L'automne...
Saison où les arbres se teintent de l'orange, annonciateur de la sublime chute de couleurs tapissant le sol en l'attente du blanc immaculé des neiges.
Mais cette automne-là fut pour Johanne aussi le messager de la déchéance de sa famille, son frere tel une morte feuille était tombé sous le coup de la faucheuse, laissant la belle dans un sentiment de réunion inaccomplie, arrivant trop tard pour prendre son frère dans ses bras, comme la tenaillait l'envie depuis les trois dernieres années de son absence.
Impossible a présent de réaliser ce voeux, de lui dire adieu, et marchant tristement sur le pavé glaciale des venelles de Nancy puis s'engouffrant dans la "Rue de l'église", Johanne se dirigeait comme convenu au rendez-vous avec sa futur patronne, Dame Pétronnille.
Elle se remémora leur conversation de la veille, au sortir de la taverne munipale, les deux femmes avaient entamées une discussion:
[ La veille, à la nuit tombée, devant la porte de la taverne municipale ] Johanne :
J'ai envie de... Pétronille se retourne
Pétronille :
Tu disais ? Johanne referme la porte et dit:
Johanne :
J'ai envie d'un truc grillé Pétronille hausse les sourcils
Johanne :
Du lard, à la braise, avec du fromage fondu... Pétronille :
Aaah, bonne idée, tu sais faire ça ? Johanne :
Oh que oui, c'est très simple. C'est bon, et le temps s'y prete, dans mon enfance avec Yse et Ha..... mon frère..... on en faisait souvent Pétronille voit l'ombre passer sur le visage de Johanne
Johanne tente de marsquer l'air triste la nimbant, son pas félin se déployant avec grace aux cotés de ceux de Pétronille
Pétronille lui prend le bras avec chaleur
Pétronille :
Viens , tu vas nous faire ça Johanne l'arque pour lui faire une bonne prise et acquiesse a sa phrase
Johanne :
Ca va nous faire du bien au dedans, manger chaud. Et moi? je peux tutoyer? Johanne la regarde les sourcils froncés mais l'air innocent
Pétronille sourit , lui serre le bras un peu plus et l'embrasse sur la joue
Pétronille :
Bien sur Johanne sourit au contact de ses levres et baisse légerement son regard sur la voie pavés devant elle, humide et luisante des lueurs lunaires en cette soirée donc la fraicheur se fait presque pinçante a présent
Johanne :
Merci Pétronille. Et l'Auberge? On l'ouvre quand? Pétronille :
Quand tu veux. Je n'aime pas te savoir triste , ça me chagrine. Si cela peut te donner une occupation qui te change les idées, j'en serai heureuse Johanne :
C'est juste un moment à passer, n'ai crainte. Oh ouiiii bien entendu, de plus, je suis disponible, et je reste à Nancy! Pétronille :
J'ai peu connu ton frère mais je l'aimais bien, j'aurais aimé qu'il ... Pétronille s'interrompt
Johanne sourit tristement, sachant son frère la plus part du temps aimé, sauf des jaloux
Johanne :
Qu'il?... Pétronille :
Non, rien ... laissons Pétronille secoue la tête comme pour chasser ses pensées
Johanne :
Si si voyons, parles Johanne secoue légerement le bras tenu par Pétro, comme pour l'inciter à le faire de part l'impulsion qu'elle lui donne
Pétronille se reprend et sourit
Pétronille :
Il y avait longtemps que tu ne l'avais vu ? Johanne :
Oui assez, près de trois ans. Durant lesquels il veillait sur Yseault consécutivement à l'enlevement que Matis tenta sur elle. Moi, je gérais la métairie du Domaine de sombre lune, et les pausans vignerons devaient etre guidé par mes soin et les ordres de Kain de Sombre-lune, je ne pu point partir. Voila, tu sais tout. Et tu sais surtout que je suis arrivée trop tard, mais de si peu... Johanne sent son regard s'emplire de fluide salée et son âme d'une visqueuse amertume
Pétronille :
Je suis désolée Johanne, je ne sais que dire, nous irons prier pour son âme et pour que dieu appaise ton chagrin. Il est au soleil maintenant , il est tranquille, heureux, dans les bras du Très haut... il est avec mon Astutus ... Johanne sent poindre, lentement, une larme a chaque comminusre de ses yeux ambrés, et chacune d'elle lancées dans la course ne gagnerent point lorsqu'à égalité elles touchèrent les pavés au sols, noyant leur humidité a celle de la rosée du soir
Johanne :
Oui.... voila..... de là haut, ils veillent sur nous deux.... Johanne marche toujours en suivant Pétronille, mais en restant a ses cotés, le bras toujours tenu par elle
Pétronille devine les larmes au sanglots retenus dans la voix
Pétronille :
Allons, nous voici bientôt rendues, l'auberge est juste là, au coin Johanne se force a fendre son visage d'un sourire, pour ne pas que Petronille s'inquiete de trop
* arrivées devant la porte, Pétronille ouvre l'huis et laisse entrer johanne la première. Il fait meilleurs que dehors*
Pétronille :
Voici, la cuisine est sur ta droite, je te laisse un instant ? tu trouvera ce qu'il te faut dans la mée. je vais changer de chausses Johanne :
D'accord, je vais arriver a me débrouiller Pétronille la laisse et monte à l'étage puis Johanne sonde les lieux de son regard et avançant presque timidement, ses jambes développant une avance presque exagérément ralentie, elle prends "possession" mentalement des lieux...
[ Sortie de ses pensées, de retour dans la réalité la menant à l'Auberge...]
Et ce fut son premier contact avec cette taverne-auberge donc l'ouverture imminente allait voir le jour et dans le cours de la nuit, en n'en discutant plus sérieusement, rendez-vous fut pris au lendemain pour que Johanne ramene ses affaires entreposées dans sa vieille cahute en ruine qu'elle logeait au sen de la foret de Boudonville.
De ses cuisses fuselées, Johanne déployait sa foulée garçonne bien que légere, le pavé gratifié de la ponctuation de ses chausses rasantes au sol. Ses deux mains tenant machinalement les bandoulieres de son havresac à dos, en débouchant sur "la place St Epvre" elle voyait déja la grande batisse de l'autre coté, majestueuse d'arrogance de ce type d'établissement coquet mais à remettre a neuf mais qui ayant bravée le temps se montrait érigée comme pour vaincre le millénaire, que que la chaud des colombages avait perdue de sa superbe.
Inéxorablement, la future taverniere s'approchait de son destin, et arrivant devant l'encadrure de la taverne, elle posa sa main sur la clenche et l'actionna comme si elle savait que celle-ci n'était pas fermée....
...quelques pas à l'intérieur, elle pénetre dans la taverne d'une démarche glissante , féline comme à son éternelle habitude, en balayant la piece d'un regard circulaire tout en refermant la porte derriere elle... sa main rabattant le panneau de bois de la porte qui claqua tout doucement de son élan.
Bonjour a tous...
Dame Pétronille, me voici, comme convenu...
Puis à la ronde, elle émit un petit sourire courtois envers les personnes déja présente qu'elle connaissait déja pour avoir eût le plaisir de les croiser en taverne les jours précédents.