municipale, il poussa la porte et entra. Après avoir refermé la porte et crié "Bonjour à tous", il se retourna vers les personnes présentes et reconnu la Princesse, Armoria de Mortain, ligotée et baillonée, sur l'épaule d'un messire inconnu à ses yeux, un autre messire à côté d'eux, aussi inconnu ...

Dnapo dégaina son épée et cria le plus fort qu'il pouvait ...


GAAAAAARRRDDES !!!

Cependant personne n'arriva, son cri n'avait pas du être entendu, son épée toujours levée, il s'adressa aux deux messires ...

Lachez la Princesse tout de suite !

Les deux messires émirent un petit rictus et s'appretèrent à se défendre.
Eikorc tenta mettre un coup de poing au Préfet que celui-ci esquiva. Dnapo monta ensuite sur une table pour être en hauteur et voir toute la taverne. Alors qu'il regardait les deux hommes, Fablitos lui envoya une chaise qu'il ne put pas éviter entièrement. Celle-ci le déstabilisa mais le laissa debout sur la table. Eikorc vint alors secouer la table en donnant des coups de pieds dedans. Le Préfet, ne tenant plus trop en équilibre, redescendit sur le sol en sautant ...

Dnapo se redressa et se retourna vers les hommes, son épée toujours brandie. Fablitos engagea alors le combat avec le Chef des Préfets. A force de donner des coups d'épées, de parer, ... ils se retrouvèrent dans un coin de la taverne. L'autre homme en profita pour sortir avec le corps de la Princesse, assomée, et s'enfuir ....

L'ancien Maire regarda la porte se refermer, trop tard, ils étaient partis, dnapo jura ... puis se retourna vers son adversaire encore présent.
Le combat continua, les coups d'épée se suivirent, mais peu après, Fablitos fut déséquilibré par une chaise qui se trouvait à terre, et Dnapo en profita pour lui donner un coup sur l'avant bras. Du sang commencait à couler, Dnapo était heureux de son coup qui lui fit descendre sa garde. Il reçut un coup de poignard dans le bras, le Préfet n'avait rien vu venir ...

Il se recula et au même moment, un homme, costaud, blond, entra dans la taverne et rejoignis son adversaire. Dnapo regarda son épaule où le poignard était planté, vit du sang couler et releva la tête, plein de rage et fixa les deux hommes. Ainsi blessé, il ne ferait pas le poids face à deux hommes. Il ouvrit la porte de la taverne, remit son épée dans son fourreau, et se tenant l'épaule leur dit ...


Je vous retrouverai ... !

Dnapo se mit à courir dans la nuit, la dernière chose qu'il espérait était d'essayer de rattraper la princesse. Il courait dans les rues de Nevers, en direction de la sortie de la ville, tout en criant aussi fort qu'il pouvait ...

GARDES !! GARDES !!!
Fitzounette
[Campement en déroute]

Au grand galop, elle rejoignait le camps qui était en train d'être dispersé. Quand elle arriva enfin, elle stoppa nette sa monture. Reese se mit à hénir de mécontentement. Quelle journée ! Elle descendit et annonça :

Où est la tente de Maleus ?

Se préoccupant peu de ce que pouvaient penser les mercenaires qu'elle croiserait, elle continuait de sa petite hauteur, à exiger et rager. La petite reyne savait que la seule issue était de lui céder. Quand enfin, elle aperçut un étendard à la rose noir. Elle entra, sans autre forme de civilité. Il y faisait sombre :

Maleus ? Etes vous là ?

Pas de réponse. Insistant.

Maleus, j'ai peur du noir...

Percevant le léger ronflement d'un homme mais qui pourrait tout aussi bien être celui d'un ours...

MAAAALLLLEUUUSSSS ! Où qu'c'est qu'vous êtes ????
_________________

Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
Maleus
[Une tente qui ronfle]

Grosse murge durant la nuit.
Entre décéption et inquietude le borgne s'etait saoulé à mort en taverne.
Tellement bourré qu'il voyait trois colosses au lieu d'un en face de lui.
Puis après avoir bien discuté avec son camarade blasé il s'en retourna à sa tente dans le campement en passe de démentelement.

A peine rentré qu'il se jetait sur son lit de camp et tombait dans les bras de Morphé, chose qu'il n'appreciait pas du tout.
Le borgne s'en alla alors dans le monde des rêves..monde étrange qu'il n'appreciait pas vraiment non plus.
Pour lui, rever s'etait entrer dans un délire de fou, un moment où il ne pouvait plus avoir le controle sur la folie qui l'habitait.

On ne sait combien de temps il dormit mais une voix faible puis grondante le sortit de son sommeil.
Se redressant sur le dit lit camp il grogna tout en se massant les tempes.
Gros mal de tete au lendemain d'une cuite.
Le temps de reprendre ses esprits et de mettre un nom sur la voix il alluma sa pipe et d'un geste ouvrit l'entrée de la tete pour laisser le jour y entrer.

"Oh! Suz'reyne..excusez moi..j'm'attendais pas à vous voir..j'ai un peu trop bu hier..."

Legere grimaçe puis un sourire qui s'affiche.

"Il ne vous ait donc rien arrivé..j'en suis heureux..mais venez, sortons de cette tente..ce n'est pas un lieu pour vous."

D'un signe il l'invita à sortir la suivant de près, la pipe à la bouche et le visage fatigué...

_________________
Fitzounette
Odeur nauséabonde bien connue.

Mais quand cesserait vous de fumer cette horreur... Keuf Keuf...

Hocquet incontrôlable et nausée. Il l'invita à prendre l'air. En temps normal, elle l'aurait taquiné, lui aurait parlé de son biscuit. Mais l'atmosphère délétère la fit fuire.
Elle plissa les yeux en retrouvant l'extérieur. Et la migraine l'assaillit à son tour.


Je suis épuisée Maleus, épuisée... Si vous saviez cette nuit... La trêve Pascale... Des cadavres... J'aurais du être des leurs...

Son discours décousu était digne de celui d'une aliénée. Mais elle avait besoin d'exorciser.

Erik, on s'est disputé. Il doute de moi, je...

Profond soupir de lassitude.

Maleus il faut s'en aller. Ils vous veulent, ils nous veulent, je le crains.

Finit elle par confesser.

Vous me protègerez n'est ce pas ? Vous ne m'abandonnerez pas ?
_________________

Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
Fablitos
Crinière de jais en piste suivie d’puis l’passage par le Lyonnais dauphiné… ça esquisse un sourire narquois, lame battant sur le côté d’la cuisse à tracer les venelles nivernaises… les jours passés à Montbrisson ont permis d’rassembler à nouveau Libertad, d’y r’trouver les potes et d’rencontrer d’nouvelles trognes… … Minutes de déambulations… les détails, une taverne, la description, la porte, le renfonc’ment en face… s’y caller, observer, respirer, attendre un peu… la traversée d’la rue s’fait en silence… coup d’œil sur l’enseigne, l’regard est rapide et précis… une maréchaussée à éviter, une porte à pousser… Un colosse à trouver dans une des tavernes qui bordent les ruelles de la ville… une princesse à emballer, c’tout vu, ça va cavaler… une blonde à entrevoir, à mettre au centre d’un plan monté à l’arrache au sortir d’une négociation inach’vée… Un séjour parmi eux lui f’ra sans doute du bien…

une accolade au frangin… un r’gard, quelques mots pour caler un rire entre leurs lèvres… l’incruste se tape dans l’tête à tête… et puis la question claque dans la taule comme une baffe collée sur la face d’une oie blanche… Liberta, sa mioche laissée dans un couvent de Sarlat… Gamine dont on lui a rapporté le décès la veille… Souv’nir de Tulles et du Limousin qui tente de r’monter en surface…Blonde à l’air peinée qui s’apprête à vider les lieux et coup d’œil complice du colosse… Pas l’temps d’se r’tourner sur l’passé, les quelques pas qui l’séparent de la porte d’entrée sont foulés d’un claquement d’bottes sur le plancher et l’dos vient s’appuyer sur le bois de la lourde, rendant toute fuite impossible…

Puis tout s’enchaîne rapidement,

Ballet rapide, valse éclair, chorégraphie et mise en scène sous la baguette d’un Maestro colossal. Chacun connaît les pas, deux entrechats plus tard l’invitée surprise des branques est assommée, bâillonnée et prête à être emm’née à dos d’montagne de muscle quand un gazier surgit d’nulle part s’invite à la fiesta. L’bourre pif envoyé instinctivement est esquivé et les lames défouraillées… une chope est dégagée d’un r’vers du bras tendit qu’une main libre saisit un tabouret l’envoie s’fracasser sur le bouclier du zig, le déstabilisant à peine… Eik’ qui s’acharne à grand coups d’souliers sur la table, paquet inanimé toujours sur l’épaule. L’équilibriste fini par se r’trouver d’vant l’andalou qui couvre la fuite du colosse en l’enchaînant à coup d’lames…

l’fritage en règle peut s’entamer, les joues s’creusent comme celle d’un loup pour qui la chasse est un b’soin vital…
Attaque, parade, contre attaque et esquive… les lames balancent leurs éclats bleutés au travers de la pièce… et soudain un froissement de l’air, une diagonale de sang… une vive douleur qui lui traverse l’avant bras tandis qu’une auréole carmine s’etire sous le drap de sa chemise en lambeau… par reflex la dague tenue de senestre vient s’planter dans l’épaule d’son adversaire au moment où l’Milo fait son apparition dans la taule. Pas l’temps d’lui faire un topo sur la situation que v’la t’y pas que l’empêcheur d’enlever des princesses en rond les snobe, s’ruant à l’extérieur et traçant dans les rues . Le temps d’réaction est bref. L’Andalou lui emboîte le pas à travers les venelles étroites de la ville endormie.
_________________
Maleus
[en dehors de la tente,un borgne ébloui.]

Le petite duchesse se mit à se plaindre de l'odeur qui se dégageait de la pipe du borgne et ce dernier répondit pas un haussement d'épaule.
Quelques vieilles habitudes qui ne se perdraient jamais meme si elle pouvaient gener les gens.

Une fois en dehors de la fichue tente il fut ébloui par la lumiere au dehors et cela raviva son mal de tête d'ivrogne.
Il l'écoutait parler tout en luttant contre son envie de dormir.
Le borgne hochait la tete, grimaçait puis souriait mais son ésprit etait en partie ailleur..le colosse avait-il fait ce qu'il voulait faire?
Faut dire que le Maleus n'avait pas vraiment de notion du temps, surtout au reveil.

"Je suis là Fitz.."

Leger sourire un peu grimaçant.

"Pour ce qui est de votre dispute avec le sieur Erik..ce sont des choses qui arrivent..cela passera ne vous inquietez pas."

Le grognon tira une grosse bouffée puis recracha quelques ronds de fumée.

"D'ailleur où est-il?..Je m'attendais à ce que vous me le présentiez."


Il la fixait, essayant d'etre le plus rassurant possible..mais etait-ce réussi..
_________________
Raoulleglabre
[Toujours dans les bons coups, l’Raoul finalement : là où la Grand Maître de France se fait enlever]

Hephephephephep…. La fleur de lys se carapatait.

Le capitaine avait dit « la taverne en bas d’la grand rue ». Arrière cour sombre qui sentait l’urine de porc. Faut dire que le nivernais laissait courir ses gorets dans la ruelle. Ça vous faisait un joli marigot odoriférant, à vous déchirer les sinus. ‘Savez, c’est c’machin qu’les apothicaires spinoziens – ou ziste, je ne sais pas, je ne sais plus - désignent en vous traçant du bout du doigt crochu le haut du nez jusque dans les profondeurs du pif. Les autres, c’était sûr, ils s’éclataient la panse à vider la chopine. Et l’Raoul, c’t idiot, il était à la bourre.

L’altesse au sang bleu lui arrivait juste dans les pattes, là. Saisissante illusion. Depuis t’à l’heure, il arrêtait pas de se refaire son portrait. Rencontre improbable sous la poterne de la porte Saint Machin de Nevers. Rencontre plus qu’improbable dans une ruelle de taverne qui fleurait bon la brioche de quarante cinq jours trempée au bouillon d’couilles.

Hephephephep… Ta Majesté, faut pas courir comme ça, v’z’allez tomber. Qui donc qui vous fait la misère ?

Jamais Glaber n’avait senti d’aussi près les humeurs chaudes d’une françoyse de marque en sueur. D’un coup, il eut chaud jusque sous le gorgerin.

Si j’étais vous, Ton Altesse, j’la ramènerais pas trop haut et j’me suivrais sans trop faire d’histoire. C’est pas qu’j’sois irrésistible, j’en conviens, C’est juste que j’ai la pogne dure et qu’ça s’rait dommageable à votre profil aristocratique. Et l’autre qui choit ! J’vous jure, la bourgeoise à sang bleu, ça tient pas la gnôle de bonhomme.

Ben ! C’est qu’elle s’évanouit, la princesse… L’avait pas l’habitude de faire c’t effet là aux aristocrates, l’Raoul.


C’est quand le grand capitaine déboula sans rien demander avec son paquetage à crinière blonde sur l’épaule que mon Glaber se réveilla d’un coup. La piquette de bourgogne, c’est pas bon quand y’faut monter la garde. Eikorc lui avait dit « Raoul, tu bouges pas d’là, tu fracasses la tête de tous les soldats du roi d’France qui sortiront par cette porte ». Glaber avait pas moufté. A la maison, la mémé Bébette lui avait toujours récité : c'est comme ça, mon p’tit, c'est comme ça ». L’était pas du genre à faire des histoires, mon Raoul. Il avait ouvert, l’œil, le bon. C’qui est pas trop dur dans sa situation.

Glaber avait laissé passer le couple étroitement enlacé. Glaber avait allongé sa longue guibole quand la sorte de grand sergent d’la Grand Maître de France avait suivi en beuglant à la Garde. Pas si sûr d’ailleurs, qu’il eut l’temps de pousser la chansonnette bien longtemps avant de s’affaler dans la boue.

Glaber : 1 – Visiteur : 0


Hephephephep… Capitaine, cours pas comme ça, tu vas glisser.
_________________
Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît.
Erikdejosseliniere
[A peu pret dans les mêmes instants mais point en un même lieu]

Triste journée que celle-ci ! Un début de fâcherie avec le coeur de son coeur, la fontaine de ses jours, le puits sans fin de son amour irremiscible, des soldats couverts de boue et de sang sur le chemin qui le menait vers le camp de base de l'armée de son vassal, une vague envie de vomir, sa nuque qui ne cessait de lui provoquer étrange douleur -la course entre Autun et Nevers, sans nul doute-, une Princesse apres laquelle il avait couru dans les ruelles de la ville sans jamais parvenir à la rejoindre. Cet homme étrange qui ne cessait de répéter à qui voulait l'entendre "qu'elle lui avait causé", une ambiance de guerre civile tant les gardes armés surgissaient de partout à chaque détour des avenues...

Lassé de ne plus savoir que faire, n'ayant point trop envie de rencontrer ces gens que son aimée se promettait de lui faire connaitre malgré son désir inoui d'être avec elle, c'est un Pair rabougri par l'ennui et une sourde mélancolie qui se présenta aux abords du campement de l'armée ducale :


Toi ! Oui, TOI ! Le garde qui baille à s'en décrocher la machoire !

Tout d'abord surpris de se voir ainsi pris en flagrant délit de rientitude, le garde montre des dents, répondant sèchement à notre Pair :

Personne ne passe ! C'est le campement du Général ! Du balai !

Sans s'enerver mais sur un ton qui ne laissait nullement place au doute quant à la véracité de ses assertions :

Soldat ! Si tu ne veut pas passer les prochains mois en corvée de latrine, je te conseille d'aller prévenir MON vassal, TON général, de l'arrivée de SON suzerain, le Duc Erik de Josseliniere !

Plus fortement, presque à la maniere d'un roulement de tambour-major en pleine charge de cavalerie :

FISSA !!!

Bien que maugréant, la vision des latrines de Savigny à récurer tous les jours dans leur intégralité pendant des lustres -pas les latrines, justement- eut l'effet escompté, le garde se dirigeant à pas las vers la tente de commandement... Puis retour à pas toujours las, mais bel et bien ici, plus là-bas :

J'ai pas trouvé not' Général, vot' Grace... Mais on m'a dit qu'on pouvait vous laisser passer. Si vous le souhaitez, une guitoune vous attend d'ici son retour. J'croye bien même que vot'Seigneurerie pourra se reposer, y a une paillasse dedans.

Amusé de la précision, l'autunois questionna :

Et où se trouve ce palais Soldat ?

Ben... C'est cette là qu'est juste derriere la banniere. Vous pourrez point vous y tromper, vot'Grace, y a encore du sang d'la nuit qu'a giclé d'sus...

Toujours à son envie de vomir, Corbigny ne put réprimer un haut le coeur mais tacha de ne rien en montrer à l'homme devant lequel il poussait sa monture, se dirigeant vers la fameuse tente, saluant au passage des têtes connues, de l'époque où lui-même était Duc regnant. Attachant son cheval au piquet se trouvant sur le coté, il s'engouffra à l'intérieur de l'abri ensanglanté, repéra la fameuse paillasse ainsi qu'une petite table plaquée contre la paroi opposée à l'entrée et prit place sur le tabouret de campagne qu'il découvrit juste en dessous. Une autre lettre à écrire :



Mon Duc,

Je n'ai point voulu vous faire envoyer missive supplementaire lorsque la votre me parvint. Ce que je vais vous écrire ne vous plaira point, j'en suis malheureusement convaincu.

Vous êtes le pire atrabilaire qu'il m'ait été donné de croiser avant ce jour. Car quoi ? Depuis quand l'on jette ainsi les gens de mon rang comme on le ferait d'un vulgaire marchand de fanfreluches ? Depuis quand revient-on sur des allegeances aujourd'hui passées ? Depuis quand -aurais-je ce pouvoir de faire un tel saut dans le temps- fait-on tel inique chantage d'une présence physique à des allegeances (lesquelles sont certes un devoir dans leur réalisation, pas dans leur moyen) contre la possibilité d'un retour éventuel au sein du Conseil Ducal ? Vous n'êtes pas seulement atrabilaire, vous êtes totalement inique !

Pire : Vous qui fûtes baptisé, vous donnez l'ordre infâme à notre Général d'assassiner - j'ecris bel et bien assassiner- de pauvres hères qui n'ont eu pour culpabilité que de vouloir se déplacer vers Nevers en ce jour plus que sacré du Dimanche de Pâques ! Ce jourd'hui, je ne dois qu'à la conscience éclairée de notre Général et, je le crois, révulsé de cet ordre que vous lui donnâtes, de pouvoir vous écrire. Vous n'êtes pas seulement inique, vous êtes monstrueux !

Vous êtes, puisque les conseillers en décidèrent ainsi, notre Duc pour encore quelques semaines et, quoi que je puisse penser de vous en cet instant, vous demeurez mon Seul et Unique Suzerain. Vous déciderez bien de la suite comme il vous plaira, puisque vous avez ce gout du pouvoir que je hais chez les faibles, lesquels confondent trop souvent ce que le pouvoir leur permet et sa mise en oeuvre sans réflexion, retenue ni sagesse.

Je vous laisse avec votre Vice-Duc Aioren, lequel, je ne pense pas que vous vous en rendiez compte, fait pour ainsi dire la pluie et le beau temps dans votre conseil, n'hésitant pas à vous flagorner juste ce qu'il faut pour vous complaire et avoir la paix.

Flagorner, je ne sais point. trop l'ouvrir, c'est indéniable, mais je n'aime point ces êtres vils qui courbent l'échine devant vous pour mieux faire comme bon leur semble par derriere. Vous ferez bien ce que vous voudrez mais je ne pouvais retenir ces pensées sans m'en ouvrir à vous. Bien que je doute que vous puissiez le comprendre, c'est aussi cela, le vrai respect...


Arrivé à ce point de sa missive, Erik s'arreta pour commencer à se relire. N'allait-il pas trop loin ? Les mots choisis étaient-ils exactement le reflet de sa pensée...? Nul n'aurait su le dire, une brutale envie de dormir le prenant sur place, laissant tomber plume et encrier tandis que sa tete se reposait lourdement sur la tablette.

Soudainement, le rire gras de quelques soudards, -la nuit est tombée-, le Pair se releve brutalement, un seul mot aux lèvres, comme apres un mauvais cauchemard, une impression funeste :


FITZZZZZZZ !!!!!!!!

Sans rien emporter des quelques affaires qu'il avait prise avec lui, laissant négligemment trainer cette lettre qu'il se promettait de reprendre à son retour, Erik enfourcha brutalement son étalon, donnant l'ordre à un militaire endormi à deux pas de l''ouverture de ne laisser entrer personne en dehors du Général en personne, et qu'il reviendra au plus vite.

Son triple galop l'amenait vers cet autre camp où il avait pourtant pour prime intention de ne point pénétrer, ce camp où il s'était mis à craindre pour la vie de sa Dulcinée... Une fois de plus, la soldatesque de faction à passer et il serait aupres d'elle.

_________________

Duc de Corbigny
Fitzounette
L'azur plongé dans l'unique lueur d'humanité du borgne, elle opinait du chef. Oui, tout irait. Elle le savait pertinement. Ils étaient le siens. Ils feraient au mieux pour eux... tous... Quand soudain. Un cavalier qui approche du camps. Une silhouette. Ni trop imposante, ni vraiment frêle... Et ce mignon petit bidon.
Elle se tourna vers Maleus, nerveuse, lissant instinctivement ses jupons :


Le voici, il est là, mon aimé !

Une pointe d'excitation dans la voix, tentant de camoufler son émoi, alors qu'elle déraillait vers les aigües.

C'est lui... Mon galant...

Se tournant vers Maleus :

Je compte sur vous... Soyez poli et respectueux... C'est...

Dans un murmure :

Que je l'aime cet homme.

Puis le prenant par le bras :

Allons l'acceuillir. Les gens d'ici ne me connaissent pas. Je n'ai aucune autorité...

Petite mine contrite. On est la petite Reyne ou on ne l'est pas !
_________________

Fitzounette de Dénéré Penthièvre, Damoiselle de la Croixille.
Dict "La petite Reyne de l'Anjou". Duduche de Chateau Gontier.
Maleus
[Un cavalier.]

Voila enfin le beau "Pair" de la p'tite reyne.
Une flamme nait dans l'oeil unique du mercenaire alors que le cavalier approchait assez rapidement d'eux.

"Bel homme, vous avez bon gout suz'reyne."

Un sourire amusé alors que Fitz l'attrape par le bras et l'entraine vers l'homme, sourire qui il le savait allait disparaitre très rapidement.

Une fois à portée il se campa devant le canasson et leva les bras.

"Hooolaaa cavalier ! Seriez vous suicidaire pour arriver au galop dans un camp de mercenaires prets à vous découper en rondelles?"

Petit rire forcé, détendre l'atmosphere etait le but recherché.

"Descendez donc de votre monture que je vois de plus pret l'homme qui a volé le coeur de ma suzeraine...elle me parle souvent de vous vous savez."

Lançant un regard amusé à la duchesse il tendait la main au pair pour l'aider à descendre de sa monture tandis que son regard vagabondait à droite à gauche...

"Allez, allez...vous êtes à trop grande hauteur pour moi."

Le visage abimé toujours souriant, quoi de mieux pour mettre en confiance.

_________________
Felina
Au campement, où ce qu'il en reste.

Ennui, fourmillement dans les jambes … Depuis plusieurs jours la Féline tourne en rond comme une panthère dans une cage. Attendre n'a jamais été son fort, mais elle n'a guère le choix. Le plan, elle en connaît les grandes lignes, exposées rapidement par El Diablo, mais pour le reste, elle n'est pas dans le secret des dieux et n'a aucune idée de la façon dont vont se dérouler les choses. On lui a promis de l'action, en tout cas c'est comme ça qu'on lui a vendu le "projet", mais rien ... Ne voit elle "rien venir ... Non elle ne voit rien que le soleil qui poudroie et l'herbe qui verdoie." Soupir ...

Les instructions ont été données, et docilement pour une fois, elle s'est exécutée. On lui a parlé d'une Princesse, une grande Dame à ce qu'elle a compris, on lui a dit de rester au campement et de ne pas faire de vagues. Alors la mercenaire est restée discrète, ne se rendant même pas dans les tavernes bourguignonnes. Soit dit en passant cela ne la prive pas énormément, et fuir la foule lui plait même plutôt bien. Depuis que la sauvageonne a rencontré le Borgne, le Colosse et l'Andalou, elle ne sait plus où donner de la tête … Ça piaille, ça remue, ça boit, ça fume, ça se marre … bande de fous furieux mais attachants malgré tout … et elle doit bien se l'avouer, même si sa légendaire fierté va en prendre un coup, leur compagnie lui plaît. Elle découvre la vie de groupe, ses codes, ses règles totalement inconnues pour la solitaire vagabonde. Tous différents, et pourtant …. tous si semblables … la même rage qui les anime tous.

Les négociations semblent avoir pris une tournure non prévue au programme, et le dernier ordre en date est de lever le campement, les tentes doivent être démontées et il leur faut s'éparpiller dans la ville afin de ne plus attirer l'attention sur eux. Humpf … grognement de la Rastignac. Alors l'aventure s'arrête déjà là … impossible, elle ne s'est même pas amusée encore. La déception se lit sur son visage, mais elle obéit et avec ses compagnons d'infortune elle entame de démonter les tentes comme demandé.

La nuit est tombée sur la Bourgogne depuis plusieurs heures déjà, et une pause s'impose. Haussement de sourcils quand elle perçoit des bruits de combats au loin dans la plaine … mais que se passe t-il donc ? Déjà les dagues la démangent et iraient bien chatouiller quelques autres lames. L'Horizon se teinte de carmin … le sang coule … Pourquoi ? Comment ? Elle ne comprend rien. Les yeux sombres balayent ce qu'il reste de leur campement aux allures morbides à la lueur du feu de camp central : une cavalière haute comme trois pommes fait son entrée , galopant à brides abattues, comme affolée et se dirige droit vers la tente de Maleus. Dans un coin le Colosse passe son épée au ceinturon et se met en selle. Tant de questions lui brûlent les lèvres en cet instant … mais la Féline ronge son frein.

Patience, bientôt viendra le temps des réponses, du moins l'espère-t-elle.

En attendant, on se tait et on fait ce qu'on nous a dit. L'action arrive, elle le sent, elle le sait, et quand viendra l'heure, elle sera là, parée à prêter main forte, à la mesure de ce qu'elle est capable de faire, c'est à dire …. à peu près tout tant qu'on lui demande pas de réfléchir.

_________________

Juliuz a dit : "Felina, que j'ai convertie aux joies du brigandage, une vraie perle de franchise et d'humour"
Erikdejosseliniere
Son petit bidon fièrement devant lui -ventre rebondi certifié élevé au grand air de Bourgogne et nourrit au vin de même-, l'accueil que l'on venait à l'instant de lui faire avait sorti de son néant pensif le Corbigny toujours sur le coup du mauvais préssentiment qui l'avait saisi lors de son brutal réveil. Assez enjoué, d'autant plus qu'il reconnaissait pour sa belle la personne accompagnant son interlocuteur :

Alors comme cela voici enfin ce Maleus dont me parle si souvent ce beau coeur qui vous accompagne ! Ne craignez point trop pour ma santé physique... J'ai tout un tas de défauts monstrueux, à en croire certains bourguignons, mais point celui de craindre pour ma vie en pénétrant au galop icelieu... Pas plus que d'être suicidaire !

Brève interruption, tandis qu'il tirait brutalement sur le frein -enfin, les rênes- de son fougueux animal dans le but de le stopper tout à fait, Erik essaya de lire quelque réaction sur ce visage qu'il découvrait, malgré la nuit tombée. mais, comme nous venons tout juste de le préciser, le noir entourait de son halo de mystère les détails les plus fins et il en fut pour ses frais -le Duc, pas le halo, ah !-. Quoi qu'il en fut, il reprit :

... Mais vous avez parfaitement raison : Vous me paraissez tout petit tandis que je suis tout en haut ! Mettons pied à terre et serrons nous cordialement la main, presque vassal de notre petite Reyne... Mais apres que j'eu baisé celle de mon Diamant angevin... Enfin, si vous m'en rendez grace !

Et d'ajouter avec un immense sourire rassuré de la voir en bonne santé :

Je ris, je ris de vous voir si belle en cette nuit noire !

Ainsi fut dit, ainsi fut fait, et le ventre du début de cette vive arrivée se retrouvait donc à même distance du sol que celui de son vis à vis le mercenaire -de rien-...
_________________

Duc de Corbigny
Eikorc
[M’accorderez vous cette danse Princesse ?]

Cœur qui bat toujours plus vite dans la poitrine colossale alors qu’il rejoint pas à pas le fauteuil… La femme présente offre à boire … Il ne dit pas grand-chose encore, se présentant à peine tout en la détaillant espérant qu’elle se rappellera de lui et que la discussion pourra s’entamer… Il ne sait pas par où commencer, ni comment vraiment attirer son attention… L’arrivée de l’Andalou tombe à pique, ou presque…

Détournement d’attention en parlant de la petite Libertaa… Grimace, plissement de nez… Oui c’est triste… Oui elle venait toujours squatter ses genoux en taverne… Mais après sa propre perte, ce n’est qu’une de plus… La GMF semble troublée par cette nouvelle, comme si elle avait connu la gamine… Le sourcil se hausse, il sent que quelque chose ne se passe pas comme il le voudrait… Un frémissement part de sa nuque pour traversée toute son échine… L’esprit se met en marche rapidement… Quelques signes sont envoyés au taureau, espérant que ses pensées ne l’empêcheront pas de faire ce qui est demandé…

L’azur suit du coin de l’œil l’hispanique qui va fermer la porte… Petit sourire qui monte au coin de ses lèvres pile au moment où la Princesse se décide à partir… Tentative infructueuse pour la retenir. Si les demandes ne suffisent pas, l’action parlera d’elle-même… La montagne de muscles se jette dans le dos de la petite femme, ses bras puissants enserrant le corps frêle, une main en bâillon sur la bouche, l’autre la plaquant contre son corps pour éviter quelques gestes brusques…

C’est là que tout s’enchaîne… Pas le temps de réfléchir, elle se débat, parchemin et encre qui s’envole vers Fablitos, coup de tête pour lui… Les pieds s’envolent vers l’Andalou qui devait lui attacher les poignets, la réaction ne se fait pas attendre, un coup sec du plat de la main en plein sur la nuque et voici la vanillée devenue la nouvelle belle au bois dormant…

Bâillon et ligotage fait par El Toro qui s’est remis de l’assaut de la blonde, le paquet chargé sur l’épaule, le diable s’apprête à sortir lorsqu’un sergent entre dans la taverne… Bordel, elle aurait pas pu se taire ? Et voilà qu’il se met à gueuler aussi ! Grommellement du colosse qui regarde son compagnon partir au quart de tour… Esquive feinte, escalade… Elle est toute légère la Princesse, mais sa main droite est obligée de la maintenir en place… C’est donc les pieds qui viennent heurter inlassablement contre le bois de la table sur laquelle s’est juché l’homme qui ne cesse d’hurler…

Le déclic se fait dans le crâne du Seigneur de Vautorte : partir avant que la blonde ne se réveille… Mots balancés à l’Andalou avant de partir en courant par la porte laissée ouverte… Le sergent sera retenu par le libertadien, mais autant sortir de la ville au plus vite… Les bottes claquent violemment sur les pavés alors qu’il retient le corps inanimé de la Vanillée qui rebondit dans tous les sens, vraiment un poids plume…

Les ruelles les plus sombres et les plus vides sont empruntées, il court à en perdre haleine, rejoignant le plus vite possible la petite porte dérobée dans les murailles, jetant de nombreux coup d’œil par-dessus son épaule pour apercevoir une quelconque silhouette… Grognement de satisfaction alors que la porte est ouverte d’un coup de latte… Le colosse sortant comme un boulet de canon, glissant à la réception pour repartir dans la direction du campement, essayant de calmer les ballotements de son paquet cadeau…

L’azur scrute les gens, il ralenti sa course, peu à peu, pour paraitre plus discret… Le sourcil se hausse alors que devant lui se dresse le borgne, sa petite Reyne d’Anjou et un homme qu’il ne connait pas et qui vient de descendre de cheval… Déjà un messager ? Un garde ? Le sang du colosse ne fait qu’un tour, nouvelle course qui démarre alors que son cœur bat déjà à toute allure… Il se rapproche le plus discrètement possible, serrant les doigts le plus fort possible sur sa paume blessée tout en grimaçant légèrement… Regard qui pétille alors que le poing colossal s’abat violemment sur la nuque de l’homme inconnu…

L’angevin continue sa course encore quelques secondes avant de s’arrêter, se tournant vers les deux autres, le borgne et sa belle-cousine… Sourcil qui se hausse lentement alors qu’il désigne son paquet du menton…


« Bougez vous l’derch’ ! J’viens d’enlever Armoria, pas le temps de faire les retrouvailles, on s’arrache !
Mal’, ramasse moi ce gars et met le quelques part, on l’emmène aussi… Et que quelqu’un prévienne la troupe, on se barre dès que possible, alors que tout le monde soit prêt à partir… »


Les mots sont lâchés tellement vite qu’ils n’ont sans doute pas eut le temps de réaliser ce qu’il se passait et déjà Eikorc fait demi-tour, repartant dans la direction du campement en remuant ses doigts à nouveau ensanglanté… Sa tente est rejointe le plus rapidement possible, son otage lâcher lourdement sur ce qui lui sert de couchette et déjà il se met à farfouiller dans son paquetage pour retrouver ses foulards… L’un d’entre eux, le plus sombre, est déroulé pour empaqueter la tête de la donzelle, ne laissant plus passer que quelques mèches blondes, l’autre étant utilisé pour serrer fortement ses chevilles l’une contre l’autre…

Ceci fait, le Seigneur de Vautorte se recule de quelques pas, se glissant contre le pilier central avant de se laisser tomber lourdement au sol… Long soupire qui lui échappe alors qu’enfin il cherche à reprendre son souffle, plaquant son regard métallique sur la silhouette qu’il a fait retombé sur le lit… Plus qu’à attendre l’instant T pour s’enfuir… Plus qu’à voir comment elle réagira en s’éveillant bâillonnée, ligotée et aveuglée… Sourire qui s’esquisse lentement sur ses lèvres… Bienvenue dans la danse.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)