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[RP fermé] Soirée à Léard.

Gauwyn_de_vergy


[.Who he tries to be.]



L’été envahissait depuis quelques jours les paysages mainois, laissant sentir les longues journées ensoleillées où les horizons s’empourpré toujours un peu plus tard, faisant la joie des bon vivant, et le malheur des vendeurs de cire…

C’est d’ailleurs, un de ces ciels, aussi pommelé de légers nuages, qu’ensanglanté de pourpre, que subissait la contrée. Les rayons dorés reflétés sur les pierres du manoir, laissant échapper toutes la chaleur dont ils disposaient…

La maison fortifiée était alors fenêtres ouverte, laissant à ses occupants, les joies de l’extérieur, fautes d’avoir à se replier pour résister à un affront… Le jeune rouquin était d’ailleurs assis sur le rebord de sa fenêtre, à regarder faune et flore s’acquitter du soleil dont ils dépendent.
Ses pensées vagabondent alors le long de l’horizon, ou sur les reflets brillant de la dague qu’il tenait en main..Dague de famille, Dague de chevalier, dont il n’avait qu’à moitié hérité…

Le vent parcourait légèrement sa peau, son torse, nu après la toilette, laissant s’échapper quelques frissons parmi les couleurs naissantes que lui offrait le soleil… On entendait parfois quelques soupirs au milieu des toutes légères bourrasques, soupirs perdus, d’un enfant orphelin de sa patrie, orphelin de son avenir…
Car si il regardait tant l’horizon, c’était peut être pour y trouver son chemin, y trouver la place qu’il y arborerait, l’homme qu’il devait devenir…

Nombre d’enfant, et surtout d’adolescent, s’entraine déjà à son âge, à être celui qu’ils doivent être, de l’apprenti boulanger, au noble pourri gâté, en passant par l’écuyer, l’étudiant de lettre ou…clerc…

Seulement, le jeune anglais, qui était doué pour manier les tissus, n’avais aucune envie de faire carrière dans le domaine… tout comme son passage dans l’armé avait été vite oublié, laissant dans l’ombre celui qui fut le plus jeune capitaine du Royaume…

Mais le temps passe sans l’attendre, et il se retrouvait à ce moment précis, du choix qui conduirait son avenir, seul, face à l’horizon, à sélectionner le meilleur chemin qui le mènera à la lumière, celui sur lequel il pourra s’épanouir, et offrir bonheur à qui l’accompagnera…

Le jeune était en effet seul, malgré ses poussées d’hormones et son sourire ravageur.. Il était seul, avec ses prunelles bleu et son regard de biche, ne consacrant son charme qu’à la seule qu’il ne pouvait atteindre, n’ouvrant son cœur qu’à celle qui en avait compris le fonctionnement.

Nouveau soupir,
Une soirée de plus sans les réponses à toutes ses questions, une soirée de plus dans la solitude de sa chambre.
Il n’avait vu personne aujourd’hui, pas même la propriétaire des lieux…il s’était simplement consacré à dessiner, quelques vêtements et habits, paysages et perspectives.

Le calme marquait donc cette situation, des plus ordinaires pour Léard… Seul manoir du royaume, où les rebords de fenêtre servent officiellement d’assise.

Les yeux du rouquin se ferment, laissant le soleil l’envahir pour ses derniers soupirs ; le vent chante et chatouille sa peau blanche….jusqu’au nouveau frisson.

_________________
--Lais_de_vergy
Foutredieu d'âne bâté croisé entre un angevin et un mainois !

Le cri a retenti dans tout le Manoir, sans aucune considération pour cette catégorie d'équidés, qui ne méritaient tout de même pas un aussi grand affront. Heureusement, aucun âne n'était à proximité pour porter plainte devant le Prévôt pour outrage. Il y a juste la vieille intendante qui est sortie en soupirant de la chambre de la morveuse, en soupirant, attitude habituelle quand elle lui demande quelque chose qui ennuie Laïs de Vergy, quinze printemps, toutes ses dents et un p.utain de sale caractère. Une grosse volée de porte a salué sa sortie, faisant sursauter ses vieux os, pendant qu'elle descend en cuisine en levant les yeux au ciel et demandant pour la cent millionième fois au Bon Dieu comment il avait pu faire une créature pareille. Après un court moment de silence, des bruits d'objets qui volent éclatent jusqu'à ce que la porte se rouvre de nouveau avec une délicatesse digne d'un breton qui fait de la diplomatie.

Laïs n'est pas vraiment ce qu'on peut appeler une jeune fille de bonne famille. Elevée en secret chez une mercenaire, élevée côte à côte avec un courien, son instructeur attitré en entourloupe, elle n'a rien de la petite nobliaute aux yeux de biches baissés. Laïs jure, Laïs triche aux cartes, sait crocheter les serrures, grimper sur les arbres ou les murs, écouter aux portes, mentir, monter à cheval et mordre. Même si elle a eu une éducation poussée dans les humanités, elle n'a jamais été enfermée dans le carcan d'un château et a couru les chemins auprès d'Ilmarin et Luthifer dès son plus jeune âge, habillée en garçon, les cheveux courts, pour plus de sécurité. Bon, les cheveux ont poussés (pas que les cheveux d'ailleurs), la morveuse est devenue une adolescente, certes menue, mais qui ne peut plus passer pour un garçon... et surtout, qui en a gardé certaines manières, que sa mère et l'intendante surtout, ont décidé de corriger.

Pourquoi est-elle dans un état à faire pâlir un ouragan ? Parce qu'elle va devoir sortir... EN ROBE ! Et c'est d'un pas rageur, une robe bleu avec des arabesque noirs qu'elle tient sur sa poitrine qu'elle cavale vers la chambre de son cousin. La porte de la chambre de Gauwyn va s'exploser contre le mur pendant qu'elle avance, genre taureau furieux sans faire cas du cousin.


Ça me saoule encore plus qu'le calva c't'histoire !

Elle se plante devant la psyché dans le coin de la pièce en continuant son monologue débité sur une rythme allegro AK-47... quand Laïs fâchée, Laïs toujours faire comme ça.

Non mais sérieux comme si j'avais besoin d'devenir une pimbèche à fanfreluche pour sortir quoi ! Me gavent avec leur «  mais tu sais Laïs, c'est ton rang »... sérieux mais j'm'en tamponne comme d'mon premier coffre forcé ! Faut que tu m'aides à lacer ce machin digne du Sans Nom, c'te torture infernale, qu'on en finisse gravement vite avant qu'j'parte chercher une bombarde et que j'explose quequ'chose pour m'calmer les sangs....

Un pouce montre son dos, dénudé, où baille une ouverture parsemée d'oeillet où un lacet glisse mollement.
Le regard remonte le long du miroir et rencontre celui de son cousin. Il est anormalement rouge et la bouche entrouverte. Elle blémit d'un coup et se mord les lèvres. Il doit être en colère. Et s'il y a un truc que la morveuse n'aime pas, c'est déplaire à son cousin. C'est son seul soutien, son confident, son ami de toujours dans ce monde où elle se sent seule et abandonnée. Sa mère est toujours occupée, Luthi l'a abandonnée, Ilmarin est malade. Il n'y a que lui et Karyaan qui se soucient d'elle. La brune brindille d'ailleurs l'a prise en amitié et entre elles des accords tacites se sont installés. La morveuse lui apprend les rudiments de l'épée et à monter à cheval. Karyaan l'instruit sur les plantes, les reconnaître, les cultiver et s'en servir pour guérir. Les yeux verts, héritage maternel, se baissent d'un coup et un petit silence embarrassé s'installe.

J'suis désolée...

Elle vient de murmurer, embarassée. La main se crispe sur le tissu qu'elle maintient sur sa poitrine. L'ouragan vient d'être soufflé d'un coup, d'un simple mouvement de cils. Elle tente une justification, en s'emmelant les pinceaux dans les phrases, hésitantes et cahotiques. C'est qu'il a surement autre chose à faire qu'écouter ses enfantillages, l'ancien capitaine.

J'ai que toi là pour m'aider et me comprendre... je dois encore aller faire de la représentation chez le bourgeois du coin, tu sais le gros marchand de drap qui se prend pour Crésus, tout ça parce que maman n'est pas là et que je dois faire attention et que je suis une fille et que les filles quand ça paraît en public ça met pas des chemises et des braies... j'déteste ça, surtout pour monter à cheval, c'd'un emmerdement... puis surtout quand tu sais qu'il prend tout les prétextes pour que son fils se pavane devant moi, ça m'donne envie juste de lui vomir dessus.

Les yeux se relèvent et se rebaissent immédiatement. Le torse de Gauwyn vient de lui sauter au visage. Les muscles dessinés savamment par des exercices réguliers, la peau soulignée par le soleil qui décline doucement, la peau fine qui semble si douce... Le rouge lui monte violemment aux joues. D'un coup elle se rend compte de la connerie profonde qu'elle a faite en rentrant dans cette chambre, aveuglée par la colère. La tempérance, Laïs, quand l'apprendras-tu enfin ? La voix de la vieille intendante résonne à ses oreilles. Elle aurait bien répondu un « nia nia nia » mais là elle essaie juste de disparaître sous terre.... il n'a toujours pas bougé...

Désolée... vraiment... je... je te t'embête plus...je vais aller m'habiller dans ma chambre...

Courage, Laïs... fuyons !
Gauwyn_de_vergy
[ Débarquement d’une furie…de LA furie]

Calme et plénitude d’une soirée sans accros, soirée perdu dans ses pensées, soirée à regarder le soleil se coucher, c’est ce qui était prévu pour le rouquin, perdu aussi bien dans sa tête que dans son cœur, était prévu…c’est le mot.
Car si l’horizon était rouge sang, c’est un véritable attentat à la pudeur qui était prémédité. Le cadre calme et tranquille de Léard était sur le point de se transformer en zone de non droit, digne du Moyen-Orient.

C’est par un tumulte de cris, signé d’office par sa cousine, que la scène débutât, sur sa fenêtre perché, le britannique hésita à descendre voir ce qui se passer ici…

Sans pouvoir distinguer quelques paroles qu’il soit,il descendit de la fenetre avant de se reprendre « Ne va pas te faire plus de mal que ça.. reste dans tes affaires il vaut mieux.. »

Soupire...et VLAAAAAAAAAAM, jamais un soupire n’aura ouvert une porte si violemment, ni une ni deux, sa cousine était rentré comme une furie et déballer son discourt comme un chevalier en joute se mettant au galop.

Immobile, pour ne pas dire stoïque, le jeune rouquin ne bougeait plus d’un cil, les yeux rivés sur sa cousine. Il en avait oublié sa tenu peu convenable, ou plutôt sa non-tenu convenable, et restait les yeux posé sur elle, brillant de milles étoiles, la bouche mi-ouverte.
Le regard conventionnel d’un cousin, aurait du se contenir à de la sympathie, avec un temps de réaction disons en corrélation avec son débit de parole. Mais là, c’est dans un espace temps complètement figé, et le rythme cardiaque d’un escargot en galère, que le rouquin examiner la situation.
Un temps même, il se demanda si il avait bien à faire à sa cousine, ou à une autre…à un tel point que le doute lui vint… Autant le débit de parole et le jargon utilisé était signé…que ça…ça là…cette robe, qui épousait à merveille ses formes… Non s’était pas Laïs, c’était sa sublime jumelle à demie maléfique.

Sur ses lignes se dessinait le satin bleu royal d’une robe venu tout droit de Paris ou Milan, la richesse du tissu ne pouvait que sauter aux yeux du tisserand, tout comme la beauté du modèle, pouvait faire pâlir bien des cœurs.

En parlant de cœur, il serait peut être utile que celui du rouquin se remette en activité, 1…2 test 1..2..3, C’est booon !

Le cœur part au galop, irriguant massivement les joues du rouquin et laissant les résidus, au cerveau à l’arrêt… A première vu, elle veut que le rouquin lui lasse sa robe, à deuxième vu, il y a une histoire de visite chez un marchand de tissu, à troisième…elle veut plus que Gauwyn lui lasse sa robe…
Erreur 404 redémarré votre ordinateur, le disque dur à repérer une erreur sur le fichier System32.
Les indicateurs visuels indique que le logiciel..euh que Laïs est en train de se faire la mal, intervention demandé, je répette intervention demandé.. !


EUUUUUUUUUH….Laïs ?!

Voilà, cette intervention que tout le monde attendez, au moins autant que le baiser à Birmingham, c’est la joie, c’est merveilleux… Ou pas, qu’est ce qu’il fait maintenant hein ? par ce qu’il la voit venir, avec ces yeux ravageurs et son sourire craquant, s’excusant de lui avoir offert la vision la plus belle de sa journée…

Il l’a fuit presque du regard, il essaye de faire face à cette situation qu’il ne méprise pas, alors il la regarde, car il ne résiste pas à le faire, mais il ne dis rien…du moins un temps… Forcément, il arrive un temps, ou il faut faire quelque chose… ou dire quelque chose en l’occurrence...


Euh...Viens, fais moi voir ta robe je t’arrange ça…

Idiot, c’est le mot qui qualifierai le plus sa remarque, elle allait partir, c’était peut être mieux pour lui non ? Plutôt que d’aller lasser sa robe par-dessus son corset, plutôt que d’aller mettre son nez au milieu de sa chevelure si bien coiffée… Bravo Gauwyn , tu as gagné le droit de te tenter un peu plus… Quoi ? tu gères la situation ? Comment ? Ah…la fenêtre en échappatoire… c’est une idée oui, tellement plus simple que de laisser les dames de chambre faire leur boulot avec ta cousine capricieuse...

Planté devant la fenêtre, il la regarde s’avancer…et maintenant, qu’est ce qui va se passer ?

Elle est penaude dos à lui, les joues rouges certes, mais pas encore au même niveau que les siennes...il se concentre.

Bon, lacer une robe, c'est ce qu'il y a de plus simple quand on est tisserand, il faut prendre les liens, les étirer, et les lacer délicatement.
Il ferme les yeux, après tout il n'avait qu'à s'imaginer que ce soit une cliente ordinaire, c'est plus simple, et les gestes, il les connait.

D'un geste doux, il saisis les ficelles pendantes sur sa peau douce, il prend une longue inspiration et il étire...
L'acte simple était alors anormalement long, plus il tirer, plus il avait de jeu, c'est censé être l'inverse non ?

Une boucle se délie...là c'est vraiment pas normal...et pourquoi les deux liens commencent à prendre les chemins opposés ? Il ouvre les yeux.
Le tisserand de métier, venait de défaire les liens du corset de sa cousine,en ayant pris soin d'épargner la robe.

Là il y a problème, il y a sérieux problème. Ses mains tremble, son cerveau rentre en ébullition, il fait deux pas en arrière et lâche l'affaire.

Finalement, l'option fenêtre,il y a des chances que ce soit la bonne.

_________________
--Lais_de_vergy
EUUUUUUUUUH….Laïs ?!

Ô temps suspend ton vol. La brunette s'arrête la main sur la poignée, ferme les yeux et fait une grimace. Aie... là ça va être à son tour de crier et tempéter et elle l'aura bien mérité. Juste elle espère que ça va passer vite, qu'elle va pas avoir à le regarder dans les yeux et surtout, surtout qu'elle va pouvoir aller se défouler sur l'autre vieillot qui veut absolument caser son grand dadet de fils. Mais non... Gauwyn reste un instant silencieux alors qu'elle se retourne, en mode chat Potté (mais honnête celui là) et qu'elle fait face en position ridicule, les deux mains sur la robe qu'il faudrait vraiment pas qu'elle tombe sinon ça serait la fin des haricots alors qu'on a même pas commencé la saison.

Euh...Viens, fais moi voir ta robe je t’arrange ça…

Comment rendre une morveuse encore plus honteuse et dépitée ? Succès critique chez le De Vergy... non seulement il ne crie pas mais il se comporte encore et toujours en gentleman – un mot que la brunette ne connaissait pas et dont elle a comprit grâce à lui le sens typiquement britannique – en lui venant en aide. Piquage de fard, en hausse, drastique, et c'est les yeux honteusement baissés qu'elle revient à petits pas se placer devant le miroir. Les doigts se portent dans son dos et elle frissonne. Pourtant elle a chaud d'un coup, très chaud. Il va y avoir de l'orage... ils passent et repassent, simple frôlement. Elle ferme les yeux en se mordant la lèvre... jusqu'à l'éclair dans sa caboche qui lance une onde de panique... elle ne comprend pas pourquoi son corset semble de plus en plus lâche et encore moins pourquoi il tombe.

Quand elle relève la tête un peu précipitamment, c'est pour le voir reculer de quelques pas. Dans la caboche tout bascule et le rouge s'efface pour devenir craie. Gauwyn est tisserand. Il sait la mode et ces choses qu'elle appréhende encore du bout des doigts. Il n'y a qu'une explication possible. Tout respectueux et gentleman qu'il est et reste à ses yeux, il vient de lui signifier qu'elle n'en avait pas besoin, sans rien dire pour ne pas la froisser. La brunette en a la tête qui tourne pour le coup. Revient le bal des prétendantes lorsqu'il était à l'ost du Maine, toutes femmes, bien plus femmes qu'elle. Secrètement, Laïs, aimerait leur ressembler. Savoir. Mais elle n'a pas appris. Elle n'a pas appris à se parer, elle n'a pas appris les codes et les usages de son sexe. Elle ne sait être qu'un garçon et en plus manqué qui essaie de donner le change et de ne pas avouer qu'elle est bien perdue en ce moment. La morveuse c'est un peu comme les papillons qui se peignent des gros yeux sur les ailes pour faire peur à un ennemi potentiel. Mais si on leur frôle les ailes et ben ils tombent comme des mouches. Elle vient de comprendre qu'elle n'est en fait qu'un petit bout de fille pas bien épais et pas bien joli en face des ribambelles de celles qu'elle appelle bien volontiers les pimbêches. Qu'elle ne pourra jamais lui plaire et que c'est bien le premier jour où elle le voudrait du plus profond de tout son être, vérité qui éclate comme une bulle de salon dans l'air lourd de la pièce. Et... elle réprime mal les quelques larmes qui perlent au coin de ses yeux.

Elle arrive à faire sortir un p'tit rire qu'elle essaie de faire convaincant, histoire d'pas perdre la face.


T'as raison, il me sert à rien, je le remplis pas...

Sa main passe derrière son dos et elle se tortille gauchement pour tirer le carapaçon à donzelle et le jeter dans un coin.

N'empêche qu'il faut quand même que tu me lasses cette maudite fanfreluche hein... sinon la vieille va encore me tomber dessus. Pis maintenant je sais que le fils du marchand, il en veut qu'à mon rang, au moins j'suis fixée. ...

Nouveau petit rire pendant qu'elle essaie de cacher le reste de chagrin.

Ça va me donner le droit d'être particulièrement désagréable, j'te jure...

Pour qu'elle puisse sortir enfin de ce qu'elle a l'impression d'être devenu la chambre de la pire Question du monde, elle baisse légèrement le cou pour l'inviter à finir son travail.

Bourreau, fais ton office.
Gauwyn_de_vergy
[ The Devil’s tears]

Stupeur &Rougeur.

Le jeune rouquin ne savait plus où se placer dans cette pièce, tout d’un coup bien trop petite…il venait de délacer le corset de sa cousine… quelle idée ?! Son regard était plus fuyant que jamais, comment ses passions avaient elle pu tant mettre le feu, sur les braises déjà trop en vogue… Elle ne lui pardonnerai sans doute jamais, elle ne se retournerai sans doute pas, préférant courir loin, fuir , pour se protéger, car telle était leur principe à eux deux : toute situation d’embarras, tout contact humain finissait par une fuite…

Son regard se perdait sur les chandelles dansantes de la chambre… n’espérant plus observer sa peau qui le mettait hors de lui.

T'as raison, il me sert à rien, je le remplis pas...

Cette parole raisonna un instant dans la pièce… ramenant le jeune Mainois à une réalité bien diabolique… Disait-elle ça pour lui faire plaisir ? le rassurer ? Il était si évident que le dernier acte était signé de maladresse, ses mains tremblantes jouaient bien des mauvais tours, et ses passions semblaient plus en verve que sa raison.
Des yeux il observa le corset voler au travers de la pièce, laissant Laïs en duel direct avec les tissus de sa robe…c’est en observant cette dernière, qu’il observa son visage blême, tiré à la nacre en quelques secondes, ces prunelles vertes étaient brillante…Et bientôt une perle de pluie parcouru sa joue.

Avait-elle peur ? Son sourire était trompeur, mais au fond, le rouquin savait très bien que son acte avait été des plus mal perçut...il savait pertinemment que l’irréparable était certainement commis, que seule sa fierté la faisait tenir face à lui.

Il réprimande un soupire, juste avant qu’il ne s’échappe, il s’en veut, au point de vouloir s’enfuir, quitter le pays, laisser Laïs vivre sa vie, sans un cousin qui la harcèle.
Son regard le martèle, à grand coup de pioches dans son estime, il se ronge intérieurement, et seule sa bonne éducation retient ses propres larmes.
Elles ne paraissent pas, mais elles coulent à plein flots, telle des diablesses pressées de retourner en enfer. Il fuirait bien du regard, mais il ne peut pas, il la regarde, fixement, plein d’amour et d’excuses, mettant de coté tout honneur qu’il pourrait usuellement porter.

Face à elle, il n’est plus qu’un pauvre roturier d’état, sans raison, adonné à ses passions, sans galanterie, ni esprit « gentleman ». Il est tout ce qu’il n’a jamais voulu être, soumis à ses pulsions qu’il ne maitrise pas, et qu’il subit encore… car à ce moment précis, seul son peu d’estime restant, l’empêche de sauter à son cou, pousser le vice jusqu’au bout. Mais ça, il ne peut pas.


Shame on me, God f*cking save me !

Il murmurait, attirant contre son gré l’attention de la jeune femme…et s’empressant par instinct de rajouter.

Euh non…il ne te sert…Euh comme tu veux en fait.

Tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, c’est en parlant que se coup ci il réalisa...Ne pas avouer le crime avant que les chefs d’accusation ne soient énoncés, procédure simple à comprendre, surtout quand on est du mauvais coté.
Comment peut elle encore sourire ? bien que celui-ci soit timide, il admire son sens de la diplomatie, certainement héréditaire, il admire d’autant plus qu’elle tiens face, forte de son état, et des sa jeunesse… Certainement n’en aurait il pas fait autant.

N'empêche qu'il faut quand même que tu me lasses cette maudite fanfreluche hein... sinon la vieille va encore me tomber dessus. Pis maintenant je sais que le fils du marchand, il en veut qu'à mon rang, au moins j'suis fixée. ...
Ça va me donner le droit d'être particulièrement désagréable, j'te jure...


Il tente d’esquisser un sourire, mais il n’y arrive pas, ronger par la honte et le regret. Désagréable, elle pourrait l’être à souhait, il ne pourrait la blâmer…il le méritait.

En finir avec ça, laissé ses bronches respirer, laisser son cœur se briser, et ses songes s’envenimer. Beau programme pour la fin de soirée.
Sans dire mot il acquiesce, lasser la robe, cette fois si il évitera de se louper, mais moins de liens pourraient l’en empêcher. Baissant cou et tête, elle offrait son dos nue aux mains du tisserand encore tremblantes. S’approchant, il saisit les liens et les laces délicatement dans son dos, laissant sa peau de douceur, orpheline de caresse qu’il aurait tant aimé apposer.
Chaque lien était un supplice, laissant sa respiration s’allonger dans ses souffles. Chaque lien laissait remonter un peu plus une diablesse vers ses yeux, prêt à les endiablés de milles larmes.
Bientôt l’ultime boucle, réussit de la meilleure des façon, embellissant son dos plus qu’il ne l’était..elle devait être sublime, mais il préférait ne pas avoir à confronter son regard..Baissant les yeux il annonça…


Voilà…tu es libre…

Alors qu’elle fit son premier pas vers la porte, il ne plus tenir, son cœur s’emballa, les larmes se stockèrent dans les starting blocks, prêt à partir…et il saisit sa main, apposant une caresse à son avant bras.
La regardant se retourner, il ne put s’empêcher de constater sa beauté, ses cheveux détachés et sa robe faisait d’elle une vrai femme, prête à faire tomber plus que le fils du marchand du tissu, et il ne pouvait que le constater.
D’un souffle lourd, il glissa donc..


Tu es sublime…j’espère que tu me pardonneras un jour.

Baissant bien plus que son regard, retenant en bonne élèves les larmes qu’on ne lui autorise pas de verser, il apposa un baiser sur sa main, avant de se retourner, fuyant la situation avant qu’elle ne se résolve d’elle-même.

Forgeron, martèle, le cœur en redemande.


__________________________________________________________________________________
Shame on me = Honte sur moi.
God "Bleep" save me = Foutre de dieu, sauve moi

_________________
--Lais_de_vergy
[Je vais bien, tout va bien… ]

Les mains dansent dans le dos de la brunette. Un premier œillet qui se serre… ça chamboule et roule, comme les arabesques noires du tissu, les boucles de ses cheveux et la goutte d’eau qui finit sa course … le tissu ne bouge pas encore, gardé par les menottes crispées. Un deuxième œillet… la robe prend forme, pendant que la morveuse elle essaie de reprendre un semblant de contenance. La difficulté ? Arrivée à ne rien ressentir quand le souffle de son cousin vient caresser son cou, que ses doigts passent et repassent encore et encore dans une ronde infernale digne des feux de la St Jean qui sont en train d’allumer son épiderme. Chaud, froid, quand son cœur est glacé et que ses idées s’enflamment. Et qu’elle comprend pas la petiote qu’elle est en train de succomber, pas à pas, rubans par rubans, à un plaisir qu’elle envisage à peine. Troublant, encore plus troublant, puisqu’il s’agit là de son cousin, de Gauwyn. Un ami, Laïs, un ami ne fait pas ce genre d’effet, ce genre de grand feu de cheminée agrémenté de poudre.

Dernier œillet serré d’un coup un peu plus sec que les autres, qui lui arrache un cri murmuré.

Voilà…tu es libre…

Il en a de bonnes le cousin. Libre de quoi ? Avec le tissu lourd, le buste enserré, les guiboles flageolantes, les joues écarlates et un devoir à faire… c’est quoi le mot anglais qu’il lui avait expliqué ? Ah oui… humour… leurs blagues à eux qu'elle comprend pas toujours. Ben là la morveuse, bizarrement, la robe elle s’en tamponne le coquillard, la liberté aussi. Les devoirs, ils vont clairement se faire voir. elle voudrait juste qu’il lui sourit et qu’il la regarde. Mais les yeux bleutés restent obstinément baissés et fuyants.

Elle fait un pas, malhabile, parce que tenir en place sous la pression, elle sait pas. C’est plutôt le genre à tout faire pour cavaler. Elle se retient d’ailleurs de se casser la figure, le pied dans un pan de tissu, se rattrapant in extremis, avec un air de « je voulais EXACTEMENT faire ça ». Rattrapée par une main qui passait par là, et qui attrape la sienne, et dont l’autre emprisonne sa peau dans une caresse. Encore plus embarrassée, les joues ayant dépassées le stade du l’alerte rouge, elle ne sait réellement plus où se mettre ni sur quel pied danser. Oui, non, oui ou non ?


Tu es sublime…j’espère que tu me pardonneras un jour.

On rembobine… deux informations contradictoires qui s’entrechoquent. En fait, elle est jolie mais en fait il est triste le cousin, parce qu’il pense que tout est sa faute ? On frôle le mal de tête et la tempête sous boite crânienne, avec une brunette qui s’accroche aux haubans. Le baiser sur le dos de sa menotte abîmée reste en point d’orgue et la volte face l’achève définitivement.

Elle reste là, comme une gourde, la main encore en l’air, la bouche ouverte, les yeux rivés sur le dos dénudé qu’il lui présente. Prenez des sens d’adolescente sur le grill, ajouter une poignée de culpabilité, parsemer d’une forte envie de rejoindre les bras qui l’ont abandonnée il y a quelques secondes, touillez bien, servez au checkeur et ramassez à la petite cuillère !

Elle avance, avec précaution, autant pour ne pas s’empêtrer dans sa robe que pour éviter une fuite en avant. Elle arrive près de ce grand dos qui lui fait face. La menotte se tend vers l’avant puis se rétracte. Elle grimace, tempête silencieusement en se traitant de tous les noms que nous tairons pour la santé mentale des lecteurs, puis avance ses doigts de nouveau, précautionneusement pour les mettre dans la main du rouquin et en se portant à côté de lui en prenant bien soin de ne pas le regarder, imitant à perfection son regard « oh tiens la jolie fenêtre que voilà ».


C’est moi qui suis une courge…

La menotte amène gauchement le dos de la main à ses lèvres et y pose un baiser en guise d’excuse maladroite. J’veux pas que tu crois que c’est ta faute hein, parce que je suis un peu nulle et que tu es parfait et que je sais pas ce que je suis en train de faire, mais faut pas que tu sois aussi triste sinon je vais pleurer, j’m’sentir encore plus cruche et ça, ça serait hyper grave… oui oui tout ça dans un baiser, c’est classe hein ?

Prenant son courage à deux mains elle tente une diversion…


Je… en fait… je me disais… toute seule… je… enfin tu pourrais…

Les yeux verts remontent le long du bras qu’elle emprisonne toujours, d’une pression de doigts qui se fait plus forte, pour arriver vers les yeux de Gauwyn.


Je comprendrais hein, que tu veuilles pas… c’pas une obligation… mais… peut être que…

Elle se crispe un instant en se rendant compte qu’il est auréolé du soleil couchant, comme un feu qui fait crépiter sa chevelure, dont les éclats révèlent la profondeur de l’eau qui dort dans ses mirettes. Elle achève difficilement la dernière phrase.

Peut-être que tu pourrais m’accompagner… et que je peux me faire pardonner moi… tout ce que tu voudras pour que je répare ce que je viens de faire…

Il ne dit rien les yeux toujours rivés vers l’horizon, créant une véritable panique chez la brunette qui se plante précipitamment devant lui, les yeux cherchant à trouver les siens.

Gauwyn j’t’en prie !

Dernier va tout, murmuré dans un accent de détresse, sincérité, la main cisaillant les doigts du rouquin, un aveu qui sort tout seul, simple et déchirant.

J’t’aime trop pour te perdre… crie, engueule moi, frappe moi s’il faut mais parle moi, foutredieu…
Gauwyn_de_vergy
[Une histoire de fruit...ou d’Adam...]

Il se tenait là, dos à elle, cherchant désespérément une issue à sa maladresse.
Il se tenait là, dos à elle, espérant qu’elle parte autant qu’elle reste.
Le cœur battait en tambour de guerre, son regard se vidé petit à petit dans l’horizon, espérant une réponse à cette situation, une réponse qui arrangerai les dégâts, qui réparerai de son mieux le vase brisé de Clovis, violemment jeté au milieu de la pièce.

Sa peau frissonnait à la moindre brise, au moindre souffle, en seul réponses aux interrogations de sa raison.
Ses sens à l’affut, savent qu’elle se tient là, derrière lui, sans qu’ils ne comprennent pourquoi elle reste plantée là, sans qu’ils ne comprennent pourquoi elle ne bouge pas…

C’est moi qui suis une courge…

« Courge, plus rarement cougourde désigne plusieurs espèces de plantes de la famille des cucurbitacées. Elles sont généralement cultivées pour leurs fruits comestibles mais il arrive qu'elles le soient pour leurs graines oléagineuses. Le terme désigne également leurs fruits, qui ont la propriété de se conserver facilement à maturité et qui sont utilisés en cuisine comme un légume ou donnés aux animaux. »

Léger haussement de sourcil à peine perceptible, et déchiffrage en règle. Autant le petit rouquin n’avait aucun mal à parler la langue de Charlemagne, autant certaines expressions le laissaient encore perplexe...
Les cucurbitacées, ça sonne bien, mais pourquoi l’évoque t’elle, elle serait une plante qui donne des fruits ? Comme un Pommier quoi… Mouaaii !

Dans tout les cas, ça explique pourquoi elle reste planté là, sans pour autant donner de raison qui puisse aiguiser l’attention, et donner matière à réflexion.
Et puis…elle n’en demeure pas moins elle, là, en robe, les cheveux détachés, les prunelles sinoples brillantes, derrière lui, prêt à appuyer sur la gâchette qui le mènera à sa fin. Alors un seul mot d’ordre, fuir, fuir du regard et de l’esprit, attendre que le cœur se calme, et espérait que la passion retombe.
Espoir...l’espoir c’est dangereux, l’espoir ça peut rendre un homme fou… ça le ronge de l’intérieur, ça se répand comme la peste noire dans les poumons...et souvent, la fin n’est jamais celle qu’on attend.
D’ailleurs, pour une situation qui devait se résoudre, les choses semblent s’envenimer. Alors qu’il était de marbre, tentant de maitriser cœurs et esprits, Gauwyn sentit sa main se faire piquer, de la plus douce des manières, par une menotte venue tout droit de la plante verte…à croire que les cucurbitacées…Ça bouge !

Il fait le malin comme ça, mais ça chamboule tout à l’intérieur, à la façon robot mixeur ultra silencieux nouveau modèle, qui broie la chair en un clic…bah là, c’est pareil, sauf que le clic, c’est ça main, et le broyeur , son poison.
Il ferme les yeux un instant, entend son souffle à coté du siens, se contenant du moindre geste qui pourrait aggraver la situation déjà bien amochée, de la moindre parole qui mettrait le feu aux poudre. Résistance.
Dans son corps d’ancien soldat, il ne résistera cependant pas, à serrer légèrement sa main, comme en signe de bienvenue, du genre accusé de réception version Moyen-âge, mais Bordel de jus de tomate ça nous avance pas bien… Alors on reste là, comme des amants perdus, à retrouver l’horizon espérant qu’un glissement de terrain, ou mieux, une météorite viennent se scratcher sous nos yeux, qu’on est quelque chose à dire, ou à faire, qui nous sorte de ce merdier.

Vrombissement ? Cataclysme ? Rupture d’anévrisme ? Non, juste une voix grelottante qui viens chatouiller les oreilles après un baisemain qui met l’épiderme au garde à vous.

Je… en fait… je me disais… toute seule… je… enfin tu pourrais…Je comprendrais hein, que tu veuilles pas… c’pas une obligation… mais… peut être que…


Hum…oui… continuez madame, c'est bien, il faut parler.
Euh…non…je crois qu’il y a soucis par ce que là, on capte rien, genre chaine crypter, j’aurai du payer l’abonnement je le savais !
La détresse est palpable, l’hésitation aussi, mais pourquoi ? Pourquoi être là alors qu’il y a trente secondes le petit commettait l’irréparable ? C’est si courant de se faire délacer le corset par son cousin ? Pour le coup, le cataclysme, on l’a dans la tête.
A rajouter sur la liste du Papa Noël, un traducteur du langage de Venus.

Peut-être que tu pourrais m’accompagner… et que je peux me faire pardonner moi… tout ce que tu voudras pour que je répare ce que je viens de faire…

Là, il y a de quoi se retrouver le postérieur à terre, chercher le passage qui a été loupé, où je sais pas l’absence qu’il a eu… Les pauses pubs sont trop courte de nos jours, on a pas le temps de sortir de la pièce que tout a recommencé ?
Note pour plus tard : bien mettre 5-10 minutes de Pub, par ce qu’après sinon, on est largué.
Le jeune rouquin, a la bouche en demi-figue, il hésite, veut répondre, puis se retiens… Il lui dirait bien monts et merveilles, ou OUI tout simplement, c’est solennel, passe partout, simple quoi. Mais la simplicité , ça semble pas être livré dans le pack génétique « De Vergy , because you worth it », il y a toujours une crasse dans les lots de promotion,et celle-ci, c’est la meilleure.
Donc il fait le tour de ses raisons, pense à fuir, se jeter par la fenêtre, faire semblant d’être méchant, invoquer les esprits, ou simplement se retirer, par ce qu’être jeune et con, ça prend du temps, qu’il est overbooké quoi… Mais non, rien de convainquant, donc il reste planté là, comme un pied de vigne refusant de lâcher sa grappe.
Sauf qu’à force de silence, on finit toujours par se faire presser comme un citron, et dans le rôle de la centrifugeuse, je voudrai Laïs. Pas une pas deux, la voilà qui pivote face à lui , levant ses prunelles dans les siennes, histoire de commencer le chantier bien aimanté. Il est pris au piège, noyé dans ses yeux de verdure, rattaché au moindre de ses gestes, prêt à boire la moindre de ses paroles...

Gauwyn j’t’en prie !
J’t’aime trop pour te perdre… crie, engueule moi, frappe moi s’il faut mais parle moi, foutredieu…


Yahtzee ! Les dés sont jetés, il n’y a qu’un seul numéro qui se répète, abandonner vos mise, vos jeux sont réduit à néant, que le jeteur empoche ses gains !
Dans ce genre de moment là, on se rend compte, que l’eau et le raisin font pas toujours du bon vin… car pendant que les pupilles du rouquin se déclarer perdu dans les prunelles vertes qui lui font face, il y a l’autre tambour qui part à la chamade. Tout se bouscule, s’entrechoque, la tête du rouquin deviens un vrai gobelet à dès qu’on secoue un peu trop, il sait plus, il se pétrifie presque…
Il essaye de résister, mais non, la tentation et là, il veut lui crier, lui parler, mais surtout pas lui frapper combien il l’aime, il veut lui dire, là maintenant tout de suite, oui , je la prend cette foutu pomme que tu me tend, au diable le fruit défendu, on se fait chier dans le jardin d’Eden…alors tout sors, sans qu’il n’en maitrise la langue, le débit ou l’intonation, tout s’évanouit dans l’air comme une comptine trop longtemps retenue, ses yeux se chargent plus qu’ils ne devrait, ses mains tremble plus qu’elle ne l’avaient fait, son cœur parle alors qu’il devrait éviter.


I know most boys they get weak on their knees for what's beautiful, you know, that's all they see, that's all they want. But I'm not like that. I don't just see what's beautiful. I fall for the other stuff. I love what's not perfect. It's just how I am*. And you’re here, just in front of me, looking at me with you green eyes, and I’m stuck, stuck because my heart is at your mercy, and your skin is calling me….and …and I don’t know, I’m just falling…and I don’t care about what happen next..

Son Cœur fait du rodéo, sa raison est en absence de réaction, son corps en alerte…et ses yeux…heureux de constater qu’elle n’a absolument rien piger… Mais là, il ne peut plus parler, il ne peut plus traduire, il n’y a plus que son corps bourré d’hormone qui le guide, son regard chargé d’étoile qui lui montre le chemin…
Il ne devrait pas, mais il succombe, croquant à pleine dent dans la pomme qu’il ne devrait pas même regarder, rendant justice à cette légende misogyne qui incombe la faute à Eve, alors que tout le monde sait que c’est Adam, en homme de son état, qui se retrouve avec la pomme sous sa glotte.
La rapprochant de lui, il l’enlace, oubliant le temps, oubliant le contexte, pour aller l’embrasser, de la meilleure façon qu’il pouvait, soit plutôt maladroite il va de soit, et déguster ses lèvres, comme un nectar qu’il découvrait.
Son corps se transforme alors en véritable grand huit, alternant frisson et bouffé de chaleur…ses mains l’enlacent en caressant son dos, comme pour décrypter la douceur qu’offrait sa peau…ses lèvres cherchent bientôt son cou, alors que ses mains jouent autour du nœud de sa robe, ficelé depuis peu...

En temps normal, il n’aurait qu’effleurait ses lèvres avant de se retirer, en temps normal, il n’aurait d’ailleurs pas osé s’approcher si prêt d’une fille qu’il aimait, son coté britannique lui aurait même interdit tout contact prolongé avec la douceur qu’offrait une autre.
Mais les choses, ne se passent jamais comme on les espère, et l’espoir, rend définitivement fou.

La machine est en surchauffe, l’homme britannique à laisser place à l’ado français bourré d’hormone, n’ayant plus de tête quand il s’agit de passion. Et là, il s’enfonce.
Sa vision se trouble légèrement, sa peau devient hyper-sensible, il respire fort, mais ses actes demeurent, qu’on l’arrête…vite… car ces mains tremblantes s’attaquent à leur œuvres, déliant la robe qui séparent les deux corps.



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1: " L'espoir c'est dangereux, L'espoir, ça peut rendre un homme fou " de Frank Darabont
1b : Article " Courge " Wikipédia
2: * = Wendy dans les Poupées Russes de Cédric Klapisch
3: Je sais, la plupart des garçons deviennent gaga de ce qui est beau, tu sais, c'est tout ce qu'ils voient, c'est tout ce qu'ils veullent, Mais je suis pas comme ça, je ne vois pas QUE ce qui est beau, je tombe sous le charme d'autres truc, j'aime ce qui est imparfait, c'est comme ça que je suis. ( citation wendy )
3b: Et tu es là, juste en face de moi, me regardant avec tes yeux vert, et je suis coincé, coincé par ce que mon coeur est à ta merci, que ta peau m'appelle...et je ne sais pas... Je tombe ( sous le charme)..et je me fou de ce qu'il se passe après. (traduction)
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--Lais_de_vergy
[Et là... ]

M.erde...

Elle jacte pas un mot d'english, et pourtant elle voit, elle entend que c'est important... très important. Les yeux bleus se vrillent et étincellent et il tremble. Alors après... lard, cochon, poule, couvée... en tout cas tant va la cruche à l'eau qu'à la fin... elle reste sans voix. Elle essaie quand même au hasard de capter un truc, quelque chose qui anéantisse l'attente qui la cloue sur place comme un piquet de gibet à Montfaucon. Elle ose même pas lui dire que non hein, elle sait pas, elle comprend pas, faut qu'il lui explique, parce que oui, elle sait, tout du moins elle pressent que la gent masculine des fois, faut lui secouer les puces pour qu'ils s'activent mais là... là... ah la la... c'est la Bérézina. Les yeux verts cherchent, voir si elle capte une expression, une crispation de mâchoire, un tic, quelque chose qui aide quoi !

Le silence cette fois durera une... deux... trois...

Il ne parlera pas, le rouquin aux yeux de braises allumées, il n'ajoutera rien. D'un coup elle se sent happée par les grands bras qui l'approchent. Les mirettes s'écarquillent et avant qu'elle ait pu crier, la bouche de Gauwyn devient un bâillon. Feu d'artifice intersidéral. Elle expérimente d'un coup des impressions caléidoscopes, contrastées, opposées. C'est doux et violent, tendre et viscéral, comme un courant électrique qui vient lui annihiler la colonne vertébrale. Chaque caresse lui met la peau à vif, chaque mouvement la paralyse un peu plus dans une gangue de coton irradiante de chaud. C'est comme si chaque parcelle qu'il explore naissait, respirait d'un coup. Douloureusement exquis. Elle s'appartient plus la brunette... elle est quelque part suspendue au cou d'un beau rouquin, dont elle sent la chaleur contre sa poitrine, dont elle sent les mains sur elle, l'odeur enivrante qui l'enveloppe, sa bouche qui susurre sans mot un langage étrange. Elle se prend à répondre, maladroitement à cette caresse, les doigts crispés sur la nuque, comme si elle ne voulait pas tomber, en équilibre sur la pointe des pieds.

Elle a le vertige et pourtant les yeux fermés. Elle sent l'alerte d'un flot d'adrénaline qui se déverse dans ses veines et pourtant rien n'arrête rien. Les mains continuent leur exploration passionnée, lente, elle se cambre, réflexe conditionné, s'enfonçant dans le piège. Les lèvres de son kidnappeur s'écartent et s'enfoncent dans les méandres des boucles qui cachent le pli de son cou. Les yeux de la brunette s'ouvrent, les pupilles se dilatent et elle étouffe un cri. On dirait une morsure, sans les dents, sans douleur et pourtant.

Un pas, il l'emporte, pendant qu'elle apprend du bout de la langue à embrasser. Elle s'accroche à sa taille, en équilibre instable, au milieu la tornade qui s'abat avec une précision chirurgicale sur elle. Elle ne réfléchit plus, elle vit, la seconde, l'instant, qui s'égraine sur sa peau. Les liens dans son dos, la libèrent un par un, pendant que son geolier continue son emprise. Quelques pas, le lit s'approche dangereusement, les mains de la brunette commencent à s'aventurer sur la peau vallonnée. Un arrêt, il s'assoie lentement, l'attirant de dos sur ses genoux, en tirant sur un ruban. Un sursaut et un cri étouffé quand sa bouche dévore doucement son épaule et que ses mains glissent entre les pans béants de la robe pour explorer la peau de sa taille.

Et...

Elle se relève d'un coup, alerte sur ses pieds. Les émeraudes sont devenus panique, et cherchent quelque chose.


Mademoiselle Laïs ?

Des pas... des pas qui finissent de monter l'escalier... un grincement de porte dans sa chambre... un silence et les pas qui reprennent leurs rondes.

Pas le temps pour cette fois d'aligner un juron. La gouvernante arrive. Et elle est là, plantée dans la chambre de son cousin, les joues en feu, les cheveux indisciplinés, la robe défaite qu'elle maintient sur sa poitrine... retour à la case départ, avec enjeu suivant : sauver sa peau (déjà vu), mais sauver aussi celle du rouquin qui est resté pétrifié, assis sur le lit.

L'analyse de la situation est d'autant plus difficile qu'il y a encore ces frissons incompréhensibles qui lui parcourent l'épiderme. Puis d'une main elle relève un pan de robe et court de l'autre côté du lit, avant de s'y allonger prestement, après avoir mis un doigt sur ses lèvres à l'adresse de son cousin et de s'effacer à sa vue et à celle, elle l'espère, elle prie, tous les Dieux et les Démons, celle de la vieille mégère qui va passer la porte.

In extremis.

L'Intendante de passer la tête par la porte entrouverte et de voir le cousin toujours assis et hébété.


Oh pardon monsieur Gauwyn... je chercher votre cousine, qui j'ai l'impression, s'est encore défilée pour aller remplir ses devoirs. Son cheval est toujours à l'écurie. Vous ne l'auriez pas croisée par hasard ?


Les yeux rivés sur le parquet, la respiration difficile, mordant le dos de sa main, la brunette espère juste qu'elle ne passera pas la porte.
Gauwyn_de_vergy
[ Falling and hitting the floor]

Dans l’histoire de leurs passions, ils tombent.
Il se trouve là face à elle, la raison bien rangée, ou complètement dépassée par les événements. Plus rien ne retiens sa passion, qui s’échappait déjà à grande course… L’autorisation de donner le départ a été perçut à la première réponse de ses lèvres, au premier pincement perçut qu’accueille son baiser. Les chevaux sont lancés, et ces canassons là, sont défoncés aux hormones.
Dans cette valse , ses mains ouvrent la danse, suivit de prêt par ses lèvres qui ont hâte de découvrir ces terres inexplorées. Il prend les devants, et mène la danse, apprenant de son mieux le pas à sa cavalières, maitrisant de son mieux le rythme effréné, car cette valse vire aux milles temps…
Elle s’accroche à son cou, autant qui l’enfonce dans ses ambitions de passion lâcher à haute voltige, ses lèvres ne se séparent plus des siennes, ses mains harcellent de caresses son dos, et s’attaquent dangereusement aux lacets qu’elles ont temps peinées à installer… Il le sait, c’est une étape cruciale du siège qu’il est en train de monter, c’est une étape cruciale de leurs vies qu’ils s’apprêtent à dévoiler, mais l’inconsciences le rattrape comme si elle ne l’avait jamais quitté, ses caresses trouvent une habilité sortie de nulle part, comme si sa peau s’était transformer en soie, qu’elles souhaitaient découvrir afin d’en admirer toute la douceur, toute la saveur.
Les boucles sautent une à une, créant les figures d’une valse d’innocence en quête de découverte, les lacets filent, autant que ses baisers, encouragées par les cris étouffés qu’il perçoit malgré la musique de ses passions.
Il sent les doigts de sa cousine se crisper, s’accrocher, à sa peau bientôt en effervescence, elle s’aventure, créant frisson et passion sur l’épiderme blanchâtre de l’anglais, mettant fin au rouge de ses joues, comme si le sang était redistribué…
Peu à peu, la peau se re-dévoile, comme si elle n’avait jamais voulu être emprisonnée, comme si sa première découverte n’avait été qu’un preview du film qui allait se passer, elle l’attire, autant qu’elle accroche ses caresses, rien à y faire, il veut y apposer ses lèvres, comme pour mieux en savourer le goût, la température.
Dans cette valse à mille temps, l’heure est à la figure, première d’une série qui promettait d’exultés les passions de découverte et tendresse..Le rouquin ne parle toujours pas, il respire , toute son âme, la chute est lancé, et le voilà assis sur le lit, l’entrainant vers ses bras, sur ses genoux tremblant, comme si elle lui manquait déjà…
Il ne pense plus, il ne réfléchit plus, Il vit…
Lentement, il dégage sa nuque, pour y faire courir ses baisers, comme sur un long chemin qui fuyait vers l’horizon.
La dernière boucle à sauté, libérant sa peau de son emprise, laissant courir le tissu le long de sa poitrine..la voie est libre, les caresses l’appelle, la tentation est trop forte pour que ses mains ne s’y aventurent pas…
Alors d’un geste hésitant, il appose des caresses, du bas du cou jusqu’à sa taille, dans une lenteur et une candeur digne d’un discourt suisse en italien. Ses baisers chavirent sur son épaules comme si ils partaient à la dérives, car après tout, c’est en pleine océan qu’il s’aventurait, vers l’inconnu, attiré par l’horizon qui se dessine…
Il respire fort, son cœur n’en finit plus de battre, ses mains se remettent à trembler, ses jambes sont fébriles comme des tiges subissant la brise, le doute le prend presque, au moment de casser leur innocence, et d’arriver au point de non retour..
Mais il est lancé, son épiderme exprime toute sa chaleur, son corps ne réagit plus que par pulsion, matérialisant tout le désirs qu’il éprouvait…Sa main s’attaque à la résistance, hésitante mais battante, elle s’approche de la ligne de tissus, persuadé qu’elle pourrait la franchir et se faufiler…
Mais…

Mademoiselle Laïs ?

CLAC, le voilà pris au piège,comme si il était emprisonné dans une trappe à loup. L’ennemie est futée, il attaque sur d’autre front, et l’esprit embrumé de passion, le jeune rouquin n’a le temps que de subir la vague qui le frappe de plein fouet.
Il est perdu, stoïque,alors que sa cousine a déjà bondit, bougé, contourné le lit…il la suit des yeux en quête de réponses, d’aide ou d’indice, mais non, un simple doigt à sa bouche lui fait comprendre qu’elle ne bougera pas, adieux l’ado bonjour l’adulte, assume tes actes et tait toi.
Nouvelle distribution de sang, qui reprend place sur les joues rouges à souhait, rouges à vif. Ce rouge là, traduit le tragique plus que la passion, la peur plus que l’inconscience. Non, il ne peut pas assumer ça, pas se retrouver à donner des explications à sa tante, sur le pourquoi du comment il se retrouve avec de pareils intentions avec sa fille… plus jeune, et si belle et pur… Il n’est pas prêt à assumer ça envers elle… alors il faut trouver une parade, écarter le danger, protéger ses troupes…
CAPTAIN ALERT au rapport.
D’un geste bref, il ramène le drap sur ses jambes, dissimulant une preuve, qui aurait put être irréfutable… la pression monte…et voilà qu’une tête passe par l’encolure de la porte... Trop tard pour d’autre artifice...
A ce moment là, l’ascenseur émotionnel fait son travail, il amortis la chute...aussi douloureuse qu’inattendu. Il en fait découvrir l’impact, et met fin à la sensation de vide si plaisante.
Il ne bouge pas, sa bouche est béante, et ses yeux alertés, fixant la gouvernante. Il est partagé entre l’envie d’hurler de colère, et fondre en larme, il s’initie à manier le feu en pleine océan, il est pendu à ses lèvres, comme si ses seules mots allez être des excuses, d’importuner le noble qu’il était pendant qu’il se reposait..ou tout du moins pendant qu'il était censé le faire. Il s’attendait à des regrets, regrets de n’avoir pas frappé, regrets d’importuner alors que Monsieur de Vergy, n’a pas daigné mettre sa chemise, regret de devoir chercher la demoiselle qui se cachait sous son lit…
Mais non, rien de tout ça, il écoutait ses paroles en demi teinte, mimant un air surprit du mieux qu’il pouvait,car... qu’un peu que son cheval était à l’écurie, elle avait lâché tout les siens…ah oui, elle est pas en mondanité, elle était plutôt en intimité..
Tout ça boue, les idées passent comme des éclairs, toutes plus stupides les unes que les autres…il veut s’énerver, aller claquer la porte, et renvoyer cette gouvernante qui n’était même pas la sienne…mais il ne peut pas, car elle est là, et qu’il n’arrive pas à crier devant elle, même si elle ne le regarde pas. Et puis… il ne faut éveiller trop de doute, paraitre crédible, mais là non, il est mauvais en art dramatique, et ça l’enfoncera un peu plus dans son pétrin…
C’est un peu l’histoire d’un homme coincé au fond d’un puits sec, il a soif, et détient une pelle, soit il creuse en l’espoir de trouver l’eau, soit il cherche à remonter le dénivelé. Là on a le type qui veut préfère creuver de soif au fond du trou.
Alors il hésite, puis met fin au silence qui aura leurs peaux, il fixe la gouvernante, et lâche ses nerfs au compte goute.


Ah non, là..je me…repose je suis vraiment fatigué pour le coup…

Il marque une pause, comme pour réaliser que c’est bien trop vague pour satisfaire la satanée intrus, il hésite, puis en rajoute une couche..

D’mon maigre avis, j’irai plutôt voir sur le toit plutôt que de m’importuner, s’il y a un endroit où elle se cache, c’est surement là-bas, et certainement pas sous mon lit.

Là, il en a peut être un peu trop dit, genre donne lui surtout pas le lieu où elle se trouve, se serait trop simple… Bah si, d’un seul coup, on aide avec simplicité chez les De Vergy… maudite franchise maquillé… Puis bon, il se dit, si elle vérifie les toît, avec de la chance elle pourrait tomber, et ça serait toujours moins compliqué à expliquer à Tati Cerrid…
Alors il sourit gênée, comme un idiot à qui on apprend une vérité, mais au fond, il rit jaune, très jaune, et se détruit la tête pour trouver une solution…mais c’est trop tard, il faut attendre la réaction de la gouvernante, sinon…on frôle l’orgie de preuve.

Oh mais je pense bien qu'elle n'est pas là. Vous êtes bien son contraire, Monsieur Gauwyn, sage, posé... Fichtre, elle serait capable d'aller ruiner une robe oui, en faisant ses acrobaties habituelles... par le Très-Haut cette gamine me rendra folle... vous pourriez peut être m'aider à chercher et la raisonner un peu ? Elle vous écoute d'habitude...

Des robes, il lui en tisse à foison si il veut, des robes, sa robe, il lui enlevait il y a pas si longtemps, alors croyez le, elle va bien la robe, mais ça, il se retient bien de le dire, il hésite même à l’enfoncer dans son délire, mais ce serait mettre sa cousine dans l’embarras, si elle réapparait avec une robe joliment noué… Et d’un coup, le gentil Gauwyn, il raconte bien des mensonges, heureusement qu’il n’a pas un grand nez, sinon il prendrait quelques longueurs de plus.


Oh...euh...bah...ça aurait été de bon coeur m'dame, mais là je suis vraiment trés trés fatigué, je ne me sent pas trés bien

Telle un mauvais dramaturge renvoyé fraichement des troupes de province, il feint un air blanchâtre, une main sur le cœur, mimant comme un mauvais pantin la mort qui l’envahit… Il ne sait pas d’où lui est venu l’idée, mais s’en est une bien mauvaise, car une gouvernante, ça sert surtout quand les occupants sont souffrant… et d’ailleurs elle ne tarde pas à s’en inquiéter... La vieille Intendante fait quelques pas en avant, inquiètes que le petit protégé, qu'elle adore vu qu'il est LUI bien élevé, ne couve la mort.

Vous avez l'air d'être fiévreux, mon pauvre petit... voulez vous que je demande en cuisine qu'on vous amène une tisane ?

Finit les airs blanchâtre, l'ascenseur émotionnel se charge du boulot, les quelques pas étaient de trop, un de plus et c'est tout qui tombe à l'eau, alors il bondit face à elle, se tient droit de son mieux contenant sa colère, jusqu'à ce que l'abcès crève


Non , je ne crois pas, je me connais, il faut du repos, vraiment BEAUCOUP de repos, alors ma petite dame vous m'excuserez, mais il va falloir courir après ma cousine et vite, si par malheur il lui arrive quelque chose, croyez moi que c'est pour vous consoler aux geôles qu'on vous apportera de la tisane...

La pauvre Intendante lâche un « oh » de surprise et s'en va en grommelant que décidément cette maudite gamine va même être capable de gâter le meilleur chez le jeune homme et que si elle la trouve elle va lui faire passer l'envie de faire cavaler ses vieux os. Et le petit qui la raccompagne jusqu’à la porte, prenant soin de la fermer, alors que les larmes montent aux yeux, et que l’ascenseur accroche définitivement le niveau 0. Il se met dos à la porte, se laissant glisser jusqu’au sol, le regard aussi vide d’expression que chargé en larme, la réalité c’est moche, la réalité ça fait définitivement très mal. Il tente de reprendre son calme, sur le parquet froid, soufflant à sa cousine un « C’est bon » de soulagement. Il voudrait faire face mais non, il écrase sa tête entre ses genoux, et laisse glisser une larme. La réalité, c’est vraiment pas pour lui.
Calme avant la tempête, c’était vraiment ça, car la gouvernante, elle reviendra, il le sait, si elle croyez tout les mensonges de De Vergy, ça ferait un moment qu’elle aurait été congédié…

_________________
--Lais_de_vergy
[ On the ground... of Hell ]

Le souffle court...
Elle attend la morveuse, allongée, recroquevillée. Elle voudrait être encore plus petite si c'était possible. Elle serre les dents, ferme les yeux... comme une autruche, la tête sous le sable. Elle sait que la porte va s'ouvrir, elle connait les méthodes de l'intendante. Au dessus de sa tête le lit s'agite. Elle tente de regarder son cousin qui est maintenant hors de son champs de vision. Elle ne sent que son palpitant qui tonne à ses oreilles et puis les trois coups sur le parquet.

La vieille entre en scène.
Elle se force à respirer le moins possible et à ne plus bouger.

Et elle assiste, impuissante au combat de Gauwyn qui se débat entre les lignes. Oui parce qu'elle sait qu'il n'est pas doué pour cela. Elle sait qu'il ne sait pas mentir, qu'il n'a pas appris. Ils n'ont pas eu la même éducation. Elle sait manier les mensonges comme il connait l'étiquette sur le bout des doigts. Et là, elle a vraiment l'impression de l'abandonner grave.


D’mon maigre avis, j’irai plutôt voir sur le toit plutôt que de m’importuner, s’il y a un endroit où elle se cache, c’est surement là-bas...

Eclair d'espoir qui passe dans les synapses surchauffés de la brunette... il apprend vite, l'anglois ! Voilà qu'il a envoyé la vieille pie sur la piste la plus crédi...

… et certainement pas sous mon lit.

Elle grimace... satanée honnêteté... chassez donc le naturel, il revient au galop... c'est un peu comme les jurons pour elle en cas d'urgence ou de colère... ça sort tout seul et on y peut rien...

Oh mais je pense bien qu'elle n'est pas là. Vous êtes bien son contraire, Monsieur Gauwyn, sage, posé... Fichtre, elle serait capable d'aller ruiner une robe oui, en faisant ses acrobaties habituelles... par le Très-Haut cette gamine me rendra folle... vous pourriez peut être m'aider à chercher et la raisonner un peu ? Elle vous écoute d'habitude...

Elle maudit en silence la marâtre, la traitant de tous les noms d'oiseaux mais bénissant le ciel que Gauwyn ait grâce à ses yeux et qu'elle ne soit pas assez tordue pour vraiment tout prendre au pied de la lettre... et du bois de lit. Puis tout s'emballe... regrettable erreur, ne jamais simuler la maladie... ça finit toujours mal. Elle se rappellera toute sa vie devoir avaler de l'infusion de thym à côté de Luthifer, lui malade pour de vrai, sans cuillère de miel, pendant une semaine entière. Il y a des leçons qui vous laisse un goût amer dans la bouche et qu'on ne recommence jamais. Non Gauwyn, non... on fait pas s'inquiéter les gens, c'est là qu'ils deviennent collants !

La caboche échafaude tous les plans possibles et imaginables. Il va falloir qu'elle sorte de là... il va falloir qu'elle se porte coupable. C'est la seule solution. Sinon s'en est fini de Gauwyn à Ryes, s'en est fini la petite lumière qui le sort filtre de la chambre, signalant sa présence, s'en est fini les rires, s'en est fini ses yeux dans les siens, s'en est fini... ses mains... ses... lèvres... lui. Un nouveau départ, la révulse, la révolte. Elle ne peut pas... alors quitte à tomber, tomber seule sera la meilleure solution. On va pas lui arracher ce qui lui reste, c'est hors de question. Qu'ils aillent tous au diable vau vert, qu'ils aillent se faire voir, elle prendra pour tout et plus encore mais il restera.

C'est se préparant à gonfler ses plumes et un regard orageux qu'elle l'entend... puis elle entend la porte se fermer d'un petit coup sec. Et ce «C'est bon » qui retentit dans le silence qui s'est installé. Elle relève lentement la tête et... on entend un coeur se fracasser sur le sol en mille morceaux. Il est là, assis la tête dans les genoux. Il ne bouge plus. Il ne parle plus. La petiote vient de faire le grand saut dans une mer de culpabilité insondable et c'est l'endroit où elle sait le moins bien barboter. Les leçons de vie d'Ilmarin étaient assez simples et pragmatiques. La plus courante était « Assume ce que tu fais ». Ils avaient droit à tout sauf à se faire pincer. Et là elle s'est faite avoir toute seule, comme une grande, sans le vouloir, sans le savoir. Elle expérimente les montagnes russes, se jetant du haut d'un paradis jusque là encore inconnu, pour se retrouver dans une poisse innommable.

Lentement elle se redresse, remet une manche qui se faisait la malle... elle avance à petits pas vers la porte, les mains et le coeur serré dans le tissu qui tangue. Elle est devant lui, ne sachant pas où se mettre ni quoi faire. C'est Gauwyn. Gauwyn normalement aussi droit qu'un métronome. Gauwyn qui s'est enflammé d'un coup, l'a emmené loin et elle... et bien... elle l'a juste regardé tomber. La brunette s'agenouille et approche son visage des mèches rousses qui cachent le sien. Elle se faufile et pousse doucement la joue du bout de son nez. La tête se relève et dévoilent ses yeux luisants. Elle reste là, la bouche ouverte devant le chagrin qu'elle pense avoir provoqué.


Je...

Elle se relève prestement et fait tourner la clef dans la serrure. Que le monde tourne. Elle veut rien savoir. La vieille reviendra tambouriner si elle veut, elle n'entrera pas. Les foudres ça sera demain. Et tant pis si elles tombent. Elles les craint moins que la pluie qui s'est écoulée sur les yeux bleus qui l'ont crucifiée sur place. Elle se laisse glisser lentement à côté de lui. Elle vient enserrer les épaules du rouquin et poser sa tête sur son épaule. Sa main vient pousser délicatement son visage contre son front. Elle reste là, sans bouger, silencieuse... ne sachant plus ce qu'elle est, qui il est et surtout et avant tout ce qu'elle doit faire.

Elle reviendra pas... je verrai ça demain... je trouverai quoi dire... ne t'en fais pas...

Elle pose un baiser si timide sur sa joue qu'il en est presque ridicule. La voix même dans un murmure se casse près de son oreille.

Pardon...
Gauwyn_de_vergy
[Blood’s jail]

Faire tomber sa raison au sol, accompagner la chute programmée que le cœur essaye encore d’amortir.
Le jeune rouquin est assis contre la porte, cherchant à prendre racine dans se sol dont la froideur lui ramène raison, loin de la chaleur de leur échange de douceur, il écoute le silence cherchant désespérément la note qui accordera leur partition…en vain.

Dans le silence, il construit peu à peu sa prison, la bulle qui le protégera des actes et paroles à venir…quelle qu’ils soient, quelques soient leur but.
Progressivement, il reprend son calme, laissant danser les larmes qui terminent leur valse, il inspire la paix, pour expirer au mieux la peur, car c’est une sacré frayeur qu’il s’est faite, lui…toujours politiquement correct, toujours franc et honnête.
Il venait de renvoyer une Intendante, pour qui il avait toujours eu respect, il venait de mentir comme il ne l’avait jamais fait et surtout, plus que tout, il venait de s’enfoncer dans un amour germain auquel il se devrait de renoncer.

Il tente de faire la part des choses mais rien n’y fait, la passion l’emporte toujours sur la raison, c’est un théorème qui se vérifie à tout les coups… Il n’est d’ailleurs pas sur de pouvoir lui résister si l’occasion se représenté, et c’est ce qui marque sa plus grande peur… Celle de n’exprimer que des demi-regrets à ses actes manqués.

Le craquement du parquet trace chacun des pas de sa cousine, elle s’approche, pas à pas, mais il ne regarde pas, la tentation serait trop forte.
Il essaye de planifier, scène par scène, le meilleur plan réalisable, qu’il puisse remettre Laïs dans les mains de l’Intendante en toute discrétion, sauvant la peau des deux cousins, mettant dans l’ombre ses regrets égarés.
Il sent à présent son souffle transpercer sa barrière capillaire, réchauffant quelque peu son cœur endoloris, mettant progressivement à sac, ses plans les plus précis…elle lui relève le menton dans une douceur incomparable, le fixe de ses yeux d’émeraude, comme pour le languir des actes passés, et il ne peut être qu’envouté.
Mais la sagesse emportera bientôt la cadette, qui crochète la serrure avant de s’asseoir à ses cotés, mêlant quelques hésitations vocales, au réconfort de sa présence… Elle ne sait pas où se mettre, pas plus que lui, les emprisonnant dans cette chambre comme ils sont emprisonnés par leur lien de sang.

Elle reviendra pas... je verrai ça demain... je trouverai quoi dire... ne t'en fais pas...

Il le sait, la solution trouvé n’est pas durable, elle les condamne à assumer leurs actes, mais…si lui devrait peut être, elle ne peut pas, et le soupçon de remord qu’il dénote à son ton lui chavire toute pensée, car il n’admettra pas qu’elle se sacrifie, au profit de leur passion qu’il a initié… Non, il ne le supportera pas, par ce qu’il s’est toujours porté garant de sa sécurité, par ce qu’il s’est toujours porté garant de son succès, son bien être. Et quand quelque chose déroge, en dernier recours, c’est la garantie qui saute. Garant, qui risque moins que son protégé, en l’occurrence, les foudres viendra de sa tante, qui serait Ô triplement pire avec sa propre fille.
Elle pose sa tête sur son épaule, rejoint leur front comme pour profiter du moment qui reste à leur douceur, partager leur peine faute de la résoudre…Ses lèvres effleure même ses joues, réveillant l’épiderme d’un rouquin en berne…

Elle souffle un « Pardon » qui confirme son opinion… Remuant ses paroles qu’il interprétait presque comme une invitation à rester cacher ici toute la nuit, aux risques qu’il se brule bien plus que les ailes… Une dernière larme coule, il passe la main sur la joue de sa cousine, comme en caresse protectrice, inspirant profondément, avant de lui faire face...
Ses prunelles d’azur chatouillent ainsi ses émeraudes, terminant la caresse apposée sur sa joue un peu plus tôt. Son cœur reprend un battement irrégulier, il essaye d’esquisser un sourire pour la rassurer, un sourire pour lui dire qu’elle n’y est pour rien, et qu’ils vont trouver une solution… Bien sur ils ont peur, bien sur ils sont encore alerte, mais ils peuvent encore se récupérer, ils peuvent encore éviter qu’on les sépare…
Il se reprend bien à deux fois pour commencer sa phrase, comme si il espérait que l’inspiration vienne en parlant…


La..Laïs… tu n’as pas à te faire pardonner, tu n’as pas à t’en vouloir…tu...tu ne savais pas tout ça…j’aurai du nous préserver tu sais…conserver la pureté de ta peau…de tes lèvres…mais je n’ai pas résisté…et c’est à moi de l’assumer…on peut s’en sortir…je te dis…On peut s’en sortir.

Il se le répétait plus pour lui qu’autre chose pour le coup…alors que sa cousine acquiesçait du bout du nez, histoire de le motiver à tout solutionner… Mais tout n’est pas si facile… Et sa leçon de raison à ses faiblesses… car à peine terminé il alla lui déposé un baiser au coin de ses lèvres aux saveurs salines… ses yeux fermés l’aurait bien fait durer, mais bien vite il se sera effacé, de peur de retomber dans les méandres de ses passions, dans lesquelles il pouvait si facilement tombé quand elle le regardait.
Alors, il s’assoit tout proche de son dos, et l’invite à se décaler, histoire de fermer cette histoire des quelques liens qui l’ont créés, s’adonnant à resserrer légèrement cette robe qui se dérobait.
Pendant que ses mains tissent, il faufile son souffle dans son cou pour lui chuchoter…


Tu dois pouvoir sortir le temps qu’elle gambade sur les toits, ou je pourrai faire diversion, voir allez sortir ta monture qu’elle te croit partie…dis moi…et je m’exécute.

Sa voix est faible, mais se veux rassurante, du mieux qu’elle peut, taisant le cœur qui la sommait de lui demander de rester, ajournant les regrets par volonté de tout réparer…
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--Lais_de_vergy
[ Saut de l'ange ]

La..Laïs… tu n’as pas à te faire pardonner, tu n’as pas à t’en vouloir…tu...tu ne savais pas tout ça…j’aurai du nous préserver tu sais…conserver la pureté de ta peau…de tes lèvres…mais je n’ai pas résisté…et c’est à moi de l’assumer…on peut s’en sortir…je te dis…On peut s’en sortir.


Le sourire n'était pas convainquant, la caresse belle et la brunette encore plus désolée. Le truc est qu'elle n'est pas douée, mais pas du tout pour rassurer les gens. Elle est plutôt douée pour leur faire faire des cheveux blancs. Mais là il est un peu jeune pour ça et surtout beaucoup trop proche d'elle. Alors le bout de son nez, à la manière d'un chat, vient se coller à lui. Y n'y a qu'en le voyant bouger et la retournant délicatement qu'elle commence à remettre ce qu'il lui reste de cerveau en marche. Donc on résume... ils sont cousins... ils ont... hum... et donc... ils sont dans la défection enfermés dans une chambre. Il faut qu'elle sorte et qu'il s'en sorte. Et si elle devait échapper au dragon, que ferait-elle... pendant qu'il tisse, elle tricote des méninges... et pas évident quand un petit sirocco fait bouger ses boucles et ses sens au creux de son oreille.

Tu dois pouvoir sortir le temps qu’elle gambade sur les toits, ou je pourrai faire diversion, voir allez sortir ta monture qu’elle te croit partie…dis moi…et je m’exécute.

Et l'exposer encore plus.... mais bien sûr... on peut faire mieux... on a une porte fermée, un jeune homme souffrant qui ne peut pas souffrir, une écurie à rejoindre... d'un coup la tête se relève, une bougie apparaît après de sa caboche (l'ampoule est anachronique voyons) et elle se retourne pour lui faire face, prenant ses joues entre ses mains et en lui demandant très sérieusement.

Tu me fais confiance ?

Les yeux bleus la regardent un instant avant qu'il arrive à balbutier un « euh oui ? » très peu convaincu. Elle se relève en cherchant du regard dans la pièce.

Tu as une corde et une ceinture ?

Le sourcil de son cousin vient flirter avec le plafond pendant qu'il se lève lui aussi.

Ta corde est dans la malle...mais euh qu'est ce que tu nous fais ?

Ça, je ne te le dirai pas parce que jamais tu ne vas me laisser faire... elle va vers la malle d'un pas assuré et fouille en sortant la longue corde qu'elle avait planqué un jour d'entourloupe et va en attacher une extrémité au pied du lit en bois massif. Elle garde l'autre en revenant vers le rouquin qui la regarde de plus en plus perplexe.

Je t'emprunte ça...

Elle défait la ceinture qui ceint la taille de Gauwyn et la serre sur la sienne.

Maintenant il faut que tu me promettes que tu ne bougeras pas... promets moi...

Il acquiesce du chef... elle reste un instant à le regarder.

Ne t'inquiète pas... je l'ai déjà fait... ce n'est pas très haut... Ilmarin nous a d'ailleurs changé d'étage quand elle a découvert que c'était notre moyen de nous faire la malle... je... viendrai demain... promis... demain...

Elle hésite un instant avant de se hausser sur la pointe des pieds et de poser un baiser maladroit sur les lèvres entrouvertes. Puis elle fait quelques pas en arrière attrape le pan de sa robe pour le coincer dans la ceinture, afin de faciliter ses mouvements en espérant juste qu'elle restera indemne après ce qu'elle compte faire... foutredieu, les braies c'est la vie tout de même quand on a envie de jouer les casses cou. Elle fait ensuite des boucles avec la corde pour la rassembler, fait encore quelques pas en arrière, ouvre la fenêtre et balance le tout. Une jambe passe sur le rebord, puis l'autre...

Elle ne voit pas Gauwyn, rouge au joue, regard en premier lieu sur ses jambes, qui est remonté vers la corde et qui a réalisé d'un coup le plan complètement dingue qu'elle est en train de mettre en place. Il secoue la tête, incrédule, dans une dénégation silencieuse qui se fait de plus en plus bruyante.


Laïs... non, non, NON !


Elle a déjà empoigné la corde et s'est jetée dans le vide, pied contre le mur, bras tendus. Elle n'a pas menti... elle l'a déjà fait... pour se faire la malle avec le courien qui était avant comme cul et chemise avec elle... comme elle a déjà escaladé la tour de la petite église du village de Léard... par contre pour ça elle avait sur elle une paire de gants en cuir. La corde cisaille ses mains et elle serre les dents en continuant de descendre petit à petit, la dizaine de mètres qui séparent le seul étage du Manoir du sol. La plante de ses bottes arrivent à destination et elle détache la ceinture qu'elle attache au bout de la corde.

Dans la pénombre, elle prend un instant le temps de le regarder une dernière fois, de lui sourire avant de s'approcher du coin du mur. Quelques secondes d'observation pour voir si la voie est libre. Au pire elle inventera une histoire à dormir debout qui fera encore soupirer gardes et Intendante et elle aura rempli son devoir de la soirée, avec du retard, mais il sera fait. Un dernier regard et la silhouette s'efface dans un froissement de soie.

Ce n'est que sur la scelle de sa monture, galopant vers le village qu'elle ferme les yeux et qu'elle verse des larmes au beau milieu d'un immense éclat de rire.

Demain elle reviendra... et il va falloir qu'ils trouvent comment se voir sans éveiller trop de soupçon. La caboche, elle, tricote déjà.
Gauwyn_de_vergy
[>Une histoire de chute

Ils ont sont là, où il faut trouver une chute à l’histoire. Et il parait que tout ne finit pas en Happy Ending.
Les mains du rouquin s’appliquent à former les boucles de soie dans le dos de la petite brune. Lentement il applique ce qu’il aurait du réaliser définitivement il y a peu, se concentrant sur ses mains, plus que sur son cœur.

Ils sont tout proches, les amants, mais les cousins doivent se séparer, car personne ne le saurait. Le cerveau du bilingue s’effrite ainsi, à donner issue sans qu’il n’y ai fuite.
Il finit son travail, cherchant définitivement la clé qui les libérerai de leur impair, au moins pour instant, mais dans la loi des portes, il n’est pas le spécialiste, et c’est bien elle, qui n’a de secret pour aucune serrure…pas même les plus ensevelies.
Alors pas même il n’eu le temps d’apposer une ultime caresse sur sa peau, que sa douceur avait bondit, s’afférant à trouver équipement à son plan finement préparée.

Un seul problème s’impose aux yeux de l’anglais : il n’a pas la moindre idée de ce qu’elle peut bien mijoter… Alors il l’a suit, du regard cherchant à comprendre la chute à se raisonnement…
Il fait moue, il est décalé, pour quelqu’un qui voulait prendre la situation en main, il se retrouve en bien maigre assistant, d’un cirque dont il est l’unique spectateur. Parole par parole, il assiste l’artiste, d’une corde, d’un sourire, ou d’une lanière de cuire… Mais dans son innocence toute propre à lui, il n’a toujours pas idée, de son acrobatie. Alors il la suit, à sa méthode soit, mais toujours soucieux de sa sécurité. Il est prêt à intervenir, du moins c’est ce qu’il se dit, histoire de l’empêcher de se mettre en danger.
Par ce qu’il le sait, Laïs a plus d’un tour de son sac, elle lui demandera clémence à ses imprudence, et saura lui faire oublier ce qu’il pourrait lui reprocher, mais c’est plus fort que lui, il se soucie.
Elle accroche la corde au pied du lit, défait la ceinture du petit ébahie, et l’accroche la ceinture pour sa survie…Autant dire que ça sent vraiment le roussit.
Mais lui, reste planté là, comme une marionnette amoureuse de sa marionnettiste, il assiste à cette scène monté par ce phénomène, inconscient d’une réalité qu’il découvrira par le temps.
D’un pas, elle lui offre un baiser, envolant son esprit bien au-delà des plafonds, lui offrant se plaisir que seul ses lèvres peuvent lui offrir. Son cœur repart à la chamade un instant, c’est un ultime baiser qui apprend à savourer, de son mieux.

Il esquisse un sourire, l’éloignant de toute peur du danger, alors que bientôt, les gambettes de Laïs allaient se dévoiler. Elle coince le pan de sa robe dans la lanière de cuire, offrant un spectacle, que le rouquin ne peut qu’apprécier…il suit ses lignes comme si il s’arrêtait devant une vitrine de pâtisserie, se demandant par quelle douceur –gustative- il allait commencer.
Il sourit bêtement, timidement, et le rouge aux joues, alors que sont regard se fige sur la chute…de ses jambes. Du genre tableau parfait, pour un adolescent en rut, il chamaille ses idées, en en mettant peut être trop de coté. Seulement un problème vient le perturber, pourquoi diable la chute…de sa robe se met à remonter ? Non pas que le spectacle ne lui déplaise, mais il y a peu, il les voyait plutôt s’échapper, que de commencer un effeuillage endiablé…
Et v’la la deuxième jambe qui suit, remontant le long du mur...pourquoi ? C’est peut être là la chute...de sa naïveté, il relève les yeux, et vois sa cousine assise sur le rebord de la fenêtre, dos à lui, prêt à s’élancer…vers le vide .

Il se tient là, immobile, comme si il ne pouvait pas s’admettre à cette chute là…le palpitant fait son boulot, un peu trop, et créé un sacré embouteillage dans le corps et l’esprit du de Vergy… Non, elle ne peut pas faire ça…d’ailleurs, elle ne va pas le faire, car son cousin ne veux pas, oui, il ne veut pas…il nie de la tête, nie la situation, nie l’acte à venir et frôle surtout l’AVC…
D’un pas fébrile, il s’avance quelque peu, comme si cela aller changer le point de vu, voir même la situation…la voix arrive enfin à sortir, alors qu’il s’évertué à l’actionné depuis quelques secondes…il cri à l’étouffé…


Laïs... non, non, NON !

Trop tard, elle était lancée, entamant la chute de plein fouet , entrainant SA chute, avec le cœur du cousin pour l’accompagné… Par ce qu’il cherche son souffle, il a de la peine à respirer, sa vision se trouble sous la frayeur de l’acte… Non…ce doit être de la bouillie maintenant, et si la corde avait céder ? Si c’était la dernière fois que ses yeux bleu avait put la regarder ? Non non… Son cœur bat à lui en faire mal, les sueurs naissent sur le front taché du britannique, et autant dire que ces sueurs là…sont froides.
Il titube d’un pas, la main sur le cœur, s’adossant à la fenêtre, sans pouvoir regarder en bas, il ne veut d’ailleurs pas l’admettre, cherchant dans la pièce une entourloupe ou une scène, qu’il aurait put manquer...Que diable avait-elle en tête ? Maudit Dragon mainois…
Prenant de grand inspiration, il finit par jeter son regard vers le sol, espérant ne pas y trouver de quoi chuter à son tour…Mais non, pas de marre de sang apparu au pied du mur, pas non plus de cadavre à l’horizon, bien qu’il est inspecté chaque centimètre de terre en l’enquête d’une preuve…
Bientôt, son regard recroisé le siens, elle souriait, et ce, même dans la pénombre il pouvait le deviner… il est partagé le cousin, entre la satisfaction de la voire saine et sauve, et l’envie de lui hurler colère tant il a eu peur…comme quoi…tout roc, aussi britannique soit il, peut s’enflammer.
Il la regarde s’éloigner, comme pour s’assurer que c’est bien sa moitié, et qu’elle n’a bien aucun mal…

Son cœur autant que sa tête, cherche à reprendre leur calme…il remonte la corde à lui, histoire de s’assurer qu’il n’y ai ni preuve, ni nouvelles acrobaties…la jeune fille aurait bien été capable de remonter par là. Au bout, pendouille la ceinture, dont l’usage lui rappelle bien de bon souvenirs, mais dont l’utilité à surtout sauver sa cousine d’un crash imminent… Souriant à demi bouche, il finir par soupirer, de soulagement, de calme avant la prochaine tempête.

Plus qu’à la ceinture, et aux jambes qu’elle a permis de découvrir, il repense à celle qui en user, se laissant glisser au sol, avant de s’adosser à sa chute…de lit. Un léger pincement lui agrippe le cœur, repensant au fait que Laïs chevauche seul la contrée dans la nuit naissante, qu’elle est en robe et s’en va chez un marchand certes mondain mais peu scrupuleux… Tout se mélange ainsi pour donner une mauvaise mayonnaise assaisonné de remords et d’inquiétudes, avec une pointe de jalousie en bouche, allongé ça, sur un bon filet de souvenirs encore tiède, et dégustez.
Ses pensées s’entrechoquent, il ne trouve pas le sommeil, restant là, sur le sol, la tête adossé au lit… Non, il ne dormira pas jusqu’à ce qu’elle revienne, il veut s’assurer que tout ce soit bien passé…alors quitte à faire le guet jusqu’à l’aube, mieux vaut ne pas se coucher.

Mais les yeux ne feront pas d’exception, et entameront bientôt leur chute…à eux.



[Morning Morning, let’s moove your as*]

Claquement de porte à en faire trembler le manoir à l’étage, de quoi sortir violemment de son sommeil…sur le parquet, autant dire que niveau violence matinal, on vire au crime. Les pupilles bleues cherchent timidement à s’ouvrir malgré le soleil qui chatouille son visage, le dos fais mal, et la nuque aussi…quand on a été habitué aux draps de soie depuis tout petit, on apprécie peu les joies du camping.
Un tour de clé. Les neurones font leurs chemins, et seront bientôt confortés il s’agit bien de Laïs se boucan...
"Aujourd’hui et Demain vous serez consignée mademoiselle, comme après demain d'ailleurs ! Vous mériteriez une bonne corvée ! "

Ah…Autant dire que l’Intendante a finit par mettre la main sur la cousine, et que ça fait définitivement pas leurs affaires. Par contre, niveau réveil express, c’est aussi efficace qu’une douzaine de café pour le campeur sur parquet. Pas une pas deux, il est debout et enfile une chemise pour faire les cents pas, histoire de réfléchir à une parade, et surtout dégourdir les jambes qui ont du mal.
Il a besoin de la voir, et vite, au moins pour s’assurer qu’elle n’a rien…le reste il s’adaptera… Mais là, ça va être compliqué, la porte est verrouillé, il n’a pas idée de comment crocheter une serrure et monter par une corde pour repartir en saut de l’ange…hum…sans façons ! Il va falloir autre chose, quelques choses à sa portée, qu’il maitrise et puisse manier sans trop de blessés…

S’en suit un petit inventaire pratique des aptitudes recensé à l’heure du jour…Pas de grandes acrobaties, ni coup bas de références…ça va pas être simple…
Mais un point pourrait être à son avantage…mais pour ça, il va falloir réparer les pots cassés, pas une pas deux, le voilà sortis de la chambre en direction du rez de chaussé, où il ne tarda pas de trouver, la clé de vous de son artifice.
Allez, on met tout sur son 31. Sourire : Check, Yeux de Chat potté : Check, Posture droite et nobliaute à souhait : Check.
Reste plus qu’à agir, et briser rattraper les bavures d’hier…


Oh bonjour madame, vous avez bonne mine aujourd’hui ! Je venais vous voir, pour m’excusez du comportement d’hier soir, mais j’étais fatigué, et mort d’inquiétude pour ma cousine, je sais que vous me comprenez...Vous méritiez pas qu’on vous parle de la sorte, et ce n’est pas dans mes habitudes, alors si je pouvais faire quoi que ce soit pour vous aidez, ce serait un plaisir pour moi de le réaliser...

Hum, ça semble mordre, c’est le moment de tenter le diable.

D’ailleurs, j’ai déjà une idée, qui vous enlèverai une sacré épine du pied ! J’ai pas put m’empecher d’écouter que Laïs avait encore fait des siennes, les hormones doivent la titiller, elle nous en fait baver ! Mais…je pourrai peut être y remédier…elle arrive souvent à m’écouter, et n’a pas eu la chance d’avoir mon éducation, la moindre des choses serait que je lui transmette , qu’on soit sur un pied d’égalité, et qu’elle mettent fin à vos migraine avec une meilleure attitude , vous ne croyez pas ?

Dieu avait dû envoyer ce jeune homme sur Terre pour faire le bien. La vieille Intendante à ce moment n'en doutait plus. Il faut dire que de toute façon, toute personne un tant soit peu pondérée, ne jurant pas, ayant une élocution correcte et un maintien de bon aloi serait passé pour un archange, en face de celle qu'elle considérait bien volontiers pour une diablesse. Et lui vient avec une solution, de la bonne volonté. Elle l'embrasserait bien sur les deux joues si elle n'appliquait pas les bonnes manières elle-même.

Dieu du ciel, vous êtes un don du Très haut... vous feriez ça ? Pardieu, vous devez être bien tolérant et patient avec votre cousine... elle ne mérite pas votre attention. Mais si cela peut l'amener à avoir un peu de jugeote, je vais vous ouvrir la porte pour une ou deux heures afin qu'elle apprenne sa place et son rang à votre image. Cela me permettra de ne pas faire le pied de grue ici et de pouvoir vaquer à mes occupations. Merci, monsieur, mille fois merci...

Elle commence à se diriger vers l'étage avant de se retourner dans l'escalier.

Mais ne soyez pas trop coulant avec elle, n'est ce pas ? Ceci est une corvée pas un amusement. Soyez sévère, ne la ménagez pas, elle doit se plier à vos conseils et ne pas vous manquer de respect.

Elle trottine dans le couloir en bénissant l'Anglais sur plusieurs générations, avant de déloquer la porte et de le laisser devant l'huis, le remerciant au moins vingt fois, avant de repartir en cuisine.


Il sourit, paraissant d'une meilleure mine qu'il n'avait en fin de compte, les traces de sa nuit était tout juste perceptible, mais la douleur se faisais quand même sentir... hochant la tête en guise d'approbation il rajouta.

N'ayez crainte, j'userais de tout les moyens de négociation possible et imaginable pour la ramener sur le bon chemin, mais cela devrait aller, je ferai au plus vite te viendrai vous chercher une fois terminé pour la journée, les leçons se tiendront de toute façon sur plusieurs jours, et croyez moi, c'est une belle sanction... Il n'y a pas plus douloureux que l'apprentissage des bonnes manières... Je ferai juste en sorte qu'elle en redemande.

Léger sourire, l'Intendante a déjà tourné talon à ses occupations, ce qui évitera qu'il n'ai à simuler de hausser la voix pour sa cousine. Opération réussie!
Il n'y a plus que cette porte qui le sépare de sa Laïs enfermé, et il viens de la faire déverrouiller, comme elle l'avait lorsqu'il était dans les griffes du faucons. La précipitation le gagne...sans quoi il n'attend pas une seconde de plus et rentre dans la suite, oubliant bonne manière et coutume d'usage qu'il aurait du réalisé avant de rentrer...La porte s'ouvre, derrière se trouve la prisonnière, qui écope d'une liberté surveillé...de près!



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Passage en rouge : RP du pnj intégré.

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--Lais_de_vergy
[ Délivrance sous surveillance ]

Mais...


Elle le regarde les yeux écarquillés, après s'être levée d'un coup, prise au dépourvu. Elle oublie d'un coup de planquer ce qu'elle s'était promis de planquer et qui serait passé dans deux ou trois jours avec un peu d'chance. Elle a béni Karyaan toute la nuit de lui avoir appris, elle, quelque chose d'utile, de vraiment utile, autre qu'à faire de courbettes et bonne figure. Pour ce que ça a servi, les bonnes manières... encore un argument de plus pour détester porter une robe en public.

La soirée a été houleuse. Le marchand a parlé de ses soucis, des prix du drap, de la guerre qui reprendrait peut être, et vous comprendrez bien mademoiselle, que ça ne m'arrange pas et blablabla... elle n'écoutait que d'une oreille, hochant la tête de temps en temps, ponctuant les silences par des « hum hum » presque convaincant. De l'autre côté de la table, le blondin qui la dévorait des yeux et dont elle n'avait clairement rien à foutre, trop absorbée par ses pensées. Elle essaie de comprendre et de remettre de l'ordre dans le chantier que son cousin a laissé... mais autant faire de la Cour des Miracles un endroit convenable... elle avait prétexté la fatigue et le marchand avait insisté pour que son fiston la raccompagne à l'écurie. Là, le drame, la main qui s'empare de son bras, le joli coeur qui tente de l'embrasser, une main qui vole sur la joue et lui qui la repousse avec un peu trop de violence. Elle qui se prend le montant d'un boxe, le blondin qui se rend compte de son geste, ses excuses, un goût de sang dans la bouche et un retour exprès à la maison. Elle a pas cherché à lui couper les parties, ce qu'elle aurait fait normalement... mais ce soir tout semble si bizarre... différent... Et puis l'Intendante qui pense qu'elle s'est battue, qui voit ses mains abimées, puis la mise à pied, la clef qui tourne. Bref la fin de la soirée était pas bien réussie.

Surtout que la nuit, elle a cogité plein tube sur la façon de se carapater, si c'était le bon choix, si elle pouvait s'enfuir sans que la vieille ne fasse sa ronde, s'il valait mieux tenter le diable ou alors pour une fois être sage et pas allonger sa peine qui elle en est sûre tombera le lendemain, pourquoi elle fermait les yeux et avait des frissons quand elle pensait à ce qu'il y avait pas loin, à quelques murs d'intervalles, murs qui lui semblent foutrement trop loin, trop épais. Et ces nouvelles sensations et … trop trop de choses à penser. Le matin, effectivement, elle s'est pas trompée.

"Aujourd’hui et Demain vous serez consignée mademoiselle, comme après demain d'ailleurs ! Vous mériteriez une bonne corvée ! "

Pour une fois, elle a pas essayé de répliquer. Au mieux, elle pourrait se tenir à carreau pendant la journée et profiter de la nuit pour... pour quoi d'abord ? Elle ne sait pas. C'est la première fois... et … et c'est Gauwyn... elle n'a aucune idée de ce qui peut se passer dans la tronche qui l'a approchée de si près... alors elle est juste restée devant son miroir en pansant ses plaies physiques, à défaut de calmer ses inquiétudes/interrogations/prise de choux adolescentes (cherchez pas, y a pas de mentions inutiles).


Mais...

Alors elle se tient debout, dans sa tenue régulière, chemise écrue en lin et braies marrons en laine, presque droite dans ses bottes de cavalière en cuir noir, en regardant son cousin qui ne devrait pas être là, et qui... ne devrait pas voir sa lèvre ouverte et ses mains râpées et pleines de cloques qu'elle était en train de bander ! Geste pour les foutre dans son dos.

Comment t'as … mais....

Sa menotte non entortillée vient se porter inconsciemment à sa lèvre. Pauvre cruche ! Elle repart immédiatement se planquer.

C'est rien, vraiment rien... j'ai eu pire tu sais...

Elle rit pour le rassurer, il faut qu'il la croit et qu'il ne pose pas de questions.

Comment t'as réussi à entrer sans qu'elle fasse un rempart, la vieille ronchonne ? C'est... mais...

Elle n'ose pas avancer, alors qu'elle voudrait aller plus près, beaucoup plus près... elle reste là comme une pimbêche, bras dans le dos, comme une gamine en faute.

Qu'est ce que tu lui as promis ?

Détourner les questions, faire preuve de persuasion... demander de l'attention ?

En tout cas, c'est pas pour dire, mais elle a vraiment un sourire niais...
Gauwyn_de_vergy
[ Let’s face the danger…again ]

Carte chance : Allez directement sur la case “Inquiétude”, vous ne passez pas par la case départ, vous ne touchez pas 100 écus.

Le rouquin rentrait dans la danse plus tôt qu’il ne l’avait prévu ou imaginé, laissant la peur battre la mesure, et l’amour marquer les contretemps.
Ces pas là, il ne les maitrisait pas, il n’en connaissait ni le rythme, ni les balances, il était stoïque, dos à la porte, bouche semi-ouverte.
Prenez un cœur fragile, pétrissez, farinez puis étaler.

Les yeux couleur d’azur n’en finissez plus de s’affoler dans leurs orbites, tentant de faire un lien entre chaque blessure apparente qu’ils découvraient, la lèvre, la main…quoi d’autre ?

L’esprit du De Vergy, vivotais comme une flamme en manque d’oxygène, énumérant toutes les possibilités imaginables, toutes pire les unes que les autres, il va de soit…
Etait ce pendant sa chute ? Pendant son périple ? L’avait on agressé ? Aucune réponse n’obtenait satisfaction, et pour cause, aucune explication logique ne pouvait pas se deviner, en considérant bien sur que le rouquin puisse être doté de logique.

Vous savez, c’est le genre de situation ou les gens normaux vont accourir auprès de la victime, et posé une bonne centaine de question pour mettre la lumière sur tout ça…c’est le genre de situation, ou on s’inquiète tellement pour la victime que l’on ne cesse de la serrer fort contre soit, se réjouissant de pouvoir encore le faire. Mais non, Gauwyn lui, ne remplissez pas un critère : être normal.

Alors il se tient là, face à elle qui ne sait plus où se mettre, les yeux brillants et les pommettes rouge et le cœur en mode rodéo.
Il se tient là, et ne sait plus quoi faire, comme si ça mère avait oublié de lui refiler le mode d’emplois de ce genre de situation. Comme si affrontés l’inquiétude n’était pas au programme de son éducation, renversant aisément la situation d’apprentissage de bonne conduite, c’est l’éducateur éduqué.

Laïs rit, Laïs ment, Laïs cache…et se plante face à lui. Sa blessure à la lèvre n’était pas profonde, et n’avait en soit que de quoi inquiéter son cousin qui ne savait plus ou se mettre.
Les deux petits se tenait alors face à face, avec la distance de sécurité digne d’une autoroute « 1 chevron danger, 2 chevrons sécurité » on va s’en tenir aux chevrons sécurité.

C'est rien, vraiment rien... j'ai eu pire tu sais...

Pire ?! Comment ça pire ? Ça peut être pire ? Oui bien sur ça peut l’être, mais non certainement pas, pas sur elle, on n’abîme pas plus que ça sa cousine, on ne touche même pas un cheveu de sa cousine, et puis d’abord, il aurait du l’accompagner, elle lui avait demandé, pourquoi il ne l’a pas fait au final ? Pourquoi il l’a laissé s’envoler par la fenêtre comme si de rien était, Pourquoi ?
Nouvelle carte chance : Vous êtes arrêtez, allez directement en prison en passant par la case Remords.

Comment t'as réussi à entrer sans qu'elle fasse un rempart, la vieille ronchonne ? C'est... mais... Qu'est ce que tu lui as promis ?

Dans le genre panneau lumineux indiquant le changement de direction, il est difficile de faire plus probant, on ne le loupe pas. Pourtant le rouquin, il mord à l’hameçon, comme si il avait plus peur de connaitre la vérité que de rester ignorant, il n’arrive pas à aborder le sujet, à admettre ses tords une fois encore… Alors il l’a suit sans trop savoir où tout ça le mènera…


Euh…bah euh…je lui ai parlé mais euh…

Dans le genre message crypté, il finit par de mieux en mieux se situer le petit, adoptant sans gène les marques d’hésitation typiquement français. Mais pour le coup, sa lâcheté était toute anglaise.

J’lui ai dit que…j’allais t’apprendre les bonnes manières…mais euh..voilà

Il allait dire " je voulais te voir " mais cette dernière pensée le percuta plus qu’il ne le pensait, oui dans le genre auto-flagellation, il se débrouiller pas mal le petit normand… Il voulait la voir, et ce n’est pas ce qu’il vient de faire ? Ah…si mais le résultat est pas aussi beau que les rêves de la nuit.
Son cœur continu sa gymnastique artistique, mais cette fois ci, il va appliquer un bon principe à lui, face à l’ennemie intime, on fuit. Alors il s’approche (très logique oui), ne la lâchant pas du regard, brisant la barrière de glace qui les séparés. Il s’approche tout prêt, les yeux chargés, et s’arrête face à elle.Doucement, il va caresser son visage du revers de la main, le regard chargé d’émotions et de peine. Il marque alors un soupire, cogitant sur ses actes et promesses, il hésite même à sortir, claquer la porte pour ne plus avoir à assumer ce qu’il a fait à sa cousine, mais non, à croire qu’il grandit, ou plutôt, qu’il tiens à elle.
A ce moment là, il essaye de ne plus être lui, plus être le cousin soucieux, plus être celui qui veut se jeter sur elle, ou simplement poser ses lèvres sur les siennes, cette possibilité exclus, il ne lui reste pas grand-chose comme solution, mise à part appliqué sa parole, et tenter de son mieux de prendre du recul…mais quel recul ! Balayant la pièce du regard, il exclut de s’asseoir sur le lit, trop…tentant, aperçoit la robe de la veille, chargée de souvenir sur un coffre…autant dire qu’il valait mieux éviter ces abords aussi, alors il finit par poser son dévolu sur les fauteuils aux abords de la fenêtre , à distance du lit…et des souvenirs.
Dépassant sa cousine, il s’empressa d’aller s’asseoir, faisant de nouveau face au dos de Laïs qui ne semblait pas mieux comprendre que lui ce qui se tramait. Mais il était décidé, décidé à créer sa carapace, histoire de se protéger, et d’empêcher qu’elle l’emmène là ou elle veut, loin d’une vérité qu’il ne connaitra surement jamais…il lui faut prendre le taureau par les cornes, tout en sachant qu’il est mauvais toréador.


Bon…autant commencer de suite. Si tu veux bien te tenir, il faut commencer par assumer tes actes, on arrive pas à la Cours ou en noble lieu en cachant ses mains dans son dos…même si on a de bonnes raisons…

Les bonnes raisons, il ne voulait pas les connaitre soit dite en passant, car en l’occurrence, le protéger de ça ne servait pas à grand-chose, sinon éveiller sa curiosité, qui dans le cas actuel et présent des choses, le rongé de plus en plus intérieurement…mais il continua avant qu’elle ne puisse rétorquer.

Il te faut trouver une anecdote, une histoire drôle ou un fait honorifique, ce que tu veux, mais ça doit être crédible, et loin de la vérité trop…triste. Il faut que ce soit instinctif, et que tu tire ça à ton avantage…

Il soupire à nouveau, de façon retenu, mais audible, comme si il n’assumait pas le tourbillon qui se tenait en lui, comme si ce qu’il s’imposait, cette distance qu’il mettait, lui était insoutenable. Relevant les yeux, il annonce..

A toi de jouer..
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