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[RP] Appartements des Amahir

Della
Plus tard...

Anahis !

...

Anahiiiiiiiiiiis !?

...

ANAHIIIIIIIIIIIIIIIISSSSSSSS !!!!???
Mais où êtes-vous, saperlipopette ?

...

De très mauvaise humeur, la Dame de Railly se décida à quitter son fauteuil pour aller chercher sa dame de compagnie/servante/escalve !
C'est qu'elle avait envie d'une tisane et se trouvait bien trop occupée à lire un projet concernant les caves royales pour aller se la chercher elle-même.

Della chercha dans ses appartements débordant de luxe, après l'Anahis mais celle-ci resta introuvable.

La Dame ronchonna et s'en alla aux cuisines qu'elle connaissait bien, maintenant, pour y aller se chercher elle-même une tisane.
Ca se paierait !
Ca se paierait, ce manque !
Oh oui, ça se paierait...

_________________
--Anahis

Alors que sa maîtresse rageait contre elle, Anahis se faisait la vie belle quelque part dans une autre aile du Louvre.

Fais moins de bruit, on va nous entendre.

Mais non, tracasse, y a jamais personne ici !

Oui mais quand même, si on nous trouve, on sera beau, tiens !

Personne nous trouvera, j'te dis.
Passe-moi la corde.


Tu vas faire quoi avec cette corde ?

Tu verras bien.
Allez, laisse-moi faire.
Regarde, je fais un joli noeud ici et...


Oh ! Mais...oh mais...oh oui...oui oui !!!
T'es trop fort, toi !


Je sais, je sais.


Vous aurez compris que Anahis était en compagnie d'un jeune homme et que tous deux se livraient à une activité très peu aristotélicienne.

Tout cela serait resté secret et inconnu de la Dame de Railly si seulement cela n'avait pas été le jour du nettoyage des cuivres de cette chambre-ci !
Lorsque la servante entra, voyant les deux lascars et leur manège, elle s'enfuit en courant en appelant au secours.


Au secours ! Au secours ! Au vol !
On vole l'argenterie dans la chambre jaune !!!


Des gardes arrivèrent. Il y en avait plein au Louvre, dans tous les coins, à chaque couloir.
Ils empoignèrent les voleurs et s'enquirent de trouver leurs maitres.
Della
Il ne fallut pas longtemps à Della pour prendre la seule décision qui s'imposait : renvoyer Anahis !

La servante implora, supplia, se mit à genoux, pleura, tenta même la pitié mais rien n'y fit.

Il est hors de question que je garde une voleuse à mon service !
Et d'ailleurs, que m'as-tu volé, à moi, hein ?


Rien...rien, ma Dame, jamais !
Puis, vous savez, c'était la première fois, c'est pas ma faute, c'est...


Silence !
Je ne veux plus entendre tes mensonges !
Voilà ta paie, on ne dira pas que Railly jette ses gens à la rue sans le sou.
Va acheter un cierge et brûle-le en demandant pardon au Très Haut pour tes fautes, vilaine !


Della paya.
Anahis s'en alla.
Della acheta aussi le silence des gardes.
Inutile que tout le Louvre apprenne que la servante de Railly était une voleuse.
Della soupira.
La voilà sans aide, désormais.
Tant pis, elle se débrouillera bien comme ça !
Elle n'allait pas prendre le risque d'engager encore quelqu'un de vil et peu fiable.
Non non non.
Elle ferait seule !


Le futur nous apprendra qu'elle changea rapidement d'avis.
Ce fut le jour où elle dut enfiler seule la superbe robe exclusive que son époux lui avait offerte et qu'elle avait décidé de porter pour la Semaine de la Mode...

_________________
Della
[Quand on feint d'avoir la migraine...]

C'était le troisième jour de cette Fachionne Wiik et la veille, Della avait décidé qu'elle n'irait plus assisté à ce défilé de robes ! Elle s'y ennuyait à mourir !
Pas que les modèles ne fussent pas jolis, non...C'était plutôt une certaine lassitude qui s'était installée. Peut-être aussi est-ce que l'attention dont son époux était l'objet l'agaçait...jalouse ? oui, possible...
Quoi qu'il en soit, ce matin-là, elle avait décrété qu'elle avait la migraine et qu'il valait mieux qu'elle reste au lit.
La réponse de Kéri Chéri ne s'était pas fait attendre.

Bien, puisque c'est comme ça. Mais ne vous avisez pas de mettre un orteil hors de ces appartements. Pas un seul ! Et je le saurai. Si vous ne vous sentez pas la santé d'aller aux Jardins, je vois pas pourquoi vous iriez ailleurs.
Avait-il décrété, en lançant un regard furieux et contrarié à l'épouse !

Della avait répondu d'un haussement d'épaules, sans même ouvrir la bouche.
Elle n'en avait cure.
Et puis d'abord, on n'empêche pas le Grand Echanson de se promener au Louvre si elle le désire, na !

La première partie de la matinée s'était écoulée, calme, tranquille...Della avait crevé son oreiller, profitant sans retenue du confort incomparable de la literie.

Puis, elle commença à s'ennuyer...Elle se fit préparer un bain dans lequel elle trempa un bon moment. Elle s'habilla, se coiffa...seule puisque toujours sans damoiselle de chambre...C'est là qu'elle eut l'idée de...



      Avis de recherche.

    Qu'il soit su, dit et répété que Della de la Mirandole d'Amahir-Euphor, Dame de Railly et de Bréméan, Grand Echanson de la Couronne, Secrétaire d'Etat, Chambellan de Bourgogne, Chancelière de la Toison d'Or de Bourgogne recherche une Damoiselle de Chambre.
    Cette Damoiselle de Chambre sera une jeune fille de bonne éducation, propre et sans tare.
    Etre fille de la Noblesse n'est pas nécessaire mais pourra être un avantage certain.
    La Damoiselle sera logée, nourrie et blanchie et recevra des gages à hauteur de sa tâche.
    Le service s'effectuera en Bourgogne, en Orléans et à Paris.

    Que toute jeune fille intéressée écrive directement à la Dame de Railly qui étudiera personnellement toutes les candidatures.

    Fait au Louvre, le 19ème jour du mois d'avril 1459.

La Blonde relut son annonce, satisfaite de sa production.
Mégalo ? Oui, un peu, comme tous ceux vivant au Louvre, n'en déplaise aux jaloux.

Lorsqu'elle ouvrit la porte pour aller quérir un annonceur, elle tomba nez à nez avec un garde bourru qui lui expliqua sans aucune gêne que son époux lui interdisait de quitter les appartements.
La réaction première fut d'enrager. Normal.
Mais...la suite indiquerait à Kéri Kéri Chéri que rien ni personne ne résiste à Railly.
En effet, quelques minutes plus tard, c'est le garde lui-même, la bourse plus remplie encore, qui s'en allait avec l'annonce sous le bras...Et zut à l'Amahir !

Riant, Della rentra sagement dans les appartements...Elle n'en sortirait pas. La Blonde était rebelle mais malgré tout, elle ne chercherait la dispute avec Kéri. Et puis, cette journée à ne rien faire, c'était pas si mal !

_________________
Della
Il ne fallut pas attendre le déluge pour recevoir un déluge de lettres.

Plusieurs fois, l'on apporta aux appartements des Amahir, un ou deux plis contenant une réponse à l'annonce.
Certains furent tout simplement jetés !
Leur teneur étant absolument hors de propos voire complètement ahurissante !
Ainsi l'on tenta d'introduire au service de la Dame de Railly, une enfant bègue et retardée ou encore un jeune garçon tellement faiblichon qu'il était impossible de faire de lui un écuyer !
Ciel ! Mais où donc ces gens allaient-ils imaginer que Railly était un hospice ???

Heureusement, toutes les propositions n'étaient pas ainsi.
Della en retint finalement deux.
La première était une jeune fille de 13 ans, d'extraction noble et qui semblait tout à fait convenir - sur vélin en tout cas.
La seconde était aussi d'extraction noble, son père étant Maréchal de France pour le Domaine Royal, Duc de Lillebonne, Baron de Cambremer, Seigneur de Guibray et de Saint Michel des Loups, Protecteur de Normandie, Soldat de l'Ordre Royal des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem et un membre de l'immense famille de Kéri !

C'est ce même cousin qui avait écrit pour présenter sa fille de 14 printemps, la dénommée Leha.

Après avoir encore relu une fois les deux présentations...Della choisit !

Et dans la foulée...
Citation:
A Julien Giffard
Maréchal de France pour le Domaine Royal
Duc de Lillebonne, Baron de Cambremer, Seigneur de Guibray et de Saint Michel des Loups
Protecteur de Normandie
Soldat de l'Ordre Royal des Hospitaliers de Saint Jean de Jerusalem
Et Cousin de mon cher époux Kéridil.


Le bonjour vous va !

Ce fut une joie de recevoir votre missive pour me proposer votre fille Leha comme ma Damoiselle de Compagnie.
Je vous remercie de cette confiance que vous mettez en moi pour ce qui concerne l'éducation au monde de votre enfant.
Il me semble, après lecture de votre lettre, qu'effectivement, la jeune Leha semble parfaitement correspondre à mes attentes.
Ce qui me ravit puisqu'il s'agit d'un membre de notre famille et que donc, il me semble évident de lui ouvrir les portes de ce monde où elle sera amenée à vivre.

Il me serait agréable de rencontrer la jeune Leha afin de pouvoir conclure absolument mon choix.
Puis-je l'inviter au Louvre où Kéridil et moi avons demeure actuellement afin de faire connaissance ?
Il va sans dire que vous êtes également le bienvenu si toutefois cela vous sied.
Je vous laisse le jour à votre convenance.

Je vous transmets les salutations de Kéridil.

Au plaisir de vous recevoir donc.
Qu'Aristote vous bénisse.




_________________
Jglth
[Château de Lillebonne]

Julien travaillait dans son bureau lorsqu'un garde lui apporta la pile quotidienne de missives qu'il recevait.
Comme à son habitude, il opéra tout d'abord un tri rapide et un certain nombre de courriers prirent la route habituelle de la cheminée.
Parmi les parchemins qui avaient retenus son attention, l'une portait le sceau de sa cousine par alliance.

Della était en effet à la recherche d'une dame de compagnie et, sa fille, lors d'un de leur déplacement à Paris, avait pris connaissance de l'annonce. Leha avait fait des pieds et des mains auprès de son père pour qu'il réponde favorablement et c'est ce qu'il avait fait, ayant toujours un mal fou à refuser quoi que ce soit à celle ci.

Guère enchanté de devoir se séparer de Leha mais conscient qu'il fallait que ça arrive un jour, il soupira légèrement et se leva jusqu'à la porte.
Il l'ouvrit tranquillement, inspira un bon coup, et se prêta à leur jeu favori à lui et sa fille: crier à pleins poumons pour se faire entendre dans les dédales du château.


Choupineeeeeeeeeette!!!

Il se dirigea ensuite de nouveau vers son bureau tout en laissant la porte ouverte, attendant que sa fille arrive.
Il prit une plume, un parchemin et commença à répondre à sa cousine.


Citation:
A Della de la Mirandole d'Amahir Euphor
Dame de Railly et de Bréméan, Grand Echanson de la Couronne, Secrétaire d'Etat, Chambellan de Bourgogne, Chancelière de la Toison d'Or de Bourgogne,

Ma cousine,

j'espère que depuis notre dernier échange épistolaire vous vous portez, Keridil et vous même, toujours bien.

Je viens de prendre connaissance du contenu de votre courrier et c'est avec joie que je vous annonce que nous prendrons la route tous les deux avec Leha dès que celle ci aura achevé sa (ses?) malle(s).

Nous devrions arriver d'ici la fin du quatrième mois de l'année.

Qu'Aristote vous ait en sa bonne garde tous les deux.

Faict à Lillebonne le 23 avril 1459

Julien Giffard


_________________
Della
[Au Louvre donc.]

Dans les appartements des Amahir, c'était l'heure du repos après une longue et duuuuuuure journée de travail, pour les époux tous deux investis jusqu'au trognon dans leurs tâches respectives.

Installés tous les deux devant une liqueur et dans des cathèdres joliment sculptées à leurs armes - on est riche ou on ne l'est pas - ils savouraient ces instants de paix et d'inaction, si rares, il faut bien le dire.

Comme chez leur cousin mais sans qu'ils sachent que leur cousin procédait de même quoiqu'on peut s'en douter quand même, le courrier était soigneusement trié en plusieurs piles dont une allait directement à l'allumage du foyer.
Une autre était le courrier qui méritait d'être lu. Et parmi ce courrier-là, celui du cousin Julien.
Oh, un courrier de Julien Giffard, trésor...sans doute à propos de sa fille...
Courrier décacheté, lu et...grand sourire...Oui, c'est bien ! Oh ! Ils viennent ici, Kéri ! Julien vient nous présenter sa fille, la jeune Leha...J'espère qu'elle sera parfaite comme damoiselle de compagnie !
Relecture de la lettre...et sourcil qui se lève...Ah, elle vient avec plusieurs malles...va falloir libérer une chambre...Yeux bleus qui se posent sur l'époux...Celle où vous entreposez vos affaires devrait convenir, qu'en pensez-vous ? Elle a une belle vue.
_________________
Keridil
Della lisait son courrier, détendue.
Keridil n'en avait pas ce jour là. Courrier personnel bien entendu, on laisse le boulot au boulot. C'est la règle.
La boisson était sucrée, et pas très forte pour une liqueur. Un goût de fleur.
Être marié au Grand Échanson a du bon, on découvre de nouvelles saveurs chaque jour.

Profitant de ce moment à ne rien faire, au sens le plus littéral de l'expression, Bréméan chantonnait.
Une chanson qui lui était venue, comme ça.
Entre ses dents, de solennelles paroles sortaient, légèrement entonnées.

Dieu sauveuh notreuh reine,
Vive notreuh nobleuh reine,
Dieu sauve la Reine...
Fais la victori-euse, joyeuse & glori-euse,
Que long soit son règneuh sur nous, Dieu sauve la Reine.


Oh !

Ça, c'était Della, qui tentait de communiquer. Éveil des sens, sortie de la léthargie.
Et il sourit.


Oh, elle ne pourra guère être pire qu'Anahis la débauchée. Le Très Haut veille sur cette pauvre enfant.

Et le temps qu'elle relise sa lettre, le brun retourne à ses pensées musicales. Faudrait qu'il pense à jouer sur ces paroles tiens !

Ah...

Ca, c'était encore Della.
Cette fois pas de sourire, mais une moue de réflexion.


Hmm oui, je les ferais renvoyer à Bréméan, je n'ai pas l'usage de la plupart d'entre elles.

Entendez des affaires.

Quand arrivent-ils ?
_________________
Della
Très bientôt d'après ce que dit cousin Julien...avant la fin du mois.
Il va falloir faire vite, pour toutes vos affaires...Vous devriez commencer ce soir.

Ou comment rompre une soirée tranquille au coin du feu...

Ainsi demain, je pourrai faire apprêter la chambre comme il se doit.
Ce n'est pas une simple damoiselle de chambre, c'est aussi notre cousine que nous allons accueillir.
Et ne conviendrait-il pas d'ailleurs, de prévoir également une literie pour son père ? Nous n'allons pas renvoyer Julien le jour même, n'est-ce pas ? Nous lui ferons visiter le Louvre, je suis certaine qu'il appréciera notre hospitalité.

Pour Della, la famille était très importante.
Sa famille de sang l'ayant ni plus ni moins abandonnée, reconstruire autour d'elle un nid familial était primordial. La famille de Kéridil ainsi que les Mirandole, sa famille d'adoption, devaient impérativement entrer dans ce cocon.


C'était joli ce que vous fredonniez, mon Ange.
Oh ! mais oui, vous nous jouerez un peu de musique...Je suis certaine que Leha aimera ça !

_________________
Leha
[Fin du remplissage des valises, ou l'histoire d'une rousse qui n'a jamais su ce qu'était la modération vestimentaire]

Alléluia !

La plus grande joie d'une vie, c'est quand on se rend compte que l'on arrive à fermer sa troisième malle. Cela signifie qu'on peut encore en mettre un peu, et la fermer en s'asseyant dessus. C'est d'ailleurs ce qu'elle était en train de faire, avant que les murs ne tremblent, chose due à un écho de la voix paternelle. A Lillebonne, on s'y était habitué à force, s'appeler à grands cris étant devenu le sport ducal.
Hop, elle attrape une de ses malles et la pousse tant bien que mal vers la porte. Avant de se rendre compte qu'elle ne s'est pas préparée. Ni une ni deux, on ouvre, sort tout, sélectionne la robe qui ira le mieux pour les circonstances, on replie tout et on referme tant bien que mal, avant d'enfiler ladite robe.

J'arriiiive !

Un dernier coup d'oeil à ses malles, qu'elle abandonne aux mains d'un serviteur un peu plus musclé. Celle devant la porte, c'est celle qu'il faut mettre au dessus, contenant les plus jolies tenues, toutes cousues par Jehanne. Puis la rousse court dans les couloirs pour rejoindre son père, ravie d'aller au Louvres.
C'est pas qu'elle n'aime pas la Normandie ou son père, mais l'idée de se terrer à vie chez son paternel bourru ne l'enchante pas vraiment. Alors, c'est d'une joie non cachée qu'elle avait annoncé à Julien qu'elle souhaitait aller chez sa cousine. Enfin, sa grande cousine par alliance, qu'elle ne manquerait pas d'appeler "cousine" par simplicité.

Lorsqu'elle arriva aux côtés de son père, elle affichait un grand sourire. Elle savait que cela lui faisait de la peine, autant le rassurer.


J'ai mit ma robe préférée ! Il parait que le Louvre est un défilé constant !
Tu sais comment est ta cousine ? Elle est gentille j'espère ! En tout cas, je sens que je vais me plaire là bas. Et puis, tu viendras à Paris de temps à autre n'est ce pas ? Pour ton travail, et tu passeras me voir ?
On pourra voir la ville ensemble, et manger des macarons. Oh, peut être devrions nous nous arrêter quelque part pour en acheter, pour offrir ? Il ne faudrait pas arriver les mains vides.


Enfin, Julien n'arriverait pas totalement les mains vides, puisqu'il va déposer sa fille. Mais elle se plait à ne pas être considérée comme une charge mais comme une aubaine, question d'égo.


Bien, on part ? Je suis si impatiente !

Non non, c'est pas comme si c'était elle qu'on attendait.
Jglth
[En route pour la capitale!]

Tornade rousse en action! Et c'est partie pour un festival de blablatage comme seule Leha en avait le secret. A l'intonation de sa fille, Julien comprenait que celle ci se voulait rassurante mais elle avait débité sa tirade à une telle vitesse qu'il n'avait capté que quelques mots: "Robe... Louvre... Cousine... Macarons...".
Julien chercha tant bien que mal à combler les trous. C'était devenu son nouveau sport quotidien: arriver à reconstituer les phrases avec les mots attrapés au vol. Tentative: mettre une robe pour aller au Louvre voir la cousine en apportant des macarons? Oui ça devait être sûrement.

Julien afficha donc un large sourire à sa fille qui se voulait à son tour rassurant et lui ébouriffa les cheveux comme il adorait le faire et la serra dans ses bras. Ben oui, en bon militaire austère et un peu bourru, lorsqu'il s'agissait d'exprimer ses sentiments, l'était pas super doué le maréchal.

Il entraina ensuite sa fille vers la cour afin qu'elle monte dans la voiture affrétée pour l'occasion. Et là, stupeur. Il se tourna alors vers sa fille et lui dit dans un sourire.


Non mais tu ne crois pas que tu as poussé le bouchon un petit peu loin là avec les bagages? J'espère que tout va rentrer, sinon il va falloir courir à côté!

Après avoir tant bien que mal réussi à empiler les malles et que Leha était elle aussi tranquillement installée, Julien monta à cheval et donna le signal du départ.

Paris tiens toi bien, les Giffard débarquent!


Quoi que, vu le tempérament de sa fifille adorée, c'était peut être pas abusé que de dire ça...
_________________
Leha
[Sur la route]

Le paysage qui défile ... Et une gamine pleine d'angoisses.
De une, elle n'a jamais vu ce cousin, et encore moins sa femme.
De deux, c'est la première fois qu'elle va au Louvre.
Son regard se pose sur les pommiers qui défilent, au son long et monotone du "chlic chloc" des sabots.


En fait on devrait peut être apporter du calva non ? Vu que Della est Grand Échanson ..

Un petit détour par un charmant village normand, des écus en moins et une heure de perdue plus tard, on rajoute une bouteille de calva aux côtés de la gamine.

Je suis sure que ça lui fera plaisir ! On aurait peut être dû en prendre plusieurs non ? Ou alors du cidre !

C'est pas grave, les panachés c'est tellement bien ! Une demie heure d'arrêt -parce qu'elle a fait vite- pour acheter du cidre et du jus de pommes. Ça donne toujours une bonne impression quand on arrive les mains pleines de cadeaux provinciaux.

Puis la rouquine, satisfaite des cadeaux à apporter - et face au regard légèrement courroucé de son père concernant leur retard - ne fit plus aucune halte avant d'arriver à Paris. Sauf bien évidemment celles concernant les pauses repas, les pauses dodo, les pauses boissons, les pauses "dégourdissons nous les jambes", les pauses changement de robe parce que ça bouge trop et qu'elle a renversé de la confiture dessus, les pauses toilettes, les pauses "ohh comme il est beau le chat !", les pauses caprices "je veux le ramener" et les pauses "papa, il m'a griffé !". Bref, ils auront un peu de retard. En fait, pas mal de retard. Mais comme on dit souvent en Normandie, Giffard ça rime avec retard.

[Le Louvre]

Arrivée au Louvre, entrée dans le monde des grands.

C'est grand ...

Et puis elle n'a pas l'air de grand chose, après des jours de route, mal coiffée, les bras chargés de bouteilles.

Tu sais où on doit se rendre ?
Jglth
[ils étaient sur la route toute la sainte journée...]

Finalement, Julien commençait à s'y faire à cette gamine. Pardon! SA gamine! Non mais!
Jamais il ne l'aurait cru possible, mais très vite il s'était senti proche de la jeune fille et désormais, il ne pouvait plus concevoir sa vie sans elle. Celle ci, pleine de vie, illuminait les journées du militaire un peu austère qu'il était devenu suite au décès de son épouse et de leur fille.
C'est tout à ses pensées qu'il vit le chemin pour Paris se raccourcir dangereusement. Là bas, il allait devoir se séparer de sa fille qui semblait se réjouir de découvrir la capitale et de faire connaissance avec ses cousins d'Orléans.



Louvre, nous voila!


Lorsqu'ils arrivèrent à la Capitale et passèrent à côté des locaux de la Curia, Julien eut envie de dire à sa fille: "tu veux voir où travaille papa?". Puis il se ravisa, réalisant qu'il parlait à une jeune fillede 14 ans et non pas à une enfant. Certes Leha était suffisamment gentille avec son vieux père pour lui faire plaisir, mais bon...

Lorsqu'ils arrivèrent au Louvre, Julien fut de nouveau soufflé par la beauté des lieux. Certes, ce n'était pas la première fois qu'il venait, mais tout de même, ça en imposait "grave" comme pouvait le dire Leha de temps en temps.


Tu sais où on doit se rendre ?

Et bien, pour tout te dire, non pas vraiment. J'y suis déjà venu lorsque j'ai été régnant de Normandie, mais bon, à chaque fois on m'a guidé dans les couloirs. Et c'est autrement plus grand que Lillebonne alors on va éviter de se perdre.

Julien s'approcha alors d'un planton un peu somnolent et lui demanda soit de lui indiquer comment trouver Della et Keridil, soit de se magner l'arrière train pour les y conduire. L'avantage pour un vieux militaire comme lui, c'est que vu le ton qu'il avait l'habitude d'employer dès qu'il s'adressait à un soldat, celui ci avait tout de suite l'impression que ses demandes étaient des ordres. Bref, cela faisait gagner un temps fou! Ils déambulèrent donc dans les couloirs et s'arrêtèrent devant une porte. Julien envoya donc le garde les annoncer et posa sa main sur l'épaule de sa fille, n'appréciant pas trop comment celui ci venait de la regarder.
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Della
Trois coups sonores furent frappés à la porte.
Della alla ouvrir et trouva un garde qui lui annonça la venue tant attendue de ses cousin et cousine.

Elle envoya le garde chercher prestement les visiteurs qu'elle attendait, juste sur le pas de la porte, sourire aux lèvres et les joues roses d'impatience.

Enfin, ils arrivèrent !

Bonjour messire Giffard...Sourire...Cher cousin...et chère cousine Leha ! Soyez les bienvenus ! Nous vous attendions...Della s'effaça pour laisser la place à Leha et à son père, tout en jetant un coup d'oeil, pour s'assurer que Kéri Chéri allait prendre la relève...
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Leha
Bien élevée par la Tempête, la jeune demoiselle exécuta une légère révérence avant d'entrer, pour saluer Della.
Aucune crainte n'apparaissait sur son visage, et ses joues étaient rosies par l'excitation. La cousine avait l'air gentille, et elle était bien plus jeune qu'elle ne l'imaginait.

Mais lorsqu'elle vit Keridil, elle eut du mal à cacher sa surprise.
Mince alors, elle quittait son père pour se retrouver avec son sosie. Et vous parlez d'indépendance, de l'oiseau qui quitte le nid vers de nouveau horizons ?

Oh !
Enchantée, je suis Leha.


Et elle sourit, comme elle savait tant le faire. Toute façon, il n'y a pas grand chose d'autre à faire, si ce n'est attendre et voir comment se dérouleront les choses. La Giffard lança un regard à son paternel, pour chercher une dernière fois son amour, une main sur une épaule ou un regard protecteur. Après, ce serait à elle de grandir.
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