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[RP] Hervez 'deus c'hoant pell eus ar bed....

Amarante.
[Jour 1 : Assaut du 7 juin]


Elle les regarda s'éloigner puis fini par laisser tomber le pan de la toile qui servait de porte et se retourna pour retourner sur sa paillasse. Elle jeta un regard sur celle de la petite et son coeur manqua un battement quand elle vit la place vide ... Mais où était-elle passée ? ... Non Nora !!!

Elle posa le plaid qu'elle avait sur les épaules et attrapa son bâton et son bouclier et sortit aussitôt, en robe de nuit et sans se soucier de quoi que ce soit d'autre que la princesse ... S'il lui arrivait quelque chose Leyah allait lui arracher les yeux et ça, elle ne le voulait pas ...

Une fois dehors, elle fit le tour de la tente. Elle entendait le vacarme des épées qui s'entrechoquaient et elle eut de plus en plus peur ...


Enora !!! Enoraaaaaaaa !!!!

Elle n'y voyait pas grand-chose, mais à force de chercher, elle entendit une petite voix qui chantait ... Elle se dirigea vers cette petite voix et elle poussa soupir de soulagement quand elle vit la petite plantée sur une caisse s'égosillant à chanter une chanson ... Dans d'autre circonstance, elle aurait trouvé ça très drôle, mais là non ... Elle s'avança en l'appelant ...

Nora ... Il ne faut ...

Pas le temps de finir la phrase qu'elle vit la princesse se baisser ... Elle n'avait pas vu l'homme arrivé, mais elle ne chercha pas plus loin. Elle lâcha le bouclier qui était bien trop lourd et prit son bâton des deux mains et dans un grand élan le leva pour le fracasser sur l'homme qui était là ... Elle frappa tellement fort que le bâton se brisa en deux ...

Pas le temps de voir l'état de l'homme et elle s'en moquait royalement à dire vrai. Elle jeta les deux morceaux et se précipita vers la fillette tremblant de tous ses membres ...


Enora par tous les Saints vous allez bien ?

Elle la prit dans ses bras et la regarda des pieds à la tête ... Inspection faite, elle la fit descendre de la caisse et la prit par la main ...

Il faut partir d'ici et retourner sous la tente ... C'est trop dangereux ici ...
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Ancien atelier, créations de Bannières : Nouvel atelier du Fil d'or
Iskander
Désolé pour le couac de tout à l'heure - mise au point avec la JD Eavan et pas le temps de rectifier tout de suite - donc effacement brutal. J'y reviens donc.



[Le 7, matin funeste, après la bataille]

Les clameurs étaient tombées.

Il y avait ce calme irréel. Celui où l'on ne sait pas très bien qui a gagné, qui a perdu.

Ce temps où l'on est tous un peu sourd des détonations, om les oreilles sifflent, où tout a une odeur de poudre, de sang, de pisse, de tripes ouvertes, de fer, le parfum de la guerre.

J'étais remonté sur la brèche, croisant des guerriers helvètes épuisés, victorieux certainement. En tous cas, pas vaincus.

Eavan. Eavan était tombée. La rumeur voulait que ... enfin, la rumeur disait, parlait.

On nous fit attendre un peu encore.

La foule grossit. Des mères. Des soeurs. Des frères. Des vieux. Tous avaient vu qui était revenu. Qui n'était pas revenu par là.

Les sergents empêchaient la foule de passer.

On voyait juste des chevaux fous aller au loin. Des ombres qui bougeaient dans les fumées. Des soldats qui se croisaient, de loin, allant chacun dans un autre sens, comme touchés par la grâce, enfin, l'épuisement des batailles, ce moment où l'on dit "assez", où il n'y plus d'ennemi à combattre, ou plus de force pour le faire, dans chaque camp.

Il y avait également l'ombre des suiveurs, peureux, furtifs, avides. Déjà à prendre des trésors, et à fuir au moindre retour des "lions" des combats, des véritables chiens de guerre de chaque camp. La tactique du chacal. Le mal des armées, même saintes.

Puis l'ouïe revint. Les râles. Les cris. On ramène quelques blessés. Quelques morts déjà. Avec les sons, l'odeur semble devenir plus forte encore.

La bataille.

Le temps passa. Il ne restait plus que des hérauts, loin, qui comptaient les flammes qui ne s'étaient pas relevées, représentées.

Il y eu un hennissement terrible.

Puis un garde nous laissa passer.

Les cadavres les plus proches avaient des postures grotesques. Ils étaient encore tout engoncés dans leurs armures, leurs cuirasses. Certaines étaient encore en selle, morts sur leurs chevaux.

Un cheval était coupé en deux.

Certains visages étaient très jeunes, des gamins et des gamines de 13 ans à peine.

Dans les deux camps. La bataille avait dû être flux et reflux.

Certains corps étaient horriblement mutilés par les boulets et la mitraille. Ou pas les coups.

Tous en fait.

Les visages avaient les yeux grands ouverts, peur, terreur, douleur. Où donc était la paix de Dieu dans tout cela ? Où était sa compassion ?

Eavan ? Eavan ? A quelle oeuvre avez-vous donc participé ? La Sienne ? Qui pourrait le croire ?

Certains cadavres étaient nus à présent, dépouillés déjà. On entendait les rugissements sourds des détrousseurs besogneux, trousseurs à leurs heures.

Certaines femmes montraient leur intimité de manière grotesque, abandonnées comme des poupées de chiffon usées, usagées. Des jeunes hommes aussi.

Certains doigts manquaient, les annulaires surtout. La noblesse. Ou ses restes oubliés. Un évêque peut-être ?

Qui sait ?

La foule avançait avec horreur. On entendait parfois un sanglot plus fort. Un cri. Une humeur de déception.

Je retournais de temps à autre un corps de femme, cherchant à retrouver son visage. Elle était brune dans mon souvenir. Mais au milieu de la boue, qui pouvait dire ? Le visage haché à coup de hallebarde pouvait-il être le sien ? Et celle-là qui n'en avait plus du tout ?

Je vis un corps couché, dépouillé, le visage noyé dans la boue sanglante.

Le retourner. Voir les déchirures, le gambison et la tunique déchirés, portant les marques de coups malhabiles à la défaire de sa cuirasse.

Elle avait les yeux fermés.

Mais c'était elle, à n'en point douter. Eavan.

Des gens ramassèrent un jeune homme juste à côté. Un fils. Un frère. Et l'emportèrent en pleurant en silence.

Je me penchai vers elle, dépouillant le cadavre voisin de sa tunique, un vieux guerriers de Genève noyé dans son sang, un carreau d'arbalète fiché dans le gorgerin.

Je revins à elle et l'enveloppai tout doucement, la bordant comme je bordais ma jeune soeur à son coucher.

Je sentis les larmes me gagner.

Les gens de Genève refluaient déjà.

Il me faudrait aller bientôt.

Je posai mes lèvres sur son front froid. Puis la soulevai doucement. Elle était si légère. Presqu'endormie.

Je fis un pas vers le camp. Un homme me retint. Je me "trompais de direction". Je ne répondis rien. J'avais mal. Je ne savais pas.

Vero serait effondrée.

Et moi ... Eavan était une personne loyale, droite, têtue aussi. Voir toutes les espérances qu'elle portait en elle tomber ainsi sur le champ de boue. J'avais une impression d'immense gâchis et d'immense tristesse.

Et tout cela pour ?

Pour permettre à des suiveurs de s'engraisser. Le seul bénéfice sans doute.

Les Helvètes demeuraient fermes. Et les Saintes Armées également.

Et moi, juste au milieu, avec le corps froid d'une amie entre les mains.

L'homme n'insista pas. Il hocha la tête et repartit vers la ville.

J'hésitai. Verrait-on en moi l'ambassadeur de Provence ? Qu'est-ce qu'un titre quand on a les habits souillés de suie et de cendre, maculé du sang des autres.

Je fis un pas vers le camp pourtant. Elle avait choisi sa voie. Peut-être préférerait-elle ses frères d'armes ?

Ou Vero ? Je me retournai et hésitai un instant.

La ville ou le camp ?

Et me retourner pour voir une patrouille épiscopale approcher.

Je n'aurai sans doute pas le plaisir de choisir, après tout.

J'attendis donc.

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Eavan
[Le 7 juin, plus tard dans la journée]

Oups. Le flot des pensées avait été interrompu, voilà qu'elles revenaient à la charge. Des visages familiers s'imposaient, des mots ici et là résonnaient. Tout n'était que brumes.
Bientot tout ne fut plus que douleur. Le corps finit par se réveiller après l'esprit. C'était indistinct et tellement présent, cette douleur. Puis cela reflua un peu.

Dans la tente infirmerie, les rales fiévreux de la Vidame indiquèrent aux médicastres qu'à défaut d'être parfaitement sortie d'affaire, la mauvaise herbe était dure à crever. On leur avait apporté la jeune femme bien des heures après les premiers blessés. D'ailleurs il s'en était fallut de peu pour que personne n'y puisse plus rien, et puis la Gaelig s'était accrochée, comme une huitre à son rocher aurait on pu dire. Désormais c'était la fièvre qui lui dictait quelques délires. Rien de bien méchant ... Le calme revint un peu : elle s'était rendormie.



Emerger.
Lentement mais avec toute la violence d'un retour parmi les vivants.
Ouvrir les yeux, distinguer vaguement la toile d'une tente au dessus d'elle. L'ombre d'un médicastre ou d'un barbier d'ailleurs. Tenter d'articuler avec une bouche sèche. Essayer de bouger pour être aussitot arrêtée par les soignants.
Eavan retrouva ses esprits. Ses derniers souvenirs du combat se résumèrent à cette foutue fichue épée de qualité plus que médiocre se disputant avec la qualité de la fange ... bref, de cette lame brisée. Dans un élan elle parvint à agripper le bras d'un soignant qui passait par là, le pauvre.


Quelles sont nos pertes ?

Monseigneur, reposez vous.

Quelles sont les nouvelles des combats ?

Monseigneur, lachez moi.

D'ailleurs quel jour sommes nous ?

Le 7 mais reposez vous !


La Vidame le lacha. Aussi soudainement qu'elle l'avait attrapé. L'action héroique que d'agresser un des "ange gardien" des milites l'avait vidée de toute son énergie.
Une personne se glissa près de sa couche. Elle reconnut les couleurs de Salon, c'était Felipe, le seul salonais à Genève.


J'écoute. se contenta-t-elle de murmurer.

Cela suffit pour qu'il comprenne que ce n'était pas discutable. Certes la baronne n'était pas en état de distribuer des pains mais il était conscient qu'elle avait aussi très bonne mémoire pour certaines choses et préférait ne pas risquer de représailles.
Il lui donna les maigres nouvelles qui circulaient depuis la fin de l'assaut. Lui apprit que c'était un ambassadeur provençal qui l'avait ramené du champ de bataille, elle ne comprit pas immédiatement. Ses blessures étaient graves et on la garderait une bonne quinzaine à l'infirmerie. Felipe continua son récit, lui donnant les noms de quelques autres blessés, et lui apprit qu'un autre garde épiscopal ne reviendrait pas de cette Croisade : Arc en ciel. La tristesse envahit le coeur de la jeune femme. Son esprit s'égara et elle s'endormie exténuée sans s'en rendre compte.

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armes et bannière en réfection ...

Vidame de Provence
Baronne de Salon de Pce
Dame de Barjols, vassale de Rians & Dame de St Antonin sur Bayon
Officier de la Croix Provencale
Grand Officier de l'Ordre de Sainte Kyrène
Sunja


[Heureux soient les fêlés car ils laisseront passer la lumière... *]


Sun rajuste sa tenue et le plastron offert par son ami Robin. Un bien beau cadeau qui lui épargne la vie depuis maintenant quatre jours... Une éternité si l'on juge les pertes des deux côtés. La brunette attend le signal tenant sa batarde à pleine main.

Makcimus, Hobb, Alex et d'autres sont sous la tente des barbiers et infirmiers à se faire raccommoder la cuirasse. Mo avait été promu chef de l'armée dans la nuit et elle combattait à ses côtés.

L'heure n'est plus à la surprise, les hérétiques debout sur les remparts se tiennent près à subir une nouvelle attaque. La brunette souffle en leur direction et à une pensée pour son amie Alex
Tu vois ma belle, ça ne marche pas sur eux...

Sunja se penche en avant, étire ses muscles ankylosés par les efforts des précédentes nuits et tend les bras très haut jusqu'au craquement attendu. Une fois l'échauffement fini, elle attache son écu façonné à sa taille sur son buste, la protégeant ainsi des mauvais coups.

Le signal retentit et aussitôt le sol se soulève sous l'assaut de centaines de paires de bottes. Des cris accompagnent la marche brutale, entrecoupés de chants de guerre et de bruits métalliques. La colonne s'avance au pas de charge et donne son premier assaut du jour.

Nous sommes le 8 juin de l'An de Grâce 1459. Le soleil se couche et les voix s'élèvent.

La houppelande rouge fonce dans le tas et attaque vaillamment. "On ne réfléchit pas, on fonce dans le tas, on poutre à tout va et on discute après...." Arf non ça c'était les consignes du capitaine de soule...
Sunja pare le maximum de coups et se retrouve face à face avec des braies bleu, des cheveux couleur blé mur et les yeux ... pas le temps de se faire de l'oeil qu'il attaque le sournois maraud !


Gare freluquet ! J'ai le glaive vengeur et le bras séculier ! * La brunette se défend, pare le coup de son adversaire, La panthère va fondre sur le vil crapaud ! * Sun tourne sur elle même, plie un genou et poussant un cri de rage lui perfore l'abdomen. Légèrement tout en élégance et douceur. Se redressant quand le blondinet s'affale sur le sol, elle pose la pointe de son épée à quelques centimètres de sa tignasse, et lui sort tout à trac

La psychologie, y'en a qu'une: Défourailler en premier. C'est un peu sommaire, mais ça peut être efficace...*

La brunette à la houppelande se lève et abandonne là son premier blessé ... ou mort. Fêlé va pfff... Un peu titubante, la brunette en tremble encore lorsqu'elle rentre au campement.


Citation:
09-06-2011 04:05 : Vous avez frappé Jullio. Ce coup l'a probablement tué.
09-06-2011 04:05 : Vous avez engagé le combat contre Jullio.


Citation:
Source : Citations de Michel Audiard mises à la sauce Sunja

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--Cyprien



CYPRIEEEEEEEEEEN Viiiiiiiiiite la Marquise se meure, de la charpie, des garrots, faites chauffer les fers à cautériser......

Diantre des vacances ! Voila la prime pensée du majordome alors qu'un fin sourire illumine sa bouille de vieux bonhomme, et ce avant de se coller une claque monumentale. Cesse de penser Cyprien, cesse de penser et agis !

Par les saintes braies calcinées du Dragonesque Marquis! Foutre Dieu ! Bigre ! A môaaa! On m'assassine !

N'en fais pas trop tout de même, il ne faut pas exagérer, mais il court, il cavale Cyprien, après tout c'est de madame qu'on parle, et même si il est ronchon le vieux, il est tellement habitué aux caprices de la donzelle qu'elle pourrait bien réussir à lui manquer si elle venait à trépasser.

Faites chauffer les cuillers !


Cyprien, mais qu'est ce que tu racontes ....
Il respire, prend une grande inspiration, souffle très fort en serrant les fesses, une fois pas deux, et raide comme un bâton, se dirige en courant malgré ses genoux qui craquent vers la jeune femme. Il est chargé, très chargé, il rapplique avec tout ce qu'elle demande, efficace le Cyprien, qu'on se le dise, parce qu'il est le seul, le vrai , l'unique, LE majordome des Bleizhmorgan. Il est tout de même affublé de son seau sur sa tête, parce qu'on ne sait jamais, ils ont bien un casque eux, et lui , sa pauvre tête pourrait bien être fendue. Alors l'as du balais, son seau sur la tête, cavale, court , trébuche, remet son bâton dans son troufignon et reprend sa route. Il va y arriver, c'est lui le plus fort, et puis on a besoin de lui ! Il a une mission Cyprien, il a une mission , il doit sauver tout le monde, héros des temps moderne, voila ce qu'il devient subitement le vieux bonhomme. Et ce n'est pas peu fier qu'il déboule près de Aleen, au garde a vous, raide comme toujours, menton haut, et sourire pepsodent sans vraiment de dents. Il baisse les yeux ensuite et là, il réalise enfin, diantre tout ce sang partout, des blessés, des morts, des .. quelle horreur, il tourne de l'oeil Cyprien, ses yeux se révulsent presque, l'odeur lui donne la nausée, il déglutit, tente de rester droit, et pour toute réaction sur son air dépité ..

Grand Dieu !

Étonnant .. mais il va prendre les choses en main Cyprien, oui oui, parce qu'il est le plus fort, c'est qu'il en est persuadé et regardant Aleen il lui souffle gaiement, pâle comme un linge

Je m'occupe de tout !


Imbécile ...
Et en plus il reste pétrifié pendant que la dame qui l'a appelé à la rescousse court partout afin de s'occuper des blessés. Cyprien tu n'es qu'une lopette !Il se reprend alors, il faut foncer Cyprien, ferme les yeux et puis c'est tout ! Ce qu'il fait, donc forcément, c'est d'un évident pour avancer au milieu de tous ces corps .. mais il a de la ressource le vieux, il finit donc par arriver à bonne destination et écoute les conseils et demandes de la dame. Il l'aime bien elle, elle est douce avec lui , ça lui change du dragon aussi, et puis finalement pour lui faire plaisir.. cesse de penser Cyprien.. pff ça ne te vaut vraiment rien. Son coeur s'arrête quand il voit la jeune Bleizhmorgan au sol, la Marquise a terre, c'est une question d'habitude, elle se prend toujours les pieds partout, donc ça ne le choque pas outre mesure, bien qu'il soit tout de même pâlichon le vieux, mais la jeune blondinette .. il en tremble, ses genoux claquent, ses dents aussi, sueurs froides et panique totale. Plus loin , il voit le Vicomte, il est " évacué" ,bonne chose, il n'entendra pas beugler la marquise plus tard.. Soupir, il percute, peut être qu'il ne l'entendra plus beugler du tout, et il sourit, encore, avant de se remettre une trempe, imbécile !

Et c'est là soudain qu'il réalise, ses yeux s'écarquillent grandement, il devient encore plus pâle, sa mâchoire est prête à se décrocher, et un léger filet de bave sortirait presque de sa bouche si il n'était pas aussi raffiné. Quel malheur, diantre qu'allait il pouvoir bien faire pour réparer les dégâts, il se sent impuissant Cyprien, face à cette masse, il est seul, seul au monde, perdu, la larme pointe à son œil droit, pendant que le gauche clignote pour éviter l'inondation lacrymale. Il les regarde, avec une certaine tendresse, s'excusant d'avance du pauvre sort qui leur est destiné, pauvre, pauvres elles .. il soupire Cyprien, ravale un sanglot et soupire encore, tout ce sang, tout ce rouge , toute cette boue ... il se ressaisit encore une fois, ah non non et re non il n'en était pas question ! Il fallait qu'il se bouge le bonhomme, qu'il se remue le troufignon et le balais qu'il allait avec, jamais Ô grand jamais il ne pourrait laisser faire ça. Il repousse la main sur le seau qui lui sert de chapeau et cavale dans tous les sens, il n'allait pas laisser faire, il fallait s'en occuper et vite ! Éviter qu'elle ne meurent, les pauvres .. Aussi vidant son coeur d'un coup il se mit à hurler

Pas par la foutre dieu, vous allez tout saloper, et vous , oui vous le picoté de l'esgourde, virez vos bottes avant d'entrer, les chaussons sont dans le coffre à gauche, n'avez vous pas honte!? Arrghhhhhhh , attention vous mettez du sang partout ! Mes tapis ! Mes carpettes ! Mes pauvres tentes ! Fichtre ! Vous allez prendre mon balais sur la tête ! Marquiiiiiiiiiiiiiiiiiiiseeee illsss sonnnnnttt touuuusss méééchannnnnnnnnnts !

Ben oui .. on ne vous a jamais dit que Cyprien tient plus a ses planchers, ses tapisseries, et ses petites affaires plus qu'autre chose ? Maniaque le bougre ...

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Enora...
[Jour 1 : assaut du 7 juin]

Une fois accroupie la petite attendait le choc, faut dire qu'elle en avait pris un rude sur le crane, il y avait un peu moins d'un mois, donc forcement les mauvais souvenirs remontèrent.
Elle entendit une autre personne arrivée, et soudain et un gros BANG. N'osant pas relevé la tête de part la violence du bruit, elle se demandait néanmoins ce qu'il s’était passé. Et quelqu'un la pris dans ses bras.


Enora par tous les Saints vous allez bien ?

Ah c'était Amy !! La petite se sentit rassurée. Puis la garde mascotte la posa par terre et l'emmena par la main.

Il faut partir d'ici et retourner sous la tente ... C'est trop dangereux ici ...

Ah ça oui, y plein de méchants monsieurs par ici dites donc, pensa-t-elle. Elle suivit néanmoins la nounou et une fois sous la tente, elle lui dit :

Dit Amy, tu as vu maman ou Louis ?

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Aleen
A peine l'avait-elle appelé qu'il était là, dans son uniforme de majordome, raide comme la justice, un seau sur la tête, les bras chargés, essayant de protéger ses fins souliers de la boue et du sang en levant haut les jambes.

Aleen, le voit jeter un regard effaré tout autour de lui, il pâlit, elle a l'impression qu'il est la proie d'une grande agitation intérieure, a moins que ce ne soit son estomac qui songe à expulser le dernier repas...

Il manquerait plus qu'il tombe dans les pommes, elle le regarde lui dit assez doucement


Allons Cyprien reprenez vous ! J'ai besoin de vous, NOUS avons tous besoin de vous allez poser le matériel sur un linge propre et venez m'aider à nettoyer Madame, elle lui sourit pour ne pas éclater de rire vous pouvez retirer ce qui vous sert de casque il n'y a plus de danger maintenant !

Cyprien, pâle comme un mort lui souffle en esquissant un semblant de gaîté

Je m'occupe de tout !

Oui oui Cyprien merci,

il reste là figé, encore une fois seul son cerveau semble s'agiter, il ouvre grand les yeux, devient un peu plus pâle, ouvre la bouche comme une carpe hors de l'eau

Il pose la main sur le seau qui lui sert de chapeau et cavale dans tous les sens, se met à hurler


Pas par la foutre dieu, vous allez tout saloper, et vous , oui vous le picoté de l'esgourde, virez vos bottes avant d'entrer, les chaussons sont dans le coffre à gauche, n'avez vous pas honte!? Arrghhhhhhh , attention vous mettez du sang partout ! Mes tapis ! Mes carpettes ! Mes pauvres tentes ! Fichtre ! Vous allez prendre mon balais sur la tête ! Marquiiiiiiiiiiiiiiiiiiiseeee illsss sonnnnnttt touuuusss méééchannnnnnnnnnts !

Aleen se lèvre brusquement, le regarde droit dans les yeux, et hurle plus fort que lui

Et bien Cyprien qu'est ce que c'est cette cricrise ? C'est pas fini non !

Elle lui balance une claque à lui décrocher la tête, et lui parle calmement

Bon je m'excuse mais c'était nécessaire, alors maintenant vous vous reprenez et vous m'aidez à nettoyer les plaies, ensuite on fera transporter la Marquise au campement. Je sais que vous pouvez le faire, vous êtes fort Cyprien, vous allez y arriver
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Aelyia
[Sous les remparts de Genève… encore et encore]

Un siècle qu’elle était restée allongé sur un lit de fortune après avoir été emmené au campement pour des soins.
Un siècle… ou quelques jours … ou quelques nuits… elle ne savait plus.

Elle avait gardé des dernières heures tous les sons, les odeur, les images.
Et le tout se mélangeait à présent dans son cerveau malade ravagé de souffrance. Le temps n’existait plus.


Les cris de l’assaut

-Fur Groar, Gott und Vaterland...Taiauuuuuuuuuuuuuuuuuut
Chaaaaaaargeeeeezzz


Son cœur qui cogne plus fort, son ventre qui se crispe et son bras qui se lève, brandissant l’épée pour mener sa lance au combat
Elle est en tête et déjà on lui barre la route. Elle frappe sans réflèchir de toutes ses forces.
Le sang gicle… est ce le sien ? Elle ne sent rien. L’homme résiste…rend coup pour coup… brise son bouclier.
Une violente douleur lui fracasse l’épaule et lui ouvre le flanc gauche.
Sa main droite porte encore l’épée qui s’enfonce presque trop facilement dans les boyaux ensanglantés de son adversaire.
Elle voit la surprise sur son visage… en quelques secondes, il comprend que sa mort est proche, que tout est fini pour lui …Sa gueule se tord dans un rictus d’agonie… il s’effondre devant elle….Quelques pas et à son tour elle rejoint le sol, la face enfouie dans la terre piétinée par cette lutte meurtrière. La bouche pleine de terre, elle ne peut crier.

Peu de souvenirs

Quelques gouttes de calva qui lui brûle la gorge mais lui fait ouvrir les yeux quelques secondes.
Pourquoi diable donne t’on du calva à une bretonne ?
Se souvient … remercie le cousin d’un pirate.

Peu de souvenirs

On la transporte dans un monde de hurlements
Les blessés affluent. Toujours la même odeur que sur le lieu des combats.. Celle du sang mêlé à la sueur.
Elle est presque immobile, figée dans sa douleur mais tente de découvrir qui gît à ses cotés.

Les hurlements vigoureux d’un Vicomte lui permettent de savoir qu’il est vivant et qu’on le soigne.
Elle s’inquiète pour les autres… pour cette Marquise qu’elle devrait protéger au lieu d’être recroquevillée, le corps en position fœtale pour tenter de supporter les élancements qui la transpercent… pour sa lance qu’elle a abandonnée bien malgré elle… pour lui.

Son esprit part bien loin….Au bord d’un lac… là où tout n’est que douceur.

Une voix parfois l’atteint…Une voix familière depuis l’enfance…. Cyprien… Cyprien va s’occuper d’eux.

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Amarante.
Dit Amy, tu as vu maman ou Louis ?

Elles revenaient toutes les deux vers le campement et retrouvèrent l'abri protecteur de leur tente ... Elle regarda Enora en secouant ses boucles brunes ...

Non Nora, je l'ai vu sortir, mais elle va revenir ... Il nous faut attendre ...

Et elles attendirent, plusieurs heures avant de voir arrivé les premiers blessés puis quand ça se mit à s'agiter sous la tente de Leyah, elle comprit que quelque chose lui était arrivé ... Cyprien hurlait et courait de partout. Elle regarda la princesse et la prit par la main pour aller voir la tente de sa mère ...

Elles se firent toutes petites dans un coin de la tente à attendre que les soins lui soient apportés. Elle se baissa pour regarder l'enfant ...


Je suis sûr que ce n'est rien et qu'elle va se remettre. On va attendre un peu avant d'aller la voir ... Après, vous irez lui faire un gros bisou. Louis ne doit pas être très loin ...
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Ancien atelier, créations de Bannières : Nouvel atelier du Fil d'or
Sunja
[Trois petits tours et puis s'en vont]






Quatrième nuit...


Une odeur de mort s'élève sur le pré qui connait cette nuit là, une défaite sanglante pour les croisés. Des dizaines de corps portant la tunique ou non, Suisses, hérétiques, assaillants et assaillis... Une belle tuerie que cette nuit là. Des cris résonnent encore alors que c'est terminé. Le cri de blessés et de mourants appelant à l'aide. Les infirmiers se radinent vite fait et ramassent ce qui peut l'être.


Quelques heures plus tôt....




Sunja se prépare moralement sous la tente de la Marquise, en compagnie de la gente dentelle et de quelques envahisseurs. Des pédants au rictus mauvais et amusé... A croire qu'ils savent déjà quelle tournure prendra cet assaut.
L'heure n'est plus aux rires ... Très vite, la brunette rejoint Mo et les croisés. Ordre est donné au dernier rayon de soleil.

La jeune fille pare les coups, plus difficilement cette fois ci. Son plastron la gêne son écu aussi, rien ne va ce soir. Elle se faufile entre les soldats à la recherche de Mo. Elle l'aperçoit de loin et se dirige vers lui. Sun ne sait pas ce qu'il se passe mais devine que se joue un drame. Son pas s'accélère, la poitrine serrée, le palpitant explosant soudain ...

Elle ne voit pas le premier coup arrivé, elle titube légèrement assommée. Le regard ahuri ne quitte pas Mo qui semble lui hurler quelque chose et qui s'effondre soudainement. Un cri sort de la gorge de la gente dentelle et perce la distance qui les sépare. Elle devine le rictus sous la moustache blonde, puis un nouveau choc, cette fois-ci plus violent la fait chanceler.

La brune porte la main à son abdomen, lieu de vie qu'on lui a déjà ôté, la regarde et comprend. Sous l'oeil hébété de son assaillant, Sunja tombe en arrière... Son souffle se fait moins rapide. Les bras écartés, son corps semble toucher mollement le sol et y rebondir... Non Sun a l'impression de tomber de plusieurs mètres et heurte violemment la terre... Le regard perdu dans celui de son bourreau, elle esquisse un sourire qui se transforme en rictus quand les soubresauts envahissent son corps et qu'un fin fil de sang coule de sa bouche entrouverte.

L'homme se carapate la lassant pour morte. Sun a envie de hurler qu'on ne la laisse pas seule... Qu'elle ne veut pas mourir... mais son cerveau ne répond plus... Ses membres ne répondent plus. Seule la douleur l'envahit.

Le corps mou secoué de part en part n'intéresse personne. Des larmes pointent au coin de ses prunelles dorées, la houppelande déchirée d'où s'échappe un dégueuli de sang attire soudain une ombre au dessus d'elle.

Le mantel jaune lui rappelle quelque chose. Elle veut tendre sa main, toucher cet homme, l'appeler à l'aide mais celui-ci contre toute attente lève à son tour son épée et l'abat sur la jeune femme. Elle entend un rire lointain, le son semble s'éloigner, elle n'entend plus que les battements lents de son coeur qui se meurt.

Vaillant et courageux Gutemberg ! S'attaquer à une mourante... Quelle chose glorieuse que celle-ci. Oui elle l'avait reconnu. Son image se perd dans un dernier soubresaut et les larmes s'échappent... coulant doucement le long des joues pâles.



figlio di cane...



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Paul1er
(au pied des remparts un matin deux jours après la bataille)



c'est affolant cette recrudescence de corbeau ce matin , ils sont attirés par la charogne sans doute.
l'odeur d'ailleurs doit y être pour beaucoup , cette odeur que paul connait trop bien toutes ces batailles tout ces morts , tout ces hommes dont personne ne se souviendra .

pourtant paul se rappelle de tout ses frères d'armes mort au combat a fougères d'abord contre ces félons bretons une bataille qui a duré plusieurs mois ou personne na réussi a prendre le dessus .

paul avançait doucement dans ce charnier mais ne ressentais aucune peine , il tenait sa masse d'arme fermement .

quand les teutons lui avait demandé de le suivre dans cette aventure il avait accepté avec joie, il allait accompagné tout ces soldat qu'il avait formé auparavant peut être leur donné les deniers conseils avant qu'il passe a trépas.

devant lui deux de ses créatures emplumé ce battait pour un bout de premier choix une main peut être...

il était revenu ici sans but peut être faire le point sur sa vie et sur les vies qu'il avait prise , dix déjà depuis le début la dernière une femme qui aujourd'hui doit être auprès d’Aristote pour l'heure de son jugement.

un regard sur les rempart et il reprit sa route et s’enfonça dans la foret
--Cyprien



Et bien Cyprien qu'est ce que c'est cette cricrise ? C'est pas fini non !
Grand D....

La gifle ! Sacrée droite ! Il manque d'en perdre une dent le vieux bonhomme...

Groupmf

Et bim, prends ça dans les dents Cyprien, il fallait bien que ça t'arrive un jour une bonne claque ! La rage lui monte au ventre, il tremble, il va frapper, lui arracher les yeux comme la Marquise fait, lui tirer les cheveux, peut être bien même lui cacher ses bottes ! Extrême vengeance, il ne lui lavera pas ses jupes la prochaine fois, non non non, pas question ! Coupe lui les cheveux Cyprien, grignote lui les oreilles et...

Bon je m'excuse mais c'était nécessaire, alors maintenant vous vous reprenez et vous m'aidez à nettoyer les plaies, ensuite on fera transporter la Marquise au campement. Je sais que vous pouvez le faire, vous êtes fort Cyprien, vous allez y arriver

Vas y Cyprien ! Dis lui ! Dis lui d'aller voir ailleurs et de se faire cuire un œuf ! Mais Cyprien est un couard, garde à vous et baton dans le derrière il s'incline en angle droit et répond juste

Bien Madame ! Tout de suite Madame ! A vos ordres Madame !

Et il couuuuuuuuuuuuuurt toute la journée ! Main posée sur le seau qu'il porte sur la tête bien sur , en levant bien les genoux et en craquant de partout, il a une mission ! Sauver les gens ! Et ouais !


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Aleen
Tout en pansant, soulageant d'une parole, Aleen se gourmandait, elle y avait été un peu fort avec Cyprien, c'est qu'elle l'aimait bien ce vieux majordome tout coincé qu'il était !

Il ne pipait mot le bougre, essayant de l'aider du mieux qu'il pouvait, la jeune femme lui sourit


Dites voir Cyprien ... vous n'auriez pas pris ... par hasard ... juste au cas où... une de ces bonnes bouteilles ?

Je crois que cela nous fera le plus grand bien ! et puis nous l'avons bien méritée non ! Franchement Cyprien je vous remercie de votre aide, vous avez été d'une efficacité à toute épreuve.


Elle l'invita à s'asseoir à côté d'elle
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