--Beroul
[Note HRP: de nombreux PNJ vont être utilisés dans ce RP. N'hésitez pas à créer les vôtres pour l'enrichir. Merci de ne pas intervenir avec des posts d'une ligne, cet endroit a besoin d'un maximum de descriptions pour pouvoir prendre forme, tant dans son apparence que dans les actions qui s'y déroulent. Matérialisez bien vos différentes actions (paroles, pensées, narration) avec des couleurs et/ou de la mise en forme. En dehors de ça, tout est complètement libre^^. Merci!]
La nuit était tombée sur Varennes, vidant les rues de ses derniers passants. Décembre amenait avec lui un froid glacial que bien peu de gens auraient pu affronter toute une nuit durant. Tel des lames, il vous transperçait de part en part, gelant vos membres et jusqu'à vos organes. Beroul, lui, se moquait du froid. Bien sûr, il s'était quelques fois prit à rêver d'un feu de cheminée en taverne, d'une bière mousseuse, ou encore d'un bon bain chaud. Mais tout cela n'était pas pour lui. Il avait choisi l'errance et la nuit, au diable le confort. Noire et profonde, la nuit était son royaume...il avait depuis longtemps fait vu de ténèbres.
La taverne...il détestait cet endroit. Les habitants s'y retrouvaient pour causer et boire, mais faisait bien peu de cas des gens comme lui. Un soir où le froid était mordant comme la lame d'une épée, il s'était essayé à entrer pour demander une place au coin du feu. Jamais plus il ne recommencerait. Tous ces bourgeois plein d'écus l'avaient regardé comme s'il avait été poux sur crâne de chauve. Il n'avait lu dans leurs regards que mépris et dégoût pour sa condition.
Allez au diable!, avait-il pensé en rebroussant chemin. Un jour viendra où le Très-Haut vous fera payer votre vantardise.
Sur le retour, croisant un domestique bien couvert, il l'avait détroussé de sa fourrure, de ses chausses et de ses mitaines, puis avait disparu dans la nuit en laissant le garçon grelottant sur le sol. Jamais il ne l'avait revu et, quand bien même l'aurait-il croisé un jour que ce pauvre imbécile ne l'aurait pas reconnu. Il faisait bien trop sombre lorsque Beroul avait accompli son méfait et jamais le jeune servant n'aurait pu l'identifier. Tout au plus aurait-il pu crier à qui voulait l'entendre qu'un vagabond l'avait détroussé de ses habillements.
Et puis quoi? Croyait-il vraiment que les bourgeois de Varennes feraient affaire d'état d'un simple mantel? Balivernes. Ils étaient bien trop couards pour s'aventurer dans ces rues sombres, repaires de tous ceux que la lumière avait rejetés.
Car il n'était pas seul à peupler les heures noires de Varennes. D'autres étaient là, dans l'ombre, attendant la tombée du jour pour sortir de leurs antres. Genséric, dit Le Borgne, ou encore Gringoire, vieillard boiteux que certains des compagnons de Béroul soupconnaient de sorcellerie à cause des rats qu'il mangeait et des poules qu'il volait aux fermiers avant de faire couler leur sang sur un petit tas de sel. Et bien d'autres encore...ils était des dizaines.
Il y avait aussi Galilea et Meskara. Deux filles de joies aux formes généreuses, dandinant leur arrière-train à chaque fois qu'un messire devait passer par là pour rentrer chez lui au sortir de la taverne. Parfois, Béroul les voyait accrocher un messire, lui sussurer quelques paroles obscènes à l'oreille et tenter de l'entraîner vers les plaisirs de la chair. Tantôt le messire refusait, les rejetant telles des fiantes de pigeon que l'on vomirait, tantôt il se laissait séduire et succombait aux charmes des deux belles. Parfois même n'avaient-elles pas le temps de l'emmener dans leur bicoque malsaine que l'homme attrapé leur faisait déjà l'amour sous une porte cochère, avant de payer son dû et de s'en aller vivement.
Non, il n'était pas seul à peupler les heures sombres de Varennes. Leur repaire, ils l'avaient nommé le Quai des Brumes, à cause de la rivière que l'on entendait couler au loin et du brouillard qui toujours se levait sur leur domaine au coucher du soleil.
La nuit était leur royaume. Ils avaient tous fait vu de ténèbres.
La nuit était tombée sur Varennes, vidant les rues de ses derniers passants. Décembre amenait avec lui un froid glacial que bien peu de gens auraient pu affronter toute une nuit durant. Tel des lames, il vous transperçait de part en part, gelant vos membres et jusqu'à vos organes. Beroul, lui, se moquait du froid. Bien sûr, il s'était quelques fois prit à rêver d'un feu de cheminée en taverne, d'une bière mousseuse, ou encore d'un bon bain chaud. Mais tout cela n'était pas pour lui. Il avait choisi l'errance et la nuit, au diable le confort. Noire et profonde, la nuit était son royaume...il avait depuis longtemps fait vu de ténèbres.
La taverne...il détestait cet endroit. Les habitants s'y retrouvaient pour causer et boire, mais faisait bien peu de cas des gens comme lui. Un soir où le froid était mordant comme la lame d'une épée, il s'était essayé à entrer pour demander une place au coin du feu. Jamais plus il ne recommencerait. Tous ces bourgeois plein d'écus l'avaient regardé comme s'il avait été poux sur crâne de chauve. Il n'avait lu dans leurs regards que mépris et dégoût pour sa condition.
Allez au diable!, avait-il pensé en rebroussant chemin. Un jour viendra où le Très-Haut vous fera payer votre vantardise.
Sur le retour, croisant un domestique bien couvert, il l'avait détroussé de sa fourrure, de ses chausses et de ses mitaines, puis avait disparu dans la nuit en laissant le garçon grelottant sur le sol. Jamais il ne l'avait revu et, quand bien même l'aurait-il croisé un jour que ce pauvre imbécile ne l'aurait pas reconnu. Il faisait bien trop sombre lorsque Beroul avait accompli son méfait et jamais le jeune servant n'aurait pu l'identifier. Tout au plus aurait-il pu crier à qui voulait l'entendre qu'un vagabond l'avait détroussé de ses habillements.
Et puis quoi? Croyait-il vraiment que les bourgeois de Varennes feraient affaire d'état d'un simple mantel? Balivernes. Ils étaient bien trop couards pour s'aventurer dans ces rues sombres, repaires de tous ceux que la lumière avait rejetés.
Car il n'était pas seul à peupler les heures noires de Varennes. D'autres étaient là, dans l'ombre, attendant la tombée du jour pour sortir de leurs antres. Genséric, dit Le Borgne, ou encore Gringoire, vieillard boiteux que certains des compagnons de Béroul soupconnaient de sorcellerie à cause des rats qu'il mangeait et des poules qu'il volait aux fermiers avant de faire couler leur sang sur un petit tas de sel. Et bien d'autres encore...ils était des dizaines.
Il y avait aussi Galilea et Meskara. Deux filles de joies aux formes généreuses, dandinant leur arrière-train à chaque fois qu'un messire devait passer par là pour rentrer chez lui au sortir de la taverne. Parfois, Béroul les voyait accrocher un messire, lui sussurer quelques paroles obscènes à l'oreille et tenter de l'entraîner vers les plaisirs de la chair. Tantôt le messire refusait, les rejetant telles des fiantes de pigeon que l'on vomirait, tantôt il se laissait séduire et succombait aux charmes des deux belles. Parfois même n'avaient-elles pas le temps de l'emmener dans leur bicoque malsaine que l'homme attrapé leur faisait déjà l'amour sous une porte cochère, avant de payer son dû et de s'en aller vivement.
Non, il n'était pas seul à peupler les heures sombres de Varennes. Leur repaire, ils l'avaient nommé le Quai des Brumes, à cause de la rivière que l'on entendait couler au loin et du brouillard qui toujours se levait sur leur domaine au coucher du soleil.
La nuit était leur royaume. Ils avaient tous fait vu de ténèbres.