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[RP] A la recherche du mouton perdu

--Camusin
Où qu'j'suis?

Ah. Oui.
A bouffer la terre, le nez pété. Foutre que ça fait mal!
J'finis par réussir à me r'lever, la rage au vent'. Y vont payer! La r'ligieuse, j'va m'la farcir. Et son ch'valier, j'va lui faire ravaler sa gloire!

J'titube. C'est qu'jsuis moins frais qu'j'l'aurais cru.
D'vant moi qu'y sont. Je cours, je fonce, le poing levé.


Raaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah!

J'attrape la r'ligieuse drôlement barbue sous le bras et commence à m'tirer.
A moi les écus!
Mucius
L'infâme...euh...colombophile !

Sous le coup de la douleur, Mucius devenait grossier. Il aurait pu en rougir si ses joues n'étaient déjà pas teintes de pourpre sous l'effet de l’essoufflement et d'une vive souffrance. Car s'il avait réussi à vaincre, il y avait laissé des plumes. Le sang lui battait les temps, il se retenait à chaque instant de hurler sa douleur au monde, à ses habitants, à Aristote. Ce dernier devait au demeurant bien s'en moquer pour permettre l'existence de tels maux. Pourquoi ? Pourquoi a t il fait ça ? Pourquoi doter l'Homme d'un petit orteil aussi sensible, alors que les pieds sont fait pour endurer tous les tracas des chemins ? De ce long questionnement théologique, le bordelais n'avait cure, occupé qu'il était à se mordre la langue pour oublier le coup de trique sur son pied. En plus il allait prendre froid et s'enrhumer !


Ayez pitié, détective Mucius! Regardez-le! Un ver ne serait pas plus fier! Et en plus, il zozote...

Comment ça l'épargner ? Ne devait il pas payer ? N'avait il (le rustre) pas pris son pied (à Mucius) ? La vie serait elle injuste au point d'interdire à présent la loi tu Talion ? Pourquoi suivrait il les recommandations de sa bourreaute ? Il se souvint néanmoins qu'il n'avait pas le permis de tuer. La Prévôté avait épuisé son stock, le temps de le renouveler il ne serait pas livré avant la semaine à venir. Et puis il lui avait coupé sa moustache...

File, filou. Va dire à tous le nom de celui t'ayant défait en combat singulier. Je garde pour trophée ta pilosité !

Le vil paysan ne se fit pas dire deux fois. Rengainant sa langue fainéante, il courut le plus loin possible jusqu'à disparaître au delà de l'horizon. L'histoire nous dit qu'il reprit finalement l'atelier de savetier de son père, épousa Gervaise, s'ennuya toute sa vie et mourut d'une chute dans un escalier. Tout le monde ne peut pas être un héros

C'était pourtant le cas de le notre de héros. Volontairement ou non. Il contempla les mains sur les hanches le champs de bataille. Deux corps inanimés, dont l'un sentant fortement les effluves corporels, une nonne en état de grâce devant sa magnanimité, un cabanon sous forme de cendres, et, tiens, un soleil se levant à l'est, par habitude probablement. La nuit avait été longue, la journée ne serait sûrement pas de tout repos. Or, pas question d'aller se coucher, pas avant d'avoir senti tinter au fond de sa poche les deux cents écus pour lesquels il avait risqué son c....honneur ! S'il arrivait aux oreilles de Bordeaux l'histoire de son sergent travesti, il pouvait dire adieu à la crainte et au respect dû à son rang.


Bien, en premier lieu chère débitri...chère sainte et avisée mère prieure, je pense qu'il serait temps que nous échangions à nouveau nos frusques. cela éviterait des frasques, car dans la situation présente nous formons une drôle de fresque. Et puis...il se tu un instant, laissant à dessein planer une atmosphère oppressante...ces marauds paraissaient nous attendre...il me tarde de savoir pourquoi. Vous ai je déjà montré un des talents dont m'a affublé le Trés Haut ? Je guéris les muets ! Vivats !

Et soudain d'immenses mains jaillirent et le saisirent par le col. ça y est. Le moment était venu où Aristote décidait que la coupe était pleine, que ce mortel l'avait assez insupporté à parler en son nom. Aristote pouvait il sentir la boue et le lisier ?

Dans le doute, Mucius frappa du talon dans les noyaux. Dans son dos, le pégu tombait à genoux, les traits concentrés sur une immense douleur. Chacun son tour.


Je crois que je tiens notre premier patient !
Ellya
Un sourire rassuré frôla les lèvres de l'Oblate quand elle entendit son héros accorder grâce à son ennemi. Car oui, nous pouvons de nouveau parler de héros puisqu'il l'était redevenu à ses yeux grâce à son courage sans faille, sa foy inébranlable, sa force étonnante -il avait tout de même à lui seul mis à terre ou en fuite cinq affreux, terribles, vampiriques brigands!- et sa poigne de fer.

Oh, elle frémissait d'ores et déjà de conter tout cela aux oreilles avides des villageois avides de potin en tous genres: "Puis là, il se mit à prier Sainte Illinda *hips* dans la bure qui lui servait d'armure, le regard pétillant d'amour pour le Très-Haut et tous ses ennemis *hips* s'effondrèrent sous le choc de sa foy. Vous auriez vu cela!". Oui, elle changerait en effet quelques menus détails mais ce n'était pas le plus important!

"Les hommes moustachus deviennent-ils bancals lorsqu'ils en perdent la moitié" fut la pensée profonde de la religieuse quand elle vit le pauvre malheureux s'enfuir tant bien que mal. Maintenant saine et sauve, elle pouvait bien se permettre de continuer à satisfaire sa curiosité intellectuelle! Elle s'apprêtait donc à poser sa question génialissime à son cher rouquin - qui avait finalement survécu, grâce à elle, c'était évident - quand ce dernier souleva un point de taille.


Bien, en premier lieu chère débitri...chère sainte et avisée mère prieure, je pense qu'il serait temps que nous échangions à nouveau nos frusques. cela éviterait des frasques, car dans la situation présente nous formons une drôle de fresque. Et puis... Il n'a pas tort. Ceci m'évitera des complications. Mais... Et si on leur coupe les deux bouts de la moustache? Retrouvent-ils leur équilibre? Ou meurent-ils? Mhm... ...ces marauds paraissaient nous attendre...il me tarde de savoir pourquoi. Vous ai je déjà montré un des talents dont m'a affublé le Trés Haut ? Je guéris les muets ! Vivats !
Oh? Oooooh!

Son cri d'admiration fut suivi d'un de surprise tandis qu'elle voyait le détective attrapé et qu'elle l'imaginait foutu. Elle s'apprêta à courir (appeler à l'aide, évidemment...) vers le village quand un cri de douleur arrêta son geste.
Doucement, elle se pencha vers le brigand qui devait regretter sa minute de courage.


Mais, détective Mucius, il a justement tout l'air d'avoir perdu la parole!
Oh, pauvre petit. Tu ne voulais pas faire tout cela, mhm?
consola-t-elle le pauvre homme en lui tapotant sur la tête avec toute sa pitié.
Nous te pardonnons. Fais donc ce qu'il te demande, tu veux, mon mignon? Je n'ai vraiment pas envie d'être l'instigatrice d'une pendaison.

Nulle menace dans sa voix. Une candeur magnifique, tout simplement.
Elle se releva avant de tendre la main vers son sauveur.


Vous avez raison. Rendez-moi ce qui est mien avant que l'embarras ne m'étrangle.

Car n'oublions pas que sur l'heure elle n'était rien d'autre qu'une loque ambulante à moitié cramée.
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Mucius
Sainteté ou lubricité ?
Solidarité ou égoïsme ?
Rébellion ou Empire ?

Mucius n'avait jamais su trancher. peut-être n'avait il jamais cherché non plus. Il prenait un peu d'un côté, un peu de l'autre. Néanmoins, il ne pouvait plus fuir devant ce choix cornélien. Lui rendre la bure ou non ? Car après tout, la tenue de sa complice n'était elle pas d'une aide morale puissante ? Il l'observa de nouveau, l'air songeur. Des braies s'arrêtant aux genoux, découvrant des jambes fuselées engouffrées dans des bottes trop grandes, et une chemise rongée il y a peu par les flammes, découvrant à maints endroits la peau roussie et des courbes suggestives. Ah zut elle le regardait encore d'un air suspicieux.


Ma soeur, je me trompa. Il vaut mieux que nous conservions nos oripeaux pour le moment. Et de rajouter à voix basse: Nous allons appliquer une technique de la Prévôté. Je ferai le méchant inquisiteur en bure, dict le "Torquemada". Vous, vous êtes la gentille jeune fille vulnérable, nous allons chacun alterner nos personnalités dans l'interrogatoire pour le faire craquer...Il est préférable que je sois en bure et vous la moins couverte possible...pour imiter le dénuement de votre esprit et donc votre sincérité n'est ce pas ?

Sans attendre de confirmation, il se redressa, prit un air rigide, pincé, froid, sinistre. Et ce en quelques instants. Il savait bien qu'il aurait dû devenir comédien. On devrait toujours écouter sa mère.

Il alla à leur victime encore tintinnabulé, ramassa une corde traînant sur le chemin, et lui lia les mains dans le dos, avant de se frotter les siennes dans une parodie de contentement macabre digne d'un vautour.


Bien...et zi nous commenzion ? Nous affons les moyens te fous faire barler mein betit ami !
--Camusin
Ou pas. Pou' les écus.

%*°&^!
(expression outrageusement vulgaire prononcée lors du massacre de l'entrejambe de ce pauvre monsieur)

J'pouvions pas m'empêcher de pleurer. C'est qu'ça fait fout'ement mal. A g'noux, les deux mains plaquées sur mes balloches, ça oui, j'pleure. Pis j'médite ma r'vanche. Si y crois qu'j'va la laisser pa'tir sans r'en fair, la r'ligieuse.
Ou détecteur? C'est c'qu'y dit, l'aut', presqu' à poil.
Il?
Ell'?

Un piège. Chui tombé dans un piège.
Y sont fous.
L'avait dit quoi, Eus', si on s'trouvait dans les emmerdes? Ah oui.


Ouais bah 'feriez mieux d'fuir. Z'êtes encerl...enclé... Foutre! Y'a p'ein d'nos amis tout autour! Et y vont vous fai' r'gretter, z'allez voir!
Ellya
...pour imiter le dénuement de votre esprit et donc votre sincérité n'est ce pas ?

Pantoise, elle observa son chevalier servant attacher le gredin.
Elle savait que quelque chose clochait dans la raisonnement qu'il venait de lui offrir: mais quoi?! Elle était bien gentille, et effectivement jeune et vulnérable. Elle lui accorda d'ailleurs la gloire d'avoir su si bien la décrire d'un coup d'œil! L'imitation concordait et on n'aurait pu trouver plus sincère qu'elle dans les dix lieues à venir. Enfin peut-être que si mais bon, ça, il ne pouvait décemment pas le savoir.

Elle finit par se plier à sa raison et resserra autour d'elle le pourpoint. S'en suivit une pseudo-menace du ligoté.


Cui Cui Cui

Au bruit de cette nature en paix, elle attira son complice à l'écart pour lui faire part de confidences.

Bon, ce n'est pas très aristotélicien de dire cela mais, voyez-vous, je puis tout de même discerner, parfois, un petit mensonge et, oh, il faut me pardonner si je me trompe, c'est que je n'aime pas dire de vilaines choses vous voyez mais ... [long blablabla sur ses purs agissements]... je pense qu'il nous ment.
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Mucius
Atcha ! Et voila, il en était sûr, le voila enrhumé à présent. Ce maudit courant d'air sur ses orteils avait eu raison de son corps pour finalement changer le cours normal des humeurs le traversant. Il émit un reniflement des plus sensuels selon les critères d'une marmotte femelle en rut, et se déboucha le nez pour ne plus prononcer de travers.

Z'allez voir ?

Un peu qu'ils allaient voir. Qu'il allait voir. Mucius se surprit à adresser un court remerciement à la bonne fée un peu sotte qui s'était penchée sur son berceau et non sur celui du prince à trois pâtées de maison de là. Il était veinard. La victime résistait. Tant qu'elle ne criait pas grâce, il ne se sentait pas satisfait.

La groupie du Tout là Haut l'attira soudainement auprès des buissons, d'une force de poigne qu'il n'aurait pas suspecté...il eut envie de protester, de s'insurger contre cette mort de la poésie des premiers émois, et que faisait elle aussi des prélimi...ah non juste des chuchotis....
je pense qu'il nous ment...Mucius fut pris d'une grande lassitude. Il se pinça l'arrête du nez entre deux doigts, se dit qu'il en avait gros, et finalement prit une grande respiration pour revenir auprès d'une personne plus compréhensive. Du moins cela vaudrait mieux pour sa santé. Le péquenot donc.

A l'avance, messire Foutre, je veux vous présenter mes excuses pour l'amateurisme des instruments. Que voulez vous, quand je suis parti hier soir, je ne pensais pas avoir à prodiguer mes soins à un patient. Aussi aie je oublié mon havresac. Quelle pitié...

Tout en parlant il ramassait quelques buissons épineux, une poignée d'orties, le gourdin tombé à terre, lustra son poignard, et installa le tout à 60° de son axe de vue. Il devait pouvoir voir, sans avoir l'impression d'assister à un spectacle ne le concernant pas. Tout était affaire de subtilité dans la noble profession de bourreau. Ses grandes enjambées tendait un peu plus à chaque fois la bure. N'oublions pas la modestie des mesures de sa porteuse habituelle. Mais l'aspect le plus désagréable restait ce petit vent frais qui s'engouffrait en dessous quand il avait les jam...bref.

Tout en disposant ses instruments par ordre de douleur procurée, il observait du coin de l'oeil sa future victime. Blanc comme un linge, ce qui contrastait furieusement avec le torchon tenant lieu de chemise. Parfait, jusque là, tout se passait bien.


J'ai toujours eu la passion du corps humain. Une machinerie bien complexe, qui peut se détraquer d'un rien. Coupez donc une seule artère, crevez donc une oreille interne, tranchez donc plus de trois orteils, et le tout est grippé. Mais moi ma spécialité, c'est de faire le moins de dégâts possible, avec le maximum d'efficacité. Ainsi je suis persuadé de réussir à vous faire recouvrer la voix sans verser plus de trois gouttes de sang.

Êtes vous un homme à paris mon brave ? Tenez, je parie votre pouce gauche que j'y arrive !

Bien, Dame Ellya, si vous voulez bien venir m'assister, nous pouvons commencer !


Car pour tout spectacle de magie, il fallait une femme à la plastique irréprochable et à l'intellect limité pour attirer le regard du spectateur...tandis que le prestidigitateur faisait des miracles !
Ellya
Il réfléchissait!
Oui, oui, elle le voyait bien la nonnette, que son rouquin réfléchissait à ses propos nés par son seul instinct féminin (le fameux!)
Six gestes expriment en effet notre intense réflexion: (la liste se veut exhaustive mais il est probable que quelques excentriques fassent autrement)
  • Plisser le front en pinçant des lèvres
  • Tordre la bouche en portant sa main au menton
  • Remuer la tête de droite à gauche tout en se mordillant la lèvre inférieure
  • Poser son poing gauche sur sa hanche gauche tout en regardant en bas à gauche
  • Poser les mains sur ses cuisses en levant la tête vers le plafond (ou le ciel suivant votre localisation), bouche ouverte
  • ET se pincer l'arête du nez en prenant une intense respiration


Tadadam! Il réfléchissait.
Il fallait dire qu'il ne semblait pas fut-fut: n'avait-elle pas trouvé toutes les solutions jusqu'à présent? Les hommes sont imparfaits, elle ne cessait de le répéter. Maintenant, elle savait qu'elle pourrait donner un exemple.

Satisfaite de voir que sa proposition lui avait même coupé le souffle et enlevé les mots de la bouche, elle retourna à son tour près du pauvre malheureux, se sermonnant sur ce sentiment de fierté qu'elle ressentait. Un peu d'humilité, que saint!


Puis tout tourna au vinaigre.
Probablement vexé de n'avoir pas su discerner seul les bobards du brigand, il s'apprêtait à lui en faire payer le prix cher, à lui. Par sa faute, à elle.
Elle ne savait pas vraiment ce qu'il pouvait faire avec les orties et autres fougères (bon, elle ne s'y connaissait pas non plus, en plantes) mais elle avait vu le gourdin à l'action à peine cinq minutes plus tôt.
De quoi frémir de peur.
De quoi regretter sa superbe déduction.

Par sa faute, l'inconnu allait perdre un pouce, apparemment.
La religieuse pouvait-elle le permettre? Et si cela se savait? Elle était fichue. L'Inquisition arriverait au grand galop et...


NON! Je veux dire... Non...


Elle se plaça aux côtés du ligoté, rougissant d'ores et déjà du mensonge qu'elle allait servir.

Vous n'allez tout de même pas frapper mon époux?
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Mucius
Ah que quoi ? Votre quoa ? Votre quoa ? interrogea le bourreau-coupé-sans-son-élan-artistique dans une imitation fidèle de la gent batracienne. Votre époux ?

C'était la meilleure. A côté de ça, la révélation du caractère cubique de la Terre, c'était du flan. La religieuse aurait pu avouer à Mucius qu'il était le véritable père de son enfant, il arborerait la même tête. Son époux ? Mais ça n'avait pas de sens ! Ou bien se trouvait on déjà arrivé au jour des fous ? Le jour où les oiseaux rampent sur le sol, les serpent volent dans les airs, où les lapins portent des clepsydre portative et sont en retard ? Un lapin blanc choisit justement ce moment pour passer à une quinzaine de pas de là. Il ne portait pas de redingote. Et zut, ce n'est pas un rêve.

Votre époux ? Comment se fait ce que....?

La lumière se fit dans sa tête. Lumineuse. Éclatante. Aie, trop vive, un peu moins siouplait. Voila là c'est parfait. Des tableaux défilaient devant ses yeux. Une jeune fille dans la fleur de l'âge promise à une vie austère. Un jardinier ne possédant de lettres que les trois du mot sot. Une jeune fille se pâmant pour le seul homme du couvent. Un jardinier abusé à son corps défendant. Puis l'incident. Le miracle de la vie. L’opprobre. Le mariage pour éviter le bâtard. La vie en ménage. Le jardinier qui craque nerveusement au bout de trois jours et fuit pour embrasser la profession de bouseux. La jeune fille qui se retrouve seule avec un polichinelle dans le tiroir. Il comprenait tout. C'était une chouette pièce de théâtre

Nul besoin de mots adjointe. Je sais tout. Mais sachez que le Devoir appelle à des sacrifices et blablabla Patrie blablabla Honneur blablabla Lapins blablabla et c'est pour cela que je vais devoir le torturer quand même. Comme ma démonstration vous l'a prouvé, je n'y trouve aucun plaisir, il s'agit de pure nécessité


Dit il, un large sourire sadique sur le visage
Ellya
Elle n'avait pas vraiment menti.

Rien dans sa phrase ne laissait supposer que l'homme qui chouinait à ses côtés était son époux, après tout.
Son âme était sauve.
Mais la vie du pauvre pleurnicheur, c'était moins sûr. D'autant plus que l'argumentaire du chevalier servant l'avait convaincue, malgré sa bonne foy. Sans doute à cause de la partie sur les lapins. Elle avait même versé une larme au moment le plus tragique où bébé lapin quittait sa famille pour devenir sergent se demandant si cela retraçait la vie du rouquin.


Mon pauvre petit, le consola-t-elle en tapotant son épaule, ayant tout oublié de la torture à venir. Une petite confession vous ferait du bien n'est-ce pas? Oui, je le vois. Bon, c'est cadeau! Vous pourrez venir me trouver quand vous le voudrez.
Mais pour l'instant, ne devrions-nous pas revenir à mon mouton? Sans blesser ce miséreux, évidemment, il est sous ma protection.


Puis la menace, comme un cheveu sur la soupe.

Il faudra me passer sur le corps pour lui faire du mal sans que je réagisse!

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Mucius
Alors ça c'était la meilleure. Peut-être pas de la soirée, elle même riche en faits peu ordinaires, mais des dix dernières minutes, c'était la meilleure. Ah non la révélation du lien d’épousailles. Bon c'était la meilleure de la dernière minute. Il n'avait plus le droit de torturer. Et puis quoi encore ? Pourquoi pas l'abolition des privilèges ? Et la fin des arrestations arbitraires sur lettres de cachet ? Elle rêvait ou quoi ? Comment pouvait il exercer son métier sans poser de questions après une bonne séance de Question ?? Si cela continuait ainsi Mucius et ses collègues n'auraient d'autres choix que de se réunir au sein d'une association professionnelle de Synergie des Différents Cas pour la défense de leurs intérêts. Un Syndicas en quelque sorte. Pour protéger leur droit élémentaire à la torture contre toutes ces idées modernes, il leur faudrait être unis. Pour l'heure, il ne pouvait compter que sur lui. Aucune ruse ne paraissait prendre sur l'esprit simple fait de foi et candeur de son interlocutrice. Il comprit l'impossibilité d'appliquer sa méthode sans déclencher des remous dans la hiérarchie sacerdotale. Encore une fois, l'Inquisition n'était pas là quand on avait besoin d'elle.

Fort bien, oncques ne lui fera mal, pas même d'une taloche. Néanmoins, je me dois de le fouiller pour être assuré que le gaillard ne nous dissimule pas quelqu'indice d'importance dans notre noble quête.

Ben oui, un mouton avec un nom comme Blanc IV, c'est très noble ! Mucius eut une pensée pour ses propres animaux, un chien nommé Fermtagueule et un Kasstoidla le coq. Passé un instant de répulsion venu de ses capacités olfactives et du sens inné qu'a l'Homme de l'hygiène, il entreprit une fouille partielle - pas question de toucher à ces cheveux là - de l'individu. Le butin fut à la hauteur de l'effort. En effet, caché dans la chausse gauche, il découvrit trois beaux louis d'or. Un homme de si basse extraction ne voyait en temps normal jamais autant d'argent dans sa vie. Il les observa de plus près. Dire que certains arguent que l'argent n'a pas d'odeur ! Mucius pu cependant noter un indice de taille.

Voyez ceci jeune adjointe et apprenez. Observation. Analyse. Déduction. Cette pièce, nonobstant son odeur, est impeccable. Taille, poids, aspect. Elle n'a jamais été rognée, et je ne connaissais pas cette couleur. Elle sort donc d'une refonte lors de la dernière dévaluation déclenchée par la Couronne le mois dernier. Or donc, cette pièce est quasi neuve. Notre ami ci seyant n'a pas dû aller à la capitale lui même, et ce type d'écu n'est pas encore arrivé à destination dans les environs par le biais des marchands puisque je n'en ai jamais vu. On peut en conclure qu'il l'a reçu des mains d'un riche inconnu venu de la capitale depuis peu, ou qui a des affaires locales assez importantes pour nécessiter une adaptation rapide de sa monnaie au cours nouveau. Cela vous fait penser à une personne en particulier ?
Ellya
Avant même que son super chevalier ne lui fasse part de ses réflexions sur ses trouvailles corporelles (douteuses), le visage de l'Oblate s'était décomposé.
Suspecter un proche est une chose.
Une chose autre est celle d'avoir confirmation du méfait.


Il a osé...

La nonnette en avait presque mal. Certes, elle le méprisait un peu, nigaud qu'il était. Certes, elle se plaisait à le voir murmurer des cantiques en pleine nuit, nu-pied, alors qu'il ne rêvait que de sa couche ou d'un cochon rôti. Certes.
Mais jamais elle ne l'aurait cru capable d'une telle fourberie et la triste réalité lui éclata en pleine face avec autant de virulence que l'éclat des trois pièces sous l'effet du soleil levant.


Tous les indices montraient du doigt l'orfèvre.
Mais son épouse savait bien que la ruine menaçait ce dernier. Il ne se serait probablement pas permis de dépenser tant pour un vulgaire mouton. D'autant plus que jamais il n'avait quitté la demeure familiale depuis la naissance de son chéri de fils.
Tandis que lui...


C'est terrible, détective Mucius, terrible.


Elle se rappelait maintenant cette étrange soirée où elle avait fait irruption près de celui qu'elle croyait agenouillé à prier. Que nenni. Le voleur de mouton avait étalé sur le sol des dizaines de pièces de forme et de teinte différentes.
Qu'est-ce donc? s'était-elle étonnée.
Grmblblbl à moi, lui avait-il répondu, à peu de choses près.
Oh mais quelles sont ces pièces qui brillent ainsi? avait-elle demandé alors en désignant les jumelles de celles que le rouquin de sergent lui montrait encore.
Grmblblbl Grmblblbl
En vérité, elle ne se souvenait plus de la réponse. Mais le fait était que...


Qu... Qu'allez-vous faire? Que va-t-il se passer?

Oubliée, sa tenue légère. Oublié, le ligoté.
Elle jetait maintenant un regard empli d'appréhension à son semi-sauveur.
Pendait-on pour un vol de mouton?

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Mucius
Fin connaisseur des tréfonds de l'âme féminine, Mucius avait reconnu ce regard. Elle avait faim. Ou bien était ce du désir de vengeance ? C'est vrai que c'était plus logique. D'accord, de la vengeance alors, elle en aurait pour ses écus.

Ne vous en faites pas gente Soeur, votre malfaiteur sera bientôt arrêté, et il comprendra qu'il ne fallait pas venir voler des moutons. Pas dans ma ville. Ce qui va se passer ? Eh bien il me semble qu'il faut tout de même passer devant un juge, lequel le déclarera coupable aussitôt - j'en connais un très bien qui fait ça en cinq minutes - et on lui appliquera la peine prévue. Laquelle est ce déjà ?

Satané mémoire peu fiable ! Pour cacher son embarras et accessoirement trouver la réponse le sergent sortit son petit livre rouge. Sur la tranche brillait en lettres dorées "Milles et un tourments officiels du pays de Guyenne". Il le feuilleta

Alors, chapitre "Peines et trucs qui font mal". Sous-chapitre "Vols". Abricot........tartine zut trop loin.....moule.....mouton ! Alors, vol de mouton, la peine prévue est de cinq ans d'emprisonnement dans un cachot humide avec lèpre en option. Si vous voulez un avis impartial, vous devriez opter. On ne se débarrasse jamais complétement de la lèpre.
Ellya
Cinq ans!
Mais c'est une éternité!


Elle ne pouvait pas se passer ainsi d'un larbin tel que lui. Voleur fut-il! Non, elle se devait de trouver une solution plus adéquate. Plus juste. Pour elle.
Et s'il attrapait la lèpre, sans doute lui en voudrait-il suffisamment pour ne jamais lui révéler la raison qui l'avait poussé à voler Blanc IV.

Elle commença à faire les cent pas autour du ligoté, contournant au passage l'évanoui. Il allait falloir satisfaire tout un chacun, sans compromettre sa propre réputation. Elle s'arrêta face au futur sergent.


Vous avez soif de justice, détective Mucius, et je l'entends bien! Ces hommes sont à vous. Ils ont failli nous tuer.

A vrai dire, elle seule avait failli être tué par... sa propre faute.
Elle se rapprocha encore du sergent, de sorte que ses propos n'atteignent que les esgourdes du rouquin.


Mais mon voleur, il est à moi. Et c'est la justice de l'église qu'il devra subir. En toute discrétion. Car je peux compter sur votre discrétion, n'est-ce pas?
Je saurai vous récompenser à votre juste valeur, vous le savez bien.


De s'éloigner un peu.

Je dois le faire avouer. En douceur. S'il se sentait persécuter, il pourrait blesser mon cher mouton, n'est-ce pas? Nous ne voulons pas cela. Non.

Une nouvelle idée se frayait doucement un chemin dans la tête de la blonde Duranxie. Si Mucius était vraiment l'homme de la situation, alors peut-être pourrait-elle à l'avenir lui confier des missions plus... personnelles. Il fallait qu'elle se garantisse de la confiance qu'elle pouvait lui accorder! Et ce mouton était une belle occasion.
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