Boskdeportkar
Dame Arthaud me délivra de mes angoisses :
"ne vous inquiétez pas Bosk cela a été un peu long mais tout s 'est bien passé. Ils vont bien tout les deux ; allez donc les embrasser vite"
Je n'etais pas tres doué pour remercier les gens. Par pudeur, par éducation.
Mais ce fut plus fort que moi, j'embrassai les mains de Dame Arthaud avec empressement et gratitude.
A cet instant précis, de par le sourire qui me gagnait, elle aurait pu compter toutes mes dents.
Il n'y avait que quelques pas à faire pour être auprès de ma femme, et pourtant j'avais l'envie de courir à perdre haleine pour la rejoindre.
Malgré tout, c'est presque en catimini que j'avançai.
Pour entrer doucement dans le cercle, qu'elle formait de ses bras pour
tenir notre enfant. Pour ne pas bousculer ce moment de premiere intimité, de premier contact entre le nouveau né et sa mère.
A se sentir encore spectateur en tant que père.
Je n'avais pas imaginé tout cela quand, dans le couloir, j'etais dévoré d'angoisse.
Et maintenant au pied du lit, je me sentais immobilisé devant cette "vierge à l'enfant". La volonté de graver dans ma mémoire ces images éternelles, voir la vie naitre de notre union après tant d'épreuves. Comme un besoin de prendre conscience de la réalité. De laisser un peu de répit à Sofja pour qu'elle prenne ses repères, et qu'elle devienne pleinement une mère.
Elle leva la tête vers moi après s'être assurée que notre enfant buvait à satiété.
Comment décrire cela ? Ce premier regard échangé entre nous. Comme si les mots étaient inutiles. Des sourires, des yeux incrédules, un bonheur sans fin.
D'aucuns diront qu'un enfant est la consécration d'un amour immense.
L'impression de nous découvrir tous deux à nouveaux, de repousser les limites que nous connaissions de l'autre, avec un nouveau défi à relever , une "terra incognita" à explorer. Ensemble.
Sofja rompit le silence : "Viens donc que je te présente ton fils."
Ma main vint caresser sa joue, ôter une mèche de cheveux, aux couleurs des blés murs. Sofja semblait fatiguée, mais dégageait une sérénité immense. Je voulais l'inonder de baisers, mais me retins.
Un simple baiser sur sa bouche. Elle saurait que je l'aimais tant et tant.
L'enfant etait là, plutot dodu et un peu hirsute. Qui es tu donc, me dis-je ? Etrange de voir sa propre femme tenir un enfant dans ses bras. Notre enfant.
"Chérie, comment te sens tu ? Ca s'est bien passé finalement ? Un peu long pour toi je présume ."
Regardant ce petit bout de chou niché au sein bien rempli de sa mère.
Un garçon ? Pour sûr ! à la façon de téter sa mère, tout le portrait de son père.
"Ma Chérie, présente nous, si tu veux bien !"
J'osai du bout d'un doigt toucher le dos de sa toute petite main.
Me vint à l'esprit que nous n'avions pas reparlé récemment de prénoms pour l'enfant.
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l'Epoux de ma Dame de Coeur, Sofja JAGELLON
"ne vous inquiétez pas Bosk cela a été un peu long mais tout s 'est bien passé. Ils vont bien tout les deux ; allez donc les embrasser vite"
Je n'etais pas tres doué pour remercier les gens. Par pudeur, par éducation.
Mais ce fut plus fort que moi, j'embrassai les mains de Dame Arthaud avec empressement et gratitude.
A cet instant précis, de par le sourire qui me gagnait, elle aurait pu compter toutes mes dents.
Il n'y avait que quelques pas à faire pour être auprès de ma femme, et pourtant j'avais l'envie de courir à perdre haleine pour la rejoindre.
Malgré tout, c'est presque en catimini que j'avançai.
Pour entrer doucement dans le cercle, qu'elle formait de ses bras pour
tenir notre enfant. Pour ne pas bousculer ce moment de premiere intimité, de premier contact entre le nouveau né et sa mère.
A se sentir encore spectateur en tant que père.
Je n'avais pas imaginé tout cela quand, dans le couloir, j'etais dévoré d'angoisse.
Et maintenant au pied du lit, je me sentais immobilisé devant cette "vierge à l'enfant". La volonté de graver dans ma mémoire ces images éternelles, voir la vie naitre de notre union après tant d'épreuves. Comme un besoin de prendre conscience de la réalité. De laisser un peu de répit à Sofja pour qu'elle prenne ses repères, et qu'elle devienne pleinement une mère.
Elle leva la tête vers moi après s'être assurée que notre enfant buvait à satiété.
Comment décrire cela ? Ce premier regard échangé entre nous. Comme si les mots étaient inutiles. Des sourires, des yeux incrédules, un bonheur sans fin.
D'aucuns diront qu'un enfant est la consécration d'un amour immense.
L'impression de nous découvrir tous deux à nouveaux, de repousser les limites que nous connaissions de l'autre, avec un nouveau défi à relever , une "terra incognita" à explorer. Ensemble.
Sofja rompit le silence : "Viens donc que je te présente ton fils."
Ma main vint caresser sa joue, ôter une mèche de cheveux, aux couleurs des blés murs. Sofja semblait fatiguée, mais dégageait une sérénité immense. Je voulais l'inonder de baisers, mais me retins.
Un simple baiser sur sa bouche. Elle saurait que je l'aimais tant et tant.
L'enfant etait là, plutot dodu et un peu hirsute. Qui es tu donc, me dis-je ? Etrange de voir sa propre femme tenir un enfant dans ses bras. Notre enfant.
"Chérie, comment te sens tu ? Ca s'est bien passé finalement ? Un peu long pour toi je présume ."
Regardant ce petit bout de chou niché au sein bien rempli de sa mère.
Un garçon ? Pour sûr ! à la façon de téter sa mère, tout le portrait de son père.
"Ma Chérie, présente nous, si tu veux bien !"
J'osai du bout d'un doigt toucher le dos de sa toute petite main.
Me vint à l'esprit que nous n'avions pas reparlé récemment de prénoms pour l'enfant.
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l'Epoux de ma Dame de Coeur, Sofja JAGELLON