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[Rp] Dis man’, c’est comment la Bretagne ?

Izea
[Aujourd’hui – Vannes]

Dès qu’ils étaient arrivés en ville, la Sulfureuse n’avait pris que quelques secondes pour leur donner ses prérogatives pour le déroulement des prochains jours et elle s’était envolée comme par enchantement.

Depuis…

La Blonde tournait en rond comme une tergiversé dans cette petite chambre modeste d’à peine 15m² depuis deux heures maintenant !

Temps depuis lequel son valet était parti à la recherche de son ainée qu’il devait ramener en ce lieu.


Bordel ! Tous des incapables ! L’on ne peut compter que sur soi même ! Grrrrrr

Ce n’était pas franchement un sentiment de peur qui l’assaillait mais plutôt une sorte d’impatience grandissante et envahissante qui pour finir vous mettait dans un tel état d’agacement que vous auriez pu tuer n’importe qui qui vous contredirait ! La situation se comprenait… En effet, l’aguicheuse devait annoncer tout simplement à son ainée que dans quelques mois, quelques semaines ou même quelques jours elle serait tante !
A première vue rien de bien méchant sauf que la situation était un chouilla plus délicat …

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Pelotine.
Ah il devenait pénible ce petit valet a s'agiter devant elle.
Quelles raisons valables auraient poussées Pelotine a se déplacer ? Sa sœur voulait la voir ? Elle avait dit valables !
Et puis elle attendait l'arrivée de Gwilherm , c'était d'une autre importance tout de même , pour cette venue d'ailleurs elle avait décidé de se faire jolie et avait tressé ses cheveux noirs sur le haut du crâne , laissant s'échapper la descente du reste de sa chevelure le long de ses épaules , ils avaient poussés , et désormais la jeune femme pouvait se permettre des coiffures plus travaillées malgré la finesse de ses mèches.
Une robe blanche au décolleté convenable qui accentuait comme elle aimait sa pureté et son goût pour la simplicité.
Ses lèvres ainsi que le reste de son visage d'ailleurs restèrent intacts , sans maquillage aucun.
Une nymphe , voila ce que l'on pouvait penser en l'a regardant.

Sa soeur serait bien étonnée de la voir arriver ainsi pour leur retrouvailles , qui s'avéreraient surement catastrophiques d'ailleurs.

Oh et en y pensant! Izéa serait surement en compagnie de ce rustre qu'était Elicas.
Aucune envie de les voir , ni l'un , ni l'autre.
Mais son caractère rancunier devait se plier aux exigences du valet , enfin plutôt celle de sa frangine.
Le très haut aurait honte de Pelotine si elle n'accordait pas au moins le pardon , chose difficile , et qu'elle n'était pas certaine de pouvoir donner , mais se déplacer pouvait être au moins preuve de bonne volonté.
Alors la croquemort se lève et se déplace , jusqu’à la porte que lui indique le jeune homme , qui semble soulagée du changement d'avis de l'ainée des salaun.
Et la voila qui entre , sans frapper puisqu'elle sait déjà la réponse , et qu'elle n'a pas de temps a perdre.
Izéa devait lui parler , elle le ferait rapidement.
Sa main blanche se dépose sur la poignée ronde , et tourne d'un coup sec.

Une fois dans la pièce , Pelotine n'eut pas le temps de dire bonjour qu'elle devina dans l'instant la raison de son "invitation" a discuter.
Sa soeur cadette se trouvait a deux mètres d'elle a peine , engrossée jusqu'aux oreilles.

Le sang de Pelotine ne fit qu'un tour , elle songea immédiatement au père de l'enfant , a la honte qui s'abattrait sur la famille si cela n'était pas deja fait lorsque la grossesse de celle ci serait connue , pas de mariage , rien ... oui rien.
Rien de tel pour énerver la jeune brune.
Mais elle ne laissa rien paraitre comme a son habitude , elle resta droite , fière et impassible.
D'une voix claire elle donna le bonjour a Izéa , la dernière fois qu'elle l'avait vu c'était lors du bal des druides , ou bien sur elle s'était une nouvelle fois donné en spectacle , mais au moins , sa silhouette restait descente , malgré la tenue bien trop transparente.


Bonjour , Izéa.
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Muffins
A Rohan, elle soulagea sa blonde endolorie. Les faits étaient tels, que cette dernière était engoissée, à se poser la moindre question, sur le moindre sujet concernant sa grossesse. Rien ne serait plus simple à présent. Rien ne serait comme avant.
Elle avait l'air d'avoir réfléchit longtemps. Muffins la vit, d'un geste décidé, à répondre au courrier de sa.. "belle soeur". Aux vus de son sourire en coin, tout cela devait être un fier fiasco au niveau des mots !

L'artiste essaya de se montrer discrète au cour des trajets. S’inquiétant et regardant chaque geste de la Salaun, elle était à l'affut, tout le temps. Elle fit de son mieux pour ne rien montrer à la belle, de manière à ce qu'elle ne se sente pas trop assisté ou même sur protégé. Parce que ce n'est pas comme si elle n'avait pas de fierté cette sulfureuse !

A Vannes, elle se relaxa en taverne devant une choppe de chouchen, sachant sa blonde dans une chambre à l'étage, ne voulant être dérangé. Elle attendait de la famille paraissait il !
Alors qu'elle faisait connaissance avec la gente du coin, elle vit une femme fort pâle entré. Tellement blanche qu'elle reflétait le soleil sur sa peau. Cette blancheur si familière et cette froideur admirable.
Un frisson la parcouru "est ce bien elle ?"
Il fallait croire que oui.
Sa démarche. Elle la reconnu de suite. Une collègue, une artiste, telle que cette femme, si appréciable malgré les apparences, à ça non ça ne s'oubliait pas !

Elle se leva d'un bond, manquant de renverser son tabouret. Elle ne savait pas si Pel l'avait vu, lui avait jeté ne serait ce qu'un regard, l'avait elle, ne serait ce que reconnue ? Peu importe, Muffins n'était pas du genre à garder ses sentiments ! Un sourire illumina son visage et à grands pas, ses bottes claquants sur le sol, elle se dirigea vers la croque-mort la prenant d'un geste amical dans ses bras. Son corps était tiède et elle était si heureuse de la rencontrer ici, hors de l'atelier.
Ne voyant pas son visage, et préférant se convaincre qu'elle ne sera pas repoussée, elle se décala au bout de quelques seconde, la tenant toujours par les épaules.

"-Je suis si contente de te voir ici, en Breizh, hors de l'atelier de Bourgogne. C'est une agréable surprise !"

Voyant les traits de l'artiste elle poursuivit tout de même :

"-Alors c'était toi que Iz' attend. Elle est dans la chambre à l'étage. Elle tourne comme un lion en cage. Mais je ne te retient pas plus longtemps, je ferai simplement attention que personne ne vienne vous importuner."

Prise par l'émotion, elle l'étreignit une seconde fois, beaucoup plus brièvement, et retourna s'asseoir avec ses compagnons, et le peuple du village. Elle espérait que ça se passerait... "bien". Oui, "bien", elle trouvait que c'était déjà pas mal !

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Pelotine.
Mais revenons quelques instants en arrière.
Pelotine paraissait bien détendue en entrant dans cette pièce , vous ne trouvez pas cela étrange ? Moi si , sachant que la jeune femme ne veut plus entendre parler de sa soeur et qu'elle vient ici spécialement pour la voir elle était sensée être exécrable , et bien non car quelques instants précédant son entrée dans la chambre d'Izéa , elle avait rencontrée Muffins , une artiste des Doigts d'Or qu'elle admirait pour son talent prononcé.


Une fois dans l'auberge , elle n'eut le temps de saluer le tavernier qu'elle connaissait certainement , ni le temps de faire quoique ce soit d'autres , ne serait ce qu'un pas , la "petite mort" comme certains aimait l'appeler , se retrouva dans les bras d'une jeune femme aussi blonde et pulpeuse qu'elle était brune et frêle.
Un sourire se dessina furtivement sur les lèvres de la Pelote , et elle salua , certainement moins chaleureusement cette collègue tant appréciée.


Je suis ravie de te croiser ici également , et surprise ma foi , mais la Bretagne est une terre de surprises il faut croire.


Son sourire ne dura que peu de temps elle repensa a la raison de sa venue dans ce lieu , retrouver sa cadette ... peu enthousiasmant a en voir le visage de la Salaun.


Oui c'est moi qu'elle attend.
J'y vais donc , j'espère que nous pourrons discuter plus longuement Muffins , en tout cas cette rencontre fut un ravissement pour moi.


Une seconde étreinte vient compresser la cage thoracique de Pelotine , la blonde avait l'air aussi stressée qu'elle , alors plus un mot et Pelotine monte l'étage et se retrouve devant la poignée ronde.


Ah bah voila ! on s'y retrouve non ?
Bon retour en avant , Pelote est face a Izéa et lui dit bonjour.

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Izea
[Vannes - Auberge]


Le voyage…
Le travail…
L’acharnement…
L’acrimonie…
La peine…
La dureté…
L’appréhension…
L’impatience…

La porte s’ouvrit. Son invité avait décidé de venir. Elle parut. Elle parla.


Bonjour, Izéa.

Exactement la même froideur qu’il y avait quelques mois quand la Blonde avait frappé à la porte de la demeure de son aînée.
Brutal inversement de situation qui sembla déplaire fortement au bailli.


« Je serais là » et je te détruirais…

Laissez nous lança t-elle d'une voix autoritaire à son valet.

Le lion en cage s’arrêta immédiatement de tourner en rond en l’apercevant. Ses yeux noirs vinrent scruter ceux de son aînée autrefois tant adoré, aujourd’hui tant détesté. Une douleur dans son abdomen. Habituelle. Sa main se posa d’instinct sur le futur bâtard. Habitude de souffrir. Habitude de ne rien laisser paraitre.

Sans montrer un soupçon de gêne, la Sulfureuse détailla la croquemort : plus jolie, plus sure d’elle également dans sa démarche, elle avait même troqué ses robes noires pour une robe blanche, symbole de pureté. L’amour vous fait pousser des ailes et vous métamorphose… Rictus amusé qui envahit son visage d’ange.

Et puis…
Une autre douleur plus intense l’assaillit. Fièrement et dignement, elle s’adossa à l’armoire pour ne pas faiblir et fit mine de chercher quelque chose dans l’un des tiroirs. Feinte subtile mais inutile.


Qui du lion ou du loup attaquera le premier ?
Le silence était pesant. Climat de tension penchant vers l’extrême.

Ses lèvres s’entrouvrirent.
Une goutte.
Un son va sortir.
Un liquide.
Rien.
Une flaque sur le sol.
Aucune parole ne fut prononcée. Un étrange liquide visqueux venait de dégouliner le long de son entrejambe jusqu’à former une flaque sur le bois.

Immédiatement. Ses deux mains se posèrent sur son ventre. En trois secondes son regard noir devient effaré en passant du sol, à son ventre et enfin à son aînée et ainsi de suite. Elle venait de perdre toute sa crédibilité dans le rôle de la sœur qui assumait ses frasques et bavures répétées.

La douleur redoubla d’intensité.
Izéa se mordit la lèvre pour ne pas crier alors qu’elle sentait ses jambes se dérober et la douleur devenir intolérable.

Tentative d’articuler deux trois mots :


V……..a……t’…….en………

Arghhhh finit-elle par lâcher en mordant son poignet. Il lui fallait un appui !
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Pelotine.
Va t'en ? Elle l'a fait venir pour aussitôt repartir ?
Certes , Pelotine avait beau garder son sang froid il ne fallait pas exagerer non plus !
Alors non elle ne bougerait pas d'ici et s'il fallait subir l'ignoble odeur que produisait la future délivrance de sa soeur et bien elle le ferait.

Izéa venait de perdre la face , elle était belle tiens ! la énorme , se tenant comme elle pouvait pour ne pas paraitre plus faible.
Mais faible elle était oui , et Pelotine n'en avait même pas un brin de satisfaction.
L'ainée aurait du être heureuse de voir sa frangine souffrir de la sorte , elle aurait même aimé en rire , la montrer du doigt et lui dire " Voila ce qui arrive lorsque l'on fait du mal a Pelotine Salaun de kerkrenv " , mais elle n'en eut pas la lacheté et la méchanceté.
Comme d'habitude elle était aussi faible que sa cadette , elle ne savait pas vraiment si en cet instant c'était la pitié ou l'amour qui l'empêchait de se moquer ouvertement d'Izéa , mais en tout cas elle n'en fit rien.

Ce qui l'inquiéta soudainement fut son manque de connaissance en medecine , que pouvait elle faire ?
Elle s'avança et attrapa le bras de sa soeur , un geste froid et brutal , sans le vouloir , inconsciemment , Pelotine n'épargnait pas la blonde , d'un coté l'aider sans montrer une onde d'amour était une petite indication de la souffrance qu'elle avait vécu.
La jeune brune était dans un état de totale interference dans ses sentiments , ses gestes et ses intentions.
Elle ne savait pas ce qu'elle désirait , ce qu'elle détestait , ce qu'elle ressentait tout simplement.

Le seul fait de savoir que sa petite soeur souffrait lui renvoyait sa propre douleur , les souvenirs d'Harmonie , la mort de celle ci , l'injustice du veuvage en étant si jeune , dans sa souffrance , elle plaignait Izéa.
D'un autre coté , le fait de songer que cet enfant était celui d'Elicas lui donnait la nausée , elle ne l'avait pas aimé comme elle aime Gwilherm , oh non loin de la , mais Tatoo avait accepté ce jeune homme , et un mariage avait été prévu , rapide certes mais c'était symbolique tout de même ... il avait même parlé d'enfant un jour en plaisantant , Pelotine n'y croyait pas , et elle avait eu raison , la preuve , sa descendance était désormais prête a sortir des entrailles d'une autre.

Toujours le bras d'Izéa dans ses mains , la croquemort , plus habituée a recevoir la mort que la vie , pousse doucement celle ci sur le lit.


Je ne m'en irais pas.
Allonge toi , connais tu un médicastre capable de t'aider a la délivrance ?


Le ton était froid , beaucoup plus que le bonjour qui précédait désormais les événements présents.

Gwilherm est medecin , il peut te venir en aide , si tu le souhaites.
Et calme toi , si tu te crispe l'enfant aura du mal a sortir.

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Izea
Des gouttes de sueur commençaient à perler le long de son visage de chaleur mais surtout à cause de la douleur. Cette dernière s’accentuait au fur et à mesure des secondes qui s’écoulaient. Sa respiration devenait de plus en plus saccadée. Elle allait s’effondrer à même le sol.

Et puis soudain un bras. Un bras bienveillant, un soutien, une aide malgré l’animosité. Izéa ne remarqua pas la froideur et la brutalité du geste elle y décela juste un appui bienvenu.
L’engrossée s’y agrippa et se laissa conduire jusqu’au lit de fortune de sa chambre d’auberge. Avait-elle vraiment le choix à cet instant ?

Alors que péniblement, elle s’allongeait sur le modeste matelas de plume, elle maugréa à l’attention de son aînée.

Cela ne devait pas se passer comme ça… ça ne devait jamais se….

ARGHHHHHHHHHHHHH

Brutalement, elle fut coupée dans sa phrase. Une contraction forte et intense la parcourut et involontairement elle serra de toutes ses forces le poignet blanc de sa sœur. Son autre main s’appuyait sur son ventre comme si elle cherchait à laisser l’enfant à l’intérieur et à l’apaiser comme si de rien n’était. La fierté s’était évanouie et la peur lentement mais surement prenait possession de son être.

Allonge toi, connais tu un médicastre capable de t'aider a la délivrance ?

La délivrance ? Mais non pauvre sotte ! Mon morveux n’est pas prêt de naître. C’est long une grossesse non ? Et puis d’abord je suis enceinte depuis combien de temps moi ?
Un sentiment de crainte s’empara soudain de son corps y éveillant un frisson.


Je… Non…

Et puis le souvenir de leurs retrouvailles l’assaillit. Quand elle avait frappé à sa porte il y avait quelques mois maintenant. Pelotine venait de perdre son enfant et son époux, son teint plus livide qu’un linge blanc et ses vêtements noirs charbon. La jeune femme respectait peu de personnes et en aimait sincèrement encore bien moins. Malgré sa dernière frasque et malgré la haine apparente envers sa sœur, Izéa éprouvait toujours un soupçon d’amour et d’envie pour la croque mort.


Gwilherm est medecin , il peut te venir en aide , si tu le souhaites.
Et calme toi, si tu te crispe l'enfant aura du mal a sortir.


Je n’ai pas à t’imposer cela. Vas t’en. Je m’en sortiraaaaaaaaaaaaaais.

Sa tête se releva brusquement une nouvelle contraction venait de la prendre.
Les contractions devenaient de plus en plus régulières.
La Blonde en sueur savait que sa sœur ne partirait pas si facilement mais ne voulant absolument pas lui rappeler de mauvais souvenir elle réussit à lâcher en espérant la faire partir.

Pauvre folle, tu ne vas quand même pas laisser ton promis regarder mon entrejambe ?

Plaisanterie très mal placée mais qui elle l’espérait aurait l’effet escompté.

Soudain ce fut, l’anxiété qui prit le dessus : que venait-elle de faire ? Non sa sœur ne devait pas partir ! Comment réussirait-elle à donner naissance seule ? A cette pensée, la Sulfureuse se mit soudain à suffoquer. Une boule se forma dans sa gorge. Impossible de trouver de l’air. Sa main lâcha le bras de sa sœur et se porta à sa gorge. La douleur devenait intolérable et elle sentait le truc donner des coups virulents afin d’essayer de se frayer un chemin vers le monde. La délivrance était proche, trop proche. Cette situation l’effrayait pourtant cette Izéa l’avait déjà vécue huit ans plus tôt…

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Pelotine.
Le spectacle devenait effroyable , Izéa habituellement si belle et sûre d'elle devenait progressivement le contraire.
Elle parlait , mais la brune n'écoutait pratiquement rien , la situation allait se compliquer et un bourdonnement vint se loger dans ses oreilles , sa tete lui faisait mal et des nausées lui prirent la gorge lorsqu'elle vit que sa soeur commençait a perdre plus de sang qu'elle ne devrait.

Un accouchement cela se préparait un minimum ! on restait chez soi et on s'entourait de femmes qui pourraient prendre en main cette situation délicate , mais non ! elle avait encore fait n'importe quoi , prendre la route dans cet état.

Izéa lui lâcha le bras , Pelotine comprit que ceci était pour la faire partir , ce qu'elle n'avait aucunement l'intention de faire , malgré le malaise que procurait l'ambiance.
Quelle ne fut pas sa surprise quand elle se rendit compte qu'elle souriait en regardant ce spectacle , non pas de réjouissance mais elle aussi quelques années plus tôt avait accouché en taverne ... et aucun lit a disposition , Aalys l'avait poussé a se coucher sur une table raide comme la justice qu'elle aimait rendre ... et dieu qu'elle avait souffert ... mais elle n'avait pas a voyager dans cet état ...
Izéa ressemblait a son aînée ... elles avaient toutes deux pris la routes trop grosses , et se trouvait souvent dans des situations plus que délicates , c'était surement de famille.

La croque se dirige lentement vers la porte et l'ouvre doucement afin d'apercevoir Muffins , celle ci est toujours dans l'auberge , heureusement !


Muffins ! j'ai besoin de ton aide , peux tu faire venir un médicastre ? le seul que je connaisse ici est Gwilherm de Harscouet , mais au point ou nous en sommes , n'importe lequel sera utile , s'il te plait.

La porte se referme , et son regard se repose sur Izéa.

Que mon promis voit ton entrejambe ?

Elle se mit a rire , nerveusement ou scandalisée certainement , ce rire faisait presque peur.
Puis elle se repris d'ailleurs rapidement , se rendant compte de la folie qui s’emparait d'elle parfois.


Cela ne t'a pas toujours dérangé il me semble.
Gwilherm ne verra en toi qu'une patiente comme une autre , peu m'importe qu'il ne voit quoique ce soit.
D'ailleurs il va falloir te mettre en condition , couche toi correctement ! cesse de stresser !
Tu va t’étouffer pour rien sotte que tu es!


Ses pas l'a conduisirent a nouveau prés de la future maman.
Des gestes moins brutaux , mais pas doux pour autant , Pelotine commence a retirer les bas et les vêtements qui pourraient gêner durant la venue au monde du bébé
.
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Izea
L’air commençait à manquer.
Elle suffoquait.
Crise d’angoisse.


Cela ne t'a pas toujours dérangé il me semble.

Un premier rire le sien. Puis un deuxième éclat de rire beaucoup plus faible se mêla au précèdent.
S’il y avait une technique que les deux jeunes femmes maitrisaient à la perfection c’était bel et bien aborder les sujets tabous pour blesser l’autre. Oufff. Son pic n’avait pas réussi à faire fuir de toute jambe sa grande sœur. Cependant, la réponse qu’elle apporta amusa la plus jeune qui se dérida et se calma pendant quelques secondes retrouvant une respiration plus régulière et moins saccadée. Mais seulement quelques secondes...


D'ailleurs il va falloir te mettre en condition, couche toi correctement ! Cesse de stresser !
Tu vas t’étouffer pour rien sotte que tu es!


Rien que pour énerver sa sœur elle avait bien envie de s’installer n’importe comment et de s’étouffer. Sauf que Dame Nature et le mioche en avaient décidé autrement et il allait falloir se plier à leurs exigences pour une fois qu’elle respecterait les règles sans contester.
Surprenant ce revirement de situation en l’espace d’une dizaine de minutes…

Izéa posa lourdement sa tête contre l’oreiller de plume. Sa crinière blonde se couvrit des plumes vagabondes. Son visage affichait une véritable souffrance toujours accompagnée de cette peur.La peur de donner naissance mais surtout la peur de mourir. Elle avait entendue parler de l’histoire de Marie de Kermorial et de son gosse mourut en couche, elle l’avait aperçu par la suite dans les couloirs du château plus livide encore que Pelotine….
Un autre frisson s’empara de son corps. Non l’Ankou ne m’aura pas je vivrais !!!!


AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
Bordel !!


Pelotine entreprit par la suite de retirer ses bas ainsi que ses dessous. Habituée à être sans gêne, cette situation la laissait perplexe cependant que pouvait-elle bien y faire ?

Sa tête se releva brutalement. Le bavard arrivait elle le sentait.
Ses yeux se fermèrent une demi-seconde le temps d’hurler à la mort.


AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGHHHHHH

Elle écarta les jambes prêtes à laisser sa marmaille pointer le bout de son nez dans ce monde.
Combien de temps ce cauchemar allait-il encore durer ? Pourvu qu'un médicastre arrive et vite à son aide !!

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Muffins
La blonde, une choppe à la main, trinquait à son voyage. Les rires et les éclats de joies se firent intenses et présents.
Tout à coup, quelqu'un cria : sa blonde. A peine avait elle eu le réflexe de se lever, qu'elle vit sa collègue passer la porte, lui quémandant un médicastre.
Gwilherm ? Mais... Comment allait-elle le reconnaitre ? Elle ne savait même pas qui c'était. Oui, Muffins n'était pas Madame Potins !
Bon un médicastre, le reste a peu d'importance !

Elle sortit dans la rue affolée. Dans sa course, elle renversa malencontreusement quelque passants, qu'elle n'eut pas le temps ni la gentillesse de relever. Non mais qu'elle idée ! Engrossée jusqu'aux os, et vlà qu'elle par en voyage ! Ah ! Elle nous avait promis que ce voyage serait mémorable : Pour le coup, il l'est !
Elle l'aimait à sa blonde, mais des fois, elle ne pouvait nier qu'elle faisait preuve d'inconscience.

Elle passa devant la mairie. Toujours au petit trot, elle en franchi les portes et exposa vigoureusement sa question à l'un des employé : Où se trouve un médicastre ?!
Il lui indiqua celui que lui même connaissait, et elle repartit dans sa course sans fin. Dieu ! Que cette ville était grande !
Enfin, la bâtisse se fit voir et elle donna de grand coup à la porte. Un homme vint lui ouvrir et elle le prit par la main, marchant prestement, en lui exposant la situation. Elle avait l'impression qu'il marchait bien trop lentement, mais le pauvre homme était chargé et ce devait être difficile pour lui d'aller déjà à cette vitesse !

Arrivé en taverne, au moins un bon quart d'heure après, elle fit monter le docteur dans la chambre de sa blonde. Soucieuse, elle descendit pour chercher une bassine d'eau fraiche, et des chiffons propres.
Entendant la future mère s'égosiller de douleur à l'étage, le tavernier ne prit pas cent ans à lui fournir les chiffonnades !

Maintenant que le médicastre, qui lui était inconnu, était là, que sa sœur aussi et que Muffins assurait le service de l'assistante ou peut importe, tant qu'elle aide sa blonde, le spectacle pouvait commencer.

_________________
Gwilherm
Par une chaleur étouffante peu commune en Bretagne, Gwilherm s'affairait dans une pièce qu'il avait pu se faire ouvrir dans une ruelle derrière l'église Saint-Paterne de Vannes. Penché sur quelques dossiers relatifs au Parlement qu'il avait fait porter de Rennes, il tâchait de travailler efficacement malgré l'atmosphère peu propice à la chose.

Concentré par son ouvrage, il ne percevait pas que le temps avançait déjà grandement et que l'heure de retrouver sa bien aimée Pelotine se rapprochait inexorablement. Soudain, son page, Yohan, vint frapper à la porte et pénétra dans la pièce de son pas de jeune boiteux.


- Digarez mestr, je me permets de vous déranger car none à déjà sonné et vous n'avez toujours pas dîné... sans compter que vous avez rendez-vous avec la baronne de Trégastel...

Le Bréhatin regardait son jeune commis avec un peu d'agacement, bien qu'il aurait dû lui être reconnaissant de lui rappeler ainsi l'avancement de la journée, il était énervé de ne pas avancer son travail comme il le souhaitait ; aussi le coupa-t-il d'un ton assez vif.

- Assez ! Je sais bien que je dois voir Pelotine voyons ! Je n'ai pas besoin de toi pour penser à elle ! Est-ce tout ?

Le regard un peu penaud du jeune homme se releva de ses pieds et balbutia un "non" puis reprit timidement.

- À la mairie j'étais à déposer vos papier pour vostre emménagement en cette ville quand j'ouïe parler une femme qui disait rechercher un médiscastre et avança vostre nom.

Gwilherm fut plus qu'étonné en entendant cela, peu de gens savaient qu'il avait des connaissances en médecine, et cela ne présageait rien de bon. Il coupa son interlocuteur avec vigueur, inquiet à présent.

- Qui me mandait ? Pour quelle raison ?

Yohan se redressa assez fièrement, heureux d'avoir une réponse à fournir au Président du Parlement.

- Une femme blonde que je ne connais guère mais qui a dit avoir besoin au plus vite d'un médicastre pour un accouchement, et j'ai aussi entendu le nom Salaün de Kerkreñv.

L'esprit du Bréhatin ne mit pas longtemps à comprendre ce qui se passait, Izea était à Vannes et était sur le point d'accoucher. Aussi sec, il se dressa, laissant en plan ses affaires, ce qui n'était pas dans ses habitudes.

- Mon bon Yohan, dis moi que tu sais où est allée cette blonde !
- Evel just, mestr ! Dans une auberge renommée de cette cité, celle qui fait face à la mairie !
- Trugarez ! Je cours là bas, je te fais confiance pour trier cette paperasse qui git sur mon bureau.


Un sourire léger apparut sur le visage du page, satisfait d'avoir aidé son maître et que celui-ci lui ai fait part de sa confiance. Gwilherm, lui, avait déjà filé à grandes enjambées vers l'auberge indiquée. Elle était effectivement cossue mais il ne s'attarda pas trop pour en contempler la facture, il était déjà à l'intérieur où une tavernière, que la chaleur rendait rougeaude, lui demanda ce qu'il avait à rentrer avec tant de fracas dans sa propriété.

- Gwilherm de Harscouët, Prési... médecin ! indiquez moi la chambre d'Izea Salaün de Kerkreñv, mar plij.

La grosse femme, qui ne pouvait ignorer l'état de grossesse avancé de sa cliente, n'objecta rien et lui indiqua où se rendre. Elle ne l'accompagna pas non plus dans l'escalier : monter un étage par cette chaleur était au dessus de sa volonté. D'ailleurs, Gwilherm était déjà engagé dedans avant qu'elle eut fini sa phrase et se trouva bien vite nez à nez avec un valet, sans doute celui de la sœur de sa bien aimée.

- Ma maitresse ne veut ni ne peut recevoir person...
- Loen brein ! Laisse moi passer où je t'en colle une !


Le Bréhatin n'était qu'exceptionnellement injurieux, mais les circonstances étaient on ne peut plus exceptionnelles et le valet particulièrement méritant ! Ce dernier s'écarta néanmoins rapidement permettant ainsi à Gwilherm de pénétrer dans la chambre. Une fois dedans, il resta un quart de seconde interdit par la scène : Pelotine et Izea dans la même pièce était déjà un évènement en soi, mais ces deux sœurs que tout opposait en train de faire face ensemble à un tel évènement tenait de l'irréel. Mais il n'était plus temps d'analyser, ni de penser, il fallait agir...
_________________
Pelotine.
Citation:
Loen brein ! Laisse moi passer où je t'en colle une !


Un sursaut , une voix masculine se fait entendre , la personne avait l'air sur les nerfs vu l'intonation utilisée.
La croque se retourne , se lève et tombe nez a nez avec Gwilherm.
Il était toujours la quand on avait besoin de lui , vraiment elle l'admirait pour cela.

Les bas de sa soeur entre les mains , elle se retire prés d'un mur ou se trouve une chaise en bois , elle y dépose les vêtements et reste a coté du petit meuble de chevet , histoire de ne pas gêner le medecin dans son travail.

Elle avait dit a sa sœur que Gwilherm ne ferait pas attention a son entrejambe mais la phrase se répétait tout de même dans sa tête , l'entrejambe peut être pas , mais son joli minois et sa chevelure blonde comme des blés , ça par contre elle en était moins sure , même si Gwilherm lui répétait sans cesse qu'il ne regardait qu'elle et ne pensait qu'a elle.

Un regard sur son beau compagnon qui commençait a s'atteler a la tâche peu facile de faire venir un enfant au monde , puis un autre vers Muffins qui semblait très attachée a Izéa , elle s'étonna un peu de cette amitié mais bon finalement il ne fallait plus s'étonner de rien.

Silencieuse elle attend le déroulement de l'accouchement , prête a apporter son aide en cas de besoin.

_________________
Izea
Toujours allongée sur le matelas de plume, position que l’engrossée détestait au plus haut point parce qu’elle était inférieure à tout le monde, elle ne prenait même plus le temps d’observer les allées et venues autour d’elle qui la fatiguait et lui donnait le tournis plus qu’autre chose. Dans d’autres circonstances elle se serait fait un plaisir de les congédier pour qu’elle reste tranquille mais aujourd’hui elle fut forcée de reconnaitre qu’elle avait besoin de leur aide. Une agitation autant interne qu’externe avait fait place dans cette pièce devenue malgré elle salle d’accouchement.

Pelotine sortit.
Pelotine revint.
La page parla.
Gwilherm entra.
Muffins entra.
Et Izéa jura.

Vannes ! A pour sure cette ville laisserait un souvenir mémorable à la Sulfureuse ! Bon ou mauvais ? La question reste encore sans réponse… Et puis de toute manière, dans l’état actuel des choses, la Blonde avait autre chose à faire que de réfléchir à ça. Bah oui il ne fallait pas oublier qu’il y avait un truc qui appuyait DOULOUREUSEMENT sur le bas de son ventre et encore DOULOUREUSEMENT était un euphémisme, et que le dit-truc était le charmant présent d’une enflure, et que si quelqu’un pouvait l’aider à sortir de sa prison noir, cette personne ferait deux heureux aujourd’hui !


Arg… Fais un mal de chien cte.. grrrrr On m’aide ???

Brusquement, une douleur revient et presque instamment l’actuelle bailli se mit à pousser aussi fortement qu’elle le pouvait. Ce truc devait sortir avant de la puiser entièrement de ses forces.

Nouveau temps de répit, nouveau temps pour respirer, nouveau temps déjà terminé.

Cette fois-ci, la crampe qui l’assaillit était différente, elle sentait que la délivrance ne tenait plus qu’à elle et à sa volonté. Donc pour une ultime fois, elle poussa aussi fort qu’elle le put en couvrant la pièce de son hurlement à la mort. Et soudain elle sentit une petite forme visqueuse s’extirper de son corps et glisser le long de ses jambes.

Izéa Salaun de Kerkrenv venait de mettre au monde une petite fille.

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Gwilherm
Izea avait hurlé, poussé, soufflé, sué sang et eau, au sens propre comme au figuré. Gwilherm, lui, s'était contenté de chercher à donner un rythme à la jeune femme dans ce périlleux et douloureux exercice. Il faut dire que s'il était bien médecin, c'était avant tout dans le domaine militaire qu'il avait exercé, et ça remontait à bien un an, au moins... Une matrone aurait été plus indiquée en la circonstance. D'ailleurs, ce n'était pas un métier d'homme que de participer à un accouchement, mais maintenant, il n'était plus temps de songer à cela !

Pendant qu'il donnait un tempo qu'il espérait bon à la jeune femme en passe de devenir mère, Pelotine assistait sa sœur autant qu'elle pouvait, par des gestes de soutien, d'apaisement, ou encore en lui donnant de temps à autres une gorgée de boisson pour que son courage ne s'estompe pas. Les querelles passées étaient mises de côtés... au moins pour un instant, mais là encore il n'était plus temps de songer à cela !

La tête puis le corps, et soudain, une petite fille s'éveilla à la vie, alors que sa mère laissait sa tête aller à la renverse comme pour exprimer son soulagement de cette délivrance et enfin respirer. Gwilherm tenait le bébé, encore relié à la mère par le cordon ombilical, dans ses bras puis elle ouvrit sa petite bouche, inspira avant qu'un grand cri ne vienne :


- OUIIIIINNNNNN !

La petite prenait sa première bouffée d'air ! Elle vivait et la mère aussi, c'était plutôt bon signe, mais il restait moult choses à faire, à commencer par séparer ces deux êtres qui venaient de passer neuf mois ensemble. Dans ses souvenirs, le Bréhatin croyait se rappeler avoir entendu qu'il fallait couper le cordon à quatre doigts du nombril, symbolisant les quatre âges de la vie ainsi que les quatre saisons. Il posa donc quatre de ses doigt comme il fallait puis regarda Pelotine.

- Coupe, s'il te plait. C'est ta sœur... et ta nièce.

Puis, avant qu'elle n'ait eu le temps de répondre, il cria à l'intention du valet qui devait ne pas être loin.

- Et vous ! Allez chercher un recteur pour que cet enfant soit prestement baptisé !
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Pelotine.
Ecœurant était le spectacle.
Son propre accouchement lui avait paru bien moins sanglant.
Mais elle soutenait Izéa , comme elle pouvait , et suivait les directives de Gwilherm , donner a boire a la maman , l'éponger , supporter les mains crispées et les hurlements trop démonstratifs a son goût.
Et enfin la délivrance , pas uniquement pour la mère mais pour Pelotine aussi qui supportait mal la situation.
L'enfant sort et s'agite , c'était une fille.
Mais peu de sentiments envahissaient le cœur de la nouvelle tante , et lorsque Gwilherm lui demanda de couper le cordon , elle se rendit compte qu'il apportait bien plus d'importance qu'elle a la famille , les liens du sang.
Était-ce vraiment important d'accomplir ce geste ? Elle n'en avait aucune idée , mais si le fait que ce soit elle qui le fasse pouvait rendre l'enfant responsable et respectable alors elle n'hésite pas.

D'un geste assuré elle sépare le lien qui unissait le nourisson et sa mère depuis de nombreux mois.
Puis s'éloigne afin de laisser terminer les soins et bien sur permettre a sa soeur de faire connaissance avec sa descendance.

Dans la tête de Pelotine il n'y avait qu'une seule chose qui la tourmentait , qu'allait devenir cet enfant ?
Faudrait il marier Izéa ? ou laisser le bambin au pied d'une Église ?
Il fallait ... il fallait faire quelque chose , oui il fallait.

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