Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 22, 23, 24   >   >>

[RP]Chez les Staline

Kat_gri
C'est que la brune l'avait cherché, cette maison.
C'est qu'elle en avait bavé pour se souvenir des indications données (c'est qu'elle y connaissait rien au plan de la ville aussi). C'est qu'en fin de compte, elle se demandait encore si Moon n'était pas revenue ici en charriote, comme la fois de sa visite à Antwerpen.
Mais bon.
En priant pour que la présent demeure devant laquelle stagnait la jeune femme fut bien celle ou son amie logeait actuellement, Kat entreprit, à la lueur faible et vacillante d'une torche plus ou moins proche, de rédiger un rapide courrier, aux ligne maladroites. De toute façon, des Moon, y'en avait pas cent. Et surement même pas deux à Tournai, alors...



A Moon,

Figures-toi que la nuit passée, fatiguée -parait-il- que j'étais, j'ai demandé aux deux braves villageois postés aux portes de la ville de me conduire à la mine pour effectuer quelques menus travaux, plutôt que tout bonnement, de les prier de me laisser sortir pour me rendre à Gand...
Me voilà donc réveillée ce matin, les joues noircies et une vilaine bobine, étalée sur les rails, quand j'étais persuadée, mais vraiment, persuadée, d'avoir fait le trajet convenu...
Suis-je pas gourde ?
Je me hâte de partir ce soir. J'irai au pas de course, tâchant de rattraper ces heures perdues.

Je te tiens au courant de la suite de mes aventures palpitantes -...- jusqu'à mon retour ici même.
Prends soin de toi,
Amicalement,
Kat


Plus ou moins satisfaite, tout en se demandant pourquoi décidément elle avait tant de mal à rédiger simplement les choses, la brune glissa la mince feuille sous la porte. A Moon, c'est à Moon. Le papier devait bien arriver entre ses mains un jour où l'autre.
Zeliejeanne
Encore levée trop tôt, Zélie était descendue en chemise longue, pieds nus comme à son habitude et au grand désespoir de son époux. Il faisait chaud et elle n'arrivait pas bien à dormir. Il faut bien reconnaître que si elle l'aimait autant cet homme ce n'etait pas pour la discrétion qu'il mettait à dormir. Sly ne ronflait pas ... il respirait fort. Sly ne révait pas ... il vivait ses rêves. Sly ne parlait pas ... il haranguait une foule imaginaire. Sly ne bougeait pas ... il parcourait son lit. Zélie souriait. Malgré les nuits courtes passées auprès de lui elle n'aurait, pour rien au monde, voulu dormir ailleurs que dans la couche et les bras de son époux. Chaud, elle avait chaud. Elle avait besoin d'un grand verre d'eau fraîche. Elle se dirigea le verre à la main vers la porte d'entrée qu'elle ouvrit pour profiter de l'air frais de la fin de la nuit. Elle remarqua alors un parchemin. Elle se baissa, le prit et lut la première linge : A Moon. Zélie était curieurse mais jamais indiscrète. Elle déposa donc la missive sur la table et après avoir terminé son verre d'eau et s'être rafraîchit, elle ferma la porte et remonta se coucher, bien décidée à en découdre avec son aimé et à s'imposer dans la moitié de cette couche qui lui revenait de droit conjugal.
_________________
Moonflower
Réveillée aux aurores par un rêve dans lequel elle était poursuivie par des rats géants, Moonflower regarde Eulaly qui dort encore comme un ange. Elle la recouvre et sort de sa chambre, le pas traînant, Izidor sur les talons.

Elle lui ouvre la porte afin qu'il puisse aller faire ses besoins et s'asseoit à table. Une lettre. "Pour Moon".

Tiens...

Les yeux encore embués, elle ouvre la missive et la lit.
Puis Moon la replie en souriant.

Bah ! Elles auraient deux-trois jours de retard. Rien de bien grave.
Mais quand même... Croire qu'on est partie alors qu'on est à la mine. Mais qu'avait donc bu Kat la veille ?

Elle se lève, va se rincer le visage au baquet avant d'aller faire chauffer de l'eau pour la tisane du petit-déjeuner.
Elle va ensuite chercher quelques oeufs frais au poulailler. Ce matin, elle leur ferait des crêpes.
Elle voulait gâter les Staline encore un peu.
Et puis, aujourd'hui, il faudrait qu'elle leur annonce son départ imminent à eux aussi.
Manquait plus qu'à baptiser Eulaly. Ca commençait à traîner un peu trop.
Moonflower
Le moment était arrivé... Elle partirait le lendemain.

Finalement, Kat lui avait écrit qu'elle était indisponible pour le moment. Moon s'apprêtait donc à voyager seule quand Eolia, le matin même, lui avait fait part de son envie de bouger elle-aussi.
Elle l'accompagnerait donc.

La jeune blonde encore tournaisienne rejoint les Staline dans la pièce principale.


Mes amis, c'est ma dernière nuit chez vous. Je m'en vais demain.
Je voulais vous dire un grand merci pour votre hospitalité.

Zélie... pour le baptême, il se fera à Malines. Dès que j'ai une date, je te fais signe. Nous nous reverrons là-bas... bientôt j'espère.

Sly...


Elle lui sourit en agitant un index sermonneur.

Gare à toi si j'apprends que tu lorgnes trop sur les silhouettes accortes, les lignes galbées et les seins lourds, hein !
Prends-bien soin de Zélie.
Et aussi... bon courage si tu te décides à te présenter à la mairie. Je prierai pour que tu sois élu.
M'est avis en tout cas que tu as les épaules qu'il faut pour être maire.
Vous allez me manquer.


Un peu plus tard, Moonflower ira prévenir Wilfried et le palefrenier pour qu'il prépare les chevaux puis elle ira embrasser sa marraine et Théo, Klésiange, Blacky, Maelisse, Nev, Keewy, Camille et tous ceux qu'elle pourra rencontrer en taverne.
Elle rentrera ensuite, ouvrira son armoire pour décrocher robes et houppelandes. Elle les pliera soigneusement sur son lit, les mettra dans la malle, fera de même avec celles d'Eulaly gardant juste une tenue pour le lendemain, dînera une dernière fois avec ses amis, ira se coucher, regardera le plafond une bonne partie de la nuit serrant sur son coeur le médaillon que Théalie lui avait offert, priant pour que tout aille bien.

Cette fois, elle en était sûre, c'était la bonne. Ca lui faisait tout drôle.
Zeliejeanne
Citation:
Mes amis, c'est ma dernière nuit chez vous. Je m'en vais demain.
Je voulais vous dire un grand merci pour votre hospitalité.
Zélie... pour le baptême, il se fera à Malines. Dès que j'ai une date, je te fais signe. Nous nous reverrons là-bas... bientôt j'espère

Zélie respirait fort, concentrait toute son attention sur sa respiration. C'était pour elle le meilleur moyen pour ne pas pleurer. Moon allait partir et elle n'était pas prête pour cette séparation. Elle se rendit compte qu'elle ne le serait jamais de toute façon. Eulaly, sa filleule ... elLe s'était habituée à sa présence, à ses pleurs, à ses rires, à son désordre. Elle ne voulait plus imaginer sa vie et sa maison sans enfant. Et pourtant .... il le faudra bien. La gorge de Zélie lui faisait mal mais elle retint ses larmes.
Elle eut juste la force de dire :


Nous dinerons dans le jardin ce soir, je vais préparer un festin et nous profiterons encore de toi le plus longtemps possible.

Puis Moon sermona Sly. Zélie souriait ... mais ..... une conversation en tête à tête s'en suivra à n'en pas douter.
_________________
Moonflower
Moonflower était rentrée fort tard de la taverne cette nuit-là.

En arrivant à proximité de la maison des Staline, elle aperçut Wilfried et les autres gardes qui l'attendaient près de la carriole, près à partir.
La jeune femme lâcha la main de son accompagnateur, se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser sur la joue et lui chuchota qu'il pouvait la laisser en lui souhaitant une bonne nuit.

Elle s'approcha ensuite seule du groupe d'hommes et de chevaux près de la carriole prête pour le départ, puis plus précisément de Wilfried qui n'avait pas l'air bien content.

Z'avez vu l'heure ? Trois heures qu'on vous attend. Traîniez où ?

Moonflower le regarde, grimace un peu, cherchant les mots pour lui annoncer la nouvelle en triturant ses mains.

Wilfried, je suis désolée... Le départ est reporté...
--Wilfried


Quoi ?!!!

Il la regarde durement.

Non, non, non. Là, clairement, vous vous foutez d'not' gueule.
C'est quoi le problème ? Hein ? C'est lui ?


Wilfried montre du menton la silhouette plus loin puis la regarde à nouveau de toute sa hauteur.

Vous aura pas fallu si longtemps finalement...


Et vous croyez quoi ?
Qu'on va r'décharger la carriole et rentrer dormir en la fermant ? Qu'on viendra la r'charger demain, vous attendre des heures pour encore vous entendre nous donner une autre raison à la con pour rester ?

Vous avez eu la confirmation de plusieurs personnes de pouvoir passer sans dommages.
On est prêt.
Là, c'est terminé. Si vous voulez pas partir de c' comté, rien vous y oblige.

Mais vous arrêtez d'nous prendre pour des cons à cet instant même.

Vous nous donnez not' solde et mes gars et moi on s'tire.
Là. Maint'nant.
Ras-l'cul d'vos caprices.
Moonflower
Le regard de la blonde se durcit. Elle plante hardiment ses prunelles grises dans celles marrons du chef de la garde.

Un caprice hein ?!!!
Croyez ce que vous voulez. Je m'en fiche. Vous êtes là à tirer des conclusions sans rien savoir.
J'aurais dû vous prévenir plus tôt. Soit. Mais je ne le sais moi-même que depuis deux heures tout au plus.
Alors vous voulez partir ? Allez-y, je ne vous retiens pas.


Comme il soutient son regard toujours aussi sévèrement et qu'il ne répond rien, énervée, serrant les pans de sa houppelande, la remontant de quelques centimètres, elle se retourne brusquement, entre dans la maison pour chercher l'argent et distribue à chacun son dû.
Elle croise à nouveau le regard de Wilfried, le fixe le plus sérieusement du monde en glissant les écus dans sa main.


Merci quand même. Pour la messe, tout çà...
Soyez prudents. Les routes ne sont apparemment pas aussi sûres que vous le pensez.
C'est pour cela que je voulais attendre un peu. Pas pour autre chose.
--Wilfried


Il la regarde, tire un sourire de côté, se dit intérieurement qu'elle le prend vraiment pour un con et récupère l'argent qu'il compte avant de le glisser dans sa poche.

On s'ra prudent. Vous inquiétez pas. J'suppose qu'on s'reverra dans le Béarn hein ?


Un dernier sourire, large, narquois, lourd de sens, et il monte prestement sur son cheval, fait signe à ses hommes, la regarde une dernière fois, se penche en avant.

Z'êtes bien mignonne quand même. Faites gaffe à vous. La truandaille, çà court les rues et les chemins.


Il la regarde sans discrétion des pieds à la tête.

Ce serait dommage.

Wilfried se redresse alors sur son cheval, se retourne, lève un bras bien haut.

On y va les gars !
Zeliejeanne
Zélie s'était absentée de la maison toute la journée d'hier. Elle voulait pofiter au maximum de sa filleule et l'avait emmenée pique niquer. Elles avaient joué ensemble toute la journée. Elle l'avait regardé dormir pendant sa sieste. Elle ne l'avait pas quittée des yeux comme si elle voulait que sont visage soit à tout jamais gravé dans sa mémoire. Elle aimait cet enfant .. elle la considerait comme étant la sienne .. cet enfant qu'elle n'aura jamais. Hier soir elle l'avait mise au lit l'emmbrassa un million de fois pour la dernière fois. Moon lui avait dit qu'elle serait occupée toute la journée. Tant mieux Zélie detestait les adieux. Alors ce matin, Zélie se levait, la peine au coeur. Elle ne voulait pas pleurer devant Sly, pas pour ça, elle l'avait suffisamment fait hier soir. Elle descendit les escaliers en chemise longue, traînant ses pas, l'âme en peine. Brusquement elle stoppa sa descente, écarquilla les yeux, ouvrit grand la bouche ..... les bagages, les bagages de Moon et Eulaly étaient encore là, dans sa cuisine .... elles n'étaient pas parties. Zélie avait envie de hurler sa joie, mais elle les auraient révéillées. Alors elle gravit quatre à quatre les escaliers, ouvrit doucement la porte de la chambre d'Eulaly pour vérifier qu'elle était bien là, la referma délicatement et courut vers leur chambre. Elle sauta dans leur lit sans ménagement pour son époux, le secoua ....

Sly, Sly mon amour réveille toi ... elles ne sont pas parties ... elles sont là.

Et sans lui laisser le temps de comprendre ce qui lui arrivait, elle l'embrassa à l'étouffer.
_________________
Moonflower
Elle rentrait souvent très tard ces derniers temps, la tête pleine... ou vide. Elle ne savait plus vraiment.
Elle s'en fichait d'ailleurs, se sentait juste bien, sereine, un peu cotonneuse.

Eulaly lui avait fait passé une nuit blanche. La dernière dent était sortie.
Il était temps, elle passait des nuits épouvantables à chaque fois que l'émail blanc perçait la gencive de l'enfant.

Elle n'avait pourtant pas tenté de se recoucher ce matin-là, avait préféré retourner en taverne.
Mais le corps a ses limites et elle était épuisée.
Eolia l'avait raccompagnée chez les Staline où Zélie avait déjà mis l'enfant à la sieste.

Moonflower s'allonge toute habillée sur le ventre, pense à lui quelques instants en souriant, ferme les yeux et sombre rapidement dans un profond sommeil malgré le ciel lumineux de l'après-midi.
Moonflower
Citation:
"C'est çà que vous devez comprendre, Moon."


Et voilà, il l'avait à nouveau désarçonnée.
Il savait. Il savait toujours tout, la ressentait. Il avait les réponses avant qu'elle n'ébauche les questions.
Face à lui, elle se sentait totalement désarmée.
D'un mot, d'une phrase, d'un geste, il la savait l'amener exactement où il voulait qu'elle soit sans qu'elle ne puisse jamais rien anticiper, sans qu'elle ne puisse jamais, elle, le saisir.

Il avait eu sur sa vie, un impact que sans doute personne n'aurait jamais plus. Il aurait fallu pour çà, qu'il existe un autre Klésiange...
Impossible.

Qui était-il vraiment ?

"Votre dévoué Klésiange"...

C'est ainsi qu'il signait ses lettres.

Moonflower se retourne sur le dos dans sa couche, regarde le plafond. Etait-il déjà parti ?
Elle l'imaginait, son arc sur le dos, son épée à la taille, sillonnant la campagne, se tapissant derrière les buissons, le regard acéré, aux aguets. Et à la recherche de quoi ?

Il fallait qu'elle accepte de prendre seulement ce qu'il voulait lui donner, de jouir simplement de ce nouvel état de force intérieure qu'il lui avait offert, d'admettre qu'il pouvait tout savoir d'elle sans que la réciproque soit possible.

Elle ferme les yeux, pose doucement une main sur son sein gauche, la laisse glisser sensuellement jusqu'à son ventre qui tressaille un peu. Agréable...
Pourquoi n'avait-elle pas pu aller au bout ?

Il l'avait ardemment désirée. Elle avait gémit lorsqu'il avait enfoui sa tête dans son cou. L'excitation était montée.
Et puis... soudainement, quelque chose s'était bloqué en elle.

Klésiange...

Peut-être oui... Peut-être avait-il eu seulement un rôle à jouer. Peut-être qu'il ne devait pas aller au-delà.
Elle se sentait pourtant coupable. A lui qui lui avait tant apporté, elle ne pouvait même pas offrir une chose qu'elle avait pourtant terriblement désiré elle-aussi.


Elle se lève, fait sa toilette, s'habille et ouvre la fenêtre, laissant une brise entrer dans la pièce, dans ses cheveux, dans sa tête.
Les rues commencent à s'animer. Une nouvelle journée s'amorce.
Que va t'elle faire aujourd'hui ?
Moonflower
Sa rentrée à l'Université s'était bien passée.
Si elle s'était un peu perdue dans les couloirs les premiers jours, faute à un sens de l'orientation plutôt défaillant, elle se repérait bien mieux maintenant.
Ca lui plaisait et elle prenait ses études très au sérieux.
Aussi même lorsqu'elle n'avait pas cours, on la voyait souvent étudier, que ce soit chez les Staline ou en taverne.

Elle gardait néanmoins les soirées pour sa fille et ses amis.
Toutes les querelles et vexations de tout genre avaient été reléguées sur un plan secondaire.
Marre de se battre contre des moulins à vent.
A présent, elle construisait quelque chose, pour elle et pour Eulaly.
Si elle réussissait à l'examen, elle aurait un nouveau travail qui leur permettrait de vivre correctement. Et bientôt, elles partiraient pour trouver un nouveau foyer, bien à elles.

Moonflower avait à nouveau hâte.
Elle ne savait juste pas encore où elles s'installeraient.
Le Béarn ?
Plus si sûr.
Le Languedoc ?
La description politique que lui en avaient fait ses cousins n'était pas fabuleuse. Et elle ne se sentait pas d'attaque à vivre dans un endroit soumis à de telles tensions.

Besoin de se poser, tranquillement. De reconstruire quelque chose de solide.
En se concentrant sur cet objectif, nul doute qu'elle s'attirerait moins d'ennuis et qu'elle pourrait enfin vraiment avancer.
Moonflower
Il avait fallu rentrer. Voilà si longtemps qu'elle ne s'était plus sentie si bien et s'extirper de ses bras avait été difficile.
Elle avait marché instinctivement jusque chez les Staline, la tête encore toute retournée, sourire aux lèvres.

Eulaly dormait toujours. Moonflower en profita pour aller au jardin où Izidor vint la rejoindre. Elle s'assit par-terre, contre un muret, les genoux sous son menton et, caressant le loup d'une main, de l'autre faisant machinalement tourner quelques brins d'herbe sur son index, laissa vagabonder joyeusement son esprit.

A chaque geste, chaque baiser, chaque sensation qu'elle se remémorait des frissons venaient lui chatouiller agréablement le bas du ventre.
Elle aurait pu rester ainsi des heures entières.
Mais sa fille qui avait terminé sa sieste, vint la rejoindre encore toute ensommeillée, réclamant câlin et goûter.

Moon la prit contre elle en souriant puis, le câlin terminé, la porta jusqu'à l'intérieur de la maison où lait frais et tartine de confiture lui furent donnés.


Assise en face d'elle, sa tête sur une paume, elle la regarde sans la voir, les yeux dans le vague, l'esprit ailleurs.
Moonflower
La lumière blafarde qui filtrait à travers le brouillard de ce petit matin éclaira la chambre de Moonflower la tirant d'un sommeil qu'elle avait eu peine à trouver.
L'automne arrivait à grands pas et les températures se rafraîchissaient considérablement. Bientôt on apercevrait des filets de fumée s'échapper des cheminées tournaisiennes, embaumant l'air du village d'une bonne odeur de bois brûlé.

Moon remonte la couverture sur elle, jusqu'à son nez. Elle touche lentement sa joue, repense à la veille, ferme les yeux, se tourne et essaie de s'endormir à nouveau. Elle n'avait pas envie de se lever. Elle avait froid. Elle se sentait mal, un noeud dans l'estomac. Si elle avait faim, elle serait incapable d'avaler quoique ce soit.
Mais pourquoi avait-il fallu qu'elle le pousse ainsi ? Pour qui s'était-elle prise ?
Il l'avait prévenue pourtant. Elle avait vu qu'il luttait. Mais non, il avait fallu qu'elle continue...

Les yeux ouverts, brillants de larmes, elle regarde la lettre posée sur la table de chevet.
Sortant courageusement son bras de sous la couverture, elle la prend, l'ouvre et la lit à nouveau.




Vous avez réservé votre place sur le navire, Le Cissou.

Date du départ: lundi 20 septembre 1458
Heure du départ: 9h00 (embarquement 8h30 dernier délai)
Destination: Saint Brieuc (Bretagne)
Tarif: 75 écus. 50 écus, offre d'inauguration
Durée de l'escale: 3 jours maximum sauf problèmes exceptionnels
Tous les LP ont été obtenus.


Elle ne pouvait pas partir sur ces images. Il fallait qu'elle le voit. Il fallait qu'ils parlent. Ca ne pouvait finir comme çà.

Elle trouva dans cette pensée assez de force pour s'extirper de son lit. Elle fit machinalement sa toilette, passa une houppelande propre, se coiffa, laissa un mot aux Staline puis, sans avoir déjeuner, cape sur les épaules, elle se dirigea vers la Démonesse Bleue, le visage morne, traversant les rues comme un fantôme sous le ciel d'un gris qui reflétait parfaitement la couleur de son coeur.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 22, 23, 24   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)