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Info:
Pérégrination d'une bande hétéroclitement épéhémère ... tremblez!

[RP ouvert] Quand on arrive en ville... Cum Spiritu Sanguis

Sadnezz
Ouvert à tous les personnages ayant croisés la bande de vilains aussi, tant qu'à faire...


[ Au départ... Nevers]

L'appel avait été fructueux. De toutes part, de tous horizons, ils étaient venus. La Corleone terminait un chargement, ses mains séchées par le temps crispées sur un paquetage sale... Le convoi ne passerait pas inaperçu... Là n'était pas le but du jeu. A combien de raisons répondent chacun de ses actes, difficile à dire, elle en exhume une nouvelle à chaque galet retourné au lit de l'ininterrompu torrent de sa pensée. Ils étaient venus. Trainant leurs gueules cassées ou leurs funestes humeurs dans les bouges de la ville, attendant, attendant... L'heure du départ. Le ventre de la ville avait gonflé de ces âmes souillées, plus ou moins avouées..

Ce soir la bête de chairs se mettrait en mouvement, sans bannière ni cri de guerre, mais sous le terrible silence qui précède le hurlement. Mercenaires. Pour beaucoup la destination importait peu, tant que coulait l'or et le sang. Mercenaires. Pour beaucoup la manière importait peu, tant que le labeur rapportait la satisfaction de vivre encore cette chienne de vie. La Corleone se frotta l'oeil d'un revers nerveux interrompant quelques secondes sa tâche fastidieuse. Ils étaient venus. Nains, Roux, Barons déchus, Bardes, Coupe-jarrets, Voleurs, Ribaudes, Cranes Rasés.. Mercenaires.

Elle n'a pas la prétention du cailloux lancé à la surface d'un lac tranquille, elle prépare une pluie de pierres, brisant le miroir paisible d'une eau stagnante, répandant remous à en briser les barrages. Instaurer la peur, semer le chaos. S'il faut enflammer les villages croisés, qu'à cela ne tienne... Corleone n'a pas l'âme tranquille ces derniers temps. Cette colère gronde, inexplicable tension qu'elle n'a su décharger qu'en déchaînant ses vices et ses déviances, sur un corps exutoire. La taverne du borgne éclate, pour peu qu'on y sache pousser les murs... Ce borgne qu'elle reconnait désormais comme allié à sa cause, à sa folie. Le départ est proche. Une chevauchée pour se reconnaître, prologue à l'unisson des soifs partagées, les actes parleront. Ils étaient venus.

Un colosse de dernière minute, revigorant les désirs sombres de l'italienne. Il devenait difficile de retenir l'excitation qui soufflait dans les groupuscules en attente du soir... Les rixes et les insultes pleuvaient, il était temps de lâcher les loups sur la campagne... Le temps d'arriver à la ville. Ils étaient venus.

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Vilain pas beau en quête d'action?Par ici...
Baile
[Quand le Nevers de la médaille a du bon]


Elle n'avait pas chômé depuis la fin de la dernière levée de ban. Empêtrée pendant des jours dans des calculs d'intendance qui lui prenaient et son temps et la tête parce que rien n'avait été organisé comme il fallait, elle s'était jetée sur l'occasion d'accompagner la Reine et son escorte en Anjou, où jamais encore elle n'avait mis les pieds. Décevante capitale aux tavernes on ne peut plus vide, et où elle n'a eu qu'une maigre Duchesse à se mettre sous la dent...

Aussi, c'est sans regret aucun qu'elle était retournée en Maine, tenter de vendre son poisson pêché des semaines auparavant en Orléans. Elle n'y était restée que quelques heures, le temps de voir avorter son contrat oral pour une légère incompétence municipale, et elle avait pris la route de Nevers.

Le choix de la ville bourguignonne n'était évidemment pas dû au hasard. A Nevers, il y avait Miramaz, la Rasée à qui la Baile portait une indéfectible tendresse. A Nevers il y avait Eikorc et Maleus, et l'occasion d'une possible mise au point, enfin, avec son passé. A Nevers, il y avait surtout Sad, et la certitude de revivre encore ces rares moments qu'elle avait eus avec la fascinante Italienne depuis leur rencontre non loin de la Rose...

Et Nevers avait tenu toutes ses promesses, ou presque. Elle avait d'abord retrouvé un colosse moins acerbe qu'elle ne l'avait connu, et l'échange avait eu lieu. Pour la première fois depuis des années, l'ancienne mercenaire a pu donner sa version de son histoire, à l'un de ceux qu'elle haïssait pour l'avoir jugée sans comprendre. Et dans les yeux d'Eikorc, elle avait cru lire la compréhension et elle avait eu du mal à y croire. Peut-être le temps avait-il fait enfin son œuvre. Peut-être aussi que la confiance mutuelle entre la capitaine des Blanches qu'elle était devenue et l'obsédante Corleone avait eu un impact quelconque. Toujours est-il que malgré le fossé désormais définitif entre un borgne et elle, elle avait le poids d'une rancœur en moins sur ses épaules.

A Nevers, elle avait surtout laissé libre cours à la passion qui la brûle depuis quelques mois. Un maïs contre un caillou, et le corps explose contre un mur, éclaboussant le cœur au passage. Elle avait raisonnablement renoncé à suivre Sadnezz sur les routes, pour éviter tout quiproquo malvenu, et, l'esprit ailleurs, elle avait décidé de se retirer dans un couvent, pour la première fois de sa vie. Elle a simplement laissé un mot à l'adresse de la Corleone, avant de disparaitre.

Citation:
A toi,

Trop vite, trop peu.
Bonne route, et que mon épée jamais ne rencontre la tienne.

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Turbine
P'tain d'ville, elle aurait pas pu choisir un autre endroit la vieille Corleone?! Grogna l'Turbine entre ses dents.


C'est clair que pour lui, Nevers, c'est pas le grand luxe, hein! Il est pratiquement le plus détesté du village... Pratiquement? Nan, à mon avis c'est le plus détesté du village! M'enfin... Les gueux vont pas l'aimer alors qu'il insulte tout l'monde, tape la femme du borgne, et le borgne en question! Sans oublier ce foutu Malohor, c'est d'ailleurs celui-la qui a presque coupé la jambe du teigneux...


Quel enfoiré c'type! Si j'l’attrape y va ramasser!


De sa faute, le voleur était devenu boiteux! Et être boiteux c'est pas du tout utile! Surtout pour un brigand! Comment faire pour s'barrer à toute vitesse quand t'as la maréchaussée au cul, hein? Le Turbine il avait juré, il avait juré qu'un jour; il ferait payer à ce fameux Malohor ce qu'il avait fait!
Turbine rangea sa dague dans son fourreau, prit l'arc que Sadnezz lui avait passé, et choppa enfin son bâton: sur lequel il s’appuie pour marcher correctement; ou plutôt essayer de marcher correctement,et les quelques flèches à la pointe de fer, qu'il avait eut le temps de fabriquer lui même. Car blessé; il aurait du mal à se battre au corps à corps... Ce qui était pourtant sa spécialité... Bref... Il leva donc son derche de sa chaise, ouvrit la porte, et se dirigea vers la Taverne de son cher ennemis: Maleus, dict le borgne... Bah oui, il va pas partir sans lui dire au revoir tout d'même... La politesse vous connaissez pas?!
Miramaz
[Nevers.. rassemblement de gueules cassées]

L'appel avait résonné, cueillant la lie de la société là où elle se trouvait pour la rassembler dans les bas-fonds nivernais.
Quelques mots couchés sur un parchemin aux relents de sombre vieillesse italienne, et la Rasée s'était ramenée sans tarder.
L'appel de l'action ne se refusait pas, même s'il n'avait pas l'odeur du sang mais seulement celle de la sueur d'hommes exaltés par leur but.

Rassemblement donc et découverte des futurs compagnons de chevauchée: des roux, des braillards, des gamines, des têtes connues, faune aussi bigarrée qu'étrange à se demander parfois comment ils se sont supportés en attendant le départ.
Quelques coups échangés mais pas de mort à déplorer pourtant, pas le moment, pas le lieu pour ça, se défouler oui mais perdre des hommes bêtement..

Nevers carrefour étonnant, un Borgne et sa Grosse y avait été retrouvés, puis un Colosse et sa Fourmi ainsi qu'une Rose aux épines acérées ou encore un Rêveur de plafonds.. entraînant souvenirs, espoir ou déception selon les instants.
L'heure du départ avait maintenant sonné, le cœur lourd et l'âme sombre malgré les picotements parcourant ses veines, Mira rassemblait son paquetage, de quoi se remplir le ventre, de quoi se brûler la gorge, les armes qui ne la quittaient pas et la voilà prête à suivre la Corleone jusqu'au bout du monde ou presque..

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Robin_de_locksley
[Forever in Nevers ou pas...]

Comme chaque soir, le danois faisait ses ablutions au bord du lac de Nevers. - comprendre qu'il s'envoyait une bonne grosse rasade de son alcool de poisson maison. Vous croyez quand même pas que Robin se lave tous les jours... - Après quelques jours dans cet aimant à vermines, ils allaient enfin bouger. Sauf que cette fois ci, il en faisait partie de cette vermine.

Et dire qu'il y a encore un an, il aurait sûrement croisé le fer avec eux ' pour protéger la Touraine'...

Seulement, voilà entretemps la Rasée avait déboulée. S'efforçant à l'entrainer dans ces combines plus ou moins foireuses. D'abord l'Anjou puis maintenant ici et demain, un peu plus loin. Mira avait réveillée la bête que Robin s'était acharné à cacher depuis son arrivée en France.

Bête qui semblait venir d'une autre époque, celle où des compagnies de mercenaires danois ravageaient la Scandinavie. Il ne restait plus rien de cette époque, si ce n'est la brigandine noire et élimée que Robin avait enfilée au saut du lit. Après avoir effleuré la tête d'ours écarlate cousue au niveau de la poitrine, le danois se leva. Il attacha avec soin les aiguillettes du vêtement, coiffa son morion puis empoigna sa hallebarde. - son arme de prédilection-

Il allait être l'heure de rejoindre les autres et de se mettre en route. La Bête avait faim...

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Sadnezz
[ Plus loin dans les terres]

Aux abords de Montpensier, le groupe avait posé le camps pour la nuit. Ville de passage, comme les autres, transitoire escale à la tranquillité peut-être trop fallacieuse. Debout plantée sur une bute rocheuse, les yeux sombres de l'italienne balayaient le contrebas du village, son coté ouest précisément.. Les portes de la ville. Bien gardées, trop bien gardées... Ses lèvres tressaillirent et se plissèrent, donnant à son faciès concentré un air bien plus amène qu'il ne l'était déjà. Son front se creusa de deux plis austères, et pour soulager cette position mutique le poids de son corps changea de jambe...

En bas, derrière les remparts , une armée. Le campement semblait être établi depuis longtemps, petite fourmilière bien organisée. On pouvait y observer les allées et venues de soldats, sages petits soldats... Le duché mettait ses pions au pieds du petit clan mercenaire. Une mèche de cheveux grise s'échappa de son chignon corbeau, venant dénoter sur l'uniformité qui s'étiolait au fil du temps.

Ce soir, il faudrait passer les ramparts... Passer le mur d'hommes. Ils attendraient la nuit tombée pour faire route vers la destination qu'ils se gardaient bien de révéler, avec obstination. Passer entre les mailles, Sad avait souvent fait. Jouant avec le sort, tête baissée, jouissant de sa victoire à chaque fois qu'elle laissait derrière elle sans encombre les rumeurs de la ville et de ses chiens de garde.

Ce soir, serait un soir comme un autre... Ou pas. La Corleone cracha au sol, sortant de son immobilité. Elle avait prit le temps d'évaluer les risques et les failles supposées... Il était temps d'aller parler aux autres. Les couards seraient abandonnés au bord de la route. Mais y avait-il des couards dans ces rangs là...? Les plis de son visage s'évanouirent, du moins ceux qui le pouvaient et elle fit volte face, retournant parmi les sien pour prendre repos avant la tombée de la nuit.

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Vilain pas beau en quête d'action?Par ici...
Elwenn
[De Nevers à Moulins ... ]

Nevers ...
Rassemblement!

Au fil des jours Nevers était devenu un nid à vermine et la rouquine en faisait partie.
Elle avait ramené sa trombine avec enthousiasme, avait fait le tour des tavernes dans l'espoir de se distraire mais s'était vite ennuyée en attendant que le clairon soit sonné.
Le temps semblait long à Nevers, l'attente encore plus.
Alors pour y remédier la rousse en compagnie de sa cousine avec qui elle était venue, avaient décidé de se remplir les poches et quoi de mieux pour cela que de trainer le long de la frontière du duché voisin.
Un nain s'était joint à elles dans la foulée et c'est ainsi que les trois lurons se retrouvèrent à mi parcours entre le lieu de rassemblement et Bourbon.

La première nuit passée fût un vrai désastre, pas même un lapin n'était sorti de son terrier et le nain ne semblait pas être très patient et râlait de ce temps qu'il avait perdu pour rien.
La journée qui suivit fut marquée par l'arrivée d'un brigand qu'ils ne connaissaient ni d'Eve ni d'Adam mais ils n'avaient pas contesté sa venue car bien au contraire sa présence renforçait leur force de frappe.
Cette seconde nuit, enfin ils furent récompensés, un couple de voyageurs bien trop riches avaient eut la brillante idée de passer par là, permettant ainsi de payer pour les deux jours et ce largement même une fois le magot partagé en quatre.
La confiance était revenue et ils se lancèrent dans une troisième tentative la soirée suivante.
Cette fois ci c'était contre quatre cavaliers qu'ils s'étaient battus, les délestant des quelques affaires et écus qu'ils avaient en leur possession avant de se regagner la ville.

Bourbon ...
En deux jours la fréquentation de ce trou aurait pu en défriser un mouton, en tout et pour tout la rouquine y avait aperçut trois clampins et un clébard à trois pattes.
Expressément elle mit les voiles laissant derrière le reste du groupe.

Moulins!
Quoi qu'il en soit cela ne pouvait pas être pire que les deux villes précédentes qu'elle avait put visiter.
Ceux restaient en arrière firent leur arrivée une journée plus tard.
Le coin n'était pas trop désert, la populace locale fréquentait régulièrement leurs tavernes et les chopes défilaient pour le bon plaisir de la tripotée de brigands qu'ils étaient.
Jusqu'à ce que des trognes pas inconnues firent leur apparition, c'était une partie du groupe qu'ils avaient racketté dernièrement.
Rapidement la situation dégénéra en baston générale pour retrouver son calme une fois tout le monde rasséréné.
Suivit une pinte, deux pintes au bout de la troisième elle avait cessé de compter oubliant que le soir même le grand départ devait avoir lieu.
La troupe avait débarqué et les deux hommes avec qui ils s'étaient expliqué en faisaient partie ...
Drôle de coïncidence.

Fut venu le temps de former les groupes en vue de la route qu'il y allait avoir à faire.
Pleine comme une vache la rouquine n'y avait pas prêté attention puis petit à petit les départs se succédèrent et la taverne se fit plus silencieuse.
Elle, elle était restée là planter comme une truffe alors que les autres s'étaient déjà tous mis en marche.
Quand enfin elle eut les idées un peu plus claires, la rousse prit les jambes à son cou et tenta de rattraper son retard .
Direction Montpensier ...


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Victorine
[Victor - Montpensier]

Vic, à l'abri des regards dans une chambre d'auberge quelconque, prit son courage à deux mains ... enfin si on peut dire ... pour soulever le bandage qui entourait sa main. De grosses larmes montèrent dans ses yeux verts, malgré les dents serrées et le courage en pogne. Une large entaille suintait sous le tissu crasseux qu'elle n'avait pas changé depuis Nevers. Elle gémit. Si encore elle avait osé demander de l'aide à Mira, mais non ! Elle gardait cette blessure pour elle, trop fière. Surtout que le responsable, ce grand simple, faisait maintenant partie de ... du ... de quoi en fait ? Dans quoi s'était-elle embringuée ?!

La jeune fille s'était grimée en garçon pour pouvoir devenir écuyer en Bourgogne, et un jour chevalier. Au lieu de cela, le hasard mettait sans cesse sur sa route des personnes libres, fières, enflammées, des caractères forts qui attiraient Vic comme un aimant. Des mois qu'elle luttait contre l'idée de les rejoindre, préférant suivre le Sénéchal en lices, aux cérémonies, aux joutes ... Jusqu'à ce qu'il la (le) vire, comme un malpropre, menaçant de le (la) castrer (?) parce qu'elle avait tardé à revenir de permission (un mois de retard, ah oui, le temps passe vite !). Certes, en s'excusant et faisant bonne figure, elle aurait pu revenir à son service, elle le savait. Mais les personnes dont elle s'était entourée peu à peu, partaient de Nevers ce soir-là. Le soir où les réconciliations auraient pu être possibles.

Elle déboucha la fiole avec les dents et versa son contenu sur la plaie à vif. Tout tomba sur le plancher, fiole, bandage, alcool, tandis qu'elle se renversait sur le lit pour ne pas hurler sa douleur, et roulait en chien de fusil autour de sa main blessée. La main droite ... elle ne tiendrait jamais une épée correctement.
Adieu la chevalerie ...

Bonjour le mercenariat.
Ce soir-là, elle ne descendrait pas dans la salle commune. Ce soir-là, pas de bagarres de tabouret, avec Rob pour allié, contre le nain et la rouquine. Elle attendrait qu'on vienne la réveiller pour le départ, au petit jour ...
De toute façon, tous les chevaliers qu'elle avait rencontrés semblaient mourir d'ennui, et Aymeric deviendrait comme eux, na.

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[Victorine en Limousin, Victor dans le reste du monde, jouez le jeu !]
Saltarius
[ à un moment ... beaucoup plus tôt ... ]

Saltarius s'ennuyait comme un rat mort dans un bénitier vide de Sainte Boulasse - un bénitier de Sainte Bécassine était toujours rempli, et pas d'eau bénite ! Boulasse dépendait du savoir-faire des taverniers.. et par Aristote et tout son Saint tremblement, les taverniers ne sont plus ce qu'ils étaient !

Bref Saltarius allait finir par se mettre au tricot... L'avait des trous dans ses chausses et son gilet avait des courants d'air... En avril ne te découvre pas d'un fil, disait le proverbe. Bon on était quelque part au début mars... alors ...

Saltarius, donc, se disait que même les brigands n'étaient plus marrants. Une armée de nains de jardin l'avait laissé sur sa faim... Faim d'histoires et de bons mots - ben ouais Saint Plet aimait les bons mots... Et pis des anniversaires faisandés et des concerts de Roque -Haine- Rôle l'avaient laissé avec un foie dépravé et une vessie qui pissait des graviers en même temps que le joli liquide jaune , chaud et odorant habituel. Un vrai calvaire !

Un pigeon grassouillet et appétissant se posa non loin. Salt l'attrapa d'une main encore ferme, le soupesa, faillit le couiquer d'un couic sec mais se retint.

-Au régime, lui avait dit le médicastre. Depuis, il ne mangeait plus que deux volailles, trois poissons et un gigot par jour , ceci arrosé d'un litre de vin - veiller à la qualité du pinard surtout - et quelques tartes aux fraises...
L'avait déjà eu ses deux volailles, il laissa le pigeon roucouler en soupirant :
-ah... être et avoir été.... L'était fatigué le Saint.

Il déplia le message :

Citation:

Camarades!

appel au rassemblement de vilains pas beaux à Nevers, Bourgogne
Sadnezz


Se gratta . Vigoureusement.
Chuis pas un vilain pas beau...
Mais j'aime bien la Bourgogne... Me rappelle quelque chose aussi.

Le drame quand on commence à prendre de l'âge, c'est qu'il n'y a plus beaucoup de "premières fois".
Tiens... Brigander tout seul, l'ai pas encore fait.
J'arriverai p'être pas au rendez-vous...
Bah, on verra... aux hasards des chemins sait-on sur qui on va tomber ?

Saltarius règla sa machine intérieure sur : détrousser les passants, se défendre toujours et ne pas hésiter à tuer... Ouais bon, le Saint était comme ça. Faisait rien à moitié et tant pis... On ne vit qu'une fois et après on picole avec Bécassine... Pas si grave, après tout.

Rencontra beaucoup de monde sur sa route :
un nain, encore... des rousses, des damoiseaux vaguement effeminés, des femmes en mal de Chaud Bises...

[ en même temps que les autres... ]

Bon, on y était, une bande... hétéroclite, comme toujours...Le damoiseau... le nain, la rouquine.
En route... encore
Pour de nouvelles aventures... L'espérait bien le Saint.

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Turbine
[Sur les chemins]


Le brigand, plongé dans son sommeil, était bercé par les ballotements de la charrette dans laquelle il était couché. Il ouvrit enfin un oeil... Puis le deuxième; avant de se redresser et d'aller s'asseoir sur le bord de la chariotte. Il lança un regard à gauche, puis à droite; les nombreux arbres présents sur le chemin, et le vent glaciale, lui confirma qu'il se trouvait encore sur les chemins du duché du Bourbonnais-Auvergne.


On est bientôt arrivé? J'ai envis d'grailler! L'est où la bouffe?! Demanda t'il.


Il empoigna machinalement son bâton, et descendit de la vieille chariotte, et se dirigea vers la Sadnezz.


Dit... Tu crois qu'l'attaque va réussir? Ou plutôt... Qu'on va y crever? C'est qu'il était inquièt l'Turbine ces moments ci... Il avait d'autres projets que piller des mairies...
Sadnezz
[Peu avant la nouvelle ville, cahin caha ]

Ho ta gueule...

C'est que le turbin, l'avait pas l'air comme ça, mais quel moulin à paroles... Le genre de gars qui te soules, qui te bouffe tes provisions et qui se fait embrocher par le premier clampin qui passe pour avoir traité sa grand mère de putain. Dire qu'il y avait encore des bonnes âmes pour vous recoudre ça... 'Savait pas la chance qu'il avait le Turbin, à tâter de la patience de Sad.. Pour qûr que des que les affaires seront terminées, il serait abandonné lui et sa gouaille dans un charnier du coin.

Sad grommelait dans une barbe imaginaire des jurons plus ou moins mesurés. Ils avaient passé l'armée aux portes de la ville dans la nuit, sans encombre.. Et croyez-le, c'est pas le Tres Haut qu'il fallait remercier, mais plutôt la murge que tenait le Turbin, à cuver son vin dans la chariote. C'est que quand il cuvait... Il la fermait.

Elle jeta un oeil torve au brun, lassée de l'entendre parler à tort et à travers. Se signant saisie d'un espoir fou, elle murmura:

Même le barde a été moins bavard que toi! Morire, ha se solamente potessi morirti!*

Sifflant pour le convoi, elle montra d'un geste l'horizon, pour signifier à tout le monde que la ville qui leur servirait d'escale était en vue. Le repos bientôt, le repos... Ledit barde bien nommé Elvix presse-lait avait été paumé en route, la trêve verrait venir à elle l'espoir de le retrouver...


*Creuver, ha si seulement tu pouvais crever toi!

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Vilain pas beau en quête d'action?Par ici...
Elwenn
[De Montpensier à Polignac ... la galère! ]


"Polignac city"

Pause obligatoire et bien sur pour ne pas changer, dans un le trou du cul du monde "bis".
La rouquine râlait, l'avait pommé sa tante et sa cousine dans la nuit, boulet quand tu nous tient!
Elle connaissait pas l'histoire mais le simple fait de s'en imaginer milles et une version l'irritait, pas une seule lui convenait et la vraie lui conviendrait encore moins une fois qu'elle la saurait.
Ils étaient obligés d'attendre les retardataires et ça c'était tout ce qu'elle ne voulait pas.

Pour passer le temps, puisqu'il n'y avait que cela a faire ... elle fit le tour de la ville, fantôme, déduction, l'était aussi vide qu'une jarre en plein cagnard au cœur de l'été.

Epidemie?
Exode ...

Puis vint le tour des tavernes, fidèle à l'image qu'elle se faisait du village, il n'y avait pas grand choix, trois pauvres malheureuses bâtisses.
La première journée, désespérante, toucha sa fin dans le silence ambiant, bien qu'elle eut retrouvé les deux groupes arrivés à bon port, elle se cloitra dans sa bulle, restant ainsi hors des conversations.

Le lendemain et le sur-lendemain, les membres absents à l'appel firent leur arrivée.
Remplissant les bâtisses de leurs gueules assoiffées et braillantes.
La rouquine y traina son popotin avec quelques peu de réticences, elle n'aimait pas être seule mais elle aimait encore moins ce troupeau de malfrats dont elle faisait partie.
A force de les côtoyer elle ne pouvait plus les supporter ... le point de non retour avait été atteint depuis un petit moment et pour palier à cela, elle avait adopter l'ignorance à l'égard de certains et le silence pour d'autres.
Heureusement la fin était proche ...
Peut être plus proche que prévue ...
Entre ceux qui disaient vouloir lui faire la peau et les dangers de leur périple tout simplement , il y avait là un choix d'où l'aboutissement était semblable dans les deux cas.
Une fin ...

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Laell


[L'appel, le départ, le voyage... ]

Ca faisait à peine trois mois qu'elle avait quitté son foyer de Marmande et déjà sa vie s'était remplit bien plus qu'en ses 15 dernières années. Pas de doute, elle avait été bien inspirée de rejoindre sa cousine à Patay. Elles s'étaient rapidement mises au travail, vadrouillant aux abord du domaine royal où elles avaient élu domicile, chacune dans sa villes pour plus de commodité, pour quand les poches serait trop pleines. Puis vint l'appel.

Les deux compères prirent la route de Nevers dès qu'elles reçurent le message de leur tante. Une fois arrivées, le temps semblait s'allonger, égrainant les secondes à la vitesse de minutes dans l'attente de tous ceux qui avaient répondu. L'ennui... C'était sans doute ce qu'on pouvait offrir de pire à ces jeunes en mal d'aventure. Il ne leur avait pas fallu longtemps pour partir prendre l'air sur les chemins. Encore une fois, l'idée avait été bonne. Le voyage commençait bien, ils n'auraient pas à s'inquiéter du ravitaillement.

Puis enfin le regroupement se fit, les groupes se créaient. Le départ sonna et les premiers kilomètres s'écoulaient tranquillement sous leurs pas. Les premiers jours, la gamine passait peu en taverne, occupée à s'entrainer au maniement de son épée. Elle n'avait que peu d'expérience une arme entre les mains et ne voulait pas être la première à montrer signe de fatigue lors des combats. Et ainsi chaque soir, à l'étape, elle s'isolait à l'orée du village, cherchant des arbres aux branches tombantes. Adversaires muets et immobiles qui lui permettait d'affûter ses muscles et sa rapidité au fur et à mesure de la route. Puis après son entrainement solitaire, Laell rejoignait les charrettes du groupe pour se reposer en attendant le départ vers l'étape suivante.

Le temps passa, les arbres élagués aussi et enfin au bout d'une semaine de voyage, la gamine estima qu'elle pourrait faire face sans être ridicule. Elle s'accorda enfin du temps pour rencontrer et connaitre ses compagnons. Les soirées étaient agitées, l'ennui ajouté au désir d'en découdre rendait une partie de la troupe un peu nerveuse, ils auraient de la chance si ils n'avaient pas un mort ou deux avant d'arriver.

Elle parlait peu avec les autres membres de sa caravane, trop occupée à regarder les paysages défiler. Ils traversaient une grande partie de la France, les reliefs changeaient de ceux qu'elle connaissait. Son trajet du sud vers le nord, quelques mois plus tôt s'était fait par l'ouest, elle n'avait qu'aperçut les collines de très loin et maintenant, par l'est, ils s'enfonçaient dans le coeur des éperons rocheux pour ressortir la tête plus haute encore que la fois précédente. Chaque colline cachait un nouveau monticule, la marche se faisait paisiblement, ils avaient réussit à ne perdre personne, enfin si mais ils avaient profité de l'attente des retardataires pour se reposer un peu. Encore quelques vallées à franchir et ils arriveraient.

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Victorine
Le voyage s'étirait vers des contrées inconnues d'elle. De temps à autres, des hauteurs, on voyait les fanions d'une armée, dans le lointain. Puis l'hétéroclite cohorte de cavaliers et de charrettes redisparaissait dans les forêts, qu'elle sillonnait jusqu'au crépuscule. Quand ils avaient de la chance, ils trouvaient un petit hameau pour dormir à l'abri, écluser les tonneaux (de lait pour Vic) et se chamailler tranquillement à l'ombre d'une taverne.

Depuis qu'ils avaient quitté la civilisation, Victorine ne recevait plus de lettres, ni de son père, ni d'Aymeric. Les dernières nouvelles du Limousin n'étaient pas bonnes. Mais même ici l'AAP n'éditait qu'avec parcimonie. Ce groupe l'avait adoptée, et c'était comme si le reste du monde l'oubliait. Au fond, peut-être était-ce une bonne chose. Partir, grandir, et retrouver Limoges avec plaisir.

Adoptée, d'autant plus que désormais presque tous savaient qu'elle n'était pas un gars. Les apparences étaient trompeuses, mais le soir où le nain avait décidé de lui voler ses vêtements, personne n'avait été dupe. Heureusement, ni le baron ni Mira n'avaient été témoins de la scène : la honte de Vic avait été assez grande. Elle s'était enveloppée de sa cape (et de fierté), avait récupéré ses habits déchirés, et ne s'était pas éternisée sur la question.

Depuis, elle s'entrainait de la main gauche à lancer des couteaux sur une cible haute comme trois pommes.

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[Victorine en Limousin, Victor dans le reste du monde, jouez le jeu !]
Sadnezz
Les jours passèrent, silencieusement, parfois matérialisés en une rixe d'êtres las de se supporter, de devoir se côtoyer de jour comme de nuit. Ces êtres là, trop différents de nature et de vie ne trouvaient pas les mots ou l'envie pour éviter les malentendus, les coups parlaient, oeillades maussades et messes basses hargneuses. Sous l'oeil d'une Sad calme, en apparté, souvent mutique à regarder les enfants jouer à la bagarre, le groupe avait trainé sa gueule aux mille faces au travers des patelins, jusqu'au lieu choisi. Dernier effort, et déjà le pied en ville les complots allaient bon train, le tout un chacun fomentant contre son allié d'un soir pour mieux le pendouiller le lendemain. Index courant sur la largeur d'une gorge, significativement, canine faussement rieuse, fallacieux détachement. Chacun avait su contenir sa détermination pour un instant de lumière, au coeur de la nuit. "C'n'est qu'une putin de mairie" pensaient certains, " est-ce que tout se passera comme prévu?" ruminaient d'autres... Mais dans le silence qui précède la vague, derrière des murs soudainement bien gardés... Des coffres. Mystère de ce que chacun y pourra trouver, doute de ce dont une ville a priori aussi morne pouvait etre engrossée... Alors avant le milieu de la nuit, s'occuper comme on peut... Passer le temps. Ils choisirent de boire, parfois se battre, forniquer, ou simplement.. Ecouter. Chacun à sa manière, prologue d'une nuit qui se voulait agitée et prolixe.

Et si les coffres sont vides... Qu'importe, nous partirons avec les coffres!


La mairie était dotée ce soir de cerbères bien peu dissuasifs... Un sourire mauvais aux lèvres de Sad confirma que la partie était gagnée d'avance. Bien plus nombreux, les mercenaires sauraient s'introduire dans le bâtiment. Armés, et parfois idiots, ils avaient faim d'or... Quitte à trousser ces pucelles en côte de maille. Geste circulaire, l'étau humain viendra se refermer sur la petite mairie, en siège bien organisé.. Sad s'élança en premier.

Allez!

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Vilain pas beau en quête d'action?Par ici...
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