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[RP] Pupilles papillonnez !

Beatritz
[Le Louvre, un jour comme un autre - ou presque]

Ça y était : candidatures reçues, flot de réception ralenti après les premiers jours, fournée parée à cuire !
La Reine ressortit le dossier et fit mander Yolanda, filleule insupportable et, on en rirait presque, mascotte-baleine du Louvre, pour en parler avec elle.
En parler était un grand mot : l'enfant n'aurait pas grand chose à en dire, mais l'avoir à son coté, c'était s'assurer que l'enfant n'était pas ailleurs, à baguenauder. Avec des parents aussi négligents que les siens, quoique l'un fût Pair, et avec une gouvernante aussi souple, on s'inquiétait à raison des fréquentations et activités de la gamine. Cela avait été une bonne nouvelle d'apprendre que l'enfant était désormais entourée de servante, garde et dame de compagnie quasi permanents. Mais quasi. Et puis, reconnaissons une chose : après tant d'heures de travail accablantes, la fraicheur rondelette de la Josselinière angevinée avait de quoi rafraichir.

Voilà, en un mot, Marraine envoya chercher sa Filleule pour faire le bilan avec elle des "grandes sœurs" qu'elle aurait bientôt - et pour la Reine, "petites sœurs", en quelque sorte. Les grandes veillant sur les petites, et toutes faisant la joie de chacune.
Elle n'attendit pas Yolanda pour écrire la première lettre :


Citation:
De nous, Béatrice de Castelmaure-Frayner, Reine de France,

A vous, Constance de Clèves, Vicomtesse de la Fère, Dame de Maintenay,

Salut.

C'est un fâcheux concours de circonstances, Votre Grandeur, qui nous a empêchée de vous écrire plus tôt. Nous n'avons pas le cœur à vous faire le reproche de n'en avoir pas pris l'initiative, mais soyez assurée qu'elle n'eut pas été prise mal. Nous avons grand & bon souvenir des efforts que vous avez déployés jadis pour nous assister lors de la venue au monde de notre fils, Charlemagne, & vous sommes de cela redevable.
Nous avons grande confiance en vous & en vos talents de matrone, & ne pouvons, pour la tache qui nous préoccupe, faire appel à un homme tel le médecin de Notre Maison. Nous avons grand espoir que vous accepterez de venir au Louvre, samedi trente avril de l'an courant, vérifier la vertu de jeunes filles que nous souhaitons prendre sous notre aile.

Au plaisir de voir cette mission remplie par une personne de confiance s'ajoutera celui de revoir celle sans qui Son Altesse Charlemagne von Frayner-Castelmaure n'aurait pas vu le jour.

Avec bon souvenir et grande considération,

B.d.C.

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HRP - Béa en arrêt maladie, cf. MDRPRR - Ne se lance plus dans de nouveaux RP - Enfin de retour, je vais pouvoir rattraper mes RP en retard !
Yolanda_isabel
Quand on connaît le Louvre et qu’on connaît l’Infante Josselinière, il y a des endroits où on peut la trouver assurément. Les appartements de Papa-Pair qui au fil du temps deviennent ses propres appartements, les appartements de la Marquise de Nemours, quand ladite Marquise quitte ses terres champenoises ou bourguignonnes pour séjourner au Louvre, les appartements de Blanche pour lui faire part de ses progrès en langue barbare, les appartements de Charlemagne et Franc Claude, si tant est que l’Albizzi ne soit pas trop occupée avec eux. Et bien sûr, et envers et contre tous, et surtout le Premier Maître d’Hotel, l’endroit où il est le plus fréquent de trouver Yolanda Isabel au Louvre, est finalement le cœur du Palais : La Cuisine – C’est nous et Schmidt – où suite à un accord passé avec le Premier Maître d’Hotel, la fillette détient le droit inaliénable de libre circulation.

Et c’est donc au sortir des cuisines, un plat de broyés du Poitou dans les mains que le valet parti quérir l’Infante la trouve. La bouche ouverte en un « Oh » de surprise, car finalement, elles n’avaient rien prévu pour le jour d’hui toutes les deux, et si rares sont ces moments où elle peut retrouver Marraine sans qu’il soit question de politique, sans qu’il soit question de sujets finalement désagréables à aborder pour une enfant, et lassants pour une femme déjà bien occupée au dehors. Une bouche ouverte qui se referme en un sourire ravi, ravi parce qu’elle va voir Marraine, car il ne faut pas croire que qui vit au Louvre peut rencontrer la Reine comme il l’entend, il faudrait pour cela, passer les gardes, les huissiers, trouver le couloir, et la pièce où elle travaille. Il faudrait beaucoup, alors quand on est invité à venir, on est ravi. Yolanda Isabel est ravie.

Les petites mules de carmin teintées tapotent le sol au rythme de l’avancée dans le couloir et du cheminement des pensées. Cela intéressera-t-il Marraine de savoir qu’au matin, elle a observé plusieurs minutes durant la capture d’une mouche par une araignée, que ladite araignée avait alors enroulé sa proie dans sa soie, comme les couturières recouvrent le corps de Marraine de plus de soieries que nécessaires, alors que chacun sait que le temps est bien chaud pour se permettre des tenues si lourdes, si chaudes, que l’araignée avait alors resserré ses fils jusqu’à écraser l’infortunée mouche, comme le fait si bien le corset qui écrase les formes si généreuses de Marraine, pour ce que quasiment toutes les couturières s’acharnent à ne pas vouloir voir l’embonpoint de Marraine. On ne fait maigrir personne en la comprimant dans les mètres de tissus, au pire, on l’étouffe, au mieux, on la fait se sentir mal. Et la mouche avait étouffé, et l’aragne s’était régalée, le lui dira-t-elle ?

Certainement que non, puisque Marraine doit l’avoir fait venir pour une bonne raison, alors quand les portes sont passées, c’est une enfant obèse de sept ans, blonde comme les blés qui exécute une révérence aussi gracieuse que le lui permet son corps et son âge. On n’est pas dérangé par un corps rebondi quand on en a l’habitude, et a-t-elle jamais été mince cette enfant ? Jamais, alors pour elle, il est aisé d’exécuter une petite révérence, tout en gardant en équilibre le plateau chargé de sucreries.


-« La collation de Sa Majesté est avancée. »

La voix enfantine est solennelle même si le sourire dément le sérieux de la tirade, sérieuse mais peu de temps, car déjà, elle rejoint Marraine, impulsion soudaine, un baiser déposé sur la royale main, et le plateau est déposé aux côtés de Marraine.

-« Comment allez-vous Marraine ? »

Vous vouliez me voir ? Vous vouliez me parler ? Vous.. Non, rien de tout cela, quand on est si jeunes, on profite tout simplement, on ne perd pas de temps à ce genre de questions.
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« Damoiselle de Molière.. Pleure langue française, je le veux ! » - Héraldique Européenne.
Beatritz
Des broyés du Poitou !
La Reine en oublierait presque de noter combien Yolanda, à vivre au contact des très distingués valets du Louvre, avait amélioré sa façon de parler et son vocabulaire.


-"Ah, Yolanda, c'est parfait, parfait !"

Béatrice mordit à belles dents dans un broyé, avant de poursuivre :

-"Nous allions ouvrir toute les lettres des futures pupilles. Vous savez, celles qui vivront ici la plupart du temps, et viendront avec nous quand nous voyagerons, et apprendront la danse avec un maître à danser que nous leur trouverons et... Vous voulez apprendre la danse avec elle ?"

Oui, Béa, bonne idée d'apprendre à danser à un hippopotame. Quoique...

-"Enfin, voilà : nous ne voulions pas être seule, et comme cela, vous saurez à l'avance qui viendra !

Alors..."


Crunch-crunch, on avale le broyé du Poit...evin !

-"La fille d'un Comte poitevin ! Ecoutez ça."

Et de lui lire la lettre, tournant dans la pièce comme un lion en cage durant sa lecture... A un moment elle s'approcha d'un écritoire, à coté duquel se trouvait un cordon, qu'elle tira.
En deux minutes, un scribe était là, ratatiné sur le siège devant l'écritoire, et Béatrice, tout en chatouillant les côtes de Yolanda - c'est nerveux, c'est la mère qui ne voit pas assez ses gosses et transfère - , dictait :


Citation:
De nous, Béatrice de Castelmaure-Frayner, Reine de France, et cetera,

A vous, Davor d'Estissac, Comte de Charroux, Baron de Pouzauges et Seigneur de Saint Sauvant,

Salut.

C'est avec un insigne honneur que nous accueillerons parmi nos pupilles l'héritière d'un si riche domaine, d'une province estimable dont nous regrettons de n'avoir pas davantage de serviteurs dans les hautes sphères.

Eu égard à la haute naissance de votre fille & à sa destinée, nous comprenons le souci que vous vous faites de garder une main sur le choix de l'homme à qui la sienne sera offerte ; si les statuts que nous donnons à nos pupilles nous font, de notre vivant, la seule responsable légale de leur devenir, il va de soi que nous ne l'engagerons pas sans votre conseil & consentement, ni ne refuserons de l'engager si vous nous présentez celui auquel vous la destinez.

Nous ne doutons pas des qualités de votre fille, Demoiselle Meileen d'Estissac de Montbazon-Navailles, & l'accueillerons avec joie ce 1er mai au Louvre, jour où éclosent les fleurs & où se tiennent belles festivités de bouche en nos jardins. Sa présentation pourra être l'occasion pour vous d'une visite au Louvre &, pourquoi pas, de mettre en jeu le produit de vos terres pour gagner l'honneur d'être Fournisseur du Louvre. Nous vous confessons être friande des broyés du Poitou depuis de nombreux mois ; une terre produisant de tels mets ne peut que regorger d'autres merveilles culinaires à découvrir.

Jusqu'au revoir, que le Très Haut vous garde.

B.d.C.


Ca, c'était de la lettre ! Elle songerait même à ajouter un post-scriptum, au moment de l'envoyer...
Sourire à Yolanda. Seconde lettre.


-"Celui-là... Gascon, qui présente sa cousine ! Qu'y a-t-il de bon à manger, en Gascogne, Yolanda ? Connaissez-vous votre géographie culinaire ?"

Allez, scribe, nouvelle dictée ! A grands renforts de "là, vous mettez à peu près pareil que sur la précédente, Germain".

Citation:
De nous, Béatrice de Castelmaure-Frayner, Reine de France, et cetera,

A vous, Riwenn de Castel Vilar de La Duranxie, Duc de Donostiri, Vicomte de Gimoez, Seigneur de Cazarilh,

Salut.

C'est avec grand plaisir que nous accueillerons parmi nos pupilles votre cousine.

Nous ne doutons pas des qualités propres à votre cousine, Demoiselle Lanceline de Valdesti, & l'accueillerons avec joie ce 1er mai au Louvre, jour où éclosent les fleurs & où se tiennent belles festivités de bouche en nos jardins. Sa présentation pourra être l'occasion pour vous d'une visite au Louvre &, pourquoi pas, de mettre en jeu le produit de vos terres pour gagner l'honneur d'être Fournisseur du Louvre.
S'en suivra un peu plus tard dans la soirée ou la semaine, selon les disponibilités de la matrone, une vérification d'usage des qualités de votre cousine, une formalité qu'elle ne devrait, nous en avons la conviction, pas avoir de mal à remplir.

Jusqu'au revoir, que le Très Haut vous garde.

B.d.C.


Là, la Reine réalisa qu'à dicter tout cela, même en se faisant grâce des passages où elle recommandait de copier à l'identique, il se faisait soif, très soif !

-"Yolanda, que buvons-nous ? Nous commandons plutôt du clairet, ou de l'hypocras blanc, ou du chablis ? Ou de la saugée peut-être ?"

Saugée, pauvre folle, cet alcool... qui stimule l'appétit ! Les deux rondelettes en ont-elles vraiment besoin ?
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Constance_de_cleves
[En Lorraine à la réception d'une lettre pas comme les autres]

Constance de Clèves, titrée en Artois, vivait en Lorraine depuis de longues années. Le hasard avait fait qu'elle avait eu la bonne idée de vouloir y rencontrer un jour le Héraut de Lorraine, une certaine Béatrice de Castelmaure-Frayner. Cette dernière portait son premier enfant et lui avait conseillé par missive de venir la visiter dans sa nouvelle demeure, chez Guise. Constance avait un peu hésité puis avait accepté. Le jour de sa visite était le jour où sa future Altesse Charlemagne avait choisi pour donner un nouveau titre à sa mère : la jeune épouse était devenue jeune mère. Constance ayant beaucoup étudié la médecine et étant maman elle aussi avait accepté d'aider le personnel de la maisonnée pour la délivrance de la Castelmaure. Elle avait endossé le rôle de matrone pour la future Reine de France mais à cette époque elle était loin de s'en douter.

Depuis elle avait pensé plusieurs fois à lui écrire mais cette fille de deux Pairs de France l'impressionnait. Elle avait renoncé à cette idée quand la Castelmaure était devenue R eine de France. Imaginez sa surprise en découvrant quelques années plus tard une lettre de Sa Majesté pour lui demander de venir la rejoindre au Louvre pour une nouvelle mission de matrone pour plusieurs jeunes filles.

Constance était alors au Conseil Lorrain et avait d'autres responsabilités mais sa réponse fut vite prise : la Reine de France l'appelait, elle viendrait. Elle lui répondit après avoir écrit à la Duchesse de Lorraine.


Citation:
De nous, Constance de Clèves, Vicomtesse de la Fère, Dame de

A vous, Béatrice de Castelmaure-Frayner, Reine de France,

Respectueuses salutations,

Votre Majesté c'est avec grand étonnement que nous avons reçu votre lettre. Nous pensions que notre sort vous importait peu et nous n'osions pas écrire à la Reine de France alors que nous ne sommes qu'une petite Vicomtesse expartirée en Lorraine. Votre missive nous touche, nous serions très honorée de nous rendre au Louvre pour vous aider dans vos projets.
Nous avons quelques obligations en Lorraine, nous prenons le temps d'organiser notre absence & notre voyage avant de vous rejoindre pour la date fixée. Ne vous inquiétez plus nous viendrons attester de la vertu des jeunes filles que vous recevrez.
Nous espérons que votre fils, son Altesse Charlemagne se porte bien.
Cela sera un plaisir de vous revoir et qui sait de partager quelques instants avec vous.

Votre fidèle matrone (si vous me passez l'expression)
Constance de Clèves

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Yolanda_isabel
Parfaitement parfait ! Et elle se hisse sur l’accoudoir du fauteuil de Marraine, à sa hauteur. Sont-ils nombreux ceux qui peuvent prétendre pouvoir la regarder dans les yeux sans avoir à les baisser dans un instant d’humilité ? Elle en fait partie, et en profite en connaissance de cause. Elle opine du chef aux dires de Marraine, oui, elle sait pour les Pupilles, elle sait que sous peu arriveront des fillettes et des jeunes filles qui recevront les soins et l’attention de Marraine, comme elle le fait elle-même. Et la tête oscille de droite à gauche.

Non.

La venue des Pupilles ne la dérange pas, elle n’y trouve rien à redire, et c’est tant mieux, elle ne se forcera pas à les aimer, à leur parler. Au contact des adultes depuis l’enfance, Yolanda Isabel n’a développé aucune affection pour les enfants de son âge, et ne se donne tout simplement pas la peine de les comprendre et de les aimer, sa plus jeune amie ayant quatorze ans, les autres enfants de sa connaissance étant respectivement les Altesses royales, la fille de leur Gouvernante, et les enfants de Breiz, ‘Cianne, la sœur de Griotte et de Cassian, étant l’unique exception de son aversion pour les enfants de son âge. Ce ne sont pas les Pupilles, c’est la danse. Alors le sourcil droit se hausse, et elle considère Marraine un instant avant de peser ses mots.


-« Non. J’aimerais mieux jouer d’un instrument.. Comme ça je ferai pendant qu’elles danseront. »

Il est franc voire suppliant le regard qui vient à la rencontre de celui de Marraine, un regard qui dit tout ce qu’elle ne dit pas. Danser ? C’est s’agiter, c’est agiter son corps bien lourd qu’elle apprivoise de son mieux, alors un regard est jeté à celui de Béatrice. Danseriez-vous Marraine ? Vous agiteriez-vous au prix d’un effort et de beaucoup de sueur ? Elle s’abandonne à un soupir un peu long avant que de sourire pour attraper un broyé qu’elle porte à ses lèvres. Le complexe amène la frustration, la frustration amène le besoin, le besoin amène une compensation, et la compensation s’ramène sur les fesses de l’enfante. Logique imparable et dont elle se moque royalement.

Les mots de Marraine sont pesés à chaque phrase, qui mieux qu’elle peut comprendre le besoin de n’être pas seule ? Car où l’Infante n’a passé que sept ans aux prises avec les nourrices, la Reine avait passé quelques quinze années entourées de béguines. A chacun son calvaire, et c’est la compagnie de Marraine qui lui évitait ce sort. Elle sourit d’un sourire doux, oublié le désaccord sur la danse, ne restent que deux filles de Pairs, l’une ayant grandi, l’autre s’y essayant de son mieux pour la rendre fière.

Alors ! Le broyé poitevin est gobé et à sa suite, vient son petit frère et son cousin, et le germain, la famille, c’est important ! Et elle écoute sagement, la lettre du Comte poitevin, retenant soigneusement les noms pour pouvoir alors mettre un nom sur le visage correspondant quand l’occasion se présentera. A peine le temps de saluer le scribe d’un vague signe de la tête que Marraine entreprend de dicter la réponse, Yolanda pourrait s’extasier devant la rapidité d’exécution de l’homme, elle pourrait si elle n’était occupée à s’esclaffer et se tortiller sous les chatouilles insidieuses, laissant échapper de vagues et discrets « maieuuh » « noooon, ça chatouilleeuuh » tout sauf bienséants. On ne peut se forcer longtemps à jouer les adultes quand on est enfant, et s’il y a bien une chose que Yolanda fait mieux que d’être une fausse adulte, c’est bel et bien d’être une vraie enfant. Et la dictée est finie, et l’attaque sournoise royale passée, au sourire royal, elle répond par un sourire réjoui, une de faite ! Suivante !

Gasconne ! Lanceline.. Ca cogite dans la tête de l’Infante qui contrairement à Marraine à la mémoire des visages et des noms, et Lanceline, elle l’a déjà vue ! A la semaine de la mode où la jeune lectouroise défilait, aussi écoute-t-elle avec attention la lettre et la réponse et gardant par devers elle, la réponse à la question. Une fois la dictée finie, une autre question, et les réponses fusent.

-« La cousine du Duc, elle était à la Semaine d’Attia, même elle défilait, même elle est belle ! Ca fera une jolie pupille ! » Et bien plus rassurante que des enfants. Les petits doigts se lèvent au fur et à mesure qu’elle réfléchit aux spécialités culinaires régionales. « En Gascogne, y a le salmis de palombes ! Mais y faut pas un vin trop fort, parce que sinon, ça fait deux goûts forts, et c’est pas bien. Y a les fromages aussi.. Le fromage de brebis ! Et avec.. De la confiture de cerises noires ! Mmmmh.. »

Elle en rêve déjà, mais l’autre question ? Oui, que va-t-on boire, et comme si la question était une devinette facile, elle y répond en souriant.

-« Du Chablis Marraine ! »

Quoi d’autre ! Qui d’autre d’ailleurs ?

-« Et y a qui encore ? »

Combien d’autres enfants qui la feront arpenter avec difficultés les couloirs du Louvre ? Combien d’autres qui riront à sa place dans les appartements royaux ? Jalousie, odieuse jalousie, alors pour se rassurer peut être, elle se laisse glisser aux pieds de Marraine et pose la tête sur les genoux de la reine encore un peu à elle, encore un peu Marraine. Ma reine..
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« Damoiselle de Molière.. Pleure langue française, je le veux ! » - Héraldique Européenne.
Malvinae
[Alençon, à l’aube, chez la famille de Georgia]

L’accablante chaleur de l’Armagnac avait disparu, désormais, après une route des plus fatigantes, les deux femmes faisaient une pause chez la famille de Georgia. Une nuit de repos pour enlever ces cernes qui commençaient à pointer le bout de leur nez.

Ce matin… un lapin… ;
Ce matin, oui, elle avait du souffrir. Terriblement souffrir. Oh elle avait connu bien pire bien sûr, mais là, disons que c’était une étape particulière. Elle s’était retrouvée entre les mains potelées de Georgia, leur gouvernante. A son plus grand désastre. Elle avait tenté de s’échapper par le biais de plusieurs plans : ses yeux bleuâtre et grisonnant s’étaient mis à pétiller, ses lèvres s’étaient retroussées en une mimique malheureuse, son corps fin se mouvait en une attitude éprouvée.
Mais comment vous dire que Georgia, elle-même, connaissait parfaitement la jeune brune et ses tactiques, ainsi la gouvernante resta de marbre. Ayant compris que ce plan ci était loin de fonctionner, Malvinae tenta une diversion.


Oh Georgia ! Regardes là ! dit-elle en pointant la fenêtre avec une intonation de voix émerveillée.
Un chaton !

La diversion, elle, marchait à tous les coups, l’enfante se hâta vers la porte de sortie, la porte issue de secours, qui dans l'imagination de Malvinae, s’illuminait, comme si elle était le dieu incarnée. Mais lorsque sa main glissa sur la poignée et qu’elle voulut ouvrir. Rien. Le néant ! L’illumination soudainement envolée. La porte, oui, était... fermée à clé.
Doucement, la brune se retourne, croisant le regard noir de Georgia. Celle-ci lui faisant signe de venir s’assoir. Elle avait un sourire si satisfait, si agaçant !


Que crois-tu Malvinae ? Que je ne te connais pas, toi et tes magouilles ?

Petit soupir.
Oh oui, elle la connaissait bien plus qu’elle ne le pensait.
Elle n’avait donc autre choix, que de subir. Les mains potelées vinrent coiffée la tignasse brune de l’infante, du moins, si l’on peut appeler ça « coiffer », elle avait plutôt l’impression elle, qu’on lui arrachait, tirait les cheveux avec sadisme, tout ça pour former un chignon discipliné.
Et que dire du fameux moment, ou sa robe devait être enfilée ? Sa mère, l’avait déjà initié parfois malgré elle à porter des robes, mais elle lui avait laissé aussi la liberté de s’habiller comme elle le souhaitait. Elle avait toujours son âme d’enfant, et quoi qu’on en dise, et même si à douze printemps cela paraissait ridicule pour les nobles, jouer à saute-moutons était toujours aussi amusant pour elle, surtout quand elle revenait les cheveux dans tous les sens et le visage terreux. Elle ne jouait pas le même saute-mouton que les hommes que lui avait on sorti une fois. Elle n’avait pas bien saisi l’idée, et s’était contentée de hausser les épaules.
Tout ça pour en venir à cette fameuse robe qui n’était pas comme les autres, elle était bien pire.
La mettre fut une perte de temps. Elle eut l'impression qu'une éternité s'était écoulée. A présent, elle était comprimée, du moins, c’était l’impression qu’elle en avait du au manque d’habitude.
Une fois sa présentation faite, sa séance de torture finit, les deux femmes prirent la route pour Paris.


[1er Mai –Jour de présentation des pupilles]

Paris se dessinait devant elle. Capitale dont le monde ne cessait de parler, elle inspirait les poètes, les écrivains, elle était le siège de la royauté. Elle était vivante. Tant par les côtés prestigieux de la ville, tant pour ses côtés obscurs que les malfrats connaissaient si bien.
Paris… Un rêve éveillé.
La bouille de la brune resta figée dans un sourire béat, complètement émerveillée par le lieu. La, elle passait devant Nostre dame, cette cathédrale qui se dressait avec fière allure, devant laquelle, se trouvait quelques troubadours. Elle aurait aimé rester là, à les regarder, les contempler, à partager le rire de la foule. Oui, mais elle avait d’autres obligations que visiter Paris.

Elle devait rejoindre sa mère adoptive au Louvre. A ce qu’elle lui en avait dit, elle pouvait devenir pupille. Pupille de sa reyne. Si celle-ci en déciderait. Rencontrer la reyne ? Vous vous imaginez ? Le cœur de la brune bat la chamade rien qu’en y pensant. Elle est tout ce dont les petites filles, les plus grandes, et même les adultes rêvent. Elle ne l’a jamais vue, et qui sait peut être la refusera t’elle ? Mais au moins, elle l’aura vu.
Elle savait que sa mère ne l’abandonnait pas, oui, elle savait que tout ça était pour son bien pour son futur, et c’était comme ça, c’était cette époque qui voulait ça. Elle aimait Cloé de tout son petit cœur, mais bientôt, elle serait une adulte, et devait déjà penser à l’avenir. Elles s’étaient mise d’accord. Elle s’écriraient régulièrement, elle aura des nouvelles de sa petite sœur Chiara. Et ainsi la vie continuera…
Ca y est, sa mère est là… Elle est si belle, elle pourrait en faire rougir plus d’une vêtue aussi élégamment. Elle espère qu’elle sera fière d’elle un jour.

Les deux femmes pénètrent dans le somptueux Louvre, suivant un homme qui les guide jusqu’à la salle de réception. Le sourire béat de l’enfante toujours accroché. Elle est dans les étoiles, dans une profusion d’émotions. La reyne serait-elle gentille ?
Ses mains sont moites, moites à en mouiller le premier objet touché. Elles franchissent la porte.
Elle a soudainement un tract des plus atroces.

Petit trou de souris ou te caches tu ?

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Cl0e
[ 1er mai - Jour de la présentation - Louvre ]

Valet-mulet sur les talons qui soufflait à cause du poids des fioles qu'elle doit présenter plus tard lors du Tournoi des fournisseurs, elle avance à travers le Louvre dans sa tenue ivoire, pour retrouver sa fille aînée, sa fille adoptive mais qu'elle aimait autant que la cadette. Cette petite brune qui se transformait lentement en femme, jeune fille qu'elle avait adoptée juste après son mariage d'avec le Chevalier. Elle avait eu l'immense bonheur de le connaître, chance que Chiara n'aurait malheureusement pas.
C'est dans ces pensées que l'Albizzi se perdait quand Malvinae arriva, guidée par un valet, tout de même. Elle avait interdit à ses filles de se balader seules, enfin Malvinae du moins, puisque la petite était justement trop petite pour en avoir ne serait-ce que l'idée.
Elle déposa un baiser sur son front, lui sourit, et elle nota l'anxiété de sa fille. Oui, c'était intimidant de rencontrer Sa Majesté, elle y était déjà passée.

Enfin, on les guida à travers le dédale du Louvre.

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Riwenn


Un messager aux couleurs donostiritar avait faict la route jusqu'au Louvre afin de faire remettre un pli à la Reyne. L'on pouvait y lire ces quelques lignes.

Citation:
De Nous, Riwenn de Castel Vilar de La Duranxie, Duc dé Donostiri, Vescoms dé Gimoez et Senhor dé Cazarilh,

À sa majesté Béatrice de Castelmaure-Frayner, Reyne de France,

Nous vous escrivons en ce jour pour vous informer de l'estat de santé fébrile de nostre jeune cousine, Lanceline de Valdesti. Néanmoins, les médicastres restent confiants quant à la baisse de sa fièvre. Nous espérons donc que vous comprendrez que nous ne pouvons estre présent en ce prime jour du mois de Mai 1459 mais que nous nous ferons une joie de reporter cette rencontre, si vous le voulez bien, afin que vous jugiez de ses qualités.

Bien cordialment.

RCVLD

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Héraldique européenne
Davor
[Au Poitou, à Charroux]

Au moment où le Comte de Charroux, jamais à court d'idées saugrenues pour s'occuper, mettait au point un plan génial pour devenir maître du monde... de la soule, ne soyons pas trop prétentieux hein, il fut soudainement interrompu par un de ses domestiques, alors qu'il avait pourtant expressément demandé à ne pas être dérangé. Il faudrait qu'il réfléchisse à une punition appropriée, peut-être le faire pendre, ou bien le forcer à boire un grand tonneau de tisane bien tiède. Ou bien encore... Le Comte poitevin ne put aller plus avant dans ses réflexions, car le domestique concerné, surexcité, lui annonça qu'un courrier venait d'arriver, apporté par un messager aux couleurs de la Couronne.

La Couronne ?! La Reyne qui lui écrit à lui, noble de province ? Un léger sourire ourla les lèvres du Comte trémouillois, qui prit rapidement connaissance de la missive en question. Il n'avait jamais véritablement douté que sa fille serait acceptée en tant que Pupille de la Reyne, mais avoir la confirmation écrite ne pouvait que le rendre particulièrement heureux. N'ayant jamais eu des relations très faciles avec sa fille unique, il se réjouissait de pouvoir lui donner la chance de suivre la meilleure éducation qui puisse exister dans le Royaume.

S'emparant de sa plus belle plume, il fallait au moins ça, il commença aussitôt à rédiger lui-même sa réponse, n'ayant pas la moindre confiance en son secrétaire particulier pour ce genre de courrier. Tirage de langue pour se concentrer, très noble comme attitude ça.

Citation:

A Sa Majesté Beatrice de Castelmaure-Frayner, Reyne de France,

De nous, Davor d'Estissac, Comte de Charroux, Baron de Pouzauges, Seigneur de Saint Sauvant,

Le courrier de Sa Majesté nous remplit d'honneur et de fierté que de savoir notre fille bénéficier de la chance d' obtenir la meilleure éducation qui soit dans le Royaume. Nous vous remercions de plus grandement pour votre compréhension au sujet du choix de son futur époux. Nous n'aurions point émis un tel souhait s'il ne s'agissait pas de notre unique enfant, après la mort tragique de son frère encore enfant.

C'est avec grand plaisir que nous nous rendrons au Louvre, accompagné de notre fille Meileen d'Estissac de Montbazon-Navailles et de notre belle-fille, Malone Fortunat de Montbazon-Navailles que Sa Majesté a pu apercevoir lors de son sacre, car elle fait partie de l'Ordre des Hospitaliers. Et nous ne manquerons pas d'apporter spécialités culinaires poitevines qui nous l'espérons plairons à Sa Majesté.

.....


Pour la suite... Il fallait réfléchir davantage, et notamment répondre précisément au P.S. qui avait été ajouté au bas de la missive. Après une courte réflexion, le Comte de Charroux termina sa missive et la remit au messager, sans plus de recommandation, supposant qu'il savait parfaitement qu'il devait remettre ce courrier à la Reyne le plus rapidement possible.

Bon, le 1er mai donc... Mais c'est que c'est bientôt ça ! Pas de temps à perdre donc. Oubliant ses plans (presque) géniaux, le Comte fit mander sa fille Meileen, sa belle-fille Malone et, sans plus de cérémonie, leur montra la réponse de la Reyne. Heureusement qu'ils avaient parlé à Meileen peu de temps auparavant, car Davor aurait eu l'air fin si celle-ci avait obstinément refusé de devenir Pupille de la Reyne. Mais trop heureuse d'échapper à son père, la fillette avait souscrit à l'idée. Donc, maintenant, départ pour Paris !



[1er mai - Jour de la présentation - Louvre]

Après une route tranquille, malgré les nombreux cahots secouant le carrosse, les routes étant aussi mauvaises d'une province à l'autre, le Comte, sa fille et sa belle-fille arrivèrent finalement à Paris, et sans prendre le temps de visiter la capitale du royaume, filèrent directement jusqu'au Louvre, pas de temps à perdre.

Rapide présentation à l'entrée, visiblement les consignes ont été données avec clarté et précision, et un domestique s'incline pour ensuite les guider à travers un dédale de couloirs, antichambres, salons, dans lequel Davor serait bien incapable de se repérer si jamais on l'y lâchait seul. Malgré son très faible intérêt pour tout ce qui touche à l'esthétique, et aussi son manque de goût notoire comme on le lui répétait bien assez souvent, le trémouillois ne manqua pas d'apprécier la décoration luxueuse des pièces traversées.

Petit coup d'oeil, assorti d'un sourire, à sa fille, pour lui donner un peu de courage, au cas où elle ne soit pas rassurée ce qui se comprendrait aisément. Puis, entrée dans la salle de réception, à la suite d'une gamine et de sa mère sûrement.
Beatritz
[Jour de la rédaction des réponses]

Ces moments volés entre une mère en manque d'enfants à cajoler, et une gamine en manque de parents pour le faire, c'était ce qu'il y avait de plus doux dans le hasard qui les avait réunies à Paris, ces filles de Pairs, ces françaises de la seconde génération, ces héritières aux complexes aussi larges que leurs hanches.

Y'a qui ensuite ?


-"Et bien..."

Béatrice feuilleta les courriers, pour dire d'emblée tous les noms.

-"Elizabelle, la fille adoptive de notre cousine illégitime, Angèle Louise de Castelnau de Montmiral. Treize ans.
Alice Liddell, fille adoptive du Premier Maitre d'Hotel. Ce sera pour Eilinn Melani une bonne façon d'avoir sa fille à proximité, tout en n'ayant pas le souci de son éducation...
Cassandre de Leffe van Loos, flamande, de noble naissance, et adoptée en sus. Dix-sept ans.
Malvinae d'Albizzi... Douze ans... L'avez-vous déjà rencontrée, Demoiselle ? C'est la fille de Cloé d'Albizzi, vous savez, la gouvernante de Charlemagne et Franc Claude !"


Tu parles qu'elle savait, la gosse ! Aussi éléphant que Béatrice est poisson rouge. Elle connait tout le monde, et Béatrice a vu tout le monde, et ne connait personne.

-"Allez... Il faut répondre à tout ce beau monde ! On les fait toutes venir, et on vérifiera leur vertu ! La matrone devrait venir aussi..."

Et dictée, dictée, ponctuée de rires, ponctuée de jeux complices - jouer à être enfant à nouveau, jouer à être grande et digne, jouer à marcher avec un livre sur la tête...

Citation:
De nous, Béatrice de Castelmaure-Frayner, Reine de France, et cetera,

A vous, Angèle de Castelnau de Montmiral, chère cousine,

Salut.

C'est avec grand plaisir que nous accueillerons parmi nos pupilles votre fille adoptive. Nous ne voyons pas de meilleur moyen d'assurer le lien familial qui vous lie à nous. Nous espérons que, depuis la date déjà lointaine de notre dernière entrevue, vous avez retrouvé, par la grâce de vos enfants, joie de vivre.

Nous ne doutons pas des qualités propres à Elizabelle, & l'accueillerons avec joie ce 1er mai au Louvre, jour où éclosent les fleurs & où se tiennent belles festivités de bouche en nos jardins. Sa présentation pourra être l'occasion pour vous d'une visite au Louvre, avec vos enfants !
S'en suivra un peu plus tard dans la soirée ou la semaine, selon les disponibilités de la matrone, une vérification d'usage des qualités de votre fille, une formalité qu'elle ne devrait, nous en avons la conviction, pas avoir de mal à remplir.

Jusqu'au revoir, que le Très Haut vous garde.

B.d.C.


Citation:
De nous, Béatrice de Castelmaure-Frayner, Reine de France, et cetera,

A vous, Eilinn Melani, V. d'Avize, Notre Premier Maitre d'Hotel,

Salut.

C'est avec grand plaisir que nous accueillerons parmi nos pupilles votre fille adoptive.

Nous ne doutons pas des qualités propres à votre fille, Demoiselle Alive Liddell, & l'accueillerons avec joie ce 1er mai au Louvre, jour où éclosent les fleurs & où se tiennent belles festivités de bouche en nos jardins, dont nous vous sommes fort reconnaissante. Oncques n'eut plus efficace Maitre d'Hotel...
S'en suivra un peu plus tard dans la soirée ou la semaine, selon les disponibilités de la matrone, une vérification d'usage des qualités de votre fille, une formalité qu'elle ne devrait, nous en avons la conviction, pas avoir de mal à remplir, attendu son jeune age.

Jusqu'au revoir, que le Très Haut vous garde.

B.d.C.


Citation:
De nous, Béatrice de Castelmaure-Frayner, Reine de France, et cetera,

A vous, Rosa de Leffe d'Harlegnan, Vicomtesse de Lannoy, de la Motte-au-Bois & de Poperinge,

Salut.

C'est avec grand plaisir que nous accueillerons parmi nos pupilles votre fille adoptive. Nous avons eu l'occasion d'échanger avec elle quelques courriers & avons su constater sa persévérance & son audace, qui sont à petite dose des qualités, & dans l'excès, comme beaucoup d'autres traits de caractère, deviennent des défauts. Nous ne doutons pas que la compter parmi nos pupilles & achever l'éducation de cette jeune femme en fleur ne pourra que lui être bénéfique & combler nos attentes.

Nous accueillerons Demoiselle Cassandre de Leffe van Loos avec plaisir ce 1er mai au Louvre, jour où éclosent les fleurs & où se tiennent belles festivités de bouche en nos jardins. Sa présentation pourra être l'occasion pour vous d'une visite au Louvre &, pourquoi pas, de mettre en jeu le produit de vos terres pour gagner l'honneur d'être Fournisseur du Louvre.
S'en suivra un peu plus tard dans la soirée ou la semaine, selon les disponibilités de la matrone, une vérification d'usage des qualités de votre cousine, une formalité qu'elle ne devrait, nous en avons la conviction, pas avoir de mal à remplir.

Jusqu'au revoir, que le Très Haut vous garde.

B.d.C.


Citation:
De nous, Béatrice de Castelmaure-Frayner, Reine de France, et cetera,

A vous, Cloé d'Albizzi, Dame de Jegun, Gouvernante de Leurs Altesses Royales,

Salut.

C'est avec grand plaisir que nous accueillerons parmi nos pupilles votre fille adoptive.

Nous ne doutons pas des qualités propres à votre fille adoptive, Malvinae d'Albizzi, & qu'à son age, avec le deuil qu'elle a vécu & avec les nombreuses activités de sa mère, il lui soit bénéfique d'entrer à notre service, au moins autant qu'il nous sera une joie de la compter parmi nos pupilles. Nous l'accueillerons avec joie ce 1er mai au Louvre, jour où éclosent les fleurs & où se tiennent belles festivités de bouche en nos jardins. Nous vous savons candidate, avec une certaine liqueur de violette qui nous intrigue fort.

S'en suivra un peu plus tard dans la soirée ou la semaine, selon les disponibilités de la matrone, une vérification d'usage des qualités de votre cousine, une formalité qu'elle ne devrait, nous en avons la conviction, pas avoir de mal à remplir.

Jusqu'au revoir, que le Très Haut vous garde.

B.d.C.


Les lettres, une à une, partirent...
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HRP - Béa en arrêt maladie, cf. MDRPRR - Ne se lance plus dans de nouveaux RP - Enfin de retour, je vais pouvoir rattraper mes RP en retard !
--Valet.bleu
Le valet orientait les visiteurs vers le petit salon où les demoiselles seraient reçues et remises, par leurs parents, à la bienveillance de la Reine.
Après quoi, ils prendraient tous la direction des jardins pour prendre part aux réjouissances et concours culinaires qui s'y tenaient.

Le valet dit aux personnes déjà présentes :


-"Sa Majesté arrivera bientôt. S'il plait à vos dames, demoiselles et sires, boisson et collation peuvent leur être servis."

Meme si je vous conseille de garder l'estomac vide, pour mieux profiter du concours des Fournisseurs... aurait volontiers dit le valet, s'il n'avait bien appris son travail, qui est de ne jamais émettre son propre avis, ne jamais donner de conseil, à moins qu'on le lui eût demandé.
Darkangeluna
Alors qu'elle etait au domaine, les enfants jouaient autour d'elle et la nouvelle d'une naissance la fit sourire, un homme lui tedit un pli. Ben c'est quoi ca?Elizabelle vit sa mere et se precipita vers elle pour observer la reponse.
Elle ouvrit la lettre, la lu puis prit un feuille et une plume pour repondre.


Citation:
A Sa Majesté Beatrice de Catselmaure-Frayner, Reyne de France,

De Nous, Angèle louise de Castelnau de montmiral Cousine illégitime

Bonjour

C'est avec grand honneur que nous avons recu la lettre de Sa Majesté, autorisant notre fille Elizabelle à recevoir une bonne education a vos coté.

Ce sera donc avec joie, que nous accompagnerons notre fille au Louvre. en ce jour du premier mai. Nous serons surment accompagné par notre fille Jenifael ainsi que son jeune frere Nathan.

Que le Trés haut garde Sa Majesté

Angèle Louise de Castelnau de montmiral


Elle rendit alors le message a l'homme direction le louvre..
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Cassandre_louna
*Une âme d’enfant dans un corps d’adulte*

La Pucelle des Flandres dormait à poings fermés et pour dire vrai, elle était en train de rêver d’une énorme tarte aux fraises. Qu’est-ce qu’elle aimait ça les tartes aux fraises de Germaine la cuisinière. Elle était sur le point d’entamer sa première bouchée quand… les rideaux furent tirés.

C’est l’heure mademoiselle, il faut vous lever.

Cassandre, à ce moment précis détestait Bertine, la dame de chambre. Vous avez déjà eu vous ? Ce genre de réveil avec une envie de tarte aux fraises le matin, votre palais qui crie « donne-moi une bouchée, rien qu'une bouchée ». Dans des moments comme ça, l’œil hagard, vous cherchez du regard le plateau que votre servante vous a apporté espérant que votre rêve s’est réalisé. Bon ben il faudra se contenter d’une tranche de pain et d’autres douceurs mais pas de tarte aux fraises… Elle but rapidement le verre de lait qui était à sa disposition, croqua dans la tartine de confiture avec appétit quand sa dame de chambre dit :


Oh mademoiselle, c’est un grand jour pour vous, vous partez aujourd’hui même vers Paris, quel long voyage vous allez faire, vous qui rêviez de découvrir le Royaume.

L’appétit de Cassandre s’arrêta net, décidément Bertine avait choisi de l’ennuyer aujourd’hui. Comment pouvait-on encore avoir appétit quand le stress prend la place de celui-ci. La fille adoptive de la triple Vicomtesse se leva de son lit et se dirigea vers la où toute jeune fille se devait de passer pour être la plus belle et la plus élégante, dans son bain. Après un décrassage minutieux, la Pucelle s’habilla et se coiffa, aidée de sa dame de chambre. Sa mère avait déjà tout préparé pendant qu’elle se pomponnait, les valises étaient dans le carrosse, et leur escorte n’attendait plus qu’elles. Cassandre s’avança en trottinant vers sa mère (et ben oui une noble ne court pas voyons), elle lui sourit, l’a prit dans ses bras lui disant « Je suis prête mère ». Les deux femmes se dirigèrent dans leur carrosse et Cassandre regarda le château qu’elle ne reverrait pas avant un moment si la Reine voulait d’elle.
« Si la Reine voulait d’elle», rien  que de penser à cela le trac se faisait ressentir, après tout, Cassandre était, en Flandre en tout cas, l’une des pucelles les plus âgées, à sa connaissance c’était la seule d’ailleurs.
La Pucelle se posait des tas de questions : serait-elle la seule à se présenter comme pupille de la Reine ? Ou au contraire seraient-elles des centaines ? Sa majesté la Reine prendrait-elle une fille de son âge comme pupille ou préférerait-elle les plus jeunes ? Toutes ces questions lui donnèrent la migraine. Et malgré les paroles réconfortantes que lui disait sa mère adoptive, Cassandre put s’empêcher de continuer à stresser. Elle ferma les yeux pour se détendre un peu, et sans le vouloir s’endormit.
Elle fut réveillée par la douce voix de Rosa qui lui disait qu’elles étaient arrivées à leur première halte, en effet la route était longue pour aller jusqu’à Paris, il fallait donc s’y prendre à deux fois, de plus elle devait vraiment partir tôt le lendemain pour n’arriver quand fin d’après-midi au Louvre. Elles descendirent du carrosse et allèrent dans l’auberge où le vieux paysan se fit un plaisir d’accueillir des personnes nobles dans son établissement. Il avait préparé les chambres le mieux qu’il le pouvait, ce n’était pas le luxe certes, mais pour une nuit cela ferait l’affaire. Pendant que sa mère adoptive s’installait dans sa chambre, la Pucelle, elle, alla trouver l’aubergiste et lui dit :


Bonsoir aubergiste, dites-moi possédez-vous une baignoire à tout hasard dans votre établissement ?

L’aubergiste regarda la blonde les yeux ronds et lui répondit :

Une kwé ?

Mmmh… De quoi prendre un bain, me laver, me détendre… Voyez-vous le voyage fut épuisant.

Oh ben j’comprends mieux ma ptite dame. Ben… il y a pas de baignoire ici mais on doit bien avoir un large baquet, c’est là-dedans que ma femme fait bouillir le linge.


La Pucelle resta sans voix pendant quelques secondes, certains grands hommes faisaient de grands exploits pour la Reine, son exploit à elle, ce sera de prendre un bain là où le linge d’un paysan a été lavé, c’est pour cela qu’elle répondit à l’aubergiste :

Mmmh s’il est suffisamment large, cela devrait faire l’affaire pour ce soir. Peut-on me préparer ce bain chaud dans ma chambre ?

L’aubergiste répondit immédiatement :

A vot’ service, damoiselle !

Sa tutrice l’a rejoint ensuite pour le repas, une fois celui-ci prit, elles montèrent directement dans leur chambre pour s’y reposer car demain allait être une longue journée. La Dame Du Grand Laurier prit son bain une fois dans sa chambre, c’était une première, la première fois qu’elle prenait un bain seule sans sa dame de chambre qui était restée au château d’Harlegnan. Une fois celui-ci prit, elle se coucha et s’endormit très vite.


{Le lendemain matin, départ pour le Louvre.}

La Pucelle s’était réveillée bien avant tout le monde, deux robes étaient posées sur son lit, deux robes de deux ateliers différents, « Les Doigts d’Or » ou « Plumes et Légendes », quelles dilemmes et en plus sa dame de chambre n’était pas là pour l’aider. De toute façon, toutes les robes allaient être portées donc autant faire un peu de pub aux petits ateliers, elle porterait donc la robe de « Plumes et Légendes ». Elle s’installa sur une chaise et commença à coiffer ses longs cheveux blonds quand le soleil commença à se lever. On pouvait entendre dans le couloir des pas de personnes, ce qui prouvait que tout le monde était réveillé dans la chaumière. Cassandre avait à peine fini de se préparer qu’elle fut confrontée à un problème , elle n’arrivait pas à mettre son bustier. Heureusement, Rosa avait comme un radar quand sa fille adoptive était en détresse, elle entra dans la chambre à ce moment-là, sourit à Cassandre et l’aida à enfiler son vêtement. Les deux femmes étaient parfaites, elles prirent un copieux petit déjeuner avant de rejoindre le carrosse et reprendre le chemin pour Paris.
C’était déjà la fin d’après-midi, quand la triple Vicomtesse et sa fille arrivèrent au Louvre. Quelques mots doux de sa mère la rassurèrent tout en suivant l’homme qui les accompagnait devant la Reine. La Pucelle ne pouvait s’empêcher d’ajuster sa tenue pour être sur que celle-ci ne soit sans aucun pli. Tout était parfait, rien ne débordait, une dernière inspiration profonde quand les portes de la salle où la reine devait venir s ’ouvrir et Cassandre franchit le pas, au coté de sa mère, le pas… d’une nouvelle vie…peut-être.



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Eilinn_melani
[Sur la route]

Il avait bien fallu expliquer à l'enfant ce qu'il allait advenir. Eilinn, durant le voyage les menant de la Bourgogne à Paris, prit enfin le temps de le faire. L'Avize avait pris entre quatre yeux l'albinos.


J'ai décidé récemment de te confier à sa Majesté pour ton éducation et ton avenir. Ce fut un choix délicat, mais j'ai décidé de faire ce qui était le mieux pour toi.

Ainsi tu pourras rester au Louvre, et nous pourrons bien sur nous voir. Tu bénéficieras de la meilleure éducation qui soit, en compagnie d'autres jeunes filles nobles. Cela sera bien mieux qu'un percepteur, et tout ce que je pourrais t'offrir. Qu'en dis tu ?


[Ellipse temporelle : le 1er mai, jour de présentation des pupilles]

Au départ l'officier royal, qui avait à gérer le Tournoi des Fournisseurs, avait pensé déléguer la tâche de la présentation d'Alice à Narcisse, sa fidèle gouvernante. Edwards lui, était dépêché dans les Jardins pour la présentation du vin d'Avize qu'il connaissait bien, pour avoir fait l'intendance pendant plusieurs années après la mort de la mère d'Eilinn. Mais l'inquiétude rongeait mine de rien le Premier Maitre d'Hôtel, et devant la tournure plaisante du Tournoi et l'efficacité du personnel du Louvre, il avait décidé de finalement accompagner sa fille adoptive.

Eilinn était dans son habit d'officier royal, et Alice avait été revêtue d'une nouvelle robe pour l'occasion, composée d'une houppelande crème, surmontée d'un jupon de soie bleu clair. Des broderies d'or bordaient les manches et le cou de l'enfant dans des motifs floraux. Pour lutter contre le temps frais de mai, une cape du même azur que le jupon, brodée d'un M et d'une Salamandre de gueules avait été confectionnée.

Eilinn et Alice furent ainsi invitées à patienter en attendant l'audience royale.

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Vicomtesse d'Avize, Premier Maitre d'Hotel de Sa Majesté.
Rosa
[En route pour le Louvre]

LA Lettre de la Reyne en réponse à la sienne était arrivée. Ce fut une joie pour la maisonnée, ce n'était pas tous les jours que l'on recevait pareille missive.

La Triple Vicomtesse était légèrement tendue. Tous les préparatifs avaient été fait avec le plus grand soin afin que la Blonde des Flandres et sa fille adoptive fassent le voyage jusqu'à Paris avec le plus grand confort, accompagnées de la Garde Personnelle. Le problème, surtout, mais qui n'était pas nouveau avait été de caser toutes les malles des deux dames contenant leurs toilettes. Il était de notoriété publique qu'elles étaient friandes de belles houppelandes et il fallait être soignées, particulièrement à cette occasion où elles seraient présentées à la Reyne en personne.

C'est avec le coeur un peu serré que Rosa regardait le paysage, sa pupille à ses côtés, endormie, la tête sur son épaule. Elle s'était fort attachée à cette jeune fille. A la mort de son amie l'Archidiacre et Baronne de Loos, elle était devenue tutrice de la jeune Cassandre, sortie du couvent pour l'occasion. Les attachements étant devenus grands, elle décida de l'adopter et voilà qu'elle allait peut être déjà partir loin d'elle. Le sens du devoir accompli et du bon sens l'aidaient à ne pas se laisser submerger par l'émotion. Où en effet pourrait-elle recevoir la meilleure éducation si ce n'était au Louvre?

Au couvent, la jeune Cassandre avait déjà été élevée dans la Foy et dans les bons usages. Chez elle, elle fut enseignée par les meilleurs précepteurs de Flandres et se frotta à la vie réelle avec son lot de surprises. Si elle rejoignait la Cour, elle ne pourrait que parfaire son éducation et avoir ainsi tous les atouts pour trouver bon époux.

Elle la regarda avec amour. Cassandre était si attachante, si rayonnante, si fraîche, son absence au Château de la Motte-au-Bois serait douloureuse pour la Blonde des Flandres.

Après avoir effectué quelques étapes, dormi dans une auberge, enfin un des gardes annonça:


Voilà Paris, Vicomtesse, nous y arrivons!

Elles allèrent, une fois arrivés dans une bonne auberge, se reposer un peu, se sustenter et se changer avant la grande présentation.

[1er mai: présentation des Pupilles.]

Rosa avait spécialement veillé au choix de leur tenue, qui les mettait en valeur, surtout pour sa protégée, une tenue colorée qui embellissait son teint de pêche. Pour elle-même, une tenue plus sobre, pourpre.



Elles s'avancèrent dans une salle qu'on leur avait indiquée dans laquelle étaient déjà présentes d'autres candidates.
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