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[rp]Quand le petit suisse devient indigeste

Amory
[rp de chambéry: les airainois adorent les petits suisses.]
[Campement de la grande maison d’Airain, en l’an de grâce 1459:]

Ils avaient longuement chevauché avant d’arriver en Savoie. Ils étaient arrivés en deux lances. Membres de la grande maison d’airain afin d’accomplir leur devoir.

Les chevaux s’arrêtèrent dans un coin tranquille à la lissière d’un bois. Les troupes mettent pieds à terre et les ordres sont donné de s’activé à monter les tentes.

Le duc de Jouarre aidera même ses compagnons parce qu’à la guerre il n’y a plus de différence de classe. Tous dans le même bateau.


" Allez on s’active on s’active qu’on puisse dormir au sec cette nuit. "


Amory à un seul soucis à l'heure actuelle: qui va vouloir dormir avec Légolas? C’est un gros problème à régler.
Il y a une tente pour deux personne, à part pour lui qui en aura une pour lui tout seul.

Knarel sera avec Delvi. Coxynel il ne savait pas encore. Robin et Chpiot seraient ensemble. Restait Coxy qui serait sans doute seule et Didus par déduction avec Légo.

Il avait beau cherché et cherché une solution il ne voyait que ça. En plus Didus ne connaissait pas le doux parfum que larguait Légolas. Il ne refuserait donc point et quand il s’en rendrait compte il serait trop tard pour changer de tente.

Oui c’était la meilleur solution après tout. A la guerre comme à la guerre.

Les tentes furent monté rapidement et le Duc pu s’installer pour un moment de prière dans sa tente.
Ses pensées allaient vers son épouse qu’il pensait enceinte et vers son fils. Mais le devoir avant tout. Il n’était pas la pour faire de la figuration mais bien pour en découdre et aider à libérer la Savoie de l’emprise illégale de l’Helvétie.

Il finit par ressortir de sa tente, appuyé sur sa canne. Sa hanche avec les années le faisait de plus en plus souffrir. Il n’en montra rien mais son visage était empreint de la douleur. Il alla rejoindre ses camarades et surtout amis autour du feu de camp.


" Nous n’avons plus qu’à attendre les ordres et à prier pour notre salut et pour ceux qui sont déjà sur le champ de bataille. "

Il eut une pensé pour ses camarades des SA qui étaient déjà tombé sous l’assaut de l’ennemis. Il chassa cette vision. Il ne faisait que repenser à sa première croisade celle de Genève ou il avait ramené de belles cicatrices et surtout ou il avait eu peur de perdre la vie.

"Tout le monde est bien installé? Pas de soucis particuliers?"

Il ne pu pas s'empècher de jeter un regard vers Didus.
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Amory
Coxynel a écrit:
Enfin... Enfin le voyage se terminait, fini les chevauchées dans la neige et les montagnes à traverser... Par endroit, ils avaient dû descendre de leurs montures pour déambuler à pied, le chemin étant bien trop difficile. Mais là, Ils étaient enfin arrivés à bon port!

De la neige... toujours et à perte de vue! Il allait falloir installer le campement. A peine descendue de cheval, les voilà arpentant le terrain, choisissant au mieux où mettre les tentes, les "lieux stratégiques", le feu, etc... La jeune femme reprenait petit à petit ses réflexes de Louve, tirer la toile, "le planter du bâton"... euh planter les piquets. Toute la troupe s'activait, probablement pressée de se reposer un peu avant d'aller chatouiller les petits petons de quelques hérétiques!

Amory motivait ses troupes et Coxynel ne trouva pas mieux que de rétorquer d'une voix forte et qui se voulait enjouée.

Oui Chef, bien sûr Chef!

La répartition des tentes avaient été faites... Les couples ensembles, puis les hommes ensembles... Elle serait donc à priori seule dans la sienne! Elle avait été habituée à partager sa tente avec plusieurs soldats, jusqu'à il y a encore quelques mois quand elle faisait partie de l'Ost Champenois. La vie au sein d'une armée n'était pas un long fleuve tranquille et il fallait souvent abandonner toute idée de confort. Ce n'est qu'en accédant au grade de colonel qu'elle avait eu le privilège d'avoir une tente privée. Et puis de ce fait, il y aurait un râleur de moins en Champagne!

La jeune femme commença par faire un brin de ménage dans la tente de campement tout en chantonnant! Nettoyer, balayer, astiquer, la maison est toujours propre. Puis elle commença à déballer ses affaires... paillasse, couvertures, parchemin, plume pour lui écrire et attirail en fer pour manger et boire...

Cela fait, elle alla ramasser du bois après avoir flatté l'encolure d'Attila et l'avoir récompensé d'un crouton de pain! Brave bête, elle n'avait pas abandonné la jeune femme au milieu de nul part... et à ce niveau là le canasson n'en était pas à son coup d'essai. Petit à petit, son esprit s'égara un peu! Où était-il ? Que faisait-il ? Lui manquait-elle ? Essayant de se dessiner mentalement chaque trait de son visage, elle reprit la direction du camp et rejoignit les autres tout en déposant son tas de bois dans le feu qui brûlait déjà bien et réchauffait si ce n'est les coeurs, au moins les esprits.

Coxynel s'était assise par terre devant le feu, passant ses mains près des flammes afin de les réchauffer un peu. Le Duc les rejoignit peu de temps après. Il les incita à prier et leur demanda si tout allait bien. La jeune femme tenta d'oublier les morts et les nombreux blessés de cette guerre. Un semblant de sourire aux lèvres, elle déclara.


Tout va bien... tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes!

C'est en tout cas ce dont elle essayait de se persuader.

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Amory
Légolas a écrit:
Dès que Légolas a su que la Savoie était menacée par les Helvètes, il a aussitôt répondu présent car en effet, quelques Airainois, dont Amory, vont prendre part à cette campagne. Enfin, le jeune Elfe n’a pas pu s’y rendre de suite puisqu’il se trouvait à Tournai avec Chpiot pour participer à la Fête des Fous, une fête populaire des Flandres. Et puis, une chose a fait que le blondinet n’a pas pu venir avant.

En effet, Robin son meilleur ami de Compiègne, qu’il considère comme son grand frère, est arrivé subitement dans la bourgade Tournaisienne. Le jeune homme en question était désemparé de ne plus être avec Andaine et heureusement pour lui, que Légolas mais surtout la Boulangère aient discuté avec lui pour éviter l’irréparable.

L’idée d’aller en Savoie a tout de suite plu au garçon car qui dit Savoie dit montagnes et qui dit montagnes dit neige et qui dit neige dit faire du ski. Enfin, ce moyen de glissade n’existait pas à l’époque mais Légolas avait trouvé une parade pour s’amuser : utiliser carrément son bouclier. Le jeune Premier Lieutenant de la GM d’Airain n’ira pas spécialement chez les Savoyards pour s’amuser mais pour GUERROYER. Vous avez bien entendu ? De plus, étant l’Escuyer d’Amory, Duc de Jouarre, il se doit de l’accompagner.

Robin et Chpiot, dès qu’ils eurent appris que leur jeune ami voulait aller se battre en Savoie, ont accepté de l’accompagner jusque là-bas car notre blondinet adoré ne veut plus voyager tout seul à cause des agressions subies lors de son dernier voyage. Des groupes ont été créées mais à chaque fois, il y avait un problème, ce qui décourageait Légolas. Ah pour sûr, il était vraiment dépité. Un coup, il disait qu’il ne voulait plus aller se battre ou bien, il disait le contraire. Franchement, la jeune femme rousse et l’Archer de Compiègne avaient une sacrée patience.

Mais finalement, ces deux derniers ont pris les choses en main en allant accompagner Légolas jusque…..jusque Belley. Je vous passe les détails sur les villes où notre jeune guerrier était attendu. Et puis, c’était bien beaucoup plus pratique de faire comme ça. Le voyage pour notre trio Champenois s’est assez bien déroulé dans l’ensemble, malgré le fait que tous devaient dormir à la belle étoile, malgré le froid et la neige. Heureusement pour notre petit groupe que Légolas avait prévu d’emporter sa tente.

Tant bien que mal, le groupe de Robin a réussi à rejoindre les Airainois et comme tout le monde, le blondinet aide ses camarades à monter les tentes à la lisière d’une forêt. D’ailleurs l’endroit leur permet d’être à l’abri du vent. Voilà une très bonne chose de faite et maintenant, il ne reste plus qu’à répartir les binômes.

Amory a donc décidé de placer Robin et Chpiot ensembles. Allez savoir pourquoi. Coxynel, quant à elle, elle sera seule. La chance qu’elle a l’ancienne Louve. Légolas devra partager sa couche….euh….sa tente avec….avec Didus. Arf, dire qu’il aurait aimé être seul et ce pour deux raisons : la première, parce qu’il prend toute la place malgré sa silhouette frêle et la seconde et dernière raison, c’est….attention accrochez-vous….c’est QU’IL PETE AU LIT !!!!!!

D’ailleurs, Didus sera très bien servi par notre cher ami car en effet, ce dernier (Légolas), ne va pas se gêner à balancer ses pets immondes et atroces. Ah pour sûr qu’il ne va pas se gêner. Et puis, ce Champenois ne sait pas encore ce qu’il va devoir supporter. Pauvre Didus, je ne voudrais pas être à ta place. Une fois les petits groupes répartis, le garçon entre dans sa tente en compagnie de Didus.

Comme les autres Airainois, les deux jeunes hommes déballent et installent leurs affaires et quand cela fut fait, le jeune Premier Lieutenant s’assoit sur sa paillasse pour retirer ses bottes afin de prendre du repos. Une fois couvert par sa couverture, que le Duc de Jouarre vient leur rendre une visite en leur demandant si il n’y a aucun soucis particulier.


« Non, Amory, aucun soucis pour le moment »

C’est à cet instant que Légolas lâche un bon vieux silencieux mais horriblement puant sous la couverture, en faisant macérer ce pet. Beurk !!!!!! Le jeune Elfe sourit malicieusement et c’est quand il relève cette couverture qu’une mauvaise odeur embaume tout l’intérieur de la tente, empestant les deux Champenois par la même occasion^^. D’ailleurs, les narines du jeune Premier Lieutenant sont habituées à cette odeur, vu le nombre de boules puantes qu’il lâche en une journée.

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Amory
[rp: quand les petits suisse deviennent indigestes (suite du rp les Airainois adorent les petits suisses]

Le temps passé à Chambéry au campement ne dura pas bien longtemps. Les ordres venaient de tomber et ils devaient tous intégrer l'armée afin de se rendre à Annecy.

Les tentes si durement montées furent aussi vite démontées afin d'être emporté au nouveau campement. Ils avaient enfourché leur monture puis avait rejoint la dite armée et l'avait intégré. Leur petit groupe avait remonté leur tente dans un coin paisible et un peu à l'écart du reste des troupes.

Ils avaient besoin de rester en famille, besoin de se serrer les coudes et surtout de se rassurer. Amory préférait que les siens ne voient pas les nombreux blessés qui occupaient les tentes des soins.

Le nombre grandissait chaque jour et laissait présager qu'il y aurait de la casse chez les Airainois.

Le Duc de Jouarre en était malade. Il avait promis de protéger sa famille mais la il doutait d'en être capable quand on voyait les forces en présence.

Il écrivit une longue lettre à son épouse pour lui parler de ses doutes et surtout la préparer au pire.

Citation:
Quelque part au pied des remparts d'Annecy,


Mon Poussin,

J'espères que tu te porte bien et que tu fais attention à toi. Si je venais à apprendre que tu ne te repose pas il viendrait à t'en cuire à mon retour.
Tu sais que j'ai des espions partout et que je finis par tout savoir. J'espères aussi que tu seras être raisonnable pour cet enfant que tu portes et dont l'annonce m'a rendu si heureux. N'oublie pas que c'est le fruit de notre amour qui grandit chaque jour en toi. Un deuxième mélange de toi et moi, la plus belle chose que deux être peuvent s'offrir et créer.

J'espères aussi qu'Aldric et Chpiot veillent sur toi et sur Anthonin. Comment va mon petit clône? Je vais le trouver grandit quand je rentrerais.

Je vais te parler d'ici et ne rien te cacher comme nous l'avons toujours fait l'un envers l'autre.

La situation ici est des plus dangereuse et chaque jour des dizaines de blessés et de morts sont ramené au campement. Nous avons rejoint une armée et j'ai peur de ne pas pouvoir ramener indemes tous les Airainois. Je m'inquiète vraiment mon amour de cela. Vu les forces en présence en sortir sans mal tiendrait du miracle.
Pourtant l'annonce de ce merveilleux cadeau que tu vas me faire, me fera me battre comme un lion enragé. Je ferais de mon mieux pour protéger Coxynel et Légolas qui ont eu la gentillesse de m'accompagner dans cette tombe qu'est cette cause. J'espères être à la hauteur et les ramener entier à Airain.

Le devoir m'appel mon amour je dois abréger cette lettre. Dernière recommandation ne te fais pas plus de soucis que ça Aristote veille sur nous et je veux voir cette petite piseuse que tu vas me donner, je veux te serrer contre moi et sentir ton souffle dans mon cou. Rien que pour ça je reviendrais. Tu me manques, je t'aime.

Amory
Il accrocha la missive sur la patte d'un jeune pigeon bien vigoureux et le lacha dans un coin tranquil espérant qu'il arriverait en champagne sans encombre.

"Va, vol vol et ramène moi de ses nouvelles."

Il retourna sous sa tente, il lui fallait préparer son armure et ses armes afin d'être fin prêt au combat.
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Legolas.
Après que tous avaient intégré l’armée Memento Mori, cette dernière se met en route pour Annecy, là où aura lieue la confrontation avec les Helvètes, alliés aux Lions de Judas et toutes sortes de brigands de l’Hydre, de l’Eldorado et du Loup du Gévaudan. C’est à peine arrivés que les Airainois ont dû remonter leurs tentes, un peu éloignées des autres campements alliés.

Pour montrer leur fierté d’appartenir à la GM d’Airain, Légolas avait sorti l’étendard de Jouarre, Grande Maison Noble au service de la Champagne, pour le faire flotter au vent devant leur campement.




En voyant ce geste symbolique, ses amis peuvent voir que le blondinet a le sens de l’honneur, de la loyauté et du devoir. Hé oui, quand il doit partir en déplacement pour cette grande mesnie, notre jeune ami emporte toujours cet étendard dans ses affaires. D’ailleurs, ce n’est pas Premier Lieutenant, ni Herboriste et ni Escuyer que Légolas devrait être mais plutôt le Porte Drapeau d’Airain.

Comme à l’accoutumé, les Airainois, qu’ils soient Nobles ou pas, se serrent les coudes mais là, les liens se sont encore plus renforcés. Normal, en tant de guerre, il n’y a pas de distinction de classes. Tous seraient prêts à mourir pour protéger l’un des leurs.

C’est dans sa tente que Légolas se trouve en ce moment. Avec le froid et la neige, il ne peut pas faire grand chose. Si, s’amuser à faire des glissades avec son bouclier, comme il avait dit avant de venir en Savoie. Non, le garçon ne le fait même pas. Il préfère rester auprès des siens et profiter de leurs présences car il ne sait pas ce que demain sera fait. Et puis, il est venu ici pour guerroyer et non pas faire le mariole.

A propos de cette guerre, le jeune Premier Lieutenant Escuyer ne préfère même pas y penser. D’ailleurs, il l’appréhende et se demande comment cela va se terminer pour les Airainois mais aussi les Alliés de la Savoie. Le garçon se rappelle de la campagne d’Orléans. Beaucoup d’hommes et de femmes du côté du Domaine Royal étaient tombés face aux Bretons et les Bourrins de Cambrai. Lui, il n’avait que quelques blessures sans gravité et avait pu reprendre le combat.

L’adolescent se souvient de s’être battu du début jusque la fin en intégrant différentes armées Alliées, dont une où il fut Chef de Lance, malgré ses 16 ans à l’époque. Est-ce que la campagne de Savoie se passera aussi bien pour lui et ses Alliés comme à Orléans ? Voilà la bonne question que se pose le garçon ?

Notre jeune ami préfère ne plus y penser. Seul le destin le dira. En attendant, il préfère prendre du repos car il sait qu’il n’est pas au plus haut de sa forme avec tout ce qui lui ait arrivé lors de son dernier voyage. N’ayant pas eu de réponse à sa dernière missive de la part de Chpiot et Robin, que le blondinet prend parchemin et plume pour rédiger un autre courrier, en espérant d’avoir une réponse cette fois-ci. Non seulement qu’il doit se battre, qu’il se fait du mouron pour ses deux amis de Compiègne.

C’est une fois après avoir rédigé cette lettre, qu’il l’accroche à la patte de son faucon pèlerin Horus. Hé oui, Légolas a tenu à emporter son rapace avec lui pour l’envoi de ses missives. Le jeune Premier Lieutenant retourne dans sa tente pour se préparer. Comme il n’a pas d’armure, le garçon a opté pour une cotte de maille, qu’il enfile en-dessous de sa tunique marron afin que son corps soit protégé. Il met également ses épaulières en cuir ainsi que ses protèges avant-bras. C’est avec ce simple équipement que le blondinet est protégé.

Il y a plusieurs raisons qui font qu’il ne porte pas d’armure : la première, il aime bien garder la souplesse et l'agilité de ses mouvements lors des combats ; la deuxième, il ne veut pas ressembler à une boîte de conserve ambulante affublé de la sorte ; et la troisième, il n’est pas militaire et encore moins Noble pour avoir un tel équipement. Et puis, Légolas n’a pas les moyens pour s’en acheter une complète.

Pour faire passer le temps, le jeune Elfe sort sa pierre de ses affaires et prend son épée puis s’installe sur sa paillasse. Il commence à la faire glisser le long de la lame, de bas en haut, afin de l’affûter. Il répète plusieurs fois ces petits gestes pendant un moment.

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Coxynel
Sur le champ de bataille, à Annecy.


C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.*




Elle était là… étendue dans l’herbe à laquelle se mêlait les flocons de neige… les membres meurtris… ne pouvant faire le moindre mouvement. Sa tête résonnait comme un tambour. Ses pensées s’entrechoquaient, s’entremêlaient entre elles à l’image d’une révolution. Des bribes de souvenirs passaient par ci, par là. Les derniers mois avaient été riches en rebondissements et la vie de la jeune femme avait été bouleversée. La visite chez son frère à Rochechouart, une prise de conscience, son départ de l’Ost Champenois, son entrée à la Garde Royale, la découverte d’un amour naissant, l’annonce du collège des cardinaux, la décision, le départ, l’excitation de partir guerroyer mélangée à la peur de ne pas revenir, la découverte de la Savoie, l’impatience de se rendre au front, de laver le sang des alliés par la mort des impies, le combat puis la chute…

Fais attention à toi, je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose, avait été ses derniers mots, ce soir de 22 décembre à la veille de son départ. La jeune femme avait souri en l’entendant s’inquiéter. Elle n’en était pas à son coup d’essai et avait occis plusieurs brigands ou les avait pour le moins bien amochés. Pour autant, ce n’était pas sereine, qu’elle avait quitté sa chaumière le lendemain.

Le froid commençait à engourdir ses membres malgré les rayons du soleil qui commençaient à poindre. Elle ne pouvait toujours pas bouger, les yeux fermés, elle sentait d’ailleurs à peine le sang qui coulait de l’entaille lui barrant le côté droit du bassin. Les larmes de sang goutait plus lentement maintenant… Ploc……. Ploc… … … Ploc. Depuis combien de temps, était-elle là ? Elle n’en savait rien, ne se souvenait que vaguement de ce qui s’était passé.

Peu de temps après leur arrivée à Chambéry, ils avaient reçu ordre d’intégrer l’armée puis étaient parti direction Annecy. Là, ils avaient installer leur camp, attendant les ordres sagement. Un peu à l’écart, en famille… Tous n’étaient pas là car les autres Airainois avaient dû rester en Champagne eu égard à leurs fonctions… Ysa, Chpiot, Kevin, Rosalys, Deorann, Clapton, et Kosai. Ses amis, sa famille, sans compter les Loups qui resteraient eux aussi ses frères et sœurs à jamais. Legolas avait dressé l’étendard d’Airain pour déployer les couleurs de Jouarre. Ils avaient passé des jours à se préparer, discuter au coin du feu, prier aussi…

Tous les soirs, elle lui avait écrit, il en faisait de même. Le dernier courrier en date, elle l’avait reçu avant de partir sur le front. Quelques bribes lui revinrent en mémoire et une larme s’échappa de l’œil gauche de la jeune femme. Mais, il fallait le prévenir… Non ne rien lui dire, il se fâcherait et si jamais elle ne mourrait pas, il la ferait empailler vivante.

Les ordres étaient tombés, ils étaient partis ensemble, s'étaient souhaités bonne chance puis le combat s’était engagé et Coxynel avait rapidement perdu de vue Amory et Legolas… La brume qui encombrait son esprit commençait peu à peu à se dissiper, peut-être, elle se rappelait avoir combattu, esquivé les coups… enfin pas tous, en avoir donné quelques uns… Toujours est-il qu’elle n’avait pas vu son assaillant, ni la lame froide qui s’était immiscée dans sa chaire sous l’armure. La main sur le côté droit avant de baisser les yeux, elle avait vu la paume de sa main colorée de carmin… Couleur qu’elle aimait beaucoup habituellement mais qui en ce cas de figure était plutôt mauvais signe. Puis la chute… longue et douloureuse… Mourir, elle allait mourir…

Légo, Amory où étaient-ils tous deux ? Avaient-ils subis le même sort qu’elle ? Quelques jours avant elle avait beaucoup rit avec Légolas se moquant de lui gentiment et de ses petits bonds de lapin. Il faut dire que le blondinet était agile… Et il était à lui seul, une arme de destruction massive, ça aussi ils en avaient ri, tous trois au bord du feu ! Et Amory, toujours à veiller sur eux comme un père, alors que c’était Légolas et elle, les écuyers censés le protéger. A cet instant, elle espéra que ces deux amis allaient bien et s’en étaient sortis puis son esprit s’embruma de nouveau… Le trou noir… Silence… Apaisement…




* Le dormeur du Val. Arthur Rimbaud
Legolas.
Les ordres sont tombés et Légolas est fin prêt à prendre part à ces combats, aux côtés de ses sœurs et frères d’armes. Il a préféré laisser Hasufel, son cheval, au campement car il sait combien sa monture compte beaucoup pour lui. Et devoir la perdre lors de la bataille, lui aurait été très insupportable. L’adolescent, bien qu’il soit très doué à l’arc, avait armé sa main droite de son épée et son bras gauche de son bouclier.

Bien qu’ils soient de fiers Airainois, nos amis de Champagne défendent les couleurs de l’armée Memento Mori. Les rangs s’étaient formés. Comme à Orléans, le blondinet est impressionné de voir tant d’hommes et de femmes se battre pour la même cause : Sauver la Savoie des griffes des félons Helvètes et de leurs alliés brigands. Ces mêmes impressions n’ont pas changé depuis cette campagne de juin 1456.


« Sus aux félooooons !!!! », avait crié le blondinet.

Les rangs avançaient et la bataille avait commencé. Les épées s’entrechoquaient et les boucliers se fracassaient. Des hommes et femmes tombaient. Alors qu’il combattait, un homme arrive soudainement dans la direction des Airainois. Le jeune Elfe ne le connaît pas. A cause de la brume matinale, il ne peut pas savoir si c’est un Allié ou un Ennemi mais qu’importe, le garçon va lui barrer la route. Et puis, il verra par la suite si c’était un Ami ou pas.

Sachant qu’Amory et Coxynel sont dans le coin, sans forcément être juste à côté du blondinet, notre jeune ami ne veut pas que l’un des deux Airainois se fassent occire. Allez savoir pourquoi Légolas pense à eux, surtout au Duc. Peut-être par le fait qu’il soit obnubilé par son rôle d’Escuyer et frère d’armes, celui de protéger Ronchon mais aussi ex Louve de Champagne. C’est ça la solidarité entre compagnons d’armes et amis.


Le sacrifice blondinesque

C’est à cet instant que le jeune Premier Lieutenant prend une décision. D’ailleurs, le garçon n’a pas réfléchit pour la prendre mais il a tout de même pensé à deux personnes, qui sont très chères à Amory. Ni une ni deux, le blondinet se précipite rapidement vers cet inconnu afin de lui barrer la route.

Légolas sait qu’il n’est pas au plus haut de sa forme mais il sent en lui comme un regain d’énergie. Peut-être que c’est le fait de vouloir sauver ses amis mais aussi le fait de vouer une haine profonde envers ces félons, qui font qu’il ne lâchera pas. Tant qu’il aura un soupçon de vie en lui, il n’abandonnera pas, même si il faut mourir pour cela.

Se trouvant désormais face à cet individu, le jeune Premier Lieutenant d’Airain voit qu’il ne s’agit pas d’un Allié de la Savoie, qu’il lève le bras pour fendre sa lame contre ce corps. Le coup du garçon a aussitôt été paré, ce qui fait que sa main lâche son épée, la faisant voltiger quelques instants dans les airs, avant que cette dernière ne se plante dans le sol enneigé.

Ce n’est pas avec sa silhouette frêle (1,60 m pour 45 kg), que notre ami allait pourfendre cet individu. Etant désarmé de son épée, le jeune Maître Herboriste n’a pas eu le temps de réagir, qu’une lame s’enfonce dans le flan droit. Hé oui, il portait son bouclier au bras gauche et le félon en a profité pour charger le côté qui n’était pas protégé. Malgré qu’il porte une cotte de mailles sous sa tunique, ce vêtement de protection, confectionné de petits anneaux, n’a pas été suffisant pour protéger son corps.

C’est tout en tombant à genoux, que Légolas laisse échapper de sa gorge un cri de douleur.

« Aaaarrrggghhhh....... »

Bien que ce flan droit vient d’être transpercé, le garçon se redresse tout en serrant les dents. C’est lorsqu’il a toujours un genou au sol, qu’un autre coup d’épée allait s’abattre de nouveau sur lui. Cette fois-ci, le jeune Maître Herboriste ne va pas se laisser tailler en pièce sans riposter, qu’il lève son bras gauche pour se protéger de son bouclier mais tellement que ce coup est puissant que l’écu de fer se brise, fracturant l’avant-bras (gauche) du jeune Elfe.

Un autre cri allait s’échapper mais ce dernier a été étouffé. Non, notre cher blondinet ne va pas crier à chaque fois qu’il se prend un coup, qu’il serre encore les dents, les larmes aux bords des yeux. Ben quoi, ça fait mal tout ça, même trèèèèèès maaaaaaaaaaaaal !!!!!

Légolas se rend compte que la campagne de Savoie n’a rien à voir avec celle d’Orléans. Pourquoi compare-t-il toujours ces deux guerres ? La réponse est très simple, car ce sont les deux seules qu’il a participé.

Sachant que la Mort est en train de le guetter, un flot de souvenirs défilent dans l'esprit du jeune Compiégnois : Ses amis qu’ils soient Airainois ou pas, ses élèves, ses Consoeurs Herboristes, son frère Légohan, sa Pimbêche de soeur Leïla, Floraluna qui est en voyage pour la Turquie, les liens d'amitié avec Chpiot et Robin qui se sont renforcés lorsqu'ils étaient à Tournai. Son enfance, sa mère, ses anciens bourreaux de parents adoptifs. Les rires dans le campement avec Coxynel et Amory. Enfin, tout passe en revu dans sa mémoire.

Le jeune Premier Lieutenant Escuyer de la GM d’Airain n’a pas eu le temps de se débarrasser de son écu brisé pour porter sa main droite sur cet avant-bras gauche, qu’un coup (de pommeau d’épée, de bouclier ou de poing par exemple) s’abat sur son crâne, ce qui fait que le jeune Elfe s’écroule dans la neige, inconscient.

Il y a une raison à ce geste héroïque. Non, non, Légolas ne l’a pas fait pour récolter tous les honneurs comme pourraient le croire certains. Bien qu’il soit encore un adolescent avec tout un avenir brillant devant lui, le garçon, en cet instant, a tout d’abord pensé à Ysa et Anthonin et il n’a pas voulu que ces personnes deviennent veuve et orphelin. Le blondinet a tout simplement fait son devoir d’Escuyer en ayant sacrifié sa vie pour sauver celle de son ami le Duc mais aussi celle d’un père et époux aimant, ainsi que celle de Coxynel.

Mais maintenant, que vont penser ses amis de Compiègne et tous les Airainois lorsqu’ils apprendront la terrible nouvelle ? Et surtout Chpiot mais aussi Robin, d’où ce dernier considère le blondinet comme un frère, comment vont-ils encaisser la nouvelle ? Que vont-ils penser du geste du jeune Premier Lieutenant ? Là, sont les bonnes questions.

Ce Norvégien de naissance s’appelait Légolas de Silmärien et il n’avait que 18 ans. C’était le 12 janvier 1459 que notre jeune ami est tombé sous les remparts d’Annecy. Qu’est-il advenu de Coxynel et d’Amory ? Ont-ils subi le même sort ?

Citation:
12-01-2011 04:05 : Votre bouclier a été détruit.
12-01-2011 04:05 : Votre arme a été détruite.
12-01-2011 04:05 : Serrallonga vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
12-01-2011 04:05 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Républicaine Genevoise" dirigée par Meliandulys et les défenseurs de Annecy.

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Amory
[champ de bataille: quand la blanche neige devient rouge chaperon]

Il était sous sa tente lorsqu’un soldat vint lui tendre les ordres. C’était enfin le moment tant redouté. Il avait des doutes depuis plusieurs heures, la peur de perdre l’un des siens, de ne pas être à la hauteur de les protéger. La il n’était plus temps d’avoir des doutes, il était temps d’agir et de se battre vaillamment. Il avait promis à son épouse de revenir pour elle et pour leur fils mais aussi pour ce nouveau petit cœur qui battait en Ysa.

Il prit son armure fit appeler Légolas et Coxynel puis les serra contre lui tous les deux. Unis ils étaient venus, unis ils rentreraient chez eux.


"On essaye de rester les uns prêt des autres. Il faut qu’on soit soudé dans cette bataille. Les forces en présences ne sont pas à notre avantage. Je ne veux pas vous perdre, je vous ai entrainé ici je dois vous ramener entier."

Il mit son casque leur jeta un dernier regard puis enfourcha son étalon qui avait l’habitude des champs de bataille.

Ils avaient avancé et s’étaient retrouvés devant un nombre impressionnant d’adversaires. La brume matinal ne se levait pas ce qui n’allait pas favoriser les combats. Il sortit son épée de son fourreau et la garda la serrant entre ses phalanges qui blanchirent sous la force qu’il exerçait sur son arme. De son autre main il serra son bouclier. Il fit un signe de tête à ses deux amis puis baissa son heaume. L’ordre d’attaquer aller être donné. C’est dans un fracas de bruits de sabots et d’armures qui couines sous l’effort que le Duc de Jouarre s’élança au coté de Coxynel. Légolas avait préféré être avec les soldat à pieds. Il était archè et cela serait plus pratique pour lui.

Le tonner que firent les sabots frappant le sol était impressionnant. Le Duc attendait l’affrontement qui n’était plus qu’a quelques foulés. Et le bruit des épées qui s’entrechoc fut terrible. Amory donna plusieurs coups sur des adversaires puis talonna sa monture pour retourner dans la mêlé. Il avait perdu Coxynel dans cette maudite brume.

Il y avait aussi trop de combattants et on voyait qu’au dernier moment si on ne se trompait pas de cible.
Il finit par repéré Coxynel qui était descendue de cheval et sa battait vaillamment. Il fut soulagé mais cela fut de courte durée.
Il eut juste le temps de se protéger de son bouclier d’un coup qu’il vit l’écuyère de son épouse tomber quelques cent mètre plus haut.
La jeune femme n’avait pas vu son assaillant qui lui porta un coup sous l‘armure.

Il rangea son épée dans son fourreau et talonna son cheval afin de se rendre vers elle. Il esquiva plusieurs coups puis se dirigea non sans mal vers son amie qu’il avait vu tomber. Elle gisait dans l’herbe neigeuse au milieu d’autres corps qui jonchaient le sol. La neige commençait a prendre des couleurs rougeâtre.

Il arriva vers elle et sauta de sa monture puis sans vraiment prendre le temps de réfléchir il se mit à genoux devant elle et lui serra sa main .

"Tu vas t’en sortir, je te promet que tu vas t’en sortir."

Il la chargea au plus vite sur son cheval et monta en croupe puis se dirigea vers le campement ou il la déposa dans une des tentes de soins. Beaucoup de blessés étaient déjà amenés. Il supplia pour qu’on prenne soin d’elle et regarda rapidement autour de lui si il voyait Légolas. Le jeune blondinet ne semblait pas la.

Il repartit donc sur le champ de bataille évitant les coups et en donnant avec une rage vol guidé par la vengeance. Le cor sonna le retrait et il repartit indemne au campement.

Il se rendit au chevet de Coxynel qui avait été prise en main. Elle avait survécu à ses blessures mais était encore dans un état critique.

Il était effondré, il n’avait pas su la protéger. Il se rendit dans leur tente espérant trouver Légolas mais il ne pu que constater qu’il était seul. Le jeune écuyer n’était pas rentré. Il retourna donc faire le tour des tentes des médicastres pour le retrouver espérant qu’il n’était que juste blessé.

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Ysa
A Jouarre début janvier :

Cela faisait plusieurs jours que le Duc de Jouarre escorté de ses escuyers Coxynel et Légolas étaient partis pour Genève afin de prêter main forte à la Garde Episcopale. Ysa, Duchesse de Jouarre, au vue de son état et de sa fonction n'avait malheureusement pas pu se joindre à eux. Toutefois elle avait tenu à les suivre jusqu'à la frontière champenoise, que sa fonction de Secrétaire d'Etat ne lui permettait pas de dépasser. Séparation douloureuse pour la jeune femme enceinte de son second enfant. Personne ne le savait jusqu'alors, elle ne l'avait d'ailleurs annoncé à son époux que le jour du départ. Elle avait longuement hésité avant de lui avouer, de peur que cela ne le déconcentre sur le champ de bataille puis s'était dit qu'au contraire, cela lui ferait une raison supplémentaire de rentrer en entier à la maison.

Se fut donc le coeur lourd qu'elle rentra au Domaine familial en compagnie de sa vassale et amie Chpiot ainsi que de Robin qui avaient tenu à se joindre la duchesse sur les routes afin de la protéger. Le voyage s'était heureusement déroulé sans encombre mais l'arrivée au castel fut des plus tristes pour la brunette. Château quasi vide, nombre d'Airainois étaient sur les routes ou occupés par leur fonction. Heureusement, Anthonin, premier héritier de Jouarre, marchant à peine, se fit une joie d'accueillir sa mère en venant l'attendre en haut des marches de l'entrée, trépignant d'impatience mais retenue dans son entrain par sa nourrice bienveillante.

La vision de ce petit blond, portrait craché de son père, redonna le sourire à Ysa qui s'empressa malgré sa fatigue de le prendre dans ses bras et de le couvrir de baiser.


Ton père t'embrasse. Il est loin mais pense fort à toi tu sais. Le blondinet regardait sa mère avec ses grandes billes bleus sans vraiment comprendre ce qu'elle lui disait tout du moins c'était ce que s'imaginait la duchesse. Un Papa ! clair et parfaitement articulé sortit de la bouche du bambin. Il avait bien mieux compris que ce qu'Ysa pouvait penser. Oui papa ... il va revenir vite ne t'en fais pas.

Sans attendre plus longtemps, la maitresse des lieux s'engouffra dans la bâtisse laissant les valets descendre ses effets personnels et les déposer dans ses appartements où elle même monta afin de tenir la promesse qu'elle avait faite à Amory. Elle s'installa à son bureau, prenant leur fils sur les genoux, lui donna un petit cheval de bois pour l'occuper et prit quant à elle une plume.

Parchemin vierge sous les yeux, la duchesse hésita. Et s'il lui était arrivé quelque chose ? S'il ne rentrait pas ? Il avait déjà été dans cette situation bien avant qu'ils ne se connaissent, et cela n'avait pas été bien brillant. Le Duc avait d'ailleurs du déménager en toute hâte afin de ne point mourir de faim. Cette fois ci il était parti avec des provisions généreusement donnés ou presque par la mairesse de Troyes. Cela changerait il quelque chose ? Et s'il était blessé ?

Perdue dans ses pensées, Ysa n'entendit pas Aldric arriver. Dans la précipitation, elle avait laissé la porte de son bureau ouverte, le garde s'était donc permis de rentrer. Il observa la scène un petit moment, voir Ysa ainsi avec Anthonin le toucha bien plus qu'il ne saurait le dire. C'était un peu la fille qu'il n'avait jamais eu, depuis qu'il l'avait rencontré au castel ducal lors du premier mandat de la brunette et depuis qu'elle l'avait engagé pour la garde d'Airain il veillait sur elle comme sur la prunelle de ses yeux. Nul besoin que le Duc ne lui dise avant son départ de prendre soin d'elle, il le ferait, comme toujours.


Votre Grasce, bonjour. Heureux de vous voir rentrée, le château était bien vide ces derniers jours.
Il lui tendit un parchemin scellé par un sceau qu'elle aurait reconnu entre mille. Il s'agissait là d'une missive de son époux. Tenez c'est arrivé ce matin. Il lui sourit, il connaissait également ce sceau et savait que la jeune femme serait soulagée d'avoir des nouvelles du Duc.

Bonjour Aldric et merci. Petit sourire d'Ysa qui se força presque afin de masquer son inquiétude et sa fatigue avant que le garde ne la laisse seule à sa lecture sans toutefois qu'elle n'ait pu le berner sur son état de santé. Elle décacheta le courrier et le lut rapidement. Il allait bien, ils allaient tous bien. La jeune femme put souffler. Un long soupire s'échappa de sa bouche ce qui eut l'air de surprendre Anthonin qui se retourna vers sa mère en abandonna un instant son jouet. Tendre baiser de la mère sur le front de son fils qui retourna à son cheval de bois la laissant ainsi à la rédaction de sa réponse.

Le coeur plus léger, Ysa put enfin se mettre à écrire.


Citation:
A Jouarre,

Mon amour,

comme promis je t'écris dès mon arrivée. Tout s'est bien passé, Chpiot et Robin ont parfaitement veillé sur moi et nous sommes arrivés sans encombre à la maison. Anthonin m'attendait d'ailleurs en haut des marches et tu ne devineras jamais .... quand je lui ai parlé de toi il a dit "papa". Fort et fièrement, comme s'il avait compris que je lui parlais de toi. Tu aurais été fier de lui j'en suis sûre. Il te ressemble de plus en plus ...

Aldric quant à lui est déjà venu vérifié que j'allais bien. Je te rassure il a bien pris note de tes recommandations. Quoi ? Tu pensais que j'ignorais que tu me confierais à lui ? Notre fils est bien trop petit pour le faire, tu ne pouvais donc partir sans qu'une personne ne veille sur moi que ce soit sur mes étourderies, ma santé, mes bêtises, mes oublis ou que sais je encore. Dois je te rappeler que je suis une grande fille qui sait parfaitement s'occuper d'elle ? Enfin si cela peut te permettre de te concentrer sur ce que tu as à faire et de me revenir en entier, pour une fois je me plierais à ton souhait mais il vaut mieux pour toi que tu reviennes en bon état.

Pour ce qui est de nos amis, ils ont seuls décidé de t'accompagner, je peux comprendre que tu sois inquiet pour eux, ils sont en quelque sorte sous ta responsabilité mais s'il te plait, veille sur toi. Tu es père de famille et va l'être pour la seconde fois. Je ne peux songer un seul instant que je pourrais les élever sans toi. Donc soit prudent je t'en prie.

Prends soin de toi, de Coxynel et Légolas également. Embrasse les pour moi et annonce leur la bonne nouvelle. Tout du moins si tu le juges bon.

C'est l'heure du diner, ton fils doit avoir faim je vais donc lui préparer un petit quelque chose si Chpiot ne s'en est pas déjà chargée. Je t'embrasse, tu me manques énormément.

Je t'aime,

Ysa


La cire chauffa au dessus de la bougie, puis Ysa la fit doucement couler sur le parchemin afin d'y apposer son scel. Missive close, elle appela le préposé aux courriers afin qu'il se charge promptement de l'envoi.

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--Attila.


A Annecy : Quand Poltron rime avec canasson !


La Savoie… Pourquoi avait-il fallu qu’elle le traine jusqu’ici ? Il détestait les voyages lui ! Il n’était bien que dans son écurie, tout seul... "tranquille et peinard" (mais pas accoudé au flipper…)... de la paille pour dormir au chaud, un abreuvoir plein et une grosse botte de foin, accompagné de quelques douceurs, légumes et pain raci. Et alors que lui aspirait à des jours tranquilles, elle, et bien elle, elle ne pensait qu’à aller se balader à droite et à gauche… Un coup chez son frère, puis aux quatre coins de la Champagne, à la maison à Conflans, à la Garde Royale et un autre coup au château d’Airain, etc. Encore qu’Airain, il ne trainait pas les sabots pour y aller l’animal… Les écuries étaient confortables, très bien entretenues et regorgeaient de jolies poupées à qui compter fleurette… Et là, comble du comble, la dernière lubie de sa maîtresse, se rendre en Savoie ! La Savoie ? Mais il y a quoi à faire dans ce bled ?! Botter les fesses de quelques hérétiques ?! c'est quoi un hérétique d'abord ?! L'étalon n'y comprenait rien. Et qu’elle n’avait pas été sa déconvenue lorsqu’il avait commencé à goûter les bienfaits climatiques de cette région ô combien attrayante et accueillante avec ce vent qui te mord les sabots et le bout des oreilles. Quant à la neige n’en parlons pas ! Elle était bien tranquille perché sur son dos la gueuse… mais en attendant qui se gelait les sabots dans la poudre blanche ? Ben c’est Bibi ! « Oh que c’est beau toue cette neige ! » Je t’en foutrais du c’est beau moi ! C’est froid et ça fait mal !

Il avait eu un espoir pourtant… Avec sa démission des Loups puis l’arrivée de l’Autre là… Couler des jours pépères à Conflans six premiers mois de l’année et à Jouarre pour les six derniers. Mais non, l’Autre n’avait pas été foutu de la retenir, de l’empêcher de partir en Savoie ! A se demander à quoi il servait alors ! Il avait pourtant vu d’un bon œil l’arrivée de cet Autre à Conflans. Sûrement qu’avec lui, elle serait bien trop occupée pour penser à crapahuter aux 4 coins du Royaume. Et bien non… même pas ! Faut dire que sa blonde de maîtresse quand elle avait une idée dans la tête, elle ne l’avait pas ailleurs. Alors il s’était résigné, dépité, traînant les sabots, baissant la tête… Elle lui avait expliqué qu’ils devaient partir avec des membres d’Airain pour bouter les hérétiques hors de la Savoie. Le canasson avait un temps retrouver le sourire, se disant que dans le lot, il y aurait peut-être une belle donzelle Airainoise… Même pas ! Tu penses que des étalons ! Pfff… le voyage risquait d’être long… très très long ! Faire la conversation avec les autres mâles de son espèce ? Très peu pour lui ! Le Attila était associal et n’aimait personne. Qu’on se le dise ! A part sa maîtresse de temps à autres et notamment quand elle pimentait leur voyage de quelques jeux… Jouer à cache-cache, faire la course… Bizarrement, il gagnait toujours, arrivait toujours le premier à la maison et se cachait toujours le plus longtemps ! Bon après, elle râlait, haussant la voix sur lui ! « Fichu cheval, tu t’es encore sauvé », « sale bestiole » qu’elle pestait… Mais, il aimait bien, lui, qu’elle lui murmure comme ça des mots doux à l’oreille.

M’enfin toujours est-il qu’elle l’avait traîné jusque là sans lui demander son avis et qu’il s’enquiquinait comme un rat auprès des deux autres étalons. Et puis un soir tout s’était agité… Elle était arrivée devant lui, l’armure sur le dos, l’avait scellé et il avait compris. La fête était pour ce soir ! Il l’avait vu serrer ses compagnons dans ses bras, caresser la garde de son épée perdue dans ses pensées et glisser machinalement la main dans la poche de sa tunique qui demeurait accessible sous son plastron et ce afin de caresser l’objet qu’elle y gardait depuis des semaines. Puis ils s’étaient élancés dans la bataille. Il avait été frappé par les cadavres tant de soldats que de montures qui reposaient sur le sol colorant le blanc de la neige d’un rouge carmin. Les cris résonnaient, les cliquetis des épées s’entrechoquant, cette brume qui n’en finissait pas. Il avançait comme il le pouvait, se laissant guider par sa cavalière, se cabrant pour donner des coups de sabots alors qu’elle se démenait à l’épée. Mais au bout de quelques heures, il avait ressenti une sensation bizarre, un liquide rougeâtre s’écoulait de sa cuisse. Il piétinait de douleur et elle était descendue de son dos pour en découdre avec l’auteur du coup. La monture avait bien vu la lame pénétrer entre le plastron et la jambière de sa maîtresse.

Voyant sa cavalière chuter sur le champ de bataille, blessé à la cuisse, l’animal avait choisi la fuite. Il faut dire que la bestiole n’était pas très courageuse… Plusieurs fois, elle s’était cabrée ou stoppée net sur les chemins en voyant une souris, un écureuil, un chat ou même renard. Il avait fui, fui en voyant Coxynel tomber, morte sûrement, près des nombreux cadavres qui gisaient déjà ça et là. Il avait fui ne sachant que faire, blessé, comme un animal apeuré, comme une musaraigne en proie à un matou… Il avait erré sur les chemins dans un premier temps, boitillant, puis avait choisi de rejoindre le campement, attendant que quelqu’un revienne. Le canasson s’était beaucoup inquiété car il l’aimait quand même la blonde, sa blonde… Il en avait fait des gardes avec elle, quelques batailles aussi et puis elle avait toujours quelques caresses pour lui. Et puis il avait vu le Duc de Jouarre la ramener et l’emmener dans les tentes de médicastres. L’étalon poussa un hennissement. Etait-elle vivante ? Et lui sa blessure ? Allait-il finir à la boucherie s'il n'était plus capable de faire ce pour quoi il existait ?


[Modo Ald'
Image retirée, sa taille est hors normes. Merci de rectifier.
Bon jeu.]
Legolas.
[Dans l’inconscience de Légolas…..dans l’Autre Monde]

Musique d'ambiance....enfin si on peut appeler ça une ambiance

Légolas se réveille dans un endroit très étrange, qui n’a strictement rien à voir avec le champ de bataille. Ici, tout est calme, il n’entend plus le fracas des armes, ni les gémissements des soldats, sans compter qu’il n’y a plus ces corps ensanglantés qui jonchaient le sol ainsi que ces tâches rougeâtres qui avaient souillé ce tapis blanc que l’hiver avait déposé. Mais qu’est-ce que cela signifie ? L’endroit n’est ni le Paradis, ni l’Enfer. D’ailleurs, il ne sait pas vraiment où il se trouve mais cet endroit est vraiment très beau mais étrange à la fois. Aurait-il gagné le Paradis finalement ? Est-ce que ça ressemble à ça le Paradis ?

C’est étrange, avant de l’atteindre, le garçon aurait dû passer devant une sorte de Gardien, enfin celui qui juge si l’âme doit aller en Enfer ou au Paradis. Il y a encore une chose qui surprend notre jeune ami, c’est qu’il a gardé son enveloppe charnelle ainsi que tout ce qu’il a sur lui, que même il tâtonne le visage, ses cheveux, son corps, ses bras, ses jambes de ses mains, y compris son entrejambes. Hé oui, il semble réel, comme si il était encore chez les Vivants. Pourtant, quand on meure, l’esprit finit par se séparer du corps. Enfin, en principe. Est-il vraiment mort ? Et surtout, qu’est-ce que le jeune Elfe vient faire ici alors qu’il est sensé être à Annecy ? Là, sont les bonnes questions.

Sa tunique trouée est maculée de sang mais lorsque Légolas porte sa main sur son flan droit, il ne saigne plus. Qu’est-ce que cela signifie ? Pourtant, il avait senti quelque chose de chaud couler sur cette partie du corps. Et son avant-bras ? Il avait l’impression qu’il eut été fracturé quand il avait paré ce coup avec son bouclier. Oui, ça il en est certain. Mais là, ce membre a retrouvé sa validité, que le jeune Premier Lieutenant s’amuse à plier et déplier ses doigts tout en bougeant son poignet ainsi que cet avant-bras, sans qu’il ressente la douleur. C’est étrange, quand il eut tâté les différentes parties de son corps, il n’avait pas senti de douleur sur ce membre qui fut fracturé.

Et la tête alors ? (Et la tête, et la tête. Alouette, gentille alouette. Alouette, je te plumerais). Plus sérieusement, Légolas avait senti un coup sur la tête qu’il l’avait aussitôt assommé sur le champ. Et là, pareil, il ne ressent plus de douleur, plus rien, pas même une bosse ou une blessure.

Comme il ne saigne plus, le blondinet va donc vérifier si c’est encore le cas, qu’il desserre sa ceinture de cuir pour ensuite soulever les pans de ses vêtements et cotte de maille. Et là, surprise ! Plus d’entaille et encore moins de cicatrice. Pourtant, il sait qu’il a reçu un coup de lame, rien qu’en voyant sa tunique trouée ainsi que l’habit de protection transpercé. Franchement, qu’est-ce que cela veut dire ? Est-il réellement mort ?

Légolas va donc vérifier cette hypothèse et pour cela il cherche du regard un objet contendant, quelque chose avec lequel il pourrait se blesser, enfin faire ce test. Rien à l’horizon. Machinalement, il vérifie si il a encore sa dague d’accrochée à la ceinture, sous sa cape et c’est le cas, qu’il l’a sort de son fourreau. Le blondinet tourne la paume de sa main gauche vers lui et avec la lame, il fait une belle entaille, en grimaçant, pensant que ça va le faire souffrir. Au contact de l’objet tranchant dans la chair, le jeune Premier Lieutenant a juste ressenti un picotement, rien de plus.

Il est évident que la blessure se referme immédiatement mais lentement et l’adolescent voit même l’évolution de cette fermeture, ce qui prouve qu’il est bel et bien mort. Hé oui, les morts ne saignent pas, ne souffrent pas et ne ressentent même pas la douleur face à n’importe quelle arme. Enfin, ça c’est valable uniquement dans le Royaume des Morts. Mais sur Terre, c’est tout une autre histoire. Après avoir fait cette vérification, le garçon range cette dague dans ce fourreau.

De nature curieuse, Légolas va aller explorer cet endroit étrange où il n’y a pas âmes qui vivent. Il avance encore et encore, ne sachant pas où vraiment aller mais il se laisse guider par ses propres pas. Il se retrouve soudainement devant un grand pont en bois, surmontés de cordages sur chaque côté. (Voir les ponts style « Indiana Jones ». Sur chaque rive, il y a des arbres mais aussi des roches. Tiens, cet endroit n’a rien avoir avec celui d’où il s’était réveillé. Légolas pose un pied sur la planche, puis le second sur celle de devant.

C’est ainsi qu’il commence à avancer tout en se tenant aux cordages. Il ne manquerait plus que ça qu’il tombe, surtout qu’en bas, il n’y a rien, pas même de l’eau. Non, c’est le vide, c’est le néant total, c’est tout noir. Peut-bien bien l’Enfer, donc il vaut mieux pour notre jeune ami qu’il se tienne fermement aux épaisses cordes.

D’ailleurs, ce pont lui rappelle quelque chose, il se souvient même de l’avoir franchit. Mais quand et à quel moment au juste ? Hé oui, il sait qu’il est déjà passé par ici et même, il sait ce qu’il va trouver au bout, qu’il continue sa traversée en marchant avec beaucoup plus d’assurance.


[Hrp : Vu avec le chef modo des Arpenteurs]
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Amory
[campement de la GE]

Les jours se suivent et ne se ressemble pas. Amory avait passé du temps auprès de Coxynel qui s’était faite faucher. Il n’avait pas pu retrouver Légolas. Il avait pourtant parcouru le champ de bataille jonché de corps, mais en vain. Des blessés gisants dans leur sang, des morts transpercés de coup d’épées. Le spectacle était affreux et lui retourna le cœur plusieurs fois. Il avait pourtant continué ses recherches dans cette odeur de mort qui commençait à monter de la terre. La neige s’était tintée de rouge, et cela démontrait la violence des combats.

Rien, aucune trace du blondinet. Le Duc en était dépité. Il avait visité les tentes de soins mais avait appris aussi qu’il y en avait dans d’autres campements. Il n’avait pu se rendre la bas les ordres venant de tomber. Il devait repartir dans la nuit.


Il alla préparer son armure et surtout affuter son épée, après il retournerait auprès de l’écuyère de son épouse afin de l’avertir de son départ et surtout lui insuffler de continuer à se battre pour se rétablir.
Il fallait aussi qu’il avertisse la mesnie du drame qui les avaient frappé.

Il rentra donc sous sa tente, il prit une plume quand un jeune garde arriva porteur de deux missives.
L’une dont il reconnu de suite le scellé et qui illumina son visage. L’autre il n’en connaissait pas la provenance. Il ouvrit la lettre de son épouse et fut soulagé d’apprendre qu’elle était bien rentrée, elle avait rejoint leur domaine et leur fils. Son cœur se serra quand il apprit que mini piou piou avait prononcé le fameux "papa " qu’il attendait depuis de longs jours. Le devoir se payais cher parfois.

Il prit donc rapidement sa plume en main et se mit à rédiger une réponse qui lui serait fort difficile vu les évènements qui s’étaient déroulés.

Citation:
Annecy, campement de la GE,

Mon amour je suis heureux de savoir que tout vas bien pour toi et pour notre fiston. J’espères bien qu’Aldric veille sur toi sinon il lui en cuirait à mon retour. Tu remercieras Chpiot et Robin de t’avoir ramené à la maison.

Nous ici les nouvelles ne sont pas très bonnes, voir dramatiques. Je suis au regret de t’annoncer que je n’ai pu protéger Coxynel et Légolas. Ils sont tombés tous les deux après s’être battu vaillamment.
Coxynel j’ai pu la ramener aux tentes de soin, par contre Légo à disparu et j’ai beau eu arpenter le champ de bataille aucunes traces de lui. J’ai fait aussi les fosses qui sont creusées et je n’ai pas vu son corps. Je suis abattu complètement ravagé de vous apprendre cela. Ils sont venus avec moi pour me protéger et sont tous deux tombés. Coxynel devrait s’en sortir et j’espères que notre dompteur de vents se trouve dans un autre campement et qu’il est bien soigné.

Je me demande ce que nous sommes venus faire en ces lieux. J’espères juste que ce ne sera pas notre tombe. Je dois repartir dans une heure en direction de Genève ou nous allons essayer de reprendre la ville. Je ferais au mieux pour m’en sortir comme lors du premier assaut qui a été fatal à nos deux amis.

Tu me manques mon amour. Ta voix me manques tes lèvres me manques, même ton mauvais caractère me manque. Je n’ai qu’une hâte rentrer et te serrer dans mes bras. Je dois écrire à Polibe pour lui annoncer pour Coxy. Et dire qu’il me l’avait confié, je n’aurais vraiment pas été à la hauteur cette fois ci.

Continue a prendre soin de toi et à me donner des nouvelles, ça me donne la force de tenir et de me battre pour rentrer entier.

Je dois te laisser je dois encore affuter mon épée et préparer mon armure. Fait en sorte que tout ce passe bien pour toi. Mange et repose toi je veux serrer dans mes bras ce petit être qui grandit en toi.

Je t’embrasse tendrement, je pense tout le temps à toi.

Je t’aime.

Amory

PS: tu trouveras une lettre jointe. C’est encore une mauvaise nouvelle. Il te faudra aussi en informer les Airainois.



Il posa le parchemin sa main temblait par l’émotion. Il espérait que la nouvelle ne ferait pas trop de mal à Airain. Il espérait qu’Ysa serait assez forte pour supporter de le savoir seul en terre ennemis.

Il pris un autre parchemin puis se mit rapidement à griffonner dessus à l’intention de Polibe.



Citation:
Campement GE,

Je suis navré de vous apprendre que je n’ai pas réussit à protéger Coxynel. Elle est tombée sous les remparts après s’être battue bravement. Elle est actuellement soignée dans une tente de soin et devrait se remettre. Je vous tiendrais au courant. Maintenant au moins elle est en sécurité.

Respectueusement

Amory



Il finit par ouvrir la fameuse missive dont le scellé ne lui disait rien. Il le fit sauté puis lut et son visage se ferma de nouveau. Ce n’était pas possible encore une mauvaise nouvelle. Double celle la. Il referma la missive et repris celle prévue pour son épouse. Il rajouta un PS.

Citation:
bonjour votre grace,

si si, fallait bien que je vous embête une dernière fois...

j'envois cette missive, adressée a toute la maison d'Airain:

l'un de vos anciens membres, mon bien-aimé Iophel, se meures, il ne reste que peu de temps avant sa fin, et la mienne par voie de conséquence car je ne saurais vivre sans lui...

un dernier adieux donc, de notre part, il ne restera de nous que notre héritier, le jeune Azraël, qui sera élevé par sa marraine Dame Rhiana.

bonne continuation et longues vies aux Airainois,

Cahuete




Il fit appeler un préposé aux courriers puis lui confia le sien après avoir opposé son scellé.

Il était complètement abattu mais pourtant il devait se battre pour les siens. Il comptait bien retrouver Légo et qu’ils rentrent tous les trois comme ils étaient venus.

Il enfila son armure aidé d’un aide de camp puis partit serrer la main de Coxynel dans la sienne et lui murmurer quelques mots d’encouragements.

"Tu dois continuer à te battre. J’ai écrit à Polibe et à Airain ils seront donc ou tu es et si je tombe et ils pourrons venir te chercher. Bas toi, tu es sur la bonne voie."



Il sortit de la tente puis monta sur son cheval que l’aide de camp venait d’emmener. Il rejoignit rapidement les autres cavaliers. Ils sortirent rapidement du camp en direction des remparts de Genève.


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Legolas.
[Dans l’inconscience de Légolas…..Dans l’Autre Monde]

Musique d’ambiance

Légolas continue de traverser ce pont avec prudence. D’ailleurs, ce dernier est très long. Le blondinet ne se souvient plus qu’il fallait mettre autant de temps pour arriver à destination. Enfin bon, il est mort, donc il a toute l’éternité pour le traverser. Malgré tout, il continue son petit bonhomme de chemin pendant un moment. C’est une fois arrivé sur l’autre rive que ses pas le guident dans cette zone forestière, comme si il se sentait attiré par quelque chose, comme une force par exemple.

Hé oui, le jeune Premier Lieutenant n’arrive pas à résister. C’est étrange tout de même. Arrivé à la lisière de cette forêt, Légolas voit un autre pont et ce dernier monte dans le ciel. Alors c’est ça le chemin du Paradis ? Il ne s’en rappelle plus mais par contre, il se souvient très bien de cette Lumière et il sait qu’une fois celle-ci atteinte, on ne peut plus revenir.


Alors qu’il allait s’avancer, le jeune Escuyer d’Airain se sent tiré par le bras, qu’il se retourne pour voir un homme jeune à la longue chevelure blonde. Bien qu’il n’ait pas un âge avancé, cet inconnu a des traits marqués par la guerre. Enfin, il a tout de même une apparence d’un homme d’une trentaine d’années. Hé oui, les morts ne vieillissent pas. En effet, il s’agit d’Oromë de Silmärien, le père défunt de Légolas. Notre jeune ami ne le sait pas car il ne l’a pas beaucoup connu et surtout, il ne se rappelle plus à quoi il ressemblait vraiment. Mais qu’est-ce qu’il vient faire ici alors qu’il n’y avait personne jusqu’à présent ?

« Légolas, tu ne me connais peut-être pas, du moins, tu ne te souviens plus de moi mais il n’est pas encore temps pour toi d’atteindre cette Lumière. Je t’ai vu d’ici, tu as combattu vaillamment, près à te sacrifier pour sauver tes amis. J’admire ton courage, tu es le digne fils de ton père »

A cette annonce, le jeune Maître Herboriste vient de subir un sacré choc. Lui son père ? Pinaise, il est rudement jeune alors qu’il devrait avoir au moins pas loin de la cinquantaine. Hé oui, l’homme est mort alors que le blondinet avait à peine 2 ans. Whouah ! Ca fait drôle de rencontrer son paternel au bout de plusieurs années, même si c’est dans le Royaume des Morts.

« Papa ? Tu m’attendais ? Où sont mes amis ? »

Légolas aurait aimé posé tout pleins de questions sur Amory et Coxynel mais aussi sur beaucoup de choses. Pourquoi ils ne les a pas vu ? Mais Oromë ne lui laisse pas l’occasion de les lui poser, qu’il dit.

« Mon fils, ta place n’est pas ici mais chez les Vivants. Tous tes amis comptent sur toi, ils ont besoin de toi. C’est pareil pour ton frère et ta sœur. Je n’étais pas un bon père en abandonnant Leïla. Elle vous a retrouvé à présent, veille sur elle, fais-le pour moi s’il te plaît Légolas. Je sais qu’elle ne me pardonnera jamais. D’ailleurs, je ne lui en veux aucunement mais protège-là comme tu protèges tes amis »

Le Duc Guerrier finit donc par raccompagner le blondinet vers le premier pont, celui qui se trouve dans la forêt. Oromë sert très fort son jeune fils contre lui et se recule au bout de quelques minutes pour ensuite prendre la tête du garçon dans ses mains et lui dépose un baiser sur le front, comme si c’était un adieu. Il rajoute ensuite.

« Légolas, tu as encore beaucoup de choses à vivre dans ce monde. D’ailleurs, je te souhaite une très longue vie. On se retrouvera mais pas maintenant », et finit par pousser le garçon hors du pont, le laissant choir dans ce vide noir.

« Aaaaaaaaaaaaaaahhhh !!!! Papaaaaaaaaaa !!!!»

Les cris du jeune Elfe s’éloignent de plus en plus. Hé bé, c’est très sympa de la part du père pour faire ça à son fils, comme si il ne le voulait pas à ses côtés. Enfin, il avait une bonne raison de le faire.


[Retour à la réalité…..sur le champ de bataille]

Une nuit ou une journée en enfer…enfin bref, en enfer quoi

Lorsqu’il fut projeté de ce pont dans ce rêve ou plutôt inconscience, Légolas se réveille dans un petit râle, tout en grattant la neige de ses doigts de la main droite et c’est lorsqu’il ouvre les yeux tout en relevant légèrement la tête, qu’il se rend compte de l’horreur qui se présente sur le champ de bataille. Des corps mutilés sans vie jonchent le sol pendant que les combats continuent de faire rage. Une vraie boucherie qu’est devenue cette plaine Savoyarde.

D’ailleurs, ça fait combien de temps que le jeune Maître Herboriste est resté inconscient ? Une heure ? Deux heures ? Quatre heures ? Huit heures ? Voire plus ? Des jours peut-être ? Ca il ne peut même pas le dire ni le savoir. Le décor reste toujours le même par rapport à la fois où il s’était battu, donc non, il ne peut pas savoir quel jour on est. Ce qu’il voit devant lui est bel est bien la réalité, sans compter que la douleur est toujours là. Dire qu’il était si bien inconscient, au moins, il ne la ressentait plus. Le froid hivernal mais aussi l’odeur de la mort sont également là pour lui rappeler qu’il est toujours en vie. Justement, le blondinet aurait pu mourir de froid d’être resté ainsi. Cela relève même du miracle.

Tout son corps, ses membres ainsi que son visage, sont devenus frigorifiés, de par le fait d’être resté inerte pendant un certain temps. D’ailleurs, tellement qu’il a froid, qu’il a du mal à bouger. Mais il faut que Légolas se bouge justement, il ne peut pas rester allongé sur ce sol neigeux. Il ne faut pas oublier qu’il peut se faire piétiner par les sabots des chevaux. Mais il y a également le risque de se faire tuer si il se relève pour retourner au campement. Un vrai dilemme mais pourtant, il sait très bien qu’il ne peut pas rester ici.

Des larmes coulent sur les joues du jeune Elfe. Personne n’est venu le chercher, que ce soit Amory ou Coxynel alors qu’il était venu de son propre chef pour escorter mais aussi protéger ses amis le Duc et l’ex Louve de Champagne. Il est là, seul et blessé. L’ont-ils abandonné à son propre sort ? Non, Légolas ne peut pas penser à ce genre de chose de la part de ses amis. Ils ne l’abandonneraient pas comme ça, ce n’est pas du tout leur genre. L’adolescent les connaît trop bien.

Avant de quitter le campement, le Duc Ronchon avait serré les deux Escuyers d’Airain dans ses bras et leur avait dit qu’il les ramènerait en Champagne en entiers. Une pensée effleure l’esprit du garçon. Et si Amory et Coxynel ont subi le même sort que lui ? Oui, cela pourrait être bien possible, vu le nombre de corps gisant sur cette plaine, donc c’est certainement pour cela que personne n’est encore venu le chercher. Et justement, c’est ce que va faire le jeune Premier Lieutenant : rechercher les corps de ses amis. Au moins, il en aura le cœur net. Ca va être très difficile de les retrouver parmi tous ces cadavres. C’est comme si on cherchait une aiguille dans une botte de foin. Nan mais ça en fait des morts quand même.

Bon, le jeune Escuyer d’Airain doit prendre une décision et vite. Finalement, il décide de quitter cet enfer qu’est devenu cette plaine Savoyarde. De sa main droite, Légolas s’appuie dessus pour se relever légèrement, tout en utilisant celle de gauche. Tellement que la douleur à l’avant-bras gauche est intense, qu’il se laisse tomber sur le sol, tout en fermant les yeux et grimaçant. Et la blessure au flan droit ne l’aide pas du tout. Mais le blondinet sait qu’il doit faire ces efforts si il veut sauver sa vie. Pourtant, ce n’est pas si compliqué que ça de se relever. Il va donc changer de façon. Et puis, si il se lève là maintenant, il risquerait de se faire tuer.

Non, il va d’abord ramper, c’est la seule solution pour ne pas être remarqué. Ses membres inférieurs n’ont pas été touchés quand il s’était battu contre cet inconnu qui l’a laissé pour mort. Et c’est ce qu’il va faire, utiliser la force de ses pieds ainsi que ses genoux, aidés de l’avant-bras droit pour ramper mais aussi celui du gauche, du moins le coude. Heureusement qu’il peut toujours plier le coude mais il ne peut plus bouger les doigts de la main gauche. Il ne sera pas facile pour Légolas de traîner sa carcasse.

C’est ainsi qu’il commence à avancer, très lentement mais sûrement, tout en serrant les dents car la blessure au flan le fait souffrir lorsqu’il se traîne. Même un escargot, qui est lent de nature, serait plus rapide que lui. Oui mais bon, le jeune Elfe fait comme il peut, il ne faut pas oublier qu’il est blessé.

Mais une chose va arriver quand il entend des sabots gronder sur le sol, qu’il tend l’oreille tout en tournant la tête mais bien sûr avec tous ces cris et toutes ces armes qui s’entrechoquent, ce n’est pas évident d’entendre quoi que ce soit. Bon, rien sur les côtés, ni derrière, qu’il regarde devant lui et là, un cavalier fonce droit vers lui. Si Légolas ne fait rien, c’est la mort assurée. Ni une ni deux, l’adolescent fait rouler son corps plusieurs fois sur le côté pour éviter d’être piétiné. C’est en faisant ces efforts considérables que les douleurs à l’avant-bras gauche et au flan droit se font bien ressentir. Pfiouu, il l’a vraiment échappé belle le petit blond.

Malgré tout, il continue de ramper. De temps à autre, le garçon s’arrête pour regarder aux alentours et reprend sa route. Voyant deux combattants assez proches de lui en train de s’entretuer, Légolas préfère se cacher à côté d’un cadavre en essayant de ne pas bouger. D’ailleurs, il se demande si ce mort était du côté Savoyard. Enfin, hérétique ou pas, ce macabé vient de lui sauver la vie.

Soudain, l’un des deux hommes tombe juste à côté du garçon, mort, la tête tournée vers lui. Les yeux de ce soldat étaient restés ouverts. Le blondinet a l’impression qu’il le regarde, qu’il sursaute même. Vite, il faut qu’il quitte immédiatement ce cauchemar. Pourtant cet homme est mort mais c’est le fait de l’avoir vu tomber en ayant gardé les yeux ouverts qui a fait peur à notre jeune ami.

Légolas continue de ramper entre tous ces cadavres, qui lui offrent une cachette, si on peut dire ça ainsi. Pendant ce temps, le vainqueur s’occupe d’occire ses ennemis, sans se soucier du jeune Elfe. C’est à travers la brume que l’adolescent commence à apercevoir les faibles lueurs des flambeaux ainsi que des torches. Est-il enfin arrivé aux campements ? Il continue donc sa traversée tout en restant prudent, malgré les douleurs au flan droit et avant-bras gauche.

Se trouvant assez éloigné des combats, le jeune Premier lieutenant se relève en utilisant la force de son bras droit et des genoux. Une douleur violente lui déchire le flan mais qu’importe, il ne va pas lâcher l’effort. Une fois debout, Légolas porte son avant-bras gauche contre son ventre et pose sa main droite sur le flan puis se dirige vers les campements. Ses yeux sont brouillés à cause des larmes. Malgré tout, il voit les lueurs de ces torches. Petit regard de gauche à droite pour voir l’étendard de Jouarre. Bien entendu, il ne le voit pas.


[Dans l’un des campements Alliés aux Savoyards]

Où est-il tombé ? Est-ce des campements Alliés ? Si cela n’est pas le cas, le blondinet ne fera pas de vieux os. Ennemis ou pas, le garçon s’y dirige, il a besoin de soins en urgences. C’est en utilisant ses dernières forces que Légolas se pointe devant l’une des tentes avant de s’écrouler à nouveau au sol mais en restant cette fois-ci conscient. Le jeune Escuyer d’Airain a le visage sale. Ses cheveux blonds sont en bataille et devenus ternes.

Il est aussitôt pris en charge par deux Infirmiers militaires qu’ils le transportent immédiatement vers une des paillasses. Le blondinet se rend compte de l’horreur de cette guerre en voyant ces blessés hurler. Les Médecins, Infirmiers et mêmes volontaires ne savent plus se donner de la tête en voyant tous ces hommes et femmes blessés.

L’un des Médecins militaire fait le tour des paillasses et une fois arrivé vers celle de Légolas, il commence à faire son diagnostic. Pendant ce temps, le garçon demande étant un peu inquiet de la réponse.

« Je...je suis dans...dans quel camp là ? Savoyard j’espère ? »

Le jeune Maître Herboriste est rassuré par la réponse du Médecin lorsque ce dernier lui annonce qu’il est bien dans une tente Alliée et qu’il n’a plus à s’en faire malgré la surcharge de travail des soignants. C’est après avoir terminé ce diagnostic que l’homme prend les choses en main.

Voyant le flan, il va donc s’occuper de celui-ci en premier, qu’il soulève les pans de la tunique, cotte de maille ainsi que de la chemise après avoir desserré la ceinture de cuir. Un Infirmier est arrivé avec une bassine d’eau, des linges propres, des bandes, du matériel de suture mais aussi des produits de soins comme des lotions désinfectantes et des onguents. Après avoir désinfecté, recousu cette plaie, appliqué de l’onguent et bandé la blessure, le Médecin s’occupe ensuite de l’avant-bras gauche.

Lors de ces soins, le blondinet s’était mis à hurler car il n’y avait rien pour endormir la plaie lors de la suture. D’ailleurs, il aurait pris ses jambes à son cou mais heureusement que deux Infirmiers étaient là pour le maintenir fermement sur la paillasse. Malgré tout, le pire est passé.

Le membre gauche est fracturé mais pas cassé pour autant. Après avoir ôté le protège avant-bras de cuir et remonté la manche de la chemise, l’homme pose deux petites planches pour faire une attèle et finit par bander le tout. Un autre infirmier passe ensuite afin de lui faire boire une infusion pour prévenir de la fièvre. Légolas est enfin sauvé.

Après avoir demandé quelques informations sur le blondinet, sur l’âge, le nom, la ville de résidence, l’armée avec qui il a combattu, le Médecin militaire lui annonce qu’il doit rester convalescent pendant 45 jours, si ce n’est pas plus, surtout pour la guérison de cet avant-bras.


A peine soigné, Légolas fait appeler l’un des Infirmiers pour lui demander de rédiger une lettre à sa place. Malgré qu’il soit faible, il tient à donner des ses nouvelles. C’est à ce moment qu’il dicte ses phrases, se laissant aller dans son récit. Entre temps, il épelait les prénoms des concernés. Une fois fait, il demande à ce soignant de faire parvenir en urgence ce pli au château d’Airain à Jouarre puis le remercie pour ce service rendu.

[spoiler]
Citation:
A Annecy,

Ysa,

Je te fais parvenir ces quelques lignes pour que tu rassures nos amis de mon état, qu’ils ne se fassent pas de mauvais sang pour moi….Dis leur que tout va bien pour moi….Enfin, ce n’est pas vraiment le cas….je suis tombé le 12 janvier de ce mois, jour où j’ai combattu.

Ce jour là, je n’ai pas trop réfléchis quand j’ai voulu sauver Coxynel mais surtout Amory…Un homme était venu vers nous….je me suis précipité aussitôt sur lui, tout ce que je voulais c’était sauver Amory.

La seule chose à laquelle j’ai pensé sur l’instant, c’est qu’il est père et époux, chose que je ne suis pas. J’ai préféré sacrifier ma vie….la sienne est trop importante, je ne voulais pas vous priver de ça, à toi et Anthonin. J’espère que vous me pardonnerez tous pour ça….je n’ai pas voulu mourir, rassurez-vous, mais je n’ai fait que mon devoir….un devoir qui a failli de me coûter la vie.

D’ailleurs, je n’ai aucune nouvelle d’Amory et de Coxynel. Je crains qu’ils soient morts tous les deux et je vois que mon sacrifice a été inutile. Je m’étais promis de rechercher leurs corps mais je ne l’ai pas fait, j’ai continué mon chemin en rampant parmi les cadavres pour rejoindre les tentes. C’était vraiment l’horreur. J’avais besoin de soins en urgence. Ca fait que je vis dans le doute mais je pense qu’il n’y a plus d’espoirs de les revoir en vie. Je suis navré de ne pas avoir fait mon devoir comme il le fallait. J’ai accompagné Amory car je me devais de le faire en tant d’Escuyer.

J’ai le flan droit transpercé à cause d’une lame d’épée, mon avant-bras gauche est fracturé. D’après le médecin de l’armée, il me faut un certain temps pour que tout se remette. C’est l’enfer ici, j’ai pas le droit de me lever, moi qui n’aime pas rester en place. Les soins, je préfère même pas t’en parler, c’était l’horreur quand ils m’ont recousu à vif mais sinon, je n’ai pas trop à me plaindre, on s’occupe bien des blessés.

Enfin, ils font comme ils peuvent. J’aimerais les aider pour les soigner mais avec un bras invalide, je ne peux pas. Pourtant, ce n’est pas la volonté qui manque.

Tout ce que je peux te dire Ysa, c’est que l’Enfer comparé à Annecy, c’est le Paradis.

Voilà pour mes nouvelles. J’aurais aimé t’en apporter de bien meilleures que celles-là.

Embrasse très fort tous nos amis de ma part et dis leur que le blondinet est vivant. Vous me manquez tous, vous ne pouvez pas savoir.

Légolas, votre dévoué Dompteur de Vents
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Bien que ce ne soit pas le blondinet qui ait écrit cette lettre, deux choses vont tout de même mettre la puce à l’oreille de la Duchesse : Blondinet et Dompteur de Vents. Seuls les Airainois connaissent ces surnoms, surtout le second. Comparé à l’écriture désastreuse du jeune Premier Lieutenant (écrit très mal et petit), celle du soignant est assez soignée (joli le jeu de mots). Etant à bout de forces, Légolas finit par s’endormir.
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Coxynel
Toujours à Annecy mais dans une tente de soin


Such a lonely day shouldn’t exist
It's a day that I'll never miss
Such a lonely day and its mine
The most loneliest day of my life *



Solitude... Silence… Apaisement… Libération… Pas tant que cela en y pensant ! Elle se sentait tiraillée en tout sens. Tout son corps la faisait désormais souffrir comme si des milliards de fourmis avaient envahis les moindres recoins de ses membres. Elle sentait des pressions dans le dos, dans la nuque, ses bras semblaient lourds, pesants et ses oreilles bourdonnaient. Puis ce fut le choc, une odeur de crin, un ballotement. Elle n’était donc pas morte mais transportée. Où et par qui ? Etaient-ce les hérétiques ? Impossible d’évaluer le temps que cela avait duré. Puis elle avait été déposée dans des linges. Un linceul ? Une geôle ? Non cela semblait plus doux, plus accueillant, plus chaud.

Des voix s’activaient autour d’elle, des parfums de sang, d’entrailles, de chaires brûlées lui parvenaient aux narines et le Très Haut sait à quel point ces odeurs lui soulevaient le cœur. Parfois, c’était l’odeur de camomille qui lui chatouillait le nez. L’écuyère avait été triturée dans tous les sens. Elle avait senti des mains sur elle, lui ôter son armure et lui déchirer ses vêtements… Non pas ça… Il fait froid… Stop… laissez moi tranquille… Ses mêmes mains avaient touché la plaie béante, y avait versé des liquides brûlants, planté des aiguilles et passé des fils. Et la brûlure, douleur cuisante… Le front de la jeune femme perlait etdes gouttes de sueurs glissaient sur son visage opalin. La jeune femme s’était évanouie sous le coup de la douleur, de la fièvre aussi.

Elle était restée plusieurs heures comme cela, tremblante de fièvre, se réveillant en sursaut, la tête embrumée de cauchemars, somnolant. Coxynel entendait des voix, brouhaha indistinct, inaudible. Puis une voix, connue celle-ci ! Tentative pour ouvrir les yeux. Allez du nerf, tempête cérébrale, concentration extrême pour que les paupières se soulèvent. Une main se glisse dans la sienne. Au bout de quelques secondes : Victoire !

Citation:
"Tu dois continuer à te battre. J’ai écrit à Polibe et à Airain ils seront donc ou tu es et si je tombe et ils pourront venir te chercher. Bas toi, tu es sur la bonne voie."


Merci Amory, dit elle d’une voix rocailleuse, pensée pour celui qui l’attendait en Champagne et qui devait s’inquiéter. Et Légo, il est où ? Silence… Gros pincement au cœur pour le dompteur… Soit prudent ! lui dit-elle avant qu’il ne reparte sur le champ de bataille.

Il ne fallait pas qu’il lui arrive quelque chose. Amory était désormais le seul Airainois en état de combattre. L’écuyère pensa à Ysa et à tous les Airainois, le cœur gros. Il lui manquait. Elle se sentait seule... Incapable... Elle avait failli à sa mission... La jeune femme était abattue de ce qu'elle vivait comme un échec!

Quelques minutes plus tard, un médicastre vint la voire et elle dût ingurgiter une mixture censée la soulager. Le temps filait, les paupières recouvrèrent les jades et la blonde retomba dans un sommeil agité.




* Lonely Day. System of A Down
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Polibe
[Caserne des Loups - Champagne]


La missive sous les yeux, il ne faisait que la lire … une, deux, trois fois … histoire de bien s’assurer qu’il avait compris et qu’il n’avait pas imaginer ce scénario catastrophe. Il resta sans voix sur le moment, ne sachant même pas comment réagir et continua de déambuler dans les couloirs de la caserne. Il croisa des soldats sans même relever le nez, c’était eux qui se pousser, le CR était bien trop absorbait par sa lettre.

Au départ, il eut un grand sourire sur les lèvres : une lettre de sa râleuse, quoi demander de mieux ? Surement une lettre de sa blonde en pleine forme … Il s’empressa de décacheter le bout de parchemin, et commença la lecture. Des les premiers mots, sa voix se noua, et il sentit une certaine colère s’emparer de lui. Il pesta contre un soldat qui trainait dans le couloir, il avait faillit le faire chuter le mécréant !

Il entra dans son bureau et claqua la porte de son bureau. Balança le parchemin qui pourtant - avait fait son bonheur tous les autres jours- et alla s’installer à son bureau, l’encrier prêt. Le temps que la missive arrive, surement qu’elle serait un peu plus sur pied et qu’on pourrait lui dire comment elle allait …

Citation a écrit:


Mon cœur,

J’espère que cette lettre te parviendra … Je viens d’apprendre la mésaventure dont tu es victime et je suis hors de moi à l’idée de te savoir blessée. Je me sens tellement inutile de là où je suis et j’aimerais pouvoir être à tes côtés.

La Caserne est bien sur au courant … les nouvelles vont vite surtout lorsqu’elles sont mauvaises. Sachent qu’ils sont tous avec toi. Ils essayent de me remonter le moral … c’est amusant de les voir faire. Il t’envoient tous leur mot de soutiens.

Tu me manque tellement que les mots sont trop faible pour décrire quand l’état que je suis actuellement. Mes pensées et mes sentiments sont avec toi. J’aimerais te prendre dans mes bras et prendre soin de toi …

Reviens moi vite,

Je t’embrasse,
Polibe


Il referma la lettre lentement, prête à être envoyée et se dirigea avec elle celle vers un garde. Il serait le préposé au courrier, s’en était décidé maintenant !! Il lui indiqua quoi en faire et à qui la donner. Voila maintenant, il fallait attendre … ou rejoindre la Savoie sur un coup de tête … l’avenir nous le dira.
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