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[RP] Au verger, il y a ...

Lysope
Egoiste ... Euh ... Lysope était prise au dépourvu ...

Ils ont si peu à manger qu'ils laissent les fruits pourrir ici ! Moi je suis encore verte ... Mais je pourrai me sacrifier pour leur faim... Mais tu vois bien que l'on n'est nécessaire à personne ici bas ...

Puis tu sais, tu vas te casser la dent à tenter de me croquer ...


Lysope terminant sa phrase, sort de sa cachette ...
Ellya
Ah!

Surprise, la nonnette émit un cri aigu avant de rester, bouche ouverte, devant Lysope. Elle venait de se faire avoir, et en beauté! La surprise laissa place à une joie bien réelle. Ridicule, elle avait dû être ridicule.

Elle se mit à rire tout en se rapprochant de la jeune femme qui venait de lui jouer un tour.

Je ne tenterai même pas de vous croquer, petite pomme verte!

Du doigt, elle toucha le vrai fruit, source de la ruse.


Alors, vous dormez ici encore ce soir? Demain, quoi qu'il en soit, je vous offre une chambre chez moi. Vous y viendrez s'il pleut.

Un sourire. Elle est heureuse, la Ellya.
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Lysope
En guise d'excuse, lysope dépose deux gros baisers sur les joues de la soeur ...

Demain, oui je viendrai chez vous et vous préparerai une bonne compote ...

Eh bien, j'espère que ma petite blague ne vous aura pas vexé mais je suis déçue de voir si peu de monde au verger.

Y aurait il une explication ?


Attendant la réponse, elle admire les arbres autour d'elle.
Ellya
Certain estiment que c'est trop compliqué, d'autres n'ont pas les moyens de s'offrir une échelle et les derniers ne connaissent même pas l'existence du verger!

La nonnette aux joues roses sourit à Lysope.

Voilà les explications principales que l'on peut donner à cette non-présence des Marmandais ici.

La fin de la journée se passa relativement calmement. A l'aide de la jeune femme, Ellya retrouva son chemin et pu faire sa cueillette quotidienne. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, en somme.

Le lendemain, elle reprit le même chemin mais en se hâtant toutefois. Le soir, elle avait une invité! Et on ne fait pas attendre ses hôtes... Elle prit cependant le temps de noter sur la tablette à l'entrée du verger les branches les plus rentables qu'elle trouva.

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Ellya
[Au verger, il y a Ellya]

Voilà! C'est comme ça que l'on prend l'air!
...
Tu me remercieras.
De quoi, dauna? M'entraîner dans un verger mal famé pour combler votre solitude? M'éloigner des putains pour freiner votre jalousie?
Ma jalou...?!

Elle avala la fin du mot, honteuse et déroutée. Peut-être était-ce une mauvaise idée que de trainer Payen au milieu des arbres fruitiers? Oui, elle voulait de la compagnie. En quoi était-ce mal? Il était là pour elle, après tout.

On va se séparer. Je pars à droite et toi à gauche. On se retrouvera au bout du verger et tu pourras me dire si tu as trouvé de bons endroits pour la cueillette!
Oui, oui...
Non mais vraiment!
Mhm.

Peu convaincue de revoir son valet, elle s'enfonça dans le verger. Les grands seigneurs et petites gens avaient leurs animaux. Peut-être devrait-elle s'en trouver un?
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Ellya
[Quand débute l'été et se meurt le printemps]

Oufti... Sophia... Nevinoe... Autant de cueilleurs que la jeune femme croisait souvent sans même connaître leur nom, juste leur visage. Elle leur souriait mais aurait bien été incapable de dire s'ils voyaient ce sourire. Alors elle continuait son chemin, bien imperméable à l'indifférence de ces inconnus.

Un rapide tour du verger, qu'elle commençait à apprivoiser comme elle avait apprivoisé les environs de Noirlac, lui permit de trouver plusieurs endroits sujets à cueillette raisonnable. Comme toujours, le nord-est, bien que peu ensoleillé, produisait des fruits tentants. Mais un arbre plus petit, en plein cœur du lieu verdoyant, lui tendait des branches facilement accessibles et bien remplies. Après quelques hésitations, elle décida d'opter pour celui-ci.

Agile, elle gravit les degrés de son échelle et, en équilibre sur un pied, tendit la main jusqu'à une poire mûre comme il le fallait. Elle répéta la même opération plusieurs fois puis, satisfaite, un plein panier au bras, redescendit sur terre.

Un rapide regard vers le ciel confirma les grognements de son ventre. Depuis qu'elle était arrivée à Marmande, elle n'avait pas perdu l'habitude des repas frugales qu'exigeait la règle de Saint Benoît. Toutefois, elle semblait ravie, ce jour, de pouvoir le partager en compagnie d'un étranger. Car était étranger à Ellya tous ceux qu'elle ne cernait pas du premier regard. Curieuse par nature, elle décelait dans les cœurs des uns et des autres ce qui importait le plus. Alors forcément, ceux qui étaient nimbés de mystères et qui fermaient à double-tour les secrets de leur passé retenaient toute l'attention de la jeune Watelse. D'un pas décidé, elle retourna à l'endroit du verger où elle avait entraperçu la silhouette du senhor quelques heures plus tôt.

Elle-même acoquinée avec un passé - et un présent, plutôt noirs, elle cherchait toujours la personne qui pourrait rivaliser et ferait disparaître ses soucis en une multitude de confetti anodins.

Levant ses yeux clairs vers le jeune noble, elle le héla.

Alors, messer? Toujours pas trouvé chausse à votre pied? Pourtant cela fait des heures et des heures que vous êtes perché là-haut! Un souci, peut-être?

Et la nonnette d'accrocher un sourire taquin à son visage où brillaient deux yeux rieurs.

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Ersinn
Nul besoin de faire le tour du verger, fût-il d'une taille impressionnante. Juché en haut d'un arbre, il avait tout loisir de s'en rendre compte. Savoir qui occupait tel ou tel arbre ne l'intéressait pas plus. Sauf, évidemment, si il était obligé de se rabaisser à cueillir dans ses vulgaires buissons épineux. Hm.. Non, ç'eut été indigne de lui. Il avançait donc, l'esprit occupé par quelques soucis dont il n'arrivait pas à se défaire.


Quelques minutes plus tard..

Son échelle tanguait dangereusement, tandis que le jeune lorrain tendait le bras pour attraper un de ces fruits ovales, qui le narguait depuis un bon moment. Il cueillait depuis plusieurs jours, déjà, et n'était toujours pas parvenu à décrocher ce fruit là. Bien qu'il y'en eut des centaines de semblable à travers tout le verger. Mais, celui-ci ... semblait être plus gros que les autres. Il le voulait !

S'aggrippant avec ses jambes et l'une de ses mains sur son échelle, l'autre était donc prête à attrapper le fruit, si Dieu le voulait. Si Dieu le voulait.. Si on m'entendait dire ça, surtout.. Ha. Il renâcla. Encore en train de perdre sa concentration. Il se tendit vers l'avant, et dans un grommellement, effleura la poire, qui se balança paresseusement, comme si elle se riait de lui. Fermant les yeux pour contenir sa frustration, il préféra souffler un bon coup, pour se préparer à un nouvel essai.

La matinée était déjà bien avancée lorsqu'il leva enfin la tête vers le ciel pour se faire une idée de l'heure qu'il était. Son estomac ne criait pas encore famine, il avait encore du temps.
Il avait fini par abandonner cette poire particulière, mais il ne cessait de lui jeter quelques regards mauvais de temps à autre. Avec un baton peut-être ? Non.. Il ne ferait que l'abîmer. Demander à quelqu'un d'autre ? Hem.. Jamais !
Son panier n'était qu'à moitié plein, lorsqu'une voix d'en bas le tirait de sa réfléxion.

Alors, messer? Toujours pas trouvé chausse à votre pied? Pourtant cela fait des heures et des heures que vous êtes perché là-haut! Un souci, peut-être?


Il sourit, ayant reconnu la voix dès le deuxième mot. Le suivait-elle, pour savoir qu'il se cachait précisément dans cet arbe ? Ah, peut-être qu'il aurait du choisir un arbre ayant un feuillage plus touffu..
Il lui répondit, sur le même ton :


Bon soldat que je suis, je bataille avec ces effrontés de fruits. Et, comme mon appellation de soldat me confère celle de brute écervelé, je n'ai aucune notion du temps. Dans un grognement, il ajouta : Vous devriez le savoir..

Ersinn glissa tant bien que mal le long de son échelle, afin de rejoindre Ellya sur la terre ferme. Il était légèrement plus grand qu'elle.
Plantant son regard dans le sien, il remarqua qu'il avait perdu sa mauvaise humeur au profit d'un vague sourire qui flottait sur ses lèvres. Une femme qu'il jugeait digne d'intérêt. Loin d'être une fille facile, elle avait du répondant, et n'était pas une de ces femmes capricieusement ridicule.
Bien qu'il savait qu'ils étaient censé déjeuner ensemble ce midi, il restait malgré tout surpris qu'elle vienne le voir déjà maintenant .Après tout, il n'avait pas vraiment vu le temps passé..


Adishatz, Ellya. Je suis ravi de vous voir.
Mais.. Que me veut la dauna de la Duranxie ? Serait-il déjà l'heure ? Me ferait-elle surveillé, pour savoir ainsi où je suis ?


Tandis qu'il prononçait ces derniers mots, il regrettait déjà d'avoir posé toutes ces questions. Lui qui décriait les curieux commençait à l'être.
Ellya
Le sourire de la jeune femme s'élargit. Oui, elle haïssait les soldats, craignait leurs fers et leurs verves et, au fil de temps, en était même venue à les dédaigner. Cet amour immodéré de la violence la laissait sans voix. Comment rivaliser? Bien candide, elle s'était liée d'amitiés avec nombre d'entre eux et était bien fâchée du résultat. Mais le jeune noble n'était qu'à moitié soldat aux yeux de la nonnette et cela changeait tout. Ou presque.

Sans le quitter du regard, elle posa son panier qui commençait à peser lourdement sur ses bras frêles. Peut-être avait-elle été trop gourmande? Une fois qu'il fut arrivé à son niveau, elle se contenta d'un léger mouvement de tête. Trop habituée à l'égalité entre les hommes au sein des lieux religieux, elle en avait perdu les courbettes et autres génuflexions que méritaient les nobles.


L'heure file et défile et j'avais fini de dénuder ma branche, messer.

Elle le gratifia d'un sourire ravi, tout en lui désignant du menton son panier plein à ras bord.

Et nul besoin de vous surveiller pour vous repérer. Vous ne passez pas inaperçu.

Elle étouffa un léger rire. Pour sûr qu'en carmin et cyan, il tranchait avec le paysage. Mais n'en perdait pas moins son charme, qu'il avait de singulier.

Toutefois, je peux attendre que vous ayez terminé. Mieux, je peux même vous aider!

Une aide qui ne lui coûterait rien et lui apporterait du plaisir. Le verger était un des éléments dans lesquels elle se sentait à son aise et elle comptait bien en profiter. Son estomac la rappela à l'ordre.

... Ou alors vous pouvez remettre votre combat à plus tard. Le repos du guerrier! Il vous faut prendre des forces si vous ne voulez perdre!

Dans un vol de jupons, elle se retourna et agrippa son panier, direction sud, sud-est. Elle fit quelques pas tout en se remémorant un coin ombragé aperçu la veille ou l'avant-veille où il ferait bon s'asseoir et partager le pain. D'ailleurs, elle n'en avait pas apporté. Grimaçant légèrement de cet oubli malavisé, elle fut prise d'un doute légitime. Et s'il ne la suivait pas? Fronçant légèrement les sourcils, elle se retourna.
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Ersinn
Il sourit à son tour, avec malice :

Je crains ne pas être aussi rapide que vous dans le euh.. dénudage. Moi je .. prend mon temps dans ce genre de chose..

Se retournant pour considérer le fruit de sa cueillette, il soupira légèrement.

J'aurais l'après-midi pour terminer. Et, je ne peux accepter votre aide. N'oubliez pas qu'il s'agit de mon propre "combat." Donc, je suivrais volontiers votre conseil, d'en rester là pour ce matin.

Sans même attendre qu'il eut finit sa phrase, elle s'était déjà mise en marche.
Levant les yeux au ciel, il s'apprêta à courrir après elle, afin de la rejoindre. Mon panier! .. Puis.. Mon épée ! Demi-tour, il se hâta de récupérer ses biens. Ceignant prestement son arme autour de sa taille, l'absence de bruit lui fit lever néanmoins la tête.


Ellya, le dévisageait, avec une expression qu'il ne parvenait pas à déchiffrer. Une lueur d'incompréhension ? Ou, peut-être un soupçon de colère ? Son panier dans l'autre main, il s'avança vers elle, tout en l'observant. Tout ce qu'il pu dire, d'un ton maladroit, fut :

J'allais .. oublié mon panier, là-bas.
Ellya
Elle crut l'espace d'un court instant qu'il allait se mettre à bafouiller. Intriguée par ce brusque changement de ton, elle se remit en route, prenant grand soin à rester à ses côtés sans le devancer. Au bout de quelques minutes, ils arrivèrent au lieu voulu par la nonnette. Cinq grands arbres entouraient une petite zone d'herbe tendre, dansant au rythme d'un vent paresseux.

En discutant de choses anodines, ils partagèrent ce repas composé uniquement de fruits. La jeune Watelse ne s'interrogea pas sur le besoin de quelque chose de plus consistant pour le Lorrain. Ne mangeant jamais de viande, en apporter voire en proposer ne lui serait jamais venu à l'esprit. Attentive, elle buvait la moindre de ses paroles. Compréhensive, elle évitait tout sujet relatif à la religion bien que cela lui coûtait parfois. Quand on vit religion, quand on respire religion, il est bien compliqué de s'en distancer. Heureuse, elle ne manquait pas de lui offrir maints sourires.

Curieuse, elle engagea doucement la conversation vers un sujet qui l'intriguait au plus haut point depuis plusieurs jours.


... mais les vaches ne sont plus ce qu'elles sont. Paresseuses, vous voyez. Pourtant, je leur fais la lecture tous les jours et je trie mes employés sur le volet. Je les observe d'un œil, parfois, car l'on ne sait jamais! Même si ce n'est pas un comportement très aristotélicien. Mais je me soucie de mes bêtes, alors. Il faut ce qu'il faut! Vous faîtes cela souvent, vous?

Et elle appuya sa dernière question d'un regard particulier.
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Ersinn
L'endroit ne lui déplaisait pas. Verdoyant, et calme.

.. Vous faîtes cela souvent, vous?

Ah.. Une question ponctuant sa longue tirade. Peut-être un test, pour vérifier s'il était attentif ou non ? Heureusement qu'il lui prêtait une oreille attentive, cette fois-ci.

Lui revint en tête l'histoire avec le berger. Je n'ai pas traité vos compagons de moutons, lui avait-elle rétorqué.
Un sourire apparut de nouveau sur son visage. Le premier sourire sincère depuis qu'il avait découvert ce qui allait faire leur repas. Quelle frugalité, digne d'un repas dans un couvent.. Ce n'est pas qu'il n'aimait pas les fruits, mais il avait espéré un repas plus consistant. Mais aucun commentaire n'avait franchit ses lèvres, et le lorrain avait mangé sans se plaindre. Ce n'était pas si terrible que cela.. Et la compagnie en valait le coup. Devisant de tout et de rien, ponctuée régulièrement par quelques silences, la conversation s'était orientée de manière étrange vers son élevage de vaches.


Son silence lui valut un regard insistant, comme si elle lui demandait plus que son avis. Au final, il n'était pas sûr de comprendre la question. Sa réponse vint, un peu tardivement.


L'engagement prîme sur le reste, me concernant. Apparemment, cela vaut pour vous aussi, si j'ai bien compris, même si vos vaches ne vous rendent pas satisfacton.. Mais, ce sont les aléas de la vie, ça.

Il se contenta de sourire, simplement. Il était détendu, et le vent soufflait agréablement sur sa nuque. Se penchant légèrement vers l'avant, il poursuivit :

Néanmoins, je ne saurais me prononcer sur les vaches, je n'en ai jamais possédé. Et, bien évidémment, je ne me suis jamais occupé d'un vache. Je n'y connais rien, à ces bêtes-là..
Ellya
La nonnette l'écouta, essayant de déchiffrer ses propos, jusqu'à ce qu'elle réalise qu'il n'y avait rien à déchiffrer. Avait-il tout bonnement ignoré sa question? Elle se tut, ses yeux clairs rivés sur les siens, réfléchissant aux mots qu'elle devait employer pour n'être ni trop indiscrète, ni incomprise.

A ces bêtes-là, peut-être, commença-t-elle prudemment.

La curiosité était réellement un vilain défaut. Chez la jeune Watelse, c'était un trait récurrent de sa personnalité. Au nom du savoir, elle aurait fait n'importe quoi ou presque.


Mais vous devez observer pas mal de choses, n'est-ce pas?

Son regard brillait d'excitation.

Ou de gens.

Un léger basculement de tête lui permis de vérifier qu'ils étaient bien seuls. Non, elle ne craignait pas qu'on les écoute... mais désirait connaître la réponse en avant-première, voilà tout.
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Ersinn
Ersinn cligna des yeux. Une légère chaleur l'envahit, lui montant aux joues. La sensation de se sentir hors-contexte. Pas très agréable. Vraiment pas. Il se retint de ne pas porter une main à sa joue.
A présent, il regardait Ellya. Différemment. La réponse ne se fit pas attendre, cette fois-ci. La seule chose qui avait changé, était le ton. Plus grave. Plus prudent. Plus voilé.


Ah, Ces bêtes-là.. en accentuant théâtralement sur le "ces".
Mmh..

Il ne pouvait que hacher ses phrases, réfléchissant à toute vitesse à une réponse plus appropriée que la précédente, qu'il avait naïvement crut bonne.


Observer vaut mieux que parler jusqu'à s'en déssecher la langue, pas vrai ?

Il marqua une pause, visiblement hésitant.

Eh bien.. J'ai toujours préféré m'occuper des moutons. C'est vraiment différent de tout autre chose. Plus ardu, mais cela me plaisait bien. Surtout qu'il ne suffit pas de les tondre, et de récupérer leur laine, non non. Le travail va bien plus loin. Il faut surveiller de près comment ça repousse derrière, s'assurer de plein de petits détails.. Ah. Tout un travail.

Enfin, ce fut un sourire confiant qui s'affichait sur son visage.

Il se remit sur pied, et s'étira rapidement les jambes. Pouvait-il s'agir en quelques sortes d'une fuite ? Jamais il ne l'avouerait, en tout cas. Conscient qu'il avait toute son attention, il prit son temps pour épousseter sa tunique, avant de se tourner vers elle.

Merci de votre compagnie, ce fut fort plaisant. Malheureusement, je dois retourner vaquer à quelques occupations, et ensuite retourne batailler au verger. Nous nous y reverrons, peut-être.

Après un dernier sourire, il s'en alla dans de longues enjambées.
Ellya
[Si on veut des pommes, il faut secouer le pommier]
    dit le proverbe bulgare...



Mais il faut être drôlement fort pour secouer un arbre aussi grand, Payen!
Ah mais les Bulgares...
Où vivent-ils, déjà?
Pas ici.
Ah. Oui. Forcément. Et n'ont-ils donc aucune échelle?
Les échelles, c'est pour les faibles! Et les gentes dames, évidemment.
Évidemment, oui.

Ils arrivèrent au pied d'un immense pommier, lourd d'innombrables fruits.

Essaye pour voir!
Haem...
Tu es faible?
Non!
Alors essaye.

Maudissant les Bulgares, le brun gaillard se positionna contre le tronc, incapable d'en faire le tour avec ses bras. Il se contenta d'attraper la branche la plus basse avant de la secouer de toutes ses forces. Moins d'une dizaine de pommes juteuses s'écrasèrent au sol en un bruit sourd.

Ce n'est pas un traitement tolérable pour des fruits du Très-Haut!
Mais c'est vous qui m'avez d...
Tu ne m'avais pas prévenue du résultat!

Levant les yeux au ciel, Payen ramassa les fruits tombés par terre.

Vous aurez gagné votre temps au moins. Rentrons. N'est-ce donc pas l'heure de la messe?
Mais oui c'est bien sûr! La messe que diable, Payen! Plus vite, plus vite! Tu vas nous retarder!

Et marchant aussi vite que possible, ils quittèrent le verger, non sans indiquer au préalable sur la tablette les arbres aux lourdes branches qu'ils avaient croisés.


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Kronembourg
Ce RP ouvert à tous s'accompagne d'une vidéo qu'il est indispensable de regarder pour comprendre l'état d'esprit. Visible à cet endroit. Les connaisseurs reconnaîtront. Les autres apprécieront j'espère.



[ La guerre des arbres - Part I ]


* Pom Pom Pom *


C'était le Kro qui s'en allait gaiement vers le plus grand poirier de Marmande à cinq heures du matin.



* Pom Pom Pom *


Le pas gaillard bien qu'un peu lourd et les bottes crottées, il avait remarqué qu'à six heures déjà, la plupart des arbres intéressants étaient occupés. Il fallait donc se lever aux aurores, voire même à l'aube, au moment où le jour pointe à l'horizon et la brume lève timidement son voile sur la cité ouvrière encore endormie.



* Pom Pom Pom *


Le voilà face à l'arbre aux mille et une promesses : L'homme de Dieu espère bien y cueillir deux poires virgule quarante-cinq bien juteuses qu'il se mettra de côté pour le petit creux de seize heures, lorsqu'il aperçoit bien tôt un jupon tout là-haut.

5h00.
Ellya ... Forcément, il fallait que la Sainte Nitouche vienne lui gâcher sa journée dès le réveil rien que par sa présence.
Vite, trouver un autre arbre où poser son échelle.

6h00
Bing ! Dans le nez de donà Marycoccy. Mais euh ...
" Soyez bénie mon poussin ! " Tu parles.

7h00.
Le barbu se retourne : Paf ! Contre Betoval. Grmmbll ... Un signe amical vers l'avocat en se tenant l'oeil qui lui reste * Yébéyé * ... Beaucoup plus sympa dans une cour de justice qu'en haut d'un arbre, le Beto.

8h00.
Arrive un cortège de cueilleurs : Rogntidju, tout le monde s'est donné le mot aujourd'hui !

Ne reste plus au grand barbu qu'à s'éclipser pour choisir un arbre de seconde zone en lançant des jurons dans sa barbe et en se promettant d'être fin prêt demain pour déloger les autres cueilleurs s'il le faut.





[ To be continued .... ]




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