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[RP] Couronnement d'une petite cheffe devenu grande

Algo
Ouf, apparemment, personne ne voulait le sacrifier, on avait juste besoin de ses muscles pour la cérémonie. La personne qui avait eu cette idée n'était pas très maligne, il n'avait plus trop l'occasion de se nourrir de viande.

Il aurait bien voulu se boucher les oreilles pour ne pas devoir subir les pleurs des enfants mais pas moyen, et Lya semblait chaque seconde plus menaçante. Il commença donc à installer, un à un, les pauvres petits sur la chaise en bois, avant de les soulever pour le présenter au tonton Tlotloc que lui-même n'avait jamais rencontré.

Mais si les parents semblaient fiers de la situation, les enfants, eux, n'étaient pas tous du même avis. Certains trouvaient ça drôle et Algo avait du mal à ne pas les renverser directement, ce qui serait dommage, ça rendrait sans doute le sacrifice sans effet. D'autres trouvaient apparemment que Tlotloc était très moche et se débattaient rien qu'à l'idée de lui dire bonjour. Il se demanda s'il pouvait distribuer des baffes mais n'osa pas poser la question, parvenant tant bien que mal à accomplir le rituel sans provoquer de désastre religieux.
Tabasco
Tandis d’Algo élevait les enfants vers le ciel afin que Tlaloc puisse les voir et les contempler, dans le plus grand désordre bruyant des pleurs et des tambours, Tabasco pria le dieu de la pluie en faisant face aux enfants.

Ô toi Tlaloc
Dieu de l’eau sacrée, utile et précieuse.
Dieu créateur dont l’Esprit plane sur les eaux,
Toi qui envoies la pluie sur la terre pour donner la vie :
Nous te louons pour le don de l’eau.
Crée en nous l’émerveillement
Et la joie face à tes dons,
Afin que nous puissions les recevoir avec reconnaissance,
Les aimer et les partager avec tous,
Pour la gloire et l’honneur de ton nom.
Nous t’en prions,
Pardonne aux Zotolantèques d’avoir omis de reconnaître leur relation avec ton eau sacrée,
Pardonne-nous d’avoir usé de l’eau sans sagesse,
D’avoir laissé les autres inconscients de ta valeur,
Ô Tlaloc, créateur, qui plane au dessus des eaux,
Nous te demandons pardon
Pour l’usage insensé que nous faisons de l’eau.


Un prêtre s’avança en tenant dans une de ses mains une petite jarre et un pinceau de l’autre, ce voulant rassurante la prêtresse se pencha vers les enfants leur expliquant qu’il leur fallait un masque lorsqu’ils seraient baignés dans l’eau sacrée du bassin. Elle fit signe au prêtre de s’avancer et à l’aide du pinceau étendit l’olli liquide sur le visage des petits ne leur laissant que la bouche et les narines à découvert.

À nouveau Tabasco fit signe à Algo d’élever une dernière fois les enfants vers Tlaloc alors d’elle adressa sa dernière requête afin que les pluies abondantes viennent mettre fin à la sécheresse de Zotoluca et lui demanda d’accepter ces offrandes pour que le règne de la Tlatoane satisfasse la bonne humeur des dieux.


Nous demandons la sagesse pour savoir conserver et chérir l’eau.
Nous demandons d’être guéris de notre manque de respect
Et de notre tendance à négliger nos offrandes.
Dans les temps de sécheresse,
nous attendons et espérons le don de la pluie pour la terre.
Nous attendons et espérons la pluie de la grâce dans nos âmes.
Viens nous libérer de la haine, de l’avidité,
De la crainte et de notre indifférence par rapport à tes dons pour la terre et pour tous.

La Ciuatlamacazqui passa rapidement une couche du liquide collant sur la bouche et le nez des enfants et les assistants-prêtres les laissèrent tomber dans l’eau froide du bassin figeant l’olli aussitôt. Les cérémonies à Tlaloc exigeaient que les sacrifiés meurent dans l’eau et non noyés par l’eau, selon cette volonté les enfants moururent lentement étouffés sous leur masque se débattant de plus en plus faiblement jusqu’à ce que leur corps flotte inanimé à la surface de l’eau du bassin sous les cris de la foule, du grondement des tambours-tonnerre, des tambours-cerf et des bracelets des danseurs.

La prêtresse se dirigea sur l’estrade et leva ses bras vers le ciel signe que le silence était requit. Elle posa son regard sur la foule avant d’appeler haut et fort.


Que s’avance vers celle qui parle au nom des dieux celle que l’on nomme Lya Matlazatecatl.
_________________
Lya
C'est les oreilles, les yeux et le coeur grands ouverts que Lya admirait le déroulement de la cérémonie. Les pleures des enfants mélangés avec le roulement des tambours résonnaient dans la tête de la nouvelle grande cheffe.
Le peuple avait parlé. Le peuple avait choisi un autre Matlazatecatl à la tête de la province Occidentale. Bien qu'elle soit plus jeune que le dernier, n'en reste pas moins que les Dieux portaient leur confiance en elle. Ils l'avaient choisi et placer à leur côté afin qu'elle suive la route tracé dans l'optique qu'elle s'approche encore plus près d'eux.


Que s’avance vers celle qui parle au nom des dieux celle que l’on nomme Lya Matlazatecatl.

Un sourire aux lèvres, Lya s'approcha d'elle devenant ainsi le centre de l'attention au lieu du sacrifice dédié à Tlaloc.

Moi, Lya Matlazatecatl du clan de Zotoluca, fille de Guyhom Matlazatecatl, je m'avance à ce jour devant vous, peuple de l'Occident, part entière de la Seigneurie de Tlaxcallan, afin de servir nos Dieux, respecter nos coutumes ancestrales et faire régner en maître le Tonalamalt.

Se tournant vers Tabasco.

Fais des aveux devant ton peuple, sans humilité excessive ni vanité, de ton plus grand défaut et de ta plus grande qualité.

Son plus grand défaut?
Non mais un instant là! Depuis quand Lya avait un défaut? Elle, la charmante, sublime et parfaite petite fifille à son poupa. C'est avec un visage interrogateur qu'elle dû penser vite fait à un truc pas trop moche à dire. Bah oui, parce que là tout le peuple qui avaient déjà croisé la jeune fille savaient combien froide, impatiente, prétentieuse, manipulatrice, orgueilleuse, indépendante, prompte, impulsive, directive, insensible, contrôlante... Bon, bon c'est assez là! Le choix va être dure, faut juste qu'elle dise un petit défaut mignon.


C'est en chuchotant doucement à l'oreille de Tabsaco, parce qu'avant qu'elle ne soit prêtresse, Tab est son amie.

T'es certaine que je dois dire un défaut à tous? Pas que je sois incapable là, mais zut, un grand défaut alors que j'en ai que des tout petits.

Sans laisser la prêtresse parler, car elle savait pertinemment bien qu'elle allait la remettre à sa place, elle prit sa grosse voix sérieuse et s'adressa au peuple.

J'suis radine.

Simplement cette mini phrase! Hé oui! elle ne voulait pas s’attarder à un défaut, chacun pouvait la qualifier comme il le souhaitait.

Ce qui était plus difficile, cette fois-ci, était de trouver une qualité. Pas que Lya n'en avait pas, mais parce que le choix était vraiment difficile. Fallait pas paraitre prétentieuse sur ce coup, car les Tlax qui ne la connaissaient pas, devaient croire que la Tlatoane était modeste.

Courage, fierté, honneur, droiture, altruisme et fidélité, sont quelques-une de mes nombreuses qualités.

En voyant le visage de Tabasco, Lya compris encore une fois qu'elle en avait trop dit. Mais bon, elle n'était pas vantarde pour autant. Est-ce que ce défaut avait été mentionné dans la liste?

D'accord, d'accord juste une alors.

Elle prit son petit air espiègle.

Je suis curieuse.

Puis, elle sourit à pleine dents.
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Tabasco
Malgré toute la préparation mentale à laquelle elle s’était soumise afin de faire abstraction de la longue amitié qui la liait à Lya, la prêtresse ne put s’empêcher de réprimer un petit rire en voyant le sourire espiègle sur le visage de son amie. Bien qu’elle ait pu gronder Lya pour ses réponses pour le moins flatteuses pour l’égo de la Tlatoane, Tabasco baissa rapidement la tête fixant son regard sur ses gougounes roses, fermant les yeux, elle prit quelques grandes respirations avant de poursuivre la cérémonie, espérant ne pas avoir offensé les dieux pour ces quelques minutes de distraction.

Levant les bras à nouveau signifiant à tous qu'ils devaient s’agenouiller, elle saisi le bras droit de Lya et d’un geste précis entailla l’avant bras de la Tlatoane. Un assistant-prêtre arriva surpris de la rapidité du geste et présenta un brasero aux couleurs de Tlaloc afin de recueillir l’eau précieuse. Tabasco brandit à nouveau son couteau sacrificiel et s’entailla l’intérieur de la main gauche laissant s’égoutter le sang de la représentante des dieux dans le même brasero. Leur eau précieuse se lia à merveille, message de l’approbation par Tlaloc de la nouvelle Tlatoane comme dirigeante de l’Occident.


Depuis que dans les cieux s’allument des points d’or
Dans la noirceur de la nuit au milieu du mystère
Cinq soleils ont brillés, le dernier luit encore

Quatre d’entre eux ce sont éteints au milieu des désastres produit par la fureur des éléments
Quatre fois les hommes ont vu les feux mourants des astres.

Huit cent huit ans avaient passés
L’Océan furieux sortit de son lit
La terre disparut sous les eaux démentes
Le chaos noir c’était installé.

Huit cent dix ans avaient passés
Un deuxième soleil annonçait une ère nouvelle
Un vent très froid venant du Nord s’éleva
Le sang des hommes s’est congelé dans leurs veines
Et tous sombrèrent à nouveau dans la nuit

Neuf cent soixante-quatre ans avaient passés
Au ciel noir jaillit un troisième soleil
Les volcans ouvrirent leurs cratères
La terre ne fut plus qu’une sinistre épave
Le feu dévasta la nature écarlate
Les volcans cessèrent leur vomissement
Plongeant à nouveau le monde dans le sombre de la nuit.

Mille quarante-six ans avaient passés
Après les eaux, la glace et le feu
Un quatrième soleil s’éleva dans le ciel
La faim s’abattit sur le monde
La terre refusa de donner des récoltes
L’homme contre les dieux clama sa révolte : nous avons aussi nos droits!
La race épuisée s’éteignit à son tour.

Quatre soleils sont morts éteints dans le ciel
Les dieux croyant l’orgueil vaincu permirent aux hommes de repeupler la terre
Le cinquième soleil jette encore sur nous aujourd'hui son éclat.

À vos pieds nous vous prions, Ô nos dieux.

L’assistant prêtre de Tlaloc présenta le brasero vers le ciel tout en chantant quelques paroles inaudibles. La prêtresse trempa son index dans le sang versé et traça un trait sur le front de Lya.

Maintenant que l’eau précieuse a été versée pour Tlaloc, tu te dois de prêter serment Lya.
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Lya
Ce que Lya avait le goût du pulque qui lui hantait la bouche, pas le choix, le pulque sera plus tard, là faut écouter et écouter encore la prêtresse qui parlait à Tlaloc. Pas l'envie de lui dire de se taire et de faire plus vite qui lui manquait, mais bon elle resta sage et attendit la fin de sa transe.

Maintenant que l’eau précieuse a été versée pour Tlaloc, tu te dois de prêter serment Lya.

Hein quoi? mais qu'est-ce qu'elle lui avait demandé? C'est que Lya avait été déconcentrée par une mouche qui volait au dessus de la tête de Tabasco et c'est juste en entendant son prénom qu'elle se ramena à la l'ordre.
Mais bon, c'est que la jeune fille était futée et comme toujours, elle savait comment s'en sortir. C'est en regardant le peuple de l'occident et d'une grosse voix sérieuse qu'elle prononça son serment.

Par ma vie, je jure d'honorer nos coutumes ancestrales et de suivre le Tonalamalt.
Par mon âme, je jure de servir les Dieux et de les représenter tel qu'ils me le demandent, ainsi que les habitants de l'Occident.
Par mon sang, je jure d'en faire couler, afin de rendre grâce aux Dieux et aux guerriers.
Que si je viens à rompre ce serment, qu'on me sacrifie afin d'assouvir la soif de Huitzilopochtli.

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Tabasco
Tandis que les prêtres s’affairaient avec les corps des enfants qui flottaient toujours sur les eaux sacrées du bassin, Tabasco s’approcha de Lya et déposa la coiffe tlatoanique sur la tête de la « Grande Bouboude » de la province.

À partir de ce jour, à toi de nous prouver par tes actes que tu mérites de porter cette coiffe officielle.

Le tambour-tonnerre se fit entendre à nouveau, dans un grand fracas un éclair de feu fit son apparition au pied de la pyramide, le feu des réjouissances était allumé. Alors que tous avaient été surpris par l’illumination, Tabasco fit glisser un bouton de peyotl entre ses lèvres et tandis que Lya faisait de même, l’Épicée retira sa cape de prêtresse et dans un geste de complicité, accompagné des danseurs, elles sautèrent au bas de l’estrade afin d’entamer la danse emblématique du Tlatoani.

Le temps de la fête, elles pouvaient enfin redevenir les gamines qu’elles avaient toujours été.

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Sirena
Le couronnement de sa fille... Pfff c'était bien émouvant pour Sirena. Certes, Lya n'était pas sa fille naturelle mais elle était devenue telle que très rapidement et Sirena en était très fière.

Alors que la cérémonie commençait, Sirena comme à son habitude, était arrivée en retard. Sauf que là, vu que c'était sa propre fille qui se faisait couronnée, c'était pas top d'arriver en retard. Alors le calpullec de Mazapa se fit discrète, elle remonta les badauds sur le côté du temple pour se retrouver au premier rang comme si elle y avai été depuis le départ.

Sirena avait mis beaucoup de temps à se préparer. Pas évident de trouver une tenue adéquate à l'évènement et qui lui allait encore. Son p'tit bidon qu'elle essayait de cacher depuis quelques jours commençait à prendre beaucoup de place.
C'est finalement une robe blanche assez ample pour cacher sa grossesse que Sirena avait décidé de mettre. Elle ne voulait pas trop s'avouer à elle même qu'elle attendait un enfant alors qu'elle n'avait pas eu le temps de le dire à son mari avant qu'il parte à la guerre.... Enfin bon revenons à la cérémonie du couronnement de sa Lya....

Une fois au premier rang, Sirena regarda sa fille. Elle était si belle que tout de suite l'émotion se mis à envahir Sirena. Et les premiers mots que Lya prononcèrent finirent par faire craquer la tyranne de Mazapa, des p'tites larmes roulèrent le long de sa joue. Que d'émotion, sa fille était devenue une femme. Elle était chef de l'occident....

Autour d'elle, sirena entendait des mots prononcés par les invités.... Des compliments, des ragots sur Lya... Mais tout le monde semblait apprécier la jeune femme, qui malgré certains défauts, avait comme son père un coeur d'or.

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Lya
C'est avec une grande fierté que Lya reçu la super coiffe, dont elle rêvait depuis longtemps. C'est que ça pèse lourd une telle couronne. Ses genoux fléchirent, son dos se arqua très légèrement et son cou eu un spasme au même moment. Ouuff! fallait pas laisser voir que la coiffe lui était lourde, sinon on la croirait faible et ça, jamais la jeune fille aurait voulu que quelqu'un pense cela de la femme forte qu'elle donnait l'impression d'être.

À partir de ce jour, à toi de nous prouver par tes actes que tu mérites de porter cette coiffe officielle.

Et voilà! À ces mots, la Tlatoane se redressa bien droite et se bomba le torse. Il est évident qu'elle méritera la coiffe et qu'elle sera digne de sa province.




Soudainement, son coeur fit trois tours dans sa poitrine. Lya avait eu une terrible peur, elle ne s'attendait pas à voir et entendre Tlaloc de si près.

musique emblématique du Tlatoani

À peine remis de sa frousse qu'un bouton de peyotl avait été posé dans sa main. C'est dans un empressement qu'elle suivit le geste de son amie et le déposa sur sa langue.


Précipitée par la vitesse d'exécution de la prêtresse, Lya se jeta aussi parmi la foule, afin de danser avec tout ce beau monde.
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