Ptronille25
~~ des jours plus tard ~~
Gnépapotib ! Mais par tous les Saints-Paulin, c'était à croire que Nancy était une ville de feignants ! Non seulement on manquait de mineurs si on écoutait la Commissaire aux Mines qui se lamentait chaque jour à ce sujet et noyait son chagrin dans la mirabelle, mais même pour jouer les jean-foutre derrière un comptoir, il n'y avait personne ...
Elle n'avait jamais vu ça ! Enfin si , jadis à Verneuil, durant la guerre contre la Bretagne. Toutes les forces vives étaient montées défendre la capitale face à l'envahisseur et les pertes avaient été sévères, vidant le village durant tout l'été. Son homme avait par chance échappé au masssacre et pu rentrer un bon mois avant les autres. Quelle misère ...
M'enfin là, la Lorraine était prospère et croulait sous l'abondance de denrées. Alors quoi !
Pétronille fit une tournée d'inspection, vérifia que toutes les fenêtres étaient bien closes et que l'orage de grèle de la nuit passée n'avait point fait de dégâts puis s'assura que 2 chambres étaient prètes en cas de visite impromptue.
Elle passa ensuite dans sa carrée prendre du linge, et surtout le hachoir de feu son époux qu'elle y avait laissé caché sous un drap. Les élections arrivaient, c'était l'occasion où jamais de brandir ce symbole de la lutte contre l'ignorance, la paresse et le mélangisme. Un héritage dont elle était fière.
Elle fit aussi un tour en cuisine, qui n'avait pas servi depuis près d'un mois. Une belle grimace devant la couche de poussière et un demi tour rapide lui suffirent.
Découragée, elle repris le chemin de la demeure de son employeur après avoir gribouillé sur la porte :
L'espoir fait vivre ...
_________________
Pétronille veuve Renard
Bougmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon
Gnépapotib ! Mais par tous les Saints-Paulin, c'était à croire que Nancy était une ville de feignants ! Non seulement on manquait de mineurs si on écoutait la Commissaire aux Mines qui se lamentait chaque jour à ce sujet et noyait son chagrin dans la mirabelle, mais même pour jouer les jean-foutre derrière un comptoir, il n'y avait personne ...
Elle n'avait jamais vu ça ! Enfin si , jadis à Verneuil, durant la guerre contre la Bretagne. Toutes les forces vives étaient montées défendre la capitale face à l'envahisseur et les pertes avaient été sévères, vidant le village durant tout l'été. Son homme avait par chance échappé au masssacre et pu rentrer un bon mois avant les autres. Quelle misère ...
M'enfin là, la Lorraine était prospère et croulait sous l'abondance de denrées. Alors quoi !
Pétronille fit une tournée d'inspection, vérifia que toutes les fenêtres étaient bien closes et que l'orage de grèle de la nuit passée n'avait point fait de dégâts puis s'assura que 2 chambres étaient prètes en cas de visite impromptue.
Elle passa ensuite dans sa carrée prendre du linge, et surtout le hachoir de feu son époux qu'elle y avait laissé caché sous un drap. Les élections arrivaient, c'était l'occasion où jamais de brandir ce symbole de la lutte contre l'ignorance, la paresse et le mélangisme. Un héritage dont elle était fière.
Elle fit aussi un tour en cuisine, qui n'avait pas servi depuis près d'un mois. Une belle grimace devant la couche de poussière et un demi tour rapide lui suffirent.
Découragée, elle repris le chemin de la demeure de son employeur après avoir gribouillé sur la porte :
je reviens dans 5 minutes, sinon demandez à la voisine de me faire chercher
L'espoir fait vivre ...
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Pétronille veuve Renard
Bougmestre de Nancy
ex-Tribun de Verneuil en Alençon