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[RP] P'tain ça fait un mal de chien !

Brygh_ailean
[Porte Neuve -- Arrivée du Chariot ]

P'tain, ça fait un mal de chien !

Arrivée de la grande sur le plateau d'une charette. Keyfeya a ses côtés. Les douleurs lui vrillent déjà les côtes.

C'est bien trop tôt...

Bien trop tôt dans son terme. Il lui restait encore quelques semaines normalement à pouvoir se balader avec ce gros bidon qui ne cessait de s'agiter aux doux mots d'Aquitaine, de Bordeaux, d'élections ou d'Assemblée des Députés. Il lui restait encore quelques semaines à se balader avec ses gros nichons que même Orkaange ne pouvait plus concurrencer. Quoi qu'elle aime son corps de garçon manqué, ses formes longilignes à l'extrême, ses muscles d'acrobate qui lui permettaient autrefois les échelades endiablées. Quoi qu'elle ait toujours préféré bander ses seins pour mieux les masquer d'elle-même et du monde, pour continuer à donner l'illusion d'une femme sans forme et échapper à la concupiscence, qu'on la regarde dans les yeux, plutôt.

Il était également bien trop tôt dans la journée. Ce n'est pas la première fois qu'elle est accouchée, mais cela est si vieux : sans doute a-t-elle complètement oublié... Non, c'est bien trop tôt. Elle souffle encore une fois, deux fois... ça va passer... faut que ça passe là, passque d'façons elle va pas le supporter.


Sachiko ! Sperber ! La porte, vite !

Elle essaie de se redresser lorsque de nouvelles crampes arrivent lui cisaillant le bas ventre, les hanches et les jambes... Elle ne va jamais arriver à marcher. Pourtant elle aimerait bien. Sur que ça la détendrait.
_________________
--Sachiko


[Porte Neuve - Salon des couacs]

La tresse s'agace. Ca remue de l'autre coté de la ville. Ca remue dans la Cité. Et elle, elle est là, enfermée. Mac lui a interdit de bouger. Pourtant elle est sûre qu'elle aurait pu aider. Pis non : elle ne reconnait pas un long nez d'un long pied. Elle serait capable de tous les égorger.

Troisième fois qu'elle passe le cuir sur son katana. Sperber et Mahmoodi sont en train de comploter dans leur coin. Deux pipelettes qui jacassent sans cesse. Elle aimerait bien leur passer la lame par le corps histoire qu'ils arrêtent un instant leurs piailleries. Mais Mac lui a interdit de les tuer. Pourtant elle est sûre qu'elle serait soulagée. Pis non : elle ne pourrait pas tout bien nettoyer après. On est chez Mac, quand même... et même si le foutoir est une deuxième nature chez la grande, les taches de sang, c'est vraiment pas facile à ravoir.

Puis elle entend sa voix à moitié étouffée depuis l'extérieur, elle se précipite vers la fenêtre. Elle est là, le visage plus pâle encore, les lèvres décolorées.


La porte vite !

Elle accourt, elle vole. Elle s'affole aussi comme cela lui arrive rarement. Il ya du monde autour de la grande. Trop de monde. Presque autant que lors de leurs réunions politiques où elle ne participe jamais. Des visages qu'elle connait, d'autres qu'elle a déjà aperçut dans la ville. D'autres enfin qui lui sont inconnus.

Le visage de Mac lui fait peur. Elle hésite un instant puis se précipite vers sa soeur et de son plus bel accent d'orient reprend la langue du sutherland :


Mag ! Ailean ! Ciamar a tha thu ?

Elle sait que la question est idiote, elle voit, elle sent. Elle ouvre la porte ne sachant plus trop quoi faire d'autre. Mac ne lui a rien interdit là. Elle est interdite toute seule.
Pattricia
[Arrivée grincheuse...]


Punaise mais elle est où encore ?!?!?!

La Vindicative avait laissé la blonde à l'auberge, ou l'hôtel des voyageurs, 'fin bref par là-bas et elle avait commencé par faire la tournée de tous les attroupements. Et vas-y que je te braille à droite et à gauche, et vas-y que je brasse de l'air comme toujours, et vas-y que j'essaie de récupérer l'évènement à mon avantage, et vas-y que je suis juste là car je me fait ch... chez moi, bla bla bla... Ça le badaud de manquait pas, et la môme au loup -qui l'avait suivie de près une fois de plus dans la capitale- s'y attendait, habituée qu'elle était des petites manipulations à deux deniers qui ne l'intéressaient guère et qu'elle trouvait tellement éculées... Elle s'était amusée d'un tout autre spectacle par contre, pendant qu'ils étaient tous à brailler et brasser de l'air, certaines têtes chafouines avaient osé se montrer au grand jour et les benêts d'à côté allaient bientôt leurs payer à boire et leur serrer la pince, c'était tellement du déjà vu tout ça...

Après avoir trainé ses bottes du côté des bas-fonds, elle avait fini par tomber sur un quidam édenté, mais affamé, qui, en échange d'une poignée de pièces, avait fini par lui lâcher le morceau, la Comtesse était blessée, et une charrette bien entourée l'avait ramenée à Porte-Neuve. Après avoir pâli, malgré la contenance qu'elle essayait de tenir, la jeune femme avait filé comme le vent vers le logis de la Grande.

L'attroupement était grand, elle reconnait Key, d'autres vaguement, c'est qu'elle a pas trop le ciboulot à la politesse et aux usages, et elle se précipite vers la brune.


Bonjour Key ! Où est-elle ? Comment va t-elle ?

Puis cherchant du regard une personne bien précise...

Sachiiii !
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Devil
Reflet. La Lune n'est rien d'autre que le reflet du Soleil. Et si l'écho est musique alors sa symphonie est merveille.

[En la Cancelaria del Peiregòrd]

Le jeune Chancelier. Hmm, non. La belle plante verte n'avait de cesse de jouer son rôle. Celui d'assurer son office d'objet de décoration. Afin de se rassurer, il fit livrer statut de sa personne, afin que ses "sous-fifres" se prosternent devant, en pleine adoration. Faire son travail, assurer sa fonction. Voici, la version officielle. Mais la réalité est bien différente.

A travers ce projet, il n'avait eu pour rôle que de faire la liaison et l'intendance. Et ce voyage, qu'il s'était imposé, ne pouvait que lui faire le plus grand bien. Et ce fut le cas, puisqu'il put faire plus amples connaissances avec une certaine Comtesse. En tout bon diplomate, il ne voulait pas créer d'incident... Les lauriers ont vite fait, hélas, de faner ou plutôt de sécher. La légèreté se fit lourdeur.

En effet, des hommes prirent le Castel. Et nous verrons plus tard que les pilleurs seront louangés. Une fange Périgourdine ne trouva pas mieux que de crier au complot. La chronique des scandales fit porter sa voix en place publique. Et la minorité fit parler la déesse au cent bouches. La rumeur vint faire un court passage, entre temps. Dès lors, certains s'étonnèrent qu'ils n'étaient plus les bienvenus. Le jeune chancelier avait bien l'habitude de ces réflexions illogiques. Mais on voyait bien ici ou à cent lieues, que le pouvoir avait le pouvoir, justement, de faire tourner les têtes. Et attiser le brasier de la jalousie...

Un homme fit alors son entrée. Oubliant de même les us et coutumes qui vont de paires avec la bienséance. Point grave, puisque le Cancelhièr n'était pas très à cheval sur les conventions.


Si..si..

Il hausse un sourcil, se disant : "P'tain !" La Bryn est contagieuse semble-t-il. Bien plus qu'il pouvait se l'imaginer.

Si..si..sieur...La Comtesse Bryn est...

Son autre sourcil se dresse : "P'tain ! Ils finissent jamais leurs phrases dans c'patelin !" A juger le souffle du messager ainsi que la sueur qui perlait le long de ses tempes, nous pouvions deviner que quelque chose de grave venait d'arriver. En effet, le château venait de tomber et "Sa Grandeur" avait été blessée... La blesserait-il un jour ? Il espérait que non. Mais pour l'heure, il fallait se rendre à Porte-Neuve. Lui qui ne connaissait même pas l'existence de ce lieu. Heureusement que le "marathonien" allait lui servir de guide.

La cadence était rapide. Celle de ses pas, certes, mais aussi de son cœur. Pensant qu'elle seule, avait le loisir de lui créer tant d'émotions. Un mirage dessina un attroupement. Et l'attroupement devint réalité. Il n'était pas entrain de rêver. Même si dans ce cas précis, il s'agirait plutôt d'un cauchemar. "Sa" Bryn était au plus mal. Il s'approcha donc et vit l'ambassadrice Périgourdine, qu'il n'a de cesse d'ignorer royalement à Assezat. Parce qu'elle le vaut bien.


Que s'passe-t-il ?!

D'oublier à son tour la politesse et ensuite l'originalité des questions, puisque :

Où est-elle ?!
_________________
Duduche, incarné par Devil


Quelques jours plus tôt sur la grande place de Toulouse. Une bande est entrain d'hurler après le Conseil-fantôme, une autre après les prélats et leur concordat, qui est en fait le même que chez l'voisin. Z'ont juste changé le nom des patelins, et hop ! Mais chuuuuutttt...

Au milieu de ces déboires politico-religieux se trouve un homme. Un troubadour comme certains disent. Il avait une roue à laquelle était attaché un Roux. Décidément. S'il est bien une chose divertissante, c'est bien la société actuelle qui représente une chose indescriptible mais surtout incompréhensible. Voilà, qu'une bande de couillons avaient décidé d'imprimer le livre des vertus. Et qu'une autre bande de couillons créèrent un truc-bidule-machin-chose, qui dans un vacarme digne du Sans Nom, envoyait un projectile dans un nuage de fumée et une odeur de bûcher froid. Il est bien loin le temps où l'on auscultait gentiment l'estomac de son voisin avec une dague, afin de le soulager de ses petits soucis gastriques. Ah ! Et que dire de ces franches rigolades, épée à la main sur le champ de bataille. On s'y fendait la poire, le crâne et le reste. C'est depuis lors, qu'est née la notion de eunuque. - Comment ça, c'est pas vrai ?! - Il faut revenir aux plaisirs simples...

Et donc en ce jour, au milieu des diverses échoppes, cet inconnu monta, avec l'aide de quelques aveugles, une estrade. Ben, bizarrement, le truc tenait bon. Ouais, ils ont le coup de "marteau" précis ces types là. Ces aveugles, - Si vous me l'permettez - ils ont un "compas" dans l'œil, vu la précision de l'ensemble. M'enfin, on n'est pas là pour aborder cela. L'inconnu ayant reçu, une éducation assez poussée, pour l'époque, il savait lire et écrire, gribouilla assez grossièrement sur un parchemin, ce qui suit : "Venez nombreux, ici l'estrade des curiosités !"

Des curiosités ? Quelle chose curieuse ?! Il y avait derrière l'estrade quelques cages. Elles servent en principe à enfermer des bestioles comme des ours, des loups, des femmes, des plantes vertes, des poissons rouges, des trucs dans l'genre quoi. Et bien là, rien de tout ça !! A la place, nous y trouvions un lépreux qui répondait au doux nom de "Ikéa" - car il est monté en kit... - un géant illettré, certes on en trouve partout dans les royaumes même que certains d'entre eux deviennent Comte mais bon. On ne citera pas de noms, la liste est trop longue. Nous avions également un hérétique du nom de "tas de cendres", un eunuque et enfin le roux de secours, cet enfant du Sans Nom, le plus célèbre de tous les temps, le fameux roux, Bignoles !

Duduche n'hésita pas une seule seconde et fit tourner le roux de l'infortune. Et cela gueule. Enfin, non. C'est pas le mot. C'la roumingue un Roux. Et sous la pluie, cela rouille... - Gniarf! - Après un tour, puis deux. L'inconnu la récompensa. Elle venait de gagner le "gros lot", un cadeau de "taille" - Dans tous les sens du terme -, elle a remporté une nuit avec l'eunuque, "Mortecouille" ! Quelle joie et surtout quelle chance ! Elle bondissait partout la Duduche. A défaut qu'on lui saute dessus. Armée de sa ceinture de chasteté en fer forgé dont la clé a été perdue ou plutôt jetée à la mer. La nuit se fit calme...Très calme, en fait.


[Dans la campagne Périgourdine]


Hey ! Oh ! Y a quelqu'un ?!

Mais quel est donc cet être qui erre au milieu des champs. Quel est donc cet animal à la recherche de cet autre ? Duduche, bien sûr ! Elle en a vu du pays à la suite de son frangin. Si elle était bossue, elle pourrait aisément dire qu'elle a roulé sa bosse. Et là, elle marchait afin de rattraper son frère. C'est pas le travail qui l'étouffe, celui-là, té ! Il passe toutes ces journées à roupiller sous les arbres. Pendant que les autres travaillent. Et il croit que la majorité des mâles Toulousains font de même. Déjà, allez me trouver un "mâle" Toulousain. C'est les donzelles qui commandent... Une véritable tragédie d'ailleurs.


Hey ! Oh !

L'écho serait bien tenté de répondre à cette immonde créature. La Duduche ! Faut dire qu'elle est pas gâtée par la nature. Idiote, moche et chaste. En même temps, qui voudrait d'elle ? Hein, qui ? Même un ivrogne rejeté de tous préfère sa bouteille de piquette, que de jouer avec elle, à "attrape-moi, si tu peux."

Après plusieurs heures de marche, elle arrive enfin à destination. Le plaisir des raccourcis. Se trouvant devant le château du Périgord, cette nuit là. Celle-là - On précise bien - pas une autre. Celle où le mauvais payeur d'impôts, coupeur de bourses, le dénommé Celte dict le "frileux enrhumée". Un surnom qui restera gravé dans les annales. Pour vous dire que cela vole pas haut. - Mais si vous avez compris ! Si, si. - Elle fut témoin de quelque chose de surprenant. Une bande de types, z'étaient donc plusieurs, avaient décidé de se faire une petite sortie nature, tard au vêpre. Et croyez-le ou non, ils passèrent par la fenêtre. Contrairement à ce que l'on dit, z'avez pas les clés. Enfin, peut être qu'ils les avaient mais ce sont des Chauriens après tout. Faut pas trop leur en demander.

Bref. Soyons bref, si possible. La "belle" Duduche ne tint pas rigueur des "coutumes locales" et s'empressa de rejoindre l'auberge la plus proche. Le lendemain, après la guerre, elle se leva. Voyant une bande de femmes partirent affolées en direction d'une porte neuve, qu'elles disaient. La Duduche les suivit. Une fois en lieu et place, s'étant paumée trois fois, elle vit son "frère" d'adoption. Étant donné qu'elle ne "parle" plus à Devil. La moche s'approche de la femme présente à ses côtés la dénommée Jessie Pat'.


Hum...Hum...

On ne fait pas mieux dans le genre pour annoncer sa présence. Le jour où une bande de malfrats a piqué dans les caisses de la mairie. Elle eut fait exactement le même raclement de gorge. L'un d'entre eux se retourna, prit peur, croyant voir un "mort-vivant", glissa et mourra sur l'cou. Il y a d'ailleurs eu un procès... On passera sur les détails.

Après moults péripéties et corruption dont seule la Justice Toulousaine a le secret, Duduche fut mise en geôle. A son arrivée, les pires bagnards et autres meurtriers de la pire espèce voulurent tous quitter la prison. Certains prièrent le Trés Haut, les yeux pleins de larmes. "Pitié, faîtes-moi sortir d'là. Je ne recommencerais plus !!" Moralité, ils durent cela taper - au sens figuré - durant un mois. Oui, pour meurtre. On fait pas plus d'un mois et on peut sortir au bout de 15 jours pour "bonne conduite".

[Revenons à nos moutons]


Bonjòrn ! S'passe quoi ?!

A ces mots, elle lui fit son plus beau sourire. En gros, une grimace...
--Mahmoodi.la.hijra
[Porte Neuve -- Salon des couacs...(sont trois à y glandouiller,hein !)]



De déposer la cire mêlée de miel sur son visage à la barbe chenue par les années de dépilation, de tirer, de passer le bout de ses doigts sur la peau, satisfait du résultat.

Tu né drouves bas qu'elle en met une demps vou à rendrer la crande ?
Mais non, mais non... Regarde, je suis sûre que tu la voies... Sur le rempart de la cité !
Gott verdammt... Cheu neu fois rien tu toute..


Le bout du majeur pour dessiner le sourcil. Faire fondre la cire au creux de sa main et l'appliquer. La bandelette s'arrache dans une moue explicite. L'éphèbe contemple son reflet.

Tu crois qu'il faut que j'en enlève encore ou bien ça ira comme ça ?
Du es drès belle ainzi !


Mais déjà la rue s'agite. La voix de stentor de Mac n'est qu'une pâle copie d'elle-même, mais comment s'y méprendre : c'est elle. Les deux hommes se précipitent à la fenêtre à la suite de l'exotique tresse.

L'agitation, c'est vraiment le nom. Mahmoodi fait montre de se précipiter. Il étouffe un cri, mais Klaus le retient.


Barle blus pas, kar on bourrait pien nous z'ententre..
Du zais drès pien kils ne bourraient chamais kombrentre...


Alors la Hijra se ravise, attend, respire fort pour montrer son dépit et son inquiétude. Puis la voix de Pattricia. Il accourt.

Bouh !!! Pattricia !!!

Il se retient de dire que ses cheveux sont hideux. Pourtant, c'est vrai. Il s'apprête presque à remonter lui chercher un onguent mais par la porte de la salle il aperçoit la brune, assise parterre, dos sur une chayère renversée, les jambes déjà relevées. Et de déglutir. Le moment tant attendu par cette femme au ventre sec de n'être né qu'homme va arriver. Trop tôt cependant. Même une hijra pas trop futée est en mesure de le calculer. Et le doute l'assaille.

Mais Bryn est déjà entourée d'une femme qu'il ne connait pas ou presque. Tout au plus l'a-t-il entraperçue dans la cour de la maison, lorsqu'ils ont combattu les gnaffrons.

Arrive un joli morceau. Il parle à la mal peignée comme si elle était de la maison. Si elle en est. Elle pourrait bien en être si elle se lavait les cheveux avec de meilleurs onguents. La hijra est repris par ses vieux démons. Il chaloupe vers l'étranger. Mais quel est cet accent ? Etrange pour ce fils d'orient... Chaloupe, chaloupe encore. S'il n'écope pas à chalouper ainsi, il pourrait bien verser. Qu'importe. Aller mettre sa main sur l'avant bras du joli brun. Voilà qui est tentant. Voler son attention à Pattricia car après tout, elle le vaut bien. Mais à sa question, elle voit bien qu'il s'inquiète et pas pour elles. Mais pour elle. Petit coup d'oeil rapide vers la salle. Est-ce bien raisonnable de laisser entrer un homme, un étranger – pire ! penserait d'aucun : un chaurien... détail qui échappe totalement à Mahmoodi pour l'instant – alors que la grande est déjà jupe relevée.

Et puis un cri. Plus le moment de chalouper.
Brygh_ailean
Pas moyen de monter. Ca, elle s'en doutait. Elle a mal, p'tain qu'elle a mal. Chier ! Reste une seule solution : s'installer dans le salon.

A l'autre bout de la ville, des Lunes pourpres aux Mains noires ont pris possession du castel. Elle se le rappelle maintenant. Le coup au ventre aussi. Chier ! Z'auraient mieux fait de l'achever, ces marauds. Elle ne serait pas là à se demander pourquoi ça fait mal autant...S'asseoir ou marcher... Pleurer ou hurler, telles sont les questions. Pas besoin d'être d'Elseneur pour qu'elle se meurt. Y'a pas qu'au Danemark que ça sent le pourri ici aussi.

Elle pose sa main sur l'épaule de Sachiko et celle-ci lui pose une question vraiment très très c... :


J'ai l'air d'aller comment, à ton avis ?

Etre méchante avec sa « sœur » n'est pas son envie. Pas même ne soupçonne-t-elle la dureté de son ton. Elle ne veut pas lui faire de mal. Juste que... Picétou. Partager la douleur n'est pas une solution non plus. Mais si seulement, elle se débarrassait d'elle un instant, elle pourrait donner père et mère. Pis non ! Sont déjà dans le Soleil et ça fait un bout de temps.

Reprendre le dessus et jouer les guerrières. Fanfaronner un bon coup avant de s'effondrer comme une enfant : Elle renverse une chayère large, posant son dos sur le dossier, à l'envers, attrapant des mains les pieds arrière. L'image peut paraître compliqué mais elle vient d'inventer le dosseret d'accouchement. Manque plus que les cale-pieds et elle fait de l'ombre à Pinard. Et ouais !

Pattricia appelle Sachiii... Han ! Elle est déjà là...Et la tresse qui reste bloquée, sans rien dire, figée dans un mutisme confondant.


Tu vas la chercher qu'est-ce que tu attends ?

Mais l'héritière sanglante du Buke ne bouge toujours pas. Feint de se retourner, revient, se tourne encore... pourrait avancer, mais non.

La grande entend une autre voix. Du miel dans l'accent, une légère froideur dans le ton. Elle soupire à grande goulée. Il est là, étrangement. Pis non. Retour à une table de négociations : la grande brune noircit du parchemin en prenant notes de toutes les doléances des uns et des autres. Il est là déjà, à ses côtés, étrangement présent. Ne dit rien, valide, acquiesse... farfouille pour elle... Lui fait face, lui répond. Et leurs sourires commencent. Retour sur un dîner presque parfait, leurs frôlements (mais si les coups de genou ça compte) et leur connivence latente. Et leurs soupirs commencent. Retour sur un office à la chancellerie : ils échangent, ils se testent, elle pactise, il prend peur, elle prend cela pour un affront. Le goût de ses lèvres exquises lui reste en mémoire jusqu'à cet instant. Et de se souvenir commence... jusqu'à ce que la douleur la vrille encore.


P'tain ! Ca fait un mal de chien !

Leurs excellences apprécieront que c'est aussi un moyen de requérir leur présence. Pas très diplomatique la grande, en pleine préparation d'expulsion.
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Keyfeya
Key voyait le sang continuer à s’écouler, plus lentement certes mais le temps pressait, faudrait qu’elle regarde, elle s’agitait impatiente tout en essayant de rassurer la future mère.
Elle savait ce que pensait Bryn, bien sûr qu’il était trop tôt et c’est cela aussi qui faisait l’urgence de la tâche et ces routes cahoteuses….bordel Mathias pouvait pas faire paver les routes correctement !

Et la voilà de nouveau Porte Neuve….la dernière fois…..mais c’est pas possible Key, tu vas te taire avec tes souvenirs à la con….Doit-elle diriger l’orchestre ? La symphonie de personnes qui se trouve ici et qui la gêne plus ou moins, ben oui y a beaucoup trop de monde et va falloir faire avec.
Elle répondrait bien à Patricia mais ça serait perdre du temps…ben ouais faudrait répondre à tous les autres aussi et là on s’installe et on boit le thé…

Tout le monde se bouscule, se télescope, chouine ou est inquiet et pose des questions…spécialité du coin ou quoi ? Parce que là c’est pas vraiment le moment, elle, elle lutte bien contre des réminiscences de souvenirs, peut-être qu’ils ne reviendront jamais d’ailleurs, eux pourrait pas faire pareil avec leurs langues !
Puis, comme d’habitude Bryn n’en fait qu’à sa tête, elle va pas être facile…’tain par terre qu’elle s’allonge…elle aurait préféré une table mais faudra faire avec ou plutôt sans.

Key s’installe à ses pieds et pose les mains sur les genoux de la Comtesse, les contractions allant bon train.


Arrête de gesticuler et de crier comme un cochon bon sang !

Ca va déjà pas être facile !


Elle se tourne alors vers le joli petit monde et sort d’un ton cinglant.


Bon j’ai b’soin d’air ou alors vous vous bougez…

J’veux un récipient avec de l’eau et des linges propres, plein !

Et faut quelqu’un qui lui tienne la main !


Elle a peur ? Oui, elle est morte de trouille la belle brune mais elle n’y cède pas, plutôt mourir !
Elle contrôle le tremblement de ses mains et les descends sur les rebords de la robe de la grande.


T’es prête, va falloir y aller….

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Brygh_ailean
Les paroles de Keyfeya ont une étrange résonnance dans l'esprit de la Grande. Sauf que si ça résonne, elle est tout de même incapable de raisonner. Toute la mesure de cette équivoque se lit alors sur ses traits. La mèche est toujours en vadrouille autant que les idées. Le sourcil et la narine légèrement retroussées, elle s'écrit tout à coup :

Namé, j'peux pas accoucher avec mes bottes !

Triste réalité. Laquelle me direz-vous ? Que la comtesse réalise que le cuir de ses bottes risque d'être taché ? Ou bien que tout un chacun puisse suivre qu'elle n'a plus toute sa lucidité ? Un peu des deux sans doute, ce qui rend la réalité d'autant plus triste. Mais point temps n'est de s'éparpiller sur ces détails. C'est d'une délivrance qu'il s'agit. Si l'esprit de Brygh est toujours a cette rébellion stérile : « Nous, j'y vais pas, passque c'est trop tôt pis c'est comme ça ! », celui d'Ailean veut sauver cet enfant parce qu'il représente ce qui lui reste désormais de son mandat passé.
L'argent qu'elle a fait économiser au Comté pour le sortir de la ruine, demain sera envolé. Les matières premières qu'elle a réussi à acquérir et à accumuler pour que le prochain conseil puisse travailler en toute sérennité, demain seront envolés. Tous les comptes, les achats, les transactions, soigneusement préparés avec Stelliem en cette même journée, tout ne sera plus que parchemin.
Parce que Ben n'est plus là, non plus... depuis si longtemps maintenant, qu'elle en aurait presque oublié. Non, elle n'a rien oublié, surtout pas dans son état de rondité. Elle a juste rangé dans un coin de sa mémoire, là où la douleur est moins vive, là il faut ranger les douleurs pour que le reste de l'âme et du corps vivent.

Et comme toujours c'est Ailean qui l'emporte. La plus tendre des deux est aussi la plus forte. D'un murmure, elle acquiesse : « D'accord ! ». Et dès que la douleur revient, presque instamment, elle pousse, pousse tant et pousse... plus... enfin... voilà. Nouveau temps pour respirer. Elle regarde autour d'elle, elle n'est pas seule. Alors, elle ne pourra pas pleurer. Ce sont tous des visages de gens qu'elle aime tant et leur imposer le spectacle de sa décrépitude, de sa peur, de sa douleur, elle ne saurait le tolérer. C'est pour ça qu'elle préfère les grossièretés. C'est plus sûr, ça dégoûte plus facilement les gens de s'attacher... Bon,bah, avec ceux-là, elle a dû louper. C'est tout. Faut pas chercher.

Pas le temps de chercher de toutes façons car à nouveau la crampe de circonstance dans le côté. Le pousse-pousse reprend. Plus court néanmoins cette fois, que déjà ce corps immense libère une petite forme visqueuse, noiraude à souhait... Si petite, si petite, c'était trop tôt, elle le savait ! Petite forme visqueuse et surtout silencieuse... La grande s'affole : elle scrute les gestes de Keyfeya, elle cherche les doigts de Devil. Elle cherche... infiniment à ne pas être seule.

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Devil
Se souvenir. Une table de négociation. Pêle-mêle des parchemins s'entrecroisent. Ses jambes se décroisent. Le terrain diplomatique est propice afin de s'adonner à tous les vices. Pour ces deux-là, omettre les vertus, façon elles sont peu vêtues, que veux-tu. "Le principe de proximité répond à nos attentes." Et de sourire en soupire, suivre le chemin de sa tente. Un repas, un festin. A le regarder d'un genre : "Est-ce que je te tente ?" Nous ne ferons l'affront de savoir, si oui ou non, il s'agit d'une débutante.

Pérégrinations en terres Périgourdines. Ratifier, pactiser avec le sceau de la lippe. Se refuser avec pour résultante de faire la moue. Incident. Renégocions. Le diplomate a de l'entregent. On lui connait un doigté, un tact, une habileté avec ou...entre les gens...be, be, be... - Comprendra qui voudra. - A trop faire dans la finesse, on en oublie le sujet de nos détresses.


P'tain ! Ca fait un mal de chien !

Oublier. La grâce et la volupté. Façon, à trop la complimenter, elle risque de s'y habituer. Cela ne sera plus "Sa Grandeur", ni "Sa Hauteur" mais "Sa Largeur". Ses chevilles vont enflées. Et elle ne passera plus la lourde, Porte-Neuve.

Rejetant la moche. Duduche, pas Pattricia. Quoique... Sont pas de l'même famille ces deux-là ? - Hu, hu ! - Il se rend à toute vitesse aux côtés de son Ex-Comtesse. Afin de sacrifier au nom de Toulouse ses phalanges au Périgord. Après l'échange culturel : Un petit séjour touristique de Chauriens en Castel de Périgueux. Voici le soutien diplomatique. On repassera concernant son efficacité. Une plante verte n'a jamais été une rose. Une utilité et une seule. Alors que la fleur, quant à elle, en dehors d'être agréable aux Prunelle(s), est aussi parfumée.

La douce Brise de la résonance des dires de Keyfeya dont l'ombre à une couleur Ambre. "Je suppute." Non, elle court... - Han ! Comme vous dîtes. Mais fallait la placer.
-

Namé, j'peux pas accoucher avec mes bottes !


"Courage ! Fuyons !" Pense alors l'éphèbe Chancelier, qui prend un jour de plus que la veille. - Logique - Mais là, en cet instant, il vient d'en perdre au moins trois. Il veut pas voir ça. Il adresse sa main à broyer à sa "Tendre et Douce" Bryn. Puis, il devient tout palot comme un grand blond, Comte de Rabat, qui sort jamais du Narbonnais, té !
Pourtant, il en a vécu des trucs. Les coups de poêle de Paquita, les soirées au poil avec les jambes poilues de Duflan. Mais là, c'est trop ! Demain, il rend...son tablier. Quoi d'autre ? Va quand même pas nous faire un "prêté pour un rendu".


Bryn...

Faut le comprendre, l'pauvre. C'est sa première fois....

_________________
Keyfeya
Alors qu’on lui apportait de l’eau tiède et des linges propres, elle prépara deux lacets pour le cordon et sortit une petite trousse avec un objet tranchant, elle savait qu’il faudrait faire vite, Bryn était encore alerte, c’est l’enfant et tout ce sang qui l’inquiétait.

Citation:
Namé, j'peux pas accoucher avec mes bottes !


Ben manquait plus que ça….on allait voir si elle n’allait pas accoucher avec ses bottes, elle la regarda et souleva sa robe, elle prit un linge propre et le trempa dans l’eau, elle essuya ce qu’elle put de sang, plaça une main sur le bas de son ventre, et entra une de ses mains en elle. Elle devait sentir et aider l’enfant à sortir.

L’enfant n’était pas bien placé, il fallait qu’elle le déplace un peu, histoire que la tête passe en premier, et qu’il passe plus aisément. Elle déplaça sa main le long du visage, atteignant le cou, elle ne sentit pas le cordon, ce qui était une bonne chose.


A la prochaine, pousse, pousse fort !


Et la contraction vint rapidement, plusieurs même, l’enfant était petit mais elle ne s’en inquiéta pas, elle tenta de l’extirper comme elle put, elle sortit la tête et ce qu’elle vit l’effraya. La pâleur de l’enfant n’indiquait rien de bon et la peur la saisit.
Son cœur se mit à battre plus fort, son esprit était à deux doigts de flancher, des bribes de souvenirs venaient la perturber, des images furtives, d’elle sur un place, portant un enfant, elle sur le sol, livide…le visage d’une femme, une fontaine…

Elle plissa les yeux et secoua la tête, elle se devait de garder l’esprit clair.


Tu dois pousser encore !


Et elle sortit l’enfant entièrement, il ne respirait pas, elle noua les lacets autour du cordon et le coupa, elle nettoya le visage du jeune garçon avec un linge humide et alla regarder dans sa bouche en sortir tout un amas glaireux, elle le prit dans ses bras, se relevant, jetant un coup d’œil à Bryn, des larmes lui vinrent aux yeux, d’un geste rapide, elle le prit par les pieds et frappa les fesses.

Pas de réaction.

Son cœur à elle allait éclater.

Tu dois vivre mon petit…tu dois….Tu vas…

Que faire ?

Il fallait tenter quelque chose, elle le posa délicatement sur la table et elle inspira une grande goulée d’air, qu’elle lui insuffla, ce n’était pas de l’air qu’elle voulait lui offrir mais bien la vie, un peu de sa vie à elle peut être, un don d’elle-même pour un petit être qu’elle ne connaissait pas encore, mais qu’elle voulait voir vivre, s’amuser, rire et aimer.

Entre deux goulées, elle psalmodiait des mots sans queue ni tête, des mots d’amour, de la vie, quand il se mit à crier, elle pleura.
C’est le visage d’une petite fille qu’elle vit en premier lieu, puis elle revint à la réalité, se maintenant à la table pour ne pas sombrer, tomber, elle était épuisée et elle se tourna alors vers Bryn.


C’est un garçon, il est fort, il vivra.


Elle finit de le laver et de l’examiner rapidement, tout semblait aller bien, il avait repris une couleur rosée, elle l’enveloppa dans une couverture chaude.
Faut faire un dernier effort Key….elle porta l’enfant dans les bras de sa mère en souriant.

Elle était totalement ailleurs, tout en étant nulle part, elle se releva avec un peu de mal et chancela jusqu’à la porte et se laissa glisser le long du montant les joues encore humides.

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Brygh_ailean
C'est un garçon...

S'il est un miracle parmi les miracles, c'est qu'aux premiers instants après l'accouchement, tous les enfants ressemblent à leur père, Mère Nature tenant à rassurer ainsi les doutes les plus grands. « C'est un garçon » est déjà une première ressemblance car vu son cet angle-là, effectivement, la petite chose tient davantage de papa que de maman.

Mais la grande découvre cet étranger si charmant avec lequel elle a déjà tant partagé. L'enfant. Noiraud, ça définitivement : le cheveu est dru, sombre comme le charbon. Les yeux sont fermés... deux bougies allumés et pour cet enfant, c'est déjà comme un picnic en plein moi de mai. Néanmoins elle sait qu'il faudra le temps pour savoir s'ils sont gris comme la Mer du Nord ou bien bruns comme la terre du Périgord. Elle sourit néanmoins. On verra, on a le temps. Mais elle sourit encore plus étrangement face à cette bouche qui ne sourit pas encore, mais qui est déjà bien trop grande... et fera ravage, assurément, de ses sourires enjôleurs qui l'agaçaient tant. Ben est là, sur ses petites lèvres, elle en pleure un instant. Le bonheur, le doute et le soulagement.

Elle repense à sa vie, ces derniers temps. Elle relève son visage vers le chancelier qui a euh... le teint légèrement livide. Elle sourit.


Il est beau n'est-ce pas ?

Oui c'est très con. Il n'y a rien de plus laid qu'un nouveau né tout frais et tout frippé, surtout quand celui-là fait montre d'autant de précocité. C'est une mère, en même temps. Elle dit n'importe quoi, elle en a pour au moins dix ans. Elle n'attend pas de réponse, peut-être juste un vague assentiment. Imposer à leur relation toute neuve les "beautés" d'un tel événement... hmm hmm.. Mettons cela sur le compte de la fatigue. Elle tient toujours ses doigts dans les siens. A peur des les lacher, ils se pourraient qu'ils tombent.

De regarder le chaurien, elle pense aux circonstances de leur rencontre. Au rôle de Natale... Natale Adriano... Adrien... Hadrien. Le nom de l'empereur lui revient. Le voyage avec Neal aussi, la course folle sur le mur et les mots de son frère : « Ailean ceci est ce qui nous protège des infâmies de la civilisation. C'est le mur d'Hadrien. Souviens-toi de son nom. Nous sommes les derniers des hommes, les derniers des libres. Nous serons toujours là, quand eux, pourriront. »


Hadrien... C'est Hadrien... Je vous présente Hadrien McFadyen...

Puis de nouveau vers l'enfant.

Soraidh Aodriain... céad míle fáilte... ’s mise do mhàthair.

Même dans une langue étrangère, c'est très con. Mais c'est une mère et y'en a pour au moins dix ans

* Salut Hadrien, cent mille bienvenue.. je suis ta mère.
Pattricia
Bon il s'était passé plein de trucs, elle avait fait en sorte de gêner le moins possible, elle se tenait pas loin, c'était juste que...

Elle restait là, silencieuse, incapable de dire un mot, luttant de toutes ses forces pour effacer ses souvenirs et faire bonne figure.
Juste encore un peu de temps...

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--Martin
La rumeur arriva jusqu'à Biron où Martin, le secrétaire de feu BenDuguesclin tachait de mettre les choses en ordre... enfin limitait la casse en l'absence une nouvelle fois de maître des lieux. Les raids des brigands de Guyenne allaient reprendre.
Le Baron Dazibao, mort sans descendance...
Puis le Vicomte de Biron... malgré tout l'empressement de la maisonnée à lui trouver une épouse.

Et puis, un jour, cette étrange nouvelle. Bryn Macfayden aurait eu un enfant. Ce pourrait-il que...
--Martin
Il trempa la plume dans l'encrier avec un mélange d'excitation, d'empressement et de désespoir.

Citation:
A Bryn McFayden

Madame,

Comme vous le savez sûrement, le domaine de Biron, si ce n'est pas déjà fait, va revenir dans l'escarcelle du Comté.
Ainsi, aujourd'hui sans maître, il va de nouveau susciter la convoitise des brigands de tout poil qui sont légions chez nous comme vous le savez.

Nous avons appris de manière fortuit que vous aviez eu un fils et nous tenions à vous féliciter pour cet heureux évênement.


Le secrétaire de feu le Vicomte mordillait sa plume sans savoir comment tourner sa requête. C'était pas compliqué : s'ils arrivaient à prouver que cet enfant était bien celui du Vicomte et de la Mc Fayden et s'ils arrivaient à prouver qu'un mariage clandestin avait pu les unir avant sa mort, Biron retrouvait un héritier.
L'idée de voir la régence effectuée par l'écossaise n'enchantait guère Martin, mais c'était moindre mal que de ne plus avoir de seigneur.
Et puis, la Mc Fayden avec tous les défaut qu'il lui connaissait était une femme à poigne. Elle saurait les protéger en attendant que le jeune Biron grandisse.


Il se lança donc :

Citation:
Nous ne voulions pas vous importuner mais cet enfant pourrait requérir une importance considérable à nos yeux.
Si celui-ci était le fruit de notre Vicomte bien-aimé, la question de la déscendance de Biron pourrait faire débat. Ainsi, notre Vicomté pourrait rapidement regagner sa stabilité et sa prospérité.


Il pensa alors : Elle ne répondra pas. Elle me déteste aussi cordialement que je la déteste.
Il déchira alors la feuille en soupirant bruyamment, vaquant à ces occupations.


Le petit papier virevolta dans la grande salle au gré des courants d'air avant qu'une servante ne tombe dessus. Folle de curiosité, elle récupéra le petit papier dont elle ne parvint guère à déchiffrer le sens.
Ce n'est qu'un peu plus tard, au village, en taverne, qu'un jeune écuyer de passage qui lui comptait fleurette lui en fit la lecture à sa demande.
Ils passèrent une partie de la nuit ensemble dans une des chambres de l'auberge et le jeune écuyer lui ré-écrivit la fin de la lette, ajoutant même à sa demande.


Citation:
S'il vous plait madame, c'est vraiment important pour toute la population de la Vicomté et nous serions heureux de saluer à notre façon ce petit prince.

Scellé à Biron le 5 juillet 1459

Martin Rachignac, secrétaire-intendant de la Vicomté de Biron


La jeune servante embrassa son amant du jour, véritable bénédiction du moment (sur tous les plans) et confia le pli le lendemain à un marchand qui se rendait à Périgueux.

"A Périgueux, Porte Neuve !"

-"Ce sera fait Mademoiselle Lucile, vous pouvez compter sur moi."

Ainsi à l'insu de Martin, le courrier partit pour Périgueux.
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