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[RP] Au verger, il y a ...

Ellya
[La guerre des arbres - déjà gagnée?]


Huit heures passées, la Candide s'engagea dans le verger, blasée par avance à l'idée de ne trouver que des ramassis de branches vides.

Elle ne fut qu'à moitié surprise. Oui, les branches étaient presque vides. Mais elles étaient toutes libres! Mauvaise journée, mauvais rendement, en somme. Son échelle en main, elle se hissa sur la "moins pire", un sourire de fierté au coin des lèvres. Si elle était arrivée plus tard, elle n'aurait certainement plus eu qu'à faire demi-tour. Pressée par le temps à cause de l'heure de la messe qui se rapprochait à grand pas, elle ramassa rapidement les deux poires et quelques qui la narguaient.

Quelques croix sur la tablette plus tard, elle rejoignit le centre du village, non sans rappeler de sa voix claire


Heure de la messe! On se réveille! Hop hop hop! Heure de la messeuh!


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Ellya
[L'amour à sens-unique n'a pas de sens. L'amour est fait de deux morceaux, de deux parties égales que l'on rassemble pour former un tout, une boule ronde, une pomme]*



Peut-être bien qu'il aimerait cet endroit...

Si elle arrivait à le convaincre de la suivre, alors elle saurait bien. Et comme elle aurait aimé passer un peu de temps avec lui... Dernièrement, leurs conversations lui semblaient tellement intéressantes! Parfois, il était presque amusant. Et quand il faisait preuve de tendresse, elle revivait...

Mais sa Gasconha lui tient tant à cœur. Peut-être que...

Ses yeux clairs tombèrent sur l'arbre qu'elle cherchait. Certes, il était moins imposant que celui qui jouxtait le Prieuré du Rivet mais pouvait-on l'égaler? Au moins, ses fruits auraient le mérite de se vendre fort bien. Et ses nouvelles vaches avaient besoin de soin! Le soin se paie.

Ce jour, elle avait troqué sa robe de bure comme une tenue autrement plus féminine, autrement plus sophistiquée, autrement moins pratique pour la cueillette. Mais comme cette robe la mettait en valeur...!

Après avoir bataillé plusieurs minutes pour décrocher une pauvre pomme, elle songea à abandonner. Jamais elle ne s'en sortirait ainsi vêtu. Panier en main, échelle posée contre l'arbre fruitier, elle se mit alors à héler ceux qu'elle voyait au loin.

Y aurait-il une brave âme pour m'aider? Youhou?


* J.P Filion

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Ersinn
Une intéressant matinée s'annonçait. Un ciel bleu, un soleil chauffant, une légère brise.. Le temps idéal pour affronter les grand arbres fruitiers. Vetu simplement d'une chemise blanche, et de ses habituelles braies cyan, il allait nu pieds, sa fidèle rapiére pendillant malgré tout à ses cotés. Pas question de s'en débarasser, le jeune lorrain était trop paranoiaque pour cela. Et bien trop tete en l'air aussi. La présence d'une épée pouvait parfois dissuader les voleurs de tenter de lui faire les poches.

Arpentant le verger à la recherche d'un arbre qui, selon son apparence, lui conviendrait, il eu loisir d'entendre une femme s'égosiller dans un appel à l'aide. Une voix familière. Il était intrigué par cet amour de la cueillette dont faisait preuve la sacristine. Il prit place à meme le sol.. enfin, sur une touffe d'herbe, pour ne pas salir de trop ses braies, et leva les yeux vers Ellya. Le masque d'indifférence que composait les traits de son visage disparut aussitot, laissant place à un semblant de surprise. Ellya, habillée autrement. Il se surprit à l'observer ainsi pendant quelques minutes, fasciné. Puis, enfin, il reprit contenance, et s'efforça de retrouver son air imperturbable, et d'adopter un ton calme.


Moi, je suis là, dauná. Peut-etre pas très brave, j'en conviens. Ah, mais au moins, je suis là. A moins que vous appeliez un certain "Youhou", il semble que c'est mon aide que vous demandez. Enfin.. Sauf si l'intervenant doit etre brave. Je ne sais pas, en fait, si c'est à vous ou à moi de décider de ce statut. Moi .. J'ai déjà donné ma réponse, comme vous avez pu le constater. Ou plutot, l'entendre. Qu'en pensez-vous ?

Qui a dit qu'Ersinn était incapable de palabrer ainsi? En tout cas, le jeune noble trouvait cela très amusant. La part d'enfance qui demeurait encore en lui, sans doute. Il poursuivit, ne laissant à la sacristine aucune chance de prendre la parole.


En fait, je ne sais pas si votre réponse aura un grand intéret.. Je suis bien à mon aise, sur euh.. le sol. Première hésitation. Il n'allait plus tenir longtemps. Et.. Et. Ah, finalement, je suis navré de devoir vous annoncer que mon aide ne sois pas à votre disposition.

Pfiou.. Essoufflé par tant de causeries, il dut reprendre son souffle. Il n'était pas versé dans les longs discours, et encore moins dans les longues conversations. Il préférait tout ce qui était clair, net, rapide et concis. Parce que le temps est précieux. Mais au contact d'Ellya, il se surprenait à etre différent. Etrange..

Jolie robe, au passage, madame la Sacristine.
Ellya
Sous les yeux hagards de la nonnette, un véritable monologue se jouait, monologue qu'elle aurait volontiers interrompu s'il y avait eu la moindre pause, le moindre silence mais... que nenni. Finalement abasourdie, tant par l'arrivée du Lorrain court vêtu que par ses palabres étourdissantes, elle mit un temps conséquent avant de trouver que répondre, non sans un sourire naissant au bout des lèvres.

Jolies chausses, messer.

Et comme pour marquer la véracité de ses propos, elle laissa son regard se poser non sans insistance sur les pieds nus du jeune homme. Un temps. Avant de réaliser que la bienséance n'autorisait pas cela et qu'il était bien impudent de sa part de se le permettre. Ses yeux, elle les releva donc aussi vite qu'il lui était possible, la gêne marquant délicatement son visage.

Si vous ne désirez plus me venir en aide, peut-être aurez-vous tout de même l'amabilité d'accepter ce présent.

Et la jeune Watelse de lui tendre d'un bras assuré son panier - presque - vide dans l'espoir de se décharger et d'ainsi pouvoir descendre sans encombre. Pourquoi avait-elle mis cette robe au juste? Ah... Oui.

Sans quitter le Lorrain des yeux, le bras toujours tendu, elle se mit à sourire béatement.

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Ersinn
Jolies chausses, messer.

Ersinn adressa un nouveau sourire à la sacristine, tout en agitant ses deux pieds.

N'est-ce pas ?

Meme d'en bas, il la voyait légèrement rosir. Qu'est-ce qu'elle a encore ? C'est mon compliment .. ? Ou .. Euh.. Mes pieds ? Bref, cette question importait peu pour le moment. Au centre de son attention se trouvait plutot ce panier... et cette fameuse robe. Ah, il n'arrivait pas à en détacher les yeux plus de quelques secondes, tellement il trouvait qu'elle lui allait bien. Avait-il une Ellya différente sous les yeux ? Sans doute pas. Mais quelque chose avait du se produire, pour encourager à un tel changement de sa part.
Il fallait se renseigner.
Maugréant presque, il se leva, tout en bougonnant, mais assez distinctement : Bon bon.. J'vous donne un coup de main.. Le panier tomba entre ses mains. Il était vide, à l'exception d'une malheureuse pomme.


Étrange cueillette. Étrange tenue, oui.. Mais il tient sa langue, et préféra étirer son sourire, un sourire chaleureux.

Une belle journée, une étrange cueillette.. C'est vraiment une journée pleine de surprises. J'espère que vous, vous m'en réservez d'autres, aujourd'hui. Enfin, si vous daignez me raconter ce que j'ai eu le temps de rater, durant mon petit périple ?

Et son regard se fit insistant.
Ellya
Libérée de son fardeau, elle entreprit de descendre les quelques barreaux qui la séparaient du sol. Entreprise guère plus évidente que la montée puisqu'elle craignait de se prendre les pieds dans ses jupons ou -pire!- d'accrocher le tissu soyeux contre une des malformations de l'échelle et d'abîmer ainsi sa si jolie tenue. Heureusement pour la bonne humeur de la nonnette, rien de tout cela n'arriva.

Et elle finit par se trouver face à face avec le Lorrain. Souriante.


Oh, j'ai dû perdre la main avec tous ces fruits... Cela n'a rien d'étrange.

Mais ce sombre regard pesait sur elle avec tant d'assurance qu'elle finit par douter. La question était-elle aussi innocente qu'elle le paraissait? Les bruits courent si vite à Marmande, oh, si vite... Seulement, la Cistercienne ne voyait pas ce qu'il attendait comme révélations. Et le silence est d'or, parfois.

Ah messer, oublieriez-vous que j'étais également absente de ce cher village jusqu'à peu? Je ne doute pas que les villageois se feront un plaisir de vous régaler de leurs nouveautés toutefois... Je n'ai guère eu le temps, jusqu'à ce jour, d'être régalée à mon tour.

A force de traitrises et de mensonges, elle maîtrisait plutôt bien l'art de détourner la conversation, la jeune Watelse. Sans arrière-pensées, cela va de soi. Instinct de survie oblige.
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--Ersinn



Il quitta finalement Ellya des yeux, et déposa le panier à terre, après avoir pris la pomme dans sa main. Une pomme, toute banale. Il y en avait des centaines comme ça dans ce verger. Pourquoi celle-là ? Marmonnant, il la tourna et la retourna dans sa main, avant de relever les yeux vers Ellya. Elle avait semblé hésitante, et, bien entendu, n'avait pas répondu à sa question. Enfin, pas à la question implicite du moins. Han, la maligne..Elle doit cacher quelque chose. Peut-être fallait-il être plus direct, mais Ersinn ne souhaitait surtout pas la mettre mal à l'aise, surtout qu'elle rayonnait. Mais il y avait quelque chose à découvrir.

Auriez-vous oublié nos correspondances ? Je sais fort bien que vous n'étiez point à Marmande.
Vous m'avez peut-être caché quelque chose.. Je ne sais pas, moi.. Quelques détails qui ne vous ont pas semblé d'une très grande importance ...

Son regard se fit plus perçant, plus envahissant, presque comme s'il avait fait un pas en avant.Et pourtant, Ersinn reculait légèrement de quelques pas.
Il amorça la fin de la phrase avec un ton très légèrement moqueur.

.. durant votre fameux voyage, naturellement.


Et voilà. Il avait insisté sur quelques mots, afin de leur donner un impact plus conséquent que sa phrase en elle même. Ce qui en ressortirait serait à déchiffrer sur Ellya.

Je sens qu'il y a du changement dans l'air. Regardez ce superbe temps, par exemple. Ou sinon, ces nombreux voyages que vous avez entrepris.. Ou encore, tout ce remue-ménage à Bordeaux.
Racontez moi quelque chose de croustillant.. Je ne demande que cela.. pour une fois.


On accompagne le tout d'un petit sourire timide, et on laisse mijoter.
--Adolphe


Oh, je savais bien ce que pensaient les grandes personnes. J'entendais bien les murmures des gens lorsque mère passait sous leurs yeux en faisant ses courses au marché.
Ils disaient tous qu'elle travaillait trop dur à cause de moi. Ils disaient que ma petite graine ne lui avait apporté que de la misère. Que si je n'étais pas apparu dans son ventre, elle aurait été un grand médicastre et qu'elle aurait fait des études encore plus longues que touuuus les grands érudits Suisses qu'elle fréquentait dans les salons.
Avant.
Qu'elle était devenue acariâtre, méchante, à cause de moi.

C'était pas sa faute, à mère, si un soldat l'avait agressé un soir, pendant la guerre entre la principauté et la France.
Et même si les gens pensaient que moi, elle ne m'aimait pas, eh bien les gens ils se trompaient.
Elle m'aime, et elle m'aimera toujours. Elle a fait tout ce qu'il fallait pour subvenir à mes besoins, tous les sacrifices, toutes les plus belles choses du monde.
Et même si elle m'interdit de l'appeler " Maman ", eh bien moi je l'appelle " Maman " dans ma tête.

Après quelques mois à Blaye, nous voici arrivés à Marmande. Toujours en Guyenne.
Pourtant, moi, j'aimais bien ma grande ville de Genève. Avec Tark et Weitz, on sortait parfois le soir pour donner des bisous aux filles de notre quartier pendant que mère participait à ses séminaires médicaux. Juste en culotte courte et en sabots, et même qu'on avait même pas froid ! On marchait comme des crapauds pendant des heures, juste pour rire comme ça parce qu'on aimait bien.

Et puis un jour, mère m'a annoncé que nous allions quitter Genève. Qu'il y avait une dame à la campagne en Guyenne qui avait besoin d'elle pour ouvrir une officine. Beurk, la campagne c'est rempli de gens sales qui ne fréquentent même pas les salons.
A Blaye, la plupart des gens nous ignoraient. Ils nous laissaient tranquilles. Mère travaillait beaucoup auprès de dame Aradiia, elle ne sortait presque plus, elle sauvait les vies des gens.
Mais au moins je pouvais courir dans les champs, un jour il y a même eu un chien qui m'a couru après pour jouer avec moi, un chien ! A Genève, on n'en voyait que des sauvages qui erraient dans les rues en mourant de faim, on ne vivait pas avec eux comme les gens de Blaye ! A la campagne les gens ont plein d'animaux. Ils apprivoisent des chats, des sangliers, des loups.
Je commençais seulement à m'y plaire que nous voici déménagés à Marmande. La ville toute grise où on ne trouve aucun enfant.
C'est le sieur Kro qui a insisté pour que nous nous installions ici le temps que lui-même déménage avec dame Aradiia. Comme à son habitude mère n'a posé aucune question et nous allons prendre bientôt une chambre à l'auberge du village, le temps d'économiser pour nous trouver un toît à nous.

Mère n'aime pas le sieur Kro. Elle dit qu'il sent mauvais et que ses prêches ne racontent que des âneries grosses comme lui. Elle m'a interdit d'aller à l'église, nous ne partageons pas la même religion, mais ça je n'ai pas le droit de le dire, à personne !
Ca ne m'a pas empêché de rire tout l'été en observant de loin les travaux de l'abbaye. Les hommes dirigés par les femmes, dame Miama qui a tout pris en main, ça il fallait le faire !

Sieur Kro est très gentil, maladroit mais très gentil. Si je me trouve au verger aujourd'hui, c'est parce qu'il me l'a demandé. Je dois remettre un pli urgent à l'une de ses soeurs. C'est fou toute la famille qu'il a : Au moins vingt frères et soeurs qui sont tous religieux et dont aucun ne se ressemble ! Leur mère doit être désespérée de les voir tous prier dans des églises. Ma mère, à moi, elle serait furieuse.
Le sieur Kro était malade lorsqu'il m'a remis son message. Sa chemise était déchirée et tâchée de sang, je crois même que ses yeux pleuraient.
Il a dû se passer quelque chose de grave. Alors il m'a dit de crier partout après sa soeur Ellya dans le verger à la sortie de la ville.



- Dame Ellya, dame Ellya !


Je ne pouvais pas me tromper : Il n'y avait quasiment personne au verger. Juste un couple qui discutait : La soeur du sieur Kro, je l'avais déjà aperçue travailler à l'abbaye.
Je m'approchai d'eux, timidement, j'enlevai mon petit béret à l'apparition de l'homme qui semblait très fort et agile à la fois. Même s'il était calme, je ne voulais pas le contrarier. Les hommes, depuis que je sais de quoi ils sont capables, me font toujours un peu peur. Alors c'est lui que je saluai en premier, instinctivement.

Je me tournai ensuite vers la soeur du sieur Kro.


- Je dois vous remettre ce pli en toute urgence dame, c'est le sieur Kro qui m'envoie, je crois qu'il s'est passé quelque chose de grave.

Comme je n'en savais pas plus, je lui tendis la missive avant de rester interdit un instant.



Ma soeur,


A l'heure où je rédige ces quelques mots, et où notre bonne Guyenne se trouve plongée dans la confusion la plus extrême, tant au niveau politique que religieux, il est un phénomène dont je dois m'entretenir avec vous qui m'inquiète au plus haut point.
Voici trois nuits que je n'ai pas trouvé le sommeil, et vous savez pourtant combien celui-ci m'est précieux.
En retournant à l'abbaye avant-hier soir, attiré par l'idée de retrouver une ... chose importante ... enfouie que j'avais découvert ce mardi en creusant la terre au niveau du cloître, j'ai cru perdre la raison.
La chose s'était déplacée, alors même que je m'étais assuré que personne à part moi ne pourrait la ressortir de terre.
Plus étrange encore :



La suite de la lettre est écrite en Grec ancien, langue particulièrement appréciée des théologiens

L'apercevant cette fois au premier étage dans une salle que j'avais pourtant déjà inspecté tout juste quelques minutes auparavant, je fus pris d'un étourdissement violent qui me fit m'évanouir presque instantanément.

J'ai besoin de vos connaissances en théologie, ma soeur, pour déterminer d'où vient cet objet, et pourquoi son apparition s'accompagne de tels phénomènes. Nous ne pouvons décemment ouvrir les portes d'un Prieuré accueillant toute une population qui aspire au calme de la vie monastique, sous la menace d'un objet de pierre qui apparaît et disparaît sans aucune explication logique.
Je vous prie de croire que je ne suis pas pris de folie subite : La seule folie qui aurait pu me gagner aurait été celle de ne pas vous en parler.
Aussi je vous conjure de ne pas approcher la salle capitulaire avant mon retour de Bordeaux, où nous prendrons ensemble les mesures qui s'imposent. Il y va de votre propre sécurité.

Puisse Sainte Illinda veiller sur vous et les habitants de Marmande,
Frère Kronembourg.





Je toussai.
J'ignorais s'il me fallait attendre une réponse ou m'éclipser discrètement, mais ce qui était sûr, c'est que j'aurais bien croqué à pleine bouche dans la pomme que l'homme manipulait habilement dans sa main.
Ellya
Messer, de nous deux, vous êtes certainement celui qui en cache le plus.

L'art d'éluder une question trop personnelle avec tact et un brin d'ironie. Et si cela lui permettait d'en apprendre plus sur le mystérieux Lorrain, elle n'allait pas laisser passer sa chance. D'autant qu'elle ne savait pas vraiment quoi lui raconter, au juste. Que dire quand on tait le concentré et qu'on ne garde que l'inutile pour les gens que l'on côtoie?

Mais si vous vous montriez plus explicite, peut-être pourrais-je vous aid...

Froncement de sourcils immédiat tandis que dans un froissement de jupons elle se retournait pour faire face à un gamin de quelques pieds. Attente interminable de l'explication puis de la lettre. Depuis quand l'imbécile barbu venait-il quémander son aide? Jamais... Mais alors?

Excusez-moi une seconde.

Le temps de parcourir du regard les quelques phrases griffonnées à la va-vite. Pincement singulier des lèvres tandis qu'elle déchiffrait les caractères anciens. Regard ahuri à la fin du message. Cœur qui palpite de crainte et d’émoi.

Lentement, elle releva les yeux pour les river sur le brun. L'espace d'un instant, elle réalisa qu'il était particulièrement charmant. Mais l'heure n'était pas à la contemplation.

Vous me pardonnerez, messer, mais je dois me rendre quelque part pour... Oh, des affaires religieuses, vous imaginez bien. Sans grand intérêt.

Et elle comptait bien le planter là, pomme en main. Initiation aux péchés ou simple cadeau de consolation?
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Kathyas

Kathyas avança entre les arbres fruitiers, nonchalamment, depuis

sont arrivée, elle comptait venir le voir, c'était chose faite, elle leva le bras

afin de cueillir un fruit bien juteux et mordit dedans.

Un air de contentement illumina son visage, et elle continua d'avancer

la tête dans les étoiles.

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Ellya
Un jour d'étude, comme le précédent.
Un jour où elle ne mettrait pas les pieds dans le verger, comme les précédents.

Appel irrésistible du vent sur sa figure. Elle s'y dirigea.
Son époux, à peine revenu de la belle Paris, était parti en guerre. Reviendrait-il, le quinquagénaire? Elle n'imaginait pas les choses autrement. Les choses ne devaient pas être autrement.

Le cœur un peu lourd, elle atteignit le centre du lieu verdoyant. Prenant une profonde respiration, elle scruta les horizons. Comme à son habitude, le verger n'accueillait que peu d'admirateurs. Beauté incomprise.

Quand une brune apparut...


Kathyas?
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Kathyas

Tout à ses pensées, Kathyas sursauta légèrement, puis se retourna,

elle connaissait cette vois, aussi un sourire de bienvenue se dessina

Sur sa bouche...


Oh ! Sœur Ellya, bonjour à vous, vous venez souvent admirer ces

superbes arbres chargés d'abondances de leurs fruits juteux ?

Ils ont la réputation d'être les meilleurs su royaume.

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Gabriel_d_ici
[12 octobre]

Malgré son age, Gabriel habitué a la pêche, cueillais pour la première fois dans un verger . Il commença par les branches marqués en jaunes mais elles n'était que peu garnies en fruits. Une fois qu'il eu tester toutes ses branches il changea de couleur et la, tout fus différents. Chaque branche qu'il choisissait avait plus de fruits que la précédente.


Ellya
Après avoir longuement devisé avec Kathyas, la nonnette finit par lui proposer un rendez-vous le lendemain, au même endroit. C'est confiante qu'elle arriva dans le lieu verdoyant, faisant jouer une poire rondelette entre ses doigts.

Kathyas! Adishatz.
Allons nous asseoir, voulez-vous?


Quelques pas plus loin, elles s'installèrent au pied d'un arbre afin de palabrer.


Vous vouliez m'entretenir à propos de votre pastorale, c'est bien cela?
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Kathyas
Bien installée avec Ellya sous un gros pommier aux fruits bien juteux,

Kathyas répondit simplement d'une voix un peu éthérée


Oui, Ellya, je voudrais étudier ma pastorale dans le but d'être baptisée

et de me trouver aux côtés du Très-Haut. Actuellement, mon cœur

y est déjà mais j'aimerais que mon âme l'y rejoigne, afin de continuer

à développer ma foi, et de servir la sainte église.


Kathyas se tut en attendant patiemment une réponse si possible rapide,

à sa plus grande honte, elle manquait de patience.

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