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[RP] Trois armées contre une - récit de la bataille

M.reginae
Loin des douleurs, loin de la peur,
Loin des horreurs, si proche du créateur.
Dans les nimbes mortelles d'une fin cruelle,
Cheminement sur les voies éternelles:

La lune
Le brouillard
La plaine
Les galeries
Le Pic
Le soleil
Le paradis

jusqu'à la rencontre avec l'Unique qui lui laisse le choix: toi qui a péri par le fer, veux tu vivre ou penses tu pouvoir accéder au paradis Solaire?

L'âme en tourment tend vers le dernier jugement, convaincue d'avoir oeuvré pour la Vraie Foy. Puis le doute, doit elle abandonner si vite le combat, ne peut elle encore rien apporter dans le monde des vivants? Présomptueux sûrement de penser qu'elle peut elle aussi diffuser la parole d'Averroes. Ses Frères peuvent le faire sans elle, surement même mieux, puisqu'elle ne trouve pas sa place parmi eux.

Et cette lumière est si douce, et cette chaleur si sereine, et cette ondée proche si désaltérante. Puis ici, peut être connaîtra t'elle son enfant. Le seul qu'elle n'aura jamais, l'épée a tranché le nid fertile, le nid n'est plus. Ce corps dont elle n'a jamais pris soin est maintenant mutilé dans les profondeurs charnelles.

Mais...Quelle est cette autre chaleur brûlante qui la retient ? La même que celle mainte fois éprouvée, et qui est encore aujourd'hui si ardente, celle de la main d'Aileron sur sa peau. Sa tête, son bras, sa hanche, son ventre, la vie revient au fil de sa caresse. Et le liquide fertile qui s'étale sur elle, le sang de son amant, fluide vital mêlé à la grâce d'une larme, appelle la Sicaire au retour.

Au loin, très loin, ces mots murmurés, qui lui insuffle la volonté


Je n'aurai pas de repos avant que l'auteur de cet acte ne souffre mille morts. Je t'aime mon amour...

Tressaillement des sourcils, mouvements faibles des lèvres, frêles spasmes des membres, son choix est fait.
La douleur telle une vague déferlante crispe le corps meurtris.

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Sicaire Morte

Geauvin
Geauvin avait pris part à la bataille,il se trouvait en avant avec les plus rapides des Lions, courant, hurlant.
Portant haut son épée et brandissant son bouclier
Au premier contact, avait réussi à occire deux de ses adversaires.

Des cris de douleur et hargne sortaient de toutes part de la mêlée, nombres de combattants étaient éclaboussé du sang de leurs ennemis.

Geauvin savait que le combat était inégal, le nombre des défenseur de Pontarlier était bien plus important que les Lions de Judas.
Malgré le surnombre des attaquants, il frappait le plus qu'il pouvait, essayant d'en faire tomber le maximum .

Il entendait, à ses cotés, Ivori crier, relancer l'ardeur de chacun..........diable de femme

Tout à coups, un cri horrible le fit se retourner, une voix de femme

"- Non ! je suis enceinte !"

Reginae....... non

Il stoppa net son élan, fit volte face pour essayer de secourir la malheureuse, butta sur le corps d'un ennemi, tomba et vit l'éclair d'une lame s'abattre sur lui.
Un feu immense, venant de son coté, courait l'intérieur de son corps, il était touché.
Ensuite plus rien, devant ses yeux le noir total, des cris lointains....le silence
Tchantches
Tchantchès avait appris que sa "victime" avait été emportée à Pontarlier et qu'elle y était soignée dans un lieu tenu secret. Il la pensait morte, mais le corps avait disparu du champs de bataille quand il y était revenu après avoir fait évacuer Edwige.

Rien ne pouvait échapper à ses agents, lorsqu'il s'agissait de trouver un lion réformé, qu'il fut en bonne santé ou non. Et Gégé, la plus opiniâtre de ceux-ci, avait reçu des informations formelles, Reginae était vivante.

Dans ce cas, la suite avait été facile, une bande de gamin soudoyés par Géraldine avait suivi toutes les directions depuis les officines médicinales, au second jour Elle avait repéré l'emplacement de Reginae et s'était empressé de prévenir le Sénéchal de la Noblesse Noire de l'emplacement où se trouvait la sicaire.

Il s'y rendit avec un cadeau qu'il allait lui laisser et surtout il voulait connaître son état. Elle était soignée dans une maison de bourgeois réformé dont Tchantchès s'empressa de garder l'adresse pour la communiquer aux autorités Pontarliennes pour que celles-ci puissent surveiller le dit bourgeois plus tard.

Il s'était déplacé avec deux autres Nobles Noirs de l'armée de Sicut Aquila.
La "Fouine" restait au carrefour pour surveiller les allées et venues et "Jepavu" garderait la porte.

Il avait attendu que le bourgeois sorte et que seule, reste la servante. Il s'approcha de la demeure.

Il frappa et entendit le Judas s'ouvrir et un visage ombragé le scruter derrière la porte. Il avait laissé son épée à Jepavu qui était hors de vue.


- Qui est là ?

- Madame, je suis envoyé par le Messire Aileron l'époux de dame Reginae afin de constater de son bon état.

- Je n'ai reçu aucune consigne, repassez quand mon maître sera là.

- Ne soyez pas stupide, je risque ma vie dehors, et si je voulais entrer de force j'aurais déjà défoncé la porte. Sur mon honneur, je ne suis pas là pour faire du mal, juste pour rapporter d'un état de santé et laisser un message pour son réveil. De plus si j'étais Romain, j'aurais déjà la garde avec moi.

La servante devait hésiter, mais Tchantchès entendit le verrou bouger derrière la porte et celle-ci s'entrouvrir.

- Entrez vite vous avez 5 minutes et puis je ne veux plus vous voir

Tchantchès entra et suivit la servante vers les combles ou était couchée Régina. Il fut surpris de la trouver belle une fois bien lavée (^^) Il vit que sa blessure avait bien été refermée.

Tchantchès dit à la servante en parlant à voix basse.


- Elle était enceinte paraît-il ?

Celle-ci le regarda, stupéfaite : - comment savez-vous cela ?

- Elle l'a crié au moment d'être blessée sur le champ de bataille, je n'étais pas loin d'elle mais je n'ai rien pu faire. Il se pencha sur elle et lui caressa la tête avec compassion.

Puis se retournant vers Reginae

- Alors son enfant ?

La servante fit un non de la tête en baissant les yeux.

Tchantchès eut le regard brillant, une lueur matinale frappa son visage au travers de la lucarne, un observateur aurait pu croire à un sourire sadique, tant son visage venait de s'éclairer et que sa bouche formait comme un sourire.

En réalité il était touché par la compassion et le regret de cette mort innocente. Il ne l'avait pas souhaité, mais il l'assumait comme sa longue vie de misère humaine que lui avait coûté la défense de la foi qu'il avait promis à sa femme sur son lit de mort.

Il prit le livre des vertus qu'il avait pris avec lui et l'ouvrit à la première page. Il en relut le texte à la lumière de la lucarne




" Dame Reginae", le très haut a permis que vous ne trépassiez pas, mais il n'a pas permis que votre enfant survive. Interrogez-vous sur le sens de ce message divin.

Puisque vous avez une seconde chance, renoncez à votre foi absurde et préparez votre passage afin de gagner la voie du soleil.

Soyez bonne, soyez juste, et profitez de cette seconde chance, car elle ne se représentera pas. Embrassez la vraie foi et rachetez vos fautes dans l'amour d'Aristote.

Puisse le très haut éclairer votre nouvelle vie vers une voie sans tâche.

Tchantchès, qui fut la main du très haut sur votre destinée.


Puis Tchantchès déposa le livre à son chevet, fit un léger signe de tête à la servante et s'en alla de ce lieu où rêgnait une abominable odeur de poisson frit.
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Kenny78
La bataille livrée la veille avait été intense. Il avait empalé un homme de sa lame et il avait survécu à cette bataille. Il en tirait de la fierté, mais une ombre venait de se glisser au tableau. Il avait vu le Chancelier de Franche-Comté tomber cette nuit.

Des rumeurs couraient vite. Il avait appris que Reginae, qui l'avait condamné à mort à Pontarlier, avait été gravement blessée. Mais il paraissait qu'elle attendait un enfant.

Il n'aurait pas hésité à la tuer. Après tout, telle était la loi de la guerre. Tuer ou être tué. Mais il n'éprouvait nulle joie en ce moment même. Assis près de sa tente, il adressa une prière au Très-Haut pour que le bébé puisse trouver la paix.

Certains trouveraient ça absurde, mais hérétique ou pas, ils étaient tous humains et la perte d'un bébé était atroce pour qui la vivait. Il combattrait l'hérésie toute sa vie, mais jamais il n'éprouverait de plaisir à tuer. Il le faisait par devoir sans rechigner. Néanmoins, il restait humain et éprouvait de la compassion pour cette femme qui, bien qu'hérétique, avait perdu une occasion d'aimer un enfant.


Rien n'est jamais facile. J'aurais préféré ne jamais apprendre cette triste nouvelle.murmura-t-il pour lui-même.
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Gromukus
L'affrontement avait été rude, très rude. Moults républicains étaient tombés sous le nombre de l'ennemi, alors que tout aurait pu être si différent. Comment certains de leurs membres s'étaient ils laisser capturer par des gardes comtois, quelques jours avant la bataille, ralentissant ainsi toute l'armée qui devait partir depuis quelques jours déjà ? A une armée contre une, et non contre trois, rien n'aurait été pareil, pour sûr...

Et qui était ce félon de Zefamousmitch ? Un helvète ? Le bougre, lui aussi était à la botte du Dolois ! Telles étaient les lois de la guerre. Gromukus se souviendrait de cette petite fiante à la solde des courronés et se promettait de lui faire subir mille supplices. Pour l'heure les nobliaux avaient gagné une belle bataille, assurément. Certains ne s'en releveraient jamais. Lui s'en était sorti blessé au bras, celui qui manie l'épée. Tout était allé si vite. Le manche de la bannière qu'il arborait fièrement sur son dos fut brisé d'un coup de masse, lui sauvant peut être la vie. Il se fraya un chemin au travers l'ennemi, affaibli par le manque de sang, sentiment qu'il ne connaissait que trop bien. Il n'était plus que l'ombre de lui même à ce moment là, se défendant de son bouclier, lui qui ne savait qu'attaquer. Pourquoi avait il survécu ? Ou était parti le reste de l'armée ? Les morts se comptaient par dizaines.


Les républicains, en cas d'une telle déroute, avait rendez vous dans une forge amie. Gromukus s'y rendit, coisant au passage une petite meute de visages inconnus il y a peu qui en sortait. L'ennemi sortait de là, que se passait il donc ? Le sanguinolant Gromukus les croisa en les fixant tour à tour. Il n'oublierait jamais ces visages, la guerre ne faisait que commencer... La fille du forgeron, une jeunette un peu niaise le mit au parfum, il s'assura immédiatement de l'état de santé de Régi. Heureusement, ou malheureusement pour eux, ils ne l'avaient pas achevé. Grom se demanda où était Aileron. Ce bougre avait il lui aussi péri ? Comme pour répondre à sa question le voilà qui entrait, blessé.

Ola l'ami ! J'vois que t'es en vie.. Sacré bataille hein..

Gromukus, de son bras valide, tout en discutant avec Aileron, mit du bois dans le four de la forge ainsi que des lames d'épées à chauffer. L'heure était à la cotérisation des plaies...
Kirkwood
Abords de Pontarlier, 27 mars 1457 de l’Ère de réformation de la Foi

De toute façon, la journée avait mal démarré.
Kirkwood s’était levé avec le reste de la cuite de la veille, après la bataille. Bataille, escarmouche ? De toute façon, il n’avait pas vraiment combattu. Ni compris grand-chose, d’ailleurs. Il avait tenu la ligne avec les autres, mais le véritable affrontement avait eu lieu ailleurs.
Même si le bilan était bon, puisque l’Armée du Salut avait tenu et infligé de fortes pertes aux Dolois, trop de bonnes âmes républicaines et réformées avaient également rejoint leur Créateur.

Aujourd’hui, relâche. Uewen grogne devant l’absence de consignes claires du commandement, humeur de dogue. On traîne. On hésite. On attend. On prend son temps. On en prend son parti.


Des sonneries retentissent.
Une armée doloise en ordre de bataille arrive du nord.
Panique, on se bouscule, on s’habille et s’équipe tant bien que mal, on crie, on se cherche, qui est-ce, combien sont-ils, qui donne les ordres, qui s’occupe de quoi ?

Uewen rameute ses troupes, parvient tant bien que mal à imprimer un peu d’ordre dans la cohue générale, retient ceux qui veulent se jeter directement dans le feu de l’action.

La compagnie bouge à son tour et rejoint la mêlée. On commence à affronter des Dolois, injures, signaux de ralliement et ordres, on s’enfonce un instant dans l’aile doloise.
Uewen reprend confiance, Kirkwood réussit à entraîner sa lance dans un psaume 24, et l’escouade fait reculer les Dolois, on avance, ils tiennent leur ligne, mais cèdent du terrain.

Citation:
Portes, levez vos frontons, élevez-vous, portails antiques, qu'il entre, le roi de gloire!
Qui est-il, ce roi de gloire? C'est Yahvé, le fort, le vaillant, Yahvé, le vaillant des combats.
Portes, levez vos frontons, élevez-vous, portails antiques, qu'il entre, le roi de gloire!
Qui est-il, ce roi de gloire? Yahvé Sabaot, c'est lui, le roi de gloire.



Kirkwood et les siens avancent toujours quand une salve les arrête. Ils se recroquevillent sur eux-mêmes avant de se reprendre, mais une deuxième rafale les cloue sur place, puis une troisième prélève à son tour sa dîme. Kirk étonné prend vaguement conscience qu’il se passe un truc.
Il se dit qu’il va mourir avec les prochains tirs mais ce sont des Dolois hurlants qui foncent sur lui et les survivants. Il fait ce qu’il peut, mais ce n’est pas forcément grand-chose.

Il compte mentalement ses blessures. Un coup de masse sur l’avant-bras gauche, une flèche dans le côté, son casque défoncé lui pressure la tête, le sang lui bouche la vue à intervalles réguliers, ça devrait aller, non ? Just a sratch, disait papounet… Ah, quelque chose dans la cuisse droite, maintenant. Ou c’est l’épaule ?
Il croit flotter, quasi indifférent à la situation, vaguement conscient que des amis et des compagnons tombent autour de lui, pleurant, maudissant, se vidant.
Comme lui d’ailleurs, non ?

Il a encore le temps de se demander ce que ce foutu bougre de poète de Vittorio ferait de ce vilain carnage ?










--Uewen
« Le Ciel étonné retardait son apogée pour mieux admirer les guerriers superbes, les Anges notaient avec scrupule la geste héroïque des sicaires, à un contre mille, et Lucifer et ses hordes se réjouissaient de la fin de tant de braves.

Atlas et Titan inspirent leurs âmes. Jupiter et les dieux se réveillent un instant pour goûter leur vaillance tragique, volcan marin au souffle ardent affrontant l’inexorable marée de l’océan.

À l’ultime demeure des guerriers, les héros cessent de se battre pour admirer ces futurs compagnons. Achille et Hector, Arthur et Roland, Godefroy et Saladin, Jeanne et Guillaume Tell commentent l’épique destinée, parient leur ambroisie ou prodiguent leurs encouragements à ces sublimes chevaliers.

Aux divers horizons du globe, les enfants, les simples, les saints et les magiciennes retiennent leur souffle. Le sanglier s’ébroue, l’aigle change sa course, le saumon bondit, la fourmi tend ses antennes. La forêt frémit, le vent s’emporte, l’étoile brille.

Puis la nature reprend son souffle.

Le lion va lécher ses blessures… »

Vittorio Ugolino dei Bardolino dei Parmigiano, Où il estions question des Misérables, 1462
Ivori
Arrivée en pleine campagne, hors de portée des armées, la belle rousse se laissa tomber sur le sol mouillé par la rosée matinale. Les yeux embués par les larmes, elle ne pouvait chasser de son esprit le visage de ses alliés, de ses frères même... Car les Républicains, par la force des choses, étaient devenus sa famille... Son unique famille. Des bribes de souvenirs venaient cogner contre ses tempes, creusant un peu plus dans sa tête...

La voix cristalline, presque divine, de Regi, retentissant entre les râles des autres soldats... Elle résonnait à l'infini comme un cri venu des cieux.
Les yeux bleus de son amor, exorbités sous la douleur et le choc, fixant le néant, l'inévitable... Ils défilaient sans cesse sous ses propres yeux, dont la vue se brouillait sous le flot des larmes.

Lorsque la rage fit son bout de chemin pour aller se nicher dans sa gorge, Ivori resserra ses doigts, plantant ses ongles dans la terre, et poussa un hurlement empreint de douleur et de détresse, avant de se relever, désemparée. Regardant autour d'elle, la jeune Républicaine s'aperçut qu'elle n'était point seule avec cet homme qui l'avait menée loin de la ville. Arcas... Kirkwood... Servane... et quelques autres... Ils avaient survécu à la bataille. Sanctus était là également, mais ils auraient dû le rejoindre tous ensemble...

La jeune femme aurait voulu les serrer contre son cœur, pour rompre cet isolement dans lequel la réminiscence de cette nuit l'avait plongée, mais les forces lui manquaient. Et bientôt, les Républicains distinguèrent au loin les soldats comtois de l'Ost Parangon.
Ils ne s'arrêteraient donc jamais, ils continueraient à les traquer telles des rapaces sans vergogne. Le groupe de Républicains se dispersa très vite, Sanctus entraîna les deux rouquines et, très vite, le reste des alliés fut introuvable.


Il faut retourner là-bas ! Il faut retourner les chercher !! On peut pas les laisser !! Kirky... Et... Et Arcas, et...

Les paroles de l'Ibère s'évanouirent dans les rayons du soleil levant ; elle demeura figée, scrutant l'horizon, son souffle s'élevant dans les airs par rafales, son corps refusait d'avancer car, en son âme et conscience, elle savait qu'elle devait continuer, continuer à courir, réduite à s'enfuir pour regagner leur terre sacrée...

Tout en reculant fatalement pour rejoindre Sanctus et les autres, elle pria. Ivori ne priait jamais, elle se recueillait, communiant avec la nature, mais ne priait pas. Aussi, pour la première fois, elle pria pour ses frères, elle pria pour que le Très-Haut les garde... puis s'élança à travers les plaines, la main refermée sur le fourreau de son épée. Ils ne pouvaient plus reculer...

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"Hasta la muerte..."
Sicaire du Lion de Juda
Porteuse de la Foy Réformée
La République ou la Mort

Imladris
Sur les remparts de Pontarlier, Imladris avait assisté à toute la bataille. Il était resté en retrait pour la défense de sa ville, de la Franche-Comté et de la liberté. Il vit la charge des armées franc-comtoises et helvétes unies contre la fléau de notre région.

Il sourit à cette scène. Une humiliation serait lavée ce jour là et il en était heureux. Il ordonna à sa petite troupe de se tenir prêt en cas de problèmes. Il ne fallait pas que Pontarlier tombe si les vents de la défaite allaient dans leur camp.

La bataille fut rude et il vit de nombreuses pertes de part et d'autres. Déos serait reconnaître les siens.

La fin de la bataille avait sonné et il fallait faire une sortie pour aider les blessés et chasser les derniers mécréants.

Là un soldat lui annonça.


Monsieur le Vice-Chancelier, un malheur est arrivé !


Il se retourna.

Que se passe-t-il donc ?

Le soldat continua :

Notre Chancelier a participé à la bataille et il a été grièvement blessé...

Imladris n'entendit pas la suite des paroles. Il se dirigea à l'endroit que le soldat indiqué... Non... Pas son ami, pas le chancelier, pas Wils0123. Cela ne se pouvait pas. Il courut jusqu'à en perdre haleine et là... Il le vit gisant et souffrant. Il ordonna

Soldats, qu'on porte le chancelier à l'infirmerie et qu'on envoie des cavaliers prévenir Monseigneur Anteu et le Franc Comte au plus vite.

Il se tourna vers les soldats et hurla

IMMEDIATEMENT !!!!

Il suivit le chancelier en priant Déos de le sauver.

La suite du RP concernant la mort du chancelier est à coté
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Servane
Un bosquet à l'abris des regards, une jeune femme assise, les mains en sang pose avec douceur un lange sur les blessures d'un homme à terre. Avec douceur, elle lui a enlevé son armure, avec douceur elle a pansé ses blessures les doigts rougis par le sang qui inonde l'herbe verte où ils ont trouvé refuge.
La veille, la veille à peine ils se taquinaient comme deux gosses capricieux. Comment les choses avaient-elles pu tourner ainsi? Comment lui l'ancien capitaine, le valeureux guerrier avait-il pu être mis à terre tandis qu'elle avait réchappé à tous les coups portés par ses adversaires?!

Elle se penche, colle son oreille à sa poitrine sans prendre garde au sang qui macule sa joue. Son coeur bat! Depuis qu'elle l'a porté jusqu'ici, elle se repète cette phrase comme une litanie.

Epuisée, elle se redresse et le regarde sans le voir. Les combats sont encore trop profondément gravés en elle...

Ils étaient pourtant partis le coeur empli d'espoir, persuadés qu'ils vaincraient tant la cause était juste et les coeurs valeureux!
Elle ferme les yeux. Le bruit des épées qui se croisent, des corps habités par une danse macabre, le sang poisseux giclant de toute part, ces cadavres qui jonchent le sol et qu'on pousse, foule pour sauver sa vie, sa peau. La jeune femme avait l'habitude des combats, elle n'en était pas à son premier et connaissait l'odeur de mort d'un champ de bataille mais là bizarement tout resonnait différement. Jamais auparavent, elle ne s'était battu pour une aussi noble cause, jamais auparavent elle n'y avait impliqué son âme.

Epée et bouclier en main, Servane combattait avec energie, se souvenant des leçons de tous ces maîtres, elle parait et attaquait avec une cadence infernale. Faisant fis de la fatigue et de la douleur des coups reçus, elle abattait son épée avec précision cherchant toujours à économiser ses forces comme on le lui avait enseigner. Une bataille peut durer plusieurs jours, lui avait on dit un jour, pense à mesurer tes efforts pour tenir jusqu'à la dernière seconde car même là tout peut chavirer.

Près d'elle les corps de ses compagnons tombaient les uns après les autres et seul un esprit égaré aurait encore gardé espoir. Trois armées s'abattaient sur eux, comment pouvait-il en être autrement?! Venant de se débarrasser d'un soldat, elle cherchait du regard leur chef pour savoir que faire quand son regards tomba sur deux visages bien connus.


Une course folle, un corps qu'on bouscule, un autre qu'on protège. Elle se jette sur le corps déjà bien amoché de Fabulous en lancant un regard de défis à son bourreau. Il ne le touchera pas! Un seul regard échangé, un seul regard qui en dit long. Tout est dit, rien à expliquer, pour lui elle se battra jusqu'à la mort... Le temps s'est arrété, deux regards qui se croisent pour finalement se fuir. Il lui tourne le dos, il lui offre la vie alors qu'il aurait pu lui donner la mort! Son geste ne sera pas oublié, sa reconnaissance lui est à présent deux fois acquise...

Un bosquet à l'abris des regards, une jeune femme assise, les mains en sang pose avec douceur un lange sur les blessures d'un homme à terre.
Il ouvre les yeux, leurs regards se croisent, elle tente un pauvre sourire rassurant mais sa grimace ne dupe personne. Ils sont en mauvaise posture, bientôt ils seront pris, d'ailleurs les bruits des charognards se font de plus en plus présents. Elle lève la main et enleve une meche blonde sur le front de l'homme puis ferme les yeux, elle ne veut pas lire dans son regard, elle se refuse à obéir! Ses poings se crispent soudain alors qu'une rage folle s'empare d'elle, de quel droit lui demande t-il cela? Elle ne peut pas, c'est au dessus de ses forces et puis... que dirait-ELLE si elle l'abandonnait... jamais elle ne lui pardonnerait!

Des bruits de pas, ils approchent... Ils savent tout deux que bientôt il sera trop tard pour qu'elle fuit, qu'elle les rejoigne comme convenu. Une main se pose sur son bras, impérieuse et brutale, elle n'ose le regarder, tout son être se refuse à le laisser ainsi et pourtant...

La mort dans l'âme, elle rouvre les yeux, fixant ce visage qu'elle ne reverra peut être plus. Elle ne retient plus ses larmes qui coulent librement sur ses joues désormais. Un hochement de tête, elle a cédé, elle obéira. Dans un ultime sanglot, elle dépose un petit baiser sur le front blème, carresse délicatement sa joue et se retourne brutalement.

Chassant d'un geste malhabile ses dernières larmes,luttant pour ne aps se retourner, elle sort du bosquet prudement et file au aps de course. Quelques heures plus tards, aux côté des survivants elle quittait Pontarlier en y laissant une partie de son âme.
--Uewen

Vittorio, au milieu des combats, se souvenait d’un vieux chant-guerre païen qu’un moine irlandais lui avait appris. Il s’appliquait bien à la situation. Et rappelait brutalement qu’au-delà des enjeux réels de leur combat, il y avait d’autres éléments, éternels…

Citation:
Evil game

The rider is coming back, look !
‘Stormy sky is no more in Book.
“Death will be here”, said the warrior,
“Death will pass the golden door”.
Bloody red of fires afield ;
People fleeing from the Black hills ;
White faces in fragile shelters,
In their eyes still laughing these fighters.
We do want no reconciliation !
Wizard, prepare your enchantment !
War-witch, chant your incantations !
Banshees will forget our champions !

Some anguished women talking
With resigned men thinking.
Excited children playing.

Painted warriors under the sky ;
A deafening clamour, a cry ;
Perspiration under tall helm,
All is ready, furious mayhem !
And they’re leaping with the arrows,
Dancing in their chattering shows !
And slippery swords are singing,
As their bloody arms are falling.
Jumping as shooting stars, they kill,
As some that stray, ever lie still.
Tempest’s furye and fading lights ;
Howling banshees, barbarian fights !

Anguished women, too much praying,
For wounded men who are falling.
Impatient children are waiting.

Sad beastly nightmares are coming,
And regarding you as a thing.
And you, woman, will be a toy,
As was your man, your love, your boy.
Dark Force will have a lot of fun,
As screeching burning druid will run.
Even if you think you could try,
You won’t cover up soldiers’ cry.
Ravagers will break the great sword
And will lay waste the noble world.
Bloody rules, hearts full of sadness ;
Evil game, we’re all bitterness...

Sad shamed women are cursing
Terrible men who are drinking.
Hard vengfull children are thinking.



Sa lame tombe, frappe, pourfend, défend. Les yeux sourds du tintamarre ambiant –escopeterie, volées, cris, chocs de métal- saisissent avec une peine croissante les gestes de l’environnement confus, les mouvements de groupe, les appels et les bannières. Cris glauques. Hommes et femmes à la foi républicaine enracinée. Bras qui ralentit. Douleurs de moins en moins ignorées.
Souffle.
Fin ?
M.reginae
La Sicaire avait repris connaissance dans une chambre, Aileron a ses côtés, lui expliquant brièvement la situation des Républicains, et annoncé la mort de Francesco_sforza. Reginae lui a parlé de l'enfant qui ne naitrait pas, mais d'un accord tacite, sans même un mot, il faudrait oublier, continuer comme si de rien n'était. Les Sicaires doivent avancer, se relever, et combattre, quoi qu'il arrive, et qu'elles que soient les blessures.

Avant de sombrer à nouveaux dans l'inconscience, Reginae a demandé l'appel d'une étrange amie à ses côtés, en tant que médicastre, espérant que celle ci répondrait positivement. Les jours prochains seraient délicats, sa blessure au ventre encore béante, et le foetus sans vie encore présent. Le Primus devrait repartir au plus vite, la laissant convalescente et choquée. Mais elle ne le retiendrait pas, préférant affronter la réalité en solitaire.

Transie de douleurs physiques, la Sicaire ne cherche que le sommeil pour s'évader. Navigant entre deux flots, un cauchemard étrange: Tchantches qui lui lit une page de livre des vertues. A aucun moment Reginae imagine que la scène puisse être réelle, et d'ailleurs il le vaut mieux, le voir admirer sa déchéance ne ferait que rajouter une colère bien inutile.

Une porte claque, la réveillant, une voix rassurante au loin, dans une autre pièce de la maison où elle se trouve.


Ola l'ami ! J'vois que t'es en vie.. Sacré bataille hein..

Gromukus est dans le coin, promesse que tout recommencera, que l'Armée du Salut se relèvera.

Rassurée, la jeune femme tourne la tête vers les rayons de soleil irradiant les lieux, apercevant un parchemin posé non loin. Sa main n'est pas assez forte pour l'attraper, elle n'insiste pas.

_________________
Sicaire Morte

Fabulous
Servane avait compris le message et était finalement partie en le laissant là. Elle avait été déjà été si gentille avec lui, soignant ses blessures et restant à ses côtés, il ne pouvait lui en demander plus. Il sentait son corps s'engourdir. Désormais un long combat entre lui et la mort allait s'engager. Et une fois de plus il n'était pas sur de l'emporter. Le moindre de ses mouvements entraînait chez lui une douleur insupportable. Il allait attendre là, dans l'herbe rougie par son propre sang, soit qu'il se réveille et survive ou soit que ce lieu devienne sa tombe. Le baiser de Servane sur son front lui avait donné du courage et il ferma les yeux en se disant qu'il y avait finalement des choses qui valaient la peine dans ce bas monde. Puis il entendit des voix et des bruits de pas ainsi que quelques bruits de sabots de chevaux qui s'approchaient de plus en plus jusqu'à ce qu'il soit dans leur champ de vision.

-L'a l'air mal en point çui'là tiens.


Le visage tuméfié et ensanglanté de Fabulous ne permettait pas que l'on puisse le reconnaître si toutefois une personne du petit groupe comtois d'éclaireurs l'eut connu. Il avait prix le soin juste avant l'arrivée des hommes de camoufler ses bandages. Ils ne devaient pas voir qu'il avait été soigné. Il devait être un mort à leurs yeux. Un mort dont on ne doute pas. L'homme s'approcha pour examiner le corps.

-Un malfrat de plus au pays des cieux. L'bon dieu l'a rappelé comme tous ces coquins de républicains. Sont mieux là haut!

Il cracha sur le corps de Fabulous. Celui-ci était dans un état de semi-conscience qui ne le fit même pas se rendre réellement compte de ce qu'il se passait. En temps normal il aurait sauté à la gorge de l'inconscient et lui aurait fait ravaler sa langue. Mais là il jouait sa vie et n'allait pas la laisser s'échapper si facilement. Il ne bougea pas. Il savait que l'homme allait vérifier si il était toujours vivant.

-Je mets ma main à couper que le drôle est occis. Pas envie de salir ma lame en la plantant dans son corps possédé par le malin. Allons-y va, bientôt les vers s'occuperont de lui.


Le groupe poursuivit sa route. A la recherche d'éventuels blessés et autres républicains en fuite. Il était toujours vivant. Mais pour combien de temps encore? Il sombra ne sachant quand le réveil, si réveil il y avait, viendrait.
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"La trahison n'est qu'un mot inventé par les hommes pour confondre leurs frères qui ne pensent pas de la même façon qu'eux."
Macricri
A Dole, sur les murailles, le 28 mars

Encore une nuit de garde à surveiller la campagne alentour. Le ciel était nuageux, rendant la visibilité difficile. La Comtesse regardait au loin pensive. Leur travail était une réussite, l’armée des républicains était détruite et Arcas faisait parti des victimes. Un sourire de satisfaction étira ses lèvres, un comtois qui trahissait la Franche Comté ne méritait aucune pitié.
Ce soir, elle espérait qu’un point final serait mis, l’armée de l’Ost Parangon devait être arrivée à Besançon, envoyée aux trousses des rescapés de l’armée du Salut. Encore 6… Nicbur, Ivori, Servane, Petitfrere, Mifalifou et Ummagumma… Allaient-ils venir sur la Capitale ? S’enfuir au par le nord ? Ils avaient tout envisagé. Macricri s’était d’ailleurs mis en poste du coté est, souhaitant surveiller la route de Pontarlier.
Les heures passèrent quand un groupe se présenta. Les gardes leur ouvrirent les portes, Macricri en profita pour sortir derrière eux, regarda aux alentours. Un homme passait devant les portes, elle écarquilla les yeux, elle avait croisé sa silhouette dans les rues doloises il y a peu encore. Vauxal, qu’allait-il faire. Elle surveillerait cela hier.

Capitaine, vous rentrez ?

Un instant encore…, elle se tue une autre personne s’approchait, précédent un petit groupe de 5 personnes. 4 hommes et 2 femmes… Ils voulaient rester discrets, s’approchant précautionneusement.

Capitaine ! Nous devons fermer les portes !

La première personne regarda vivement vers les murailles, jeta un regard au groupe derrière, leur faisant un geste discret et accéléra le pas. Umma !

Macricri recula rapidement dans l’ombre. Etait-ce eux ? Il y avait une personne de trop, peut être suivent-ils un inconnu pour se couvrir. Pourquoi était-elle de fraction cette nuit ! Les maréchaux ne pouvaient quitter la ville, et en plus elle était responsable de 4 personnes. Elle maugréa, ça ne pouvait qu’être eux, les avoir si près, à leur porté et ne pouvant agir la contrariait au plus haut point. Mais elle voulait savoir, être sure… les autres, qui étaient-ils ?

Laisse la porte entrebâillée, j’arrive.

Macricri se baissa et s’avança de quelques pas, quelques buissons aux pieds du mur lui permettaient de se dissimuler,

Le groupe s’avançait, à priori, ils souhaitaient contourner la ville. Un nuage voila la lune. Macricri pesta. Jamais elle n’y arriverait, bientôt ils allaient atteindre la boucle de la route qui les éloignerait des enceintes.
Mais ce fut de courte durée, la lune éclaira à nouveau la campagne. La chevelure d’une des 2 s’illumina de reflets roux. Ils avaient l’air épuisé, lassé. L’un d’eux semblait plus en forme que les autres, il veillait sur le groupe, regardant fréquemment vers les murs de Dole.

Macricri se leva vivement et s’avança. Le garde, croyant qu’elle allait rentrer ouvrir en grand la porte. Mais au contraire, elle fit quelques pas en avant. C'était le seul moyen de savoir, utiliser les réflexes plutôt que d'espérer une opportunité bien hasardeuse.
Leurs regards se croisèrent, elle lui fit un geste de la tête, Elle savait qu’il ne la connaissait pas, mais elle, elle l’avait reconnu. Le capitaine tourna le dos et entra dans Dole.
Demain, elle avait une traque à organiser pour attraper les derniers lions, les 6 rescapés et leur chef Sanctus.



A Dole, salle de coordination, le soir du 29 mars

Le sort l’avait voulu ainsi, la lance lancée à leur poursuite avait beau avoir foncé à toute vitesse, elle ne parviendrait pas à les rattraper, Macricri en était certaine. Servane connaissait trop bien la forêt qui entourait St Claude, elle devait en connaitre tous les recoins.
Le groupe des fuyards républicains avait bien été vu par la maréchaussée de Poligny, ce qui confirmait leur conclusion : Ils rejoignaient Genève.
Dommage que les militaires soient mobilisés ailleurs, sinon….
Mais ils reviendront…. Une quarantaine de jours et ils seraient sûrement de retour.
Et elle serait là également.
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Macricri Adams de Mélincour - Comtesse de Nozeroy
Aileron
En vie... Elle était en vie finalement. Grosse erreur de la part des Dôlois, ils ne savaient pas ce qui les attendaient désormais. Il aurait mieux valu pour eux qu'aucun républicain ne survive, car la lutte continuerait. On ne laisse pas tomber la liberté pour quelques blessures, qu'elles soient graves ou non.

Mais Reginae était pour l'instant sans doute trop faible pour pouvoir soutenir une conversation véritable. Aussi Aileron préféra-t-il la laisser quelque peu tranquille et se décida à étudier. Sa présence lui manquait cependant, donc il se rendit près de la chambre où elle se trouvait. pas le temps d'y arriver qu'il croisa Grom occupé à la forge. Il s'en était plutôt bien tiré lui aussi, vu l'état de la plupart des Républicains après la bataille. Heureusement que nombre de leurs adversaires n'avaient point connu meilleur sort.


Ola l'ami ! J'vois que t'es en vie.. Sacré bataille hein..

Juste un bras cassé, rien de grave. D'ici quelques jours ça n'y paraîtra plus. Et toi ?

Il fit une légère pause, regardant en souriant son compagnon qui se trouvait être encore maculé de sang, le sien ou celui des autres, peu importait en fait.

Oui, sacrée bataille... Au moins, nous avons pu voir qu'un Républicain vaut trois dôlois, c'est toujours bon à savoir. En attendant, il va falloir s'organiser, des renforts arrivent chaque jour. Après la bataille d'accord, mais ça peut toujours servir non ?
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Primus Inter Pares

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