[RP] L'adieu à un Bûcheron... (Ptitoliv)

[Montpensier]

Ce matin-là, alors qu'il s'apprêtait à partir étudier, le couvent voisin le fit mandater d'urgence. Il s'agissait d'une extrême onction. Le jeune religieux se décida donc de laisser ses enfants à la garde de Carmen, sa cousine et se rendit en direction du monastère Jehan Marc de Jouhet. Et là, on le conduisit jusqu'à la salle de recueillement où des moines prier pour la dépouille d'un pauvre homme. Rick se rapprocha et il crut défaillir en le reconnaissant. Ptitoliv, le capitaine des Bûcherons, l'homme qui lui avait fait découvrir et aimer la soule. Il était mort et avait rejoint le Très Haut dans la nuit. Difficile de dire de quoi mais le constat était là : il n'était plus.

Après de longues minutes de réflexion, il se décida à faire conduire la dépouille jusqu'au Presbytère de la Cathédrale pour lui rendre un dernier hommage, avec une veillée mortuaire. Ensuite, en tant que noble, il aurait le droit à une cérémonie en la cathédrale de Clermont, où il le ferait conduire par le gardien du cimetière Montpensiérois, qui finalement s'occuperait de lui, pour l'ensevelir....

Recouvert d'un linceul blanc, le jeune homme se fit aider pour charger son ami dans la charette mortuaire. Et c'est à pas très lents que la mule regagna les quelques lieues séparant le village du monastère. Rick se fit aider par le croque-mort de Montpensier pour l'installer sur le lit et alluma des cierges. Puis, il sortit et interpella un jeune garçon.

Vas mon fils ! Va trouver Dame Sofio qui doit se trouver au château ! Tu la reconnaîtras, c'est une jolie femme à la chevelure flamboyante ! Dis lui que le Père Rick veut la voir de toute urgence en la Cathédrale !

Rick rentra dans le presbytère et commença à prier.
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retour a la Cathédrale dépêché par Rick, le ton n'était plus à la fête mais aux mauvaises nouvelles, son cœur s'était étreint dès la première seconde ses pensées allant vers Sun en priorités, bien plus que pour un frère de lait disparue pour elle depuis déjà si longtemps, par combien de courriers elle lui avait écrit sans réponse, jamais, ce mal étrange qui avait fini par l'emporter ne pouvait être que le mal d'être qu'elle avait failli aussi connaître si son époux ne l'avait pas soutenu durant tous ces mois passées.

Pti restera pour elle l'enfant studieux que Ulrich et Delphe disparus tous les deux avaient élevé a ses cotés, un parcours sans faute, une vie remplie de devoirs, sans qu'il ne prenne conscience de la chance qu'il avait eu, en épousant sa femme.

Alors que son époux la pensait triste, elle ne pensait qu'a Sun, elle le rassura d'un sourire et d'un baiser, attendant que Rick apparaisse.
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La nouvelle était sombre comme attendue, il n'était plus de mise de s'accorder a supplier un presque frère de s'accrocher a une vie qui lui échappait , personne ne comprendra jamais le terrible mal qui l'emporta, et elle préférait se souvenir de lui, descendant une pente enneigée sur une luge de fortune, ou bien encore en train de vociférer sur un terrain de soule contre attaquant d'un sourire carnassier l'équipe adverse, mais Rick les poussait déjà devant le lit mortuaire, mouvement de recul pour elle, la mort elle connaissait que trop bien, parfois l'état des corps l'avait révulsé, toujours un grand respect pour celui qui partait, elle avait du mal a reconnaître un pti silencieux, fermé et endormi, se prêtant de bonnes grâces aux indication de Rick pour la bénédiction, aucun mot ne sortit cependant, trouvant juste la force pour lui lancer un dernier regard agenouillé prés de sa dépouille elle glissa sa main dans celle de son époux, sentiments mélangés qui la hanteraient certainement plus tard, dans un bois où bien une foret , c'est la qu'elle trouvera les mots justes afin de pouvoir dire adieu a Ptitoliv.

Elle se retira en remerciant Rick dans l'arrière salle accompagné de Morphey la chose la plus urgente était d'écrire a Sun, armée d'un vélin elle écrivit quelques mots sur un parchemin



Elle demanda au jeune garçon de porter le pli a la prévôté, seul endroit ou elle était certaine de trouver Sun, son refuge de travail depuis tant de temps.
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Tenue de pénitent, tel un gisant de pierre
Etendu et figé sur un lit mortuaire,
Ptitoliv repose, le visage serein.

Un regard sur le corps et la mort le transporte.
Ils sont mille, ils sont cent...
Combien à ses amis sur les champs de bataille il a rendu hommage.
Tous les morts lui reviennent.
Surgir d'un ailleurs dont on ne sait rien, émerger un jour d'un océan de nuit pour venir respirer au dessus de la vague et jeter un regard jusqu'au bout de la vie. Pour repartir dans un ailleurs dont on ignore tout.
Ainsi la vie...
Pour lui maintenant c'est fini. Plus un âge, plus un mot.
Il n'est plus de leurs fêtes, il n'est plus de leurs rires. Plus de leur chagrin non plus.
Perdure le souvenir.
Et le temps passe, écrivant la mort sans la connaitre.
Espoir.
La nature n'aime pas le vide. Au bout de l'océan, la terre encore, ainsi au bout du rien il y aura quelque chose.
Derrière le mot fin qui ferme toute vie, la liberté à chacun d'imaginer la suite.

Une pression sur l'épaule de Sofio : Sunburn arrive.
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Dict l'Impétueux

Dès que ses yeux se furent accoutumés à la pénombre , elle se rendit compte qu'elle n'était pas seule et reconnut Rick dès qu'il se retourna , il lui sembla déceler de la surprise mais ce devait être son imagination .
Elle l'écoute , masquant son étonnement et son incompréhension lorsqu'il parle de ses rapports avec Ptit , les jugeant ainsi alors que ce n'était pas le cas lorsqu'elle avait vu son époux la dernière fois .
Elle ne dit rien , se contentant de serrer les poings et de conserver son impassibilité , son amertume montant d'un cran .
Elle parait absente , ses prunelles vides de toute émotion se fixent sur le sol , les mots claquent , imprégnant ses esprits avec une lenteur déconcertante , garde le silence après que Rick eut parlé , cherchant difficilement ce qu'elle doit dire , a sans doute l'air idiote de se comporter ainsi et de se terrer dans son mutisme .
Finit par relever les yeux puis prononce d'une voix blanche , hésitante au début , qu'elle raffermit ensuite .

Merci Rick . Je ... mon choix sera simple et évident pour sa tenue , sa dernière tenue .
Pour la veillée , cela me convient et également les autres points que tu as cité , si Soso n'y voit rien à redire .
Il doit y avoir un avis de décès , permets moi juste d'y réfléchir ...

Marque une pause avant de poursuivre .

Je souhaite le voir , lui faire mes adieux , ce que je n'ai pas eut le droit de faire de son vivant et je veux être seule pour le faire .

Elle desserre lentement ses poings , elle se sent oppressée , ses tempes deviennent douloureuses mais elle est prête .
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[MOULINS]

Amaëlle avait appris la nouvelle par Khris... Ses pensées s'étaient tout de suite tournées vers sa blonde... Celle qui avait été sa confidente, puis sa camarade en taverne en sillonnant les villes du Ba. Elle se souvint du jour où elle lui avait annoncé qu'elle allait demander l'annulation du mariage, la tristesse dans ses yeux...

Amaëlle quitte son bureau pour se rendre dans le pigeonnier...
Pendant ce temps, son esprit fourmille. Se rendre à Montpensier? Sunburn serait entourée de tas de gens qu'Amaëlle n'aura jamais rencontrés... D'ailleurs, elle ne connaissait pas le défunt non plus... Non. La détresse de son coeur, elle la devait à la simple pensée du chagrin de son amie.

Elle se souvint de ces instants où la tristesse reprenait le dessus, s'emparant du coeur de Sun lors de longues soirées... Tous ces instants lui revinrent en tête, et les yeux brillants, elle grimpa 4 à 4 les marches du pigeonnier.
Elle discuterait plus tard avec Khris de l'éventualité de se rendre à Mp.
Mais l'urgence était aux écrits...



Un parchemin qu'on roule, une petite cordelette rouge accrochée à la patte, Amaëlle contemple la tourterelle s'envolant vers Montpensier, à la recherche d'un prévôt attristé...
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Presbytère :

Hermanicus laissé toutes ses affaires en plan lorsqu'il avait appris la nouvelle. Ptitoliv, un ami et un vieux de la vieille s'en était allé. Il se rendit immédiatement au presbytère afin de veiller sur le corps de Ptit comme tout le monde l'appelait alors.

Quelques personnes qu'il connaissait bien étaient là. Il s'avança silencieusement, une larme à l'oeil. Devant la dépouille de Ptit, Herma eut du mal à contenir sa douleur. Il finit par s'agenouiller et prier silencieusement pour le salut de son âme.

La nouvelle vient d'arriver aux oreilles de Petitrusse qui se trouve actuellement à Montluçon pour renforcer la défense.
Petitrusse prend quelques instants pour se rendre à l'église.
Il se remémore une partie de son existence, ses débuts, quand il habitait à Montpensier.

On les avait surnommé les deux petits de Montpensier. Petitrusse avait beaucoupapprécié les échanges avec le disparu, même si, sur la fin, pour le contrôle de la mairie, ils s'étaient retrouvés face a face, dans des camps qui se détestaient. Il y avait surement eu des mots très durs, l'un envers l'autre, mais cela était du pasé.

Puis Petitrusse avait quitté Montpensier pour déménager à Clermont avec son amie. Ensuite, plus de nouvelles pendant des années.

A sa prise de poste de Recteur, Petitrusse avait contacté le disparu pour que celui-ci donne des cours. Il y avait eu des échanges très amicaux de nouveau.

Petitrusse se dit qu'il devient de plus en plus un dynausore dans ce duché, les anciens comme lui disparaissent petit à petit...Ptitoliv est encore un exemple.
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Il était encore très tôt , elle venait de quitter l'aile ouest ou elle s'était rendue afin de mettre les groupes en place et surtout payer les maréchaux et les nobles , en raison de la Loi Martiale , qui s'étaient portés volontaires afin d'aider le duché , bien que nombre de nobles , dans l'ombre , le faisaient régulièrement .
Quittant le château , son regard obliqua en direction de la Cathédrale , songeant que la veillée s'achevait ce jour et que s'il fallait s'y rendre , ce serait maintenant , après il serait trop tard ...
La tenue de soule avait été livrée comme convenu , quel autre choix aurait-elle pu faire , la soule était toute sa vie et elle le remerciait de lui avoir appris à l'aimer même si elle se demandait si elle resterait au sein de l'équipe .
Avait-elle envoyé les avis à tout le monde , avis envoyés tardivement malheureusement , trop tardivement pour que ceux hors du duché aient le temps de se déplacer , comme Aigue et Nic ...
Profond soupir en s'en voulant de ce fait .
Plongée dans ses pensées , elle ne s'était pas rendu compte qu'elle se trouvait déjà devant l'immense édifice , son ventre se contracta d'appréhension mais elle poussa la lourde porte et pénétra à l'intérieur , personne n'est là à cette heure matinale et c'est ce qu'elle voulait .
Lui parler une dernière fois , ne sachant encore quels mots elle prononcerait , la voici désormais devant le corps de celui qui fut son époux et le père de ses enfants .
Elle le regarde fixement , nul sourire ne viendra étirer les traits figés , sa voix est réduite au silence , silence implacable que représente la mort .
Se mord durement la lèvre , s'avance d'un autre pas , les cierges allumés jettent des ombres sur ce visage qu'elle aura aimé , l'angoisse et l'oppression sont là , elle ne sait que lui dire , même si de réponse il n'y en aura aucune , inspire profondément , ses prunelles l'observant puis murmure , d'une voix troublée .

Me voici près de toi , chose que j'ai ô combien espéré durant ces derniers mois , tu m'as terriblement manqué malgré la crainte accrue que j'ai ressenti à mesure que les jours s'égrener , peur que les sentiments ne finissent par s'estomper ... c'est ce qui c'est malheureusement produit et la dernière lettre que tu auras reçu de ma part est celle t'annonçant ma demande de l'annulation de notre mariage ...
J'ignore ce que tu as éprouvé à ce moment là , soulagement ou colère ...
J'ai passé de merveilleux moments à tes côtés et je ne garderais à l'esprit que ces choses là ... notre rencontre un jour d'octobre , tes demandes en mariage vu que j'avais refusé la première fois , le mariage je n'en voulais pas et j'avais estimé ceci trop tôt , pour finalement accepter la seconde , le jour de la nouvelle année ...
Puis viennent les enfants , nos enfants ... J'ai tenté de trouver les bons mots pour leur apprendre , surtout à Aeryn qui est plus grande que son frère , elle me ressemble de plus en plus et a piqué une colère en apprenant qu'elle ne te verrait plus ... avant de fondre en larmes dans mes bras ...
Ton fils t'a malheureusement peu connu , il était très petit quand tu es parti ... comment pourrait-il réellement réalisé alors que moi même j'ai du mal à le faire ... j'espère qu'il adorera la soule et qu'il détiendra cette faculté que tu avais d'employer des tactiques souvent imprévisibles .
Il est temps que j'en termine ...
Je te remercie pou ces instants précieux que tu m'as offert , pour le soutien que m'as apporté , pour l'amour qui a été le notre et surtout , pour le cadeau que furent nos enfants ... un peu de toi , un peu de moi ...
Sache que , même si mon amour est parti , ton passage dans ma vie ne pourra être oublié ...
Adieux Ptit ...

Il y aurait eut tant d'autres choses à dire ...
Elle se penche , effleure son front glacé d'un baiser , se redresse , dépose le Lys blanc qu'elle détient sur son torse , se détourne , ressent l'humidité sur ses joues qu'elle essuie du revers de la main .
D'un pas silencieux , elle s'éloigne pour disparaitre hors du lieu .
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[Devant la Cathédrale, en compagnie des brasseurs de bière...]

La place était presque déserte. Assis sur un bancs en pierre, les mains jointes, mais pas pour prier, les coudes appuyés sur les cuisses, Ysa regardait les oiseaux minuscules, rondouillard, la bedaine bien tendu sautiller à ses pieds.
Le jeune homme ne faisait aucun geste brusque, et se contentait de les contempler. Il avait reçu l'avis de Sun, chef de garnison au départ, collègue du BAR par la suite...son amie maintenant. Comme beaucoup de membres de ce groupe, auquel il savait que le défunt en avait été membre, et était apprécié. Lui ne l'avait pas connu, pas même croisé, aussi, c'est plutôt détaché qu'il se trouvait la parmi les piafs. Mais comment l'être complètement? Des amis avaient perdu un ami, voir un mari...difficile.
Et comme souvent avec le jeune homme, un évènement en entraine un autre...ou plutôt, un évènement entraine une pensée... Et ses propres morts reviennent alors à lui, un bref instant. Sa femme maintenant disparue depuis longtemps. Les circonstances feront qu'il sera pour lui difficile de savoir ce qu'est en train de vivre Sun...parce que pour lui, Eal est morte alors qu'ils étaient déjà séparés, en couche, en mettant au monde l'enfant d'un homme qui a disparu avant même la naissance de son...fils? Fille? ... Ysa ne savait plus...peu importe, Eal était morte. Mais du coup, il a vécu ça avec la distance. Trop d'années s'étaient égrainées entre la fin de leur histoire et le décès de la mère de Jehan...
Le deuxième mort qui lui revient a l'esprit, c'est son mentor militaire. Celui sans qui il ne serait pas aujourd'hui a la COBA, celui sans qui il n'aurait pas prit gout a cette odeur particulière du casernement, des exercices et manœuvres militaires: Shaigan. Le premier homme a lui avoir fait confiance. Et quelle confiance! Mais la aussi...l'homme était parti trop tôt. Et Ysa, alors bien plus jeune, avait vécu cette disparition assez difficilement. Exit le mentor, exit la confiance, et les conseils précieux qu'il donnait. Plus de soutient, plus d’amitié, plus de confidence. Et d'autres encore... Le Dragon en l'honneur duquel son fils est ainsi nommé Jehan...Wandy...et d'autres, peut être perdus dans les limbes de la mémoire de l'ancien berrichon...bref...des gens biens.

Les moineaux eux, sont toujours la, et font toujours rebondir leur panse grassouillette, tel un moine, a mesure qu'ils sautillent. Ysa sourit, s'amusant a penser que si jamais il y avait une société institutionnalisée chez les oiseaux, les moineaux seraient certainement des moines. Ca ne pouvait pas être autrement. Ils avaient la tronche pour ça, et le bide. Brasseurs de bière...
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Rick venait tout juste de terminer sa pénible tâche, lorsqu'Hermanicus fit son apparition.

Bonjour Rick. Je suis là. As-tu besoin d'aide avant la cérémonie? Si je peux faire la moindre chose, n'hésite pas, demande-le moi! La disparition de Ptit m'a profondément attristé.

Comment te sens-tu toi? et sun? je n'ai pas encore eu l'occasion de la voir, comment le vit-elle?

Tout est prêt, Herma pour la cérémonie. Tu auras juste la lourde tâche d'accompagner notre ami, en la cathédrale, lorsque les trois autres porteurs seront là. Nous le conduirons ensemble, aux portes du Très-Haut, pour qu'il puisse commencer sa seconde vie, là-haut au Soleil.

Rick réfléchit un instant avant de répondre à son ami

Herma, je ne saurais comment te dire ce que je ressens. D'un côté, je suis très heureux pour lui car il va enfin retrouvé nos défunts amis... et Tia. Mais de l'autre, il sera très difficile de ne plus pouvoir le croiser au détour d'une rue, de ne plus pouvoir entendre ses conseils sur le bord d'un terrain.

Le jeune homme savait que plus d'un an avait éloigné l'homme de tout cela, mais là c'était un éloignement définitif sans possibilité de retour. Il n'y avait plus aucun espoir, si ce n'est de le revoir là-haut.

Pour Sun, il m'est difficile de te dire ce qu'elle ressent. Extérieurement, elle s'est bâtie une carapace pour se protéger de tout cela. On pourrait la croire inhumaine et sans coeur, mais tu sais au fond d'elle, je crois que quelque chose est cassée et que son coeur est meurtri à jamais. Elle est trop forte pour nous montrer sa peine. Ne sois donc pas étonné de la voir ainsi. Un an d'absence a dû avoir raison de cette coque qui semble l'envelopper. Elle a les circonstances de son côté. Elle a besoin de nous tous pour cela, Herma !

Rick lui sourit. La solidarité de la soule et de l'équipe devaient se montrer encore plus aujourd'hui que demain. Telle était l'opinion du capitaine adjoint des Bûcherons.

Bon, il nous reste à attendre tes trois coéquipiers pour conduire cette marche funèbre.
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C'est la main dans la sienne que peu à peu elle voyait arriver le défilé de visages bien connus, des amis a Pti d'une époque révolue, c'est sa main qui se serre dans la sienne, qu'elle leur adressera d'un regard, un remerciement.

Le moment restera gravé à tout jamais pour elle, ses souvenirs l'assaillent, tant de moments de joies et de rires, interludes qui lui reviennent , scènes de vie qui ont permis de forger la sienne.

Elle cherche du regard Sun, elle sera entourée en ce moment mais elle la sait pourtant si seule depuis si longtemps, l'instant passera surement, comme tous les moments cruels de la vie, mais la cicatrice jamais ne se refermera, la brisant jusqu'à ce qu'un jour cette flamme que l'on croyait éteinte se ranime, pour briller majestueuse et ne jamais plus s'essouffler.
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Non mais non, mais non quoi...

La jeune Ambassadrice était venue une dernière fois pour soutenir Ptit, son ami, ainsi que ceux qu'il laissait derrière lui..

Un murmure

Qu'Aristote t'accueille comme tu le mérites et que toujours ton regard illumine nos coeurs
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Jipdoly de Montpensier, héritière des Assombris
Epouse et Mère comblée de Tridant et Alex de Mp
Directrice-Fondatrice de l'Ecole des Arts de Mp
Ambassadrice Royale de France pour le Portugal, la Castille y Leon et l'Aragon.

18 avril, date à laquelle elle s'était rendue au couvent, mais également date à laquelle elle avait reçu de la part d'Auvergne une annonce de levé de ban... Voilà qui était particulièrement étrange, enfin, elle retarda son départ de quelques instants pour informer Marty de son départ chez les soeurs, lui demandant de l'excuser auprès du Duc... Elle ne pouvait pas repousser sa retraite, elle en avait grand besoin pour le salut de son âme bien plus que de cette croisade.* Trois semaines, c'est à la fois long et court, c'est à la fois intéressant et pénible, c'est à la fois... Un bien fou de se retrouver seule, profiter pour souffler, profiter pour réfléchir à ce que l'on fera demain... Changer de tout au tout, revoir sa façon de faire et de penser...

Aussi dans la journée du 7 mai, lorsque la délivrance arriva... La délivrance du couvent bien entendu, Korydwen n'était pas enceinte, puisqu'elle faisait au contraire tout pour ne pas l'être, attirant sans doute encore plus la colère divine... Mais cela... Qu'y pouvait-elle réellement ? Bien loin le temps des surnoms, bien loin le temps de "lapin"... Bref sourire sur son visage avant de trouver près de son coche sa fidèle Mathilde, pas Mathilde de Silec, Mathilde sa dame de compagnie, la nourrice de ses enfants, son employée du dispensaire de Montbrisson... Toute vêtue de blanc, la couleur du deuil... Et pour cause, voilà quelques jours elle avait reçu une courte missive l'informant de la mort de son très cher vassal, s'en était suivi une lettre à son époux, les soeurs avaient permis l'envoie d'une missive durant ces trois longues semaines... Mais aucune réponse n'était parvenue à Korydwen, son coeur s'était deux fois plus serré, entre la mort du second homme de son coeur et la missive tant espéré de son époux qui n'était pas arrivée... Un besoin de lire ses mots à défaut de sentir sa chaleur...

Elle grimpa dans le coche, suivit de sa fidèle Mathilde, fixant le paysage les premiers mètres, ce fut Mathilde qui mit un terme à l'affreux silence qui pesait dans le coche.

Madame ?

La tête de Korydwen bascula légèrement vers Mathilde, sa main essuyant au passage une larme, mais le mal était fait et les traces de pleurs visible sur son visage, son visage bien pâle. Elle était si fatiguée, de nombreux problèmes de santé avant son départ au monastère qui durant ces trois semaines ne s'étaient pas arrangés.

Ma brave Mathilde, si vous saviez combien j'ai mal...
Cela se voit, Madame est bien pâle. Madame ne rayonne plus. Madame est en larme.
La mort... Il n'y a plus que la mort qui m'entoure.
Ne dites pas de bêtises... Mais pas le temps pour la brave Mathilde de terminer sa phrase voilà que la baronne surenchérit.
Aristote non content de m'avoir pris mon petit frère chéri, me prend aujourd'hui mon plus grand ami... Le deuxième homme de mon coeur.
Et votre autre frère, n'est-il pas déjà ce deuxième homme ?
Mon frère a une place à part... La place d'un frère...
Et tout n'est pas que mort, les nouvelles de votre soeur et la réconciliation entre elle et votre frère.
Voui... Mais...
Et votre époux il vous aime et vous enveloppe dans tant d'amour.
Comme il me tarde de le retrouver... Vous ne pouvez savoir à quel point...

Le regard de Korydwen pivota vers la vitre, son coeur se serra de nouveau avant que ses yeux ne se ferment une nouvelle fois, laissant perler de nombreuses larmes...

Oh si... Je sais à quelle point. Mathilde avait tout naturellement vu la bouteille d'alcool qui dépassait de la besace de la baronne et à voir l'intérieur, la dame l'avait déjà bien entamée... Vous vous êtes encore réfugiée dans l'alcool...
Qu'y puis-je ? Cette passion me consume de jour en jour... Chaque jour cet éloignement me pèse, chaque jour ma passion me dévore, chaque jour elle embrase un peu plus mon coeur.
Et vous savez très bien les problèmes que l'alcool apporte.
L'amour... C'est ce qu'il peut y avoir de plus doux et chaud, comme de plus terrible... Et vous savez comme j'aime mon époux...
Que dirait-il en apprenant que vous avez succombé de nouveau à la bouteille ?
Il crierait... Il serait furieux... Furieux, comme ce jour... La tête de Korydwen se baissa, regardant ses pieds, une fillette prise en flagrant délit, voilà ce qu'elle était dans son coche...
Ce jour où il est parti... Parce que vous aviez bu sur les remparts et qu'avec toute cette quantité d'alcool vous vous étiez blessée sur les remparts de Montpensier et après vous le lui aviez caché...
Et ma nièce Elégie lui avait cafardé... Comme je l'avais détesté ce jour... Et maintenant qu'elle n'est plus là, elle me manque... Cette petite bulle de champagne... Si pétillante. Le regard de Korydwen se leva de nouveau et regarda Mathilde.
Elle ressemble à votre fille...
Cela doit venir d'Althiof et de Thémis...
Oui, vous devez avoir raison.
Vous ne lui direz rien, dites oui ! Je vous en prie !
A qui donc, votre époux ? Concernant cette bouteille ? Non, mais donnez la moi, cela vous évitera d'y succomber de nouveau !

La main de Korydwen se dirigea doucement vers la bouteille et la sortit de sa besace, elle était à moitié pleine ou à moitié vide, cela dépendait de la vision des choses...

Je lui ai écris... Mais il ne m'a pas répondu...
Sans doute n'a-t-il pas encore vu votre lettre. Il était en retraite, il n'est revenu que la semaine dernière...
C'est vrai... Korydwen lâcha la bouteille que Mathilde récupéra et cacha aussitôt. Elle a du être perdue entre les missives concernant son travail...
Ne vous en faites pas... Il pense à vous et vous aime.
Je le sais... Il est si fort et moi si faible...

Et le coche arriva rapidement à Clermont, Clermont où elle pensait retrouver son époux, mais voilà qu'un petit page arriva en courant.

Madame Toggenburg, votre époux et votre fille ont quitté Clermont.
Comment cela ? Où sont-ils ? Et pourquoi ils ne m'ont pas écris ?
Ils sont à Montbrisson, des gardes. Pour la missive, je ne sais pas, cela a été si brusque après son retour.
Merci...

Elle grimpa les marches du château de Clermont, elle était donc seule... Elle séjournerait dans son appartement d'intendante, Mathilde avait prit les devants, demandant à ce que chaque bouteille, flacon ou autres contenants d'alcool disparaissent de l'appartement... Et puis un autre page arriva avec une autre annonce... Ainsi... Le décès avait été annoncé de partout et elle figurait sur cette annonce, un pâle sourire...

Mathilde, nous sommes le 7 mai... Il me faut une robe blanche, il faut que j'y aille...

Et Korydwen de se changer et de passer la robe blanche la plus simple au monde, son vassal, son ami n'était plus là... Elle ferma les yeux, voilà bien longtemps qu'elle avait accepté de devenir son témoin de mariage, elle pensa à Sun, sa douleur devait être pire que la sienne... Et doucement, sans escorte, une simple cape sur les épaules, elle quitta le château de Clermont pour se diriger vers la cathédrale... Le glas sonna lorsqu'elle posa le pied dans l'édifice religieux... Elle avança doucement pour se placer le plus près possible faisant fi des places réservés au Duc et à son conseil, aujourd'hui, elle y avait toute sa place.

Ptit... Comme je te hais aujourd'hui... Je te déteste... Pourquoi as-tu baissé ta garde ?!

C'était dit, le glas avait fini de sonner et le cortège entra dans l'édifice, son époux était porteur... Pourquoi cela ne l'étonnait guère... Mais elle n'avait pas la force de tourner la tête et de regarder cette boite de bois... Et puis Rick, son frère, son frère curé... Réaffirmé sa foi ? Voilà que sa foi disparaissait de jour en jour, bientôt elle ne serait plus que néant, croire en cette Eglise ? A quoi bon, Aristote n'était qu'un odieux personnage, sans doute pire que certains hommes... Mais en brave petite brebis, elle récita le credo.

Je crois en Dieu, le Très haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de notre mort.

Et en Aristote son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé sur Terre pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil, où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut

Je crois en l'action divine
Je crois en la Sainte Eglise aristotélicienne Romaine, une et indivisible
En la communion des saints
En la rémission des pêchés
En la vie éternelle

Amen.

La prière du pardon...

Je confesse à Dieu Tout puissant, à tous les Saints, ainsi qu'à vous, ici réunis, parce que j'ai pêché, en parole, en pensée, en action. Je supplie tous les Saints et vous mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde son pardon, l'absolution et la rémission de tous nos pêchés.

Le dernier de mes péchés, tu le veux pourriture d'Aristote ? Bein le voilà, celui de t'avoir insulter dans ta propre cathédrale et surtout, surtout mes dernières paroles concernant mon ami Ptit et... Cette haine... Voilà, tu m'pardonnes ? j'te donnerai plein de sous pour acheter ton pardon. De toute façon tout se monnaye.

Voilà... Et puis de penser à son fils... Matthis, dont Ptit devait être le parrain, nouveau soupire... Dans l'attente de sentir son époux, au moins sa passion ne la dévorerait plus et elle pourrait dévorer son époux... Ce qui était plus agréable, il fallait l'avouer.



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Triste à en pleurer... Ptit je te hais...

Le carrosse s'arrête enfin devant la Cathédrale , trajet qui lui a parut interminable vu le retard conséquent pris .
Son regard se pose sur la petite blonde à ses côtés , source de cette arrivée tardive .
Elle retient un soupir , il s'en est fallut de peu qu'elle ne puisse pas venir , Aeryn ayant tout simplement disparu , échappant à leur vigilance en allant se réfugier dans les écuries et rester sourde aux appels quand la recherche avait été mise en place .
Son sang s'était glacé quand on l'en avait averti , remettant ses préparatifs à plus tard , elle s'était jointe à ses gens pour la retrouver .
Recherche fructueuse quand elle fut découverte , endormie dans l'un des box vide .
La relation avec sa fille s'était altérée depuis qu'Aeryn savait qu'elle ne reverrait plus son père , rejetant la faute sur elle , non qu'Aeryn le lui ait dit mais les regards pleins de reproches qu'elle lui lançait étaient sans équivoque .
Comment pourrait-elle lui en vouloir de ceci …
La perte de son père sera une blessure difficile à refermer , Aeryn mûrira sans doute plus vite que les enfants de son âge , tout malheur provoquant ça …
Elle étreint sa fille contre elle , dans un geste de réconfort , déposant un doux baiser sur le sommet de son crâne , tout en observant son fils , qui lui , sera moins atteint par ce malheur , trop petit pour se rendre compte , un mal pour un bien …
Se lève , lissant sa robe fort simple , sans aucun ornement futile , ébouriffe les cheveux bruns de Tristan en lui souriant avant de replacer ceux-ci correctement , un regard entendu vers la nourrice , il est temps d'y aller .
Se glisse hors du carrosse , prenant la main d'Aeryn tendue pour l'aider à en descendre , attrape son fils par la taille pour faire de même avant de le prendre dans ses bras , sa main libre se joint à celle d'Aeryn , une profonde inspiration est prise avant qu'elle ne se dirige vers la Cathédrale .
Elle pénètre à l'intérieur , laisse ses yeux s'accoutumer à la pénombre puis se remet en marche , d'un pas lent et qu'elle veut silencieux , ne voulant pas troubler le Crédo qui est en cet instant récité .
Elle laisse son regard errer brièvement sur chacune des personnes présentes , les remerciant d'être là , tout simplement , juste par ce regard .
S'empresse de s'installer , conservant Tristan sur ses genoux , enlaçant les épaules d'Aeryn pour la serrer contre elle , ses prunelles finissant par se fixer sur le cercueil , les tempes bourdonnantes elle écoute Rick , répétant le Crédo tout bas , du bout des lèvres .

Je crois en Dieu, le Très haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de notre mort.

Et en Aristote son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé sur Terre pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil, où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut

Je crois en l'action divine
Je crois en la Sainte Eglise aristotélicienne Romaine, une et indivisible
En la communion des saints
En la rémission des pêchés
En la vie éternelle

Amen.

Je confesse à Dieu Tout puissant, à tous les Saints, ainsi qu'à vous, ici réunis, parce que j'ai pêché, en parole, en pensée, en action. Je supplie tous les Saints et vous mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde son pardon, l'absolution et la rémission de tous nos pêchés.
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Silec en compagnie des trois autres s’approcha du cercueil de son ami avant de le mettre sur leurs épaules il posa la main sur le cercueil. Tous ensemble ils levèrent celui-ci puis une fois calé sur leurs épaules se dirigèrent vers la cathédrale. Un fois posé près de l’autel Silec se recule vers les sièges laissant le père officier.
A la demande de Rick Silec recite à voix basse

Je crois en Dieu, le Très haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de notre mort.

Et en Aristote son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé sur Terre pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil, où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut

Je crois en l'action divine
Je crois en la Sainte Eglise aristotélicienne Romaine, une et indivisible
En la communion des saints
En la rémission des pêchés
En la vie éternelle

Amen.

puis

La tentation est bien trop souvent présente dans notre vie. Et tous et toutes y sommes souvent soumis. Mais il est temps pour nous de demander pardon poru tout cela

Je confesse à Dieu Tout puissant, à tous les Saints, ainsi qu'à vous, ici réunis, parce que j'ai pêché, en parole, en pensée, en action. Je supplie tous les Saints et vous mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde son pardon, l'absolution et la rémission de tous nos pêchés.
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Elle avait poussé la porte silencieusement , passant un bref instant une main sur ses yeux , histoire d ' accommoder sa vue du soleil éblouissant du dehors à la pénombre du lieu saint , même si un rayon de lumière par delà un vitrail , projetait sur le transept un arc en ciel de couleurs

Comme s'il avait voulu atténuer un peu la tristesse des coeurs , pourquoi pleurez vous celui qui , ce jour, à la chance de se retrouver dans la clarté du soleil ? pouvait -il comprendre ce lien qui reliait des personnes ? ce lien d'amour ou d'amitié , était ce égoïste de pleurer la perte d'un être cher ? s'affligeait -on sur sa personne ? et même si l'on convenait d'une délivrance pour l'être cher , cela n'empêchait ni le chagrin , ni le vide , ni les questions sans réponse . Cela n' empêchait pas de venir pour rendre hommage au défunt et de s'associer à la tristesse des proches


Elle était donc présente en ce jour . Elle n'avait finalement que peu connu Ptitoliv , ne le croisant guère mais elle était amie avec Sun depuis un long moment maintenant et elle avait voulu être là . Les traits surement un peu tirés , l'esprit par moment ailleurs , proche de son époux alité à Chaptuzat

Comment une cérémonie entre amis qui aurait du se finir dans la joie et les rires avait -elle pu ainsi tourner en drame et angoisse ? Elle le lui avait pourtant dit et répété maintes fois , prendre du repos , il riait alors et la prenait dans ses bras , quand tu le feras petite fée , quand tu le feras , ne t'inquiètes pas . Et elle se maudissait d 'en faire trop elle aussi , de ne pas avoir été plus ferme mais n'étaient -ils pas tous les deux encore bien loin de la vieillesse ?
Le médecin avait été formel , du repos et encore du repos , et depuis elle le veillait , s'absentant le moins possible , suspendue à son souffle , à cet azur qui tentait par moment de la réconforter avant de re sombrer dans le sommeil

S'avançant discrètement elle repéra , au fond, Anséis et Elais , sa soeur chérie , un léger soupir , dire qu'il fallait cette cérémonie pour qu'ils se retrouvent . Le Ba n'était quand même pas si grand , il était grand temps qu'elle laisse certaines activités de côtés et donne vraiment la priorité à ce qui était le plus important . En ce jour , il lui sembla y voir comme un signe, un avertissement , Guy et elle le suivraient en espérant .....ils méritaient bien une seconde chance

Elle se glissa près du jeune couple et joignit sa voix à celle de sa soeur pour réciter le credo , tandis qu'une pensée inquiète allait vers son frère bloqué , là-bas en Poitou



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C'est le cœur lourd que Galswinthe s'était rendue à la cathédrale. Elle avait pris place discrètement sur un banc. Son visage était impassible, mais sa tristesse était profonde, connaissant Ptitoliv depuis fort longtemps, mais ses pensées se tournaient vers ses proches, sa famille, Sun qu'il faudrait soutenir dans cette si difficile épreuve.

A la suite du père Rick, elle récita le credo :

Je crois en Dieu, le Très haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l'heure de notre mort.

Et en Aristote son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé sur Terre pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Maria et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil, où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut

Je crois en l'action divine
Je crois en la Sainte Eglise aristotélicienne Romaine, une et indivisible
En la communion des saints
En la rémission des pêchés
En la vie éternelle

Amen.

Un peu en retard, il finit quand même par arriver en le lieu saint ou gisait la dépouille funéraire d'un ami, d'un homme qui s'était toujours dévoué pour son duché et ses habitants, de l'époux de sa grande ami Sun.
Ptit, ce nom résonnerait encore longtemps dans le duché, il resterait longtemps pendu aux lèvres de ses amis et de ses partenaires de la soule.
Peut être même que la municipalité de Montpensier baptiserait le stade de Soule ""stade Ptitolive"".
Bref, Titan se glissa silencieusement sur l'un des bancs du fond et récita à son tour le credo.
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Un credo qui s'égraine dans sa tête sans pour autant passer ses lèvres closes, porté par les murmures des voix à l'unisson du souvenir.

Chacun à cet instant songe à 'son' Ptitoliv.
Certains le voient enfant, d'autres jeune homme, d'autres encore homme mûr.
Même homme décliné par le souvenir que chacun gardera de lui.
Lui, ne l'ayant pas connu, ne pourra conserver que ce jour où ses amis réunis sont venus lui rendre un dernier hommage.
Il sourit à Sofio d'être allée au fond de sa mémoire à la recherche d'un frère plein de vie et d'entrain.
Ne garder que le meilleur et sourire. Nul de disparait tout à fait, tant que perdure le souvenir.
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Dict l'Impétueux