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[RP] Genève ! Genève !

Angel.
[Sur les remparts… La nuit du sang…]

La nuit avait prit son lit, la douceur du vent frais était présent sur les remparts de Genève, le tour de garde avait commencé dans une ronde de croisement entre ami qui entrainait un regard à chaque passage…
Le calme était de mise, trop à son goût… Les bruits habituels ne s’entendaient pas, ce qui ne l’inspirait que très peu. De temps à autres, ses yeux se posaient sur les tentes de l’ennemi où l’on ne distinguait aucune
forme de vie ou de mouvement… Le sens des choses de ce genre ne l’avait jamais trompé et les divers batailles qu’il avait pu engager avaient déclenché en lui cette impression mélangé entre le bien être et la tranquillité…
Resserrent instinctivement sa main sur son épée, Angel reprit d’un pas sûr de lui le sens inverse de sa ronde, l’habitude de ne jamais faire les mêmes trajets même sur des remparts…
Puis la cloche d’alarme vient briser le silence de la nuit, la tour de guet… Un regard rapide vers celle-ci où l’on pouvait voir s’agiter les drapeaux… Des cris de combat surgissaient ça et là….
Dans les bruits de percutions des combats engagés, Angel se précipita sur les hauteurs des remparts puis se stoppa net pour voir apparaitre une blonde aux jolies formes s’en extirpé d’une échelle pour finir par sauté
sur le chemin de garde, l’épée au poing… Vêtue d’habit or et sang, qui dans la nuit pouvait se voir à cent lieux, elle se mit en position d’attaque quand leurs regards se croisa…C’était engager, l’ennemi avait osé…
Dans un mouvement ample, il défourna son épée et se mit à crier :


-« Mes frères et sœurs d’armes ! Ils sont là ! Cette liberté est à vous ! Prenez là !!! »


Angel s’avançait d’un pas rapide vers sa cible, écu et épée bien en main, il lança le premier coup d’épée d’un revers de bras pour finir sa course dans celle de son ennemi qui parât l’attaque avec aisance…
Une joute de coups et de parades s’engageait instinctivement, variant les percutions entre les boucliers et épée, mais la conviction était là et les coups ce faisait plus rude… Il gagnait du terrain au fur et à mesure
des escarmouches du combat pour voir la peur se dessiner sur le visage de la femme qui commença à accuser le coup des assauts répétés…
Dans un dernier coup d’épée assener violemment contre celle de son ennemi, Angel parvient à la désarmée puis sans même réfléchir lui perfora le ventre puis la repoussa d’un coup de pied pour libéré
son arme de l’emprise de son corps… Les sens en alertes, il fit volte face mais ne pu que sentir un coup sur la main qui tenait son épée, une grimace se fut apparaitre sur son visage déjà transpirant du premier
affrontement, avant de porté son regard sur deux hommes, le plus près et sans nul doute celui qui avait porté le coup tenait un bâton, agrémenté d’un chapeau marron et d’une chemise bleu…
Et l’autre une épée de bonne manufacture d’une fière allure avec une robe blanche, une cape bleu et d’un couvre chef rouge…

Une attaque en duos… D’un pas calculé de recule, repoussent une seconde attaque au bâton, Angel annonça :



-« Trois contre un faut bien cela pour un Genevois… Approchez donc !!! »



Fronçant les sourcils, se tenant à bonne garde puis en un éclair l’homme à l’épée tenta un coup droit, parade facile… puis sans attendre le repoussa d’un coup de bouclier violent, mais encore une fois,
une nouvelle douleur dans la main… Le bâton… Le coup fut cette fois-ci tellement violente qu’il fit propulser sa fidèle au dessus des remparts… Son regard vert pu suivre le mouvement ample de l’attaque au bâton avant
de le voir tourné habilement et le répercuté dans son heaume…

Le choc fut tel qu’il ne pu garder l’équilibre, tombant de tout son poids, les images de ses amis et proches défilaient… Gui gui…Frances…Solid… Le regard revoit les deux hommes… Noir… Il fait noir…
Angel pu voir ses compagnons d’armes courir sur les assaillants… Noir… Le chaos l’emportait…Un relèvement de tête en vain… La vision trouble le plaqua au sol…





07-06-2011 04:05 : Vous avez été attaqué par l'armée "" Ne craint que Dieu "" dirigée par Cyrus et l'armée "Magnarum Rerum" dirigée par Lily-jane.

07-06-2011 04:05 : Domi2309 vous a donné un coup de baton. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.

07-06-2011 04:05 : Vous avez frappé Ladycharmed. Ce coup l'a probablement tué.

07-06-2011 04:05 : Vous avez frappé Louix.(Louix-phillipe)

07-06-2011 04:05 : Votre arme a été détruite.

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Tibere
[Tente du Général de la Compagnie d'Aristote]

La veille, les siens étaient venus un à un le saluer. Ils étaient fiers d'être à Genève pour défendre la vraie foi, la liberté et la justice contre les brigands du Lion, symbole de ce qu'ils détestaient le plus : la vilainie, la forfaiture et le mensonge.
Ce soir, Tibère faisait les comptes. De sa main gauche gantée, il écrivait quelques lignes sur un parchemin, faisant le rapport de la journée.
L'assaut avait été donné et nombre d'hérétiques avaient mordu la poussière. Du côté des croisés, quelques égratignures, rien de bien grave. Dieu avait-il choisi son camp ?

Il attendait le retour de ses lieutenants, afin d'en savoir plus sur l'état des troupes et sur leur moral. Il se demandait toujours où était bien passé Jeanbus...
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Archevêque de Malines.
Isaline
[Campement de l'Ordre des Pauvres Chevaliers d'Aristote]

Debout devant la bassine, Isaline se rince soigneusement le visage et les mains. L’eau se teinte peu à peu d’un rouge sombre et grumeleux que la jeune femme contemple avec un mélange d’horreur et de fascination.

Du sang. Celui d’un hérétique. Grand, bien plus grand qu’elle, et blond sous son casque, pour autant qu’elle s’en souvienne.

Etrange comme la mémoire peut retenir un détail aussi incongru dans un moment pareil alors même qu’elle n’a pas vraiment de souvenir cohérent des combats.

Des hurlements. Des corps qui s’affrontent, qui tombent, qui se relèvent, qui dansent au rythme des armes. La peur au ventre et les prières muettes criées vers le Très-Haut. Les hommes et les femmes qui s’agitent autour d’elle. Et puis soudain, lui, l’arme à la main devant elle. Il la domine de toute sa taille. Il crie lui aussi, mais avec assurance, il s’adresse à ceux qui l’entourent, tout en engageant le combat avec elle. Le coup qu’il lui assène manque d’un cheveu de lui transpercer le bras. Il enchaîne négligemment par un revers qui fait trembler son bouclier ; elle sent la force de l’impact jusque dans ses dents.

Et puis… et puis elle ne sait plus trop. La peur, l’instinct et la foi l’animent tout ensemble. Elle brandit son épée, se fend, pare, esquive, trébuche, bondit, et, et…

Dieu Aide ! Et par la foi et notre bras, nous vaincrons !

Elle s’entend hurler. Les mots qui sortent de sa gorge semblent animés d’une vie propre. Un rideau rouge lui obscurcit la vue.

Du sang. Celui d’un hérétique. Grand, bien plus grand qu’elle, et blond sous son casque.

07-06-2011 04:05 : Vous avez frappé Nicbur. Ce coup l'a probablement tué.

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Johann
[Hôpital de Campagne de l' Ordre Hospitaliers]

Quand John a repris conscience, il se coucha sur une paillasse dans une tente.
Il réprima avec difficulté un gémissement douloureux. Un carreau d'arbalète sortait de sa poitrine. Il se souvenait de la mêlée dans laquelle il abattu deux hérétiques.
Il était probablement assez proche pour obtenir en vertu de la muraille de la ville et un arbalétrier suisse a pris pour cible.
Seulement au crépuscule lui apporta quelques camarades à l'hôpital de campagne.

La colère le saisit quand il pensait qu'il n'aurait pas eu la chance d'aider au siège de Genève. Puis il a été frappé par une nouvelle vague de douleur et il a glissé dans les ténèbres.
Izaac
[Genève. Urbi. Déambulant sur le marché. Long bliaud noir serré au cou, à la mode genevoise du XVème siècle. Chapel de fer et antique cuirasse lustrée par les ans. Sans espalière ni gorgerin. Egide au lion rugissant. Epée au coté. C'est la guerre quand même. Sandales cloutées à la mode birkenstock.]

Tout d'même chancelier, c'est cher.

Vous trouvez ?

La boule à 2 écus et 35 deniers ! Et encore ! Nature !

Notwen vous dirait que ce sont des bons produits locaux. La glace vient de la Givrine tout de même. Le lait [...]

De nos vaches mauves de Morges, oui, je sais... Gros soupir.

[...]


Citation:
08-06-2011 08:20 : Vous avez acheté à une brave femme 1 Boule de neige pour 2,50 écus.


Tenez ! Un peu de douceur dans ce monde de brute. Louez l'Unique de nous laisser quelques fraises en ce triste mois de juin.

Ahh la guerre... Groß malheur !
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
Angel.
[La Fidèle…]


Le réveil fut fastidieux… Angel se redressa de sa paillasse, les yeux rivé sur le plafond, encore étourdit par le coup reçu la veille sur son heaume, une chance pensa il d’en être équipé, sans ce dernier, il aurait surement passé de vie à trépas…
Les lueurs du soleil illuminent son visage à peine réveillé. Il regarda la pièce en souriant quand il comprit que ses frères d’armes lui avaient porté main forte lors de son vacillement…

Angel se releva de sa couche non sans mal, puis posa son regard vert sur sa tenue de combat soigneusement plier sur le coté, il enfila cette dernière avec quelques courbatures dans les muscles à chaque mouvement…
L’image de sa Fidèle propulsée au dessus des remparts lui fit plisser le nez instinctivement… Cette épée l’avait suivit partout depuis son départ de Tournais… Il finit de se vêtir et ouvrit la porte de la salle des chambrés de la garde…
Où étais-je… Un moment de réflexion survint pour ce souvenir du lieu exact de l’affrontement… Angel sourit quand les souvenirs se font plus précis… Puis il regarda à gauche et droite du couloir… Ouest… Rempart Ouest…
D’un pas plus lourd qu’habituellement, il prit cette direction…

Arrivée sur la place où le marché s’activait, il regarda le ciel qui était déjà à son zénith… l’homme se surprit à comprendre que le temps s’était trop écouler avant son réveil… Il était bon ce soleil… Ravit de pouvoir encore le voir…
Quand à cet instant, des mots d’une jeune voix interrompaient son silence :


-« B’chour, mechire Angel ! »


Angel regarda dans la direction de l’interpellation et pu voir le jeune garçon qui avait un minois aussi jolie qu’un ange mais s’en nul doute que l’apparence, avec pour signe amusé, le manque de deux dents sur le devant…
D’une vétusté assez commune, portant des braies trop juste, sans chausse et une chemise trouée ça et là… Ce tenant assit sur un tonneau, l’air de regarder s’il n’y avait pas une victime potentiel dans le coin à la bourse trop remplit…
Agile et surement rapide… L’homme lui sourit légèrement avant de répondre :


-« J’ai connu meilleurs jours mais assez heureux pour apprécier cette douce journée… »


Il regarda un moment le jeune homme qui ne devait pas avoir encore dépasser ses douze printemps, avant de reprendre de son ton calme :


-« Justement je cherchais un gaillard comme toi… Cela te dirait de gagné 2 écus ? »


A ses mots prononcés, le garçon écarquillait ses yeux clairs du maximum avant de s’illuminer d’un air fier :


-« Je ch’uis capable de bien des choses ! Et pour ce ch’prix, je ch’uis à votre ordre ! »


Le jeune freluquet sauta de son tonneau, pour ce tenir droit comme une lance, essayant de gonflé son torse du mieux qu’il le puisse, les bras le long du corps…
Les mains dans les fouilles, Angel le jaugea du regard le jeune coq qui se tenait comme un étendard devant lui :


-« Bien, j’ai une petite mission pour toi… Hier au soir, j’ai égaré mon épée vers la porte ouest le long des remparts, si tu me la retrouve, je te donne le double de ce que je t’ai déjà proposé… »


Un petit sourire de malice pu se voir distinctement sur son visage d’enfant, avant de répondre promptement :


-« Mechire Angel ! Je ch’uis votre homme ! Je ch’uis vif comme le vent ! Et ch’uis le plus malin du chenève ! »


Sans même attendre plus que cela, il se mit à courir en direction de la porte ouest… Disparaissant derrière la foule du marché…


…



[Quelques temps plus tard, vers la place…]



L’air vif était appréciable, sans nul doute que c’est des instants comme ça qui font qu’on apprécie la vie si précieuse…Tout en marche lente vers la place, Angel pu entendre un haussement de voix ….
Deux soldats encadraient deux individus contre un des murs de la ville, les deux personnes étaient inconnu pour lui, d’un pas un peu plus rapide, Angel se dirigeait vers le groupe composé
apparemment d’une femme et d’un homme qui commençait à l’intrigué... Observa la scène, sans en lâché une miette, une voix reconnaissable entre tous criait :


-« Mechire Angel ! Mechire ! »


Angel se stoppa et vit le mioche arriva a toutes enjambés, le visage essoufflé et les joues rougies par l’effort… Son regard se porta sur l’objet qu’il tenait à deux mains… D’une fraction de seconde, il reconnut sa Fidèle…
Le sourire aux lèvres, l’homme fut rejoint par l’enfant qui avait accomplit sa mission… Respiration forte, le jeune se planta devant lui et lui tendit l’objet tant recherché, qu’Angel ne traina pas à s’en saisir pas la garde…
Mais d’un coup, il vit changé le regard de l’enfant qui regardait derrière lui… Dans un mouvement rapide, Angel reporta son attention sur le groupe… L’homme qui était avec la femme pointait une épée sur le soldat à la voix grandissante,
l’autre soldat se dépêtrait déjà avec la femme dans un duel… Le mouvement fut rapide et la réaction vers l’enfant qui tenait son arme par la lame ne tarda pas :


-« Lâche ça petit !!! »


A peine les petites mains relâchaient leurs emprises… Angel se précipita vers le combat, sortant sa dague de sa main libre, il atteignit rapidement le plus bâtie des agresseurs, qui prenait l’accèdent sur le soldat,
sans que ce dernier ne puisse comprendre ce qu’il lui arriva, Angel lui planta sa dague familiale en argent sertie d’une émeraude dans le flanc de l’homme… Le soldat en profita pour lui assainit plusieurs coups d’épée a son tour…
Volte face vers la femme… Qui massacrait le second soldat, sans l’ombre d’une hésitation, puis cria de rage quand elle vu son compagnon à terre… Tel une fauve en rage, elle se jeta à corps perdu vers lui qui ne la quittait pas des yeux…
Un assaut droit sur lui, qu’Angel esquiva d’un revers de coté puis visa sa main…Sans pouvoir retenir ses coups, Angel la perfora presque instantanément de sa pointe d’épée la femme au torse par trois fois…
Les yeux de la victime sortait presque de leurs orbites, puis un vacillement, les genoux touchaient le sol… Pour finir sa course lente le visage contre terre sans vie…
Dans un silence, les badauds regroupés à bonne distance regardaient la scène… il fini par rompre le silence instaurer :



-« La journée commence bien… »


…



[Sur les remparts : Dans le mille…]



La tournée de garde commençait, Angel fidèle à son poste discutait généreusement avec un des archers de garde, celui-ci annonça à Angel :

« Si tu touche cet alcoolique, je t’offre une bouteille de bon vin ! »

Tout en prenant l’arc, Angel regarda par la meurtrière, et aperçut la cible de choix qui s’adonnait a une demande naturel de vidé sa vessie…


-« Une bouteille, tu dis… »


Il se saisit d’une des flèches du carquois, la positionna comme il se devait et tendit l’arc en ferment un œil… Le regard vert concentré sur la cible, Angel força de toute son énergie sur la corde puis relâchât d’un geste sûr de lui…

« Pfsssssss…»

Le bruit reconnaissable de la flèche pourfendant l’air arriva sur la cible choisie… Pour finir sa course dans la fesse gauche de l’homme… Un cri pu s’entendre au moins jusqu'à Sion... Angel regarda l’archer puis avec un sourire en coins lui annonça :


-« Tu me dois une bouteille… »


L’air affairer du soldat fasse a la défaite de son parie reprit son arc en grommèlent quelques parjures… Angel riait de tous son éclat avant de reprendre sa garde…

...




08-06-2011 04:05 : Vous avez été attaqué par l'armée "Ordo ab Chao" dirigée par Karl06, l'armée "" Ne craint que Dieu "" dirigée par Cyrus, et l'armée "Magnarum Rerum" dirigée par Lily-jane.

08-06-2011 04:05 : Vous avez frappé Hobb. Vous l'avez sérieusement blessé.

08-06-2011 04:05 : Vous avez été attaqué par un groupe composé de Nayame et de Salim84.

08-06-2011 04:05 : Vous avez frappé Salim84. Ce coup l'a probablement tué.

08-06-2011 04:05 : Vous avez frappé Nayame. Ce coup l'a probablement tué.

08-06-2011 04:05 : Vous avez frappé Nayame. Ce coup l'a probablement tué.

08-06-2011 04:05 : Vous avez frappé Nayame. Ce coup l'a probablement tué.

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Damisella
(Combats du 7 au 8 )

Dans le campement on s'agite, on vérifie les armes, les sangles des cuirasses légères, je sens sur moi le regard de mon époux, répond d'un sourire.


Dernière tournée de poire les amis, à la gloire du très-Haut!

La bannière des 45 flotte fièrement devant nos tentes rouges et noires les chevaux piaffent d'impatience. Je caresse Buce saute en selle.

Tocos y se gausos! En avant! Pas de quartier!

Nous nous battons dans les faubourgs de la ville, les couleuvrines sont déjà en action. Poussière et cris s'élèvent, groupés nous fonçons dans la mêlée .
On taille, on frappe, les chevaux ne sont pas en reste et piétinent la piétaille, un groupe se dresse devant nous.

Pierre NOOOOOOOOOOOOOON !

Je le vois chanceler, lentement il glisse au sol désarçonné et reste inerte. De mon mieux je fais écran épée brandie.
Masse d'arme qui s'abat, je pare du bouclier ressentant une violente douleur au poignet, mais la chaine s’emmêle autour de mon épée qui m'est arrachée.
Sur un ricanement l'agresseur se détourne, replongeant au cœur de la mêlée.

Mouarf, je fais quoi avec une main en vrac et un poignard pour tout arme...

Pierre? Bouge toi morbleu! Pieeeeerreeee? Rontudju!

La mêlée s'éloigne, j'en profite pour sauter de cheval et faire coucher sa jument Fouc Le Camp, trainer, hisser le corps inerte n'est pas évident, mais j'y parviens au prix d'une bonne suée.
La jument marche avec prudence, consciente du poids inerte, le retour au camp se fera sans nouvelle attaque.

Commentaire ducal le lendemain après reprise de conscience:

euhhhh, je me souviens de rien, pffffffff
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Franceska
[Nuit du 8 au 9 juin 1459...Sur les hauts remparts… Nuit maudite]

Une nouvelle nuit s’annonçait… Une nuit de garde… une de plus parmi tant d’autres.
Chaque nuits ressemblaient familièrement à celle qui avait précédée… Elle était là, encore et toujours, sur les remparts, répétant inlassablement les mêmes gestes, ses pas l’entraînant aux mêmes endroits, rencontrant les mêmes braves, croisant les mêmes regards qui se voulaient si pénétrants, empreint pour la plupart de peur, d’angoisse, de colère et de haine.

Tout s’était accéléré en quelques jours seulement, les soldats, nombreux, avaient remplacés enfants et cabots dans les ruelles et les premiers combats avaient finis par débuter. L’air était rance et la puanteur des lieux laissait parfaitement refléter les horreurs qu’il s’y produisaient., l’immonde odeur fétide de la mort flottant au dessus de leurs têtes.

Un instant elle s’arrêta… De là haut, elle scrutait la campagne environnante… A l’horizon, les derniers rayons de soleil disparaissaient dans les lymbes nocturnes et les alentours n’étaient désormais qu’une immense trace sombre où seules quelques tâches flamboyantes marquaient les campements des armées ennemies en contrebas des remparts. Elle ne les quittait pas du regard ces infâmes fourmilières.
De si haut, elles se prenait à s’imaginer les écraser sous ses pieds si petits qu‘ils paraissaient… avant de revenir à la sévère réalité qui régnait.

Le nez porté aux quatre vents, elle observa les dernière lueurs du jour.
La nuit arrivait avec toutes ses inquiétudes… la nuit tombait avec ses incertitudes.

L’attente avait laissait place à l’incertitude. Une incertitude grandissante qui ne lui laissait rien présager de bon. Etrangement, et elle avait pu en parler, se confiant à oreille attentive, comme si elle savait que la nuit à venir serait pour elle bien différente de toutes celles qu’elle venait de vivre. En elle subsistait ce doute immense de voir réapparaître la lumière du jour le lendemain…
Etrange sentiment que le sien, mais il lui arrivait fréquemment de pressentir les choses dès lors que les évènements se dérouleraient avec gravité. Prise d’un léger trouble, elle détourna soudainement le regard tandis qu’elle sentait le goût amer de la bile remonter le long de sa gorge avant de reprendre sa ronde coutumière.

Quoi qu’il puisse arriver, elle était prête. Peut-être serait-ce là l’ultime fois où elle sentirait la vie l’habiter, ce petit vent d’air frais venu la caresser… Mais qu’importe, elle se battrait. D’entre ses lèvres s’échappèrent dans un murmure à peine audible :

"Jusqu’au dernier souffle… Jusqu’à la dernière goutte de sang… "

Un instant, elle regarda ses compagnons d’arme, son regard finissant par partir à la recherche de son autre, mais en vain… Elle le savait sur les remparts lui aussi, mais où exactement ? Pour l’heure, tout restait calme. Elle prit donc un moment, s’asseyant dos contre les pierres froides de la fortification et de l’une de ses poches, elle retira un petit morceau de vélin ainsi qu’un vieux morceau de fusain. Là n’était pas l’idéal pour coucher les mots mais elle s’en contenterait, le besoin de lui écrire… une dernière fois peut-être quelques mots.



Mon Loup, Mon Bel Amour,

Je couche ici ces quelques mots qui certes te seront sans nul doute familier, mais je sais Ô combien nous ne les répétons jamais assez.
Je ne sais ce que cette nuitée nous réserve et par la seule crainte de ne pouvoir te les murmurer une fois encore, il me fallait au moins te les écrire sur un vélin le temps qu’il m’en est donné de pouvoir encore le faire.

N’oublies jamais que je t’aime, toi mon Loup, ma bête sauvage et que quoi qu’il advienne de moi, quand bien même je ne serais plus là après cette nuit, une part de moi resterait près de toi.
Prends soin de toi et reste prudent… Si par chance, mon heure n’était pas venue, je ne supporterais pas te voir partir avant moi.

Je t’embrasse
Avec tout mon amour,
Je t’aime.

Frances.



L’écriture avait été tremblante mais qu’importe, elle plia avec un soin particulier sa missive et enjoint un messager de la porter à son destinataire.

" Tenez mon Brave… " Elle lui tendit le pli qu’il s’empressa de saisir.

" Veillez à ce que message arrive entre les mains de mon compagnon, Angel…Vous devriez le trouver quelque part sur les remparts lui aussi. Faites-vite et venait donc m’enquérir qu’il ait bien reçu ma missive de vos mains. Après quoi vous aurez quelques écus en remerciement..."

Ses azurs plantés dans le regard vif du jeune homme, elle lui adressa un léger sourire tout en lui faisant signe d’aller rapidement remplir sa besogne.

" Allez donc… "

" Tout d’suite mam’selle… j’y vais d’ce pas ! "

Elle n’avait eu que le temps de le regarder s’éloigner quand soudain se mit à retentir l’alerte. Son regard changeant de trajectoire, elle le posa sur l’ennemi qui était en train de charger.
Une phrase sorti alors…celle-là même qu’elle se répétait souvent depuis quelques jours :

" Jusqu’au dernier souffle ! "

Franceska jeta un coup d’œil sur sa gauche et sur sa droite… la résistance était en place, l’arme au poing. Tous ensemble, ici réunis dans un même but : défendre. Parce que c’était bien pour cela qu’ils étaient là… au péril de leur vie s’il le fallait.
Dans la vallée, des pieds des remparts s’élevaient des râles, des hurlements… et instinctivement la Gazelle dégaina son épée.
Les lames jaillissaient des fourreaux, les corps se paraient de leurs boucliers en protection, des ordres rapides fusaient de toutes parts, les combattant prenaient position. Les premiers corps à corps ne tardèrent pas à avoir lieu.
Un éclat attire son regard, un homme, si jeune, la dague à la main la charge.

« Viens donc par ici mon poussin… tu vas vite t’en retourner d’là où tu viens… »

Après deux enjambées, elle lui fit face et engagea instantanément le combat. Le lapin de trois semaines qui lui faisait face ne lui causa que peu de souci et relavant sur lui sa tranchante, elle vint profondément entailler les chairs de l’épaule du vilain poussin le laissant s’effondrer sur le sol. Sa lame s’était alors teinté du sang de son adversaire, mais pas le temps pour elle de voir si néanmoins il restait en vie.
Déjà un cri empreint de colère jaillissait de derrière elle. En moins de deux, Frances lui fit face mais sans que la « furie brune » qui l’assaillait ne lui laisse le temps de parer le coup et de lever son bouclier pour se protéger. Le choc d’une violence extrême la projeta au sol sans qu’elle ne puisse rien y faire. Elle s'effondra au sol mais se releva d'une roulade, prenant appui sur ses jambes, prête à recevoir une nouvelle charge. Le combat continuait, les cris, les coups.

Elle avait comprit que l’homme qu’elle avait fait plier, le blessant sérieusement n’ avait eut but que d’attirer son attention afin que la brune vienne la charger.

Elle leva son épée au dessus de sa tête et chargea, retournant à l’assaut… puis une douleur sourde, une sensation glacée la transperça et vint la paralyser... Son épée se fit lourde, son bouclier insoulevable. La lame qui venait de lui pénétrer les entrailles lui arracha un cri de douleur. Cette femme qui se trouvait face à elle venait de la planter de part en part. L'expression de surprise de Frances arracha un sourire à l'ennemie, celle-ci tourna lentement la lame dans la plaie avant de la retirer d'un coup sec et de retourner au combat.
La douleur la paralysant, la fit céder et tomber à genoux. Les larmes ruisselaient déjà sur ses joues, elle avait failli à sa mission... Son fluide écarlate se répendait lentement mais abondamment sur sa chemise. Dans l'air froid de la nuit, la tièdeur de son sang en était presque apaisante.

Son sang se déversait inlassablement le long de sa cuisse et commençait à se former sur le sol une flaque visqueuse dans la quelle elle eut fini par se laisser tomber, à bout de force, son corps meurtri.

Son visage touchant terre, ses paupières oscillant doucement, elle distinguait encore les flammes de leurs foyers, les ombres de ses frères d’armes croisant le fer contre l’ennemi… Et soudain, le flou la gagnait, ne laissant place à ses azurs qu’à une brume naissante s’élevant des terres… Etrange sensation de déjà vue… Rendez-vous avec la mort s’annonçait encore...

Elle aurait voulu pouvoir crier, montrer qu’elle était toujours en vie, mais rien, aucun son ne sortait si ce n’était un inaudible murmure avalé par les bruits du chaos qui régnait tout autour.
Elle ne pouvait désormais plus que penser… penser à ceux qu’elle chérissait, pour finir par ne plus penser qu’ à celui qu’elle aimait et dont le doux nom vint effleurer ses lèvres dans le souffle d’un murmure… :

"Angel…"

…et ce avant que doucement, elle ne commence à se laisser attirer par la profondeur des abimes éternels.

09-06-2011 04:05 : Vous avez frappé Gaudefroy. Vous l'avez sérieusement blessé.
09-06-2011 04:05 : Nokomis_chausiku vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

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Sol_ahn
L'amazone tient la missive dans ses mains refusant de comprendre les mots tracés rapidement à l'encre noire... de petites pattes de mouche à l'allure disgracieuse...

Machinalement elle relève la tête et froisse le velin entre ses doigts crispés...

Son regard se perd vers les campements qu'on apperçoit au loin... petits immondices qui entachent le panorama qui sans cela serait grandiose...

Trois jours qu'elle et ses compagnons étaient venus les rejoindre... flouant les lignes enemis aussi facilement qu'un enfant fuit le giron de sa mère... Drôles d'armées... pour la plupart des jeunots en quête de quelques écus... n'ayant aucune idée de ce que pouvait être un soldat... aussi bavards en taverne qu'une poule dans un poulailler...

Sol les suivaient pour la pluspart depuis un moment, confiant chaque jour leur progression à un pigeon qui partait quérir qui de droit... ici à Genève... Angel...

Plus qu'un ami... un frère... pas un seul instant elle n'avait hésité à venir le rejoindre, bien avant même de savoir de quel combat il s'agissait, elle savait que celui ci serait juste...

On accusait les Genevois d'hérétisme... Un sourire amer se dessina sur son visage... Elle avait combattu des hérétiques jadis, ces gens qui baffouaient Aristote sans vergogne, psalmodiant à longueur de temps... ceux là même usant de pratiques obscures pour mettre un nom sur des visages inconnus à des lieux d'où ils se trouvaient eux mêmes... et quand elle avait demandé à ses soit disant soldat de dieu où ils en voyaient à Genève... ils n'avaient su que répondre... Gentils agneaux qu'on sacrifiait à l'autel des desseins arrivistes d'un seul homme...

Ses yeux gris se posent à nouveau sur sa main blanchie de trop serrer ce qu'elle renferme en son creux...

La gazelle, une nouvelle fois, laissée pour morte... une nausée l'envahissant à l'idée qu'il puisse la perdre une nouvelle fois...

Elle s'était éloignée bien trop longtemps... sa fille en avait souffert aussi elle le savait...

Sol Ahn se redresse lentement, sa silhouette se détachant sur la muraille, ses prunelles couleur de l'orage maudissant la perversion humaine...

- Pauvres idiots vous ne savez pas ce que vous faites...
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Bubu.alias.bub
[Grandson]

Alertée par ses servants, Bubu se prépara de suite pour la grande chevauchée...
Elle ne savait rien, mais le message était clair...

De suite, elle s'empara de ces multiples tenues et surtout de celle qu'elle préférait...
Celle qui tue! Mais en silence et surtout aussi en un certain plaisir, ele pensa:
"Vont morfler eux!"

Mais tout d'un coup,elle pensa qu'il lui faudra des alliées et elle les connaissait.
Des chieuses de premières et surtout des femmes qui avaient non seulement de la force, mais aussi un tempérament qui ne laissera rien passer.
"Oui, je dois leur faire appel...
Avec Elles je serai plus forte pour d'une part motiver les troupes et surtout avec "ma perle de guerre" je pourrais enfin faire ce que mon coeur me dicte"

D'un pas décidé et prenant d'une main son épée Morganna, Bubu prit un moment pour la regarder.
"Toi, mon Amie, MA Mienne...Tu vas en combattre et je te guiderai de par ma main...
Soit Moi et surtout ne laisses aucuns ennemis franchir nos lignes!
Sois forte Morganna...
Si tu l'es, je le serai!"

Sur ce, Bubu redressa ses longs cheveux en arrière et les boucla dans le pesant casque qui devait la protèger.

Lien musical supprimé.
Scipion.
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Bubu.alias.bub
Suivant le général de loin et les colonels qui la devançait de peu, Bubu entreprit de partir sur un chemin outre.
Laissant ses hommes suivent le mouvement, elle se terra un moment et revêtit sa tenue de voleuse et guerrière pour s'infiltrer à travers les parois de la défense de la ville.

Tout en souplesse, elle se mouva vers les lieux dits par son ordannateur et attendit que la voie se dégage des sentinelles qui tournaient sans cesse.
"Ils ont peur"

Sourire carnassier au coin des lèvres, Bubu prit un malin plaisir à trucider deux vaillants guetteurs et se faufilant de plus en plus, elle arriva non loin de la tente des chefs ennemis....
Une autre Bubu allait apparaitre!


Mission accomplie...Pour elle!

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Sol_ahn

[nuit du 10 au 11 juin]

Une nuit... une dernière nuit... une de celle où le loup renifle le changement... celle où la faune et la flore frémissent sentant l'embrasement du bois quelque part... ultime danger qui fond sur eux ne leur laissant comme seul échappatoire que la fuite...

L'amazone brûle de colère... Elle toise se petit monde qui grouille à ses pieds, son arc bandé, ne faisant qu'un avec lui... Elle attend... Sans bouger, maîtrisant depuis longtemps l'art de rester invisible...

La bataille fait rage... Elle est calme... suit de la pointe de sa flèche les petites marionnettes qui s'articulent au loin... les rangs ennemis sont clairsemés... elle baisse l'arc... descend de son perchoir... range ses flèches dans son carcan et remet l'arc sur son épaule... prend son épée au poing et se glisse dans les escaliers qui la mène jusqu'au pied des remparts...

Sol Ahn s'avance sur le sol meurtri et se rapproche des cris de ceux qui se battent déjà... L'homme la toise... elle ne baisse pas le regard... relevant doucement son arme pour le mettre en garde... Elle pare sa première attaque... rapide... se retrouve derrière lui... ne tentant rien encore... il réitère... elle aussi poursuivant ce petit jeu jusqu'à voir dans le regard de cet autre la haine... petite graine qui vrille les sens de son adversaire, lui laissant une ouverture... alors lentement elle se prépare... attend le nouvel assaut... il plonge vers elle et dans un mouvement précis elle se baisse, tourne sur elle même, d'un coup de taille frappe le bras qui lâche l'arme... puis ramène sa lame et d'une estoc s'insinue entre les deux rangées de mailles de l'armure, traverse le support et vient transpercer la chair tendre en dessous, la surprise remplaçant soudain la colère sur le visage du barbu...

Elle retire sa lame de l'inconnu qui vient de s'écrouler et poursuit son chemin jusqu'au cœur de la bataille, ayant le temps encore d'occire une jeune agnelle s'étant jeté sur elle...

Le temps s'arrête... l'amazone soupire... elle relève la tête et voit les siens plantés comme elle... les corps des seuls adversaires encore présents jonchant le sol.
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Izaac
– Je vous dis que tout va mal ! affirmait désespérément le tavernier.

– Eh ! fichez-nous la paix, tout va bien ! répondait l'autre gars.

Izaac les regardait l’un après l’autre, en souriant niaisement de son air profond. Et le tavernier ramenait aux difficultés de sa situation personnelle cette crise où la confédération semblait entrer depuis que des édiles avaient élu Genève siège de la Diète. Lui, une fois encore, était par terre, sans le sous parce que c'était la misère de vendre ses fruits neuf écus, quand jadis il les vendait dix ou douze. Est-ce que cet terre, qui l’avait fait, allait comme lui culbuter, croulant tout d’un coup de la destinée la plus haute à la plus misérable ?

Maintenant, Izaac attendait ses asperges, absent de la salle où l’agitation croissait sans cesse, envahi par des souvenirs. Dans une large glace, en face, il venait d’apercevoir son image ; et elle l’avait surpris. L’âge ne mordait pas sur sa longue personne, ses cinquante ans n’en paraissaient guère que trente-huit, il gardait une maigreur, une vivacité de jeune homme. Même, avec les années, son visage noir et creusé de marionnette, au nez pointu, aux minces yeux luisants, s’était comme arrangé, avait pris le charme de cette jeunesse persistante, si souple, si active, les cheveux touffus encore, sans un fil blanc. Et, invinciblement, il se rappelait son arrivée à Genève, au lendemain du coup d’État de Soleure, le soir d’hiver où il était tombé sur le pavé, les poches vides, affamé, ayant toute une rage d’appétits à satisfaire. Ah ! cette première course à travers les rues, lorsque, avant même de défaire sa malle, il avait eu le besoin de se lancer par la ville, avec ses bottes éculées, son paletot graisseux, pour la conquérir ! Depuis cette soirée, il était souvent monté très haut, un fleuve de millions avait coulé entre ses mains, sans que jamais il eût possédé la fortune en esclave, ainsi qu’une chose à soi, dont on dispose, qu’on tient sous clef, vivante, matérielle. Ses yeux se posèrent alors sur deux gamins, dans la rue.

Puis, voilà qu’il se retrouvait sur le pavé, comme à l’époque lointaine du départ, aussi jeune, aussi affamé, inassouvi toujours, torturé du même besoin de jouissances et de conquêtes. Il avait goûté à tout, et il ne s’était pas rassasié, n’ayant pas eu l’occasion ni le temps, croyait-il, de mordre assez profondément dans les personnes et dans les choses. A cette heure, il se sentait cette misère d’être, sur le pavé, moins qu’un débutant, qu’auraient soutenu l’illusion et l’espoir. Par la lucarne de la taverne, Izaac lança sa bourse à celui qui semblait être le chef.

Tiens le mioche ! Commence par leur acheter de bons souliers, à tes trousse-bourgeois. Dans l'métier, faut savoir courir.
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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière
Tibere
Le cavalier prend la tour. Echec au roi.

Tibère n'était pas peu fier de son coup. Encore quelques minutes et la victoire serait acquise. Mais la réponse de son adversaire fut prompte :

Le Lion prend la reine. Echec et Mat !

Surprise et colère !

Le Lion ? Le Lion ? Noooon pas le Lion.... pas lui, pas lui !!!! Nooooooon !

Et il se réveilla brutalement dans son lit. Il était en nage. Les gouttes de sueur perlaient sur son front. Tibère sortait d'un nouveau délire comme il en avait régulièrement depuis deux semaines.
Il avait été touché sous les murs de Genève. Un coup d'escopette lui avait traversé l'armet payé à prix d'or à un armurier flamand. La balle avait percé le fer et le crâne et n'en était pas ressortie. Les médicastres qui s'étaient succédés à son chevet n'avaient pas osé la trépanation, par crainte de la suppuration.
Désormais, le tourment était le lot quotidien du prélat. Des maux de tête terribles, accompagnés de fièvres fortes et de folies passagères et violentes.

Lahire ! Lahire ? Mon valet ! Où es-tu ? Un Grenache vite ! Un Grena....

Et il perdit à nouveau connaissance.
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Archevêque de Malines.
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