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[rp] Au milieu coule une rivière ! (ouvert)

Kachina
Kachi marche sur le sentier qui longe la rivière, jusqu'à cet endroit où elle a pris l'habitude de venir chaque soir. Une main posée sur son ventre, l’autre tenant les rênes de Cabotine qu’elle ne monte plus .

C’est le matin , le soleil éclaire l’endroit. Son pas léger et alerte s’est fait plus pesant, plus lent ces derniers jours.
Alourdie par l’enfant qu’elle porte. Fatiguée.
Elle laisse un instant ses pensées vagabonder sur les gens de ce village qu’elle a choisi un jour et qu’elle aime .
Elle songe qui si chacun mettait autant d’entrain à rassembler qu’à se mettre en scène, ce village serait pur diamant dans son écrin de verdure. Isolé, érigé sur ce roc, différent et riche.
Vivant.

Elle songe à ça et puis elle s’en fout un peu, la brune.
Les clameurs déjà s’estompent.
Elle sait que bientôt viendra l’enfant. Qu’il faut qu’elle soit du côté de la vie. Debout.
Elle a écouté, soupiré et sourit parfois. Et puis rien…….
Cœur gros, mais battant.
Elle s’en fiche, elle de la gloire et du pouvoir, c’est l’Amour qui l’a toujours menée.
Trop sensible, à fleur de peau, toujours.
Un ami un jour lui a dit, tu es trop tout. Trop Kachinesque.
Peut-être. Ce qu’elle aime, elle, c’est rire autour d’une chope mousseuse le soir en taverne. Et puis trainer sur la place publique, écouter, regarder les autres, la vie.

Elle s’en fiche, la brune. Elle restera elle.

Le loup n’a même pas remarqué son départ . Les hommes ne savent pas reconnaitre les signes.

Le corps collé à celui de la jument, elle avance .
Elle ira de l’avant quoiqu’il arrive. Pour l’enfant.
Elle repense aux jours heureux, aux miettes d’un festin savourées à deux. Aux amitiés nouées . Aux rires et aux chants, aux danses.

La douleur soudain lui coupe le souflle, la fait se plier en deux.
Elle lache les rênes et se laisse glisser à terre,là contre le tronc de ce chêne. Celui où un soir, elle s’est agenouillée en riant.

Ses mains se crispent sur son ventre et une vague de terreur pure l’envahit quand elle réalise que c’est l’enfant qui arrive.
Une contraction lui arrache un gémissement.

Seule. Elle est seule.

Elle essuie d’une main, son front qui se couvre de sueur, alors que l’autre se crispe dans l’herbe. Ses dents mordent ses lèvres .
Elle se cabre et résiste. C'est trop fort, trop violent. Son ventre se déchire.

Et puis elle pense à cette louve qu’un jour , elle a vu mettre bas, immobile et cachée dans un fourré. Seule aussi.

Alors elle s’abandonne, elle s’offre à la douleur,l’accepte puisque c’est le prix à payer.
Les yeux fixés sur le ciel, suivant du regard le vol d’un faucon, elle gémit et se plaint doucement.

Le bruit de la rivière la berce , l’accompagne alors que son ventre durcit et se crispe, qu’il devient volcan, que la terre gronde et tremble en elle.

Rivière, elle sera rivière..
Fluide et animale.
Louve et Femme.
Ouverte............à la Vie.

Personne ne sait où elle est. Théa est partie la veille.
Elle a froid malgré le soleil qui darde ses rayons à travers les branches.
Elle a froid et elle a peur. Les visages amis et aimés défilent dans sa tête. Qui pourrait l'aider, lui tenir la main.

Mais non, elle n’est pas seule. .
Il y a l’enfant…Elle songe à ces gitans non loin de là, à la gitane qui lui a promis un fils.
Elle sera forte, il le faut pour l'enfant. Son enfant. Leur enfant.

Et puis, elle oublie de penser. La douleur l’emporte….lui arrache une plainte.

_________________
Mertin

Les ailes déployés, il vole. Il est tel un seigneur du ciel. Libre comme l'air. Il lui suffirait d'un presque rien pour qu'il s'en aille au loin. Pourtant, il reste. Non par obligation, mais parce qu’il est ainsi. Ainsi est Espoir. Et tandis qu'Espoir vole, Mertin regarde. Mieux, il le suit dans ses aventure. Ce qu'il peut parcourir de lieux, simplement pour voir Espoir voler. Pour suivre son compagnon ailé.

Il ne regardait plus vraiment ou il allait. Qu'importe, il retrouverait le chemin de son foyer. Quand Espoir volait, Mertin courrait. Il se sentait alors léger comme l'air. Chaque fois qu'il sentait le vent le caresser, il se demandait si Espoir ressentait la même chose en volant.

Soudain, un cri transperça l'air. Mertin s'arrêta. Des brigands étaient ils en besogne non loin de là? Un honnête travailleur égorgeait-il un animal? Il ne le savait pas. Mais il eut envie d'aller voir. De savoir. Il savait si peu de chose.

Il prit donc la direction d’où semblait venir le bruit. En cours de route, il eut l'idée de faire un maximum de bruit en avançant. Qui sait, si c'était des brigand, peut être que les bruits les feraient fuir.

Il arriva près de la rivière et vit au loin une silhouette contre le tronc d'un chêne. Il ne la reconnut pas de suite. Il vit cependant Espoir qui descendais vers elle. Qui était-ce pour qu'Espoir s'en approche ? Intrigué il força l'allure. Et c'est alors qu'il la reconnue.


Je... Kachi?
Je... ça va?

_________________

Description RP
Kachina
"- Kachi, ça va ? "

Les hommes ne connaissent rien à rien, c’est couru.

Vous êtes là, gémissante, en sueur, avachie dans l’herbe.
Visage crispé de douleur. Vous n'avez plus rien d'une ensorceleuse, d'une princesse. Juste une pauvre petite chose souffrante et gémissante.

Et un homme arrive. Il vous demande si ça va .
Elle regarde Espoir se poser non loin d’elle sur la branche. L’oiseau qu’elle a recueilli et soigné avant de le confier à Mertin . Espoir !

Ses yeux , voilés de larmes, se posent sur le jeune homme, hésitant entre le soulagement de voir un visage connu, un ami prêt à aider et la douleur qui la rend folle .


- J’ai l’air d’aller bien, là ?
- Je……….
- Le bébé, le bébé, Mertin !
- Tu voulais savoir comment on fait les bébés, ben , voilà. Tu y es !



Si elle ne souffrait pas autant, elle rirait la brune.
Mais la contraction la reprend, sournoise et plus longue, vague de douleur qui l’emporte à nouveau.
Elle se cabre et agrippe la chemise de Mertin.


- Il me faut une femme, Mertin.
Des femmes...........

Toutes les femmes de St Bertrand.

C’est une affaire de femme, ça.
Vous les hommes, vous baissez vos braies, vous nous couchez dans le foin et puis………….

- Arf, Mertin…………J’ai mal…………

_________________
Mertin
" J’ai l’air d’aller bien, là ? "

Mertin resta interdit. Il voyait bien que quelque chose n'allait pas. Qu'aurait il dut dire: Tu souffre bien? Parfois, il avait vraiment du mal à comprendre les autres.

" Je……….
Le bébé, le bébé, Mertin !"


Il regarda autour du lui. Avait elle égaré un bébé? Mais où que ces yeux se pose, il n'y avait nul bébé. Il regarda alors plus attentivement. Mais rien y fit. Aucun bébé apparut à ses yeux

" Tu voulais savoir comment on fait les bébés, ben , voilà. Tu y es !"

Ah! Voilà! C'était ce qu'elle voulait dire. Bizarre comme moment, tout de même, pour lui expliquer comment on fait les bébé. Peut être qu'elle essayait de penser à autre chose pour oublier la douleur. Mais vu comment elle semblait souffrir, ça marchait pas. Enfin, il se dit qu'il devait l'encourager dans cette voie, alors il écouta tranquillement.

- Il me faut une femme, Mertin.
Des femmes...........
Toutes les femmes de St Bertrand.
C’est une affaire de femme, ça.


Pour être étonné, Mertin le fut. Les enfants se faisaient entre femmes? Pourtant quand Coyote disait attendre un bébé, tout le monde lui disait que c'était sa faute. Donc normalement, il fallait au moins un homme, non? Et puis, qu'il lui fallait une femme, Mertin pouvait encore le comprendre, mais toutes les femmes? Non, manifestement, la douleur devait lui enlever la raison.

" Vous les hommes, vous baissez vos braies, vous nous couchez dans le foin et puis………….
Arf, Mertin…………J’ai mal………… "


Des hommes lui avait fait mal? C'était pour ça qu'elle souffrait maintenant? Il devait faire quelque chose. Mais il ne pouvait pas non plus la laisser seule.

Il essaya de réfléchir à toute vitesse. Il devrait trouver une solution. Ces yeux ce posèrent sur Espoir et l'idée germa.

Il prit un reste de papier chiffon qui traînait sur lui et se mit à écrire un petit message.


Citation:


Bonjour,

Kachina a mal.
On est près de la rivière.
Elle dit qu'elle a besoin de toutes les femmes du village pour faire un bébé.
Elle dit aussi que des hommes ont baissés leurs braies, l'ont couchés sur le foin et lui ont fait du mal.
Je sait pas quoi faire.

Mertin


Il roula le message, appela Espoir et l'attacha à la patte.

-Je... c'est important Espoir. Va au village et quand tu vois plein de gens, tu leur donne le message, d'accord?

Bien que le faucon il ne sembla, à première vu, donner nul réponse. Mertin l'encouragea à s'envoler. Et pendant qu'Espoir allait en direction de Saint Bertrand, Mertin se concentra sur Kachina.

Je... tu as soif?
Je... Vais rester, Espoir est parti chercher des gens. Ils sauront quoi faire, sûrement.

_________________

Description RP
Joran_d_ascazan
[Sur la place de la Halle]

Laissés les débats. Laissées les personnes qui croient que lui Joran est sot et ne comprend rien. qu'il faut lui parler comme à un enfant.
Le message de Mertin est tombé comme un couperet qui lui rappelle le plus important en ce monde. Sa femme, son bébé qui arrive sans lui. Il saute sur Fantoche et file à la rivière.

File Fantoche, file comme le vent, je vais être père et je veux tenir la main de ma louve !

[A la rivière]

Il arrive et voit sa louve qui souffre le martyre mais qui reste fière. Il court près d'elle et lui prend la main. Il craint, il se sent désemparé et espère que les femmes ont suivi.

Mertin merci mon ami merci de m'avoir prévenu.
Kachi ! Comment tu vas mon amour ? Que dois-je faire ? Dis-moi !


Il sent son sang bouillir mais il ne veut pas montrer sa peur à sa femme, il doit la rassurer ensembles il passeront cette nouvelle épreuve, ensembles ils iront vers ce nouveau bonheur.
_________________
--.michka


Museau dans les entrées de terriers......
Museau dans l'eau claire des ruisseaux....

La patte légère et la queue battant doucement,Michka mulote au gré de ses errances.

Les souriceaux sortent leurs petits museaux pointus et reviennent prestement se réfugier au creux de leurs trous avant que le monstre ne vienne les en déloger et les croquer.
La louve de Séléna a abandonné ses jeux avec Louna..
La fillette est peut être adorable aux yeux de ses parents,il n'en est pas moins parfois difficile de résister aux tractions impitoyables qu'elle exerce sur la fourrure de son amie à quatre pattes et Michka a profité de ce que les humains soient fort occupés entre eux pour s'écarter de la ville et profiter des premières chaleurs du mois d'Avril.

Elle musarde le long de la rivière,descendant dedans lorsque l'eau est peu profonde et ,plongeant son nez sous l'eau se redresse et s'ébroue ,faisant jaillir des miriades de gouttelettes dans les rayons du soleil.

Et soudain son mouvement se fige.
Un cri...
Un gémissement humain..
Poil hérissé soudain elle gronde sourdement,des souvenirs de sang venant troubler sa sérénité .
Sa mémoire a enregistré cette odeur plusieurs fois déjà et à chaque fois elle avait retrouvé les humains qui la protégeaient baignant dans une mare de sang,blessés et presque abandonnés par tout espoir de vie.

L'odeur n'est pas celle de ceux qu'elle connait,mais les effluves de peur ,d'angoisse,sont les mêmes.

Toujours figée elle tend l'oreille et entend une voix ,puis deux...
Michka reste immobile.

Un bruissement d'ailes lui fait lever la tête lorsqu'Espoir passe au dessus d'elle entre les branches de la forêt,disparaissant en direction de la ville.
La louve hésite un instant puis avance vers les voix,plus curieuse qu'apeurée ,elle approche doucement de l'arbre contre lequel une femelle est étendue.
L'homme qui est auprès d'elle ne dégage pas de mauvaises ondes..Il la regarde venir,presque rassuré semble-t-il...

La femme l'a-t-elle seulement vue?
Elle ne sait pas et peu importe,Michka sent juste qu'elle souffre et vient s'allonger contre elle doucement,comme elle le fait avec Séléna lorsqu'elle la sent triste et pose sa truffe humide sur la main crispée que Kachina à serré sur son ventre.

Elle sait ....
Au fond de ses tripes la Louve sait ce qui va se passer.....
Un petit d'homme va arriver....
Lhyra
En premier vînt l'homme. Modèle imparfait, ne faisant pas souvent preuve de bon sens, rancunier et un poil trop fier. Puis vinrent les femmes, un rien plus dégourdies, plus empathiques, mais toutes aussi pénibles. Et vînt Lhyra. Parfaite dans sa grande imperfection. Ayant un sixième sens plus exacerbé que la moyenne, prédisant l'arrivée d'un Soleil, d'un orage, ou même d'un futur enfant.
Ainsi, sur la place, lorsque tous parlaient, juraient, pardonnaient pour renchérir par dessus, Lhyra se mit légèrement en retrait, préférant observer hommes et femmes, parfaites répliques de ce que le très haut a fait d'eux: des êtres humains.
Et tandis qu'elle observait les uns et autres vociférer, voici que Flatteur arrive, annonçant que Corbeau accouchait et qu'il lui fallait de l'aide. De l'aide? Elle frissonne et resserre ses bras autours d'elle. De l'aide... Pourquoi faire? Enfin certes, elle se l'imagine, a bien entendu des histoires là dessus, mais tout de même... Le sang, les cris, les larmes. Du beaucoup, du trop, du beaucoup trop même. Elle observe paniquée alentours, réactions et autres, s'attendant à ce qu'on lui dise quoi faire! Mais rien, rien, que dalle, nada. Elle est là, perdue, paumée, apeurée parmi cette foule qui prend le temps de s'observer dans le blanc des yeux avant de réagir.
Elle songe: Corbeau, Corbeau, le Corbeau de Lhyra, accouche. L'enfant de Patate et Corbeau. L'enfant de Kashina et Joran. Une grimace sur son visage, et prenant sur elle, priant la Sainte Choppe et Compagnie qu'elle arrive à temps, et surtout qu'elle ne prendra pas peur, elle lance:


Corbeau a besoin d'aide.
Les gens doivent arrêter de crier.
Les gens doivent bouger!


Et sans attendre, ne sachant pas trop quoi faire, la voilà qui se met en route, direction THE épreuve de force pour tous, pour Corbeau et Patate, et puis beaucoup aussi pour elle.

.....

Arrivée. Une Corbeau hurlante, une Patate plus très chaude pour le coup, et un Je tout aussi perdu. Un loup aussi. Quoi? Un loup? Elle hésite, n'ose pas s'approcher, mais un cri de son amie vient bousiller ses tympans, alors n'hésitant plus elle s'avance, s'approche de la brune et murmure:

Lhyra est là. Lhyra est là. Patate doit aider Corbeau.

Il n'entend rien, paniqué qu'il est, elle jette un oeil perdu à Je, qu'il l'aide, qu'il explique à Joran ce qu'il doit faire, qu'il aille chercher Châtaigne nom d'un chien! Elle, elle soulève la robe, jette un œil sur ses bas et ses dessous trempées et pâlie. Lhyra n'y arrivera pas. Elle le sent. Elle frissonne et ne se sent pas bien....
Puis portant un regard apeuré sur le visage de son Corbeau elle dit:


Lhyra veut aider Corbeau mais elle ne sait pas quoi faire!!!! Corbeau doit dire à Lhyra, doit dire!

Panique, s'agite, et aucune poutre à compter pour se rassurer! Que les autres arrivent, et vite!
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Kachina
"Je... tu as soif?
Je... Vais rester, Espoir est parti chercher des gens. Ils sauront quoi faire, sûrement. "


Kachi offre un pauvre petit sourire reconnaissant à Mertin. Elle a peur, elle est terrorisée mais elle n'est plus seule.

- ça va aller, Mertin ! Je suis forte ! Mais reste vers moi, d'accord ?

Elle a peur et en même temps , elle sait ce que savent les femmes depuis la nuit des temps. Qu'elles ont fait un jour un pacte à Dame Nature et que c'est dans leur ventre que celle ci se déchaine pour donner un nouvel être. La peur s'éloigne. Tout ira bien, cet enfant naîtra , parce qu'elle le veut. Parce qu'il le vaut bien.
Misère, s'il savait.....
Que les hommes sont des loups entre eux. Que rien n'est simple, ni noir ni blanc, ni bleu, ni rose, mais souvent gris et parfois, mais parfois seulement rouge flamboyant. Et il faudra
qu'elle lui apprenne tout ça.
Non, elle lui apprendra le parfum du jasmin, les épines de la rose, le vent dans les saules, l'olivier et la lune, la chaleur d'une main, la douceur d'une bouche, des chansons. Et des rires.
Mais pour l'instant, mille cornes de bouc, c'est lui qui lui apprend le prix de la vie.

Et tout se précipite. Joran est là, auprès d'elle, il lui tient la main.


- Comment vas tu mon Amour. Que dois je faire ?

Vous comprenez pourquoi c'est une affaire de femmes ?

- Rien ! Tu ne fais rien pour une fois, Joran de nulle part !
Tu ne bouges pas, tu tiens ma main . Le bébé, c'est moi, et rien que moi !
Oh, et puis si, tiens, déchire moi donc ce fichu jupon ! Nous aurons besoin de linges propres !

Et j'aurais du avoir la migraine, moi, ce fichu soir sur les remparts. J'aurais du dire non......
J'aurais du.....


Une nouvelle fois, la douleur la force à se taire. Alors elle le regarde, puise sa force dans les yeux gris acier, et serre sa main, plus fort.

La truffe de la louve sur sa main, la fait sursauter. Elle entend Cabotine hennir de détresse.
Son sang se glace, elle se souvient d'une autre fois, dans une forêt, de ce loup, et d'Amolon, Engherrand, Joran qui l'avaient sauvée.
Et puis elle reconnait la louve apprivoisée de Selena, qui lui apporte sa chaleur, se détend un peu au contact de l'animal.


Son ventre se déchire, lui laissant parfois un peu de répit pour mieux recommencer plus tard. De plus en plus proches, de plus en plus longues, les vagues de douleur l'emportent . Elle n'y arrivera pas. C'est trop dur. Trop long.
Son souffle se fait court. Son coeur s'affole.
Elle gémit et se plaint.
Elle voudrait leur dire qu'il faudra de l'eau , chaude et propre et puis de quoi couvrir l'enfant, une dague . Dans sa besace, il y a ces langes qu'elle venait de terminer de broder du A des Ascazan.
Il faudra de la chance aussi et prier, Aristote ou Richenoue, ou plutôt non , la Sainte Bonne Chopine, tiens. Peu importe pourvu que là haut, quelqu'un entende et qu'il l'aide.


" Lhyra veut aider Corbeau mais elle ne sait pas quoi faire!!!! Corbeau doit dire à Lhyra, doit dire! "

Qui a dit que les femmes savaient ?

Et flute, à cet instant , la brune songe à ce message d'Amolon qu'elle devait remettre à Lhyra. Avec tout ça, elle a oublié. La missive est là, dans sa besace, il faudra qu'elle lui dise .
Le regard émeraude qui a viré au gris sous l'effêt de la souffrance, se perd dans celui de Lhyra.


- Corbeau ne dit rien du tout. Corbeau a mal !!!!!
Et puis peur, et puis froid !

Lhyra !!!!
Lhyra, compte avec moi.............1.2.3.4.5.6.7...................Huuuuuuuuum !!!!!!!!!

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Aymeric_de_mistra
Aymeric avait fait son possible pour arriver au plus vite croyant son amie en danger.
Il vit au loin un petit attroupement, il fit une pause afin de se calmer.
Aymeric arriva le plus tranquillement pour n'effrayer personne.
" Mes amies, où est Kachie ?
Est ce qu'elle va bien ? Quelqu'un lui a fait du mal ?"

Aymeric regarda tour à tour ses amis présents en attendant que quelqu'un lui répond.
Eony
[sur la place ... ]

Alors qu’elle pensait à tout ça, les dernières paroles de Séléna lui reviennent à l’esprit. À ces paroles s’ajoute l’image de Kachi quittant la place, cambrée, et d’un pas lourd.
Cette lourdeur dans la démarche, ce dos qui se cambre pour porter et supporter … elle connait tous ces signes. Ceux de la fin de la grossesse et ceux de la délivrance proche. Tout ça elle l’ a vécu il y a quelques mois et elle s’en souvient trop bien
Soudain inquiète, elle regarde par où s’est éloignée la jeune femme.

Un oiseau dans le ciel.
Un message délivré et lu.
Un qui s’en va. Ce n’est pas son affaire on dirait.
Un qui crie. L’ affaire est grave et urgente.
Un qui part en courant. L’ affaire le concerne.

Ce qui est dit, ce qu’elle voit ne laisse aucun doute. Elle avait raison, Kachi enfanterait sous peu.
Un enfant fait se vider la place. Un nouveau à naître, fait cesser les discussions.
Les aléas du destin.
Le hasard des évènements …

Sans perdre de temps elle entre dans la première taverne venue. Personne ! Elle prend quelques linges propres derrière le comptoir. Ouvre une gourde, à moitié vide, en sent l’intérieur … de l’ Armagnac … bon on fera avec ! Rajoute de l’eau dans la gourde pour la remplir. Et avant de quitter les lieux fouille, cherche et trouve une couverture. Elle réfléchit vite et pense à un couteau, qu’elle déniche sans problème.
Sans plus attendre, elle quitte la taverne. Elle viendra s’expliquer plus tard avec le tenancier
.

[ En forêt, près de la rivière ... ]

Le chemin n’est pas long pourtant, mais dieu que la rivière lui semble éloignée aujourd’hui !
Elle approche.
Cris, gémissements.
Tacca est là, Joran aussi et d’autres.

Se frayant un chemin jusqu’au chêne berceau futur du petit à venir, elle déchire un morceau de son jupon, l’étend au sol tout près de la jeune femme et y dépose ce qu’elle a emmené et sa besace.
Doucement elle s’agenouille, les yeux un instant levés vers Joran, comme pour lui demander son accord. Prend une main de Kachi entre les siennes
.

Kachi … j’ai amené de quoi assurer l’urgence … veux tu mon aide ? Ce faisant elle pose une de ses mains sur le ventre tendu de la futur mère.
Elle lève à nouveau les yeux vers Joran
. Il lui faut de l’ eau fraiche, il faut la rafraichir ! Quelqu’un peut mouiller un tissu dans la rivière et l’ apporter ?
Elle regarde Lhyra et lui sourit. Lhyra tu veux m’ aider ? Le nid de Corbeau va être bientôt plein …
Elle aimerait que d’autres femmes les rejoignent. Tout à l’ air de se dérouler comme il faut. Mais on ne sait jamais. Et puis elle connait peu Kachi, voudra t-elle de son aide ?

Kachi … elle palpe à nouveau le ventre qu’une nouvelle contraction durcit … tout se présente bien. Elle laisse sa main glisser jusqu’au pubis de la jeune femme, malgré l’épaisseur de ses jupons, elle sent bien … Ton enfant est engagé, encore quelques contractions et tu vas pouvoir le mettre au monde … Elle essuie d’un geste doux le visage ruisselant de la parturiente.

Kachi …

Elle attend un signe tout en regardant à nouveau ceux qui sont les plus proches.

Quelqu'un devrait retourner au village, demander à ce qu’on mette de l’eau à chauffer, qu’on prépare une couche et il faut aussi aller chercher une charrette. Il faudra ramener Kachi et le petit sans attendre au village. Vite ! Et ramenez moi d'autres femmes aussi.
L’un de vous peut-il me donner son mantel, une chemise, un truc chaud quoi .. Bientôt elle aura froid !

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« Marcher en soi-même est comme un châtiment : l'on ne va pas loin »
Isalineardais.
Au lendemain de son coup de sang, de sa crise colérique dans la cuisine où elle a presque fracassé au sol une pile de ses assiettes, isaline encore bien énervée à force de ressasser les événements s’en est allée calmer ses ressentiments par une promenade solitaire le long de la rivière. La matinée commence, agrémentée d’un air délicatement frais et vivifiant, d’un soleil printanier dont les rayons dispensent déjà une agréable chaleur.

Elle marche … D’un bon pas certes, crispée, … cependant quelques minutes suffisent à détendre l’esprit de la jeune femme qui se laisse charmer par les senteurs forestières, par l’aigreur sournoise de la terre humide, le goût fade mais prenant des feuilles mortes en décomposition, le parfum subtil que dispensent déjà les jonquilles et les herbes sauvages …
Puis, avec le plaisir d’écoute aux chants multiples des oiseaux partagés en stries, roucoulements, gazouillis, pépiements, apparents fredonnements, elle redevient elle-même.
Elle respire, se sent heureuse …


-Qu’est-ce que c’est ?

On vient de crier là-bas, pas très loin … C’est une voix de femme. Un cheval hennit à sa suite alors qu’isaline aperçoit un faucon prendre son envol.
La marchande se précipite.
Une femme est appuyée contre un chêne, entourée de trois hommes et … Mais si ! Une louve est couchée contre son flanc.
Puis il y a cette blonde qui s’affaire près du corps étendu … Comment s’appelait-elle donc ?
Elle s’approche, voit le ventre rond, les traits déchirés par la douleur, les reins qui s’arquent …
Elle jure :

-Crénom de crénom !! Kachina … Sangdieu bon sang, mais … ELLE ENFANTE …
-Sainte Mère d’Aristote !! Et ces ballots qui restent plantés là ! Les hommes ne comprendront-ils donc jamais


« Eony, elle s’appelle Eony, je m’en souviens »
« Au dispensaire ! Il n’y a que là que j’aurai ce qu’il faut ! »
Sans s’occuper de qui l’entendra, isaline lance :

-Eony, je cours chercher de l’aide.
Puis elle file vers le dispensaire de Saint-Bertrand, réfléchissant à toute vitesse.
« De l’eau chaude et propre, de quoi couvrir l’enfant, des langes aussi à demander … et une dague, pour le cordon …
»

-Séléna, … Séléna …
Joran_d_ascazan
Joran est debout, les bras ballants ne sachant que faire. Partir chercher de l'eau mais alors ca veut dire la laisser seule..

Lui le fier, le loup celui qui ne craint rien est redevenu cet enfant perdu sur une route dangereuse. Les images de sa vie d'alors repassent dans sa tête à la vitesse maximale. Il ne sait plus. Il n'entend qu'au loin les paroles des gens qui s'agitent au ralenti devant lui, lointain tout ce brouhaha.


- Rien ! Tu ne fais rien pour une fois, Joran de nulle part !
Tu ne bouges pas, tu tiens ma main . Le bébé, c'est moi, et rien que moi !
Oh, et puis si, tiens, déchire moi donc ce fichu jupon ! Nous aurons besoin de linges propres !


Le froid, la route trop longue, la nuit qui tombe et l'enfant sale qui marche le ventre vide...

Il lui faut de l’ eau fraiche, il faut la rafraichir ! Quelqu’un peut mouiller un tissu dans la rivière et l’ apporter ?


L'enfant a froid, l'enfant a peur du noir il ne sait que faire, il a peur des gens du village qui le rejettent et qui le chassent à coups de pierre....

Joran....Joran.....

Ces cris on l'appelle. il sursaute et revient à la réalité. Le bébé oui il doit..... Il doit quoi déjà ? La main de sa femme qu'il tient à nouveau.... Il doit aider, il doit......
_________________
Maloeil
Au soleil du verger, Maloeil cueillait insouciant de beau fruits bien mûrs, enfin devrait, pour l'heure il roupillait au pied d'un arbre un panier de fruit posé à ses côtés.
Une cavalcade le fit ouvrir les yeux, puis un bruit de course, dans un sens, dans un autre le réveilla pour de bon.
Se redressant, il plissa les yeux ébloui, et aperçu une vague forme filer sur le chemin longeant le verger.

Fichtre et foutre, qu'est-ce qui se passe...

Se relevant trop vite, un voile noir lui tomba devant les yeux. Il se tenit à l'arbre le temps que son sang redescende et s'étira.
Il sortit du verger et intercepta un môme qui courait tout excité
.
Et toi! Tu peux me dire ce qui se passe?

L'enfant le regarda droit dans les yeux et comme s'il était le messager le plus important du royaume, il lui annonça avec fierté:

M'dame Kachina, c't'elle, sont tous là bas, à la rivière! Un bébé, un bébé.

Maloeil fixa le môme, sans y croire.

Hein?!

Il jeta un oeil dans la direction désignée par l'enfant.

Oh meeerde...

Kachina accouchait?! Oulà, que pouvait-il faire? Le coeur s'accélérant, il se força à se calmer, et une fois les idées plus claires, il réfléchit: -alors les autres sont là bas, elle est donc pas toute seule, qu'est-ce que je peux faire? Comment ça se passe déjà ces trucs là? Ho non! Le seul accouchement que j'ai vu la pauvrette en est morte!!! Du calme du calme... Bon... Qu'est-ce que je peux faire... Ha! M'occuper des autres! C'est ça, ça je peux!- Il se décida et fila vers la rivière.

Arrivé sur les lieux, il aperçut avec soulagement que Kachi était bien entourée, et d'Eony qui plus est, une mère qui saura quoi faire. Mertin, Lhyra, Joran, tous entouraient la future mère sans savoir quoi faire, affolés.
Il s'approcha sans s'imposer et posa sa main sur l'épaule de Mertin.


Viens voir toi, laissons les faire, Eony semble savoir ce qu'elle fait, on ferait mieux de préparer de quoi ramener Kachi au village.

Il adressa une prière muette à ces esprits de vent et de la terre qu'il n'avait plus pirer depuis... Il repensa à ce dernier accouchement auquel il avait assister. Il secoua la tête et entraina Mertin avec lui.

On va voir si on peut trouver une planche ou une charrette.
_________________
Kachina
Elle se débat et gémit, elle n'est plus que douleur. Lèvres serrées sur ses cris qu'elle étouffe.
Encore fière la louve.
Elle ne va pas ameuter tout Saint Bertrand par ses cris.

Alors elle halète , cherche en elle les forces alors que tout se déchire.

Elle entend la voix inquiète d'Aymeric, son ami, son confident.
Arf, non, s'il la voit comme ça, en sueur, échevelée, plus jamais c'est sûr, il ne lui fera de compliments, le vil flatteur.

Elle les voit tous autour d'elle. Elle entend comme dans un rêve, Isaline jurer à tout va. Ils sont nombreux et si tout son corps souffre et s'épuise de minutes en minutes, son coeur lui se gonfle de tendresse pour eux.
Quoiqu'il arrive, elle aura connu ça.


Soif ! Elle a soif. Elle voudrait sentir couler dans sa gorge, cette bière de Touc, celle de la Sainte Bonne Chopine. Une bière et tout irait mieux. Touc ! Il doit se ronger les sangs à cette heure. Râler après Aristote, ou pire encore, vider tout le stock de cervoise...

Eony prend les choses en main, devant une Lhyra affolée.
Kachi a deviné , sans trop le dire, bien des peurs de Lhyra et elle imagine que ce brusque saut dans cet univers où souffrances et peurs de femmes se cotoient, doit la terroriser.
La brune grimace un pauvre sourire rassurant à son encontre. Sa Lhyra, sa belle, toute belle.

Elle voit avec soulagement arriver Maloeil. Croise son regard inquiet, ses cheveux en bataille. Il a du courir jusqu'ici. Le soleil, le soleil est là...



Elle s'abandonne entre les mains d'Eony. Se laisse aller. Ses forces diminuent. Elle ne tiendra plus très longtemps.

Le bruit de la rivière. Elle s'y coule, s'y noie. Elle devient rivière. Rivière entre ses cuisses. Courant qui l'entraine.

Alors que ses ongles s'enfoncent dans la main de Joran. Que son corps se coule plus près de la louve, cherchant sa chaleur, Kachi écoute , comme une enfant, Eony, la rassurer, l'aider.


- Eony ? Je crois......................
Il arrive là..............Me laisse pas, aide moi !
J'y arriverai pas !

- Joran !!!!!


Et le monde tremble, la terre s'ouvre....................
Elle sent l'angoisse qui étreint Joran qui serre sa main plus fort.

Elle se perd.........regard noyé dans le ciel si bleu.

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Selena...
Caline,la jument de Séléna se demandait ce qui poussait sa maîtresse à la mener comme un cheval de course ..
Ce n'était plus de son âge ces courses folles et la carriole brinqueballait sur le chemin qui menait à la rivière.
Mais la jeune médicastre n'avait point de pitié à ce moment pour sa fidèle jument et ,assise devant sur le banc avec Isaline,elle l'asticotait sans répit pour qu'elle accélère encore son allure.

Fort heureusement la rivière n'était point trop loin de la sortie sud de la ville et bientôt elles aperçurent un attroupement au pied d'un arbre et Maloeil qui accourait vers elles.

"C'est Kachi???? C'est ça????Elle va???Qui est là avec elle????"

Le pauvre Maloeil la regardait bouche bée et n'arrivait pas à en placer une pour lui répondre alors qu'elle sautait de la carriole et se précipitait vers le lieu de l'évènement.
Lorsqu'elle vit qu'Eony était là un grand soulagement l'envahit......Certes il y avait du monde mais la seule qui pouvait aider correctement ici à part elle même c'était bien son amie.
Les homme,même les plus emplis de bonne volonté se montraient toujours d'une inutilité impressionnante ,mis à part les médicastres lorsqu'on avait la chance d'en avoir un près de soi comme cela avait été son propre cas pour sa première naissance.
Repoussant les assistants un peu trop empressés,elle eut un regard compatissant vers Joran ,sachant combien un homme se trouve démuni lorsqu'il voit souffrir la femme qu'il aime ,qu'il craint pour sa vie et que quelque part il s'en sent un peu coupable....

"Poussez vous s'il vous plait...Ecartez vous je vous prie...
Eony...Ouf...Tu es là.....
Où en est elle? Tu as pu voir?"


Déjà elle s'agenouille ,sourit doucement à Kachi,lui prend la main que Joran laisse libre et enserre les doigts fins de la jeune femme,mais en même temps glisse son pouce le long du poignet et vérifie le pouls....
Il est régulier.....Un peu fort et rapide mais rien que de très normal.
Les joues de Kachi sont roses,juste de petites perles de sueur sur son front où se colle une mèche noire.
La jeune femme est solide et en bonne santé...
Point de raison de s'inquiéter outre mesure..

La nature fait son oeuvre et ma foi ..Le bord d'une rivière n'est pas plus mal ....
Séléna étale la couverture qu'elle a apporté et fait signe à Joran:
"Soulève la un peu que je fasse glisser ça sous elle,l'humidité de l'herbe n'est pas des plus confortable tu sais....
T'inquiète pas .....ça va aller Joran....On va l'aider ta Kachi..."


Sa main a rejoint celle de Eony et se pose sur le ventre tendu à son tour:
"Les contractions? Rapides???
Tu as pu ???"

Elle voit que l'instant est proche..Tout proche et qu'il était grand temps que la carriole arrive...
Elle jette un coup d'oeil aux hommes trop proches à son goût.

"Les hommes....Reculez s'il vous plait....Laissez nous faire..
Joran toi tu peux rester au contraire..Enfin si tu peux....Elle a besoin de te sentir près d'elle..."


"Les autres on aura besoin de vous après pour la mettre sur la carriole et l'emmener au dispensaire.."

Il est évident que le bébé va naître là et le regard de Eony ne lui laisse aucun doute là dessus.

"Kachi????
Respire ma belle.....Respire.....Et si tu sens une contraction commence à pousser...
L'a l'air pressé ton p'tit loup on dirait"

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