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[RP] gnothi seautón...Nosce te ipsum...Inquisition

Clodeweck
Le père Clodeweck se retourna, suite à l'interpélation, et revint légèrement sur ses pas.

- Monsieur de Bordeaux, la question est là, qui pourrait le faire ? C'est d'ailleurs pour cela que je la pose, afin de savoir qui pourrait...S'il existe, qu'il se présente, il ne pourra pas être dit que nous ne lui avons pas laissé la parole, tout simplement. S'il n’existe pas ou est trop lâche pour venir ici, la reconnaissance de Robert Savoie aux yeux du monde sera alors incontestable, puisqu'incontestée.
J'espère que cela suffit comme réponse.

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Arthur de Nivellus
L'éminence Clodeweck avait parlé et son maillet avait frappé la table...

Sage et juste décision Eminence! Une fois de plus...

Si l'Eminence Monseigneur Savoie décide de prendre congé quelques temps, la porte de l'Abbaye de Vienne lui seront ouvertes! Une chambre et un bureau peuvent être à sa disposition et un garde peut éventuellement lui apporter protection...


Dit-il en regardant Robert...
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Humeur?: Pouvoir pouvoir...ta soif tuera bien du monde! A qui le tour?
Tully
Dans l'ombre dans un coin de la salle, Le Cardinal réfléchissait, écoutait, assistait à une histoire digne des plus grand martyr de notre siècle. Il regardait les vautours se pavaner autour de leur proie. Le dos bien droit contre le dossier d'un fauteuil rembourré de coussin au niveau du bassin, il avait le coude droit posé bras relevé sur l'accoudoir droit. Son bras gauche quand à lui était allongé sur l'accoudoir gauche. L'index de sa main droite frottait doucement le dessous de son menton et machinalement pendant les pauses des intervenants il s'écoutait respirer doucement. C'était lui avait-on apprit une technique de méditation. Ça fonctionnait sur lui, c'était l’essentiel. Il ne connaissait Robert de Savoie que de nom. Peut-être qu'il pourrait revenir en Savoie pour y prêcher la bonne parole eux qui étaient sur une pente bien glissante depuis la Croisade. Il repensa à beaucoup de chose pendant bien trop peu de temps, si bien que sa tête lui faisait mal à présent. Un fin sourire apparu sur ses lèvre alors que l'Archevêque de Vienne invitait l'homme à séjourner chez lui. Sans même que le tribunal eût déclaré la validité de l'identité de l'homme. Ne voulant pas se gâcher la journée il cessa de penser à Arthur, puis reporta son attention sur la cession extraordinaire en cours.
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Le Chevalier de la Foi donne la mort en toute sécurité et la reçoit avec plus d'assurance encore.
S'il meurt c'est pour son bien, s'il tue c'est pour son Dieu.
Drak
Frère Nicolae se leva à la question de l'inquisiteur et prit la parole:

Je n'ai jamais connu Robert Savoie et ne pourrai confirmer son identité.

Le témoignage de SE Tibère de Plantagenêt à ses frères franciscains, ainsi que la lettre que j'ai moi-même pu lire à Bruz et qui disait:

Citation:
Si vou lizé cé ligne cé pazke on é tousse mor. Je pense ke le kado ki atache sette misive va vou zinteressé. Vou zallé reconètre la bague de kelkun ki vous étè cherre. Il respire encore. Seul. On vou le redonne. Si vou arrivé a tant. Sinon, tan pi. Sa sera juste bien fè pour lui. Il mérite pas de mourir en mèmm tan ké nou. Moé je vè plu pleuré sa mor.

Il é rue de la Fusterie. À Bordo. A coté de l'entropo en boué.

Arrivé a l'eurre, il poura vou expliqué.

Nous, on a toute di.


confirment beaucoup d'éléments du récit fait par frère Savoie, ou du moins celui qui prétend l'être.

Je puis moi-même témoigner ici de ce dont je fus témoin la nuit du 7 février dernier. Cette nuit-là je vis, et d'autres frères du couvent de Bruz le virent aussi, une ombre ou un spectre que les anciens frères très surpris reconnurent et appelèrent frère Savoie. Cette ombre est bien la personne qui est présente en ce jour.

Je suis surpris par ce prodige, ainsi que par tant d'autres prodiges, dont la communion miraculeuse qu'il reçut de Ste Raphaëlle.

Premier prodige: comment un homme enlevé a-t-il pu être déclaré mort et enterré et pas seulement disparu ?

La bibliothèque du couvent de Bruz contient une copie de la lettre suivante, écrite par Robert Savoie peut avant sa disparition:

Citation:
Mes amis
C’est avec la plus grande tristesse que j’écris cette lettre. C’est aussi avec la plus grande des difficultés.
Je me bas depuis un certain devant un mal étrange. Je côtoie tantôt, la famine, tantôt l’état squelettique. Depuis quelques semaines, je ne sais plus comment penser. Je pense que le Très Haut va bientôt me reprendre
Ainsi, si vous lisez cette lettre, c’est qu’effectivement, il aura fait son travail.
Je mets tous mes efforts à vos écrire quelques mots, car je crois que cela est d’importance.
D’abord, je voudrais m’adresser à mes fidèles de mon archidiocèse de Tours.
Nous avons fait ensemble un incroyable bout de chemin ensemble. La force que le Créateur nous a donnée nous a permis d’entreprendre un travail incroyable. Il vous faudra désormais le terminer sans moi, de toute évidence. Si jamais je n’avais pas la force de le faire moi-même, j’espère que vous pourrez fêter grandement nos héros qui reviendront de Croisade. J’énonce ici le souhait que toutes les ex-Lucioles, grâce à leur participation à la Croisade, se voient exonérées des crimes commis dans leur ancienne vie. Je souhaite que vous les réintégriez comme il se doit parmi vous, et qu’ils puissent enfin participer pleinement à la vie de Tours, remords, sans peine, et avec tout l’honneur qu’ils pourront amener à notre archidiocèse qui sait pardonner, et avancer ensemble dans la Foi. Puisse cela être mon ultime témoignage de la Grandeur du Très Haut.
Je souhaite également que vous complétiez ce sur quoi je travaillais depuis longtemps : offrir la Cathédrale de Tours au nom de la mémoire de notre bienheureux Père Girtan, qui fut un constructeur de notre vie spirituelle. Je compte sur chacun de vous pour terminer son travail, et d’amener pierre au mur afin de voir cette réalisation collective et grandiose. Vous pourrez compter sans aucun doute sur mes frères franciscains pour y parvenir.
Enfin, j’espère que vous donnerez à tous l’envie d’avancer dans notre église, en continuant à démontrer un investissement dans notre Sainte et Belle Institution Aristotélicienne.
À mes amis de la province, je rappelle que Tours n’est pas archevêché tricoté serré; si la Bretagne ne touche à la France que par sa religion unique, l’Anjou est un autre mouton noir du Royaume de France, en quelque sorte. Puissions-nous tous, au travers des valeurs aristotéliciennes, apprendre à vivre ensemble, à mettre nos différents temporels de côté, et à réussir à vivre ensemble dans le royaume que le Créateur nous a livré : un royaume pour vivre en paix, dans la joie, et le travail. La solution n’appartient plus à nos dirigeants : mais à chacun de nous, fidèles de notre église, qui seuls, il semble, pourront établir cette paix durable.
À tous mes amis de France, qui m’ont si bien supporté durant mes longs mandats de Primat de France. Il semble que ce travail m’a demandé plus d’énergie que je ne le croyais.
Avant de vous laisser pour la toute dernière fois, j’aimerais adresser un mot à tous les clercs de France. Votre travail est si bon. Si grand. Si important pour chacun de vos fidèles, si important pour la cohésion du Royaume. Investissez-vous de votre plus grand cœur dans votre tache. Mais si j’ai un message à vous livrer, il sera celui-ci. Je n’attends pas la mort : je n’ai rien à craindre d’elle. J’attends la vie. La plus grande joie que le Créateur pourrait m’offrir serait de pouvoir revenir parmi, en me confiant une petite chapelle, toute simple, dans laquelle je pourrais recevoir tranquillement les fidèles offrir leur dévotion sans fin. Les charges, le travail d’évêque, de cardinal, ne sont rien, devant le ministère d’une paroisse, d’une chapelle. Les charges seront la fin de Rome, car elle nous éloignent de notre raison première : notre ardeur infinie à saluer le passage de nos prophètes sur notre Terre. Clercs de France et de tout le royaume, méfiez-vous d’une ascension trop rapide dans l’administration des affaires de Rome. Elles ne sont pas mince sénicure. Ma nomination au titre de Cardinal à sue elle aussi m’épuiser, et c’est avec regret que je constate la chose. Il ne s’agit pas d’un club sélect, mais bien d’une charge à plein temps, en plus de celles qu’un Cardinal doit aussi mener : les siennes, d’avant sa nomination. Bonne chance à tous.
Je terminerai par un mot à mes frères franciscains. Vous avez là pour moi depuis le premier jour; je vous dois tout. Notre fraternité m’a permis de m’épanouir dans le chemin divin. Nous avons, je pense, permis au rêve de Fère Nico de perdurer : la fraternité que nous sommes est, je pense, fidèle à son souhait. Frère Anguille Rusé, Frère Maisse Arsouye, Frère Scarpia, mais aussi tous les autres qui ont passé et qui continuent à passer au couvent de Bruz, merci, et bonne continuation.
Je désirs aussi songer à la passation de certains pouvoir que j’ai. D’abord, je désirs passer l’intérim du séminaire de Tours, situé à l’abbaye St-Louis, à notre frère Psycho. Il aura comme tache de continuer les cours, et surtout, de trouver successeur à la charge de dirigeant du séminaire, s’il ne peut lui-même assurer cette tâche. Frère Psycho, faites avec l’aide de Rome. Ils sauront vous enligner. Je tiens également à souligner le caractère franciscain de l’abbaye, et souhaiterais que ces derniers prennent part au choix de mon successeur. Celui-là aura comme première tâche d’effectuer la cérémonie de graduation de Frère Psycho, entre autre.
Je souhaite également que mes frères franciscains, me trouverez bon successeur à la charge de frère prieur de St-Louis, afin d’y continuer l’immense travail qui s’y fait. La France continue à avoir besoin d’un solide réseau d’abbaye comme celle-ci, puisse votre force aider à continuer le travail qui y a commencé.
Concernant l’Archevêché de Tours, l’aef pourra se charger, telle les coutumes françaises, de me trouver successeur. Je nomme par la présente Frère Thalor et Frères Psycho les vicaires intérimaires. D’un commun accord, ils sauront prendre les bonnes décisions.
Quant à mes autres charges, les représentants dûment nommés ou élus sauront faire la chose.
Je ne crains pas le paradis; je pense y mener bonne vie. Je crains le passage pour m’y rendre… j’ai peur d’oublier mon savon…
Ainsi, je vous dit au revoir pour la dernière fois, amis, qui tout au long de ma vie, en Maine, en Tours, à Rome, à Bruz, m’ont aidé, encouragé, et grâce auxquels nous avons fait de si belle chose pour la France, ainsi que pour le Très Haut.
Comme à vous tous, d’ailleurs, Éminences, Monseigneurs, et fidèles de France.
Je continuerai à vous aimer de là où je me trouverai.
Et peut-être reviendrais-je bientôt parmis vous…

Robert Sav…


Deuxième prodige: vues les circonstances de la disparition de frère Savoie, comment cette lettre a-t-elle été écrite ?

Je pense que ces éclaircissements pourront non seulement confirmer qu'il est qui il prétend être, mais aussi témoigner de la grandeur du Très-Haut que toute l'Eglise sert, et de son amour paternel pour nous, comme il le montra jadis à ste Raphaëlle.

Pouvons-nous donc avoir de explications sur ces deux prodiges: l'enterrement de frère Savoie et la lettre qu'il écrivit peut avant sa disparition ?


Frère Nicolae se rassit et attendit les réactions.
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[URL=http://www.heraldique-europeenne.org/Accueil.htm]
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un rescapé?
La remarque du clerc était juste. Et titilla le rescapé, comme elle soulevait des points qui étaient plus qu'importants. Le rescapé possédait certains éléments de réponse. Mais d'autre éléments le troublait... Comment tout cela avait-il été possible... Était-ce une machination d'une plus grande ampleur encore que celle qu'il avait vécue? Tout cela apparaissait de plus en plus, aux yeux du rescapé, prévu et planifié à une plus grande échelle qu'il ne l'avait imaginé. L'attention porté aux détails dans toute cette opération le surprenait. Ces gens avaient bel et bien prémédité leur geste, et l'avaient conduit avec une rigueur de fer. Il voulu partager à l'audience les points sur lesquels il pouvait apporter des éclaircissements. Il regarda S.E. Clodeweck un instant, pour lui demander la parole. Il le laissa parler. Il se tourna d'abord vers Arthur de Nivellus, afin de lui glisser un bref mot.

Très cher monseigneur qui m'invitez à Vienne, j'aurai certes besoin de retraite pour une bonne convalescence. Nous pourrons en reparler avec joie. Je vous avoue avoir hâte de retourner à Bruz pour de bon, mais nous en reparlerons.

Puis, il se tourna vers le frère Nicolae, avant de revenir vers celui qui tenait l'audience.

Je ne puis vous expliquer comment vous avez pu me voir, le soir dont vous parlez. A comprendre le fil du temps -ce que je fais de mieux en mieux, mais pas encore tout à fait- je ne pouvais pas être à Bruz alors... J'étais toujours, je pense, à ce moment dans ce maudit entrepôt... Mais ceux qui m'ont libéré pourront vous l'affirmer. Peut-être cela coïncide-t-il avec le moment ou j'ai imploré Sainte Galadrielle si fort qu'elle m'a fait apparaître dans vos esprits? Je ne croyais pas une telle chose possible, remarquez...

Par contre, je peux contribuer à éclaircir un point, celui de la lettre, celle dont la signature m'est attibuée. Elle à bien été écrite de ma main, je le confirme. Je l'ai fait alors que j'étais empreint d'un grand désarroi. Brouillé contre moi-même, partagé entre mon travail, ici même à Rome, et mon plus grand plaisir de servir mon royaume, le royaume renaissant de France, et mon église, la Grande et Sainte Église Aristotélicienne. Cependant, cela précisément m'empêchant de travailler pleinement auprès de mes ouailles -but premier de mon sacerdoce- m'a plongé dans un trouble profond, qui m'a plongé pendant plusieurs jours dans une impasse de vie. Où je me suis laissé à ne plus apprécier le monde pour ce qu'il est. A ne plus me nourrir. Et je pensais bien y laisser ma peau... Brouillant du noir, j'ai désiré -dans un geste qui semblait être de ma part une prise de responsabilité- laisser un testament. J'ai eu tort. Grand tort, car je péchais. J'aurais du avoir une toute autre réaction. Mais le temps ne m'en a pas laissé le temps.

Car les évènements narrés précédemment ont débuté à ce moment. C'est alors que cette troupe énoncée il y a quelques minutes à peine est venue me voir.

Et ceux-ci m'ont montré -par la dure- oh! combien j'avais tort de me laisser aller si bassement dans une telle procrastination. C'est un péché, un péché majeur. Que je n'ai pas eu la chance de me confesser depuis. Je pense par contre avoir purgé pénitence. Longue pénitence de ce fait. Nous aurons la chance de s'entretenir de la chose éventuellement, je n'en doute point.

Par un retournement incroyable des évènement, ceux-là même qui désiraient me faire perdre ma foi m'ont permis de la retrouver. Voyez comment le Très-Haut à fait le monde...

Par contre, ce document, je ne l'ai jamais envoyé. Il n'a jamais quitté mon bureau. Du moins, de ma main. Je comprends en ce moment qu'il s'est rendu à Bruz, c'est bien cela?

Alors un mystère réside ici. Par quelle main s'y est-elle rendue? Un deuxième dans cette autre lettre, plus récemment reçue, constitue à mon entendement un autre mystère. Qui l'a écrite? Comment s'est-elle, ou par qui, rendue à Bruz? Et pus grande incompréhension de ma part: le fait que j'ai été enterré -ou plutôt comment l'ai-je été- un troisième. De poids, d'ailleurs!

Et qui me fait me poser une question... S'il y a eu enterrement, c'est donc qu'un corps a été enterré. Forcément, je veux dire, car tel nous le demande notre Droit Canon. Ainsi, quel corps a-t-il été mis en terre? Je ne vois qu'une possibilité: celle d'un malheureux martyr malgré lui -ou pire encore, martyr volontaire- je n'ose imaginer une telle machination...


Regardant S.E. Clodeweck, il hésitait avant de lui poser une question... Mais, devant l'impossibilité de résoudre, à ses yeux, la question autrement, il la posa tout de même:

La chose ne devrait-elle pas être vérifiée, Éminence, mon frère?
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un revenu, ou un revenant?
Clodeweck
Interloqué...

Vérifier quoi ?
Je n'ai certes pas les connaissances anatomiques d'un Hippocrate ou d'un Galien mais je suis à peu près sûr que si nous ouvrions une tombe, quand bien même celle-ci serait sous le dallage d'une église, nous n'y trouverions que ce que la vermine y aurait laissé. C'est à dire peu de chose en fait ! Quelques os et des lambeaux de peau ? Les restes de vêtements ? Rien en soit qui pourrait nous permettre de dire à qui appartient la dépouille exhumée.
Des corps il en est abandonné, chaque jour, des milliers par les âmes qui rejoigne le Très Haut, un de plus ou de moins ne changera pas la marche du monde. A-t-on eu idée de vouloir mettre un nom sur chaque dépouille jonchant un champ de bataille ?

Le Très Haut nous demande de nous occuper des vivants, les morts il en fait son affaire...Si ce n'est Savoie qui fût enterré, Dieu saura quoi faire de l'âme de celui qui le fut à sa place.
Si ce n'est Savoie qui fut enterré, celui qui a mis un corps à sa place, n'est certes pas resté à nous attendre, ni ne nous aura laissé une lettre pour signer son forfait!

Laissons donc où elle est cette dépouille !

Ce qui nous occupe aujourd'hui est juste de savoir si l'homme qui se trouve au devant de nous est Robert Savoie.

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un rescapé?
Le rescapé se leva assez péniblement sur ces jambes, aidé d'un bras de sa canne, et de l'autre d'une main bien appuyée sur le bras du fauteuil sur lequel il siégeait. Il s'approcha quelque peu de S.E. Clodeweck, et d'un doigt, l'invita à rapprocher son oreille, par dessus la table qui les séparait, comme pour lui chuchoter un mot.
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un revenu, ou un revenant?
Clodeweck
Pas très protocolaire comme façon de faire, mais si la vérité avait à y gagner, pourquoi pas?...Le cardinal se pencha et prêta l'oreille.
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un rescapé?
Il glissa à l'oreille du Camélingue les mots suivants:

Avec tous le respect que je vous dois, mon frère, permettez-moi d'insister; découvrir que le corps enterré n'est pas le mien fera taire nombre de qu'en dira-t-on tant sur des possibilités que l'église se soit trompé en me reconnaissant, que de leur donner comme argument que nous reviendrons sur un sacrement -celui des funérailles- selon notre bon vouloir, ou encore en faisant fi de nos propres règles... Si nous prouvons que le sacrement ne s'est pas fait selon le DC -car on a trompé l'église en faisant enterré le mauvais corps, preuve à l'appuie, cela nous donnera raison de le déclarer nul...

N'en va-t-il pas de la crédibilité de cette affaire?

Vous savez, à me fier aux carcasses de vaches qui traînent parfois dans les champs abandonnés, nous devrions trouver un squelette. Et comme le Très-Haut nous à tous fait de la même façon, je ne doute pas que nous trouvions le squelette du malheureux. Il sera forcément plus grand ou plus petit que moi... Et il sera ainsi démontré par A plus B que...

Mais bon, je ne désirs pas aller en sens inverse de vos désirs. Je désirs que toute la lumière soit levée sur tout ceci, mais vous êtes mon maître, je ne dirais plus rien à ce sujet, si vous me le demandez.


Il écouta ce que le Carmélingue avait à lui répondre -s'il avait à le faire- avant de reprendre sa place.
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un revenu, ou un revenant?
Honoré.Saint_Cyr
[Montmirail en Maine]

Ca faisait plusieurs jours qu'Honoré était à Montmirail, en Maine, accompagné d'Irella, de Gabriel et d'Anorion pour assister aux épousailles de Bradwen.

Le début du séjour s'était bien déroulé puisqu'Honoré avait retrouvé son énergie et sa mobilité de jeune premier, et ce, grâce à son rôle de mendiant et son aventure portuaire en Normandie. Cette histoire singulière serait trop longue à conter, l'objet du sujet qui nous occupe n'étant effectivement pas Honoré.

Pour en revenir au déroulement de notre narration, le prêtre était dans l'église et assis aux côtés de sa fille Irella et de son petit-fils Gabriel pour assister à l'Union entre Kaelig et le diacre de Montmirail; le frère Bradwen.

Le jeune enfant avait manifesté son désir de crapahuter à même le sol de l'église et sa mère n'avait pu lui refuser au risque de l'entendre beugler plus fort qu'une vache en rut. Imaginez-vous le tableau et surtout le chahut que ça aurait provoqué, l'écho ne tinte-t-il pas à vos oreilles?

Qu'à cela ne tienne, après s'être démené à quatre pattes, le petiot n'avait pas trouvé mieux que d'aller s'assoupir sur le voile de la mariée et ce fut là que ça se gâta, je ne crois pas si bien dire puisque le prêtre était gaga de son petit-fils.

Pour faire durer le plaisir avant de vous dévoiler la suite du récit, je me permets de faire une parenthèse sur l'état du Primat de France qui n'était pas brillant lorsqu'Honoré avait quitté la Normandie.

Pour rappel, le pauvre s'était fait molester par une armée normande et le fait de l'avoir fait poireauter avant de sérieusement le soigner n'allait pas lui être favorable. le futur curé de Dieppe n'avait pas encore été officiellement nommé par le nouvel archevêque de Rouen, qu'à peine débarqué en Maine pour son escapade fraternelle et amicale, il apprît, avec peine, qu'Odoacre était décédé des suites des ses blessures, ce n'était pourtant pas faute d'avoir donné de son temps pour éviter cette triste issue.

Mais revenons au mariage entre Bradwen et Kaelig, toujours occupés à attendre les alliances qu'Honoré avait dans la poche de son mantel afin de le remettre aux témoins.

En effet, ces derniers n'étaient pas arrivés à temps, Bradwen avaient donc confié les anneaux sacrés au prêtre afin qu'il les leur remette.

Un assoupissement plus tard, Honoré fut surpris du peu d'avancement du chantier, enfin, de l'érection du couple, (dans le sens bâtir, construire, pour les esprits mal tournés), il avait donc envisagé plusieurs scénarios (scenari pour les puristes) et notamment l'intervention d'un quidam qui se serait manifesté pour s'opposer audit mariage...Pendant l'intense réflexion d'Honoré, le temps resta suspendu.. Mettez-vous à la place de ces futurs mariés qui n'aspiraient qu'à une chose, en finir avec la cérémonie pour enfin s'échanger le baiser et s'approcher de la nuit de noces...Je vous laisse un instant pour vous imprégner de l'atmopshère...

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LE DOGME
Honoré.Saint_Cyr
[Montmirail en Maine]

(Un petit regard à gauche, un petit regard à droite afin de s'enquérir de l'attention des lecteurs...ça bouge dans l'assemblée, l'impatience se fait sentir, ne faisons pas durer le plaisir...)

Maintenant que tout le monde s'est bien mis à la place des mariés, je peux revenir à nos moutons ou peut-être plus précisément à l'union, prémisses non pas d'une nuit de noces en trio, mais de la chronique d'un retour imprévu...

L'écu finit par tomber (de l'expression le franc est tombé)... Il n'était jamais bon de sommeiller quand on allait devoir accomplir une tâche.

D'un bond Honoré se leva du banc, bien malgré lui, il écrasa les orteils de sa fille, enfin, il eût cette impression mais aucun cri ne fut émis par cette dernière, c'était peut-être ceux de son voisin, quoi qu'il en fut, plus confus qu'un rat qui aurait sonné l'angélus au son d'la fanfare, Honoré alla discrètement glisser les anneaux aux témoins (non pas à leur doigt), il remit également au Comte régnant une besace dont le contenu était métallique mais Honoré n'avait pas poussé le vice jusqu'à vérifier de quoi il s'agissait...(moi je sais ce que c'est...).

Bref, penaud qu'il était, il reprit le trajet en sens inverse la tête baissée et ce fut là qu'il constata que le jeune Gabriel piquait une ronflette sur le voile de la mariée.

Le grand-papa gâteux qu'il était fut attendri par le spectacle, malheureusement, de bon augure ou pas, ce n'était pas l'endroit le plus approprié pour laisser roupiller un bébé...Bizarre que sa mère ne se fut pas précipitée pour le récupérer, pensa Honoré...Elle avait sans doute profité du moment de répit et Honoré ne pouvait pas la blâmer, être grand-père était une chose, être mère en était une autre...

Le prêtre attrapa l'enfant, Le petit ne se réveilla pas, ensuite, il le tendit à sa mère et avec toutes les précautions du monde, il se faufila pour aller reprendre sa place aux côtés de sa tendre fille Irella...Ce fut à ce moment-là qu'un grand craquement se fit ressentir dans le dos du curé..Nenni, Pas possib...Mon Dieu Non! pensa le curé qui ne sut à quel saint se vouer, en cet instant de rechute impromptue...

(Pour ceux qui ont déjà eu bobo au dos, ils savent quel supplice c'est, ça vaut bien une petite pause non?)

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LE DOGME
Honoré.Saint_Cyr
[Montmirail en Maine]

(Une longue pause plus tard...)

Dans le but de nous rafraîchir la mémoire, rappelons-nous le craquement inopiné dans le bas du dos d'Honoré...Le prêtre avait tout de l’échalas, il était grand et osseux...Ce fut en Maine que sa première alerte se déclencha, un jour de bénédiction comtale en pleine cathédrale et voilà qu'à peine libéré de sa douleur dorsale, ce fut en Maine qu'il venait à nouveau de rechuter dans son lancinant mal...Décidément l'air de ce comté ne devait pas lui convenir...

Le prêtre dut se résoudre à quitter l'église de Montmirail pendant les épousailles, il prétexta le besoin de prendre l'air à sa fille avant de se frayer un chemin parmi les convives pour rejoindre la sortie. Ensuite, il disparut dans les ruelles du bourg à la recherche d'une bonne âme qui aurait la gentillesse de le conduire dans le monastère le plus proche...

Bien entendu, il ne pouvait pas laisser Irella se faire un sang d'encre à son sujet, rapidement, il lui écrivit un mot et le laissa à l'aubergiste afin qu'il le lui remît.

Après plusieurs jours de repos aux frais du monastère qui l'avait accueilli, là-bas, Honoré avait été pris en mains par un moine qui avait le don de manipuler avec efficacité, le prêtre était revenu à Montmirail. Entre temps, il avait contacté Marmiton afin qu'il débarquât prestement, le frère lui servirait de chauffeur pendant ses trajets.

Honoré se dégota un travail de régisseur à la mine d'or, tous travaux physiquement durs lui étant totalement déconseillés. Le prêtre avait plaidé sa cause pour obtenir ce travail en service léger, eu égards au fait qu'il avait été Evêque du Mans, on lui avait fait cette faveur.

Et ce fut là que la mèche fut vendue, enfin, façon de causer, les rumeurs allaient bon train, quelques mainois qui reconnaissaient l'ancien prélat n'hésitaient pas à venir tailler une bavette avec ce dernier, un jour l'un d'entre eux s'approcha et dit à Honoré:


- Tiens Monseigneur, z'avez entendu dire? l'Savoie est réssuscité!

Depuis que Savoie était mort, le Maine s'était senti orphelin. Durant son épiscopat, Honoré avait pu constater que bien des nobles du Maine le regrettaient, jamais aucun évêque n'avait pu le remplacer dans le coeur du peuple mainois et le fait de le dire revenu d'outre-tombe n'était sans doute qu'une volonté commune d'y croire sincèrement, ce qui générait une sorte d'hystérie collective, était-ce dû aux diverses émanations qui flottaient dans la mine d'or?

C'est tout de même une légende ce Savoie pensa Honoré qui ne se laissa pas déstabiliser par les lubies des gens qui l'entouraient.


Mais le bruit se fit de plus en plus convaincant, il se disait que l'inquisition s'était penchée sur un cas afin de s'assurer que ce n'était pas une imposture comme il en existait de nombreuses, de là à affirmer que c'était effectivement le frère Savoie, rien n'était moins sûr, Honoré voulait garder la tête froide.

Néanmoins, il était un endroit où il pourrait obtenir quelques informations au sujet de ce retour pour le moins étrange, il s'agissait de Bruz, Savoie avait été franciscain. Honoré allait donc se préparer à y faire une petite retraite histoire de tâter le terrain...C'était nettement plus près que Rome, le trajet ne serait pas trop fatigant pour ses vieux reins...

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LE DOGME
Clodeweck
Les Inquisiteurs avaient attendu, suffisamment longtemps, personne...
Personne n'avait contesté l'incontestable.

Le père Clodeweck avait écouté et compris le demandes de Robert Savoie, mais...
Elles semblaient accessoires face à ce qui les occupait.

Il éleva la voix et lacha la sentence comme une libération.


"Personne n'ayant parlé, ni ne s'étant opposé à ce que l'on reconnaisse à Robert Savoie son identité, que toute personne qui en douterait se taise maintenant à Jamais.
Que toute personne sache que contester ce jugement de la Saincte Inquisition, serait s'exposer aux pires sanctions de la part de celle-ci."


Mon frère, je te souhaite un bon retour parmi nous. Tu as maintenant tout loisir de faire la lumière sur ce dont tu me parlais, toi même.

Ajoutant à l'attention du public


Plus personne ne se réclamant du tribunal, l'audience est levée.
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