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[RP] De la guerre entre l'Eglise et Nous et inversement

Raoulleglabre
[Genève est une grande place du commerce international. Oui ma bonne Dame. On y trouve de tout]

Pour l'olive, on presse le fruit et le noyau. Pour le laurier, on éclate le fruit dans l'eau chaude et on récupère la pulpe, dont on tire l'huile. La suaeda vera, elle, pousse au bord de l'eau, sur le pourtour méditerranéen. Il suffit de la faire bouillir dans de l'eau. Une autre solution provient de sédiments lacustres. Mélangés à de la chaux, on obtient une autre forme de soude naturelle, c'est celle qu'on utilise à Genève. On met de l'huile d'olive dans un grand chaudron, qu'on chauffe au bois de Fribourg. On porte à ébullition l'huile d'olive et le laurier, et on rajoute petit à petit environ six livres de soude pour deux cent d'huile. Plus les huiles sont bonnes, moins on doit mettre de soude et inversement. C'est une opération qui dure deux à trois jours, sans interruption. On se relaye jour et nuit pour remuer la préparation ! Puis, on l'étale par terre, pendant une quinzaine de jours. On la découpe et on l'empile pour que ça sèche, pendant neuf mois. Pas directement au soleil, comme on le dit trop souvent… Ceux qui ne sont pas suisses souhaitent parfois un savon vert, qu'ils estiment plus frais. C'est une erreur ! un vrai suisse sait qu'il doit tendre vers le marron, et plus il sera sec, meilleur il sera. Le suisse est propre, on peut lui faire confiance. On part libérer la terre d'Aristote des hérétiques et on ramène du savon d'Genève... C'est bobonne qui va être contente, en Périgord ! Y'en a qu'auront pas fait mille lieues pour rien.

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Kirkwood
Suite des zaventures zextraordinaires zet mirobolifiantes de Coulondre et Vittorio libérant Genève de l'oppression papiste, nuit du 15 au 16 avril...

- Alora, alora ?!

- Oh, bonneuh Mèreuh, jamais tu vas me croireuh… Mire ! mire ! notre fortuneuh est faite !



Les deux compères restent muets d’admiration…

- Vittorio, toi qui a des lettres, d’où ça peut sortir, un truc pareilleuh ?

- Coulondré, mi amici, noul bésoin de lettrés, tou aurais moins miré les garces en les églises qué tou l’aurais sou. C’est oun ex-voto, d’origine francesca évidammenté avé les fleurs dé lys, ma jamais je n’en ai vu d’aussi beau…

- J’vous avouons que moi non plus, les p’tits gars…

Silence à l’audition de cette troisième voix, hélas fort reconnaissable par son accent : Kirkwood… On se retourne d’un air malengroin…

- Dis donc, Lecteureuh, si tu t’imagineuh qu’on va partager, té, c’est que tes rêveuhs t’amènent un peu trop loing, je crois…

- Quel partage ? Voilà un magnifique ex-voto qui allions retourner à sa première vocation, mais en l’église de Genève !

- Ma es impossibile !

- Mais si, mais si, les gars, j’avions bien compris que votre geste estions magnifique, et me permettra d’oublier que vous avions détourné une barrique du vin des Ambuleurs, à la veille de l’assaut… C’estions bien de vouloir se rattraper spirituellement, si, si…

- Nan, oh, bonneuh Mèreuh, tu vas pas nous faire un chantageuh pareil, Kirkeuh…

- Mais jamais, jamais, jamais Genève n’oublierions ce don gracieux des sicaires d’armes Coulondre de Montpellier et Vittorio Ugolino della Valpollicella dei Parmigiano, on allions l’écrire en jolies lettres juste en dessous, là, voyez ?

- (Voix éteinte) Gracie, Signor Lector…

- Oh, quelle cagadeuh… (Voix boudeuse) C’est l’inverseuh, accessoirement, Kirkwood de Genève ?

- Qu’est-ce que tu voulions dire, fait l’intéressé en saisissant le coffre ?

- Vittorio dei Parmigiano della Valpollicella…

- Ah, oui, oui, oui, bien sûr, tu pouvions être convaincu que je n’oublierions pas…

Ex-voto offert en 1406 au roi Charles VI, dit du "Petit cheval blanc"
Turban_rouge
Au vingt-cinq avril

Comme il est doux, ce p'tit coin d'ombre sous la canopée de ce sapin, pas loin des berges du Léman !

Assis au pied de l'arbre, adossé au tronc, Nobutada se la coule douce. Plume à la main, vélin sur les genoux, il gratte le papier, entre deux pouffements de rire.
L'écriture a pour elle d'être bien davantage qu'un redoutable outil bureaucratique. C'est avant tout un formidable exutoire à l'ennui.

Mon Bocan n'est effectivement pas en train, cette fois-ci, de se les briser menues à traduire en alémanique un énième projet de loi ou une missive de directives à l'intention des soldats venus d'outre-Sarine boutoyer les pendards croisés hors de la Conf'.

Il s'amuse. Depuis quelques jours, il échappe à la chape de plomb, à la tension ambiante, exacerbée par les rayons ardents du soleil. Sans intervenir lui-même dans cette comédie, il s'était gaussé de la scène ubuesque jouée par les désormais ex-occupants, interpellant une population genevoise plutôt sceptique, et refusant de se constituer prisonniers.

Certes, cela l'avait exaspéré d'entendre pour la énième fois une bande de braillards chanter à tue-tête les mêmes rengaines, affirmer dur comme fer que la Suisse était aux mains de manipulateurs, qu'une fois encore par seul le Très-Haut sait quel prodige, le Lion était mort ce soir*, awimbowé awimbowé, et patati et patata ...

Mais cette fois-ci, il avait pris le parti de s'en esclaffer. Et vous saurez très vite de quelle manière.

Car, une fois le papelard ratifié, notre héros remballe tout, et se lève brusquement.

Arrivé à l'écriteau devant la mairie, il cloue son vélin à côté de l'annonce de Cendres, l'avis de loi martiale menaçant tout fauteur de troubles de contribuer, à ses dépens, à la pisciculture locale.

Aux lèvres du Nobu, le sourire sournois d'un de ces gnomes farceurs dont les légendes teutonnes racontent les exploits. Ils veulent de la désinformation, les tueurs à la Croix ? Eh bien l'enturbanné leur en fourguerait.




Citoyens genevois (et les autres aussi, tiens),

L'actualité tombe sur les têtes comme un bon gros gourdin nicburesque. Vous n'êtes certes pas sans savoir que les armées romaines ont été tout récemment défaites. Mais qu'est-il advenu de ceux qui ont échappé, dans un premier temps du moins, à l'ire helvète ?

Il y a quelques jours, plusieurs membres de la police locale, l'ORGE (Organe réformateur genevois éthylique), ont appréhendé plusieurs membres des Sanctes Armées qui tentaient de faire de l'esclandre et d'appeler au soulèvement. Les séditieux ont alors reçu le concours des hommes du CALVA, le Centre d'aide aux Lausannois et Vaudois asservis, dirigé par le Lieutenant-Général Bleusaille.

Devant la résistance opposée par ces gens, les autorités ont réclamé l'assistance de plusieurs membres de la LEFFE, la Ligue d'émancipation des Flamands et des Frisons excommuniés, ce qui se révéla insuffisant pour maîtriser les forcenés.

Les maréchaux ne réussiront que plusieurs heures plus tard à engeôler les agitateurs, après avoir appelé en renfort les soldats de la GUEUZE, la Guilde unitaire pour l'émasculation des usurpateurs des zones épiscopales, et du COGNAC, le Commando d'opposition guyennois aux nobles armés de la Curie.

Les personnes interpellées sont en passe d'être jugées par la CHIMAY, la Cour humaniste de l'Ichtus et de la Marmotte affranchie et yodleuse.

Nobutada, dict Turban_rouge, pour l'APPP, Agence de propagande à l'intention des poivrots papistes


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*Ben oui, mourir chaque soir relève d'un cas médical absolument miraculeux, non ?
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